Vous êtes ici

Question n°2

Quelles conséquences pour les pratiques en mer ?

Ajouté par Daniel CONVAIN (Le Crotoy), le
[Origine : Site internet]

Bonjour,

1) La pratique des « arts traînants » (chalut, drague, etc.) serait-elle autorisée dans le parc éolien?

Si non, du fait de son emprise, quelle serait en pourcentage la réduction de la zone de pêche ?

Evaluation du manque à gagner pour les professionnels ?

2) Comme cela est déjà le cas sur des parcs éoliens à l’étranger, la pratique de la pêche aux arts dormants (filet, palangre, ligne, casier, etc.) est-elle envisageable au sein du parc éolien ?

Si oui, faut-il l’aval des autorités maritimes ?

Date de la réponse:
Réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le
Réponse:

La décision concernant l’autorisation des activités de pêche (arts trainants et dormants) au sein de la zone retenue pour le parc éolien au large de Dieppe – le Tréport relève de la Préfecture maritime Manche-Mer du Nord. 

Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage a optimisé la configuration du parc de façon à réduire au maximum son impact sur les activités existantes, dont la pêche. Le maître d'ouvrage a donc tenté de réunir les conditions nécessaires pour favoriser l'autorisation de la pratique de tous les métiers pratiqués aujourd’hui sur la zone (dont le chalutage et le dragage) pendant la phase d'exploitation par la Préfecture maritime. La décision finale du maintien ou non de la navigation sur le site fera suite à la tenue d’une grande commission nautique qui réunira les représentants de l’Etat et des usagers de la mer. Celle-ci devra donner un avis sur les propositions qui seront faites par le maître d’ouvrage à l’issue des discussions du groupe de travail "Sécurité maritime" de l'instance de suivi et de concertation préfectorale, et sur les dispositions qu’il s’engage à mettre en oeuvre pour assurer la sécurité maritime. Cette grande commission nautique se tiendra au cours de la période d'instruction du dossier de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation du parc éolien en mer, qui débutera mi-2017.

Plusieurs mesures ont ainsi été adoptées pour favoriser les conditions de navigabilité au sein du parc éolien :

  •         la réduction du nombre d’éoliennes grâce au choix d’une éolienne de grande puissance ;

  •         l’aménagement des couloirs de pêche d’une largeur de 950 m au sein du parc ;

  •         l’alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants qui sont également ceux de la pêche ;

  •         l’évitement de la zone des Ridens de Dieppe ;

  •         l’évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique ;

  •         l’ensouillage autant que possible des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc (à une profondeur d’1,5m (+/- 0,5m).

La concertation engagée par le maître d’ouvrage avec les acteurs de la mer vise à apporter à la Préfecture Maritime les garanties de sécurité des biens et des personnes dans un objectif de coexistence entre l’exploitation du parc éolien et les activités maritime en matière.

A ce stade, il reste cependant compliqué d'évaluer la réduction de la zone de pêche et l'impact socio-économique. Cette analyse sera réalisée au cours de l'étude socio-économique dédiée à la filière Pêche, telle que prévue dans le cahier des charges de l’appel d'offres. Cette étude sera réalisée en collaboration avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais et le Réseau d'Informations et de Conseil en Économie des Pêches (RICEP).