Question n°22
Qu'en est-il des expérimentations sur les hydroliennes ?
le ,Monsieur Pain a indiqué que le projet devant Le Tréport permettrait à l'industrie de se préparer à être opérationnelle pour être compétitive à l'exportation.
C'est partir bien après nos concurrents étrangers. Il a fait référence au Rafale. Il n'y a rien de comparable car l'avion était plus performant que les autres avions développés à l'époque. Je n'ai pas entendu que les éoliennes qui seront construites devant Le Tréport feront franchir un saut technologique significatif.
Question : Qu'en est-il des expérimentations sur les hydroliennes qui avaient été faites en 2010 ?
Monsieur Pain a indiqué que les vents étaient plus réguliers que sur la terre mais les courants de marée le sont encore plus : 4 fois par jour, 7j/7 et les hydroliennes pourraient peut être implantées sur des zones moins néfastes à la pêche. C'est sur ce champ nouveau que l'industrie pourra être innovante, reconnue et compétitive. Airbus a su montrer la voie.
[Question recueillie sur papier durant la réunion d'ouverture du débat public le 4 mai 2015]
La technologie hydrolienne repose sur une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins pour produire de l’électricité tout comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Prometteuse, cette technologie n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle ou une exploitation à but commercial.
Les premières expérimentations industrielles d’hydroliennes en France ont été menées au travers du projet de Paimpol-Bréhat (Côtes-d’Armor) lancé en 2008. 2009 et 2010 ont été les années de conception, d’études, de concertation continue et d’obtention des autorisations administratives. Des tests ont ainsi pu être réalisés en janvier 2011 sur un modèle réduit en Ecosse, avant l’installation en octobre 2011 de la machine test sur le site de Paimpol-Bréhat. Suite à une première période d’expérimentation concluante, deux hydroliennes seront pour la première fois raccordées au réseau électrique avant la fin de l’année 2015.
ENGIE (anciennement GDF Suez), l’un des actionnaires de la société de projet Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, s’est fortement engagé dans les travaux de Recherche & Développement et d’expérimentation concernant ce secteur. La société a ainsi remporté en décembre 2014 un lot de l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé par l’ADEME sur le site du Raz Blanchard, au large du Cotentin. La construction du parc de quatre hydroliennes pour une puissance totale de 5,6 MW devrait débuter en 2017. Ce projet pilote est une étape indispensable pour confirmer la viabilité technico-économique de la filière avant un développement de cette technologie à une plus grande échelle.
L’éolien en mer est aujourd’hui l’énergie marine renouvelable la plus mature.
2488 turbines sont actuellement installées et connectées au réseau en Europe, générant une capacité totale de 8045,3 MW dans 74 parcs éoliens répartis dans 11 pays européens différents.
Si la technologie est considérée comme mature, la filière industrielle de l’éolien en mer est, elle, encore en phase de développement. Les appels d’offre éolien en mer lancés par l’Etat depuis 2011 visent à assurer le développement et la structuration d’une filière industrielle française, capable de saisir les opportunités d’exports liées à l’essor du secteur à l’échelle internationale.
Le recours à l’éolienne Adwen de 8MW offre le retour d’expérience d’une plateforme technologique éprouvée en mer, sur la base d’éolienne de 5MW, alliée à une production électrique et une compétitivité améliorées résultant de l’accroissement de la taille des éoliennes, sans rupture technologique majeure.
Ainsi, la filière française disposera à la fois du retour d’expérience de ses voisins européens et de la compétitivité. C’est bien la conjugaison de ces deux atouts qui permettra la conquête des marchés export.