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Les questions et leurs réponses

Le porteur de projet et la commission s'engagent à répondre à toutes les questions sur le projet de parc éolien en mer des îles d'Yeu et Noirmoutier.

Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération

Consultez notre charte

Question n°33
Ajouté par jacques OUDIN (La Guérinière ), le 11/06/2015
[Origine : Site internet ]

Quand sera lancée l'étude de l'aménagement du 3ème bassin à vocation industrielle du port de l'Herbaudière, pour implanter de façon optimale la base maintenance sur l'île de Noirmoutier?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Deux ports sont aujourd’hui envisagés pour l’implantation des bases de maintenance du parc des îles d’Yeu et de Noirmoutier : une à Port-Joinville (Ile d’Yeu) et une au port de l’Herbaudière (Noirmoutier). Ce choix est à confirmer à l’issue de la phase de levée de risques (06/2016).

 

Le maître d’ouvrage démarre en ce début d’été 2015 une étude détaillée des modalités d’exploitation et de maintenance du parc éolien, épaulé par un cabinet d’ingénierie spécialisé.

Cette étude dont les résultats sont attendus à l’été 2016, prévoit :

  • Une étude des espaces et infrastructures existants

  • Un inventaire des différentes stratégies d’exploitation et de maintenance possibles

  • Une évaluation détaillée des ports (profondeur des bassins, conditions d’envasement, accessibilité, longueur et résistance des quais, poste d’avitaillement en gasoil, accès routiers, compatibilité avec les activités existantes, infrastructures terrestres et maritimes existantes…)

  • Une identification des entreprises d’opération et de maintenance susceptibles d’intervenir

  • La définition de l’emplacement des infrastructures portuaires (terrestres et maritimes)

Le lieu précis d’implantation des infrastructures portuaires et terrestres n’est donc pas finalisé à ce stade. Ces emplacements seront choisis à l’issue de cette étude détaillée, intégrant les coûts, risques et planning associés, et en étroite collaboration avec les autorités concernées (élus locaux, Conseil départemental, CCI, Conseils portuaires).

 

En l’état actuel d’avancement du projet et de l’étude des modalités d’exploitation et de maintenance, il n’est pas envisagé d’étudier l’implantation de nos activités dans un éventuel troisième bassin portuaire.

Question n°32
Ajouté par jacques OUDIN (La Guérinière ), le 11/06/2015
[Origine : Site internet ]

Est-il possible de reporter la première ligne d'éoliennes à la limite de la mer territoriale, soit à 12 milles nautiques des côtes de l'île de Noirmoutier (22,22 km)?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Bonjour,

La zone du projet a été définie par l’État après avoir fait l’objet d’une concertation locale approfondie entre 2009 et 2011 sous l’égide du Préfet de région et du Préfet maritime1.

Cette zone fait partie des invariants de l’appel d’offres.

1 Site internet de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Littoral Pays de la Loire : http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/deuxieme-appel-d-offres-pour-l-eolien-en-mer-r1092.html

Question n°31
Ajouté par jacques OUDIN (La Guérinière ), le 11/06/2015
[Origine : Site internet ]

Comment soutenir et développer le principe de "sanctuarisation" de l'espace de la mer littorale?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le


L’encadrement réglementaire français ne prévoit pas de principe de « sanctuarisation » de l’espace maritime. Aussi, le fait de délimiter une zone pour un projet de parc éolien en mer n'interdit aucun usage, mais vise à promouvoir l'excellence environnementale et le développement durable.
Il existe aujourd’hui en France différents moyens de protection du milieu marin comme par exemple les aires marines protégées.  La plupart des aires marines protégées permettent de concilier les enjeux de protection et le développement durable d’activités. Leurs modes de gouvernance associent le plus souvent les usagers, les élus et les experts et les autorités  à la gestion de l’espace marin classé.
Définies par la Loi du 14 avril 2006, les six catégories d’aires marines protégées suivantes répondent chacune à des objectifs propres tout en étant complémentaires :

  • les parties marines des parcs nationaux,
  • des réserves naturelles,
  • des aires de protection de biotope,
  • des sites Natura 2000,
  • les parties du domaine public maritime confiées au Conservatoire du littoral et
  • les parcs naturels marins.

Plusieurs sites Natura 2000 existent au sein de l'aire d'étude du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier, mais aucun ne recouvre la zone du projet. Avant toute implantation du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier, des études (évaluations d’incidences Natura 2000) visant à évaluer la compatibilité de l’implantation du projet (vis-à-vis précisément des habitats et espèces des zones Natura 2000 concernées) doivent être produites.


 
L’étude d’incidence Natura 2000 est réalisée sur la base des données issues des diverses campagnes d’inventaires réalisées dans le cadre du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier et autres programmes comme le Programme d’Acquisition de Connaissances sur les Oiseaux et Mammifères Marins (PACOMM) piloté par l’Agence des Aires Marines Protégées et ses partenaires.
 

Le parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et du Perthuis Charentais se situe quant lui à plus de 60 km de la zone du projet des Iles d’Yeu et de Noirmoutier. Les objectifs d’un parc naturel marin sont la connaissance du milieu, la protection des écosystèmes et le développement durable des activités liées à la mer. Le maître d’ouvrage souhaite que ce projet s’inscrive pleinement dans cet objectif.

Enfin des directives telles que la directive cadre sur l’eau et la directive cadre stratégie pour le milieu marin permettent également de protéger l’environnement marin.

Concernant l’impact paysager, le maître d’ouvrage a, dans ses premiers choix techniques, pris le soin de favoriser une meilleure intégration paysagère du projet :
- en choisissant d’implanter des éoliennes de plus grande puissance de façon à organiser le parc de façon géométrique et à réduire l’impact visuel sur l’horizon ;
- en proposant une modification de la réglementation sur le balisage lumineux des éoliennes, (réduction du nombre de flash), pour limiter l'impact visuel depuis la côte. Le nombre de flashs lumineux visibles depuis la côte serait réduit tout en étant conforme à la réglementation actuelle ;
Cependant, le parc devrait se situer à une distance d’environ 17 km de l’île d’Yeu et 12 km environ de Noirmoutier pour des raisons techniques : au-delà de 50 mètres de profondeur, aucune technologie ne permet d’installer des éoliennes posées au-delà de cette profondeur de fond marin. En dehors des critères de choix de la zone d’implantation, définis par l’Etat, la zone du parc se situe entre – 17 et – 35 mètres de profondeur, sur un terrain principalement rocheux. Au-delà de cette zone, comme l’illustre la carte ci-joint, les fonds se composent de graviers et de sables graviers. Afin, de préserver les activités de pêche professionnelle, une demande émanant de cette profession a été adressée au maître d’ouvrage, afin d’éviter les fonds sableux et de gravier.


 
L’éolien offshore est aujourd’hui l’énergie marine renouvelable la plus mature. Des travaux d’expérimentation sont menés sur plusieurs autres technologies. Prometteuses, ces technologies ne sont pas encore prêtes pour une exploitation industrielle ou une exploitation à but commercial.
Ainsi, les communes depuis lesquelles l’impact visuel est perceptible bénéficieront du versement d’une taxe spécifique à l’éolien en mer, tel que le prévoit la réglementation. Les communes éligibles à la taxe spécifique à l’éolien en mer ainsi que le montant exact qui leur sera alloué seront déterminés par le représentant de l’Etat dans le département concerné.

Question n°30
Ajouté par jacques OUDIN (La Guérinière ), le 11/06/2015
[Origine : Site internet ]

Pouvez-vous apporter rapidement aux élus et à la population une réponse claire à la solution des fondations "jackets"?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Au cours de la phase de réponse à l’appel d’offres de l’Etat, le maître d’ouvrage a étudié les différents types de fondations en regard de plusieurs critères techniques et environnementaux. Il a privilégié l’installation des fondations en structures métalliques de type « jacket » pour plusieurs raisons : les fondations jacket présentent l’avantage d’être compatibles avec de nombreuses profondeurs et conditions de sol et la production en série de ces fondations permet d’atteindre des coûts compétitifs. De plus, les fondations sont susceptibles de créer un effet récif qui jouera potentiellement le rôle de source d’alimentation, d’abris, voire de nurserie pour la ressource halieutique. Néanmoins en l’état actuel des connaissances rien ne permet de confirmer que cet effet se produira.

Fin 2014, les fondations jackets équipaient environ 5% des parcs éoliens en Europe et étaient implantées sur des parcs présentant des caractéristiques similaires aux caractéristiques du projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier comme dans certains parcs installés en mer du nord, au large du Danemark et de l’Allemagne tels que Ormonde ou Thorton Bank 2. Les études techniques menées actuellement (étude de caractérisation du sol et du sous-sol, études météocéaniques et études de conception) permettront de confirmer le type de fondation choisi et d’en assurer le dimensionnement. Il existe d’autres types de fondations qui pourraient, le cas échéant, être retenus à l’issue de ces études (gravitaires, monopieu, etc.). Néanmoins, le maître d’ouvrage est à ce jour confiant dans la solution proposée. A ce stade du projet, les résultats de la campagne géotechnique de 2014 ont démontré la présence de roches dures mais aussi de sable et graviers, ce à quoi les fondations de types « jacket » sont adaptées. 

Selon le calendrier défini par le cahier des charges de l’appel d’offres, le maître d’ouvrage remettra en fin 2016 une note qui « précise et justifie les choix technologiques retenus (notamment pour les fondations) sur la base des résultats des études géophysiques et géotechniques précédemment détaillées ».

Pour plus de renseignement sur les différents types de fondations, vous pouvez consulter la fiche thématique D, portant sur les différentes solutions existantes à ce jour, en matière de formation.


 
Question n°3
Ajouté par Pierre VERNET (Brétignolles sur mer), le 12/05/2015
[Origine : Site internet ]

Les éoliennes terrestres fonctionnent (par rapport à leur puissance nominale) environ 20% du temps. Qu'est-il prévu pour ces éoliennes maritimes ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

A terre, un parc éolien fonctionne en moyenne 25% de l’année à pleine puissance (Source RTE, 2013[1]).


Concernant le projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier, les études menées (sur la répartition des vents sur la zone d’implantation du projet) montrent que la production annuelle des éoliennes correspond à un fonctionnement à pleine puissance pendant 40% du temps (production annuelle d’environ 1 900 GWh). Plus précisément, les éoliennes démarreraient à partir de 11 km/h de vitesse de vent, fonctionneraient à pleine puissance à partir de 43 km/h environ, et s’arrêteraient automatiquement lorsque le vent dépasse 108 km/h.

Cette différence entre le terrestre et l’éolien s’explique par plusieurs facteurs :

  • la puissance et la régularité du vent
  • le choix de l’éolienne de 8 MW d’Adwen qui permet une adaptation optimale aux vents des côtes françaises, grâce à son rotor de 180 m de diamètre ;
  • des opérations de maintenance moins fréquentes en mer ;


[1] (RTE, Panorama des énergies renouvelables 2013).

Question n°29
Ajouté par jacques OUDIN (La Guérinière ), le 11/06/2015
[Origine : Site internet ]

Quelles décisions parmi les mesures compensatoires ? - en priorité, la mise en souterrain de la ligne de 90kVa de la Fosse à la Guérinière (10km) de l'île de Noirmoutier. - en complément, élaborer un plan décennal de résorption et de mise en souterrain de toutes les lignes à basse tension des 4 communes de l'île de Noirmoutier.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Comme mentionné dans le code de l’Environnement[1], la conception des projets doit tout d’abord s’attacher à éviter les impacts sur l’environnement. Cette phase est essentielle et préalable à toutes les autres actions consistant à réduire les impacts environnementaux des projets, et en dernier lieu, si besoin, à compenser les impacts résiduels. C’est en ce sens et compte-tenu de cet ordre que l’on parle de séquence « Eviter, Réduire, Compenser »[2]. Un suivi sera également instauré pour mesurer les impacts, dans toutes les phases du projet (construction, exploitation, démantèlement).

ERDF, en tant que gestionnaire du réseau de distribution d'électricité est le responsable du réseau électrique qui développe, exploite, modernise le réseau et gère les données associées. Cette société réalise les raccordements, le dépannage, le relevé des compteurs et toutes interventions techniques. EOLIENNES EN MER – ÎLES D’YEU ET DE NOIRMOUTIER est la société porteuse du projet de parc éolien en mer et  RTE, (Réseau de Transport d’Electricité), est l’entreprise en charge du raccordement du parc.

Ainsi, le passage en souterrain de la ligne 90 kVa de la ligne que vous évoquez ne peut être une mesure compensatoire dès lors qu’aucun impact sur le réseau électrique de l’île de Noirmoutier n’a été identifié à ce stade. En revanche, la demande a en effet été formulée par  certains élus de l’île de Noirmoutier que le maître d’ouvrage apporte sa contribution à l’enfouissement d’une partie de la ligne haute tension  aérienne qui se trouve en entrée de l’Ile, mais plutôt comme une mesure d’accompagnement.

Le maitre d’ouvrage est disposé à étudier la faisabilité de ce projet avec les  parties prenantes concernées (SYDEV, municipalité).

Les mesures d’accompagnement sont définies en étroite concertation entre le maitre d’ouvrage et les parties prenantes concernées et peuvent porter sur le tourisme et les loisirs, les domaines économique et social, la sécurité maritime, la pêche professionnelle etc.

Un certain nombre de projets a été identifié dans la réponse que le maitre d’ouvrage a faite à l’Etat et  dont quelques exemples sont listés ci-dessous :

-      Financement de l’étude TERRINOVE à l’échelle du département de la Vendée : ce projet est déjà lancé ;

-      Co-financement et accompagnement d'actions  socio-industrielles (accompagnement CCI, Cluster, actions collectives pour entreprises) ;

-      Création de la Maison des Energies du Futur dans le centre de maintenance sur Noirmoutier ;

-      Accompagnement d’un opérateur pour l’organisation de visites par bateau, du parc éolien en mer aux abords du parc (formation d'un emploi de guide saisonnier, documentations, supports vidéos + équipements et sécurité du bateau…) ;

-      Les mesures spécifiques à la pêche professionnelle font l’objet d’échanges réguliers avec le COREPEM pour soutenir des projets et mesures qui correspondent le mieux possible aux besoins des professionnels.

Les mesures finalement retenues, leur budget et leur calendrier de mise en œuvre doivent faire l’objet d’une décision collégiale entre les acteurs du territoire et du maitre d’œuvre, pour lequel nous appelons à la mise en place d’une instance de gouvernance.



[1] Article L122-3 du code de l’Environnement- Modifié par LOI n°2014-366 du 24 mars 2014 - art. 161, prévoit que : « Le contenu de l'étude d'impact, qui comprend au minimum une description du projet, une analyse de l'état initial de la zone susceptible d'être affectée et de son environnement, l'étude des effets du projet sur l'environnement ou la santé humaine, y compris les effets cumulés avec d'autres projets connus, les mesures proportionnées envisagées pour éviter, réduire et, lorsque c'est possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l'environnement ou la santé humaine ainsi qu'une présentation des principales modalités de suivi de ces mesures et du suivi de leurs effets sur l'environnement ou la santé humaine ».

Question n°27
Ajouté par Bernard COTTEREAU (SAINT HILAIRE DE RIEZ), le 25/05/2015
[Origine : Site internet ]

Il est indiqué dans la synthèse du dossier :

" Si ce parc éolien en mer est construit, il permettra de fournir l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 750 000 personnes (environ 1 900 GWH par an chauffage compris), soit plus de la totalité de la population vendéenne, pendant la durée d’exploitation, soit 25 ans environ. "

Et plus loin : 

" il est prévu que ces éoliennes tournent 90 % du temps, et fonctionnent à pleine puissance 40 % de l’année."

Questions :
1. chauffage compris ? le chauffage de quoi ?
2. pourquoi ailleurs parler de 20 à 25 ans ? C’est quoi la durée d’amortissement ?
3. faudra-t-il faire provision de bois et de bougies pour les 60 % de temps restant ?
4. l’énergie fournie, c’est 40% ou 30% de l’énergie installée ? la CRE dit 30%.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

1. Pour calculer l’équivalent de consommation que représenterait la production du parc des îles d’Yeu et de Noirmoutier, le maître d’ouvrage s’est appuyé sur les données annuelles de consommation électrique du secteur résidentiel de RTE (Bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande d’électricité en France, RTE, 2014). Ces données intègrent l’énergie consommée par les systèmes de chauffage des résidents. La consommation électrique du secteur résidentiel, chauffage compris, était estimée en 2013 à 158 TWh. Rapportée à la population française à cette date (65,5 millions), la consommation électrique par personne et par an, chauffage compris, est estimée à 2 400 kWh.

2. La concession d'utilisation du domaine public maritime a une durée maximale de 30 ans, échéance à laquelle le maître d’ouvrage doit envisager le démantèlement du parc. La durée du contrat de rachat de l'électricité par « EDF Obligation d’Achat » est fixée à 20 ans par le cahier des charges de l'appel d'offres. C'est sur la durée de 20 ans que le plan d'affaire du maître d’ouvrage a été fondé. A la fin de cette concession, le maître d'ouvrage aura la possibilité de vendre l'électricité produite par le parc sur le marché « ouvert » de l'électricité. La durée d’exploitation prévisionnelle du parc éolien étant estimée de  20 à 25 ans (la période de construction est fixée à 2 – 3 ans et le démentellement à 2 ans), on peut donc considérer que l’amortissement du projet se fera sur 20 ans, dès lors que le parc fonctionnera pour une durée minimum de 20 ans. Cette durée pourrait être supérieure, sous réserve du renouvellement de la concession d’utilisation du domaine public maritime.

3 & 4. Il faut bien distinguer la capacité installée d’un parc, relative à la puissance des machines et exprimée en MW, de la production électrique d’un parc, relative à l’énergie délivrée par le parc en fonctionnement et exprimée en MWh. La puissance d’une machine mesure sa capacité à délivrer ou consommer une quantité d’énergie par unité de temps. La production d’un parc éolien correspond à l’énergie effectivement produite par le parc par unité de temps. Elle dépend principalement de la ressource en vent du site d’implantation et des caractéristiques techniques des éoliennes équipant le parc.

Pour le parc éolien des îles d’Yeu et de Noirmoutier, la production du parc est estimée à environ 1 900 GWh par an. Cette estimation s’appuie sur les premières études de vent menées sur la zone du projet. Les mesures de vent en cours permettront de confirmer ces chiffres en fin de levée des risques.

Concernant la capacité de production de l’éolienne 8 MW d’Adwen, les études menées (répartition des vents sur la zone d’implantation du projet) montrent que la production annuelle des éoliennes correspond à un fonctionnement à pleine puissance pendant 40% du temps. Les éoliennes démarreraient à partir de 11 km/h de vitesse de vent (moyenne sur 10 minutes), fonctionneraient à pleine puissance à partir de 43 km/h environ, et s’arrêteraient automatiquement lorsque le vent dépasse 108 km/h.

graph éolienne
Question n°26
Ajouté par Bernard COTTEREAU (SAINT HILAIRE DE RIEZ), le 25/05/2015
[Origine : Site internet ]

Eolien : pourquoi doter à terme le pays de 6 000 MW de puissance installée qui correspondent à 1800 MW de puissance fournie soit 2 petites tranches de 900 MW nucléaires sachant qu’une installation de ce type est beaucoup plus discrète, ne défigure pas des centaines de kilomètres carrés (peut être même des milliers) et qui plus est, en France est fiable quoiqu’en disent ses détracteurs ?

Pour satisfaire des écolos qui, il n’y a pas si longtemps, exigeaient qu’EDF enterre ses lignes hautes tensions au motif que celles-ci enlaidissaient notre beau pays ? A croire que ces monstrueux et angoissants appareils que sont ces éoliennes n’ont que des avantages pour ceux qui ne sont pas concernés par leur hideuse et perturbante présence.

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

Monsieur,

Suite au Grenelle de l’environnement, le projet de loi sur la transition énergétique, a été examiné en nouvelle lecture par l’Assemblée Nationale du 19 au 21 mai 2015 et été adopté le mardi 26 mai. L’adoption définitive du texte est prévue courant 2015.

La France s’est fixé pour objectif la diversification de son mix énergétique, aujourd’hui dominé par l’énergie nucléaire. Cette transition énergétique passera notamment par l’augmentation de la part des énergies renouvelables au sein du mix énergétique (23% de la consommation finale en 2020, 32% en 2030) et la limitation du nucléaire dans le mix énergétique (actuellement 75%).

Le projet s’inscrit dans cette politique énergétique nationale au travers d’un appel d’offres mis en place par l’Etat visant également à assurer la sécurité d’approvisionnement et l’indépendance énergétique de la France.

Question n°25
Ajouté par Bernard COTTEREAU (SAINT HILAIRE DE RIEZ), le 25/05/2015
[Origine : Site internet ]

les 83 km2 du parc seront-ils ou non accessibles aux plaisanciers ?
En cas de restrictions, qui sera chargé de la surveillance ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

La décision finale du maintien ou non de la navigation sur le site reviendra à la Préfecture Maritime. En effet, en France, les Préfets maritimes représentent, sur chaque façade maritime, l'autorité compétente pour les actions de sécurité et de sauvetage. Ils s'appuient, pour la coordination opérationnelle, sur les Centres Régionaux Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS).

La décision finale fera suite à la tenue d'une Grande Commission Nautique qui réunira les représentants de l'Etat et des usagers de la mer. Celle-ci devra donner un avis sur les propositions que le maître d'ouvrage s'engage à mettre en œuvre. Ces propositions auront préalablement été discutées au sein du groupe de travail « Usages » de l'Instance de Suivi et de Concertation mise en place par la Préfecture maritime de l'Atlantique et la Préfecture de Vendée.

Concernant les restrictions à la navigation, elles pourraient être définies par le Préfet maritime à l'intérieur ou aux abords du parc éolien. L'Etat, la Préfecture Maritime en particulier, aura la charge ensuite de veiller au respect de celles-ci.

Question n°24
Ajouté par Bernard COTTEREAU (SAINT HILAIRE DE RIEZ), le 25/05/2015
[Origine : Site internet ]

1. Sauf grave erreur de ma part, je n’ai pas repéré dans votre dossier l’étude des risques et/ou étude des dangers. Est-ce une omission ou êtes-vous exonérés de ce chapitre essentiel ?

2. Quid de la résistance des ouvrages en cas de vents violents (>190 km/h) type tempête Lothar décembre 1999 voire tempête du 15 octobre 1987 (jusqu’à 220 km/h) ? Une simulation à 250 km/h ne serait-elle pas judicieuse ?

3. Quid de la résistance des ouvrages en cas d’échouage lié à la navigation de bateau de gros tonnage (type Erika) mis à mal lors d’une tempête?

4. Si d’aventure une catastrophe de ce type venait à endommager gravement les ouvrages, qui en assumerait les conséquences économiques ?

La réponse de La maîtrise d’ouvrage, le

1.La réalisation d’une étude d’analyse des risques[1] est un prérequis indispensable à la construction, à l’exploitation et au démantèlement d’un parc éolien. Il s’agit d’une demande d’études fixée par le cahier des charges de l’appel d’offres de l’Etat.

Dans la remise de notre offre aux services de l’Etat, les risques auxquels les usagers de la zone du parc pourraient être exposés, ont fait l’objet d’une première évaluation en 2013, à travers une étude d’analyse des risques. La méthodologie de cette évaluation est définie par l’Organisation maritime internationale (OMI). Dans le courant du 2ème semestre 2016, une fois que les caractéristiques techniques du parc seront connues et l’état précis du trafic maritime sur la zone clairement défini, ces risques seront réévalués dans une version finale de l’analyse des risques (comme exigé dans le cahier des charges de l’appel d’offres). Les résultats de cette étude seront présentés en Commissions Nautiques Locales et Grande Commission Nautique.

A ce stade, les risques d’accidents maritimes et nautiques dans la zone sont jugés admissibles (sous réserve de l’application de mesures de maîtrise des risques, destinées à éviter, réduire ou compenser l’impact du projet sur la sécurité maritime). 
 

2. Dans la phase de réalisation des études[2], le maitre d'ouvrage et Adwen intègrent les conditions climatiques comme données d'entrée de leurs études. Cela permet de prendre en compte les conditions climatiques extrêmes auxquelles la zone du parc est exposée, et notamment la vitesse maximale enregistrée durant les 50 dernières années sur le site, soit 215 km/h. Les ouvrages sont conçus pour résister à cette puissance de vent : les pales se mettraient « en drapeau » et les machines s'arrêteraient. Enfin, dans les études d’ingénierie, des normes (ex : normes ISO, codes et standards) sont fixées et imposent un coefficient de sécurité et par conséquent une résistance confirmée des prototypes aux caractéristiques du site.

3. Le risque de collision avec des navires est pris en compte dans l'ingénierie des fondations. Celle-ci comprend les charges associée à la collision avec un bateau de type "bateau de maintenance". Concernant les bateaux de gros tonnage, l’analyse des risques préliminaire décrite précédemment a évalué le risque de collision entre un navire de ce type et une éolienne, dans le cas d’une dérive du bateau (du fait d’une avarie de propulsion par exemple). A l’issue de l’étude des risques préliminaires, ces scénarios ont été jugés admissibles, sous réserve de la mise en place de mesures telles que, par exemple, la mise à distance des cargos en transit entre l’estuaire de la Loire et l’estuaire de la Garonne ou La Rochelle.

4. Si un accident maritime se produisait malgré l’ensemble des mesures de maîtrise des risques prises par le maître d’ouvrage à l’issue des travaux sur le sujet menés avec les Autorités et les usagers de la mer, les responsabilités seront établies et le responsable sera tenu d’en assumer les conséquences, comme le prévoient les règles françaises et internationales. Une période d’échanges, de réflexions, de travaux va être mise en place après le débat public, pendant laquelle nous discuterons avec les autorités et les usagers de la mer, des mesures envisageables. Nous présenterons ensuite notre projet du point de vue de la sécurité maritime en Commissions Nautiques Locales et Grande Commission nautique.



[1] Cette étude d’analyse des risques fait partie de l’étude sur les enjeux socio-économique et humain, déclinée en quatre volets (moyens de surveillance de la navigation, étude d’impact radar, navigation et sécurité maritime et étude de trafic). L’étude des enjeux socio-économique et humain est actuellement en cours de réalisation et sera finalisée en août 2015 pour le 1er volet et en août 2016 pour les trois autres volets. Pour plus de renseignement, vous pouvez consulter la liste détaillée de ces études à la page 69 du dossier du maître d’ouvrage.

[2] Études d’ingénierie et de dimensionnement des différentes fondations, éoliennes, sous-station, câbles - cf. fiche étude sur l'ingénierie : http://eolienmer-pyn.debatpublic.fr/etudes-du-porteur-projet,

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