Quelles sont les mesures prévues pour privilégier l'emploi (temps plein ou partagé) de ces 2 catégories de travailleurs régionaux (disponibles à proximité) ?

Quelles filières de formation ont été mises en place (ou devraient l'être) pour adapter les demandeurs d'emploi aux besoins de ce projet ?

Le projet tel que nous le proposons permettra de dynamiser l’activité dans la région, pendant la phase de fabrication des fondations, l’installation et la construction du parc éolien, ainsi que pendant la phase d’exploitation et de maintenance, sur une durée de 25 ans.

La construction du parc éolien en mer de Fécamp sera basée sur le port du Havre, où deux activités seront implantées :

• La fabrication des fondations des éoliennes, mobilisant 600 emplois
• L’assemblage des éoliennes, mobilisant 200 personnes

Il est prévu que la maintenance du parc soit réalisée depuis le port de Fécamp. Les activités d’exploitation et de maintenance nécessiteront la création d’une centaine d’emplois.

Les campagnes de recrutements se réaliseront avec l’appui des partenaires locaux, dans le cadre d’un dispositif qui s’appuie sur la formation et favorise l’emploi, les reconversions, et l’insertion. Nous souhaitons ainsi favoriser au maximum le recrutement local.

Pour mobiliser les jeunes en formation, nous participons aussi à des actions de promotion et d’information sur les métiers liés à l’éolien en mer, afin de faire redécouvrir les métiers de l’Industrie et favoriser la connaissance de la filière éolien en mer, les compétences associées à l’échelon local et identifier les personnes susceptibles de travailler sur ce projet.

Nous souhaitons nous associer à toutes les démarches et réflexions engagées par les établissements haut-normands, notamment dans l’adaptation et le développement de l’offre de formation.

Enfin, pour favoriser l’insertion, nous nous sommes engagés, avec notre partenaire Alstom, à confier 5% en moyenne du volume d’heures travaillées aux personnes éloignées de l’emploi. Pour cela, une clause sociale sera intégrée dans le cadre de l’exécution des prestations par les entreprises sous-traitantes.

A titre d’exemple, le maître d’ouvrage travaille en collaboration avec les acteurs locaux (fédération du bâtiment) pour mettre en place les dispositifs de formation adaptés pour favoriser, par l’insertion, l’accès aux métiers des fondations en béton pour les éoliennes. 

Des outils particuliers seront ils développés pour la mise en place ou l'entretien des parcs éoliens marins (barge de levage, navire de service, etc.) ?

Si ce projet de parc éolien voit le jour, nous mettrons en œuvre des méthodes et des outils spécifiques pour le transport, l’installation, l’exploitation et la maintenance du parc éolien qui ont déjà fait leurs preuves sur d’autres parcs éoliens déjà construits en mer.

Les éoliennes seront pré-assemblées (deux pales seront fixées sur le nez de l’éolienne à terre, avant d’être transportées en mer) sur le quai de chargement au plus proche du navire d’installation. L’assemblage complet sera réalisé en mer. Plusieurs éoliennes pré-assemblées (entre trois et six) seront chargées en même temps sur le navire d’installation pour être transportées en mer. Le navire d’installation sera de type auto-élévateur, c’est-à-dire qu’une fois sur la zone du projet, il pourra s’élever sur ses « jambes », en s’appuyant sur le sol marin, jusqu’à 10 au 20 mètres au-dessus de la surface de l’eau pour se soustraire aux conditions de mer.

Pour les activités de maintenance et d’exploitation, il est prévu d’aménager une base dédiée au parc éolien sur le port de Fécamp. Elle sera équipée de pontons où seront amarrés les navires assurant le transport des techniciens vers le parc éolien. Plusieurs types de navires sont à l’étude (monocoque, catamarans…). Ces navires doivent être capables de transporter 12 passagers et environ 4 tonnes de charge utile, avec une vitesse moyenne de 20 nœuds. En cas de mauvais temps rendant impossible le transfert des équipes par navire et dans la mesure où la visibilité et les vitesses de vent seront acceptables, des hélicoptères d’une capacité de trois à cinq passagers pourront être utilisés. Le transfert des techniciens de l’hélicoptère à l’éolienne sera alors assuré par treuillage.