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Question n°6
Pêche et usagers de la mer | Environnement
Pêche, environnement et biodiversité

Quelles mesures seront prises en faveur :

  • de la biodiversité,
  • de la pêche amateur,
  • de la pêche professionnelle,
  • de la préservation des sites naturelles de plongées,
  • de la reproduction de la faune ?


Posée par Jean-Marie DU BOUEXIC, (FÉCAMP), le 26/03/2013

La réponse d'Eoliennes Offshore des Hautes Falaises, le 09/04/2013

Ce projet a été conçu de manière à s’intégrer au mieux dans son milieu naturel. Il prend en compte l’ensemble de la biodiversité. L’étude d’impact que nous sommes en train de mener permettra de dire si des mesures spécifiques s’avèrent nécessaires. La démarche peut être illustrée de la façon suivante :


 


Mesures prises en faveur de la biodiversité

Le code de l’environnement soumet l’ensemble des projets d’installation en mer de production d’énergie, à la réalisation, par leur maître d’ouvrage, d’une étude d’impact sur l’environnement. Cette étude est requise pour l’examen, par les services de l’État, des demandes d’autorisations nécessaires à la réalisation du projet. Cette étude nécessite de définir l’état initial du site d’implantation du projet et d’évaluer les impacts potentiels du projet.

Cette étude qui contribue à la définition de l’état initial du site, permettra de mesurer les effets du projet de parc éolien sur la biodiversité et de définir, le cas échéant, des mesures d’évitement, de réduction et de compensation des impacts du projet sur la biodiversité. Elle permettra également de proposer des mesures de suivi des effets du projet sur l’environnement.

Les premières éoliennes de ce parc se situeront à plus de 13 kilomètres de la côte, ce qui permet d’emblée, de minimiser les effets du parc éolien sur la biodiversité.  Plusieurs expertises sur la biodiversité présente dans la zone du projet ont été ou sont en cours de réalisation : benthos, poissons et mollusques, oiseaux, mammifères marins  et chauve-souris. Elles font apparaitre que le choix de la zone du projet et la disposition des éoliennes au sein de la zone prennent en compte la biodiversité. Elle se situe en effet, à l’écart des zones connues de frai de poissons, des zones de reproduction des phoques, des zones où les colonies d’oiseaux nichent dans les falaises. Elle est également à plus de 15 kilomètres des gîtes de chauves-souris.

 Mesures prises en faveur de la pêche professionnelle

 Dès l’origine du projet en 2007, nous avons mené une concertation avec les usagers de la mer et en particulier avec les pêcheurs professionnels concernés, notamment auprès des Comités régional et local des Pêches maritimes et des élevages marins. Cette concertation nous a permis de concevoir un projet dont les éventuels impacts sur les activités de pêche professionnelle paraissent limités.

Ainsi, ce projet tient compte des recommandations des pêcheurs professionnels:

  • Le choix d’une éolienne de grande puissance unitaire permet de limiter le nombre d’éoliennes : la surface du projet est réduite d’un quart par rapport à la zone proposée à l’appel d’offres de l’État.
  • Les alignements des éoliennes dans le sens des courants en vives eaux et l’éloignement entre deux alignements d’éoliennes d’environ un kilomètre visent à permettre la pratique de la pêche professionnelle, tout en tenant compte de l’enjeu majeur de la sécurité de la navigation. Néanmoins, les pratiques qui pourront être autorisées au sein de la zone devront faire l’objet d’un arrêté du préfet maritime.
  • le schéma de raccordement électrique du parc est conçu pour limiter les traversées de câbles entre deux alignements d’éoliennes.

Par ailleurs, nous avons formalisé notre volonté de travailler en commun avec les professionnels de la pêche, par la signature d’une charte de collaboration avec le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins de Haute-Normandie.

Celle-ci comprend notamment les engagements suivants :

  • La mise en place d’une Cellule de Liaison Pêche, composée de membres du Comité des Pêches et du maître d’ouvrage afin d’anticiper et résoudre les éventuels conflits d’usages qui pourraient apparaitre, sur l’ensemble de la durée du projet et avant même sa construction.
  • La réalisation d’un suivi halieutique, par la Cellule de Suivi du Littoral Normand (association locale reconnue), qui permettra au regard de l’état initial de la ressource halieutique, de déterminer les effets du parc éolien sur celle-ci ;
  • une étude d’impact socio-économique du projet pour déterminer les effets du projet sur l’ensemble de la filière pêche ;

Des mesures de compensation pourront être définies si des impacts étaient avérés sur l’activité de pêche professionnelle. La mise en œuvre de ces mesures est strictement encadrée par la réglementation.

Nous bénéficions par ailleurs de plusieurs retours d’expérience qui tendent à montrer que les parcs éoliens en mer ont un impact très faible sur la ressource halieutique. Sous certaines conditions, ils peuvent parfois constituer des zones de réserve, en raison du rôle de récif que constituent les fondations des éoliennes.

Les premières éoliennes du projet sont situées à près de 13 kilomètres de la côte. Les activités de pêche amateur seront donc peu concernées par la présence du parc éolien. De plus, les mesures de conception du projet prises en tenant compte des recommandations de la pêche professionnelle, répondent également aux spécificités de l’activité de pêche amateur.

Les pratiques (navigation, pêche…) qui pourraient être autorisées au sein de la zone envisagée pour le projet doivent faire l’objet d’une discussion avec les services de l’État et les représentants des usagers de la mer. Elles devront être approuvées dans le cadre d’une grande Commission nautique, compétente pour se prononcer sur les projets ayant une incidence sur la navigation maritime. Les retours d’expérience des parcs éoliens en mer existants montrent que certaines activités de plaisance et certains métiers de pêche y sont parfois autorisés.

Mesures prises en faveur de la préservation des sites naturels de plongée

La zone du projet se situe à plus de 13 kilomètre de la côte, à une profondeur moyenne de 30 mètres et est balayée par de très forts courants. Par conséquent, ce site n’est accessible qu’aux plongeurs confirmés. Sur ce sujet, nous travaillons avec le Club Subaquatique de Fécamp qui a été associé au développement du projet depuis 2008. De plus, cette zone est très peu fréquentée en raison de l’absence d’épaves et de grottes à proximité.