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Le choix de la ruralité
par Xavier VASLIN (MONTAURE), 13/01/2012
La condition rurale est un choix pour un bon nombre d'entre ceux situés sur, ou à proximité du tracé. Le choix du calme, du ''grand espace'', de la solidarité que l'on ne connait que dans nos campagnes ... Qu'ils soient agriculteurs, artisans, salariés ou encore fonctionnaires, les habitants d'ici partagent ce même choix de vie. Le progrès, pour nous, ne se situe pas dans le gain de quelques minutes aussitôt perdues dans la correspondance parisienne. Nos attentes envers nos élus vont vers davantage de proximité avec nos écoles, les services publics, l'activité économique ...
Faciliter le transport des usagers et du fret vers Paris et sa banlieue ouest revient à valoriser la confiscation des richesses françaises, aujourd'hui ''détenues'' à près de 80% par 1 seul département (Hauts-de-Seine : 92). Maintenir le déplacement des compétences vers la région francilienne revient à renforcer ce déséquilibre dangereux pour notre société.
Cette ligne nouvelle, quel qu'en soit le tracé, vient condamner tout un territoire rural, transformant à terme des villages agréables et vivants en citées dortoirs. Brisant des familles dans l'accomplissement de leur projet de vie. Sacrifiant la nature ''ordinaire'' (terme employé dans le débat du 12/01 à Evreux par RFF) pour laisser place au principe du ''toujours plus vite'', dans un bruit terrifiant et qui déchirera nos forêts, vallées et plaines.
Pour nos habitations, RFF nous rassure. Ils respecteront les normes ... 63 dB(A) ! Ce chiffre, vous le connaissez ... c'est l'ambiance sonore d'un supermarché ! Sachant qu'à certains points de la ligne et aux heures de pointes il est prévu 16 trains par heure ... Je ne vous fais pas de dessin.
Je ne veux pas non plus accabler les malheureux usagers des lignes existantes … leurs descriptions des conditions de transport actuelles sont terrifiantes.
Mais il ne faut pas se tromper lorsqu’on engage plus de 10 milliards d’Euros, et je suis convaincu que nous ne somme pas sur les bons enjeux en créant cette nouvelle ligne. Il faut décentraliser plutôt que concentrer, il faut partager plutôt que confisquer.

VOS COMMENTAIRES

Remarque pertinente !

Le fait qu'une structure crée des désagréments à quelques uns pour un gain collectif pour un système de transport adapté aux besoins de la population et le développement de la région pourrait être la prix à payer. Cependant je trouve votre raisonnement économique pertinent et de plus la LNPN semble n'avoir d'intérêt que pour les voyageurs de ou pour Paris qui ne représentent que 5 à 10 % des voyageurs des trains normands (cela ne veut pas dire qu'ils doivent être négligés). Les axes de travail devraient être la régularité, le cadencement (1 train toutes les heures) et des départs plus tard le soir).

Ajouté par Pascal CHAPELLE, CGT ET EELV (LISIEUX), le 15/01/2012

Honteux

Monsieur Chapelle,
je trouve votre remarque quant aux ''désagréments à quelques uns'' tout déplacée. De toute évidence, une ligne haute vitesse n'est pas sur le point de passer dans le fond de votre jardin où, comme nous, au dessus de votre tête.

Ajouté par Sébastien FRELICOT (HONDOUVILLE), le 31/01/2012

Qualité de vie et reflexions diverses

Je suis totalement en ligne avec le post de Mr Vasclin. Nous avons la chance de bénéficier d'un cadre de vie très favorable par rapport à des personnes qui vivent en milieu urbain.
Cette ligne grande vitesse avec toutes ses ramifications va entrainer des destruction de terres agricoles, des nuisances sonores.
La contre partie, c'est un gain de temps annoncé sur le trajet entre les villes.
Parlons donc du gain de temps si le train arrive à la Défense en effectuant un arrêt non garanti par RFF dans la future gare du scénario AB.

Trajet annoncé arrivée à la Défense 45 minutes à partir de Rouen (trajet assis).

Trajet suivant La Défense - Paris centre estimé 20 minutes (métro/RER) trajet debout avec odeurs en plus.
45 + 20 = 1H05

Trajet le plus court actuellement : Val de Reuil - Paris 1H06.
- arrivée centre Paris 10 à 20 minutes pour rejoindre son lieu de travail
temps global 1H26 max.

Je ne panse pas que l'on soit à 15-20 minutes près sur une journée. Ça va faire cher du km puisque nous n'avons aucune information concernant l'évolution du prix des billets et forfaits. Qui va exploiter cette ligne ? Quel matériel sera utilisé ? Quel seront les prix des billets et forfaits, augmentation prévue ?
On ne sait pas quelles gares seront desservies.
On annonce des projets entre 6 et 6,5 Mrds. Les infrastructures annexes, routes, transports en communs n'ont pas été évalués pour le scénario AB.
Les élus et experts qui évaluent ce projet peuvent-ils s'engager sur leurs biens sur les dépassement budgétaires qui seront liés à ce type de projets ou au moins sur une non augmentation des impôts locaux et Taxes foncières ?

Placer une gare LGV/TGV en pleine campagne comme indiqué dans le scénario AB est une hérésie. Si vous demandez à un américain où se trouve Louviers, vous avez peu de chance d'avoir une réponse. C'est aussi vrai pour Rouen, Caen et Le Havre ...
La gare doit être au plus près de Val de Reuil pour utiliser les infrastructures existantes et rapprocher les usagers des centres industriels que sont Val de Reuil et Incarville.
Ce projet doit prendre en compte les points suivants à l'heure où notre pays traverse une crise importante qui va durer plusieurs années :
- amélioration des lignes existantes (voies et matériel), quitte à en ajouter une nouvelle ligne pour désenclaver l'arrivée sur Paris St Lazare à partir de Mantes. Pourquoi pas une ligne Rouen - la Défense.
- Si une gare doit être créée, utiliser l'existant au lieu d'avoir la folie des grandeurs.
- Préserver les terres agricoles, forêts et faunes. Dans le future, les enjeux vont concerner la nourriture et la qualité de l'eau. la France a un réel potentiel dans ces deux domaines.
- On parle de 6 à 7 Milliards. Pour cette somme je pense que les experts et RFF peuvent optimiser ces coûts.
- On peut améliorer les temps de trajets actuels entre VDR et Paris en supprimant deux arrêts entre Vernon et Mantes.

Les lignes existantes du Havre en passant par Caen et Evreux peuvent être améliorées au plus grand bénéfice des usagers mais pas à n'importe quel prix.




Ajouté par Cyrille DENARIEZ (MONTAURE), le 25/01/2012


Vous avez sans doute raison.

J’encourage les lecteurs à prendre connaissance de cette analyse simple mais pertinente. Le fait que l’adresse de l’auteur soit à Montaure, site possible d’une ''gare des betteraves'' si le Scénario AB était adopté, en fera gloser plus d’un. Cependant il est naturel de se poser ces questions essentielles quand on se voit directement affecté par un projet d’aménagement. Ceci n’enlève rien à la pertinence de l’analyse ni à l’honnêteté de l’auteur.

Ajouté par Marius MOUCHEL (VALOGNES), le 30/01/2012

 

Connections locales!

Merci M. Vaslin pour ce mot intelligent.
Moi même en recherche d'emploi, je me refuse à céder à la migration forcée vers la région francilienne qui concentrerait toutes les compétences. Je refuse ce rythme de vie, je souhaite travailler à proximité de mon logement, ici en Normandie. Or résister est difficile, même les projets d'aménagement vont dans ce sens aberrant.
De meilleurs transports vers Paris? Soit : entretenons les voies, assurons la qualité du matériel, le respect des horaires, proposons un nombre intéressant de train sur les lignes déjà existantes en embauchant le personnel adéquat et n'oublions pas le LOCAL : les TER sont primordiaux !
Les transports publics dans leur globalité doivent être favorisés localement.
Nous avons déjà de bons trains pour Paris, ça suffit !!
M. Vaslin parle des désagréments sonores et visuels, ils ne seront pas négligeables, c'est sûr ... L'impact environnemental est à estimer sérieusement ...
J'ajouterais le PRIX de l'immobilier ...!! Celui-ci tend à augmenter en rendant la province moins lointaine de Paris ... Personnellement, je serai à la rue si cela devait arriver.

Ajouté par Juliette DUPRÉ (CAEN), le 02/02/2012