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Point de vue n°120

Commentaires

L'impact de l'homme sur son environnement est indéniable. En sortant le carbone de la terre pour le mettre dans l'atmosphère, nous changeons trop rapidement des équilibres qui ont mis des millions d'années pour se mettre en place. Les conséquences sensibles aujourd'hui seront désastreuses demain. En ayant toujours plus de besoins et en étant toujours plus nombreux, cela ne va pas s'améliorer sans des actions concrètes, pragmatiques, douloureuses, de réduction de ces émissions, dans les pratiques de vie, l'industrie, l'habitat et les transports.
Tous les solutions pour limiter l'empreinte carbone sont bonnes : Faire des économies drastiques en consommation d'énergie : limiter nos besoins, limiter les déplacements des biens et des personnes (à l'encontre de l'économie de marché), rénovation rapide de tous les logements, produire de l'électricité décarbonnée (renouvelables, nucléaire),...
La réduction contre le nucléaire actuellement me semble un objectif autre qui n'as pas sa place dans le combat du carbone.
Cela ne peut être qu'une conséquence éventuelle si les autres objectif de réduction du carbone sont atteints.
Aujourd'hui, il ne faut pas se tromper de combat.

Faites les bons choix douloureux pour les générations futures, messieurs les politiques, nous devrons les soutenir.

26200

Il est triste de lire cette contribution qui manque d'ouverture d'esprit de mon point de vue. L'énergie nucléaire a sans aucun doute sauvé la France à l'heure des chocs pétroliers et en pleine guerre froide (il ne faut pas oublier le très intime lien en France entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire), mais les temps ont changé et il est nécessaire de remettre en question un choix vieux de 60 ans.

Il existe en effet aujourd'hui de très nombreuses alternatives moins risquées et plus respectueuses de l'environnement et en plus à moindre coût.

Cette contribution pointe du doigt le risque majeur de destruction d'emplois en cas de réduction de la puissance nucléaire installée. C'est oublier l'opportunité qui est offerte à la France de devenir le leader mondial du démantèlement du nucléaire ! Par ailleurs, la transition énergétique est elle aussi créatrice de très nombreux emplois.

92600

M Vincent Ricol, votre commentaire dénote une méconnaissance importante du nucléaire.
Quand vous dites « Cette technologie nécessite de confiner des produits hautement radioactifs dans une enceinte où la chaleur est canalisée par une eau maintenue liquide à une température de l’ordre de 300°C grâce à une pression de 155 bars. Cette "super cocotte-minute"etc… »
Ce n’est vrai qu’en fonctionnement en puissance. En effet, le fonctionnement à 300°C et 150 bars correspond au fonctionnement en puissance (plus exactement 304 °C et 155 bars à 100% de puissance et 286 °C et 155 bars à puissance nulle dite en « arrêt à chaud ») En cas d’arrêt « d’urgence » la réaction nucléaire s’arrête instantanément mais il reste la puissance résiduelle des produits de fissions et actinides à évacuer. Cette puissance décroît exponentiellement très rapidement au point que le combustible peut être conservé, après une ou deux journées de décroissance, dans votre fameuse cocotte mais cette fois à température ambiante et pression atmosphérique (dans le gargon des exploitants c’est l’état d’arrêt à froid cuve ouverte). En cas d’incident ou accident, l’état sûr de repli est l’état d’arrêt à froid.
Vous devez savoir aussi que le combustible irradié est stocké après utilisation environ trois ans dans une piscine de désactivation. Cette piscine est à température ambiante et pression atmosphérique.
Quant aux dangers du nucléaire je vous conseille fortement de vous référer aux études de l’OMS et de l’UNSCAER qui attestent que le nucléaire fait partie des modes de production d’électricité qui ont le plus faible impact sur la santé des citoyens, même en tenant compte des accidents regrettables de Tchernobyl et de Fukushima. Je sais qu’il est de bon ton de prétendre le contraire et que nombre de lobbies et médias antinucléaires se plaisent à dire le contraire.
Quant à la gestion des déchets, dans le domaine du nucléaire cette gestion est exhaustive et exemplaire. Le principe des trois barrières systématiquement mis en œuvre serait un exemple à suivre pour les déchets classiques ultimes dont le volume est plus important et pour lesquelles la collecte est imparfaite. Je pense en particulier aux métaux lourds dont la toxicité a une durée de vie infinie, puisque ce sont des éléments stables et non radioactifs.
Le projet Cigéo de stockage des déchets à haute activité est bien une solution pour l’avenir : après 100 ans d’une première phase d’exploitation et de mise en stockage, la deuxième sera passive et ne nécessitera pas d’intervention des générations futures. Tel ne serait pas le cas d’un stockage en surface.
S’agissant du programme nucléaire lancé en 1974 par Pierre Messmer, si on reste objectif on ne peut qu’en louer les résultats. Pour illustrer, la centrale nucléaire de Gravelines a été construite en se substituant à un gros projet de centrale fioul du palier 700 MW. Ce sont donc bien les conditions économiques et géopolitique du moment avec une vue sur le long terme qui ont induit ce virage. Je n’ose pas imaginer le montant du déficit de notre balance des paiements aujourd’hui si ce virage n’avait pas été opéré en 1974. Ce programme a été poursuivi courageusement sous les présidences de MM Giscard d’Estaing et Mitterrand, avec pour principal objectif de limiter notre dépendance au pétrole. A l’époque on ne parlait pas de CO2 et de réchauffement climatique. Aujourd’hui, grâce au nucléaire et à notre production hydraulique, le pays produit une électricité décarbonée à plus de 90% ce qui est exemplaire et doit être maintenu. Le nucléaire est un atout pour l’avenir, gardons le et faisons fi des positions idéologiques qui s’appuient sur la manipulation des craintes irrationnelles.
Alors, oui, l’héritage du nucléaire, nous pourrons en être fiers.

59000

Il ne serait pas aberrant à priori de prévoir une limitation de la production électronucléaire pour parvenir, à terme, à une proportion de 50 à 75 % de nucléaire dans la fourniture électrique.
Encore faudrait-il que l’on ait des solutions satisfaisantes pour faire l’appoint dans ce cas sans avoir à réduire la consommation d’énergie des ménages. Il faudra en effet, à court terme, faire face à l’irruption prochaine des voitures électriques, du transport routier électrique (ou au transfert vers le rail de ce transport) afin de limiter la pollution atmosphérique qui cause déjà 45 000 décès en France chaque année.
Or, nous n’avons pas de solutions satisfaisantes à l’heure actuelle avec les énergies renouvelables éolienne et solaire, car celles-ci sont aléatoires et nécessitent d’être secourues par des installations classiques de même puissance maintenues prêtes à fonctionner à tout moment. Ce qui correspond à doubler l’investissement initial.
Elles seront éventuellement satisfaisantes si l’on sait un jour stocker l’énergie électrique, ce qui n’est pas encore le cas à l’échelle d’un réseau. Des années de recherche sont nécessaires pour cet objectif : l’Air Liquide a acheté en 2016 pour 13 Mds $ une société américaine spécialisée pour se lancer dans cette recherche, dont l’aboutissement n’est pas attendre avant 5 à 10 ans. D’autres énergies renouvelables moins aléatoires justifient aussi des recherches : l’énergie des courants de marée le long de nos côtes occidentales, si prévisibles que les marées font l’objet d’annuaires ! et l’énergie géothermique. Nos voisins allemands, qui ont arrêté 9 centrales après Fukushima ont dû construire des centrales à charbon supplémentaires, ce qui les conduit à une augmentation de leur production de CO2 et des pollutions jamais atteintes jusque là.
En attendant, peut-on se payer le luxe d’arrêter une partie de nos centrales nucléaires ? Les économies d’énergie actuellement préconisées pour le bâtiment se heurteront rapidement à la réalité des frais considérables nécessaires pour augmenter l’isolation des immeubles collectifs et à la mauvaise volonté des assemblées générales de copropriété. Les coûts du bâtiment se trouveront très augmentés avec des conséquences sur l’accès au logement. Et pourquoi faudrait-il arrêter des centrales nucléaires qui fonctionnent en toute sûreté ?
On arrive là au nœud du problème. Les medias objectent les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima mais se gardent bien de descendre dans le mécanisme de ces événements. On observe, dans les deux cas que les règles les plus élémentaires de sûreté qui existent pour certaines depuis 50 ans ont été ignorées. A Tchernobyl, qui déjà ne possédait pas d’enceinte de confinement, les opérateurs trop peu formés ont fait fonctionner le réacteur a une puissance où il était instable – donc en zone interdite- pendant plusieurs heures et ceci en mettant hors service le système automatique d’arrêt d’urgence ! On inventait là une nouvelle forme de la roulette russe. A Fukushima, la plateforme de la centrale avait été calée en 1970 à un niveau ne prenant pas en compte les tsunamis les plus puissants déjà survenus dans la région. Quand est survenu le terrible tsunami d’Indonésie en 2004, Tepco n’en a pas fait le retour d’expérience : il aurait suffi à ce moment de surélever un seul diesel de secours pour que la catastrophe de Fukushima n’ait jamais eu lieu. De plus, le retour d’expérience américain et français datant de 31 ans n’avait jamais été pris en compte : pas de filtre en place quand il a fallu éventer vers l’extérieur l’atmosphère de l’enceinte étanche pour en faire baisser la pression, polluant ainsi une grande surface de territoire. Pas non plus de dispositif pour absorber l’hydrogène formé par la fusion du cœur : d’où les explosions observées à la télévision qui ont détruit les bâtiments.
A Fukushima pas plus qu’à Tchernobyl il n’y avait eu intervention d’une autorité de sûreté veillant efficacement au respect des règles de sûreté. Ce qui n’est pas le cas en France puisque l’Autorité de Sûreté effectue chaque année une vingtaine d’inspections sur chaque centrale en plus des inspections périodiques internes mises en place par l’EDF.
En conclusion, il n’y a donc aucun intérêt à brusquer l’arrêt des centrales nucléaires en France tant que les recherches nécessaires à l’utilisation des énergies renouvelables n’auront pas abouti. Et notamment l’arrêt de la centrale de Fessenheim mise en service en 1978, déclarée apte en 2017 par l’Autorité de Sûreté à fonctionner 10 ans de plus parce que complètement rénovée, n’a aucune justification technique ni économique. Il faut souligner que la centrale américaine de Beaver Valley, qui a servi de référence technique à Fessenheim, est en service depuis 1976 et qu’elle est autorisée par l’Autorité de Sûreté américaine à fonctionner jusqu’en 2036.

Jacki GUERINOT, Cachan

94230

Pour 1 commentaire qui ose un constat sur les problèmes posés par l'industrie électro-nucléaire, c'est toujours une avalanche de commentaires émis par les gardiens du temple (curieusement il n'y a pas de "gardiennes" du temple...).
Ceux-ci ne répondent toujours pas aux problèmes posés. Je ne trouve pas que faire un trou pour enterrer ses déchets soit une avancée technologique. Même si cela a été élaboré par de "vrais experts objectifs, nombreux, de haut niveau (...) avec un discours argumenté tenant la route" pour citer un des contributeurs.
Bien sûr que je n'ai pas dans ma manche, et personne ne prétend avoir aujourd'hui, LA solution miracle. La posture qui a conduit, en moins de deux siècles, à dilapider les ressources pétrolières de la planète, privant les générations futures d'une source d'énergie extraordinaire, est tout autant à blâmer !
Mais je persiste à dire que si, depuis 40 ans, au lieu d'un Commissariat à l’Énergie Atomique tout puissant, nous avions eu des budgets recherche plus ouverts sur d'autres technologies, on aurait peut-être des propositions nouvelles. Par exemple des solutions de stockage adaptées à l’intermittence de certaines ENR.
Encore que je considère que l'intermittence ne pose de réel problème que si on continue à penser selon l'ancien schéma d'une énergie produite "en concentré" pour être ensuite maillée, transportée et distribuée à des clients captifs. Si on s'intéresse aux origines des pics de conso, si on admet l'autoproduction et la coopération, il y a de réelles opportunités (oserais-je citer les expériences urbaines de l'autre côté du Rhin, pas vraiment utopiques). Et cela passe aussi par des changements de comportement...
Mais ne vous fatiguez plus, Messieurs , cet espace, dit de "Débat Public", va bientôt fermer ses portes et vous allez trouver un autre terrain où propager la bonne parole. De ce côté-là, je peux vous faire confiance.

45000

Les clients demandent une électricité abondante,pas chère et sans coupure.
L'introduction de moyens de production intermittents( éolien, solaire...) crée des perturbations importantes sur le réseau qui sont compensées tant que les installations qui produisent en continu sont suffisamment nombreuses par rapport à celles citées précédemment. Au delà de 30% il me semble que l'on peut atteindre une instabilité réseau difficile à gérer et atteindre le"black out". Est- ce cela que l'on recherche, sans parler des prix exorbitants que ses nouvelles installations très subventionnées entrainent et qui seront répercutés sur le client. Réfléchissons bien avant de faire des transformations du système électrique actuel qui fonctionne bien. Dans ce domaine les décisions portent sur le long terme.

45360

Merci aux Allemands pour nous avoir montrer ce qu'il ne faut surtout pas faire :
Coûts ;
Dérèglement climatique par le CO2 ;
Pollution par les fines.

57000

Avec des mots de "sages" les choses importantes sont dites simplement au travers de ce texte, il faut les prendre en compte pour l'avenir de nôtre pays, arrêtons la démagogie du tout ENR, louée par des non professionnels de l'energie et par une partie des politiques influencés par ceux ci,
leur intérêt n'est pas celui des français.
Arrêtons les décisions uniquement électorales qui nuisent fondamentalement à notre pays. Déclinons une politique énergétique sûre, c'est à dire garantissant à tout moment une énergie électrique â tous, à un coût abordable et n'émettant pas de gaz à effet de serre. Le nucléaire en est un des pilier fort aujourd'hui, poursuivront avec lui, securisons le reseau de transport électrique national, et européens. L'energie nucléaire ne s'oppose pas aux energies renouvelables, elle fait et demain doit faire partie du mix énergétique du pays. Oui l'énergie nucléaire est un atouts fort, ne le sacrifions pas par demagogie.

41220

Cet analyse ciblée sur la production électro nucléaire est tout à fait exacte, mais elle ne met pas assez l'accent sur le seul vrai objectif qui doit être la baisse de production des gaz à effet de serre et la préservation du climat. La France est exemplaire de ce point de vu dans sa production électrique, maintenons cette avance, entraînons les autres nations à nous suivre dans ce type de production d'électricité décarbonnée.
Soyons attentifs mais réaliste par rapport aux progrès technologiques. Ouvrons les yeux vers les économies d'énergie dans l'habitat, vers une amélioration de nos modes de déplacement, des économies considérables se cachent dans ces deux voies de réflexion

42520

Pour moi la seule question qui reste d'une brûlante actualité est la baisse des émissions de gaz à effet de serre notamment le CO2 afin de stabiliser l'augmentation de la température de la planète à moins de deux degrés à la fin du siècle afin de préserver notre écosystème.

A cette question relativement simple la réponse est un peu plus complexe.
Tout d'abord nos concitoyens sont-ils prêts à changer de comportement ou de mode consommation de l'électricité qu'ils consomment. Pour moi la réponse est non.

A partir de ces différents éléments les modes de production décarbonés se décomposent en modes intermittents ou non intermittents.

Les modes intermittents sont principalement le solaire et l'éolien qui sont notablement insuffisants pour satisfaire la demande électrique de nos concitoyens

Les modes non intermittents sont principalement le nucléaire et l'hydraulique qui ont l'avantage d’être suffisants et de pouvoir s’adapter à la consommation de nos concitoyens.

Certains diront que cette vision est simpliste mais pour moi elle résume ma vision de ce que doit être l'avenir.

Décabonner notre production d’électricité axe ultra prioritaire ne peu passer que par le nucléaire

95000

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