Cahier d'acteur n°57 - Les Anciens du nucléaire

Je voudrais savoir pourquoi les études prévisionnelles de l'ADEME sur le tout ENR restent d'actualité alors qu'elles sont jugées totalement irréalistes par une majorité d'eperts..

Je partage à 100 % cette analyse et ses conclusions en particulier la conclusion N° 1 suggérant de "Revoir la gouvernance de la politique de l’énergie de la France et rendre ses responsabilités à chaque partie concernée par ce dossier".

En effet, un avenir assez récent en 1997 et 2012 nous a montré par 2 exemples que des promesses électorales dans le domaine énergétique avaient un but essentiellement électoraliste !!!

Ce n'est pas ce que les français attendent de leur gouvernants et responsables politiques qui ont pour mission de gérer et d'anticiper l'avenir de leur pays dans l'intérêt de tous les citoyens.

Pour en revenir plus concrètement à cette analyse et à ses conclusions l'arrêt prématuré de la centrale de Fessenheim est une erreur économique et technique (au sens de la réduction des GES) qui de plus bafoue un avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire.

Par ailleurs, notre parc nucléaire vieillissant doit faire l'objet d'un remplacement progressif par d'autres réacteurs de nouvelles génération, indispensables à la production d'électricité décarbonée et la sûreté du réseau électrique français et européen à court et moyen terme.

Il est à ce jour totalement illusoire de croire ou laisser croire à nos concitoyens que les ENR peuvent être majoritaire dans la production d'électricité française en l'absence de moyens de stockage adaptés mais inexistants à ce jour à l'échelle industrielle.

Mais il ne faut pas oublier que la LTECV ne doit pas se limiter à la production d'électricité et prendre en compte toutes les sources de consommation d'énergie (notamment fossiles et pourvoyeuses de CO2)

Le nucléaire dans la production d’électricité permet à la France un faible taux de rejets CO2. Certes il n’y a pas de rejet CO2 avec le renouvelable mais leur production n’est pas régulière et dépend de la force du vent ou de l’ensoleillement et il faut alors compenser par des énergies thermiques. Regardons ce qui se passe en Allemagne avec la décision d’arrêter le nucléaire d’ici 2022 tout en développant à marche forcée le renouvelable avec une implantation des éoliennes plus que visible. Conclusion : une augmentation notable des rejets de CO2 avec le démarrage des centrales thermiques brûlant du lignite particulièrement polluant pour compenser l’intermittence des énergies renouvelables. Avec en prime une augmentation du prix de l’électricité pour les particuliers de 10 à 13% par an depuis 2011, année de la décision de sortir du nucléaire d’ici 2022.
Par conséquent, oui, le nucléaire reste une énergie d’avenir qui s’inscrit clairement dans l’objectif de limitation du réchauffement climatique et qui est compatible avec le développement du renouvelable.

Notre parc nucléaire possède plusieurs atouts :
-il assure la solidité du réseau dans les moments de forte consommation. Ces périodes ont lieu en hiver, en périodes froides donc anticycloniques et donc sans vent ou très peu. Quid alors de l'éolien pour produire?
-il contribue à une production d'électricité decarbonee
-ilpermet le développement des modes de transport sans utilisation de carburant carbonés . Les véhicules électriques ne se développeront que si ( entre autres) la production d'électricité le permet

"L'homme sage apprend de ses erreurs mais l'homme plus sage apprend des erreurs des autres."

Ce principe est appliqué par EDF par le retour d'expérience des accidents de TMI en 1979 de Tchernobyl en 1986 et de Fukushima en 2011 : le retour d'expérience a amélioré sans cesse la sûreté, l'organisation, les moyens et matériels

La loi TECV dit 50 % de Nucléaire et pas zéro.

Le nucléaire est sûr, pas cher ( les allemands payent 70 % plus cher que nous leur électricité)

J'aimerai que les allemands appliquent les paroles de Confucius sur le prix du kWh et la production de co2 par rapport à la France.

En espérant que la PPE Française ne copie pas l'Allemagne.

Le nucléaire dans la production d’électricité permet à la France un faible taux de rejets CO2 et c'est bien l'objectif majeur du réchauffement climatique actuel. Certes il n’y a pas de rejet CO2 avec le renouvelable mais leur production n’est pas régulière et dépend de la force du vent (pas de vent ou trop de vent = pas d'électricité) ou de l’ensoleillement et il faut alors compenser par des énergies thermiques très polluantes surtout quand on brûle du lignite comme en Allemagne.
Par conséquent, oui, le nucléaire reste une énergie d’avenir qui s’inscrit clairement dans l’objectif de limitation du réchauffement climatique et qui est compatible avec le développement du renouvelable. Il faut bien les deux types d'énergie (nucléaire et renouvelables), elles sont complémentaires.

En focalisant l'attention sur l'arrêt des centrales électronucléaires et leur remplacement par les parcs éoliens ou solaires,la LTECV a perdu de vue son objectif principal de réduction des émissions de CO2 et de réduction des pollutions atmosphériques.Celles-ci sont essentiellement dues en France à la consommation excessive de produits pétroliers pour les transports et de gaz naturel pour le chauffage et pèsent de plus très lourd sur notre économie.(de l'ordre de 70 Mrds d'importations par an). Pour freiner efficacement les émissions de CO2 et les pollutions atmosphériques(ces dernières tuent chaque année plus de 40 000 français),il faut changer les priorités pour les 5 années à venir et reprendre les projets tendant à transférer sur le rail les transports de fret actuellement routiers ainsi que modifier la réglementation actuelle qui avantage le chauffage au gaz.Par contre,le fait que l'énergie électrique soit générée à partir de centrales nucléaires ou de pars éoliens (ou solaires)est sans incidence sur les émissions à venir,puisqu'elles sont nulles pour le nucléaire et le resteront avec les énergies renouvelables pour autant que ces dernières ne nécessitent pas d'être secoures par des centrales classiques à hydrocarbures ou à gaz en cas d'absence de vent ou de soleil.

Je suis parfaitement d'accord avec la contribution des anciens du nucléaire. Avec le déficit des budgets de notre pays et celui de la balance commerciale, comment un gouvernement qui se dit pragmatique peut-il jeter 4 milliards en fermant prématurément une centrale en parfait état et qui est autorisée à fonctionner par l'autorité de sureté. Ceci alors que l'on rabote les APL, allocation versée aux personnes ou aux familles qui ont souvent les plus bas revenus ?
Il est grand temps que les décisions de politique énergétique soient prises en fonction de critères techniques, économique, environnementaux, sociaux et non pas en fonction des idéologies. . .

Le nucléaire est une énergie propre sûre et decarbonee, comme l'est également l'hydraulique. Les EnRi (éoliennes et panneaux photovoltaïques) ont aussi leur place jusqu'à 30 à 40 % maximum afin de ne pas compromettre la stabilité du réseau électrique.
La plupart des experts estiment que l'optimum du mix énergétique français à l'horizon 2040 serait de 30% d'EnRi, 10% d'hydraulique et de 60% de nucléaire.
Compte tenu des prévisions de consommation d'électricité en 2040, il est temps de lancer une série d'EPR2 et confirmer le grand carénage du Parc Nucléaire existant.
Souhaitons que la PPE aille dans ce sens !

Merci à nos aînés d’avoir mis en œuvre avec une grande rigueur la politique énergétique volontariste des gouvernements d’après guerre qui avaient, eux, une réelle vision à long terme pour le redressement de notre pays.
Bravo à tous les anciens du nucléaire, grâce à vous, nous produisons un kWh sûr, compétitif et sans impact CO2 pour l’environnement.
Comme le propose ce cahier d'acteurs, promouvoir une série d'EPR en France puis ultérieurement des réacteurs de génération 4 est une stratégie de bon sens qui garantira notre indépendance énergétique et le maintien des compétences dans une filière où nous sommes reconnus dans le monde et plus particulièrement en Chine . Et ce sont des emplois pour nos jeunes.