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Point de vue n°163

Commentaires

Le contenu du cahier d'acteur de l'Académie des sciences est remarquable : toutes les grandes problématiques environnementales et énergétiques y sont exposées avec clarté et réalisme. Rien d'étonnant bien sûr pour une Académie qui cultive et améliore la méthode scientifique depuis l'invention de cette dernière par Galilée, et qui est la source de notre développement scientifique, technologique et niveau de vie actuels. Ce que malheureusement d'autres esprits ont oublié ou, plus grave, s'acharnent à détruire au travers de l'absurde et mortifère "post-vérité" qui met sur le même plan des vérités scientifiques longuement acquises, validées et prouvées et les opinions voire les humeurs du moment de chacun, au nom d'une conception dévoyée de la démocratie, qui n'a rien à faire en matière scientifique. Conception qui relève d'un véritable suicide civilisationnel : elle méprise ce qui a fait notre bien être de pays développé !
J'appelle donc solennellement les décideurs politiques de ce pays à prendre (enfin !) en considération les avis et recommandations de l'Académie des sciences. Ce n'est pas une option, mais une nécessité vitale pour éviter un désastre économique et social qui se produirait sans aucun doute si par malheur les idéologies se substituaient à la rationalité et au réalisme.

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N'est pas académiciens qui veut et la qualité de ce cahier le prouve, en effet au-delà de toutes polémiques les vrais questions sont posées en prenant en compte tous les éléments pouvant influencer les choix à faire pour le futur et la mise en avant des énergies les plus pénalisantes pour la planètes ne peuvent souffrir de quelconque opposition.
Mettre en première ligne dans la PPE la production d'électricité est une véritable utopie car les émissions de CO2 ne viennent pas de ce secteur énergétique comme il est si bien rappelé par les académiciens scientifiques et la prise en compte des aspects économiques est à prendre en compte pour ne pas laisser sur le bord de la route les populations les plus démunies.
Merci Messieurs les académiciens pour votre analyse de très haute qualité.

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Il faut reconnaître à cette contribution qu'elle insiste sur un point essentiel, la priorité est bien la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre et cet objectif doit se traduire par un travail sur l'ensemble des postes d'émission : transport, bâtiments (industriels, commerciaux, bureaux ou résidentiels), production de chaleur et production d'électricité.

Il est vrai que les débats sont souvent cristallisés sur le dernier point. A lire les réactions à cette contribution, cela serait le fait du lobby des énergies renouvelables. Ceci est amusant quand on sait ce que pèse le lobby des EnR vis-à-vis des lobbys tels que ceux du nucléaire ou du pétrole...

Ainsi, je vais me permettre une question : la raison pour laquelle on parle trop peu de réduction de la consommation d'énergie et d'efficacité énergétique ne serait-elle pas plutôt liée à l'action de ces lobby du nucléaire et du pétrole (qui ont les plus grandes parts de marché aujourd'hui, et donc le plus à perdre) ?
S'il est certains que plusieurs scénarios de RTE, l'ADEME et négawatt sont (très) volontariste, il m’apparaît au moins autant certain qu'il n'en faudra pas moins pour faire bouger les lignes d'une culture populaire basée depuis des décennies sur le fait que l'énergie nucléaire est abondante et peu chère. Difficile dans ces conditions de penser naturellement aux économies d'énergies...

Enfin, je voudrais rappeler aux détracteurs de la LTECV que si pour certains elle manque d'ambition et que pour d'autres elle est utopiste, on ne peut lui attribuer une volonté de vouloir se débarrasser du nucléaire puisqu'elle se contente d'en limiter la puissance installée.

A ce stade, la LTECV me semble donc compatible avec un développement des EnR en remplacement des énergies fossiles dans un premier temps, puis dans une certaine mesure en substitution d'une partie de l'énergie nucléaire dans un second temps.

Mais la PPE doit en effet aller plus loin et décliner les volets efficacité énergétique, et réduction de la consommation bien plus ardemment que cela n'a été fait jusqu'ici avec l'adage bien connu, "l'énergie la moins chère, c'est celle que l'on ne consomme pas !"

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Nos hommes politiques n'ont, en général, que des connaissances scientifiques réduites pour ne pas dire nulles.
Cela ne date pas d'aujourd'hui puisque Monsieur Colbert l'avait constaté en son temps et avait crée l'Académie des Sciences en 1666.
Il avait fait aussi obligation aux hommes politiques de soumettre les projets à l'examen scientifique de l'Académie.
Hélas la situation est toujours la même, mais l'ego des politiques fait que l'on ne se sert plus du potentiel considérable que représentent les académiciens. Et l'on fait voter des lois stupides parmi lesquelles la LTECV est au dessus de la pile.

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Enfin une analyse de la situation énergétique claire, argumentée et depassionnee. Les scientifiques s'appuient sur les réalités constatées, élaborent des projections non utopiques des consommations futurs de l'ensemble des ènergies utilisées. Leur argumentaire nous permet de bien cibler ce qui est acquis, ce qui est improductifs, mais oriente également les décideurs politiques vers les pistes de decisions fondamentales pour atteindre les objectifs dans les meilleurs délais et économiquement acceptables, pour les entreprises et les concitoyens.

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Cette analyse résume bien le problème, il ne faut pas se tromper d'objectif; L'objectif c'est le maintien d'un climat acceptable et donc la baisse de production des taux de gaz à effet de serre.
Si l'on ne peut annoncer une baisse, une stabilité ou une augmentation de la consommation électrique, cela sous entend que ce n'est pas le problème majeur. Actuellement on est vers une stabilisation de cette consommation.
Par contre il faut mettre tous (?) les moyens vers des économies d'énergie et notamment l'habitat. Les grands plans nationaux et régionaux annoncent des chiffres extraordinaires (rénovation de 500 000 logements par ans), actuellement on est au centième de ces chiffres car les moyens financiers manquent; il faut réorienter les budgets vers ces économies.
Un autre objectif, le transport, oui pour l'électricité, oui pour l'hydrogène, mais ne pas oublier le réseau de distribution à développer; Ceci aura un coût considérable.
Les évolutions technologiques sont à venir, mais pour le moments elles reste limitées par la production de matières premières (Lithium, terres rares, ...) ne pas rêver et rester réaliste par rapport à l'échelle des besoins/

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Les questions énergétiques me semblent plus le domaine des sciences et techniques plus que du domaine politique. J'espère que les données et propositions de cet excellent cahier d'acteur serviront de bases pour l'élaboration de la PPE.
Merci à l'Académie des Sciences !

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Il est vrai qu'en terme de résolution de problème depuis le début de la LTE conduite par notre gouvernement ce n'est pas brillant. Alors que notre production d'électricité est pratiquement décarbonnée à 100% on s'échine à nous démontrer qu'il faudrait abandonner une part de notre capacité de production d'origine nucléaire pour faire mieux.
Pourquoi? Là se trouve la vraie question: pour satisfaire une idéologie franchement antinucléaire?
Cette aberration nous dévie de l'axe principal de la réflexion qui est de faire de la réduction des gaz à effets de serre notre objectif principal. Or, on ne parle que de l'électricité qui ne représente que 25% de notre consommation d'énergie et qui nous place en tête des pays développés en termes d'énergie décarbonnée. Fixons des objectifs sérieux pour les 75% qui ne le sont pas. Comme dirait l'autre, il y-a du grain à moudre. N'est-ce pas dans les secteurs du bâtiment, du transport du chauffage qu'il faudrait investir massivement?
Le mix énergétique électrique est déjà une réalité en France. Nous savons mesurer ses résultats et ses limites en termes d'énergies renouvelables. Réalisons le mix du reste.

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C'est un appel fort que nos académiciens des sciences lancent à notre nation.
N'est-ce pas une PPE responsable qui est demandée?

Dans ce "cahier d'acteur", j'approuve à 100% l'analyse parfaite et assez complète de la situation actuelle:": le constat pessimiste" - les "quelques rappels indispensables" - "des économies d'énergie" à réaliser (dans le bâtiment et le transport en particulier) - " la production énergétique" (la production d'électricité => véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire,.=> le stockage de l'électricité: dans un avenir plus lointain, le développement des ENRi passe par le stockage de l'électricité et => l'évolution des réseaux électriques.) - "le rôle de l'Etat" (rééquilibrer les conditions du marché, politique globale versus locale, de nombreuses propositions... notamment "organiser au plus haut niveau de l'Etat => l'analyse stratégique de l'énergie").

Le "constat pessimiste" fait dans ce cahier doit alerter tous les citoyens que nous sommes!
Tout d'abord: "l'accord de Paris issu de la COP21 prévoit la neutralité carbone à partir de 2050. Cet engagement a été ratifié par la France".
Ensuite des rappels indispensables sont cités. Celui de la notion de puissance installée et de la notion d'énergie produite sont très souvent confondues, ainsi le non initié ignore le rapport qui existe entre ces 2 notions pour comparer les différentes énergies! Un seul exemple:
pour 1GW installé: 2 TWH pour l'éolien => 1 TWH pour le solaire et => 7 TWH pour le nucléaire.
Un autre constat que j'ai relevé qui est aussi à porter à la connaissance du grand public et à prendre en compte: => une véritable "PPE responsable" est que pour la France, "l'énergie électrique représente 25% du total de la consommation d'énergie finale"

"Des économies d'énergie: le bâtiment, une réserve d'économies potentielles encore peu activée". A noter que "près de 45% de la consommation d'énergie finale est la plus importante cible pour réaliser des énergies" de plus => des énergies carbonées provenant des énergies fossiles!...De nombreuses propositions apparaissent dans ce chapitre y compris => "du point de vue de la lutte contre le changement climatique: le passage au véhicule électrique n'a de sens que si la production d'électricité est décarbonnée". Un point très important: => ne pas oublier la nécessaire utilisation du ferroviaire.Il est ajouté: => les solutions "tout électrique" sont encore loin de correspondre aux demandes des consommateurs (en matière d'autonomie, le coût de cette transformation...).

"La production énergétique:
la production d'électricité" ( déjà cité plus haut dans ce commentaire)
=> "Dans un avenir proche et à moyen terme, il y a une véritable contradiction à vouloir diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en réduisant à marche forcée la part du nucléaire". Je crois que c'est incompréhensible de vouloir réduire cette énergie qui nous permet, en y ajoutant l'hydraulique, d'avoir une énergie électrique décarbonée à plus de 95%!
Le "stockage de l'électricité":
Il est essentiel au développement des ENR intermittentes comme une énergie décarbonée sans appel à une énergie complémentaire carbonée (par exemple: le gaz). Ce stockage actuel n'est pas suffisant: "on est loin de pouvoir stocker ne serait-ce qu'une petite fraction des 10 TWh que la France consomme en une semaine".
Un procédé industriel testé et éprouvé n'est envisageable que dans "un avenir plus lointain" dépassant le période prévue de cette PPE.
"L'évolution des réseaux électriques":
Un point essentiel est abordé:
"pour minimiser le risque de black-out à l'échelle de notre pays, voire de l'Europe => il est important d'anticiper les problèmes de stabilité du réseau qui pourraient résulter de variations soudaines des niveaux de vent ou d'ensoleillement". Il est essentiel de ne pas opposer les types d'énergie et de faire en sorte qu'elles soient complémentaires dans le cadre de "réduction des émissions de gaz à effet de serre" et de "l'Accord de Paris issu de la COP21:=> engagement ratifié par la France qui prévoit la neutralité carbone à partir de 2050".

"Le rôle de l'Etat":
=> rééquilibrer les conditions du marché en redonnant une visibilité et une stabilité du marché indispensables => instaurant plus de confiance pour des investissements à long terme. Une "taxe carbone" ou "une contribution climat-énergie" est semble-t-il "l'outil le plus efficace et le plus pérenne".
=> "politique globale versus locale: la mise en place de politiques régionales ....pour autant, cela ne peut se faire que dans un cadre national et européen (interconnexions entre les réseaux, les moyens de production de chaque pays ...). Les objectifs européens ne permettent pas d'optimiser l'ensemble par la somme des optimisations régionales. Il est indispensable que le gouvernement donne le cap des actions régionales." Il y a lieu effectivement de définir et d'assurer une coordination des actions mises en place..
=> Propositions: Je trouve que celles-ci pourraient faire partie du "socle" de la PPE à venir.
- "développer une vision systémique du secteur de l'énergie,
- définir une grille de lecture pour évaluer les solutions au regard des besoins (engagements climatiques du pays,, possibilités industrielles... de la France et indépendance du pays),
- organiser au plus haut niveau de l'Etat l'analyse stratégique de l'énergie.

Ne pourrions-nous donc pas définir une PPE responsable répondant à l'appel de nos académiciens?

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Juste une remarque sur l'excellent texte de nos Académiciens.

Les députés européens donnent de la voix sur les énergies renouvelables: le mercredi 17 janvier 2018, les parlementaires ont relevé à 35% en 2030, les objectifs pour la part des énergies renouvelables dans le bilan européen.

Lorsque les Académiciens écrivent que le débat public se focalise essentiellement sur les énergies renouvelables intermittentes de production électrique (éolien et photovoltaïque) alors qu’elles représentent 5 % de 25 %, soit 1,3% de la consommation énergétique finale, ils n'en disent pas la raison: le débat est complètement faussé par les parlementaires européens qui mélangent les moyens et les objectifs!

Si chaque projet était mesuré en tonnes de CO2 gagnées (réellement, dans le contexte de la France) plus aucun projet d'énergies intermittentes ne serait réalisé!!
Pour la France, les objectifs européens déclinés en moyens, nous mettent sur la mauvaise voie!

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