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Question n°461

Question au Président de la CPDP

Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le
[Origine : Site internet]

En plein débat public sur la PPE, l'émission partisane de France 5 « Nucléaire, l'impasse française » du 30 mai à 20h50 par son contenu m'a paru une insulte à la démocratie.

Tout comme elle a été mal perçue par tous ceux qui ont construit cette industrie qui permet à la France d'être le meilleur élève européen avec la Suède en ce qui concerne les émissions de CO2 avec un prix de l'électricité payé par les particuliers deux fois moins chère qu'en Allemagne. Cette émission a distillé les contre vérités et nombre de mensonges par omission.
Quant au coût du programme nucléaire soyons honnêtes, si c'est encore possible, et prenons les sources données par la cour des Comptes en 2012 et 2014 qui incluaient les dépenses passées, présentes et futures y compris les provisions de renouvellement de l'outil industriel.
S'agissant des renouvelables, le rapport de 2018 permet de découvrir que les charges engagées par les électricités renouvelables intermittentes éoliennes et photovoltaïques vont atteindre au total 130 Mds d'€ pour les seuls contrats signés jusqu'à la fin 2017 et qu'elles imposent à la fois la mise en place d'un parachute appelé marché de capacités et des frais de réseaux considérables car leur raccordement est réalisé pour laisser passer la puissance nominale quasiment jamais atteinte.
Et ceci pour une production électrique infime et aléatoire.
Monsieur le Président de la CPDP, la commission particulière a-t-elle réagi devant cette émission de désinformation évidente ?

Date de la réponse:
Réponse de La CPDP, le
Réponse:

Monsieur,

La commission souhaite apporter une réponse générique groupée aux trois questions 460, 461 et 463.

Le débat en cours porte sur la PPE qui est la déclinaison de la loi de transition énergétique votée par le parlement de la nation. Il n'appartient donc pas au président de la CPDP de dire si ces objectifs de la loi sont bons ou mauvais et s'ils doivent être révisés.

Libre évidemment à vous de contester cette loi et les conditions dans lesquelles elle a été votée. Libre à vous surtout de le faire savoir comme le font sur ce site des dizaines d'internautes utilisant les mêmes arguments et pour lesquels la répétition des mêmes copiés collés semble tenir lieu de démonstration.

De la même façon (votre question 461), nous n'avons pas de commentaire à produire sur telle ou telle émission de télévision, la programmation des chaînes dans un pays démocratique relevant de leur seule responsabilité et pouvant être mise en cause par le CSA.

Si vous relevez en revanche dans nos façons d'animer le débat, un comportement ou une posture susceptible de le fausser ou d'en altérer les conclusions, nous vous invitons à les relever soigneusement, à les dénoncer publiquement et nous en tiendrons le plus grand compte. Le modérateur du site n'a à cet égard rejeté aucune question ou contribution (votre question 463).

Quant à l'allusion au « passé politique » du président de la CPDP (d'autres y font référence de manière moins courtoise que vous !), elle est un peu discutable. C'est comme si un internaute relevait en toute mauvaise foi que vous êtes un ancien responsable du nucléaire pour disqualifier votre raisonnement.

Enfin, la Commission nationale du débat public, autorité indépendante, n'a pas l'habitude de faire fuiter dans la presse les résultats de ses travaux. Le rapport sera donc rendu à l'autorité compétente, en toute transparence pour le public, dans les formes prévues par la loi.

Pour ce qui est de la suppression de la dite commission, elle est du ressort du législateur. Mais la CNDP a traversé suffisamment d'alternances et mené suffisamment de débats, pour que des acteurs de tous bords jugent qu'elle est loyale et utile à la décision publique.

Merci pour vos questions et la passion que vous mettez à la défense de vos idées.

Commentaires

J'avais cru comprendre que le MO avait via la PPE à coeur de lutter contre la désinformation ? Comment compte-t-il s'y prendre s'il se défausse sur le CSA lorsque des chaînes publiques font de la désinformation ?

92500

Je me permets de contester la pertinence de cette réponse de la CPDP, sans pour autant contester la légitimité de cette institution dans le cadre du débat sur la PPE.
D'abord on ne sait pas de quelle loi on parle ou quelle est son contenu réel, puisque le ministre Hulot a lui-même déjà convenu que la disposition concernant l’échéance 2025 pour la réduction de la capacité nucléaire était irréalisable.
Ensuite, si seul le CSA a le pouvoir de censurer telle ou telle émission pour son caractère impartial ou injurieux, rien n'empêche la CPDP, questionnée par un citoyen à ce sujet qui touche à la PPE, de répondre en donnant un avis.
Enfin, concernant le profil du président de la CPDP, que M. Fluchère juge inadéquat au vu de son CV, on ne peut lui répondre que c'est aussi son cas (en sens inverse) vu qu'il serait apparemment issu du milieu du nucléaire : car M. Fluchère n'a pas été nommé arbitre de la présente consultation PPE !
C'est comme si on soupçonnait un arbitre de foot formé dans un club, de favoritisme s'il était nommé pour arbitrer un match de ce club. Et que cet arbitre répliquait que le club adverse était lui-aussi de parti-pris : certes, mais dans son cas, il n'est pas anormal qu'il défende ses intérêts ou ses convictions !

34000

M. FLUCHERE n'a pas la charge de présider ce débat, contrairement à M. ARCHIMBAUD.

Comme le dit Gérard STUDENT, il est normal que les parties d'un débat soient partiales, il est en revanche moins entendable que son président le soit aussi.

Enfin, rappelons que les critiques en partialité visent M. ARCHIMBAUD sur ce qu'il est (un homme politique dont le militantisme antinucléaire est connu), mais aussi et surtout sur ce qu'il dit (voir par exemple ma question n°551 sur le compte-rendu du G400).

Ce qui est un peu gênant dans un débat technico-économique, dont la solution rationnelle devrait être un optimum s'imposant à tous comme une évidence.

Et il transparait quand même beaucoup, dans ce débat, qu'un certain camp cherche à évacuer les experts, de peur de voir l'irréalisme de son positionnement démontré.

75000

A quel moment de mon texte initial, ai-je fait référence au passé politique du Président de la CPDP.
Je souhaite que relisiez ce texte pour me l'indiquer.
Si vous ne trouvez rien, vous pourrez par politesse le dire sur ce site.

69003

Une phrase telle que:

"Libre évidemment à vous de contester cette loi et les conditions dans lesquelles elle a été votée. Libre à vous surtout de le faire savoir comme le font sur ce site des dizaines d'internautes utilisant les mêmes arguments et pour lesquels la répétition des mêmes copiés collés semble tenir lieu de démonstration."

Cette phrase relève d'un profond mépris pour tous les intervenants qui ont apporté des arguments factuels, de bon sens, très simples à comprendre, pour contester la loi de transition. C'est sans doute pénible à vivre pour la Commission, mais le problème est bien là.

C'est encore plus de mépris pour la Cour des comptes, l'Académie des sciences, des technologies, Ingénieurs et scientifiques de France, Société de physique et de chimie et toutes les sociétés savantes qui tentent de mettre du rationnel dans les décisions.

Il est vrai que les citoyens sont "exigeants", et les experts ne sont que dans la "posture".

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