Point de vue n°29
Cahier d'acteur de l'association Droit au Vélo
L’association régionale Droit au Vélo soutient très fortement le développement des transports en commun car ils sont complémentaires au vélo ou à la marche.
Seul un très fort développement des transports en commun et des aménagements cyclables dans la région permettra aux habitants de ne plus prendre systématiquement leur voiture. C’est ce qui fait la réussite du modèle adopté depuis de longues années par les Pays-Bas.
Néanmoins, à la lecture du projet « Réseau Express Grand Lille », l’association Droit au vélo exprime certaines craintes. En effet, le projet présenté s’avère très coûteux. Nous craignons en conséquence que ce projet, concentré sur une seule ligne de train entre Hénin-Beaumont et Lille, n’accapare les budgets régionaux pour de nombreuses années, au détriment du développement des aménagements cyclables et des réseaux de transports en commun (TER et Bus) sur le reste de la région.
Par ailleurs la réalisation de gares ex-nihilo, en dehors des pôles urbains, comme celle imaginée à SainteHenriette le long de l’A1, nous apparaît contradictoire avec la volonté de développer les modes actifs et les transports en commun. Ce type de gare n’étant accessible qu’en voiture, favorisera encore un peu plus l’étalement urbain et risquera de reporter plus au sud les phénomènes d’engorgement de l’A1. Droit au Vélo demande donc une étude poussée de la faisabilité et du coût d’une forte amélioration de l’existant sur l’ensemble de la région. Une optimisation significative de nos réseaux de circulations et de transport semble encore possible. Cette étude ne devra donc pas porter seulement sur le train mais sur l’ensemble des transports alternatifs à la voiture individuelle.