Question n°85
Création d'emplois
le ,Le passage où vous dites que le chantier créera 17000 emplois par an sur le chantier lui-même, plus 18000 emplois indirects dans les fournitures, plus 11000 emplois supplémentaires de services n’est vraiment pas clair du tout (Voir page 66 du dossier de présentation du projet).
Donnez moi par un tableau simple le chiffre d'emplois créés année par année et par quelle projection ou quel ratio vous arrivez à des chiffres aussi énormes.
Est ce qu'il y a des comparaisons avec un chantier semblable en France ou en Europe ?
Nous vous prions d’excuser une erreur typographique conduisant à ces chiffres effectivement énormes : il s’agit de 17 000 emplois par an pour les effets directs, 18 000 emplois par an pour les effets indirects et 11 000 pour les emplois liés au revenu redistribué. Cette notion abstraite est directement issue de l’instruction du 20 octobre 1998 relative à l’évaluation socio-économique des projets, applicable à l’origine aux seuls projets routiers et élargie depuis aux projets ferroviaires, dont les ratios ont été actualisés en 2007.
Les types d'emplois analysés à partir de cette méthode des effets sont :
les emplois directs liés aux chantiers :
Ils correspondent aux opérations suivantes : études, dégagement d'emprises, terrassement, drainage, ouvrage d’art, chaussée ; équipement sécurité, bâtiment VRD, plantations.
Ils sont déterminés en analysant sur plusieurs sites la ventilation de ces différentes opérations et en leur appliquant des ratios d’emplois de chantier en fonction du cout des différentes composantes de ces opérations. Pour un chantier de 1000 millions d’euros hors taxe, la valeur retenue est de 7050 emplois x ans, auxquels il faut ajouter 705 emplois par an pour les emplois directs de siège.
les emplois indirects :
Ils correspondent aux emplois suivants :
- Emplois liés à la fabrication des fournitures de chantier : les fournitures de chantier concernent principalement les matériaux de carrière, le ciment, l’énergie, le transport, les services aux entreprises, les aciers, les bois, les équipements, les plantations… Les emplois correspondants sont considérés comme égaux à 4230 emplois par an pour un chantier de 1000 millions d’euros hors taxe
- Effets de l’économie des activités amont du chantier : ces emplois correspondent à la production supplémentaire de biens et service entrant dans la fabrication des fournitures de chantier non importées (par exemple la production de chaux pour le ciment ou d’acier pour les glissières de sécurité, le fioul pour les engins de transport de matériaux, les produits préfabriqués en béton……). Cette production supplémentaire va elle-même engendrer une demande de biens supplémentaires pour pouvoir la réaliser et ainsi de suite jusqu’à épuisement de l’effet ces emplis sont estimés à 3650 emplois x an pour 1000 millions d’euros hors taxe de travaux
les emplois liés aux revenus redistribués
Ce sont les effets liés aux dépenses supplémentaires correspondant aux salaires versés pendant le chantier et aux salaires versés par les activités amont au chantier. Il s’agit du supplément d’activités commerciales dans les domaines de l’alimentation, du logement, des loisirs, des transports... Chaque revenu supplémentaire crée mécaniquement une consommation nouvelle en fonction de la propension marginale à consommer et à importer et donc une production supplémentaire qui induit de nouveaux revenus. Les emplois correspondants sont estimés à 5130 emplois par an pour 1000 millions d’euros de travaux hors taxe 2000
Les ratios actuellement préconisés sont donc applicables
Types emplois |
| Ratio emploi par an |
Emplois directs |
| 7 755 |
Emplois indirects | Fabrication fourniture de chantier | 4 230 |
| Effets dans l’économie amont | 3 650 |
Emplois liés aux revenus |
| 5 130 |
Total emploi |
| 20 765 |
L’application de ces ratios au coût du projet conduit aux volumes suivants:
Types emplois | Ratio emploi par an |
Emplois directs | 16 363 arrondi à 17 000 |
Emplois indirects | 16 626 arrondi à 17 000 |
Emplois liés aux revenus | 10 824 arrondi à 11 000 |
Ce calcul corrobore les chiffres annoncés dans le Dossier du Maître d'Ouvrage.
Comme tout projet d’infrastructure soumis à la loi n° 82-1152 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports intérieurs (LOTI), le maître d’ouvrage devra entre 3 et 5 ans après la mise en service produire un bilan socio-économique et environnemental, afin de confronter les prévisions à partir desquelles les choix antérieurs ont été pris.
Ces bilans, analysés et archivés par le Conseil général de l’environnement et du développement durable, permettent entre autres de consolider les différents ratios utilisés pour l’évaluation socio-économique (consultables sur le site www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr).
Complément de la commission particulière du débat public, le 27 juillet 2015
Le débat public a aborde en audition d’experts du 10 juin l'exemple du projet francilien EOLE, pour lequel a été calculé les nombre d'emplois directs, indirects et induits. Nous vous invitons à consulter les films et les supports de présentation correspondant.