Question n°87
Nécessité d'une nouvelle ligne et nouvelle gare Lille Flandres
le ,Je m'interroge sur la nécessité de construire une nouvelle ligne de voie ferrée puisqu'une ligne existe déjà entre Lille et Lens !
Je voudrais voir l'étude économique de la modernisation de la ligne existante ainsi que du parc des équipements roulants dans le but d’augmenter les fréquences jusqu'aux 12 trains/heure/sens.
Par ailleurs, pourquoi faut-il une nouvelle gare, et de surcroît souterraine, à Lille Flandres?
Bonjour,
Une solution d’aménagement visant à optimiser la capacité de ce réseau existant (lignes ferroviaires Douai et Lille et Libercourt – Lens) a été examinée (voir page 89 du dossier du maître d'ouvrage) : les premiers constats et pistes d’aménagement tendent à montrer qu’une telle solution, si elle permet effectivement d’en améliorer la capacité et la robustesse moyennant d’importants investissements (1,1 Md d’euros), présente toutefois l’inconvénient de ne pas apporter de réel saut qualitatif pour l’usager du TER, et ne permettrait pas d’accepter plus de 10 circulations par heure sur le tronçon Libercourt-Lille.
Pour pouvoir offrir plus de liaisons entre Lille et le Bassin minier (13 au lieu de 10) et améliorer la qualité de service sur cet axe (robustesse), il faudrait effectuer d’importants travaux sur le réseau existant notamment supprimer tous les passages à niveaux, créer un saut de mouton au niveau d’Ostricourt afin d’éviter le cisaillement des voies, créer une gare souterraine à Lille Flandres…..
Cette optimisation améliorerait la qualité de service du triangle Lille-Lens- Douai mais au détriment des temps de parcours et de la desserte de certains points d’arrêt.
Ce scénario ne répondrait pas cependant aux objectifs du Réseau Express Grand Lille qui visent à proposer des liaisons de pôles à pôles entre les principaux pôles urbains : Roubaix, Tourcoing, Courtrai et Armentières au nord, à Douai, Arras, Lens et Cambrai au sud.
Pour aller au-delà de ces 13 circulations par heure, un doublement de la ligne serait nécessaire pour offrir un service équivalent à celui proposé par le REGL mais celui-ci se heurte rapidement à des contraintes d’insertion dans le milieu urbain très dense, posant les mêmes questions d’acceptabilité et de faisabilité.
Afin de limiter les prélèvements de terres agricoles, le tracé du Réseau Express Grand Lille serait jumelé à la ligne à grande vitesse ou se ferait au droit de l’ancienne voie ferrée entre Quiery la Motte et Brebières. L’étude d’impact qui devrait être réalisée prendrait en compte les effets sur le foncier agricole, les exploitations et les activités agricoles.
La capacité actuelle de la gare de Lille-Flandres ne permet pas d’accueillir un service de type Réseau Express Grand Lille : en effet malgré de récents travaux de modernisation, les temps d’occupation des quais et des voies en avant- gare très importants compte-tenu de sa configuration en cul de sac, la nécessité de réaliser des circulations dites techniques ( garage des rames pour entretien notamment) ne permettent plus, sinon à la marge, d’accueillir des trains supplémentaires. Tout renfort de service à la gare de Lille Flandres passe donc par la création de nouvelles voies à quai.
Afin de faciliter les correspondances avec le réseau TER existant, le réseau urbain (métro) et la gare de Lille Europe, une gare sous l’emplacement actuel du Tri postal, site central du hub Lille-Flandres - Lille Europe pourrait être créée. La prolongation par 2 tunnels vers le nord permettrait d’effacer « l’effet d’écran » imposé par la configuration actuelle de la gare, tout en facilitant l’exploitation des circulations ferroviaires.
Question associée Nécessité de nouvelles voies et nouvelle gare à Lille Flandres ?
Commentaire de la CPDP, le 23 juillet 2015
La question des possibilités permises par une modernisation du réseau et des services existants a été plusieurs fois abordée en débat public, avec des positions très diversifiées.
Le compte-rendu de la commission particulière exposera les arguments échangés sur ces possibilités. Nous vous invitons à le consulter en ligne sur le site du débat à partir du 22 septembre.