Question n°73
Lignes existantes
le ,Pourquoi les lignes existantes ne sont-elles pas reprises dans ce projet ?
Une solution d’aménagement visant à optimiser la capacité de ce réseau existant (lignes ferroviaires Douai et Lille et Libercourt – Lens) a été examinée (voir page 89 du dossier du maître d'ouvrage) : les premiers constats et pistes d’aménagement tendent à montrer qu’une telle solution, si elle permet effectivement d’en améliorer la capacité et la robustesse moyennant d’importants investissements (1,1 Md d’euros), présente toutefois l’inconvénient de ne pas apporter de réel saut qualitatif pour l’usager du TER, et ne permettrait pas d’accepter plus de 10 circulations par heure sur le tronçon Libercourt-Lille.
Pour pouvoir offrir plus de liaisons entre Lille et le Bassin minier (13 au lieu de 10) et améliorer la qualité de service sur cet axe (robustesse), il faudrait effectuer d’importants travaux sur le réseau existant notamment supprimer tous les passages à niveaux, créer un saut de mouton au niveau d’Ostricourt afin d’éviter le cisaillement des voies, créer une gare souterraine à Lille Flandres…
Cette optimisation améliorerait la qualité de service du triangle Lille-Lens- Douai mais au détriment des temps de parcours et de la desserte de certains points d’arrêt.
Ce scénario ne répondrait pas cependant aux objectifs du Réseau Express Grand Lille qui visent à proposer des liaisons de pôles à pôles entre les principaux pôles urbains : Roubaix, Tourcoing, Courtrai et Armentières au nord, à Douai, Arras, Lens et Cambrai au sud.
Pour aller au-delà de ces 13 circulations par heure, un doublement de la ligne serait nécessaire pour offrir un service équivalent à celui proposé par le REGL mais celui-ci se heurte rapidement à des contraintes d’insertion dans le milieu urbain très dense, posant les mêmes questions d’acceptabilité et de faisabilité.
La Région a comme ambition de doubler la fréquentation du TER pour atteindre 200 000 voyages par jour en 2020.
Aussi la réflexion sur le périmètre d’étude du REGL n’est pas exclusive et d’autres dossiers sont également portés par la Région et ses partenaires :
l’augmentation de la capacité sur l’axe Lille-Valenciennes-Aulnoye (410 M€);
l’amélioration de la desserte du Cambrésis (340 M€)
la création d’une desserte à Bruay la- Buissière (90 M€) ;
la pérennisation de l’ensemble du réseau ferré (100 à 150 M€) ;
la mise en accessibilité des gares.
Ces axes sont d’ailleurs retenus au Contrat de Plan Etat- Région 2015-2020.
L’augmentation de la capacité prévue sur la ligne Lille- Valenciennes permettra d’offrir jusqu’à 9 trains par heure entre Lille et Valenciennes permettant un cadencement proche des 6 minutes sous réserve de dégager une capacité suffisante en gare de Lille Flandres qui atteint actuellement ses limites de capacité.