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Question n°89

Projet REGL

Ajouté par Bernard PREUX (Saône), le
[Origine : Site internet]

Bonjour,

Natif du Nord et ayant l'un de mes grands enfants encore dans la région, je me suis plongé dans le débat REGL que je trouve très intéressant. Soyez en remerciés

J'ai néanmoins une remarque Le maître d’ouvrage justifie le tracé du projet REGL calé à l’autoroute A1 et à la ligne TGV avec deux arguments : être à proximité de l’autoroute favoriserait le report modal ; la création d’un ligne ferroviaire nouvelle dans un couloir d’infrastructures existantes entraînerait moins d’impacts sur l’environnement.

S’agissant du report modal, ne risque-t-on pas déplacer le problème en transformant un long bouchon unique (le matin vers Lille, le soir en quittant Lille) en de multiples bouchons sur les échangeurs et de façon récurrente sur l’autoroute en voulant accéder aux gares ou les quitter ?

Sur le second point : L’étude environnementale ne s’intéresse qu’au “tracé potentiel pressenti” en englobant des secteurs situés à 500 mètres de part et d’autre de ce tracé, parfois il est vrai étendu à des zones un peu plus larges.

Est-ce qu’un fuseau d’étude de 1 km de largeur suffit au stade du débat public ? Un fuseau plus large , comme le fait RFF n'aurait il pas été intéressant  ? Mais surtout, comment justifier a priori qu’il s’agit du tracé le moins défavorable à l’environnement puisque d'autres variantes de tracé n’ont pas été identifiées ni évaluées sur le plan environnemental ? En tout cas , dans l'étude il est indique qu'un seul tracé a été étudié.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Bonjour,

S'agissant du report modal, il s'agit non pas de faire sortir les usagers de l'autoroute pour aller vers les pôles d'échanges mais bien d'organiser la chaîne de déplacements dès l'origine pour éviter l'usage de la voiture : une personne déjà sur l'autoroute, malgré la congestion du matin, poursuivra son trajet sans volonté de ressortir pour emprunter les transports collectifs. Le modèle de trafic ne montre pas ce type de comportement.

Par contre, la localisation des pôles d'échanges multimodaux avant les échangeurs d'accès à l'autoroute permet de capter les usagers en amont: Il n'y aurait donc pas d'augmentation du trafic actuel sur les voies d'accès au réseau autoroutier, ni même de modification d'itinéraire des usagers actuels. Le report modal s'effectue en amont de l'autoroute et non depuis celle-ci.

Si la Région décide la poursuite de l'opération, cette question d'accès aux pôles d'échanges, qui peut être problématique si elle n'est pas anticipée, relève d'un enjeu majeur de pré et post acheminement : une réflexion complémentaire et partenariale doit être menée pour que les premiers et derniers kilomètres ne soient plus effectués en voiture, mais que ce rabattement soit réalisé en transport en commun, mode doux ou covoiturage. Le développement de l'intermodalité est un enjeu fort identifié dans les ambitions du maître d'ouvrage.

S'agissant de l'étude environnementale, son périmètre est établi en fonction des enjeux identifiés : l'urbanisation de l'aire centrale urbaine centrale prête effectivement peu la place à un choix étendu de variantes, comme cela peut être le cas dans le cadre d'études de ligne à grande vitesse sur plusieurs centaines de kilomètres avec des points d'échanges éloignés.

Si le maître d'ouvrage a de fait présenté un tracé de référence avec quelques variantes locales (Lesquin), le débat public permet de compléter l'analyse, d'enrichir le projet et d'entrevoir de nouvelles variantes (par exemple proposition de la variante de la communauté d'Arras) qui demandent à être analysées dans les phases ultérieures en vue de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique (DUP). Dans ce cadre, le périmètre d'étude sera adapté et élargi, notamment pour affiner l'analyse des enjeux environnementaux et détailler les différentes mesures d'insertion.