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Question n°102

Protections visuelles et hauteur d'ouvrage sur la commune de Chemy

Ajouté par Commune de Chemy (CHEMY), le
[Origine : Site internet]

La mise en place de tout projet d’aménagement d’infrastructure ferroviaire de ce type se traduit forcément par une modification des paysages et de l’environnement naturel.

La commune de CHEMY est déjà concernée par le tracé de la LGV à quelques centaines de mètres des premières habitations et le positionnement sur son territoire de chevalets électriques haute tension qui viennent dénaturer son paysage.

Ce nouveau projet ferroviaire vient donc créer une troisième voie qui s’ajoute aux deux précédentes dans un périmètre géographique restreint. Certes le positionnement de cette nouvelle voie dans un couloir d’infrastructures existantes a vocation à limiter l’impact sur l’environnement en en concentrant les nuisances sur un périmètre volontairement limité. Mais en opérant de la sorte, on concentre également les nuisances sur des riverains déjà impactés par les implantations précédentes et on prend le risque de créer une ligne infranchissable pour la biodiversité.

Or à ce stade du débat public, outre des déclarations de principe, aucune réponse précise n’est véritablement apportée s’agissant de la prise en compte de la préservation de nos espaces naturels et de notre paysage. C’est pourquoi nous souhaitons savoir :

  • Quelle sera l’implantation de la future voie : niveau du sol, encaissée, ceci limitant ainsi la hauteur de l’ouvrage ou aérienne ?

  • Quelle sera la largeur de emprise au sol ?

  • Quelles sont les protections visuelles du type talus et murs végétaux prévus ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Le débat public vise à juger de l’opportunité de l’opération mais aussi à cerner les enjeux liés au projet d’infrastructure. Les engagements formulés et les principes énoncés par le maître d’ouvrage restent, à ce titre, généraux puisque c’est au niveau de la Déclaration d’Utilité Publique qu’est arrêté le programme de l’opération et dans le détail les mesures d’évitement, de réductions ou de compensations des impacts.

 Les études de tracé de référence publiée sur le site du débat, et notamment la partie concernant Chemy sont à ce stade indicatives et susceptibles d’évoluer à l’issue des différentes phases de concertation. Elles tiennent cependant déjà compte d’un certain nombre d’enjeux. Ainsi, dans ces espaces de plaine agricole, ne nécessitant pas de rétablissement au-dessus d’axes de communication importants (autoroute, canal,…) le profil de la voie serait en très léger déblai (-1 m en moyenne) au niveau de Chemy, au niveau du terrain naturel entre Chemy et Camphin-en-Carembault puis en déblai (-4m) au niveau de Camphin.

Afin de réduire l’impact visuel de la ligne, des plantations sont des mesures facilement réalisables. Elles permettent de suivre les objectifs suivants :

  • suturer l’infrastructure avec son contexte ;

  • assurer les continuités écologiques ;

  • souligner la diversité des ambiances paysagères ;

  • protéger les riverains de covisibilités rapprochées.

A ce titre, différentes typologies végétales de base peuvent être combinées pour insérer la ligne dans son contexte ou créer des écrans. Selon la hauteur des végétaux, l’effet produit est un effet de masque visuel ou de transparence.

L’illustration ci-après constitue un exemple de plantation d’écran végétal permettant de protéger des covisibilités de la ligne avec les riverains.

S’agissant des continuités écologiques, outre la mise en place de plantations, des rétablissements mixtes hydrauliques/petite faune seront mis en place le long des tracés afin de réduire l’effet coupure. Le maître d’ouvrage souhaite également lancer une réflexion sur les gestions de délaissés créés par la LGV ou l’A1, afin de reconnecter la Trame Verte et Bleue qui à l’époque a été scindée par ces 2 infrastructures sans mesures de réduction et de compensation des impacts. La réalisation de 2 écoducs, financés au titre de la présente opération, est envisageable afin de participer au remaillage de cette trame.

De fait, l’emprise au sol au droit de Chemy se trouve relativement réduite, mais peut aller de 20 à 30 mètres selon la nécessité de rétablir des voies, la mise en place de zones paysagères...