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En qualité de directeur de la Chambre d'agriculture, je pense utile au regard des affirmations formulées, de rappeler que les collaborateurs, salariés, sont tenus professionnellement de mettre en pratique les orientations et décisions des Élus, mais qu'ils restent des citoyens libres d'exprimer leurs convictions, de faire leurs choix politiques et syndicaux, ou encore de militer dans telle ou telle association.
Lors de la session du 20 mars dernier, au Lycée de Davayé, le Président Christian Decerle a animé un débat particulièrement riche sur le projet d'implantation d'un Center Parcs au Rousset, où se sont très largement exprimés l'ensemble des différents Élus. Il s'est dégagé un consensus général pour soutenir le projet, consensus que le Président a acté dans sa conclusion, en reprenant les arguments et les exigences exprimées. C'est bien dans le cadre de leur mission consulaire que certains collaborateurs ont ensuite été mobilisés pour apporter leurs expertises et compétences professionnelles (Zones Humides, circuits courts, méthanisation, promotion des produits, agroforesterie...) à la disposition des Élus. Toutefois, dans le cadre du Débat public, les collaborateurs - en leur qualité de citoyens - peuvent, ou non, librement exprimer leur point de vue sur ce projet.
La Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire, dans son histoire longue, s'est résolument engagée vers la prise en considération des enjeux environnementaux, par des actions concrètes portées par les agriculteurs, individuels ou en collectifs. Citons la protection des ressources en eau et le recyclage des déchets, en partenariat avec le Conseil Général notamment, et ce dès 1989. Plus récemment le co-compostage des déchets verts afin de les recycler localement ; l'implication dans la préservation de la biodiversité, en particulier des sols, en partenariat avec l'Inra. Aujourd'hui, la gestion renouvelée des haies afin de les valoriser au niveau énergétique ou autre avec les CUMA ; l'attention portée à la modernisation des matériels pour limiter le recours aux produits phytosanitaires ; l'animation au niveau régional de journées sur l'agroécologie...
Il reste que la prise en compte des enjeux environnementaux ne peut se concrétiser en faisant abstraction de la dimension économique, et là, nous rejoignons la crise actuelle que traverse l'élevage. En deçà de certains seuils de prix des animaux et des produits, qui dépendent de politiques négociées à une autre échelle que la seule Saône-et-Loire ! ; il est difficile de demander toujours plus aux agriculteurs sans jamais reconnaître les boucles de progrès successives réalisées par cette profession depuis plus de 25 ans !
Un front d'inquiétude commun - vécu par les agriculteurs comme par les conseillers - concerne la complexification croissante des réglementations multiples et intriquées au point d'en être illisibles : en continuant sur cette trajectoire, nous allons droit, collectivement, à la contre-performance économique, environnementale et sociale de notre agriculture. La simplification administrative est bel et bien un levier majeur pour sortir de la crise ! Les conseillers n'aspirent qu'à limiter l'énergie consacrée à l'accompagnement réglementaire - la PAC en est un exemple - pour se centrer sur leur métier de conseil technique et stratégique auprès des agriculteurs !
La Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire, au-delà de ses missions consulaires et de relai des politiques publiques, est une entreprise de recherche-développement-conseils et formation. Une des fortes convictions portées par les Élus de la présente mandature concerne la formation des agriculteurs, en favorisant en particulier le partage d'expériences et les témoignages entre pairs : c'est bien là une réponse pertinente, accessible et concrète, à la crise. En 2014, nous avons animé 202 stages, réunissant 2.116 agriculteurs ; nous entendons intensifier notre engagement sous cette forme auprès des agriculteurs.
Enfin, en prenant du recul, une lame de fond traverse les mandatures successives qui ont gouverné la Chambre d'agriculture de notre département : c'est l'orientation vers le Développement Durable, recherchant à concilier économie - environnement - social, en inscrivant cette ambition dans les territoires, pris dans leur diversité.
François Kockmann
Voir l'avis n°140 : Les cadres " Chambragri 71 " sont de sortie
FAVORABLE à ce projet souhaité par les élus et les forces économiques du département, et visiblement attendu par un large majorité des habitants du territoire choisi, qui sont les premiers concernés ! Une opportunité à ne pas laisser passer pour l'emploi et l'économie, sans atteinte de surcroît à l'environnement préservé du secteur.
Un Center Parcs en Saône-et-Loire, quelle merveilleuse idée. Enfin ce département pourrait exister par lui-même !!! En Saône-et-Loire, nous avons un énorme potentiel. Agriculture, artisanat, industrie, gastronomie, métiers d'art. Et pourtant ce département "végète". Il faut que les touristes s'arrêtent chez nous. Si ça doit passer par un Center Parcs, allons y. Oui, oui à 100%.
Lassés de voir trop de questions restées sans réponses précises et honnêtes, tant de la part des élus que de PV, il ne nous reste plus qu'à faire part de notre avis extrêmement défavorable vis-à-vis d'un projet gravement préjudiciable à un avenir économique durable de la région.
Notre avis défavorable à ce projet s'appuie sur les considérations suivantes :
‐ Le modèle économique de ce genre d'activité (d'abord financière avant d'être touristique) n'inclut pas la valorisation de l'économie locale, que ce soit par l'appel aux entreprises de BTP, aux prestataires de services ou de produits alimentaires.
‐ Aucune garantie contractuelle non plus ni d'engagement d'aucune sorte sur l'emploi à court et moyen terme (qualifications recrutées, temps pleins, partiels, saisonniers...).
‐ La réalisation de ce type de projet s'accompagne nécessairement d'un déstructuration quelquefois irréversible des sites locaux (artificialisation des terres par bétonnage, goudronnage...).
‐ Aucune réflexion prospective n'apparaît non plus sur le devenir éventuel d'aménagements réalisés sur les deniers publics (bassins captants...) qui pourraient s'avérer surdimensionnés en cas d'arrêt du Center Parcs.
http://cp-lerousset.debatpublic.fr/evolution-hattigny-commune-du-cp-moselle
La question dépasse largement celle du Center parc, c’est un choix de société future. Nous considérons comme acquis que la campagne – après la mer et la montagne - peut être utilisée à des fins capitalistiques (CAC 40, emplois précaires, tourisme de masse) et que l’espace « vide » aux yeux de beaucoup peut être rentabilisé en industrialisant la nature (qui se rétrécit dangereusement à ce rythme). Tant que l’espace naturel n’est pas étatisé comme une réserve (au grand dam de certains) c’est une proie à avaler. L’opposition de la somme des intérêts particuliers (que je comprends tout à fait d’ailleurs – je ne critique pas du tout ceux qui cherchent à mieux vivre dans le monde rural méprisé par les élus nationaux qui n’ont encore rien compris) et de l’intérêt général (préserver ce qu’il reste de non investi commercialement parlant pour les générations futures, eau, forêts, faune et flore), cette opposition est irréconciliable. Donc c’est un choix politique à assumer par tous les citoyens de ce que l’on souhaite pour la France de demain, car si on l'accepte ici on ne pourra le refuser là-bas. Le tourisme du Rousset et du Clunysois peut fort bien rester « équitable » et l’argent public utilisé pour développer un tourisme familial en accord avec la nature en elle-même qui n’a pas besoin de bulle tropicale : d’ailleurs elle va arriver, la « tropicalité », sans qu’on ait besoin de bulle !!
En préambule, je dirais un grand oui au Center Parcs au Rousset. Pour moi il y a beaucoup de raisons favorables à la réalisation de ce projet. Un grand nombre a déjà été développé et je ne reviendrai pas dessus. Toutefois quelques précisions :
- Tout d'abord sur l'agriculture qui est mon domaine étant moi même agriculteur. J'ai participé à l'atelier sur l'agriculture à Jalogny et il n'a bien entendu jamais été question de voir Pierre et Vacances en sauveur de nos exploitations comme cela a été rapporté ici. Il s'agissait plutôt de dire que les produits agricoles du 71 profiteront d'une communication élargie et ainsi gagneront en notoriété ! De plus et juste pour remettre les choses dans leur contexte, les revendications actuelles des agriculteurs ne sont pas la suppression des intermédiaires, des industriels et de la distribution, mais bien une augmentation des prix à la production par entre autres un partage des marges. Pitié, ne parlez pas d'une profession qu'une large majorité pense connaître par lien de famille souvent lointain mais que finalement peu connaissent dans le détail.
- Le concept lui-même et ses conséquences environnementales. Ce concept d'investissement, et son système, est effectivement capitaliste, opportuniste et tout ce que vous voudrez... On peut également être fan de la décroissance et détruire toutes les inventions industrielles, médicales, alimentaires... et revenir au moyen âge avec une espérance de vie à 35 ans, s'éclairer à la bougie, et réduire fortement la population mondiale.
Sur l'environnement on peut sur le cas précis, faire effectivement attention aux espèces locales, aux zones naturelles... mais à priori tout ceci n'est pas incompatible avec le Center Parcs. Mais il est vrai que si la forêt de douglas est exploitée normalement, les abatteuses et débardeurs feront attention aux espèces lors de la mise à blanc...
Quand à l'environnement en général, il est vrai que ces bulles seront responsables du réchauffement climatique. Mais dans cette réflexion, a-t-on pensé aux avions qui amèneraient les touristes du Center Parcs au Maroc, Tunisie et autres pays lointains ?
- L'emploi. J'entends et je lis souvent "emplois précaire". A moins d'avoir mal compris, il me semble que l'on parle dans ce projet de 80 % de CDI et de plus de 60 % de temps pleins. Je ne sais pas ce qu'il vous faut mais il ne me semble pas que ce soit en majorité de l'emploi précaire. De plus les emplois à temps partiel ne sont pas dûs au projet mais plutôt aux divers métiers. En effet, ces emplois concernent en majorité le nettoyage et la restauration. Or il ne me semble pas que dans ce secteur du tourisme ces fonctions soient ailleurs plus dans des temps complets y compris dans les gîtes ou chambres d'hôtes qui emploient parfois de la main d'œuvre extérieure pour ces tâches...
C'est bien l'emploi en lui-même qui induit du temps partiel.
- Concernant les débats et la représentativité, il me semble que lorsque l'on parle en son nom, on ne peut pas dire que l'on représente une majorité. Laissons les gens s'exprimer sur le sujet sans se sentir obligé de souvent "commenter" les sujets des autres. Ceux qui le font en tout cas doivent avoir largement le temps de tout scruter...
Enfin, en termes de compte, si l'on retire sur ce "forum" tous les commentaires des mêmes personnes et que l'on comptabilise une seule personne, à mon avis on va baisser le nombre de contre.
Amis opposants, évitez de répondre aux gens de manière ostentatoire comme si vous aviez la parole unique et vous ne vous poserez plus la question : "mais pourquoi il n'y a pas plus de gens qui s'expriment sur le sujet ?".
A bon entendeur.
Dans la synthèse du maître d'ouvrage on peut lire que des espèces protégées juridiquement vivent dans la forêt du Rousset. Protégées par l'article L.411-1. Tout zonage, réservation d'espace public qui contiennent des espèces protégées conduisent à l'annulation des documents d'urbanisme. Donc center parcs ne peut pas être implanté dans la forêt du Rousset, il faut trouver un autre endroit. Par contre vous pouvez inscrire le Rousset sur le circuit de la biodiversité qui attirera plus de monde que center parcs.
Je lis sur ce site de la CPDP de très grandes attentes... des villages qui renaissent, des écoles qui se remplissent, des jeunes qui resteront... Et je lis aussi les chiffres de l'INSEE sur l'évolution démographique des 3 villages autour du CP de Moselle ouvert en 2010.
Et ceci entre 2007 et 2012 (période de construction et de deux ans d'exploitation) :
- Hattigny (où est installé le CP) : 2007 (190h) / 2012 (203h) donc + 13
- Fraqueling : 2008 (91 hab) / 2012 (83 h) donc - 8
- Niderhoff : 2010 (297h) / 2012 (292h) donc -5
Le gain total dans le coin est donc de 0 habitant pendant cette période !
Et voici un graphique sur les impôts à Hattigny où l'on voit que l'impôt moyen grimpe en flèche entre 2011 et 2012 (deux ans après l'ouverture du CP donc :
http://www.journaldunet.com/economie/impots/hattigny/ville-57302
Je m'interroge !
Je suis pour le center parc et l'emploi que cela va générer et le tourisme que cela va attirer.