Le forum de discussion a été ouvert tout au long du débat.
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Alors que le prix de gros de l'électricité est de 2 à 6 centimes d'Euro par kW.h (voir document ci-dessous), il me parait choquant d'acheter le courant produit par les éoliennes 20 centimes d'Euro par kW.h.
Y-a-t-il des gens, favorables au projet, qui sont prêts à voir leur facture multipliée par 5 ?
Une éolienne étant une technologie relativement peu complexe, ne nécessitant pas d'apport de combustible ou de carburant - le vent étant gratuit - le prix du courant fourni ne devrait donc être fonction que du prix de construction, d'installation et de maintenance des appareils.
Comment alors peut-on encore penser qu'un autre mode de production comme le nucléaire soit encore compétitif ?
L'uranium vient du Kazakhstan ou du Niger, ce qui est déjà un désastre écologique et humain avant même que le combustible arrive sur notre sol, et en aval de la chaîne de production on laisse des déchets ultimes pour des milliers d'années. Pour rappel Cigeo va coûter minimum 41 milliards pour cacher ces déchets à nos enfants...
Toutes les centrales nucléaires françaises sont en fin de vie et le plan du "grand carénage" va consister à reporter le problème au prix fort.
Je ne vois donc que les énergies renouvelables comme avenir.
[Avis recueilli en vidéo durant l'atelier thématique sur l'environnement du débat public le 28 mai 2015]
Je tiens d'abord à féliciter Monsieur Darcet de Rouen pour ses excellentes remarques et analyses concernant l'impact sur la faune locale et la pêche et j'aimerais ajouter un témoignage lié à mon expérience.
Après 35 années passées dans l'offshore pétrolier, j'ai observé, à maintes reprises, que l'impact des constructions offshore sur la faune était largement positif.
Quelques mois après la construction d'un jacquet ou d'un pipeline, une multitude de poissons et autres crustacés viennent s'y installer et y prospèrent. Les pêcheurs locaux ne s'y trompent d'ailleurs pas et on peut voir des traces de chalutage, filets et autres se multiplier aux abords des installations pétrolières.
J'aimerais donc savoir sur quelles études reposent les craintes de nos pêcheurs qui voient dans l'installations des éoliennes la destruction des zones de pêche.
Merci.
Bonjour,
Je suis favorable à ce projet qui réduira la part de l'énergie nucléaire, qui créera des emplois directs et indirects pérennes à Dieppe et qui aura qu'un impact environnemental marginal par rapport au gain que peut en tirer notre territoire.
Pourquoi ne pas dire plus souvent que l'énergie éolienne, qu'elle soit en mer ou sur terre, n'est qu'UNE des nombreuses énergies renouvelables ?
Cela aiderait le public à apprivoiser ce mode de production en signalant qu'il est hors de question de couvrir le territoire terrestre et maritime d'éoliennes !
Évidemment, cela exige de rééduquer les citoyens, aliénés par le choix exclusif du nucléaire en France depuis 40 ans (45%, pour 6% dans le reste du monde : l'exception française !). Cela entraîne la décentralisation des sources d'énergie et leur contrôle par les citoyens : loin du poids des lobbies et de la fascination pour le "gros" et le "tout ou rien" chers aux gouvernements successifs, quel que soit leur bord.
C'est un rapport de forces entre le personnel politique et les citoyens : les innovations techniques ne sont rien sans courage politique.
Les éoliennes sur terre sont des pollutions visuelles et très couteuses pour le retour attendu.
Les éoliennes en mer ajoutent, en plus, la dégradation d'une activité économique et sociale représentée par la pêche.
Bonjour,
Je suis responsable des Energies Marines chez STX France à Saint-Nazaire.
L'éolien en mer est déjà une réalité : nous y employons 80 personnes, et construisons une usine de 18 M€, qui entre en service cet été, et génèrera 200 emplois directs, pour nous et les PME qui nous accompagnent.
Ces PME sont implantées dans toutes les régions, certaines en Normandie et Picardie. Pour investir comme nous le faisons, il faut de la visibilité, donc plusieurs parcs éoliens. Les 6 parcs français sont nécessaires pour donner cette visibilité, et du volume découlera aussi la baisse des coûts.
Le but est bien de créer une filière industrielle exportatrice. Nous avons livré au leader mondial de l'éolien offshore, DONG Energy, une sous-station électrique implantée dans les eaux anglaises. C'est donc possible et réel.
Nous sommes présents sur le marché européen, dans tous les appels d'offres, et en phase finale sur 3 d'entre eux. C'est donc possible et réel.
Les parcs du deuxième appel d'offres comporterons, nous l'espérons, des fondations innovantes développées dans le cadre de nos accords avec ADWEN. Cela représente 20% environ de l'investissement global du parc éolien. Et les fondations de ce type sont exportables sur les grands champs anglais par exemple.
Donc cette filière est en train de se créer, chaque grand acteur entraînant avec lui une multitude de PME. Cela nécessite, certes, un travail assidu de tous les acteurs, comme toute création d'activité industrielle. Mais la croissance verte et les emplois verts, nous les créerons grâce à des projets comme celui-ci.
Il y a assez de place. Je conteste le nucléaire.
Les éoliennes sont la seule manière de trouver de l'énergie sans nucléaire.
Il faudrait même construire une île de 50 mètres au-dessus du niveau de la mer. On pompe l'eau avec l'énergie éolienne et on la turbine quand on a besoin d'énergie (pour résoudre le problème du stockage).
Il y a un projet de ce type en Belgique.
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Différentes énergies sont utilisées aujourd’hui pour produire l’électricité que nous consommons tous les jours. Comment voudriez-vous voir évoluer la proportion de ces différentes énergies à l’horizon 2030 ?
- Rouge : Nucléaire
- Noir : Pétrole/Gaz/Charbon
- Bleu : Hydraulique
- Jaune : Eolien
- Vert : solaire
Indiquez quel serait, selon-vous, l’impact du projet de parc éolien en mer Dieppe - Le Tréport sur les différentes activités économiques du territoire. Le projet entraînerait-il à l’horizon 2030 un essor ou un déclin de certains secteurs de l’économie ?
- Maintenance
- Services
- Pêche
- Tourisme
Le projet de parc éolien prendra place, s’il se réalise, dans un environnement peuplé d’animaux. Quel serait, selon vous, l’impact du projet sur certaines des espèces présentes ?
A cause d’un parc éolien, les oiseaux marins :
- Perdent un espace de vie important
- Risquent des collisions fréquentes
- Ne subissent pas de dommage majeur
En mer, les phoques :
- Fuient l’augmentation de bruit lors des travaux de construction
- Recolonisent le parc éolien lors de la phase de fonctionnement
- Désertent durablement les parcs éoliens
Au pied des éoliennes, les poissons :
- Souffrent de la destruction de leur environnement
- Trouvent de nouveaux habitats près des mâts
- Se maintiennent sans dommage ni profit
[Cet avis a été récolté au cours du débat mobile du 23 mai 2015 à la Foire aux moules du Tréport]
[Avis recueilli en vidéo durant l'atelier thématique sur l'environnement du débat public le 28 mai 2015]