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Question n°98

Quelle durée et quelle intensité de la turbidité de l'eau ?

Ajouté par Anthony DANESIN (Amiens), le
[Origine : Réunion publique]

La question suivante a été posée à l’oral au cours de l’atelier thématique du 28 mai. Dans la mesure où elle est restée sans réponse, la commission a pris l’initiative de la publier sur le site afin qu’une réponse écrite lui soit apportée. Elle a pu faire l’objet de légères reformulations en la passant à l’écrit.

"Quelle durée et quelle intensité de la turbidité de l'eau ?"

Date de la réponse:
Réponse de Eoliennes en mer Dieppe - Le Tréport (maître d'ouvrage), le
Réponse:

Bonjour,

La turbidité d'un milieu correspond à la concentration de matières en suspension dans une masse d'eau. Elle dépend notamment de la bathymétrie (relief des fonds marins), du type de substrat (nature du fond marin) et des dynamiques hydrosédimentaires. L'augmentation de la turbidité, consécutive aux travaux d'installation du parc éolien de Dieppe – Le Tréport, a été modélisée par un bureau d'étude spécialisé (CREOCEAN). Les résultats indiquent un phénomène temporaire (le nuage turbide se redépose rapidement) et faible (les valeurs de turbidité sont relativement proches des valeurs maximales naturelles mesurées sur la zone). Aussi, l'impact est estimé faible.

A titre de comparaison, les mesures effectuées sur le site du parc éolien de Barrow au Royaume-Uni ont montré que les hausses de turbidité dues aux activités de construction du parc sont localisées et détectables seulement dans les 2 premiers mètres au-dessus des fonds marins. Le caractère sableux et caillouteux des sédiments de la zone induit une retombée relativement rapide du nuage turbide et donc une augmentation ponctuelle de la turbidité. La turbidité environnante alors enregistrée est comprise entre 5 et 10 NTU (Unité de Turbidité Néphélométrique), unité de mesure représentative de la turbidité de la colonne d'eau (valeur similaire à un phénomène naturel).

La zone du projet présentant sensiblement les mêmes caractéristiques de sédiments que le site de Barrow (Angleterre), il est donc fort probable que les activités d'ensouillage des câbles électriques et d'installation des fondations aient également un impact limité sur la turbidité.

Les études en cours permettront de compléter ces résultats et d'obtenir un état initial précis des mouvements sédimentaires et des impacts potentiels du parc sur celui-ci.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.