Question n°58
Questions sur l'emploi
le ,Les questions suivantes ont été posées à l’oral au cours de la conférence-débat du 21 mai. Dans la mesure où elles sont restées sans réponse, la commission a pris l’initiative de les publier sur le site afin qu’une réponse écrite y soit apportée. Elles ont pu faire l’objet de légères reformulations en les passant à l’écrit.
- "Alors que le précédent projet prévoyait deux emplois par éolienne, pourquoi en faut-il deux fois plus aujourd’hui ?"
- "Il y a 5 ans, on nous disait que les personnels qui allaient construire les parcs éoliens seraient logés sur les bateaux, donc où seront les emplois locaux ?"
- "Pourquoi créer cette usine alors qu’Areva a licencié dernièrement et que beaucoup d’usines se trouvent en grande difficulté ?"
Bonjour,
- Maintenance des éoliennes et emplois locaux mobilisés
La maintenance et l’exploitation du parc éolien de Dieppe – Le Tréport mobilisera 125 emplois directs sur 20 à 25 ans ce qui, ramené au 62 éoliennes du parc, représente deux emplois par éolienne de 8MW.
Le projet présenté par la Compagnie du Vent en 2010 prévoyait 150 emplois de maintenance pour un parc de 140 éoliennes, soit 1 emploi par éolienne de 5MW.
Les emplois mobilisés, spécialisés pour la majorité d’entre eux, concerneront des techniciens de maintenance (éoliennes, fondations, câbles et poste électrique), des marins (pour transporter le personnel de maintenance et le matériel) et des superviseurs (suivi de production, suivi technique, suivi environnemental, exploitation du parc et télésurveillance, poste électrique de livraison). Ces activités seraient également source d’emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité…), créant une dynamique positive sur la vie locale.
- Phase de chantier
La phase chantier concerne l’installation des différents composants du parc (sous-station, fondations, câbles, éoliennes) sur la zone d’implantation. Cette installation nécessite la présence d’équipes spécialisées dans cette activité, soit environ 270 personnes mobilisées pour le site, sur une période d’un an et demi. Le personnel d’installation sera choisi compte tenu des compétences spécifiques requises. L’installation des composants se fait par l’intermédiaire de bateaux fonctionnant 24h/24 sur lesquels les différentes équipes se relayent et peuvent bénéficier de couchettes et d’espaces de vie pour leurs heures de repos.
Les activités de suivi de chantier entraineront également de l’activité. Les bateaux doivent en effet être ravitaillés 24h/24 (en eau douce, fuel et produits frais) et entraîneront donc des navettes régulières ainsi qu’une dynamique locale le temps de leur présence liée aux besoins d’entretien des navires, aux achats de fournitures et de matériel pour le bateau, aux éventuelles consultations médicales des travailleurs et à leurs dépenses personnelles.
- Adwen
Au cours des deux appels d’offres, AREVA s’est engagé à déployer un plan industriel pour la fabrication d’éoliennes Made in France. Cet engagement est partie intégrante des offres soumises par le consortium Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport et retenues aux termes du deuxième appel d’offres.
AREVA et GAMESA ont signé le 9 mars 2015 les accords définitifs et clôturé l’opération permettant la création d’Adwen, co-entreprise dédiée à l’éolien en mer. Adwen reprend les engagements initiés par AREVA et poursuit le développement du projet industriel comprenant un cluster sur le quai Joannès Couvert au Havre où seront notamment implantées deux usines Adwen, pour la fabrication des nacelles et des pales.
Ces usines permettront de fabriquer les 186 éoliennes destinées aux 3 champs français équipés de turbines Adwen de 8MW – Saint-Brieuc, Dieppe-Le Tréport et Yeu-Noirmoutier – puis celles destinées à d’autres projets, dont à l’export. La plateforme du Havre est, en effet, idéalement située pour les marchés export en pleine croissance, notamment sur les pays clés que sont le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas.
En Allemagne, les usines de production Adwen, ont bien été affectées par une baisse de charge conjoncturelle en 2014-2015 mais elles ont pu s’y adapter, sans plan de licenciement ; leur production montera à nouveau en puissance au dernier trimestre 2015.
Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d’information.