Vous pouvez poser des questions au maître d'ouvrage et à la CPDP, respectivement sur le projet et sur le débat.
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Bonjour,
Je me permets de rebondir sur votre réponse à la question 23. Vous dites qu'il n'y aura pas d'impact sur l'environnement mais en regardant ce qui se fait à l'étranger on voit qu'il faut "ratisser" la zone avant de poser la fondation pour être sûr que la surface est place. Le fait de "ratisser" la zone remet des sédiments en suspension et donc ces sédiments peuvent étouffer les organismes qui vivent sur les fonds marins, non ? Quelle solution envisagez-vous pour évacuer ce qui aura été "ratissé" et pour que ça ne se répartisse pas dans l'eau ?
Merci de votre réponse.
Si le projet de parc éolien en mer au large de Fécamp se poursuit, les éoliennes seront soutenues par des fondations gravitaires posées sur le sol marin. Avant de poser la fondation gravitaire, il sera nécessaire de préparer le sol pour s’assurer que la fondation ne se déchaussera pas. La préparation du sol consiste à retirer les sédiments trop meubles (qui se tasseraient sous le poids) et à les remplacer par des granulats. Ces opérations de préparation de sol ne sont pas systématiques ; leur nécessité sera déterminée en fonction des caractéristiques physiques des différents endroits de la zone, qui seront connues à l’issue de la réalisation d’études géophysiques et géotechniques. Les échantillons de sol qui ont été prélevés jusqu’à présent font apparaitre des sols sains, constitués majoritairement de graviers de silex qui pourraient permettre d’éviter cette préparation des sols.
En cas de déplacement de sédiments, les particules fines sont mises en suspension et peuvent effectivement générer des panaches turbides susceptibles d’avoir des effets sur les organismes vivants. Les retours d’expérience montrent que cet impact est limité dans le temps (quelques heures) et l’espace (quelques dizaine de mètres).
Pour le projet de parc éolien en mer de Fécamp, l’étude menée par le GEMEL [1] à la demande du maître d’ouvrage montre que les sols sont constitués majoritairement de graviers et de sables – les proportions de particules fines sont très faibles ; le panache turbide généré sera donc très limité. Ces panaches ont des effets mineurs et sont d’ailleurs sans commune mesure avec les panaches turbides « naturels » générés par la Seine, qui remue en permanence des volumes beaucoup plus importants de sédiments.
Le maître d’ouvrage fait également réaliser une étude hydro-sédimentaire qui s’appuie sur une modélisation fine et des scenarii précis. Celle-ci permettra notamment de modéliser ces panaches turbides. Elle figurera dans l’étude d’impact du projet sur l’environnement que le maître d’ouvrage remettra aux services de l’État avec les dossiers de demandes d’autorisations nécessaires à la réalisation du projet.
[1] Cette étude est disponible à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-eolienmer-fecamp.org/docs/documents-maitre-ouvrage/etude-bio-sedimentaire-fecamp.pdf