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Le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN)
A quels objectifs répondent les différents scénarios proposés par
RFF ? Quels sont les tracés à envisager ? Quelles gares desservir,
quelles nouvelles gares envisager ?
Quel serait l’impact du projet sur
l’agriculture, l’environnement et le cadre de vie (paysage, bruit) ?
Quel serait l'impact des travaux lors de sa réalisation ?
Quel est le coût du projet et sa rentabilité ? Comment pourrait-il être financé ?
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Q1 • David DESFRESNE, (LE PLESSIS-SAINTE-OPPORTUNE), le 03/10/2011
Bonjour,
Comment expliquez-vous que le meilleur temps de parcours Rouen-Evreux (33min) dans le scénario B en Normandie soit supérieur aux 2 autres scénarii (31min) ?
Merci d'avance,
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 13/10/2011,
Avec le scénarios B, il est envisagé que les trains Rouen - Evreux desservent au passage la nouvelle gare d'Evreux. L'allongement du temps de parcours qui en résulte est toutefois limité à 2 minutes du fait d'un tracé plus direct entre Rouen et Evreux.
Q2 • David DESFRESNE, (LE PLESSIS-SAINTE-OPPORTUNE), le 03/10/2011
Bonjour,
Quels seront les impacts au niveau des trajets contournant Paris (ex: ligne Le Havre-Marseille) ? Quels seront les trajets contournant Paris depuis la Normandie ? Les Lignes Normandie-Roissy CDG seront-elles en fonctionnement ?
Merci d'avance,
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 17/10/2011,
Il n'est pas prévu dans le cadre du projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie d'étudier une rocade raccordant la ligne à Roissy et au réseau des Lignes à Grande Vitesse. Bien entendu la ligne nouvelle pourra faire circuler des trains dits "intersecteurs", c'est à dire contournant la région parisienne, si les entreprises ferroviaires souhaitent toujours les mettre en oeuvre, ce qui semble probable. Ces trains bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l'Ile-de-France, où ils poursuivraient sur les lignes existantes comme aujourd'hui.
Ainsi, le train Le Havre Marseille pourrait quitter la ligne nouvelle avant Mantes et poursuivre son trajet via Versailles et Massy-Palaiseau. Les trains vers Roissy et au-delà utiliseraient la ligne fret de "Grande Ceinture" à partir de Sartrouville ou Argenteuil.
Autre apport de la ligne nouvelle: les voyageurs normands allant à Roissy bénéficieront avec la LNPN d'une amélioration importante de leurs conditions de transports puisqu'ils pourront faire une correspondance à Nanterre-La Défense avec le métro automatique de Grand Paris qui les emmènera directement à l'aéroport Charles de Gaulle.
Q3 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 03/10/2011
Il est écrit page 88 dans le document du Maître d'ouvrage, Scénario B, que "la branche vers Caen traverse la Vallée de l'Iton et le Sud du Plateau du Neubourg". Pouvez-vous préciser quel tronçon de la Vallée de l'Iton ? Pouvez-vous nous dire où se procurer les tracés ?
D'avance merci
Le Maître d'ouvrage, le 17/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les secteurs présentant les plus grands risques d'impact (sur l'environnement naturel, humain, paysager...), et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
La partie concernée de la Vallée de l'Iton se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton.
Q5 • Florent ROUAULT, PARTICULIER (PUTEAUX), le 03/10/2011
A propos de l'accès de la Normandie à l’Ile de France et de l’opportunité d’une gare à La Défense.
J'ai 3 questions (reprises tout à la fin de mon texte de présentation).
Le choix d’un accès à l’Ile de France par une seule gare dans Paris intra-muros (Paris Saint-Lazare) est-il le meilleur ? A l’heure actuelle, on sait que les gares situées dans Paris intra-muros correspondent bien aux attentes des voyageurs (et Paris Saint-Lazare jouit d’une excellente desserte), mais on sait aussi qu’il y a une attente de plus en plus forte pour de nouvelles dessertes plus pratiques, par des gares situées en dehors de Paris.
Pour l’heure, s’agissant de la Normandie, il y a deux enjeux. Le premier consiste à savoir si les TGV intersecteurs normands en direction de Lyon et Marseille, et passant par Versailles-Chantiers et Massy-Palaiseau, vont subsister. Et si oui, s’il serait raisonnable de financer un investissement afin que ces trains puissent se connecter à la future LGV d’interconnexion sud au niveau d’Orly. Le document (par ailleurs très bien fait) de RFF ne traite pas correctement cette question. Doit-on en conclure que ces TGV seront supprimés ? Le second enjeu concerne l’accès de la Normandie à l’ouest de l’Ile de France, le choix devant se faire entre une gare située à La Défense ou bien à Achères. Un arrêt à Achères Grand Cormier offrirait une correspondance attractive vers Poissy, et éventuellement vers Cergy (si du moins le STIF choisi d’ajouter un arrêt supplémentaire sur la branche Cergy du RER A). Mais La Défense apparaît encore plus attractive. Il faudrait toutefois, comme RFF l’envisage, qu’elle soit suffisamment attractive. Une piste (qui semble une vraie nouveauté) consisterait à ajouter un mini tunnel vers les voies passant à côté de la gare des Vallées pour que les trains normands puissent s’arrêter à la fois à Nanterre-La Défense et à Paris Saint-Lazare (ainsi, à certains trains terminus La Défense pourraient s’ajouter des trains terminus Paris Saint-Lazare mais avec un arrêt à La Défense ; or, généralement, plus la fréquence de desserte d’une gare est élevée, plus elle attire du monde). Il est intéressant de voir qu’on pourrait avoir une gare située à Nanterre-La Défense, en correspondance avec le futur prolongement du RER E et la ligne rouge du Grand Paris Express, et à côté de l’actuelle gare du RER A « Nanterre-Préfecture » (donnant notamment accès à Cergy par le RER), et bien desservie. Mais, admettons que la perte de temps pour les voyageurs à destination de St Lazare (la double desserte leur fait perdre 5 minutes) se justifie par des possibilités de desserte accrue (selon les données communiqués par RFF, on peut estimer qu’en cas de double desserte, la gare de La Défense, avec toutes les futures possibilités de correspondance, capterait environ un quart des voyageurs, à qui elle ferait sans doute gagner en moyenne au moins une vingtaine de minutes de trajet, en fonction de leur destination finale). Sans compter que le maintien de trains directs pour St Lazare permettra d’afficher un « meilleur temps de trajet » qui servira sans doute de référence pour apprécier la rapidité du train (parfois l’affichage a autant d’importance que la vraie durée…).
Mais il y a deux questions qui mériteraient d’être documentées pour juger de l’opportunité de cette gare de Nanterre-La Défense « en ligne » (permettant de desservir St Lazare) dont le coût est estimé à 500 millions d’euros. La première consiste à vérifier la robustesse de l’exploitation. Il semblerait que des études financées par RFF sur l’exploitation de la gare St Lazare voient en cette desserte « en ligne » un problème pour le retournement des trains en gare de St Lazare. RFF pourrait-il nous en dire un peu plus ? Et cette possibilité de faire des trains terminus La Défense (en situation normale comme en situation perturbée) n’est-elle pas de nature à faciliter l’exploitation de la ligne en permettant d’éviter une gare St Lazare souvent perturbée ? La deuxième consiste à apprécier le surplus de voyageurs que cette exploitation pourrait amener. Je me dis qu’actuellement, pour accéder à l’ouest parisien, la voiture est assez compétitive par rapport au train. Or, les Normands, particulièrement les Rouennais travaillant dans les Hauts de Seine, ou dans les environs de Poissy ou de Cergy, ou ceux souhaitant se rendre à Roissy, pourraient trouver intéressant un train s’arrêtant à Nanterre-La Folie qui leur ferait gagner plus de vingt minutes de trajet par le train (en plus des gains de temps liés à la ligne nouvelle). Il me semble que pour des questions de meilleure desserte, de réduction des émissions de CO2 et de réduction des accidents et de la charge des routes, un investissement de 500 millions d’euros peut se justifier sur la durée. Mais des chiffres précis permettant de s’en convaincre aideraient à ne pas passer à côté de l’enjeu que représente cette gare « en ligne » de La Défense. Pour ma part, j’ai un a priori très favorable sur la gare « en ligne ». Si La Défense peut capter presqu’un quart des voyageurs (et la proportion pourrait augmenter avec le temps) ça me semble justifier pleinement l’ajout d’un arrêt intermédiaire sur des trains terminus Paris St Lazare. Par ailleurs, l’investissement lié au tunnel pour rejoindre les voies passant à côté de la gare des Vallées semble compatible avec un éventuel futur raccord vers Roissy (pour la Normandie ou bien pour amener à La Défense des TGV Eurostar ou Thalys).
Mais pour valider le choix de cette gare à 500 millions d’euros, il serait bien que RFF nous dise combien de voyageurs elle pourrait attirer vers le ferroviaire ? et quel serait plus précisément son impact sur l’exploitation des trains en gare de St Lazare ? Et les TGV intersecteurs normands en direction de Lyon et Marseille seront-ils maintenus ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/10/2011,
Le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie n'a pas d'incidence sur la circulation des trains normands en direction de Lyon et de Marseille.
Pour ces trains dits « intersecteurs », c'est-à-dire qui desservent des villes de province sans desservir Paris, il n’est pas prévu, dans le cadre du projet LN PN, d'étudier une rocade raccordant la ligne à Roissy et au réseau des Lignes à Grande Vitesse, ni à Orly. Si les entreprises ferroviaires décident, comme c'est probable, d'en poursuivre l'exploitation, les trains contournant Paris devront donc comme aujourd'hui utiliser les lignes existantes.
Ainsi, le train Le Havre-Marseille pourrait quitter la ligne nouvelle avant Mantes et poursuivre son trajet via Versailles et Massy-Palaiseau. Les trains vers Roissy et au-delà utiliseraient la ligne fret de "Grande Ceinture" à partir de Sartrouville ou Argenteuil. Ces trains bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l'Ile-de-France.
Il faut surtout souligner que les voyageurs normands allant à Roissy bénéficieront avec la LNPN d'une amélioration importante de leurs conditions de transports puisqu'ils pourront faire une correspondance à Nanterre-La Défense avec le métro automatique du Grand Paris qui les emmènera directement et à haute fréquence à l'aéroport Charles de Gaulle.
Vous mentionnez un choix à faire entre une desserte d’une gare à La Défense ou bien à Achères. Le projet de LNPN ne contraint pas à choisir entre une gare à La Défense ou une gare à Confluence (située sur le territoire d’Achères). Ces gares sont à l’étude de manière indépendante. Une gare est prévue à la Défense ainsi qu'à Paris Saint-Lazare dans tous les scénarios, avec un raccordement aux Vallées.
La réalisation d’une gare à la Confluence de la Seine et de l’Oise est un critère de différenciation entre les scénarios d’Ile-de-France : parmi les 4 options de passage privilégiées en Ile-de-France, une consiste à relier Mantes directement sans desservir Confluence.
Dans le cas d’une implantation de cette gare à Achères Grand Cormier, il conviendrait en effet de créer un point d’arrêt supplémentaire sur la branche Cergy du RER A à Achères, car la correspondance entre cette branche et la LNPN est celle qui présenterait la meilleure valeur ajoutée. Un tel arrêt supplémentaire serait toutefois pénalisant pour tous les usagers du RER A ne souhaitant pas utiliser cette correspondance. Si la gare LNPN est située à Achères Ville, cette correspondance peut être assurée sans ajouter de nouvel arrêt.
La « double desserte » de La Défense et de Paris Saint-Lazare, mentionnée dans votre question, constitue effectivement l’hypothèse appelée dans les scénarios « desserte en ligne de La Défense », l’autre hypothèse étant une desserte de La Défense « en fourche » (cf. p. 81 du dossier du Maître d’Ouvrage). Cette hypothèse « en ligne » offre bien les souplesses que vous évoquez en terme de desserte et en terme d'exploitation, sous réserve de dimensionnements de gares qui restent à approfondir avant de pouvoir répondre à toutes les questions que vous posez judicieusement.
A terme, dans le cas où la future rocade LGV Ouest IDF passerait par La Défense, des trains intersecteurs pourraient quitter la LNPN à La Défense vers Carrefour Pleyel au lieu de poursuivre vers Saint-Lazare, ce qui limiterait le nombre de trains terminus dans cette gare.
Concernant les prévisions de trafic de la gare nouvelle Nanterre-La Défense, il est estimé que la gare intéressera potentiellement 3,2 millions de voyageurs par an (cf. p. 83 du DMO). Cette gare qui assurerait plusieurs fonctionnalités (accès à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, via une connexion avec le futur métro automatique, desserte de proximité du centre d’affaires de La Défense, alternative pour la desserte de l’ouest francilien, etc.) capterait entre 20 et 23% des voyageurs en relation avec la Normandie.
Ce volume est du même ordre de grandeur que la croissance de trafic due à la ligne nouvelle. De sorte que le nombre de voyageurs utilisant la gare Paris Saint Lazare ne serait pas supérieur à ce qu'il serait en situation de référence (c'est à dire sans Ligne Nouvelle) aux mêmes horizons.
Q7 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE-SUR-ODON), le 03/10/2011
Les rayons de courbure en plan et en profil du tracé retenu permettront-ils de relever la vitesse de ligne à 320 km/h ultérieurement, ou bien le tracé retenu limitera-t-il définitivement la vitesse à 250 km/h, et dans chaque cas sur quel pourcentage kilométrique ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/10/2011,
L'option choisie est de définir la ligne pour une vitesse maximale de 250 km/h.
En effet, rouler à une vitesse supérieure à 250 n’est pas utile ; entre Paris et la Normandie, les distances à parcourir sont courtes, et les temps de parcours sont fortement dépendants du temps mis pour accélérer, à la différence des Lignes à Grande Vitesse existantes. Or à puissance égale, un train qui roule très vite a des performances d'accélération faibles, et vice-versa. Si le 300 km/h est adapté entre Paris et Lyon, il ne l'est pas entre Paris et la Normandie.
Ainsi, un TAGV de type Duplex à 300 km/h mettrait pour faire Paris-Rouen 1 minute de plus qu'un train limité à 250 km/h mais plus performant en termes d'accélération.
En outre, dimensionner la ligne pour 250 km/h facilitera la recherche d'un tracé qui préserve au mieux le territoire : inscription plus facile de la ligne grâce à des courbes et des pentes qui épousent mieux le terrain, plateforme moins large et tunnels de section réduite ; matériel roulant également moins coûteux, car les normes imposent des exigences moindres en-deçà de 250 km/h.
Faire rouler des trains à 250 km/h est enfin moins coûteux qu’à 300 km/h : la consommation d’énergie est moindre, de même que les coûts de maintenance de l'infrastructure et du matériel roulant.
Ce choix d'une vitesse plus faible que celle des Lignes à Grande Vitesse usuelles n'empêchera pas les TAGV "classiques" d'emprunter la ligne à 250 km/h. Ce sera le cas pour les liaisons contournant Paris comme Le Havre - Marseille.
Q8 • Hugues BOUTIN, MEMBRE DU CONSEIL DE QUARTIER COTEAUX OUEST (ROUEN), le 03/10/2011
20 ans c'est demain. Une nouvelle gare à Rouen ? Comment franchir la Seine et où ? Quel impact sur l'environnement ?
Le Maître d'ouvrage, le 24/10/2011,
Dans le scénario d'une nouvelle gare de Rouen dans le quartier St Sever, le nouveau franchissement de la Seine serait souterrain et s'effectuerait en amont du Pont Flaubert.
Les risques d'impacts environnementaux de ce franchissement sont donc réduits et ne concernent que la phase des travaux. Comme dans tout projet de tunnel, il faudra s'attacher à ce que le chantier n'amène aucune pollution des eaux souterraines.
Q9 • Michèle CLOITRE, (LA HAYE PESNEL), le 03/10/2011
Je voudrais simplement savoir ce que devient la ligne Paris - Granville dont il n'est absolument pas question dans ce projet !
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Des études sont menées actuellement pour améliorer la qualité de la desserte Paris-Granville. Plusieurs pistes sont envisagées avec le souci de développer des solutions rapides à mettre en œuvre mesurées à travers 5 critères d’amélioration (Régularité, Temps de parcours, Information voyageurs, Confort des usagers, Développement Durable).
Ces investissements portent sur l’amélioration de l’infrastructure, les aménagements en gare, la suppression et l’aménagement de passages à niveaux, et l’amélioration de la communication entre le train et les personnels chargés de l’exploitation.
Par ailleurs, il est prévu l’arrivée de 15 nouveaux trains REGIOLIS plus fiables à partir de 2013 et la création d’un atelier de maintenance de ces rames à Granville. Ce renouvellement de la flotte et de ses conditions d'entretien permettra une meilleure ponctualité des trains, une réduction du bruit et une augmentation du confort des usagers.
Q10 • Damien ARTUR, (HONDOUVILLE), le 03/10/2011
Bonjour,
J'ai plusieurs questions en tête.
1) Je souhaite savoir si le projet prevoit de longer la N154 entre Louviers et Evreux ?
2) Dans quelle village se trouverait la nouvelle gare d'Evreux ?
3) A quel endroit la voie Evreux-Caen traverserait-elle la vallée de l'Iton pour rejoindre le plateau sud du Neubourg ? (si j'ai bien compris le tracé)
Merci d'avance pour vos réponses !
Le Maître d'ouvrage, le 08/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux relatifs à l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Dans le scénario B, l'option de passage est décrite en page 88 du Dossier du maitre d'ouvrage. Le lieu exact de franchissement de la Vallée de l'Iton n'est pas déterminé à ce stade des études, de même que la commune dans laquelle se situerait la nouvelle gare d'Evreux.
Q12 • Philippe COLET, (VAUX SUR EURE), le 04/10/2011
Au lieu de zones de probabilité de présence de la nouvelle ligne ferrovière, est-il possible de consulter les projets précis des tracés retenus ? Il sera alors plus aisé de mesurer les conséquences environnementales.
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humains et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Les options de passage figurent p. 76, p. 77, p. 78 et p. 79 pour les scénarios franciliens et p.86, p. 88 et p. 90 pour les scénarios normands dans le dossier du maître d'ouvrage.
Q13 • Jean-Jacques STALIN, (SAINT MARTIN DE FONTENAY), le 04/10/2011
Scénario C page 90 : pourquoi ces longs souterrains sous les forêts du Rouvray et de la Londe alors qu'existe déjà une emprise RFF Rouen Oissel puis vers Serquigny ?... Pourquoi cet autre long souterrain sous le Pays d'Auge quand le parcours naturel semble être l'aval de la vallée de la Risle ?...
Le Maître d'ouvrage, le 17/10/2011,
L’option de passage du scénario C traverse en effet la forêt de la Londe Rouvray. Les performances recherchées de la ligne nouvelle, avec une vitesse de conception de 250 km/h, ne permettent pas la réutilisation de la ligne classique Oissel – Serquigny dont le tracé n’autorise que des vitesses de 140 km/h. Etant donnée la contrainte environnementale constituée par la forêt, la nouvelle infrastructure la traversera en souterrain afin de limiter son impact au maximum.
En revanche, la section de ligne nouvelle entre l’ouest de Lisieux et le Mesnil Auger, au Sud du Pays d’Auge, est envisagée en surface et non en souterrain.
Vous trouverez la description précise des options de passage dans le rapport d’étude B2 téléchargeable sur le site internet du débat à l'adresse suivante : http://www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html
Q14 • Alain DUMONT, (LOUVIERS), le 04/10/2011
Question sécurité, y aura-t-il des passages à niveau (barrières) sur le tracé de la future ligne à grande vitesse ? Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 17/10/2011,
Le recours aux passages à niveau est interdit dès lors que la vitesse autorisée dépasse 160 km/h. La ligne étant conçue pour des vitesses de 200 km/h en Ile-de-France et de 250 km/h en Normandie, les sections de ligne nouvelle ne présenteront aucun passage à niveau. Les routes coupées par la ligne nouvelle seront rétablies en passage supérieur ou en passage inférieur selon les cas.
Q20 • Gérard PERRAULT, (VILLERS-BOCAGE), le 04/10/2011
Bonsoir,
Pour le nouveau tracé, utiliseriez-vous le passage dans le tunnel de la Motte ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/10/2011,
Il n'est pas prévu d'utiliser le tunnel de La Motte pour la nouvelle infrastructure. Pour atteindre les performances visées, il faut réaliser une ligne entièrement nouvelle au sud de Lisieux.
Q21 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 04/10/2011
Le Scénario B prévoit que la bifurcation vers Caen passe par la Vallée de l'Iton. Quels sont les villages traversés ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/10/2011,
La vallée de l'Iton pourrait être traversée, dans certains scénarios, entre Evreux et Amfreville.
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Q22 • Valérie LOVAT, (PARIS), le 04/10/2011
Comment se procurer la carte exacte de ce que recouvrent les cones de passage qui figurent dans les 3 scénarios de traversée de la Normandie ?
Merci d'avance.
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Les "options de passage" sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Les cartes des options de passage en Normandie figurent p. 86, p. 88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A - page86.pdf
LNPN Option B - page88.pdf
LNPN Option C - page90.pdf
Q23 • Lionel TIRET, (LA VAUPALIÈRE), le 04/10/2011
Présent à la réunion du 3/10/2011 à la halle aux toiles de Rouen, j'étais venu chercher des informations et plus de précisions sur le tracé de cette ligne nouvelle et plus précisément la ligne nouvelle qui sera construite après le passage de la Seine, rive gauche/rive droite, jusqu'à la jonction de la ligne actuelle. A cette question posée le 3 octobre il m'a été répondu qu'une réponse me sera faite par e-mail. Je ne suis pas opposé à cette ligne nouvelle, mais je souhaite avoir connaissance du tracé dans le détail afin de ne pas subir une décision qui pourrait être préjudiciable à n'importe quel citoyen.
Merci de votre réponse avec les précisions demandées.
Le Maître d'ouvrage, le 21/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les secteurs présentant les plus grands risques d'impact (sur l'environnement naturel, humain, paysager...), et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Cette étape pourrait durer plusieurs années. Elle ferait l'objet de nouvelles concertations qui vous garantiront de disposer d'informations de plus en plus précises au fil de l'avancement du projet.
Q24 • Damien ARTUR, (HONDOUVILLE), le 04/10/2011
Bonjour, est-ce que l'un des projets prévoit de passer dans la vallée de l'Iton ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les secteurs présentant les plus grands risques d'impact (sur l'environnement naturel, humain, paysager...), et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
La partie de la Vallée de l'Iton, qui pourrait être traversée et non pas longée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B.
Les options de passage du scénario A et du scénario C, n'interceptent pas cette vallée.
Les cartes des options de passage en Normandie figurent p. 86, p. 88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A - page86.pdf
LNPN Option B - page88.pdf
LNPN Option C - page90.pdf
Q25 • Elie ANDRE, (CRESSERONS), le 05/10/2011
Dans le cadre de cette consultation il y a beaucoup de choses à dire, et les informations données dans les documents de synthèse soulèvent plusieurs remarques et donc plusieurs questions (voir cette question, la Q#42 et #43).
LONGUEUR DE LIGNE NOUVELLE donnée dans le document :
Scénario A: 215 kms; scénario C: 200 km
A y regarder de près et hors raccordements on a :
- dans le SCENARIO A Mantes , Val de Reuil, Rouen: 80 km Rouen, Le Havre (via Yvetot) : 90 km Val de Reuil, Lisieux : 90 km contournement Sud de Lisieux (Glos/Mesnil Mauger) : 20 km soit un total de 280 km et non de 215. ∆ = 65 km
- dans le SCENARIO C Mantes, Rouen : 80 km Rouen - triangle de Pt Audemer (ou Routot) : 40km Triangle Pt Audemer - Le Havre : 50 km triangle de Pt Audemer, Lisieux, Mesnil Mauger : 70 km soit un total de 240 km et non de 190 ou 200. ∆ = 40 km
=> QUESTION : D’où vient la différence de 65 km pour le scénario A et de 40 km pour le scénario C ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/10/2011,
Pour les scénarios A et C, le linéaire de ligne nouvelle hors raccordements entre Apremont (ouest de Mantes) et Oissel est de 55 km.
Pour le scénario A, nous avons ensuite 77 km entre Rouen et St Laurent de Gaineville (à l’est du Havre) et 86 km entre Louviers et le Mesnil Auger, soit un total de 215 km environ (55km+77km+86km=218km).
Pour le scénario C, nous avons 84 km entre Rouen et Le Havre et 50 km entre le triangle d’Epaignes et Le Mesnil Auger, soit un total de 200 km environ (55km+84km+50km=189km).
Rappelons qu’à ce stade des études, il n’existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Le linéaire du tracé final peut ainsi varier légèrement par rapport aux chiffres indiqués, mais en aucun cas les linéaires que vous indiquez ne seront atteints.
Q26 • Alain DUMONT, (LOUVIERS), le 05/10/2011
Bonjour, la ligne nouvelle comportera combien de voies ?
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
L'infrastructure est adaptée au besoin. Sur l'essentiel du linéaire elle comportera 2 voies. Certaines portions pourront être à voie unique.
Q32 • Alain CHEVRIER, (LE HAVRE), le 05/10/2011
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=182147
Que devons nous penser de ces déclarations de M. Mariton Hervé et de M. Jean-Claude Favin sur France Inter le mardi 4 octobre à 10 h 30 dont je vous ai joint le lien de podcast en en tête ?
Je cite et vous pouvez vérifier :
la ligne TGV Paris Le Havre est "absurde, dispendieuse et infinancable" pour M. Mariton qui n'est pas un poussin de la dernière couvée ; "Pas utile et abandonnée" pour M. Favin Levesque qui est responsable chez RFF. Après les déclarations de notre ex-maire relatives au caractère "indispensable" (voir océanes etc) de la ligne TGV, on en reste sans voi(e). Avez vous quelque chose à déclarer à propos du futur grand Paris à ce sujet ? Il semblerait aux dires des responsables RFF que Le Havre n'est qu'un bout du monde sans intérêt (pour eux, ce qui est rassurant). Les amateurs de la ligne Le Havre Lyon Marseille apprécieront sans doute.
Respectueuses salutations
Déclarations de M. A Rufenach : Le TGV est un élément très important de ce grand chantier… AR : "Le TGV Paris-Rouen-Le Havre constitue une nécessité impérieuse car l’extension de Paris vers la mer impose une qualité de déplacements que le réseau ferré actuel n’offre pas du fait de sa vétusté. C’est aussi et surtout un outil de développement économique considérable car cette future ligne reliera les agglomérations havraise et rouennaise d’une manière fiable et rapide à la Défense et Roissy Charles de Gaulle, d’une part, et à Londres, grâce à une branche qui pourrait se situer au nord de Rouen, d’autre part. La future LGV, Ligne à grande vitesse Le projet "Paris-Rouen-Le Havre" fera de l’axe Seine un véritable bassin de vie, colonne vertébrale du Grand Paris : développement économique avec des créations d’emplois, intégration du développement durable dans les futurs aménagements, développement du tourisme ou encore des transports. Dans ce domaine, la Ligne grande vitesse Paris-Rouen-Le Havre semble en totale cohérence avec le projet du "Grand Paris – Axe Seine" et son réseau d’infrastructures. Le Havre serait ainsi relié à Paris-La Défence, premier quartier d’affaires européen, en une heure et quart ; mais également relié à Londres, grâce à une branche de la ligne qui pourrait se situer au nord de Rouen. Cette volonté de réduire les distances a notamment été favorisée par la progession du trafic : entre 2006 et 2009, 17 % de voyageurs supplémentaires sur la ligne Paris-Le Havre."
Le Maître d'ouvrage, le 24/10/2011,
Il n’appartient pas à RFF de commenter ces déclarations qui n’engagent que leurs auteurs, mais quelques rectifications s'imposent.
Monsieur Favrin-Lévêque ne fait pas partie de RFF, aucun responsable de RFF n’a émis d’opinions telles que celles que vous mentionnez.
D’autre part ces déclarations font état de ligne TGV, ce que n’est pas le projet de ligne nouvelle Paris Normandie.
Le projet LNPN a été élaboré en concertation avec les élus des principales collectivités et du monde économique normands. Il vise à répondre à des objectifs:
- de capacité pour les voyageurs – pour résoudre les problèmes de ponctualité et faire face au développement de la demande
- de qualité de service
- de capacité pour le marchandises pour accompagner le développement des ports, en libérant des sillons sur le réseau actuel
- de temps de parcours, avec des objectifs adaptés à la géographie, qui pourront être atteints par des trains roulant à moins de 200 km/h dans la partie francilienne, et moins de 250 km/h dans la partie normande
Les objectifs de temps de parcours se situent en aval des objectifs de capacité, et répondent à trois enjeux :
- les gains de temps pour les voyageurs
- les termes de la concurrence avec le mode routier pour favoriser le report modal vers le train au bénéfice de l’environnement
- l’accessibilité des territoires au service d’un projet de développement, comme l’indique le Commissaire Général au Développement de la vallées de la Seine, que vous citez.
Le débat public doit permettre de discuter de l'opportunité du projet, c'est à dire des objectifs visés et des solutions proposées.
Forts de cet éclairage, RFF et l'Etat, ainsi que les autres partenaires susceptibles de participer au financement du projet, décideront de quelle manière celui-ci pourra être étudié plus avant.
Q33 • Nicolas CATTEAU, Association Vernon Train de Vie (VERNON), le 05/10/2011
Questions portant sur le graphique du dossier du maître d'ouvrage concernant les dessertes envisagées (p. 53) :
- La desserte périurbaine Rouen-Val-de-Reuil (omnibus) serait prolongée jusqu’à la gare nouvelle de Louviers sur la LNPN. Cette extension est également schématisée sur les pages 86, 88 et 90. Il semble pourtant que la gare nouvelle de Louviers ne soit pas proche de la ligne classique et il n’est pas indiqué de raccordement Val-de-Reuil / Louviers dans les différents commentaires… La liaison périurbaine s’arrêterait-elle à Val-de-Reuil ?
- Contrairement aux documents édités par RFF jusqu’à présent, il n’est pas précisé sur le graphique de desserte p. 53 si les 4 trains/h origine Vernon marqueront des arrêts entre Mantes-la-Jolie et Paris Saint-Lazare. D’ailleurs ces trains emprunteraient-ils la LNPN ?
- Ce graphique étant le résultat de consultations et donc une expression des besoins, nous remarquons qu’aucun train utilisant la LNPN à l’ouest de Mantes ne marquerait l’arrêt à Mantes-la-Jolie. Seuls les trains utilisant la ligne classique (par Vernon ou Bueil) marqueraient systématiquement l’arrêt. Est-ce bien le cas ? Pourtant des embranchements Mantes/LNPN sont prévus à l’est et à l’ouest de Mantes (et heureusement d’ailleurs…).
- Si la LNPN passe par une nouvelle gare à Confluence (entre Nanterre et Mantes) quels seraient les trains qui y marqueraient l’arrêt ? Ceux venant de Vernon ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
1. Le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie ne consiste pas à simplement prévoir des trains très rapides reliant les grandes métropoles. Il s’agit de prendre en compte tous les besoins, du plus local au plus national, et de prévoir des infrastructures permettant d’y répondre. Dans ce cadre, RFF s’est attaché à définir une hypothèse de desserte à long terme reprenant tous les besoins. Ce travail prospectif a été fait en concertation avec l’Etat et les Collectivités Territoriales.
Dans le cas précis de Louviers, la possibilité d’amener une liaison périurbaine depuis Val-de-Reuil jusqu’à une gare nouvelle à Louviers-Val-de-Reuil a été identifiée. Toutefois, sa réalisation dépendra d’une part de la localisation précise de cette gare, et d’autre part d’études précises sur l’opportunité de ce raccordement. Son coût n’est pas inclus dans le projet LNPN.
2. Il est prévu que les 4 trains origine Vernon empruntent la ligne nouvelle entre Mantes et Paris et ne marquent donc aucun autre arrêt en Ile-de-France hormis Nanterre-La Défense dans le cas des scénarios où Nanterre-La Défense et Paris St Lazare sont « en ligne ». L’objectif est de spécialiser au maximum les 2 lignes : ligne actuelle dédiée au RER E, ligne nouvelle aux trains « normands » de manière à séparer les 2 systèmes de transport afin de maximiser la ponctualité et la capacité des lignes. Les dessertes du RER E pourront être réorganisées et offrir par correspondance à Mantes des dessertes diversifiées du Val de Seine pour les voyageurs de Vernon.
3. Les raccordements situés à l’est de Mantes seront très utilisés par les trains venant de Paris et dont le premier arrêt est Mantes-la-Jolie. A l’ouest de Mantes, le raccordement vers la ligne nouvelle n’est effectivement pas utile aux trains prévus à ce stade dans la grille d’heure de pointe. Il pourra toutefois être utilisé par des TAGV intersecteurs qui retrouveraient à Mantes le réseau actuel. Par ailleurs, il est indispensable pour gérer les situations perturbées, en cas d’incidents ou de travaux, et pour faire circuler les trains de maintenance. Si une expression de besoins différente devait émerger d’ici l’éventuelle mise en service de la ligne, des trains pourraient emprunter régulièrement ce raccordement.
4. Le schéma de desserte à long terme prévoit un trafic dense sur la ligne nouvelle entre Paris et Mantes. Les contraintes techniques de l’exploitation ne laissent dans ce cas pas d’autre choix que d’arrêter très peu de trains ou la quasi-totalité d’entre eux. Dans ce dernier cas, de nombreux voyageurs auraient vu leur temps de parcours pénalisé, et l’exploitation aurait été fragilisée. Le choix a donc été fait de n’arrêter à Confluence que les trains intersecteurs (c'est-à-dire les TAGV contournant Paris). Ces trains ne desservent pas Vernon.
Q34 • Nicolas CATTEAU, Association Vernon Train de Vie (VERNON), le 05/10/2011
Questions portant sur le tableau du dossier du maître d'ouvrage indiquant des temps de parcours en Normandie (p. 94) :
- Concernant la relation Vernon-PSL, le meilleur temps est de 39mn quel que soit le scénario retenu. Si j’ai bien compris les nota, ce temps correspond à une liaison PSL – direct Mantes-la-Jolie- direct Vernon. L’arrêt systématique prévu à Mantes-la-Jolie est-il bien compris dans ce temps ? L’arrêt à La Défense est lui exclu.
Comme le graphique de desserte indique que tous les trains passant à Vernon marqueraient l’arrêt à La Défense avant d’aller à PSL, le temps de parcours Vernon-PSL serait donc de 44 à 45mn avec arrêt à Mantes-la-Jolie et La Défense ?
- La possibilité de faire rouler les trains à 200km/h entre Nanterre et Mantes impliquerait-elle d’interdire la circulation de trains classiques à 160km/h (ceux reliant Rouen à PSL ou Evreux à PSL par la ligne classique à l’ouest de Mantes) ? La mixité des vitesses réduisant le nombre de sillons… Ou cela obligerait-il la Région HN à investir dans un matériel apte à 200km/h pour assurer ces relations ? Ou bien la perte de sillons n’est pas très importante et des trains tracés à 160km/h pourraient continuer à rouler sur la LNPN à l’est de Mantes.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Des trains offrant un temps de parcours Paris Saint-Lazare – Vernon en 39 minutes sont envisageables dans les scénarios sans desserte de La Défense, avec arrêt intermédiaire à Mantes-la-Jolie. Dans les scénarios « en ligne », en cas d'arrêt à Mantes et La Défense, les temps de parcours seraient de 45 minutes pour Vernon – Paris-St Lazare et de 35 minutes pour Vernon-La Défense. A Nanterre-La Défense, le positionnement recherché de la gare doit offrir de bonnes correspondances avec les RER A et E, ainsi qu’avec le métro automatique du grand Paris Express.
Le relèvement de la vitesse de la ligne nouvelle à 200 km/h supposera en effet que tous les trains qui l’empruntent soient aptes à 200 km/h, si l'on souhaite disposer de 20 sillons par heure de pointe. En attendant que les Régions mettent en œuvre des TER à 200 km/h, la section serait circulée à 160 km/h. Des souplesses existent néanmoins dans le cas du scénario où La défense et Saint Lazare sont en ligne, scénario qui permettrait de faire circuler moins de trains et d'autoriser certaines différences de vitesses. Les temps de parcours indiqués dans le projet tiennent d’ailleurs compte d’une vitesse de 160 km/h en Ile-de-France, et non 200 km/h.
Q35 • Nicolas CATTEAU, Association Vernon Train de Vie (VERNON), le 05/10/2011
Question portant sur la capacité de la Gare Saint-Lazare :
Aujourd’hui la gestion de la gare Saint-Lazare en pointe est très difficile car elle est proche de la saturation avec 15 à 16 trains grandes lignes/h. Avec le RER E, 5 à 6 sillons seront libérés. Les besoins exprimés dans le graphique de desserte (p. 53) font arriver 16 trains grandes lignes/h à PSL qui aura vu l’allongement et l’élargissement de certains quais. Comment cela sera-t-il gérable ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Dans le cas d’une configuration « La Défense en ligne », le projet LNPN prévoit effectivement à long terme potentiellement 16 trains par heure terminus en gare de Paris Saint-Lazare, contre 14 au maximum en configuration « en fourche ».
Des études spécifiques quant à la gestion des trains en gare de Paris Saint-Lazare ont été menées. Moyennant certains aménagements des quais et du plan de voies, les 14 trains par heure seront gérables correctement dans des conditions d’exploitation « classiques ». Pour la desserte de 16 trains par heure, il sera nécessaire de revoir les conditions de retournement des trains, qui devront être plus rapides que la « norme » que s’est fixée la SNCF, l’exploitant actuel, afin de libérer plus rapidement les voies à quai. Pour en justifier la faisabilité, RFF se fonde sur ses observations sur des réseaux étrangers, où des temps de retournement beaucoup plus courts sont pratiqués.
La desserte à 16 trains imposera également de faire en sorte que les trains franciliens de Conflans-Sainte-Honorine – Pontoise / Mantes par la rive droite (dits du « groupe 6 ») ne croisent plus les trains « normands » (dits du « groupe 5 ») dans l’avant-gare de Paris St Lazare comme c’est le cas aujourd’hui. Ce décroisement pourra se faire soit par report des trains du « groupe 6 » vers d’autres voies (celles du « groupe 4 » vers Ermont-Eaubonne), ce qui nécessitera l’installation d’un système de signalisation et d’aide à la conduite performant, soit par un décroisement physique au moyen d’un « saut-de-mouton » permettant aux trains d’un des groupes de passer au dessus de celles de l’autre.
Q38 • Nicolas CATTEAU, Association Vernon Train de Vie (VERNON), le 05/10/2011
Les trains partant de PSL et marquant l’arrêt à Nanterre-La Défense pourront-ils être utilisés par tous ? Les usagers ne souhaitant pas prendre les omnibus PSL/La Défense Grande Arche ne risquent-ils pas de charger (ou surcharger) les trains grandes lignes entre PSL et Nanterre-La Défense ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Il est effectivement souhaitable que les usagers Paris – La Défense n’utilisent pas les trains de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie afin de ne pas créer de problèmes de capacité. Ces usagers disposeront de trois possibilités d’accès performantes à La Défense et n’ont pas particulièrement besoin d’emprunter la desserte LNPN :
- le RER E depuis Haussmann St Lazare avec 1 seul arrêt intermédiaire à Porte Maillot : 8 minutes de trajet jusqu’à La Défense secteur CNIT ; desserte également de La Défense La Folie.
- le RER A depuis Auber avec 1 seul arrêt intermédiaire à Charles de Gaulle Etoile : 8 minutes de trajet jusqu’à La Défense secteur CNIT ; desserte également de Nanterre Préfecture et Nanterre Université.
- la ligne L du Transilien Paris St Lazare – La Défense – St-Cloud – Versailles Rive Droite / St Nom la Bretèche.
Dans la pratique, des modalités de tarification et de contrôle d’accès aux trains LNPN peuvent être envisagées.
Q42 • Elie ANDRE, (CRESSERONS), le 05/10/2011
COUTS DE CONSTRUCTION (chiffres du document RFF)
Scénario A : 6,5 milliards pour 215 km soit 30 millions le km
Scénario C : 9,5 milliards pour 200 km soit 50 millions le km
=> QUESTION: Pourquoi le scénario C coûte-t-il 50% plus cher alors qu’on fait l’économie de 40 kms de ligne ? et qu’on utilise dans la boucle de la Seine plus de 20 km d’emprises ferroviaires existantes et donc de coûts réduits ? On répondra sans doute que cette hypothèse est confrontée à des contraintes beaucoup plus importantes. Est-ce bien sur ? A voir. Le tracé A n’est pas sans contraintes non plus : ex. la traversée de Rouen pour le fret. L’un des rapports précise : "Son tracé est cependant très contraint dans la zone de Rouen (section de Malaunay-le-Houlme à Eauplet) et nécessite une infrastructure dont le débit est optimisé sur cette section". Avec le scénario C cette contrainte et son coût sont résolus. En fait, le poids des différentes "contraintes" n’est pas précisé ; Les documents indiquent que la première étape des consultations est exploratoire et que ce n’est qu’après avoir pris la décision définitive de construction que les couloirs et itinéraires seront choisis et définis avec plus de précision.
=> Comment peut-on alors faire une estimation précise de chaque projet si ces différents aspects de la construction n’ont pas encore été évalués ?
=> et comment peut-on arriver à une telle disproportion des coûts entre le scénario A et le scénario C ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Les études préalables au Débat Public n’ont pas pour objet, comme vous le relevez, de fixer des tracés précis. Toutefois, elles sont basées sur un diagnostic relativement fin des enjeux environnementaux et topographiques qui a permis de déterminer des meilleures options de passage et de savoir, avec une certaine marge d’erreur inévitable à ce stade, où certaines sections seront à réaliser en tunnel, en viaduc etc …
Dans ce cadre, le scénario C souffre de difficultés d’insertion qui rendent inévitables de longs tunnels, sachant qu’un kilomètre de tunnel coûte 5 à 6 fois plus cher qu’un km de ligne en sol plat. Les zones critiques sont :
- la boucle de Rouen, dans sa partie ouest, avec un contexte (zones Seveso, urbanisation, forêts très protégées) qui impose un long franchissement souterrain pour la section Rouen – Le Havre, mais aussi pour le raccordement permettant aux trains Paris – Caen d’éviter Rouen.
- le passage sous l’estuaire au Havre, qui nécessite également de longs tunnels. Ces derniers sont d’autant plus longs que le scénario proposé vise à permettre aux trains de marchandise de les emprunter de manière à renforcer les débouchés du Port du Havre vers le sud. Or la circulation de ces trains impose de limiter les pentes (1 % contre 3,5 % lorsqu’il n’y a que des trains de voyageurs), ce qui allonge d’autant la distance à parcourir avant d’émerger à l’air libre et donc le coût des ouvrages.
Si les scénarios A et B ne sont pas sans contraintes, celles-ci conduisent à des ouvrages sensiblement moins complexes. Ainsi, la traversée sous la Seine dans l’hypothèse d’une gare à St Sever implique un tunnel de moins de 2 km tandis que le tunnel sous l’estuaire dans le scénario C mesure environ 17 km. La phrase à laquelle vous faites allusion se réfère à des actions relativement peu coûteuses pour adapter la signalisation actuelle, et non à des coûts d’infrastructure nouvelle.
Q44 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE-SUR-ITON), le 05/10/2011
Le Scénario B prévoit que la bifurcation vers Caen passe par "la Vallée de l'Iton". Quelle "Vallée de l'Iton", l'Iton traverse plusieurs villes et villages, un peu de précision svp.
Le Maître d'ouvrage, le 24/10/2011,
La partie de la Vallée de l'Iton qui pourrait être traversée par la ligne nouvelle se situe entre Evreux et Amfreville, dans le scénario B.
La carte des options de passage en Normandie du scénario B figure p. 88 du dossier du maître d'ouvrage et est visualisable au lien suivant : LNPN Option B - page88.pdf
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les secteurs présentant les plus grands risques d'impact (sur l'environnement naturel, humain, paysager...), et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public, Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Q46 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 06/10/2011
Question relative au contournement sud de Lisieux : quel gain de temps apporte ce shunt ? Le gain de temps (pour un Paris-Caen) est-il réellement significatif comparé au coût et à l'impact sur le plan environnemental et/ou agricole ? Une étude (infrastructure et coût) a-t-elle été réalisée pour supprimer le hiatus du tunnel (délicat) de la Motte avec un shunt beaucoup plus court ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Sur un projet ferroviaire, le gain de temps total est la résultante de tous les gains de temps élémentaires. Ainsi, les 5 minutes apportées par le contournement de Lisieux s’ajoutent aux gains des autres sections de lignes et sont nécessaires pour atteindre l’objectif de 1 h 15. Ce contournement évalué entre 600 millions d'Euros (scénario A) et 800 millions d'Euros (en scénario B, plus long), dont environ 300 millions de tunnels, permet d’éviter un « puits de vitesse » de 17 km de part et d’autre de Lisieux où la vitesse est de 140 ou 150 km/h du fait des courbes prononcées qui le jalonnent, tandis que de part et d’autre, la vitesse autorisée aujourd’hui est de 200 km/h. Un shunt court dédoublant le tunnel de La Motte aurait ainsi peu d’intérêt puisqu'il déboucherait sur des sections où la vitesse est limitée.
Il faut noter que l’intérêt du contournement de Lisieux ne se limite pas au temps de parcours : il est également utile pour construire la grille horaire puisque les trains rapides qui empruntent le contournement permettent à des trains locaux d’utiliser la ligne existante pendant ce temps.
Q49 • Pascal MEYER, (CAEN), le 06/10/2011
Bonjour,
Habitant à Caen et venant pour le travail sur le sud-France via Paris, je suis évidemment intéressé par le gain de ce projet... sur tout en temps ! Le gain entre les projets A B C de 6 minutes est ridicule et n'amène pas à une vrai reflexion entre les options... Je m'interroge sur le coût entre 6 et 9 MILLIARDS d'euros : ne peut-on pas tout simplement optimiser l'opération sachant que les caisses sont vides ?! Faites le calcul, le retour sur investissement est d'au moins 30 ans ! La France ne doit pas être la championne du déficit... Aussi trouver des tracés qui conviennent aux crapauds en longeant les axes existants... et en prenant du matériel pas forcément LGV...
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La différence de gain de temps pour le trajet Paris Caen, entre le scénario A (1h13 contre 1h47 actuellement, soit un gain de 34 mn) et le scénario C (gain de 28 mn), est bien de 6 minutes. Cet écart, qui peut être jugé faible, s'explique par le fait qu'un objectif de temps de parcours de 1h15 est fixé par le cahier des charges commun à tous les scénarios.
En revanche les scénarios se distinguent sur d'autres points, qui peuvent être les temps de parcours sur d'autres liaisons, les localisations de gares, et bien entendu les conditions d'insertion dans les espaces naturels ou aménagés.
Le coût des scénarios en Normandie comprend des investissements qui ne répondent pas seulement à des objectifs d'amélioration de temps de parcours, mais aussi à des objectifs de capacité pour les voyageurs et pour le fret, notamment autour du noeud de Rouen et entre Rouen et Mantes la Jolie.
Quant aux temps de parcours, leur pertinence est à juger au regard :
- du temps gagné par les usagers actuels;
- de la nécessité de proposer des temps qui favorisent le report de voyageurs du mode routier vers le mode ferroviaire plus respectueux de l'environnement;
- d'une meilleure accessibilité au service de la performance et de l'intégration économique des trois régions concernées, dans le contexte d'une mobilisation forte et coordonnée.
Le débat public doit permettre de recueillir des avis sur ces points, afin de mieux évaluer l'opportunité du projet et de ses composantes.
Si le débat public confirme cette opportunité, ces points seront aussi au coeur des discussions à venir entre l'Etat, RFF, et les collectivités qui souhaiteront participer au financement du projet.
D'ores et déjà le projet de ligne nouvelle Paris Normandie n'est pas un projet classique de LGV puisqu'il prévoit des trains ne dépassant pas 250km/h. Il s'agira de matériel spécifique, dont il existe des exemples à l'étranger: adapté aux parcours comportant des arrêts intermédiaires rapprochés, il devra présenter de bonnes capacités d'emport et d'accélération.
Un projet de ce type nécessite généralement plus de 10 ans d'études, procédures et travaux.
Dans le contexte probable de fortes augmentations des prix de l'énergie et des transports, il serait peu prudent de renoncer prématurément à l'instruire dans sa globalité.
Mais en fonction de ce que fera apparaître le débat public, puis dans le cadre des étapes ultérieures, le projet est encore susceptible d'évoluer et pourrait être réalisé de façon phasée.
Quant à elles, les évaluations économiques portent sur une période de 50 ans après la mise en service. Mais les infrastructures ferroviaires durent bien au delà; celles utilisées actuellement en Normandie ont environ 150 ans.
Q52 • Bruno DE SIVRY, (LECAUDE), le 06/10/2011
Je souhaite connaître les noms des communes que les lignes (en projet) vont traverser entre Lisieux et Mézidon car cela me concerne directement.
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la partie qui vous intéresse entre Lisieux et Mézidon, figurent p. 86, p. 88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A-page86.pdf
LNPN Option B-page88.pdf
LNPN Option C-page90.pdf
Q55 • Gaël HAMON, (HÉROUVILLE SAINT CLAIR), le 07/10/2011
Bonjour,
Au sujet du matériel roulant, celui-ci est prévu à 250km/h. Or pour le moment en France, ce matériel n'existe pas. Pourtant le projet LNPN n'est pas le premier projet à autoriser des vitesses de cet ordre. Ne pourrait-on pas mettre en commun ce projet avec ceux de TERGV existant dans le Nord et à venir en Pays de Loire ou Sud-Ouest pour créer un véritable standard technique de matériel roulant à 220/250km/h sur ligne dédiée ou LGV et 200km/h sur ligne classique prévues pour ces vitesses ? On créerait ainsi un niveau intermédiaire entre le TGV et les TER/Corail.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le choix du matériel roulant ne relève pas du gestionnaire de l’infrastructure qu’est Réseau ferré de France. En effet, il relève du transporteur, qui aujourd’hui est la SNCF pour le transport de voyageurs, activité qui est probablement appelée à être ouverte à la concurrence. Des réflexions sont effectivement menées dans le cadre d’autres projets en France pour disposer d’un matériel roulant intermédiaire entre les TER et les TGV mais RFF ne peut s’impliquer dans des stratégies qui sont et seront celles des transporteurs et des autorités organisatrices de transport.
Toutefois, étant donné les particularités du projet LNPN, des hypothèses sur le matériel roulant ont été faites. Les performances recherchées sont :
- une vitesse de 250 km/h en Normandie pour tenir les objectifs de temps de parcours
- des capacités d’emport très importantes pour accueillir le matin et le soir un trafic de pointe élevé (1400 places visées avec des rames de l’ordre de 2*200m)
- des capacités d’accélération et de freinage élevées compte tenu des arrêts rapprochés.
Il ne peut donc pas s’agir d’un matériel apte à la grande vitesse classique, taillé pour la vitesse, mais prévu pour s’arrêter rarement, et aux capacités d’emport insuffisantes (une double rame de TGV Duplex transporte 1100 personnes).
Les trains qui sont pris comme hypothèse de travail sur le projet LNPN ne circulent pas aujourd’hui sur le réseau français. Néanmoins, il existe des matériels aux performances comparables sur d’autres réseaux.
Dans les études du projet LNPN, il a été fait l’hypothèse que les rames seraient identiques pour les dessertes vers la Haute et la Basse Normandie, de manière à réaliser des économies d’échelle sur l’acquisition des trains et leur maintenance.
Q60 • Vincent GUET, (VERNON), le 07/10/2011
Vernon, seconde ville de l'Eure, ne fait partie d'aucun scénario, alors qu'elle permet à un grand nombre des habitants de l'est de l'Eure de se rendre à Paris. Pourquoi ne pas séparer la ligne à Mantes (ou bien Vernon) : une partie qui va à Caen, en passant par Evreux, Bernay, Lisieux et Caen ; et l'autre partie par (Vernon, si la séparation est à Mantes), Oissel, Rouen et le Havre ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Vernon bénéficiera de l’ensemble des aménagements de la ligne nouvelle entre Mantes la Jolie et Paris.
Le projet proposé permet une amélioration importante de la desserte de Vernon, en ponctualité, et en fréquence. Le schéma de desserte à la page 53 du dossier du maitre d'ouvrage accessible sur le site du débat public, donne un exemple de ce qui serait possible.
A l’ouest de Mantes, la ligne nouvelle ne suit plus la vallée de la Seine pour des raisons d’insertion beaucoup plus difficile en zone de vallée qu’en zone de plateau. D’autre part il est souhaitable, pour réduire les linéaires et les coûts d’infrastructures, que la partie commune à la Haute et la Basse Normandie soit prolongée autant que possible. Ce caractère commun se traduit par une orientation vers l’ouest, particulièrement marquée dans le scénario B.
Q62 • Dominique DROUES, (ROUEN), le 07/10/2011
Pourquoi ne pas faire passer les trains directement rive gauche, la gare rive droite n'est pas pratique (problèmes de circulation, de bruit), la rive gauche me semble plus fluide, plus pratique pour se garer et plus direct pour les trains.
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
La proposition qui est faite est en effet de créer une nouvelle gare à Rouen en rive gauche, soit dans le quartier St Sever à Rouen, soit à Sotteville. Les 2 sites ont été étudiés et comparés sur des critères tant urbains que ferroviaires, qui sont détaillés en p 107 et 108 du Document du Maitre d’Ouvrage.
Q63 • Marc DUVAL, (TOURVILLE LA RIVIERE), le 07/10/2011
Sur le projet de la nouvelle ligne ferroviaire, est-il prévu un écran anti-bruits à Tourville-la-riviére 76410, le long de la voie ?
Merci de prendre en compte cette demande. Salutations
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé de la ligne nouvelle, seulement des options de passage. Ce sont des couloirs larges en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent dans la mesure du possible les principales zones d'enjeux de l'environnement naturel, physique et humain et au sein desquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Le tracé ne sera étudié qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études du projet. L'impact acoustique du projet ne pourra être déterminé qu'à partir du tracé de la ligne nouvelle. La conception même de ce tracé cherchera à minimiser cet impact, en s'éloignant autant que possible des zones bâties. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues au niveau des habitations concernées.
Q66 • Denys LUDBROOK, (COLOMBES), le 07/10/2011
Chers Monsieur et Madame,
Est-ce qu'il s'arrêtera à Mantes-la-jolie ou pas ? Le train sera comment ?
Salutations
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Les décisions relatives aux dessertes (quelles gares, quelles fréquences...)relèvent de la responsabilité des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices des transports (l'Etat ou les Régions).
Le projet LNPN est conçu pour permettre, à terme, que 8 trains de la ligne nouvelle Paris Normandie puissent s'arrêter à Mantes La Jolie pendant chaque heure de pointe.
De même, ce sont les entreprises ferroviaires et les autorités organisatrices qui définiront le profil exact des trains.
Une orientation a été adoptée seulement pour le dimensionnement de l'infrastructure; elle porte sur des rames automoteur, à deux niveaux, et qui pourraient circuler en unités simples ou doubles.
Il faut rappeler que par ailleurs le projet LNPN, en libérant de la capacité sur le réseau existant, permettra, si le Syndicat des Transports d'Ile de France en décide, d'augmenter le niveau de service du futur RER E qui doit être prolongé jusqu'à Mantes à l'horizon 2020.
Q67 • Jacques DE NAVACELLE, (PARIS), le 07/10/2011
Est-ce que la ligne entre Rouen et le Havre passera sur les viaducs de Barentin et Mirville ? Ils ont plus de 100 ans. Seront-ils assez solides ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La ligne nouvelle suivrait un tracé entièrement nouveau, impliquant la réalisation de nouveaux ouvrages.
Les viaducs de Barentin et Mirville seront toujours utilisés par des trains locaux (TER), et par des trains de marchandises, qui sont plus lourds que les trains de voyageurs.
Comme tout le réseau ferroviaire, ils font l’objet d’un suivi attentif par RFF.
Q68 • Hélène LEDOUX, (TOULOUSE), le 07/10/2011
Bonjour,
La ville de Cherbourg n'est-elle pas la grande oubliée dans ce projet ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
En aucun cas la ville de Cherbourg n'est oubliée, puisqu'elle bénéficiera de l'ensemble des investissement qui permettront d'offrir une plus grande capacité, une meilleure ponctualité pour tous les trains normands. De plus elle bénéficiera des mêmes gains de temps de parcours que Caen, sans rupture de charge puisque les trains de la LNPN iront jusqu'à Cherbourg.
A ces avantages s'ajouteront des gains de temps de correspondance en gare de Caen, pour tous les concernés que ce soit vers L'ile de France ou vers des destinations régionales.
Observez que la ligne nouvelle ne va pas non plus jusqu'à Caen (elle n'est prévue que jusqu'à Mézidon), sans que pour autant les caennais ne se sentent oubliés.
Le projet LNPN vise à constituer un nouveau réseau et non seulement à faire une ligne fonctionnant sur elle-même. Il faut donc bien faire la part entre, d'une part, l'infrastructure nouvelle et, d'autre part, les services nouveaux qu'elle permettra de mettre en oeuvre sur l'ensemble du réseau, c'est à dire sur des itinéraires comportant à la fois des tronçons neufs et des tronçons anciens de la sorte mieux valorisés.
Les temps de parcours objectifs pour le projet LNPN et notamment pour la liaison vers Cherbourg, sont les suivants:
> LNPN : temps de parcours objectifs
Q71 • Daniel DELERIS, (LE VAUDREUIL), le 08/10/2011
La rénovation ou/et l'aménagement de la gare de Val de Reuil est impérative. Sera-t-elle "tête de liste" ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Pour la gare de Val de Reuil, le projet LNPN prévoit uniquement, en option, un allongement des quais à 400m pour recevoir des trains plus longs.
La question de la rénovation de la gare fait l'objet de réflexions dans d'autres cadres. En particulier, des études sont en cours pour en améliorer l'accessibilité aux personnes à mobilité réduites. Une rénovation du bâtiment d'accueil des voyageurs serait du ressort de la SNCF.
Q74 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE-SUR-ODON), le 08/10/2011
Prévoyez-vous une troisième voie banalisée entre Mézidon et Caen pour réguler les trains à différentes vitesses ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Dans le graphique horaire cadencé construit pour la situation cible, l’ordonnancement des trains autour des nœuds de correspondance de Caen et Lisieux ne nécessite pas la construction d’une troisième voie entre Mézidon et Caen. En revanche, le projet prévoit une dénivellation du « shunt de Mézidon » pour supprimer le cisaillement entre les flux Lisieux – Caen et Argentan – Lisieux.
Q75 • Hugues BOUTIN, Conseil de quartier Coteau Est (ROUEN), le 08/10/2011
Quel impact sur l'environnement ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Le train est le mode de transport le plus favorable à l'environnement en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la construction d'une nouvelle infrastructure peut aussi engendrer des impacts négatifs sur l'environnement. Ils sont liés à la transformation des terrains traversés (terrains agricoles, naturels, forestiers, bâtis, mais aussi des paysages) en infrastructure ferroviaire, à la création d'un obstacle dans les circulations humaines et naturelles (eau et faune) ou bien à l'exploitation de la voie ferrée (bruit des circulations de trains notamment). Elle peut également être à l'origine d'impacts indirects, par exemple sur l'activité agricole et sylvicole dans le cadre des aménagements fonciers (remembrements induits par la réalisation de la voie ferrée). Enfin, la construction de la ligne nouvelle engendre des impacts temporaires pendant les travaux.
Par la connaissance du terrain acquise au fur et à mesure des études du projet et par l'expérience des créations d'infrastuctures linéaires, RFF cherche à maîtriser ces impacts dès les premières phases de conception pour la meilleure intégration possible de la ligne nouvelle dans son environnement : en les évitant (en s'éloignant des zones bâties par exemple), en les supprimant (en créant des viaducs pour épargner les milieux aquatiques et humides par exemple), en les réduisant (en créant des protections acoustiques pour les riverains ou des aménagements paysagers).
Les savoir-faire de RFF en matière de maîtrise des impacts des lignes nouvelles peuvent être constatés sur la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, dont la construction vient de se terminer : www.lgvrhinrhone.com
Q76 • Isabelle HUVEY, (MONT SAINT AIGNAN), le 08/10/2011
Que devient la gare de Rouen Rive droite dans le projet, puisque vous envisagez une nouvelle gare rive gauche ?
Est-ce que le fret marchand passera par cette gare rive droite ?
A-t-on chiffré le trafic ferroviaire de fret qui transitera ou partira de Rouen ?
Quelle sera l'utilisation des infrastructures de Sotteville/St Etienne qui sont immenses ?
(questions posées par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Le projet prévoit la réalisation d’une nouvelle gare à Rouen car l’actuelle gare Rive Droite est au bord de la saturation et ne pourrait accueillir la croissance future des trafics. Deux sites sont proposés, à Sotteville et dans le quartier St Sever à Rouen. Dans les 2 cas, la nouvelle gare deviendrait la gare principale de Rouen et tous les trains y auraient un arrêt. En particulier, les trains de grandes lignes desserviraient la nouvelle gare à la place de la gare actuelle. Certains trains venant de Dieppe ou de Barentin-Yvetot desserviront au passage la gare Rive Droite avant de poursuivre vers la nouvelle gare. La gare Rive Droite restera donc un point d’entrée important pour les voyageurs du quart nord-ouest de l’aire d’attraction rouennaise.
Les trains de marchandises issus du Havre auront à leur disposition deux itinéraires :
- l’itinéraire actuel qui traverse (sans arrêt) la gare Rive Droite puis poursuit vers Paris via la Vallée de la Seine
- un itinéraire nouveau via Forges-les-Eaux, Gisors et Pontoise grâce à la modernisation de la ligne Serqueux – Gisors
Des études prospectives menées par les Ports de Rouen et du Havre et RFF ont permis de fixer des objectifs de développement du fret ferroviaire. Pour le Havre, le nombre moyen de trains journaliers (2 sens confondus) passerait de 30 en 2010 à 45 en 2030. Cette croissance correspond à un doublement du trafic de conteneurs ferroviaire dont une partie est absorbée par l’allongement des trains et une autre par la circulation de trains supplémentaires. Pour le port de Rouen, une croissance modérée du nombre de trains est attendue, avec 30 trains par jour en moyenne (2 sens confondus) contre 27 aujourd’hui.
L’utilisation des infrastructures de Sotteville dépendra de l’usage que souhaiteront en faire les transporteurs ferroviaires (la SNCF et ses concurrents). Réseau Ferré de France se tient prêt à étudier tout projet d’une utilisation plus intensive du complexe ferroviaire porté par un développement des trafics.
Q78 • Wenceslas DE LOBKOWICZ, Conseil Municipal de Breuilpont (BREUILPONT), le 08/10/2011
Quelle réflexion particulière est menée pour la sauvegarde des massifs forestiers qui seraient défigurés par le passage de la LGV ? Au delà de l'équilibre environnemental, l'économie sylvicole est-elle prise en considération [au même titre] que l'économie agricole ou industrielle ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Le projet prend en compte les espaces forestiers à plusieurs titres : en tant que milieu naturel abritant faune et flore à préserver, en tant qu'espace de loisirs et d'agrément pour les forêts accueillant du public, en tant qu'élément structurant du paysage, en tant qu'outil économique pour les forêts exploitées.
Dans le cadre des études du projet, les principaux massifs forestiers ont été recensés. Les options de passage ont cherché à les éviter autant que possible. Pour ceux qui restent inclus dans les options de passage, l'évitement sera recherché lors de la définition du tracé dans les études ultérieures du projet. Quand l'impact n'aura pu être évité par le tracé, des autorisations administratives, dites autorisations de défrichement, seront nécessaires. Elles s'assortiront de mesures de réduction des impacts sur la forêt et de mesures de compensation (les surfaces impactées doivent être replantées).
L'impact du projet sur les forêts exploitées sera pris en compte dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers, qui ont pour principal objet la réparation de l'impact de l'infrastructure nouvelle sur l'outil économique agricole ou forestier. Les aménagements fonciers, décidés à l'échelle communale, interviendront à partir de l'enquête publique du projet.
Q79 • Arnaud THIERY, (PARIS), le 08/10/2011
La ligne nouvelle sera-t-elle mixte (c'est-à-dire accessible aux voyageurs et aussi au fret) ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La mixité voyageurs- fret a été récemment étudiée sur d’autres projets de lignes nouvelles où il s’agissait de répondre à des besoins de capacité bien identifiés. Elle implique des caractéristiques techniques et géométriques spécifiques (moindres pentes et moindres courbes notamment) qui se traduisent par de plus grandes difficultés d’insertion et une augmentation du coût de construction (pouvant aller de +10 % en plaine, à +100 % si la topographie est plus chahutée).
Par ailleurs, la différence considérable de vitesse entre les trains de fret et les trains de voyageurs sur la ligne nouvelle diminue fortement la capacité, ou cantonne la circulation du fret aux heures les plus creuses de la journée, ou au heures de nuit laissées disponibles par les opérations de maintenance. On peut aussi envisager la réalisation de voies d’évitement permettant aux trains rapides de dépasser les trains de marchandises, mais ce sont des équipements coûteux (400 M€ pour le projet Montpellier – Perpignan). Enfin, on considère une majoration des coûts d’entretien voisine de 40 %.
De tels surcoûts imposent de réserver la mixité aux cas où elle apporte un avantage véritablement significatif. C’est notamment le cas si le fret a besoin de capacités qui ne peuvent être trouvées grâce au transfert sur la ligne nouvelle des trains de voyageurs. C’est l’exemple de la ligne nouvelle Montpellier – Perpignan. Ce cas ne se présente pas pour le projet LNPN, car une fois celui-ci réalisé, le réseau existant sera en mesure de répondre aux besoins du fret, comme le montre le chapitre 4.2 du dossier du maitre d’ouvrage.
Il est donc proposé que le projet LNPN soit une ligne nouvelle non mixte.
Si des études complémentaires devaient toutefois justifier des exceptions à ce principe, ces exceptions ne devraient pas remettre en cause les grands objectifs et options de passage du projet.
Q80 • Jean-Claude CAVARD, (DOMONT), le 08/10/2011
Où passera la ligne de fret en Ile-de-France ? Merci.
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Offrir des conditions favorables au développement du fret ferroviaire nécessite de disposer d’un réseau de plusieurs itinéraires présentant des niveaux de performances équivalents.
Entre les ports normands, l’Ile-de-France et au-delà, les axes de transport inter-européens, ce réseau peut se composer :
- de l’itinéraire historique, par Rouen, Mantes-la-Jolie, puis jusqu’à la grande ceinture fret de Paris via la rive gauche ou la rive droite de la Seine (comme le montre l’itinéraire en vert sur la figure du chapitre 3.3 du dossier du maitre d’ouvrage).
- d’un nouvel itinéraire complémentaire Le Havre – Yvetot – Serqueux – Gisors – Conflans-Sainte-Honorine – grande ceinture fret, qui pourrait être constitué grâce à la modernisation de la section Serqueux – Gisors (comme le montre l’itinéraire en rose sur la figure du chapitre 3.3 du dossier du maitre d’ouvrage).
- des itinéraires de contournement de l’Ile-de-France (par Amiens vers l’est, ou Mézidon – Le Mans vers le sud) pour certains trains n’ayant pas d’arrêt dans la Région Capitale.
Des améliorations pourront par ailleurs être nécessaires sur les lignes actuelles en Ile-de-France pour permettre, en heure de pointe, le passage du fret vers la grande ceinture fret de Paris, et la circulation de trains Transilien plus nombreux.
L’itinéraire historique Paris – Rouen – Le Havre est appelé à jouer durablement un rôle pour le fret.
L’objectif pour le projet LNPN est de dégager sur cette ligne des capacités nécessaires pour les trains de marchandises, tout en développant en parallèle les services voyageurs. Pour le fret comme pour les voyageurs, le projet LNPN doit ainsi être vu comme un élément d’un réseau futur intégrant une ligne nouvelle et des lignes actuelles modernisées.
Q81 • François PARIS, (YVETOT), le 08/10/2011
Les scénarios A et B prévoient-ils un arrêt à Yvetot (sous-entendu : les trains auront-ils assez de temps pour accélérer & décélérer) ou est-ce trop tôt pour répondre à une question de ce niveau de détail ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Dans les 3 scénarios normands A, B et C il est prévu un arrêt en gare d'Yvetot.
Les schémas de dessertes simplifiés pour chaque scénario normand sont disponibles au bas des p86, p88 et p90 du dossier du maître d'ouvrage.
Un schéma par scénario a été retenu pour les études. Sa mise en oeuvre effective dépendra des choix des autorités organisatrices des transports, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre le projet.
Les schémas de dessertes sont visualisables pour chaque scénario en suivants ces liens: LNPN- Schéma de dessertes Scenario A
LNPN-Schéma de dessertes Scénario B
LNPN-Schéma de dessertes Scénario C
Q83 • Alexandre GUERY, (PARIS), le 08/10/2011
Pourquoi vouloir absolument implanter la nouvelle gare à Saint-Sever, laquelle va entraîner un budget pharaonique dû au passage sous la Seine, alors que la ville de Sotteville est idéalement située : les voies sont proches, il existe une friche industrielle d'importance permettant de créer une nouvelle gare, des commerces, des bureaux ? Cela permettrait entre autre de conserver la gare rive droite à l'image même de Lyon qui comporte deux arrêts sur la même ligne ???
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Les 2 sites de Sotteville et Rouen St Sever ont été comparés sur des critères tant urbains que ferroviaires, qui sont détaillés en p 107 et 108 du Document du Maitre d’Ouvrage.
Il faut souligner tout d’abord que la nouvelle gare n’est pas une gare dédiée aux trains rapides de la LNPN, mais bien une gare recevant tous les trains et permettant d’y faire toutes les correspondances. Elle servira tant aux usagers quotidiens venant travailler ou étudier depuis l’aire urbaine rouennaise qu’aux voyageurs de longue distance.
Le coût du projet LNPN est supérieur d’environ 300 M€ avec St Sever. Les ouvrages ferroviaires à réaliser sont plus complexes, avec notamment un tunnel de 1,7 km pour traverser la Seine. En revanche, les investissements nécessaires pour accéder à la gare (ligne de tramway, accès routier) sont plus coûteux à Sotteville.
En termes ferroviaires la gare de Sotteville nécessiterait pour les trains poursuivant vers Le Havre d’utiliser la ligne existante au travers de Rouen jusqu’aux abords de Malaunay. Cela aurait les conséquences suivantes :
- les temps de parcours Paris Le Havre seraient pénalisés par l’emprunt de la ligne existante et la coexistence avec les trains périurbains : ils seraient plus longs de 8 minutes que via St Sever et on s’éloignerait du temps objectif d’1 h 15
- la présence des trains rapides entre Sotteville et Malaunay limiterait la capacité : il ne serait pas possible de faire circuler des trains de fret pendant les heures de pointe si l’on souhaitait faire circuler tous les trains régionaux envisagés. Les trains périurbains de la ligne de Serqueux ne trouveraient également pas leur place.
- la coexistence des trains rapides et lents ne serait pas favorables à la ponctualité des trains
Par ailleurs, Sotteville n’est pas favorable en termes d’accessibilité. Une enquête menée en 2008 a permis de cerner les usages de la gare actuelle. Il faut en tenir compte pour définir la future gare. Les principaux enseignements sont les suivants :
- la gare de Rouen Rive Droite est utilisée à 50 % par des usagers qui viennent à Rouen y effectuer une activité (travailler, étudier, faire des achats, etc) et 50 % par des usagers qui partent de Rouen
- les utilisateurs de la gare y viennent presque à parts égales à pied, en transports en commun et en voiture. Si l’on considère uniquement les voyageurs qui l’utilisent au quotidien, la part de la voiture devient très faible (env 10 %). Enfin, les voyageurs qui utilisent les transports en commun prennent en très grande majorité une ligne directe et rechignent à faire des correspondances.
Il ressort donc de cette enquête que la centralité et l’accessibilité de la nouvelle gare par tous les modes sont essentielles dans sa définition : la gare doit être proche et accessible tant des habitants que des emplois, ces derniers étant fortement concentrés sur la commune de Rouen.
Sotteville présente l’inconvénient d’être située à plus de 3 km du centre de l’agglomération. Elle n’est donc pas accessible à pied et ne l’est pas à vélo depuis de nombreux secteurs. Sa situation excentrée l’empêche de se situer sur un nœud de transports publics avec une desserte directe vers de nombreuses zones de l’agglomération : elle se situerait à l’extrémité d’une ligne unique et une correspondance serait nécessaire pour la majorité des destinations.
Au contraire, St Sever est accessible à pied et en vélo et sa situation permet de la situer sur un nœud des transports publics.
La situation excentrée de Sotteville rejaillit sur les temps de parcours centre à centre. La CREA évalue à 17 minutes le temps d’accès de Sotteville au centre de Rouen par les transports publics, soit avec le temps de précaution un temps total de 22 minutes. Ainsi, en considérant les parcours d’approche, le gain de temps (dans le scénario A) depuis Paris est de 23 minutes avec St Sever quand il est de 13 minutes avec Sotteville; depuis Le Havre, le gain est de 22 minutes à St Sever, mais il est nul à Sotteville par rapport à la situation actuelle.
Enfin, la CREA a commandité une étude comparative des deux sites en ce qui concerne les potentialités de développement économique et urbain. L’étude indique que le site de Saint-Sever, par ses qualités intrinsèques (position centrale, foncier mobilisable à court terme, bonne desserte possible par les transports en commun), permettrait à l’agglomération de Rouen de disposer, à l’horizon 2025, d’un véritable quartier d’affaires de niveau national, dédié aux emplois tertiaires supérieurs. Le site de Sotteville correspondrait en revanche à une stratégie de création d’un quartier incluant une composante tertiaire, mais ne permettant pas, du fait de ses conditions intrinsèques (site excentré, foncier mutable incertain, environnement urbain peu favorable, desserte moins bonne par les transports en commun), la création d’un quartier d’affaires d’envergure. Ce projet risquerait d’entrer en concurrence avec les autres projets tertiaires de l’agglomération sans véritable plus-value.
Q89 • Patrick STOULS, (SARTROUVILLE), le 09/10/2011
Une ligne à grande vitesse pour rapprocher les grandes agglomérations est un bien, mais les finances de la France en ont-elles les moyens ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le coût du projet est dans l' ordre de grandeur des investissements ferroviaires, qui s'amortissent sur de longues périodes.
La loi du 3 août 2009 relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'Environnement prévoit la réalisation de 2000 km de lignes nouvelles supplémentaires avant 2020, et 2500 km après 2020. Elle cite expressément le cas des liaisons ferroviaires avec la Normandie. Elle prévoit qu'un schéma National des Infrastructures de Transports doit préciser les conditions de mise en oeuvre de cet objectif. Ce schéma est en cours d'élaboration.
Chaque projet fait l'objet d'études, de concertations et de débat public. Ceci permet d'évaluer son opportunité, d'orienter les choix de variantes et éventuellement de phasage.
Outre que l'Etat peut donner la priorité à certains projets, les collectivités territoriales peuvent également estimer que le projet est utile à leurs stratégies de développement, et participer à son financement.
Pour le projet LNPN, une mission a été chargée par le gouvernement de faire des propositions sur la manière dont il pourrait être financé. Dans le cas général, RFF apporte une part calculée en fonction des prévisions de recettes de péages, et le reste du financement est partagé entre l'Etat et les collectivités locales intéressées. Des formules de partenariat public privé peuvent dans certains cas être adoptées si l'intérêt d'y recourir est démontré.
Le développement du transport ferroviaire est d'intérêt stratégique face aux enjeux énergétiques et environnementaux. Pour disposer demain d'un réseau adapté il faut y travailler et en parler aujourd'hui sans préjuger trop rapidement de la manière dont il pourra être financé.
Q90 • Patrick STOULS, ASSOCIATION DE QUARTIER (SARTROUVILLE), le 09/10/2011
Est-il exact que le tracé sera en souterrain depuis Nanterre ? Un tunnel d'une vingtaine de kilomètres sans interruption, est-ce réalisable ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Dans le cadre des études préalables au débat public, plusieurs options de passage ont été définies. En Ile-de-France, il est proposé que toutes les options démarrent en souterrain depuis le secteur de Nanterre La Folie. Par la suite, la longueur de tunnel à considérer varie selon les options de passage. Dans le cas le plus long (option « Mantes direct »), le tunnel à réaliser totaliserait une quinzaine de kilomètres environ. Pour les options passant par le secteur de Confluence, le tunnel mesurerait environ 9 km.
Compte-tenu de leur longueur, ces tunnels seraient réalisés sous la forme de bitubes. Le principe est de relier les deux tubes à intervalles régulier afin qu’en cas d’incident dans un des tubes, son évacuation puisse être organisée dans le second tube. Cette configuration permet de se dispenser d’émergences à l’air libre (issues de secours).
La technologie de creusement serait basée sur l’emploi de tunneliers. Les plus grands tunnels ferroviaires existants, qui ont été creusés par cette méthode, atteignent plusieurs dizaines de kilomètres (Lötschberg : 34,6 km ; Manche : 50,5 km…)
Q91 • Patrick STOULS, ASSOCIATION DE QUARTIER (SARTROUVILLE), le 09/10/2011
Un arrêt à Mantes permettrait à Eole de desservir au moins une commune de la boucle de la Seine et ainsi l'interconnexion avec la tangentielle nord. Est-ce toujours une option étudiée ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Des trains Normands s'arrêtent en gare de Mantes-la-Jolie et ce sera toujours le cas avec le projet LNPN.
A l’horizon d’Eole, les voyageurs pourront prendre à Mantes le RER E. Celui-ci ne prévoyant pas d'arrêt aux stations de la Boucle de Seine, l'accès à ces stations passera par un changement en gare de Poissy vers le RER A.
A l’horizon de la mise en service de la LNPN, grâce aux capacités libérées sur la ligne actuelle, une modification de la desserte des circulations du RER E est envisageable pour desservir les stations de la Boucle de Seine (notamment à Sartrouville, où se situerait l'interconnexion avec la tangentielle nord). Cette alternative est techniquement réalisable. Elle doit s’inscrire dans une réflexion sur l’évolution du schéma de desserte portée par le STIF, autorité organisatrice des transports en Ile de France.
Les possibilités de connexion du RER E et de la Tangentielle Ouest avec la LNPN dans le secteur de Confluence dépendront des choix arrêtés (cf. page 75 du Dossier du Maître d’Ouvrage).
Q92 • Pierre VAVASSEUR, ATC PAYS D'AUGE NORMANDIE EUROPE (DEAUVILLE), le 09/10/2011
Les 5 questions sont en fin d’exposé.
Pour 3 200 000 habitants en Normandie, vous dépensez au moins 10 000 000 000 d’euros en infrastructure ferroviaire soit 3125 euros par habitant. Le but étant de desservir 7 ou 8 villes vers la gare de Paris Saint-Lazare. Pour le même somme, vous pouvez loger 66 000 familles de 5 personnes soit 300 000 personnes. Vous pouvez aussi acheter 50 000 autocars qui auront 2 500 000 places assises, et qui, pouvant être conduits par leurs passagers (le permis transport en commun étant accessible), vous pouvez avoir un débit de car à 90 km/h sur autoroute à 3 voies tout les 50 m, soit 270 000 voyageurs/heure, ou 500 000 voyageurs vers paris le matin et autant le retour. Au prix de 0.02 euros par km parcourus. Soit Caen-Paris à 4 euros par sens. Je n’ai pas fait le compte de places assises offertes dans votre projet mais si vous envisagez 16 trains de 1000 personnes par heure vous arrivez sur 2 heures à 32 000 personnes qui n’ont comme choix d’arrivée La Défense ou Paris Saint Lazare. Soit 6.4% de la solution précédente. Je rappelle que vous n’avez dans votre projet que le choix de 7 ou 8 villes de départ. Je me permets de rappeler que les TER sont payés aux 2/3 par les impôts. Que dans la mesure où l’Etat n’a pas d’argent, je voudrais savoir :
Q1 Qui paie ?
Q2 Quelles sont les sommes engagées par les collectivités territoriales, l’Etat, par nos impôts ?
Q3 Par l’entreprise RFF ?
Q4 Quel est le péage prévisionnel avec le trafic actuel ? Je ne tiens pas compte dans un premier temps de prévisions optimistes qui avaient été faites pour les liaisons abandonnées du type du TGV Roissy, de l’A29.
Q5 Quels sont les prix prévisionnels des opérateurs pour les billets ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Quelques compléments par rapport aux chiffres cités.
Le projet de ligne nouvelle Paris Normandie sera utile aux normands mais aussi aux franciliens. Les ordres de grandeur des investissements ferroviaires sont toujours élevés. Ces investissements s’amortissent sur des durées très longues. Les lignes utilisées aujourd’hui ont 150 ans.
Le projet de ligne nouvelle est étudié de façon à s’intégrer au réseau et au système de transport en facilitant les correspondances entre gares principales et gares secondaires, ainsi qu'avec tous les autres modes de transport – y compris les autocars ou bus urbains. De sorte que l’ensemble du territoire sera desservi, et non pas seulement quelques gares principales.
Le transport par car ne présente pas les avantages du ferroviaire en terme de temps de parcours, ni sur les trajets interurbains, ni pour accéder aux centres des villes. Il ne présente pas le même niveau de confort et de sécurité. Il est donc moins efficace que le ferroviaire pour les liaisons interurbaines à forte densité de trafic.
Si le transport par car est structurant dans certains pays, il ne l’est dans aucun des pays comparables à la France où l’on dispose d’un réseau ferroviaire dense et où l’offre de transport collectif doit être particulièrement performante pour parvenir à concurrencer le mode routier lui même très performant (réseau autoroutier, taux d'équipement des ménages..).
Par analogie (imparfaite mais la seule qu'on puisse faire), on observe que les réseaux de bus urbains organisés par les agglomérations, comme les réseaux de cars interurbains organisés par les départements, ne réduisent que très faiblement la circulation automobile. Ils ne présentent pas des coûts d’exploitation particulièrement bas, ni des taux de couverture de ces coûts par l’usager particulièrement élevés.
Le recours systématique au transport par car en lieu et place du développement ferroviaire, tel que vous le suggérez, poserait de sérieux problèmes de responsabilité et d’organisation et ne semble pas correspondre aux attentes et au niveau d’équipement actuel en automobile.
Au demeurant il s'agirait d'un projet pour lequel RFF n'aurait aucun rôle à jouer.
Renoncer au projet LNPN en faisant le choix radical du transport routier serait aussi se priver des possibilités offertes par le réseau existant auquel la LNPN ne substitue pas, mais qu’elle complète pour en permettre de nouvelles et meilleures utilisations.
Il reste que le transport par car a bien son rôle à jouer parmi l’ensemble des modes de transport ; l’intérêt de le développer mérite d’être examiné au cas par cas, et il est possible qu’il soit appelé à trouver une place de plus en plus grande.
Il se trouve que vous vous interrogez, question 69, sur la possibilité d’améliorer d’autres itinéraires ferroviaires, de type transversal (et non radial convergeant vers Paris). C’est peut-être justement sur des liaisons transversales présentant des niveaux de demande modestes, mais bien assurées par le réseau autoroutier, que le car trouverait toute sa place, (de même qu’il la trouve avantageusement sur certaines offres de type tourisme-excursion).
Vous citez Caen Le Havre. Il s’agit justement là d’une relation sur laquelle une offre par car apparaît pertinente puisque l’alternative ferroviaire, passant par Rouen, est très pénalisée. Or il existe aujourd’hui une offre de car interurbain express entre Caen et Le Havre, dont le succès reste très modeste.
Vous posez enfin cinq questions sur le financement du projet. Ce sujet n’est habituellement traité que bien après le débat public, qui doit permettre de mieux apprécier l’opportunité du projet et d’orienter les choix de solutions. Sur le cas du projet LNPN toutefois, une mission a commencé à travailler et devrait rendre ses propositions en février 2012.
Les principes généraux sont rappelés à la page 122 du dossier du maître d’ouvrage, accessible depuis le site du débat public.
Le financement est nécessairement à équilibrer entre les usagers et les contribuables. Pour sa part Réseau Ferré de France ne peut investir qu’à hauteur des suppléments de péage qui pourront lui être versés par les entreprises de transport ferroviaire. La capacité de ces entreprises à dégager ces ressources nouvelles dépendra de leur politique tarifaire, laquelle peut s’inscrire, selon le type de desserte, dans le cadre de conventions passées avec des autorités organisatrices de transport. Trois autorités organisatrices sont actuellement concernées par le projet ; l’Etat au titre des Trains d’Equilibre du Territoire, les Régions au titre des Transports Express Régionaux, le Syndicat des Transports d’Ile de France au titre des transports franciliens.
L’ensemble des questions sont donc liées et trouveront leur réponse globalement à l’issue d’une négociation associant tous ces acteurs du transport, ainsi que tous les autres acteurs – départements, villes, opérateurs économiques… qui trouvent de l’intérêt à ce projet et souhaitent le voir réalisé.
Q96 • Alain GIROD, ERDF-GRDF URE SIRHO (ST ETIENNE), le 09/10/2011
La ligne nouvelle sera-t-elle électrifiée en courant continu ? Dans l'affirmative, les incidences des courants de traction vagabonds seront à étudier pour les réseaux électriques comme pour les réseaux gaz. Compte tenu de l'étendue du projet sur plusieurs unités, la description du projet ferrroviaire pour cette étude sera à adresser à ERDF-GRDF. Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
La ligne nouvelle sera électrifiée en 25 000 V alternatif. Bien entendu les normes et règles de l'art seront respectées afin d'éviter toute interférence avec les autres réseaux qui se trouveraient à proximité immédiate de la ligne.
Q98 • Nicolas CATTEAU, ASSOCIATION VERNON TRAIN DE VIE (SAINT MARCEL), le 10/10/2011
Bonjour,
Afin de bien se représenter les flux de voyageurs actuels, est-il possible d'avoir les chiffres de fréquentation des gares sur l'axe Paris-Rouen-Le Havre? J'aimerais connaître, plus précisément, les chiffres récents (et non ceux de 2006) sur le nombre d'usagers allant vers Paris depuis les gares de : Vernon, Gaillon, Le Val-de-Reuil, Oissel, Rouen, Yvetôt, Breauté, et Le Havre.
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Bonjour,
Le rapport de synthèse des études de trafics (rapport F3, téléchargeable sur le site de la Commission particulière du débat public) présente page 24 une cartographie de la fréquentation actuelle des gares existantes dans le périmètre d’étude du projet. Cette carte présente une photo de la fréquentation des gares en 2009. Ces informations ont été reconstituées à partir des données fournies par les autorités organisatrices des transports (régions Haute et Basse Normandie) et par la SNCF. La fréquentation est exprimée en termes de cumul de montées et descentes pour un jour ouvré de base. Elle est, pour les gares mentionnées, approximativement de :
- 5230 voyageurs à Vernon ;
- 1 450 voyageurs à Gaillon ;
- 1 970 voyageurs à Val-de-Reuil ;
- 1 620 voyageurs à Oissel ;
- 22 200 voyageurs à Rouen ;
- 2 520 voyageurs à Yvetot ;
- 1 460 voyageurs à Bréauté ;
- 7 700 voyageurs au Havre .
L’information sur les relations origine-destination n’est pas toujours disponible directement. Elle nécessite un travail de reconstitution et d’estimation dont les résultats doivent être agrégés pour rester pertinents.
Les résultats sont ainsi présentés dans le dossier du Maitre d’ouvrage (page 26) à l’échelle de relations entre macro-zones territoriales (et non de gare à gare). Pour information, voici comment se délimitent les macrozones contenant les gares mentionnées.
- Zone du Havre : ensemble des gares de l’axe Rouen - Le Havre, entre Motteville et Le Havre inclues, et de l’antenne de Fécamp (contient les gares de Yvetot, Bréauté et du Havre) ;
- Zone de Rouen : ensemble des gares de l’axe Rouen - Le Havre, entre les gares de Pavilly et Pont de l’Arche inclues, et des antennes vers Dieppe, Serqueux, Elbeuf (contient les gares de Rouen et de Oissel) ;
- Zone de Gaillon – Val-de-Reuil : ensemble des gares de l’axe Rouen - Le Havre, entre les gares de Val-de-Reuil et Gaillon inclues (contient les gares de Val-de-Reuil, Gaillon et Vernon).
Q101 • P. RETOURNÉ, (ROUEN), le 10/10/2011
M. Laurent Fabius est favorable à une gare rouennaise située à Saint Sever. Comment dans ce cas seraient assurées les correspondances avec le réseau secondaire ? Comment ne pas perdre le temps gagné avec la LNPN dans le transit ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Le projet prévoit la réalisation d’une nouvelle gare à Rouen car l’actuelle gare Rive Droite est au bord de la saturation et ne pourrait accueillir la croissance future des trafics. Deux sites sont proposés, à Sotteville et dans le quartier St Sever à Rouen.
Dans les deux cas, la nouvelle gare deviendrait la gare principale de Rouen et tous les trains y auraient un arrêt. Il n’est pas prévu que des trains aient leur terminus en gare Rive Droite sans desservir la nouvelle gare.
Les correspondances seront donc assurées dans la nouvelle gare, et même fortement améliorées par rapport à la situation d’aujourd’hui. En effet, le projet a été conçu pour offrir des correspondances optimisées à Rouen sur le principe du « rendez-vous ferroviaire » selon lequel les trains arrivent de toutes les directions juste avant une heure donnée, et en repartent juste après l’heure. Toutes les combinaisons de correspondances deviennent ainsi possibles, en un temps réduit.
Q102 • Laurent ESCHENLOHR, (DEAUVILLE), le 10/10/2011
Bonjour,
La gare de Trouville-Deauville est-elle concernée par un des trois scénarios ? D'après le schéma, les trois projets semblent contourner la Côte Fleurie. Pourtant, un article paru récemment dans un quotidien faisait état d'une liaison Paris-Deauville en 1h20, au lieu de deux heures actuellement. Qu'en est-il exactement ? Peut-on envisager un sérieux gain de temps entre Paris et Deauville, quel que soit le projet adopté ? Si c'est le cas, je serai très favorable à la ligne nouvelle Paris-Normandie. Je vous remercie d'avance pour votre réponse.
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La desserte de Trouville-Deauville est assurée, dans tous les scénarios, par des trains circulant sur la ligne existante entre Trouville et Lisieux. Ensuite le Trouville - Paris rejoint la ligne nouvelle à Bernay, Evreux ou Mantes selon les scénarios.
Ainsi, les temps de parcours envisagés varient de 1h24 à 1h31 selon les scénarios A et B et les options de passage en Ile de France (soit un gain de 29 à 36 minutes par rapport au meilleur temps de parcours actuel). Le scénario C est moins favorable à Trouville-Deauville puisqu'il prévoit que la desserte se ferait entièrement sur ligne classique en Normandie, les trains ne bénéficiant de la ligne nouvelle qu' en Ile-de-France, pour un gain de 6 minutes environ.
Q103 • Dominique BAUDRY, (MOYAUX), le 10/10/2011
Le passage de la LNPN à proximité immédiate des habitations (moins de 500 mètres) provoque un triple impact négatif :
1. nuisances sonores à répétition, trouble visuel de l'environnement et détournement de circulation routière ;
2. atteinte à la santé psychologique et au stress des personnes, atteinte à la tranquillité et la qualité de la vie ;
3. pénalisation financière de la valeur du bien foncier et immeuble.
Question: quelles sont les mesures prises par l'Etat pour compenser ces trois pénalisations?
- réalisation de barrières anti-bruit, passage en tranchée, prise en charge de l'isolation phonique ;
- contrôle médical et suivi individualisé de santé publique ;
- indemnisation compensatoire sur le prix du bien à la date de l'enquête d'utilité publique, revalorisé de l'inflation annuelle jusqu'à la mise en ligne de la LNPN.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Dans le processus de conception du projet, RFF cherche à minimiser les risques d'impacts, notamment sur le cadre de vie et les riverains :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc…
La suppression, la réparation ou la réduction de ces impacts sont à la charge de RFF. En l'absence d'un tracé précis à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations,…
L'ensemble de ces mesures vise à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q107 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Le scénario B impose aux habitants d’Evreux une nouvelle gare en pleine campagne, sans correspondance TGV-TER, au détriment du parcours Caen-Rouen allongé de 0h45 à 1h07. Le scénario A n’offre-t-il pas un meilleur équilibre des déplacements normands, tout en rapprochant Evreux de Paris ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Les hypothèses de desserte retenues pour étudier le projet LNPN sont schématisées à la page 53 du dossier de maître d'ouvrage mis en ligne. Celui-ci s'applique pour l'essentiel à tous les scénarios, et montre les trains circulant dans un sens (peu importe lequel, mais on retiendra pour la suite de cette réponse le sens Normandie vers Paris) pendant une heure de pointe.
Il s'agit bien d'hypothèses de travail, la mise en place effective des trains relevant le moment venu des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices de transport, en fonction notamment de l'évolution de la demande constatée.
Dans le scénario A, la desserte d’Evreux s’effectue au travers d’un raccordement long qui permet à la fois d’assurer des dessertes Paris – Evreux (et au-delà) et Rouen – Evreux.
Dans le scénario B, la ligne principale s’infléchit vers Evreux, avec un raccordement court qui permet d’atteindre la gare centrale de cette ville, pour les trains venant de Paris comme de Rouen. Le passage près d’Evreux à amené à envisager une gare nouvelle qui permettrait à des trains desservant Evreux et poursuivant vers Bernay, Lisieux et Caen de ne pas avoir à rejoindre la ligne actuelle et de ce fait de gagner 15 minutes sur le trajet vers ces 3 villes. Pour Evreux, le temps de trajet ferroviaire est très intéressant (33 minutes) mais compensé par le temps d’accès à la ville depuis la nouvelle gare (en voiture ou bus). De ce fait, le temps de centre à centre est équivalent à celui que l’on obtiendrait si ces trains passaient à l’ancienne gare. Celle-ci reste desservie dans le scénario B par 2 trains par heure (en pointe) qui y sont terminus (après avoir desservi Mantes, Bueil et Bréval) ou 1 Paris – Mantes – Evreux qui poursuit en omnibus vers la vallée de l’Iton, Conches, Bernay et Lisieux.
Dans ce scénario, il reste possible de ne pas réaliser de nouvelle gare. Dans ce cas, le train Paris – Caen semi-direct passerait également dans l’ancienne gare, avec un temps de trajet avantageux (40 minutes), mais ce serait au détriment des villes suivantes sur la ligne.
Un intérêt du scénario B est de permettre un tracé plus « tendu » vers Caen et de ce fait d’offrir un temps de trajet intéressant vers Caen sans avoir à construire de ligne nouvelle entre Bernay et Lisieux. Par contre, comme vous le faites remarquer, le scénario A est plus favorable aux liaisons intra-normandes entre Caen et Rouen. On peut noter que le Débat Public a fait émerger l’idée d’un scénario intermédiaire mariant les avantages des scénarios A et B (passage près d’Evreux avec raccordement court, mais liaison Rouen – Caen performante) Ce scénario est en cours d’étude et sera présenté début décembre.
Q108 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Le scénario C enverra des trains fret d’hydrocarbures en tunnel, sous l’estuaire de la Seine, en plus des trains de voyageurs, avec le risque d’un incendie pire que celui d’Eurotunnel. Le scénario A ne présente-t-il pas une meilleure sécurité d’exploitation, tout en offrant des sillons fret supplémentaires ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Dans tous les cas, les lignes et les matériels roulants sont conçus pour respecter les normes de sécurité les plus récentes, qui tiennent compte des enseignements des accidents du passé. On ne peut donc pas considérer qu’un scénario soit mieux placé qu’un autre en termes de sécurité.
Le scénario C permettrait d’offrir un itinéraire supplémentaire pour le fret, par le sud de la Seine, il offrirait donc une capacité plutôt supérieure aux autres pour le fret. Toutefois, les autres scénarios, couplés à la modernisation de Serqueux – Gisors permettraient d’écouler le trafic de fret prévisible. Par ailleurs, le scénario C est handicapé par un coût d’investissement extrêmement élevé.
Q109 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Le scénario A et sa variante réduisent à une voie unique trois tronçons de Ligne Nouvelle : le contournement sud de Lisieux, l’un ou l’autre côté du triangle de Louviers, et le tunnel contournant Rouen-Rive-Droite.
Deux situations dégradées peuvent se présenter :
- Un TGV immobilisé sur l’un de ces tronçons, qui imposerait soit le détournement total du trafic par Lisieux ou par Rouen-Rive-Droite, soit des rebroussements très problématiques à Louviers.
- Un TGV abordant l’un de ces tronçons, avec un fort retard aux heures de pointe, qui provoquerait des retards en cascade sur toute la ligne, voire des suppressions de trains.
La régularité attendue par les usagers n’exige-t-elle pas d’équiper ces trois tronçons en double voie dans le scénario retenu ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Il est juste de dire qu’un tronçon de voie unique peut constituer une fragilité pour l’exploitation d’une ligne ferroviaire. A contrario, il est normal de chercher à optimiser l’investissement là où une double voie serait surdimensionnée par rapport à la densité du trafic. Les infrastructures ont été imaginées en fonction d’une grille horaire cible et au stade des études préalables au débat public, le risque d’une déstabilisation de l’exploitation a paru suffisamment faible pour que la solution de voie unique soit conservée. Des analyses plus poussées devront être réalisées aux étapes ultérieures du projet pour le confirmer, si l’opportunité du projet est confirmée au terme du Débat Public. Par ailleurs, on cherchera des configurations dans lesquelles il restera possible d’établir la deuxième voie dans le futur si le besoin devait s’en faire sentir.
Q110 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Au maximum de la capacité de la Ligne Nouvelle, les trains seront cadencés à trois minutes dans les deux sens entre Paris et Mantes-la-Jolie. Certains retards risqueront d’engorger cet axe. Le groupe V aura-t-il des sillons réservés aux détournements ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La LNPN devrait en effet répondre à une demande de long terme comprise entre 16 et 20 trains par heure (comptabilisés sur la section "Paris <=> Mantes-la-Jolie"), selon que les gares de Nanterre-La défense et Paris Saint Lazare seront en ligne ou en fourche; soit 1 train toutes les 4 ou 3 minutes.
L’infrastructure nouvelle sera conçue pour répondre à cette demande dans des conditions réalistes d’exploitation. Par conséquent, il n’est pas prévu de report de trafic sur le Groupe V de Paris Saint-Lazare (voies donnant accès à la Normandie par la rive gauche de la Seine).
En cas de perturbation majeure, les trains pourront techniquement être déviés vers le groupe V. Mais le recours à cette déviation ne saurait être qu'exceptionnel et ne donnera pas lieu à la réservation de sillons sur le groupe V en heures de pointe.
Un choix différent impliquerait des restrictions à l'utilisation du groupe V, alors que celui-ci sera à l'avenir utilisé par les trains du RER E, dont les services pourraient être appelés à croître pour répondre aux besoins de desserte locale.
Q111 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Le projet prévoit l’adaptation du plan de voies de nombreuses gares, sauf celui de Caen ! Or la réception des trains côté Paris à 60 km/h fait perdre jusqu’à deux minutes à l’arrivée.
Est-il possible, et à quel coût, de relever l’arrivée des trains à 120 km/h en gare de Caen, comme en gare de Confluence ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
La question des vitesses d’entrée en gare est effectivement légitime lorsqu’on cherche à gagner du temps. C’est particulièrement vrai dans les cas où l’entrée en gare se fait à 30 km/h, le relèvement à 60 permettant un gain de l’ordre d’une minute. Relever la vitesse de 60 à 120 km/h en entrée de gare est d’un intérêt plus limité (de 15 à 30 secondes), et notamment dans le cas d’une gare desservie par tous les trains, ce qui est le cas à Caen où aucun train ne passe sans s'arrêter. En effet, la vitesse en bout de quai est de toute façon sensiblement inférieure à 120 km/h afin de garantir l’arrêt à quai. Un tel relèvement de vitesse n’a donc pas été étudié à ce stade des études.
Q112 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Si un technicentre de maintenance des rames nouvelles est implanté à Paris-Batignolles, ni le garage des rames vides à Batignolles, ni leur mise à quai à Paris-Saint-Lazare ne sont intégrés. Un technicentre est-il prévu sur le site de Rouen ou de Caen ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Au stade actuel de définition du projet, très préliminaire, le positionnement des garages et l’organisation de la maintenance ne sont pas encore étudiés.
Par ailleurs et de manière générale, les choix relatifs à la maintenance sont essentiellement du ressort des entreprises ferroviaires utilisatrices du réseau. D’ici l’horizon de mise en service du projet, beaucoup de paramètres peuvent encore évoluer (matériel roulant, stratégies industrielles des entreprises ferroviaires, disponibilités foncières, …)
Toutefois, ce sujet important ne peut être omis totalement et le rapport « B12 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html) comporte un chapitre relatif à l’enjeu de garage de rames auquel nous vous suggérons de vous rapporter.
Q113 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Les pointes mobiles dans les appareils de voie sont moins sonores que les lacunes des cœurs de croisement monobloc, ce qui est fort appréciable à proximité des habitations. En admettant le sur-dimensionnement éventuel de leur vitesse en voie déviée, où et quels appareils supplémentaires seront équipés de pointes mobiles à seule fin de réduction des nuisances sonores ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La réduction des nuisances acoustiques est un objectif majeur de RFF, qui met en œuvre différents moyens de réduction des impacts acoustiques :
- Les réductions dites "à la source" agissent sur l'infrastructure proprement dite : recherche d'un tracé le plus éloigné possible des zones bâties, actions sur le profil en long de la ligne, et effectivement actions sur les éléments composant la voie ferrée.
- Ces actions sont complétées par des protections collectives de type mur anti-bruit ou merlons en terre paysagers faisant obstacle à la dispersion du bruit.
- Plus ponctuellement, la protection acoustique peut être réalisée sur l'habitation elle-même (mise en place d'ouvrants à double vitrage).
A ce stade du projet, un tracé n'ayant pas encore été déterminé, l'impact acoustique ne peut être évalué et les meilleures solutions de protection adaptées à l'impact ne peuvent être identifiées. Les premières études acoustiques débuteront avec les études de tracé, lors des études préalables à la déclaration d'utilité publique.
Q114 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Sur quels tronçons la Ligne Nouvelle sera-t-elle bordée de clôtures défensives pour en interdire l’accès aux animaux et aux personnes malveillantes ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Les clôtures de l'emprise ferroviaire sont justifiées pour des raisons de sécurité, afin d'empêcher toute intrusion, humaine ou animale, à l'intérieur du domaine ferroviaire, susceptible de créer des situations à fort risque d'accident et de perturber l'exploitation de la ligne.
Dans le cas du projet LNPN, la majorité, voire la totalité, des sections aériennes de la ligne sera clôturée :
- dans sa partie normande, la vitesse de circulation impose la clôture de l'emprise ;
- dans sa partie francilienne, la proximité des zones urbanisées induira la sécurisation de la voie sur une grande partie du linéaire, voire la totalité.
La définition de l'implantation et du type de clôtures interviendra lors des études préalables à la réalisation des travaux.
Q115 • Marie-Pierre GAUDIN, HOTELLERIE MONASTIQUE (BAYEUX), le 11/10/2011
Tenant une hôtellerie monastique à Bayeux, et accueillant beaucoup de monde toute l'année, nous recevons beaucoup de parisiens, qui arrivent notamment par le train de la gare St Lazare, les deux heures de trajet étant bien régulières et pratiques.
Cette nouvelle ligne LGV va-t-elle desservir Bayeux, et donc lui amener davantage de personnes, ou va-t-elle l'isoler un peu plus ? L'accès à la mer n'est-il pas aussi précieux sur les plages du débarquement qu'à Deauville pour les parisiens ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Le projet LNPN consiste à bâtir une nouvelle infrastructure ferroviaire entre Paris et la Normandie, en articulation avec le réseau existant. Dans sa partie occidentale, la nouvelle infrastructure serait construite jusqu’aux environs de Mézidon (« branche de Caen »). Par conséquent, les trains en provenance de Paris quitteraient la ligne nouvelle à cet endroit et poursuivraient leur parcours sur la ligne actuelle en direction de Caen, Bayeux, Cherbourg…
Des schémas de desserte prévisionnels ont été établis en concertation avec les autorités organisatrices de transports compétentes et avec les collectivités partenaires. Ils figurent de manière simplifiée aux pages 86, 88 et 90 du dossier du maître d’ouvrage. On peut y vérifier que la desserte de Bayeux serait assurée à la fois par des trains inter-villes et par des trains périurbains. Bayeux bénéficierait alors des mêmes avantages que Caen en terme de régularité, confort, temps de parcours depuis Paris. Les dessertes définitives ne sont bien sûr pas connues à ce jour et leur définition se fera le moment venu avec les entreprises ferroviaires et les autorités organisatrices.
Les gains permis par le projet de LNPN (augmentation du nombre de trains, amélioration de la ponctualité, diminution des temps de parcours, etc.) profiteront à de nombreuses destinations dans toute la Normandie et seront bénéfiques pour tous les types d’usagers, dont les personnes se déplaçant pour motif touristique.
La ligne nouvelle permettra notamment de développer une offre ferroviaire adaptée au tourisme de court séjour pratiqué par de nombreux Franciliens sur la côte normande. De façon générale, la Basse-Normandie bénéficie d’un patrimoine naturel et historique exceptionnel. La ligne nouvelle Paris-Normandie, en rapprochant cette région de Paris, qui est une des premières destinations touristiques mondiales, devrait permettre de l’insérer dans les circuits touristiques nationaux et internationaux.
Q123 • Claude GOULEY, REVE D'AVENIR EN PAYS DE CAUX (FÉCAMP), le 12/10/2011
Cette ligne est indispensable au développement de la Normandie et au projet du grand Havre, cependant elle va accroitre les déséquilibres internes à notre région en accentuant le déséquilibre économique et démographique hors de l'axe de la seine. Que deviennent les dessertes ferroviaires de Fécamp et Dieppe ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Le projet LNPN est un projet original, qui contrairement à une LGV conventionnelle, ne se limite pas à accroître la performance d’une ligne vers Paris : il propose un système de transport intégré, constitué de trains intervilles rapides, régionaux et périurbains qui irriguent l’ensemble du territoire.
Ainsi, le projet LNPN facilitera les déplacements entre les villes normandes en :
- Permettant le développement des TER et des services périurbains, grâce au dégagement de la capacité sur les lignes actuelles
- Organisant des nœuds de correspondance efficaces.
Par ailleurs il élèvera le niveau d'attractivité et la fréquentation du train, ce qui bénéficiera à l'ensemble du réseau, sur lequel de nouveaux services pourront être envisagés, à l'initiative des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices de transport.
Dans le schéma de desserte à long terme, adopté comme hypothèse de travail pour le projet, il est prévu, pour une heure de pointe, deux trains Rouen-Dieppe et deux trains Le Havre-Fécamp.
Q124 • Patrick LELOUP, (HOUPPEVILLE), le 12/10/2011
Je voudrais réagir suite à une prise de position concernant Alain Le Vern, président de la région de Haute-Normandie, qui était invité le 22 septembre dernier dans l'hémicycle du conseil régional de Basse-Normandie pour livrer sa vision du projet de LNPN aux élus bas-normands en vue de l'élaboration d'un cahier d'acteurs commun aux deux régions normandes.
Alain Le Vern rappelle que le projet sera vraisemblablement phasé pour des raisons financières. Ses priorités portent sur l'aménagement du Mantois sur 25 kilomètres, entre Aubergenville et Poissy, ce qui implique de facto de ne retenir que les variantes IDF3 et IDF5 en excluant toutes les autres, et sur la construction d'une nouvelle gare centrale à Rouen Saint-Sever. Or il apparaît qu'aucune des variantes en Ile-de-France ne prévoit un raccordement au niveau de Poissy, l'évitement de cette localité étant prévu dans tous les cas par un tunnel. Par conséquent il paraît inévitable de réaliser d'emblée la ligne nouvelle entre La Défense et le raccordement d'Aubergenville. Pouvez-vous me confirmer ce point ?
Ce phasage proposé exclu également de facto toute relation entre Rouen et Caen d'une part, autre que par la ligne classique actuelle, et entre Rouen et Évreux d'autre part qui est pourtant une volonté d'Alain Le Vern de relier par le rail les deux préfectures de Haute-Normandie. Le projet de la LNPN dans l'Eure permet opportunément de s'affranchir de poursuivre les études et le financement éventuel de la réouverture de la ligne déposée entre Acquigny et Évreux dans l'Eure, projet faisant débat auprès des populations concernées, et de reporter ainsi les sommes initialement prévues sur le projet de la LNPN. Pouvez-vous confirmer ce point auprès des populations concernées ?
A propos de l'implantation de la gare d'agglomération de Rouen sur le site de Saint-Sever, Alain Le Vern a fort opportunément rappelé à l'assemblée bas-normande que des études amont avaient été réalisées à propos de l'implantation d'une nouvelle gare pour l'agglomération rouennaise. La dernière étude à l'initiative de la région Haute-Normandie et du Syndicat mixte pour le SCOT de l'agglomération Rouen-Elbeuf à été réalisée en concertation avec les acteurs socio-économiques et institutionnels, les associations et les conseils de quartier de Rouen ainsi que l'ensemble de la population. Cette étude a mis en évidence que seul le site central de Saint-Sever était le plus approprié pour l'implantation de cette gare de rencontre parmi sept autres sites dont Sotteville-lès-Rouen. Le dossier du maître d'ouvrage a cependant retenu le site de Sotteville-lès-Rouen comme variante. Or certaines associations de défense de l'environnement militent en faveur du site de Sotteville-lès-Rouen pour des raisons de coût et de faisabilité, ce qui n'est pas du tout prouvé au final. L'implantation de la gare sur le site de Sotteville-lès-Rouen, excentré, se ferait sur le site du triage actuel très contraint avec un phasage complexe pour l'implantation de 14 voies à quai, alors que le site de Saint-Sever, centralisé, est nettement moins contraint pour l'implantation de 10 voies à quai ; on peut supposer que le bâtiment voyageur aurait le même coût. Enfin une implantation sur le site de Sotteville-lès-Rouen supposerait que tous les sillons fret et voyageurs actuels et futurs continuent d'emprunter la ligne actuelle saturée sur laquelle on viendrait greffer en plus le tram-train Yvetôt – Rouen – Elbeuf. De plus cette solution ne diminuerait pas, bien au contraire les nuisances auprès des populations actuellement concernées entre Malaunay et Eauplet, la ligne nouvelle se déroulant dans un environnement beaucoup moins urbanisé et comportant de nombreux ouvrages de protection contre le bruit (tunnels, tranchées couvertes, merlons...). La construction de la gare d'agglomération rouennaise sur le site de Saint-Sever implique de réaliser concomitamment une section de ligne nouvelle de 32 km parallèle à l'A 150 entre cette gare et le raccordement à l'est d'Yvetôt. Pouvez-vous me confirmer ces points ?
Dans le dossier du maître d'ouvrage il est prévu le franchissement de la Seine à Rouen par un tunnel de 1700 m suivi d'un viaduc de 820 m. Cette longueur de tunnel suivi d'un viaduc suppose de retenir une solution de franchissement par caissons immergés et non par un tunnel foré par tunnelier, cette solution de caissons immergés était d'ailleurs retenue comme l'une des deux variantes de franchissement de la Seine de la liaison routière A150 – voie rapide Sud III, le pont levant ayant été retenu au final plus pour des problèmes financiers que techniques. Par ailleurs, la solution d'un tunnel foré par tunnelier impliquerait un passage sous la Seine beaucoup plus profond et poserait un problème de dénivelé trop important pour remonter sur le plateau ouest de Rouen compte tenu des contraintes géométriques liées à la rampe maximale admissible sur cette partie de la ligne nouvelle, cette solution nécessitant alors le recours à un tunnel très long induisant un coût beaucoup plus élevé. Une pré-étude prévoyait ainsi un tunnel de 6 km qui se serait déroulé sous la ligne actuelle pour ressortir au nord au niveau de la gare de Maromme. Pouvez-vous me confirmer ce point de franchissement de la Seine à Rouen ?
Ce franchissement sous fluvial et la tranchée couverte qui le précède sur les quais bas rive gauche impacteront les aménagements urbains prévus à court et moyen terme par la municipalité de Rouen et la communauté de l'agglomération rouennaise (CREA) dans le cadre de l'éco-quartier Flaubert. Le maitre d'ouvrage a t-il prévu de rencontrer rapidement les élus locaux et les responsables des services techniques des collectivités et des bureaux d'études concernés par ces aménagements dans la mesure ou la construction de la grande gare de Rouen et la section de ligne nouvelle y afférant figure parmi les toutes premières priorités de la LNPN, ceci afin d'en réserver les emprises dès à présent ou de différer les aménagements impactés. Pouvez-vous me confirmer ce point ?
Pour terminer mon long questionnement et dans une logique de phasage on pourrait retenir l'option de passage IDF 3 en Ile-de-France avec desserte de la Défense en ligne et raccordement à Aubergenville, aménagement provisoire en traversée de la gare de Mantes-la-Jolie, puis le scénario A variante 1 ou 2 à l'ouest de Mantes avec raccordement à l'est de Bernay et réalisation du shunt de Lisieux ainsi que la section de ligne nouvelle entre la gare Saint-Sever à Rouen et le raccordement à l'est d'Yvetôt pour la partie normande. Toutes les estimations des scénarios présentés étant considérées en phase définitive, sera t-il possible d'avoir des estimations plus détaillées concernant les possibilités de phasage selon, par exemple, la proposition évoquée précédemment parmi d'autres possibilités, afin que les choix techniques et financiers puissent fait en toute connaissance de cause ?
Je vous remercie par avance pour toutes les réponses que vous pourrez m'apporter sur les différents points abordés.
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Paris-Mantes
Sur la section Paris-Mantes, l’objectif de la Ligne nouvelle Paris-Normandie est d’obtenir une séparation complète entre les circulations rapides (à destination ou en provenance de Normandie) et les flux locaux (Transilien). Concomitamment, le projet prévoit une desserte de Mantes par une partie des trains rapides tandis que la partie complémentaire ne s’y arrête pas. La conciliation de ces deux objectifs revient concrètement à proposer un système combinant une ligne nouvelle totalement indépendante du réseau existant (pour les trains directs) et un raccordement au réseau existant pour les trains desservant Mantes, incluant un aménagement du réseau existant afin que la séparation des flux y soit garantie sur la section parcourue à la fois par les trains issus de la LNPN et les trains locaux.
Les options 4 et 6, dont le raccordement se fait sur la ligne existante Paris-Mantes via Plaisir, imposent une coexistence de flux difficilement compatible avec l’objectif de séparation des circulations (enjeux de capacité et de régularité). Il n’a pas été considéré que l’aménagement de cette ligne puisse se faire dans des conditions acceptables. Pour cette raison, les options 4 et 6 ne sont donc pas privilégiées.
Les options 1,2,3 et 5 se raccordent toutes sur la ligne actuelle Paris-Mantes via Poissy dans le secteur d’Aubergenville – Elisabethville. A partir de ce point et en direction de Mantes-la-Jolie, quatre voies sont donc prévues (contre deux ou trois actuellement) afin de garantir la séparation des circulations. Un raccordement de LNPN plus en amont, vers Poissy par exemple, imposerait que l’aménagement à quatre voies soit étendu de Mantes jusqu’à ce point. Une telle solution pose notamment la question de la faisabilité de l’élargissement à quatre voies entre Les Mureaux et Poissy (ligne actuellement à deux voies) et de celle du raccordement proprement dit. Dans les deux cas, l’environnement apparaît tellement contraint que cette solution n’a pas été étudiée dans le cadre des études préparatoires au débat public. Des études antérieures ont également évalué cette solution sans la retenir.
A noter qu’entre Paris Saint-Lazare et Poissy les circulations rapides sont affectées sur deux voies en partage avec les trains Transilien de la ligne J. A l’horizon d’EOLE prolongé à l’ouest, le partage ne s’effectuera plus qu’à partir de Houilles. La ligne nouvelle apparaît donc indispensable dès Nanterre, en amont de Houilles.
Rouen-Evreux
L’atteinte des temps de parcours visés entre Rouen et Evreux et définis en concertation avec les collectivités nécessite la réalisation d’une ligne intégralement nouvelle. Le projet prévoit la création de trains Rouen – Evreux roulant sur la ligne nouvelle et desservant la gare nouvelle de Louviers – Val-de-Reuil, avec des temps de parcours performants : Rouen – Evreux : 31 à 33 minutes, Louviers-Val-de-Reuil – Evreux : 17 à 20 minutes.
Saint-Sever-Yvetot
Il est exact que la réalisation de la gare nouvelle de Rouen sur le site de Saint-Sever implique une traversée de la Seine dès lors qu’il est établi que l’itinéraire des trains à destinations du Havre se fait via Saint-Sever. L’objectif est, une fois la Seine franchie de manière sous-fluviale, de rattraper progressivement le plateau, avec des pentes compatibles avec la circulation ferroviaire de trains de voyageurs.
ll n'y a pas lieu de raccorder la LNPN à la ligne existante avant Barentin (le raccordement prévu à Malaunay correspond au scénario de gare à Sotteville, c'est à dire sans tunnel sous-fluvial). Le premier raccordement au nord-ouest du tunnel serait donc proche d'Yvetôt.
Entre la fin du tunnel qui n'est pas définie de façon définitive, et ce raccordement, les marges de manœuvre restent importantes. On privilégiera toutefois les solutions de jumelage avec une infrastructure existante lorsqu'elles sont possibles.
Concernant le tunnel sous-fluvial, la faisabilité d’une solution par tunnelier a été vérifiée par le bureau d’études missionné par RFF. La solution de tunnel avec caissons immergés est quant à elle une solution qui présente un certain nombre d’avantages intéressants et peut, en se limitant à la partie sous-fluviale, être considérée comme plus économique qu’une solution de tunnel foré dans la mesure où elle ne nécessite pas de tunnelier. Mais cette solution n’est pas toujours envisageable pour des raisons de disponibilités foncières qui nécessitent de prolonger la solution tunnel au-delà du franchissement sous-fluvial, et donc de la prolonger en tunnel foré. Les conséquences et contraintes posées par les circulations maritimes doivent également être bien identifiées. En tout état de cause, les deux solutions doivent rester envisageables et devront être examinées et comparées lors des études ultérieures sur la base des données plus précises qui pourront alors être recueillies.
Concernant l’interface entre la LNPN et le projet d’éco-quartier Flaubert, les contacts ont été pris afin d’assurer une bonne coordination entre des deux projets.
Phasage ?
Le projet présenté par RFF au débat public est un projet global qui poursuit des objetifs de capacité et des objectifs de temps de parcours. Un phasage reviendrait à différer certains de ces objectifs. Cette éventualité est à relier avec la question du financement, qui fait l'objet des travaux d'une mission nommée par le gouvernement. Celle-ci doit rendre ses conclusions en février 2012 après avoir rencontré, notamment, les responsables des principales collectivités territoriales susceptibles de participer à cette opération.
Q125 • Serge AUVRAY, (PARIS), le 12/10/2011
Je fais Paris Bernay plusieurs fois par mois. Le service actuel globalement me satisfait. Que m'apportera la LGV sur ce parcours? Je crains que le service proposé aujourd'hui de/vers Bernay soit dégradé.
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Le temps de parcours Paris-Bernay est actuellement de 1h21. Avec le projet LNPN, les meilleurs temps de parcours envisagés varient de 51 minutes à 1h08 selon les scénarios et les lignes empruntées par les trains (part d’emprunt de ligne nouvelle et de ligne actuelle différentes suivant les destinations et les scénarios).
Le gain de temps se situera donc entre 13 minutes (trains Paris - Evreux - Bernay - Lisieux - Caen desservant la gare actuelle d'Evreux puis empruntant la ligne existante jusqu'à Bernay) et 30 minutes (trains directs paris - Bernay par la ligne nouvelle et poursuivant ensuite vers Lisieux et Trouville - Deauville)
Le choix des dessertes effectivement mises en service dépendra de décisions ultérieures des "autorités organisatrices des transports" (Etat et régions). L'étude faite par RFF considère néanmoins qu’il y aura a minima un maintien du niveau de desserte actuelle, des ajouts de trains étant même tout à fait envisageables étant donné la croissance des trafics induits par le projet.
Rappelons également que par rapport à la situation actuelle, le projet LNPN permettra d’améliorer la régularité et la ponctualité des trains.
De manière générale, le projet a été conçu en s'écartant du modèle traditionnel du TGV (qui cherche à aller le plus vite possible entre de grandes agglomérations) de manière à bien prendre en considération la desserte des villes moyennes.
Q127 • Marius MOUCHEL, (VALOGNES), le 13/10/2011
On nous explique dans le dossier du maître d'ouvrage (page 95) que les "rendez-vous" de correspondances en gares de Caen et Rouen doivent se faire autour de la minute 0 (l'heure pile), ce qui invalide le Scénario B qui ne permet pas un trajet Caen-Rouen en moins d'une heure (1h07). Mais ce principe de l'heure pile n'est pas du tout justifié dans le document (c'est une "préférence", nous dit-on à la page 37). Pourtant, on peut voir les choses autrement. Exemple : minute 0 à Rouen, mais à Caen minute 40 dans le sens Ouest-Est et minute 20 dans le sens Est-Ouest. Ce qui résoud le problème dans le cas du Scénario B. Mieux : on sépare dans le temps les flux Est-Ouest et Ouest-Est en gare de Caen, ce qui est non seulement possible compte tenu de la géographie ferroviaire (contrairement à Rouen où le réseau rayonne dans toutes les directions), mais en plus souhaitable, puisqu'on peut penser que cela faciliterait l'exploitation de la gare.
Alors, expliquez-nous : pourquoi tenez-vous à ce point à ce principe des correspondances autour de l'heure pile, qui nuit tant aux partisans du Scénario B ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Il n’est pas judicieux de considérer un nœud à Caen qui soit à la fois à la minute 20 vers l’ouest et 40 vers l’est. Par exemple, des trains Cherbourg – Caen - Paris arrivant à Caen autour de 40 n’aurait pas de correspondance avec un Lisieux – Caen – St Lo arrivant à la minute 20 soit 40 minutes plus tard. L’ambition d’offrir toutes les correspondances systématiquement impose que la minute du nœud soit indépendante du sens de circulation ; c’est le rendez-vous de tous les trains.
Ensuite, en raison de la symétrie des temps de parcours, les distances entre nœuds doivent toujours être multiples de 30 minutes pour permettre la répétitivité des horaires. Exemple d’un nœud 0 à A et 40 à B : il faut donc un temps de parcours d’un peu moins de 40 minutes de A vers B. Pour le retour, avec un départ autour de 40, avec le temps de parcours de 40 minutes on arriverait à A à la minute 20, soit 20 minutes en retard ou 40 minutes en avance par rapport au nœud 0. C’est la raison pour laquelle le système ne fonctionne qu’avec des nœuds distants de 30 ou 60 minutes.
De façon arbitraire, pour la meilleure mémorisation des horaires, on choisit alors en général des nœuds calés aux minutes 0 et 30, parfois 15 et 45. D’ailleurs, en heure de pointe les nœuds de Rouen et Caen sont des nœuds à la fois 0 et 30, car ils y reçoivent des missions cadencées aux 30 minutes.
Par ailleurs, RFF étudie actuellement une variante "AB" conciliant les atouts du scénario A pour les temps de parcours Caen - Rouen et ceux du B pour la desserte d'Evreux. Ce nouveau scénario qui a émergé lors du débat sera présenté très prochainement sur le site internet, et le 6 décembre à Bernay en réunion publique locale.
Q128 • Jean-Luc BOUCHARD, (SAINT OUEN DU MESNIL OGER), le 13/10/2011
La partie saturée est située entre St Lazare et Mantes. Pourquoi ne pas tout simplement doubler ce tronçon et améliorer la ligne existante?
Vous n'avez pas parlé du massacre écologique qu'entrainerait votre projet de nouvelle ligne. Nos petits chemins seront interrompus. Il n'y en a déjà pas beaucoup dans le pays d'Auge. Encore combien de kilomètres carrés de nature allez-vous bétonner ?
Vous n'avez pas parlé non plus des expropriations. Beaucoup de mes concitoyens tremblent de voir le tracé passer dans le fond de leur jardin.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le projet poursuit des objectifs de fréquence, régularité, confort et temps de parcours pour les trains de voyageurs; et des objectifs de capacité, régularité et vitesse pour les trains de fret.
Les objectifs de temps de parcours répondent à trois enjeux :
- les gains de temps pour les voyageurs, actuels et futurs,
- les termes de la concurrence avec le mode routier pour favoriser le report modal vers le train au bénéfice de l’environnement,
- l’accessibilité des territoires au service d’un projet de développement,
Des parcours plus rapides assurent un meilleur remplissage des trains qui permet d'envisager les hausses de fréquences dans de meilleures conditions économiques. Les actions sur la capacité et les actions sur les temps de parcours contribuent ainsi ensemble à la valorisation de tout le réseau recomposé autour de la ligne nouvelle.
L'amélioration des temps de parcours qui pourrait être obtenue sur le réseau existant a été évaluée et se révèle trop faible pour susciter les effets attendus. Elle présenterait un coût à la minute gagnée qui serait dans les mêmes ordres de grandeur que la ligne nouvelle. Cette formule conduirait à augmenter les écarts de vitesse entre les trains les plus lents et les trains les plus rapides sur les lignes existantes, au détriment de leur capacité.
Pour inscrire une ligne nouvelle dans son environnement, RFF intègre les données environnementales dès le démarrage des études. Ainsi, les scénarios proposés au débat ont cherché à éviter les enjeux environnementaux les plus sensibles et les zones où des enjeux multiples se cumulent. Pour les enjeux qui restent inclus dans les options de passage, les possibilités d'évitement par le tracé, qui sera dessiné lors des études ultérieures, seront toujours recherchées. Lorsque l'évitement ne sera pas possible, des mesures visant la réparation de l'impact seront mises en place. Elles concerneront notamment le rétablissement des circulations, y compris les chemins de promenade.
Les emprises nécessaires à la réalisation du projet seront acquises selon les règles fixées par le Code de l'expropriation. D'autres projets de RFF ont réalisé plus de 98% des acquisitions nécessaires au projet à l'amiable (LGV Est Européenne, LGV Rhin-Rhône, LGV Sud Europe Atlantique). Si l'information sur le projet et les emprises qu'il consommera se précisera au fur et à mesure de l'avancement des études du projet, la phase d'acquisition n'interviendra qu'après la déclaration d'utilité publique du projet.
Q129 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE SUR ITON), le 13/10/2011
Le Maître d'ouvrage, le 05/10/2011, a dit : ''La vallée de l'Iton pourrait être traversée, dans certains scénarios, entre Evreux et Amfreville. (...) Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.''
Où est-ce que je peux consulter ces ''certains scénarios''? Comment est-ce que la traversée de la vallée de l'Iton entre Evreux et Amfreville (merci de préciser le nom du village) évite les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain de cette vallée ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Préalablement aux choix des options de passage, des cartes recensant les enjeux environnementaux (comprenant le milieu physique, le milieu humain et le milieu naturel) ont été établies.
Les options de passage proposées pour les scénarios évitent les principaux enjeux environnementaux.
Les cartes de synthèse des enjeux environnementaux pour la Normandie sur lesquelles figurent les options de passage pour les scénarios A, B et C sont visualisables p. 87, p. 89 et p. 91 du dossier du maître d'ouvrage et en suivant les liens ci-dessous :
LNPN enjeux environnementaux - Sc A - p87
LNPN enjeux environnementaux - Sc B - p89
LNPN enjeux environnementaux - Sc C - p91
La partie de la Vallée de l'Iton, qui pourrait être traversée et non pas longée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B. Les options de passage du scénario A et du scénario C, n'interceptent pas cette vallée. Les cartes des options de passage en Normandie figurent p. 86, p. 88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A - page86.pdf
LNPN Option B - page88.pdf
LNPN Option C - page90.pdf
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, de études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Q132 • Joffrey LE RUYET, (CAEN), le 14/10/2011
Bonjour,
Je m'interroge sur l'augmentation probable moyenne des prix des billets de cette nouvelle ligne Caen-Paris par rapport à l'offre actuelle. De plus, vous expliquez dans le rapport la mauvaise liaison de la normandie vers l'ouest de la Bretagne : est-il prévu une liaison future vers le Morbihan et vers les Pays de la Loire ? Si oui, vers quel horizon ? Enfin, est-il envisagé des trajets directs entre la Normandie et les aéroports parisiens?
Merci de votre réponse
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le projet LNPN est un projet d'infrastructure qui permettra de réorganiser les services et de mieux valoriser le réseau existant.
Sur ce réseau restructuré pourront circuler différents types de trains.
Comme aujourd'hui ces trains relèveront de l'initiative des entreprises ferroviaires, et le plus souvent dans le cadre de conventions passées avec des autorités organisatrices de transport telles que l'Etat (pour les Transports d'Equilibre du Territoire), les Régions Haute et Basse Normandie (pour les Transports Express Régionaux), le Syndicat des Transports d'Ile de France.
C'est dans ces cadres que seront fixées, le moment venu, les conditions de tarification.
Ceci rejoint la question plus générale du financement du transport ferroviaire de voyageurs, et du partage à opérer entre l'usager et le contribuable, qui sont in fine les seuls contributeurs possibles.
Quelques repères:
- la LGV Paris Lyon est la seule pour laquelle les usagers ont entièrement financé les coûts d'exploitation et les coûts d'investissement.
- pour les autres LGV existantes, les usagers payent les coûts d'exploitation et auront payé une partie seulement des coûts d'investissements; l'autre partie ayant été subventionnée par l'Etat et les Collectivités territoriales (donc par les contribuables).
- pour les Trains d'équilibre du territoire pris dans leur ensemble au niveau national, les usagers payent moins que les coûts d'exploitation, et que ce qu'il faudrait pour renouveler le matériel roulant.
- pour les TER, les usagers payent environ le tiers des coûts d'exploitation, ce qui est du même ordre de grandeur que pour les réseaux de transports collectifs urbains.
Sans préjuger de ce qui sera décidé pour les différents types de trains de la LNPN, on peut constater que sur la liaison Paris - Reims, le tarif en seconde classe a évolué pour tenir compte du temps gagné à hauteur de 17cts/mn en seconde classe plein tarif. Compte tenu que de nombreux voyageurs bénéficient de réductions, la hausse moyenne réellement constatée est de 13cts/mn.
Ce service est offert par SNCF - Voyages en dehors de toute convention avec une autorité organisatrice. Sous l'hypothèse de conditions d'exploitation analogues pour la liaison Paris - Caen, le gain de temps de 30 mn se traduirait par une augmentation de 5.10 € en 2eme classe plein tarif, ce qui rapporté au plein tarif actuel de 33 € correspondrait à une hausse de 15%.
En ce qui concerne l'accès à l'aéroport Charles de Gaulle:
Une gare nouvelle est prévue à Nanterre-La Défense, qui sera en corespondance avec le métro automatique du Grand Paris Express. Celui ci permettra d'accéder à haute fréquence à Roissy, aéroport Charles de Gaulle et gare d'interconnexion des lignes à grande vitesse du réseau national et européen.
La convergence des lignes vers Paris permet un meilleur remplissage des trains, qui assure un meilleur équilibre économique, et permet aussi des fréquences plus élevées.
Si les transporteurs ferroviaires en décident, les trains "intersecteurs" (c'est à dire reliant sans changement les villes normandes aux autres métropoles régionales) tel qu'il en existe déjà, pourraient être maintenus voire amplifiés.
A plus long terme, un raccordement de la LN PN à une éventuelle rocade TGV Ouest Ile de France permettrait un accès très rapide aux autres lignes à grande vitesse. Le projet LN PN est conçu pour recevoir ce raccordement le moment venu.
Ces trains intersecteurs seraient comme aujourd'hui des TAGV pouvant circuler à 300 km/h sur les lignes à grande vitesse. Ils bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l'Ile-de-France, puis quitteraient la ligne nouvelle à Mantes la Jolie pour poursuivre sur le réseau existant, comme actuellement.
Il n'est pas prévu de nouvelles liaisons transversales telles que vous le suggérez. Les lignes existantes font bien entendu l'objet de maintenance et de renouvellement en tant que de besoin, et les entreprises ferroviaires, éventuellement dans le cadre de conventions avec des autorités organisatrices de transport (par exemple les Régions) pourront y faire circuler des trains si la demande le justifie.
Q134 • Damien ARTUR, (HONDOUVILLE), le 14/10/2011
Bonjour,
Le tracé Louviers - Evreux longera-t-il la nationale N154 ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humains et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Les options de passage figurent p86, p88 et p90 pour les scénarios normands dans le dossier du Maître d'ouvrage.
La N154 n’est pas incluse dans les options de passage des scénarios A et C, mais est incluse dans l’option de passage du scénario B.
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Q136 • Jean-Pierre HUCHER, (MONTIVILLIERS), le 14/10/2011
On connaît les coûts de la partie entre Paris et Mantes et ceux de la partie normande. Peut-on connaître, pour les scénarios A et B, les coûts de la partie Rouen-Le Havre ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Entre Rouen et Le Havre le coût de la ligne nouvelle est estimé entre 1.6 et 1.7 Milliard d'Euros.
Ce chiffre obtenu à ce stade par application de ratios, correspond au cas où la nouvelle gare serait à Saint Sever. Il inclut donc le coût du tunnel sous la Seine (estimé à 170 millions d'Euros). Il inclut également le raccordement à Yvetot, situé à peu près à mi parcours (et estimé entre 50 et 100 millions d'Euros ; cela dépendra beaucoup du tracé retenu ultérieurement pour la ligne nouvelle elle-même).
Q137 • Damien ARTUR, (HONDOUVILLE), le 15/10/2011
Le Maître d'ouvrage, le 05/10/2011, a dit : ''La vallée de l'Iton pourrait être traversée, dans certains scénarios, entre Evreux et Amfreville. (...) Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.''
Question : la vallée de l'Iton, c'est effectivement d'Evreux à Amfreville, soit plus de 20 km ! A part répondre la même chose par des copier-coller à tout le monde et noyer le poisson, comptez-vous être clair sur vos tracés un jour ? Assumez votre projet ! Je vous rappelle que les associations contre le train dans la vallée de l'Eure et d'Iton sont toujours actives ! Rdv le 20 octobre au Cadran d'Evreux !
Le Maître d'ouvrage, le 07/11/2011,
Préalablement aux choix des options de passage, des cartes recensant les enjeux environnementaux (comprenant le milieu physique, le milieu humain et le milieu naturel) ont été établies.
Les options de passage proposées pour les scénarios évitent les principaux enjeux environnementaux.
Les cartes de synthèse des enjeux environnementaux pour la Normandie sur lesquelles figurent les options de passage pour les scénarios A, B et C sont visualisables p. 87, p. 89 et p. 91 du dossier du maître d'ouvrage et en suivant les liens ci-dessous :
LNPN enjeux environnementaux - Sc A - p87
LNPN enjeux environnementaux - Sc B - p89
LNPN enjeux environnementaux - Sc C - p91
La partie de la Vallée de l'Iton, qui pourrait être traversée et non pas longée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B. Les options de passage du scénario A et du scénario C, n'interceptent pas cette vallée. Les cartes des options de passage en Normandie figurent p. 86, p. 88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A - page86.pdf
LNPN Option B - page88.pdf
LNPN Option C - page90.pdf
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais devrait rester à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Q139 • Isabelle GUANNEL, (COSQUEVILLE), le 16/10/2011
Il me semble que Cherbourg-Octeville est encore la grande oubliée, victime de son implantation géographique. Mon souhait : aller à Paris dans un DELAI BEAUCOUP PLUS COURT et dans de MEILLEURES CONDITIONS. A QUAND LE TGV ?
Je vous remercie pour votre réponse
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
En aucun cas la ville de Cherbourg n'est oubliée, puisqu'elle bénéficiera de l'ensemble des investissements qui permettront d'offrir une plus grande capacité, une meilleure ponctualité pour tous les trains normands. De plus elle bénéficiera des mêmes gains de temps de parcours que Caen, sans rupture de charge puisque les trains de la LNPN iront jusqu'à Cherbourg.
A ces avantages s'ajouteront, pour les trains non directs, une amélioration des temps de correspondance en gare de Caen, ainsi qu'un léger gain de temps (de l'ordre d'une minute) qui pourrait être obtenu sur les tronçons actuellement circulés à 200 km/h, grâce à l'utilisation d'un matériel automoteur qui pourrait circuler à 220km/h.
Le projet LNPN vise à constituer un nouveau réseau et non seulement à faire une ligne fonctionnant sur elle même. Il faut donc bien faire la part entre d'une part l'infrastructure nouvelle, d'autre part les services nouveaux qu'elle permettra de mettre en oeuvre sur l'ensemble du réseau, c'est-à-dire sur des itinéraires comportant à la fois de tronçons neufs et des tronçons anciens de la sorte mieux valorisés.
Les temps de parcours objectifs pour le projet LNPN et notamment pour la liaison vers Cherbourg, sont les suivants:
> LNPN : temps de parcours objectifs
Q141 • Lionel TIRET, (LA VAUPALIÈRE), le 17/10/2011
A ma question "Q23" vous m'avez répondu le 13/10/2011. Je vous en remercie, mais celle-ci ne me convient pas et vous semblez vouloir garder par devers vous certaines précisions. En effet, en référence à l'article paru le 21/09/2011 dans le quotidien Paris Normandie, où l'hypothèse du projet St. Sever était illustrée par une carte, nous voyons que le tracé est plus précis que ce que vous voulez nous faire croire, un couloir de 10 km ! Car nous sommes à la sortie de l'agglomération de Rouen et le choix du futur tracé ne semble pas donner plusieurs alternatives, surtout que celui-ci doit se raccorder à l'actuelle ligne avant Barentin... En conséquence je vous remercie de répondre plus précisément à ma question initiale.
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Nous ne disposons pas d'indications plus précises que celles qui figurent dans les documents consultables sur le site du débat public.
Ceux-ci donnent une longueur indicative pour le tunnel (1.7 km).
Il n'y a pas lieu de raccorder la LNPN à la ligne existante avant Barentin (le raccordement prévu à Malaunay correspond au scénario de gare à Sotteville, c'est à dire sans tunnel sous fluvial).
Le premier raccordement au nord ouest du tunnel serait donc proche d'Yvetôt.
Entre la fin du tunnel qui n'est pas définie de façon définitive, et ce raccordement, les marges de manoeuvre restent importantes. On privilégiera toutefois les solutions de jumelage avec une infrastructure existante lorsqu'elles sont possibles.
Q142 • Pascal CHAPELLE, CGT ET EELV (LISIEUX), le 18/10/2011
Nous demandons confirmation que tous les tracés directs Paris - Caen passent au Sud de Lisieux. La gare thérésienne pourrait alors n’être desservie en direct que par les trains Paris - Trouville/Deauvile ? Alors combien de trains ?? Il faudrait peut-être aller chercher les trains pour Paris à Caen en TER ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
La ligne nouvelle passerait bien au Sud de Lisieux, mais des raccordements à la ligne nouvelle prévus en amont de l’agglomération permettraient de quitter la ligne nouvelle pour rejoindre la gare de Lisieux.
Ainsi, les hypothèses retenues pour le projet prévoient que Lisieux soit desservie depuis Paris par 2 à 3 trains intercités par heure de pointe vers Caen/Cherbourg, Trouville-Deauville et Argentan, ainsi qu'un intercité de/vers Rouen. A cela s'ajoutent 5 TER par heure de pointe n’empruntant pas la ligne nouvelle en Normandie.
Il est précisé que la mise en place de ces offres de transport relèvera, comme c'est dèjà le cas aujourd'hui, de l'initiative des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices de transport
Q144 • Denis GRIESMAR, (PARIS), le 18/10/2011
En regardant la carte du projet, je constate que personne ne pense à une liaison rapide Rouen-Beauvais-Paris, qui permettrait, en soulageant l'axe de la vallée de la Seine, de desservir Dieppe, et l'aéroport de Beauvais, d'améliorer la desserte catastrophique de cette ville, en rétablissant par exemple les deux voies le long de la vallée du Thérain. Avec correspondance à Creil et liaison possible avec Roissy. Ce serait également l'amorce d'une liaison Le Havre-Rouen-Reims, où l'axe routier est actuellement saturé et dangereux, et d'un hinterland européen du port du Havre.
Le Maître d'ouvrage, le 31/10/2011,
Un passage de la ligne entièrement en rive droite de la Seine, comme cela serait le cas avec une liaison Rouen-Beauvais-Paris présente de nombreux handicaps qui ont conduit à ne pas approfondir cette option.
- Une telle ligne n’apporterait aucun bénéfice à la région Basse-Normandie, alors qu’un des objectifs du projet consiste à améliorer les relations des deux régions normandes avec l’Ile de France et entre elles.
- La ligne ne répondrait également pas aux problèmes de la desserte de l’Eure.
- La ligne actuelle entre Paris et Mantes ne serait que marginalement déchargée, puisque tous les trains bas-normands et ceux se rendant vers Vernon, Rouen, Evreux continueraient à les emprunter. Cette situation entraverait le développement des dessertes du RER E et ne permettrait pas d’atteindre les niveaux de régularité permis avec une séparation complète des circulations RER E et trains directs vers la Normandie.
- Une ligne en rive droite de la Seine générerait des impacts environnementaux importants liés à la traversée du Vexin et de la vallée de l’Epte.
Enfin, la desserte de l’aéroport de Beauvais ne figurait pas parmi les besoins fonctionnels exprimés par l’ensemble des acteurs des territoires consultés par RFF pendant la phase d’étude en 2010.
Concernant la liaison avec Reims, la LNPN pourra faire circuler des trains « intersecteurs », c'est à dire contournant la région parisienne (si les entreprises ferroviaires souhaitent toujours les mettre en œuvre). Ces trains bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l'Ile-de-France, où ils poursuivraient sur les lignes existantes comme aujourd'hui.
Pour l'accès à l’aéroport Charles de Gaulle, et à la gare d'inteconnexion de Roissy (qui permettra aussi d'accéder à Reims), les voyageurs normands bénéficieront avec la LNPN d'une amélioration importante grâce à une correspondance à Nanterre-La Défense avec le métro automatique du Grand Paris.
Q145 • Madeleine BROCARD, (LE HAVRE), le 18/10/2011
Les estimations financières prennent-elles en compte le coût d'un tunnel à Rouen vers l'ouest, et qui le financera ? Même question pour le scénario C (1 tunnel ou 2 tunnels ? Coût ?)
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Les estimations financières tiennent bien compte du coût des tunnels nécessaires en sortie ouest de l’agglomération rouennaise. Les coûts sont les suivants :
- Scénarios A, B en configuration « La Défense en ligne » : tunnel à double voie sous la Seine à 160 M€,
- Scénarios A, B en configuration « La Défense en fourche » : tunnel à voie unique sous la Seine à 130 M€ (optimisation permise par la structure horaire élaborée pour ce scénario),
- Scénario C : 8 km de tunnel bitube au niveau de la commune de Grand Quevilly estimés à 800 M€.
Le financement du projet LNPN fait l’objet des travaux d’une mission mise en place par le gouvernement, qui devrait rendre ses propositions en février 2012. Il passera par des phases de négociation. Les collectivités locales auxquelles profitent le projet, l’Etat et RFF seront mis à contribution, ainsi que des partenaires privés au cas où seraient retenus des montages de type partenariat public privé (PPP).
Q147 • Ronan KERBIRIOU, ETUDIANT EN MASTER GÉOGRAPHIE ET AMÉNAGEMENT. UNIVERSITÉ DU HAVRE (LE HAVRE), le 18/10/2011
Avez-vous étudié la possibilité de la création d'une ligne (TER par exemple) entre Le Havre et Caen si le schéma A ou B est adopté ? En effet, une liaison entre les 3 capitales normandes apparait nécessaire pour le dynamisme du territoire et pour aller vers une Normandie unifiée. Et le plan C est beaucoup plus cher.
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Pour le scénario A comme pour le scénario B, la liaison Caen-Le Havre serait effectuée grâce à une correspondance à Rouen. En effet, les volumes de trafics (7000 voyageurs annuels entre la zone de Caen et la zone du Havre) ne justifient pas une liaison directe. Les horaires seraient toutefois étudiés pour faciliter cette correspondance. Dans le scénario A, le temps de parcours en train est comparable à celui qui serait effectué en autocar par le Pont de Normandie. Dans le scénario B, la durée du trajet en train devient moins compétitive qu’en autocar.
Le scénario C, enfin, a comme spécificité de proposer une liaison ferroviaire Caen-Le Havre très performante, en 41 minutes.
Quel que soit le scénario, on peut souligner que le projet LNPN réduit les temps de parcours en train entre Caen et le Havre par rapport à la situation actuelle.
Q149 • Guy MANSON, (BOUGY), le 18/10/2011
Comment se fera le financement de cette ligne nouvelle Paris Normandie ? Faut-il s'attendre à un partenariat public - privé ? Faut-il s'attendre au doublement du financement du projet comme nous le constatons lors de tous les grands investissements ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le financement du projet LNPN fait l’objet des travaux d’une mission mise en place par le gouvernement, qui devrait rendre ses propositions en février 2012. Le partenariat public privé est une modalité de réalisation qui peut prendre la forme classique d’une concession (le concessionnaire construit et exploite l’infrastructure) ou d’un contrat de partenariat (le partenaire privé construit et entretient, RFF paye un loyer et exploite l’infrastructure). Le recours à l’un ou l’autre de ces dispositifs n’est ni acquis ni exclu « a priori » pour le projet LNPN, RFF conservant aussi la possibilité de le réaliser en maîtrise d’ouvrage directe .
Pour les projets récents, les diverses formules ont été utilisées, après une étude d’opportunité au cas par cas.
En ce qui concerne le coût du projet, il est peu probable que les estimations présentées soient sensiblement dépassées. Elles se fondent sur un retour d’expérience très significatif, et incluent des provisions pour risques. Elles seront toutefois affinées au fur et à mesure des études et concertations qui interviendront après le débat public si RFF décide de poursuivre le projet en vue d’une déclaration d’utilité publique. Il est de l’intérêt de tous les cofinanceurs potentiels, et de RFF tout particulièrement, que les évaluations soient aussi fiables que possible.
Q151 • Marie-Hélène LEFEBVRE, (EVRECY), le 18/10/2011
Comment peut-on monter un projet avec un partenaire comme la SNCF qui en 2025 ne le sera peut-être plus, puisqu'au nom des injonctions de l'Union Européenne d'ouverture des marchés, l'opérateur pourrait être une entreprise étrangère aux objectifs affichés ce soir, c'est-à-dire le développement économique d'une région normande réunifiée et de baisse de coût pour les voyageurs ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La SNCF est associée au débat public pour répondre à certaines questions relatives au fonctionnement des trains aujourd'hui. Par ailleurs la SNCF agit comme prestataire pour le compte de RFF pour l'exploitation et la maintenance du réseau ferré national. Enfin la SNCF dispose d'une expertise reconnue à laquelle RFF peut recourir en cas de besoin.
Mais elle n'est pas partenaire de RFF dans le montage du projet LNPN.
La création de RFF (et plus récemment de l'Agence de Régulation des Activités Ferroviaires) visait notamment à préparer l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire. Celle-ci est aujourd'hui effective dans le domaine du fret. Les "Assises du Ferroviaire", qui se déroulent d'octobre à décembre 2011, portent notamment sur les implications d'une future ouverture à la concurrence pour les voyageurs, d'ores et déjà organisée par l'Union Européenne en effet.
Le projet LNPN est un projet d'infrastructure sur lequel circuleront les trains d'entreprises ferroviaires. Ce projet a pu être élaboré sur la base d'études de trafic et d'exploitation, et d'hypothèses de desserte et de matériel.
S'il est réalisé, il permettra le développement des services ferroviaires tel qu'envisagé. Comme vous l'indiquez, ce développement relèvera des entreprises ferroviaires, mais il relèvera aussi, et sans doute principalement, des autorités organisatrices des Transports que sont les Régions et l'Etat.
Aujourd'hui déjà, ces autorités organisatrices fixent les niveaux de desserte et de tarification pour atteindre les objectifs multiples qui relèvent de leurs compétences. Toutes choses égales par ailleurs, l'ouverture à la concurrence aurait bien comme but de faire baisser les coûts de production du transport ferroviaire, pour mieux atteindre ces objectifs.
Q152 • Serge LETOURNEUR, (EVRECY), le 18/10/2011
Ma réaction par rapport au pt2 "le X à Evreux" :
Afin de désenclaver Cherbourg, je vous rapelle que la voie n'est pas électrifiée entre Cherbourg gare et la gare maritime (le coût kilometrique diesel est plus élevé que le coût en traction électrique + changement d'engin de traction). Il reste moins de 3 km qui pourraient être réalisés à partir d'infrastructures abonndonnées (voies de services électriques et qui ne servent pas). Je vous demande d'examiner ma proposition qui pourrait être appréciée des gens de la Manche (à propos du traffic des conteneurs et trains complets de fret), avec l'avantage d'oter le bouchon depuis le sud (Le Mans). Qu'en pensez-vous ?
Le Maître d'ouvrage, le 07/11/2011,
Le débranchement de la liaison vers Cherbourg Gare maritime est situé en amont de la gare de Cherbourg, il ne serait donc pas possible de prolonger des liaisons voyageurs desservant la gare principale.
Les 3 km de ligne vers Cherbourg Maritime sont d’ailleurs exclusivement à vocation marchandises. Le trafic potentiel fret au niveau de la gare maritime est aujourd'hui très faible (et en particulier il n’est pas question de trafics de conteneurs).
Dans l'hypothèse où un projet de développement économique la justifierait, l'électrification de cette section de ligne pourrait être envisagée dans une programmation distincte de celle du projet LNPN - par exemple un Contrat de Projet Etat Région.
Q155 • Gilles LEBLANC, (CERGY), le 18/10/2011
Quelles sont les dispositions envisagées pour gérer, dans de bonnes conditions de securité et de sureté, les flux induits par la concentration des projets en gare de la Defense ( prolongement du RER E / GPExpress/T1 / T2 / LNPN ...) ? Quel sera le nombre de passagers total de cette gare, en distinguant ceux ayant le quartier de la Defense comme origine ou destination, et ceux qui seront en transit ? La création d'un "hub ferroviaire" à Acheres permettrait-elle de soulager la pression des flux inutiles à la Défense ? De combien par jour ?
Le Maître d'ouvrage, le 28/11/2011,
Pour le projet LNPN, la fréquentation de la gare nouvelle de Nanterre La Défense est estimée entre 2,7 et 3,2 millions de voyageurs par an, selon le scénario retenu et en fonction de l’offre envisagée (de 6 à 16 trains par heure à terme) et de la qualité des correspondances qui seront offertes dans le secteur. Ceci n’est qu’une partie des flux qui transiteront par les différentes gares prévues à Nanterre-La Défense.
La question que vous posez implique de nombreux autres projets et maîtres d’ouvrages, ainsi qu’ une connaissance précise des différents projets de gares à Nanterre La Défense en termes de trafic, d’implantation, et de modalités de correspondances. De plus les projets que vous citez (RER E, métro automatique du Grand Paris) auront d’autres lieux de correspondance possibles, aussi bien entre eux, qu’avec le RER A notamment. La réponse à votre question suppose ainsi une approche étendue, qui dépasse le cadre des études du projet LNPN.
Le ministre chargé des Transports a confié au Directeur Régional et Interdépartemental de l'Equipement et de l'Aménagement la mission d'assurer "une coordination technique et opérationnelle des différents maîtres d'ouvrage. Cette coordination doit garantir la prise en compte des objectifs de l'ensemble de acteurs (Etat, aménageurs, maîtres d'ouvrages, autorités organisatrices, gestionnaires et exploitants, collectivités locales) et à assurer la traduction optimale des fonctionnalités."
Cette démarche permettra d’assurer le bon fonctionnement des correspondances à Nanterre La Défense. Il ne semble donc pas nécessaire de prévoir aujourd’hui que des voyageurs normands qui ne vont pas à Paris Saint Lazare quittent les trains à Confluence plutôt qu’à la Défense. Ceci les amènerait à charger les lignes du RER tandis que les rames de la LNPN poursuivraient leur trajet avec des places vides, sauf à imaginer que des voyageurs franciliens souhaitant au contraire se rendre à Saint Lazare les remplacent.
Une telle disposition consisterait à échanger un avantage pour des usagers franciliens (un accès rapide à Paris Saint Lazare, toutefois sans réduction du nombre de ruptures de charge) contre une pénalité pour des usagers normands (un temps de parcours allongé, mal compensé par une espérance de correspondance moins encombrée, avec le même nombre de ruptures de charge).
Ceci reviendrait aussi à faire utiliser les trains normands par des usagers franciliens relevant d’une autorité organisatrice et de dispositifs tarifaires spécifiques, ce qui peut présenter des difficultés de mise en oeuvre. Au départ de Paris, l’existence d’un arrêt des trains normands à Confluence impliquerait de prévoir d’emblée un système de réservation pour l’accès à ces trains, afin d’ éviter qu’ils ne soient saturés d’utilisateurs de courte distance les laissant vides sur la suite du parcours. Or la mise en place d’un tel système de réservation n’est pas souhaitée.
Le projet LNPN, par les capacités qu’il libère sur le réseau actuel, ouvre des possibilités d’améliorations importantes de la desserte du secteur Confluence par les RER. Il assure d’autre part une liaison Paris Mantes très performante. Il n’est n’est pas dans les objectifs du projet LNPN d’aller au-delà en répondant directement à d’autres besoins des transports franciliens, surtout si ceci devait correspondre à une dégradation de service pour les usagers normands.
D’autre part le niveau de trafic de la LNPN sur la section comprise entre Paris et le début du contournement de Mantes, serait tel aux heures de pointe que l’on ne pourra y arrêter que très peu de trains, ou au contraire la quasi-totalité des trains.
C’est pourquoi la gare envisagée dans le secteur Confluence est présentée comme devant permettre la desserte par des trains dits « intersecteurs ». Si d’autres fonctions devaient lui être trouvées ultérieurement, elles ne peuvent être structurantes pour le projet aujourd’hui.
Q160 • FX PIROT, (CAEN), le 18/10/2011
Les passagers comptent leur temps et la qualité de leur voyage, non de gare à gare mais de leur lieu de vie à lieu de vie. La qualité de la desserte de la gare de Caen est mauvaise. L'accès nord devrait péréniser l'accès direct sans feu rouge, entre gare et périphérique. Cette perenisation peut faire gagner des "minutes voyageurs" à un investissement comparativement avantageux. Question : comment péréniser l'accès gare périphérique sans feu rouge ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Le projet LNPN s'attache à desservir les gares existantes et évite sauf cas particulier de créer des gares nouvelles qui seraient moins proches des lieux de densités et moins bien desservies par les autres modes de transport.
L'amélioration des accès aux gares existantes par tous les modes de transport est un sujet important qui peut être abordé dans le débat, mais qui n'est pas de la compétence directe de RFF. La question précise que vous posez relève de la ville ou de l'agglomération de Caen.
Q161 • Patrick BASNIER, (CORMELLES LE ROYAL), le 18/10/2011
Pourquoi dont-on investir sur des lignes communes passagers / fret et ne pas séparer les 2 ( passagers avc un train aérien (suspendu et direct) et les anciennes voies pour le fret ) ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
La mixité voyageurs-fret est réservée aux cas où elle apporte un avantage véritablement significatif. C’est notamment le cas si le fret a besoin de capacités qui ne peuvent être trouvées grâce au transfert sur la ligne nouvelle des trains de voyageurs. C’est l’exemple de la ligne nouvelle Montpellier – Perpignan. Ce cas ne se présente pas pour le projet LNPN, car une fois celui-ci réalisé, le réseau existant sera en mesure de répondre aux besoins du fret, comme le montre le chapitre 4.2 du dossier du maitre d’ouvrage.
Il est donc proposé que le projet LNPN soit une ligne nouvelle non mixte.
Si des études complémentaires devaient toutefois justifier des exceptions à ce principe, ces exceptions ne devraient pas remettre en cause les grands objectifs et options de passage du projet.
Ceci posé, vous suggérez que les trains voyageurs soient aériens.
La technologie disponible est celle désignée sous les termes de "transport par câble". Cette technique couramment utilisée pour franchir des obstacles (montagnes, fleuves) présente un certain nombre d'avantages économiques et peut trouver sa place parmi les autres systèmes de transport.
C'est ainsi que l'équipe d'architectes urbanistes réunie autour d'Antoine Grumbach dans le cadre du Grand Paris, préconise le recours au transport par câble pour irriguer les secteurs urbains denses de part et d'autre de l'axe Seine.
A ce jour, il n'existe dans le monde aucune application sur de longues distances interurbaines. En termes de capacité, les matériels existants les plus lourds peuvent rivaliser avec les tramways mais pas avec les trains. En termes de vitesse, on sait difficilement dépasser les 100km/h, et sous certaines conditions climatiques seulement. Enfin, si cette technologie est efficace sur des liaisons simples, elle ne l'est pas pour parcourir successivement plusieurs tronçons avec des bifurcations. Elle est en son état actuel peu propice à l'intégration en réseau.
Le projet LNPN ne présente pas ces inconvénients, et propose des solutions éprouvées. En s'intégrant au réseau ferroviaire existant, il en permet une meilleure valorisation globale. Il permet de plus d'atteindre les centres des villes sur les lignes existantes.
Q162 • François VARIERAS, (CAEN), le 18/10/2011
Compte tenu que le projet contribuera à une amélioration de la circulation des trains de banlieue dans le mantois par rapport à ce qu'était le trafic sur ces lignes il y a 30 ans (avant que les lignes normandes connaissent des déboires), ne peut-on pas faire supporter la totalité des coûts du "mantois" par la région Ile-de-France ( et ses banlieusards voyageurs ) ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Le financement du projet LNPN fait l’objet des travaux d’une mission mise en place par le gouvernement, et qui doit rendre ses propositions en février 2012. Il passera par des phases de négociation. La ligne nouvelle profite aux trois régions, et le projet LNPN ne vise pas une remise au niveau des années 1980, mais offre plus de possibilités en termes de fréquence et de temps de parcours.
L’objectif poursuivi en Ile de France, consistant à séparer les trains locaux des trains normands, sera atteint grâce à la combinaison du projet LNPN et du projet de prolongement du RER E à l’ouest. Ce projet, qui permettra une première étape d’amélioration pour les trains normands, est payé par la région Ile de France et l’Etat.
Q165 • Audrey HOSTE, (MANTES LA JOLIE), le 18/10/2011
Bonjour,
Les scenarii A et C prévoient une bretelle vers Evreux qui débuterait à Chaufour les Bonnières. Les tracés ont-ils déjà été définis pour cet axe ? Concernant les habitations proches, quelles dispositions ont été prises pour ne pas gêner les concitoyens ( distance mini, mur d'enceinte, ... ) ? Ce type d'aménagement peut avoir des répercussions importantes sur l'immobilier ( bruit, paysage, ... ) et nous sommes plusieurs acquéreurs potentiels à geler actuellement nos projets.
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas encore de tracé précis de la ligne, mais seulement des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Le tracé ne sera défini qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q166 • Jean-Baptiste GASTINNE, VILLE DU HAVRE (LE HAVRE), le 18/10/2011
La raison d’être de la LNPN est certes d’améliorer la desserte voyageur, mais surtout de libérer la ligne actuelle pour le frêt ferroviaire, de façon à mettre le port du Havre à 1H15 de Paris. Le respect de ce temps de trajet maximum est fondamental si l’on veut développer nos ports de façon à favoriser les implantations d’activités économiques le long de la Vallée de la Seine. A cet égard, la LNPN n’a pas vocation à s’arrêter sur le parcours entre Paris et Le Havre, excepté à Rouen. Un contournement de Mantes est-il bien prévu dans le projet ?
Le Maître d'ouvrage, le 31/10/2011,
Le contournement de Mantes est une partie intégrante du projet de ligne nouvelle, prévue dans tous les scénarios proposés au débat.
Il est nécessaire pour absorber l’augmentation du nombre de trains prévue à l’horizon du projet. Le besoin est en effet estimé entre 16 et 20 trains par heure pour les trains « normands » de voyageurs, avec ou sans arrêt, alors que la capacité résiduelle (hors trains Eole et Transiliens) sera de 12 trains par heure.
Le contournement apporte donc une garantie en termes de capacité à l’ensemble des services, ceux sans arrêts, assurant des relations directes pour les voyageurs entre Paris et la Normandie, et ceux avec arrêts, permettant une desserte performante du Mantois, depuis Paris, ou depuis la Normandie.
Les capacités libérées localement par le contournement de Mantes permettent également d’envisager la circulation de trains de marchandises aux heures de pointes voyageurs, ce qui n'est pas possible actuellement..
Enfin, l’itinéraire de contournement offrira aux trains les plus rapides des gains de temps par rapport à un itinéraire sans arrêt passant par Mantes, ce qui participe à l’atteinte des objectifs de temps de parcours.
Q169 • Jean CHANUT, (SAINT ANDRE SUR CAILLY), le 19/10/2011
En complément du dossier du maître d'ouvrage, merci de diffuser les statistiques suivantes relatives au nombre d'abonnés, en 1995, 2000, 2005 et 2010 sur les liaisons : Le Havre-Paris ; Rouen-Paris ; Caen-Paris ; Paris-Rouen ; Paris-Le Havre ; Paris-Caen avec ventilation entre 1ère et 2ème classe.
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Concernant votre question précise, nous nous sommes rapprochés de la SNCF qui nous a communiqué les éléments suivants:
Pour les statistiques relatives au nombre d'abonnés actuels, nous disposons des données globales des axes Paris Rouen Le Havre et Paris Caen Cherbourg.
nombre d'abonnés par axe :
Axe Paris-Rouen-Le Havre : 3500 abonnés
Axe Paris Caen Cherbourg : 1300 abonnés
Les précisions sur la classe ne sont pas disponibles
croissances globales de trafic entre 2005 et 2010 :
Axe Paris Rouen Le Havre : 8%.
Axe Paris Caen Cherbourg : 10%.
Q170 • Guy DE CHERGE, COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DES PORTES DE L’EURE (DOUAINS), le 19/10/2011
Afin de pouvoir rédiger au mieux le cahier d’acteur de la Communauté d’agglomération des Portes de l’Eure (la Cape), j’ai besoin d’obtenir quelques informations. Pouvez-vous me renseigner sur le flux des voyageurs sur toutes les gares de la ligne Le Havre/Paris, concernant le trafic de cette ligne ? Les gares concernées sont en Normandie : Le Havre, Bréauté-Beuzeville, Yvetot, Rouen, Oissel, Val-de-Reuil, Gaillon et Vernon. Les gares franciliennes concernées sont : Bonnières, Rosny-sur-Seine et Mantes-la-Jolie. Par ailleurs, auriez-vous des chiffres sur l’évolution du trafic depuis par exemple 10 ans et les prévisions par gare faites par RFF ?
Le Maître d'ouvrage, le 28/11/2011,
Le rapport de synthèse des études de trafics (rapport F3, téléchargeable sur le site de la Commission particulière du débat public) présente page 24 une cartographie de la fréquentation actuelle (2009) des gares dans le périmètre d’étude du projet. La fréquentation est exprimée en termes de montées et descentes (cumul) pour un jour ouvré de base, activités régionales et grandes lignes confondues (le poids des activités est présenté sur les graphiques).
La fréquentation journalière des gares normandes de l’axe Le Havre-Paris est approximativement de :
- 5200 voyageurs à Vernon ;
- 1 450 voyageurs à Gaillon ;
- 2000 voyageurs à Val-de-Reuil ;
- 1 600 voyageurs à Oissel ;
- 22 200 voyageurs à Rouen ;
- 2 500 voyageurs à Yvetot ;
- 1 450 voyageurs à Bréauté ;
- 7 700 voyageurs au Havre .
La fréquentation journalière des gares franciliennes est approximativement de :
- 1 000 voyageurs à Rosny ;
- 2 050 voyageurs à Bonnières ;
- 13 700 voyageurs à Mantes.
Les évolutions historiques n’ont pas été analysées précisément. L’analyse des chroniques des bases région-région de la SNCF indique cependant que le nombre de voyages entre la Normandie et l’Ile-de-France a cru respectivement de 2% par an en Haute-Normandie et de 3% par an en Basse-Normandie en moyenne sur la période 1998 – 2008.
L’impact de la ligne nouvelle est évalué en termes de flux de déplacements et de trafics ferroviaires par grandes relations. Les impacts sur la fréquentation des gares existantes ne sont pas précisément évalués à ce stade.
Q174 • Erick BERGER, (CAEN), le 19/10/2011
Le projet prévoit-il l'utilisation de gares de triage de marchandises telle que Mezidon - Canon, comme cela l'a été évoqué au niveau régional ( Agenda 21 ), comme relais intermodaux train - fer ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le projet Ligne Nouvelle Paris-Normandie ne modifie pas le site ferroviaire de Mézidon-Canon.
Les installations existantes peuvent être utilisées par des entreprises ferroviaires dès lors que des flux de marchandises existeraient, éventuellement facilités par l'aménagement de zones logistiques proches.
Elles peuvent aussi trouver leur utilité dans des chaînes de transport nouvelles, ce qui relève de l'initiative des chargeurs et des entreprises ferroviaires.
Q175 • Muriel LEFRESNE, (HÉROUVILLE SAINT CLAIR), le 19/10/2011
Les déplacements sont les plus générateurs d'émissions de CO2 et de charges financières pour les travailleurs. Le projet de ligne nouvelle ne répond pas directement à ces préocupations comme le font actuellement les lignes TER. N'est-il pas prioritaire de pouvoir répondre à ces questions avant d'oeuvrer au rapprochement de la Normandie à Paris ? Peut-on allouter un budget nécessaire aux deux ?
Le transport routier de marchandises est générateur d'émissions de CO2. Est-il envisageable de développer le fret ferroviaire des ports bas-normands à partir de cette nouvelle ligne ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
L'ambition du projet et sa conception visent à ce que la ligne nouvelle contribue à l'amélioration de l'ensemble des services ferroviaires, utilisant tant la ligne nouvelle, que les lignes existantes, que les deux successivement. C'est un projet global, qui mobilise l'ensemble du réseau, et permettra de faire circuler des trains assurant des services divers.
Bien qu’ayant une activité principalement orientée sur le trafic transmanche de passagers, les ports bas-normands sont aussi spécialisés dans des trafics de marchandises de niches. Ce trafic fret ne représente en tonnage qu’une faible part de leur activité ; leurs trafics ne sont en rien comparables à ceux des très grands ports généralistes du range Nord Europe, mais ces ports représentent un enjeu local important pour les villes où ils se situent. Depuis 2007, un processus de décentralisation a conduit les collectivités locales à en prendre charge en tant que leviers possibles de développement local.
Si l’enjeu est plutôt local à court terme pour ces ports, la prochaine étape est celle de l’extension de l’hinterland de ces ports transmanches. La LNPN peut être l’instrument de cette politique volontariste. Afin de créer les conditions favorables à l’accueil des éventuels trafics fret supplémentaires entre les ports bas-normands et les autres régions de France, tout en évitant de faire transiter les marchandises par le réseau routier, la LNPN pourra en effet libérer de manière générale de la capacité sur le réseau entre les régions normandes et l’Ile-de-France, et en particulier faciliter l’insertion des trains de fret bas-normands dans le réseau francilien.
Vous pouvez retrouver ces éléments d’éclairage sur les ports bas-normands dans le paragraphe 1.3.3 du dossier du maitre d’ouvrage, ainsi que dans le paragraphe 1.3 de l’étude complémentaire sur « Les grands enjeux fret liés à la LNPN ».
Q176 • Benjamin LECOINTE, (HÉROUVILLE SAINT CLAIR), le 19/10/2011
Quel serait le gain de temps entre Paris et Caen si le projet ne se faisait qu'entre Paris et Mantes ?
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Le gain serait celui réalisé sur l’itinéraire Paris-Mantes, soit un gain de 2,5 à 4 minutes en fonction des options de passage en Ile-de-France.
Q178 • Claude GOULEY, CONSEILLER MUNICIPAL (FÉCAMP), le 19/10/2011
Le LGV est indispensable à notre région. Mais comment sera desservie la ville de Fécamp ? L'arrière-pays doit se développer au même rythme que l'axe de la Seine.
Le Maître d'ouvrage, le 27/10/2011,
Le projet LNPN est un projet original, qui contrairement à une LGV conventionnelle, ne se limite pas à accroître la performance d’une ligne vers Paris : il propose un système de transport intégré, constitué de trains intervilles rapides, régionaux et périurbains qui irriguent l’ensemble du territoire.
Ainsi, le projet LNPN facilitera les déplacements entre les villes normandes en :
-Permettant le développement des TER et des services périurbains, grâce au dégagement de la capacité sur les lignes actuelles
-Organisant des nœuds de correspondance efficaces.
Par ailleurs il élèvera le niveau d'attractivité et la fréquentation du train, ce qui bénéficiera à l'ensemble du réseau, sur lequel de nouveaux services pourront être envisagés, à l'initiative des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices de transport.
La ville de Fécamp bénéficiera de l'ensemble des investissements qui permettront d'offrir une plus grande capacité, une meilleure ponctualité pour tous les trains normands, et du gain de temps possible avec la LNPN jusqu’à Bréauté – Beuzeville, ville de correspondance pour la destination de Fécamp.
Les gains de temps entre Bréauté-Beuzeville et Paris sont de 27 minutes pour le scénario A et 24 minutes pour le scénario B, à déduire du meilleur temps de parcours actuel de 1h46.
De plus, dans le schéma de desserte à long terme, adopté comme hypothèse de travail pour le projet, il est prévu, pour une heure de pointe, deux trains Le Havre-Fécamp. Ces trains rendus possibles par le projet relèveront de l'initiative des entreprises ferroviaires et de l'autorité organisatrice de transports compétente, c'est à dire la Région Haute Normandie.
Q180 • Robin PETITGRAND, (MANTES-LA-JOLIE), le 19/10/2011
Bonjour,
Je ne trouve pas dans le dossier du maître d'ouvrage d'évaluation du coût d'une ligne nouvelle passant par les lignes existantes au niveau de Mantes-la-Jolie. On parle bien du contournement de Mantes-la-Jolie à 500 millions d'euros, mais je ne vois pas de scénario 2 avec une estimation du coût pour la traverser de Mantes sur le faisceau de ligne existante. Il y a pourtant 4 scenarii de tracé à l'Est du Mantois, 3 sur la Normandie, mais une seule solution portée au débat sur Mantes-la-Jolie. Pourquoi le Mantois n'aurait-il pas le choix ? A la réunion de Mantes, on m'a parlé d'un coût important ( combien ? ), de problèmes de vitesse en coeur aggloméré ( lequel exactement pour une perte de combien de temps ) et de bruit ( les trains passent déjà ). Ce sont des arguments qu'il faudrait étayer dans le débat. Sinon, je ne comprends pas bien comment les habitants du Mantois sacrifirons une partie de leur territoire non urbanisé (une ligne supplémentaire en plus des deux existantes) pour des trains qui ne s'arrêteront pas et ne bénéficieront qu'aux seuls Normands ?
En vous remerciant de votre réponse. Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le contournement de Mantes, prévu dans tous les scénarios proposés au débat, est une partie intégrante du projet de ligne nouvelle,
Il est nécessaire pour absorber l’augmentation du nombre de trains prévue à l’horizon du projet. Le besoin est en effet estimé entre 16 et 20 trains par heure pour les trains « normands » de voyageurs, avec ou sans arrêt.
Compte tenu de la capacité absorbée par les arrêts des trains qui doivent desservir Mantes, il est impossible de faire coexister tous ces trains en gare de Mantes La Jolie; par exemple si pendant une heure 4 trains s'arrêtent, 8 autres trains pourraient traverser la gare au maximum.
Le contournement apporte donc une garantie en termes de capacité à l’ensemble des services, ceux sans arrêts, assurant des relations directes pour les voyageurs entre Paris et la Normandie, et ceux avec arrêts, permettant une desserte performante du Mantois, depuis Paris, ou depuis la Normandie.
Les capacités libérées localement par le contournement de Mantes permettent également d’envisager la circulation de trains de marchandises aux heures de pointes voyageurs, ce qui n'est pas possible actuellement.
Enfin, l’itinéraire de contournement offrira aux trains les plus rapides des gains de temps par rapport à un itinéraire sans arrêt passant par Mantes, ce qui participe à l’atteinte des objectifs de temps de parcours.
Q181 • Philippe KESSAS, (GUERVILLE), le 20/10/2011
Est-ce que le tracé du "contournement de Mantes" est connu aujourd'hui ? Dans la négative, quand sera-t-il élaboré et comment être au courant ? Merci
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les secteurs présentant les plus grands risques d'impact (sur l'environnement naturel, humain, paysager...), et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Durant la phase des études préalables à l'Enquête Publique, la concertation sera maintenue de manière continue avec le public de manière à conserver un dispositif de dialogue fondé sur la transparence et l’échange d’informations et d’expertises, comme c’est le cas depuis le lancement des études.
Q184 • Renaud MINARD, (PARIS), le 20/10/2011
Bonjour,
la LNPN à l'ouest de Mantes La Jolie empruntera-t-elle le vieux tunnel de Rolleboise ou bien un autre tracé ? Dans ce cas un nouvel ouvrage sera-t-il construit à proximité (de l'A13 par exemple) pour doubler la ligne actuelle, tout en sachant qu'il existe un site protégé Natura 2000 en surface à proximité ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
A ce stade des études, le projet est étudié sous la forme d’options de passage qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain. Ainsi, à l’ouest de Mantes, l’option de passage évite les boucles de Guernes et de Moisson proprement dites et il n’est pas envisagé de réutiliser la ligne existante qui emprunte le tunnel de Rolleboise.
En revanche, les secteurs Natura 2000 de Rosny, sur le plateau, constituent des enjeux résiduels qui restent à examiner.
Le projet devra en tenir compte lors de la définition ultérieure du tracé. Ces enjeux n’apparaissent pas rédhibitoires dès lors que les tracés ferroviaires à l’intérieur de l’option de passage pourront les éviter ou que des mesures de suppression ou de réduction d’impact pourront être mises en œuvre.
Q186 • Frédérique DECORDE, (PARIS), le 20/10/2011
Je vote pour le scénario A, avec la nouvelle gare de Louvier/Val de Reuil et la nouvelle gare St Severs qui sera la mieux placée puisqu'elle est en hyper centre rive gauche et donc très facile d'accès. Pourriez-vous nous fournir les tracés en format pdf sur le site ? Combien de LGV par jour en capacité pour la ligne Rouen/St Lazare ? Il est en effet très important que la LGV ait une correspondance avec Eole. Si le projet aboutit, quelle serait la date de première mise en service ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Les documents diffusés sur le site du débat représentent tout ce dont RFF dispose aujourd'hui.
En effet, dans la mesure où il traite de l'opportunité et des grands choix, le débat public se déroule très tôt dans la vie d'un projet. Si l'opportunité est démontrée, seront alors poursuivies des études et concertations plus fines.
Les trains de la LNPN seront mis en service à l'initiative des entreprises ferrovaires et des autorités organisatrices des transports. RFF a toutefois pris des hypothèses qui sont représentées à la page 53 du Dossier du Maître d'Ouvrage, où l'on voit l'ensemble des trains que le réseau, renforcé par la ligne nouvelle, permettrait de faire circuler pour une heure de pointe (dans un sens). Selon ces hypothèses, pour la liaison Rouen Paris Saint-Lazare, deux trains directs et deux trains semi directs utiliseraient la ligne nouvelle, et deux trains circuleraient sur l'itinéraire actuel pour desservir les villes de la vallée de la Seine.
Ces deux derniers trains seront en correspondance avec le RER E à Mantes La Jolie.
L'ensemble des six trains seront en correspondance à Nanterre-la Défense avec le RER E, le RER A et le métro automatique du Grand Paris Express . A Paris Saint Lazare seront offertes les mêmes correspondances qu'aujourd'hui.
La date de première mise en service pourrait intervenir un peu avant 2020, notamment en cas de phasage. Les travaux nécessaires à la Gare Saint Lazare ne pourront toutefois être achevés qu'après la mise en service du prolongement du RER E à l'ouest, prévue en 2020.
Q187 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 21/10/2011
A l'issue de cette consultation, RFF rendra ses conclusions et présentera sa décision pour ce projet. Ce projet est-il un tout indissociable et, dans le cas d'un abandon, ne risque-ton pas de repartir pour des années d'attente et de tergiversations avant que de nouvelles études soient réalisées, car de toute manière il sera nécessaire d'entreprendre des travaux ? De nombreuses études ont déjà été réalisées par le passé (LGV Normandie, LRNVS, shunt Epône-Achères, saut-de-mouton en aval de Mantes, plan Bussereau...). A ce jour, rien n'a été entrepris. Avec une fourchette de 10.7 à 14.9 milliards d'euros et en cette période de crise, comment pourra-ton réaliser le montage financier sans avoir recours à un PPP ? Dans ce cas, il serait intéressant de mettre en parallèle le gain de temps obtenu et le prix qu'aura à payer le client in fine. Il serait intéressant de connaître jusqu'à quel prix du billet le client sera prêt à débourser pour gagner au plus une demi-heure de trajet. Est-ce réellement l'attente de la clientèle pour ce type de relation?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Un projet de cette importance nécessite beaucoup de maturation. Après d'autres tentatives, le projet LNPN est le premier à bénéficier d'une concertation aussi importante avec les responsables politiques et économiques régionaux, ainsi qu'avec le public.
Il est aussi le plus ambitieux et le plus global en proposant une restructuration complète du réseau. Pour autant, au cas où son financement global ne pourrait être obtenu, il sera possible de le réaliser progressivement sans repartir à zéro.
Le recours à un contrat de partenariat fait partie des solutions possibles et sera examiné en temps utile avec le plus grand soin. Il n'est pas possible d'en dire plus aujourd'hui.
Demain comme aujourd'hui les trains normands transporteront des usagers se déplaçant à des fréquences différentes et pour différents motifs. Leur appréciation du temps de parcours est également variable.
Sur le réseau restructuré autour de la LNPN pourront circuler différents types de trains, comme l'illustre le schéma de desserte pris comme hypothèse et présenté à la page 53 du Dossier du Maître d'Ouvrage.
Comme aujourd'hui ces trains relèveront de l'initiative des entreprises ferroviaires, très majoritairement dans le cadre de conventions passées avec des autorités organisatrices de transport telles que l'Etat (pour les Transports d'Equilibre du Territoire), les Régions Haute et Basse Normandie (pour les Transports Express Régionaux), le Syndicat des Transports d'Ile de France. Ces acteurs fixeront, le moment venu, les conditions de tarification.
Sans préjuger de ce qui sera décidé pour chaque type de train de la LNPN, on peut constater que sur la liaison Paris - Reims, à la mise en service de la LGV Est, le tarif en seconde classe a évolué pour tenir compte du temps gagné à hauteur de 17cts/mn en seconde classe plein tarif. Compte tenu que de nombreux voyageurs bénéficient de réductions, la hausse moyenne réellement constatée est de 13cts/mn.
Ce service est offert par SNCF - Voyages en dehors de toute convention avec une autorité organisatrice. Sous l'hypothèse de conditions d'exploitation analogues pour la liaison Paris - Caen par exemple, le gain de temps de 30 mn se traduirait par une augmentation de 5.10 € en 2eme classe plein tarif, ce qui rapporté au plein tarif actuel de 33€ correspondrait à une hausse de l'ordre de 15%. Sur la liaison Paris-Rouen au prix actuel de 15€, le gain de temps de 23 mn donnerait lieu, sous les même hypothèses, à une augmentation de l'ordre de 25%. Outre que les entreprises ferroviaires opèreraient sans doute des lissages, ce ne sont là que des indications, qui ne concerneraient que certains trains.
Q188 • Michel LECHEVALIER, (EVREUX), le 21/10/2011
Bonjour,
J'ai assisté hier soir à Evreux au débat concernant l'éventuelle nouvelle ligne à vitesse élevée. J'ai été stupéfait d'entendre que certains tronçons de cette nouvelle ligne seraient monovoie. J'ai la certitude que l'on va revivre le mauvais film qu'on nous a déjà trop souvent joué : comme pour les autoroutes prévues à 2 voies pour des raisons de sordides "économies", et que l'on a passées à 3 voies (voire plus) pour certains tronçons. Economies qui, peu d'années après la fin des travaux, ont nécessité, et ça coûte évidemment plus cher, une nouvelle voie et des élargissements de ponts. Quand donc fera-t-on passer le technique avant la finance, surtout quand quelques années après on est obligé d'infliger un cinglant rectificatif à toutes les âneries que ces économistes ont pu proférer en se gobergeant d'avoir fait gagner de l'argent, mais pour en dépenser bien plus quelques années plus tard.... Mais là, si le film sera mauvais, il sera bien plus difficile de rectifier les séquences que pour un autoroute. Allez vous vraiment nous jouer ce mauvais film ?
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Pour le projet LNPN, les sections à voie unique sont limitées à certains raccordements entre la ligne nouvelle et les lignes existantes, ainsi qu’au tunnel sous-fluvial en sortie ouest de Rouen, dans le cas d’un scénario en configuration « La Défense en fourche » uniquement.
Les infrastructures ont été définies en fonction des besoins et de la demande estimés pour le futur, à long terme (2040) : ce sont les horaires et la modélisation de la circulation des trains sur le futur réseau à long terme qui ont engendré la définition précise des infrastructures nécessaires.
De plus, avec la prise en compte de 20 sillons/heure de pointe/sens sur le tronc commun francilien de la LNPN, RFF a déjà considéré le remplissage maximal de la ligne nouvelle sur cette section, qui ne pourrait pour des questions de sécurité accueillir davantage de trains.
Le dimensionnement des infrastructures qui en découle en Normandie correspond donc déjà à la circulation d’un nombre très élevé de trains. A ce stade des études, il ne saurait toutefois être affirmé comme définitif.
Q189 • Philippe LE BOMIN, ASSOCIATION (BOUAFLE), le 21/10/2011
En ce qui concerne l'hypothèse d'une ligne qui passerait par Les Mureaux, pourrait-on avoir un tracé le plus précis possible, entre Mantes-la-Jolie et Poissy ?
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, jusqu’à une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain ou s’appuient sur des corridors d’infrastructures existantes et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau ferré de France décide de poursuivre les études.
Les options de passage figurent p.76, p.77, p.78 et p.79 du dossier du maître d'ouvrage en ce qui concerne les scénarios franciliens.
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q191 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 21/10/2011
Concernant le scénario C : page 90, il est écrit : "Après Rouen, on poursuit le plus directement possible en souterrain sous les forêts du Rouvray et de la Londe". Ce tracé en souterrain surenchérit très fortement le coût ; n'est-il pas possible d'y substituer un tracé situé au maximum en lisière de ces forêts, en surface et, éventuellement, partiellement en tranchée ouverte ou couverte, ou même, le moins possible, en souterrain, pour minimiser le coût ?
Même remarque pour le barreau sud et pour le site inscrit du pays d'Auge.
P.S. : il y a une énorme coquille au début du dernier paragraphe, en bas à gauche de la page 90 : il ne s'agit pas de la branche vers Rouen mais, bien sûr, Le Havre !
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
Aujourd’hui, RFF ne définit pas encore de tracé pour les différents scénarios mais des options de passage d’épaisseur variable, généralement une dizaine de kilomètres. L’option de passage prévue pour le scénario C englobe également la lisière de forêt que vous évoquez, où se trouve d’ailleurs déjà l’autoroute A13. Un jumelage très serré avec cette infrastructure n’est toutefois pas évident ou réalisable, en raison notamment de rayons de courbes plus importants pour la ligne nouvelle à 250 km/h que pour l’A13. Enfin, en plus de la présence de la forêt de protection de La Londe Rouvray, le passage se fait dans un secteur vallonné. Compte tenu de de l’importance de ces contraintes techniques et environnementales, RFF s’est fondé pour les estimations sur une traversée souterraine de la forêt. Néanmoins, il s’agit d’estimations « plafond » et les études ultérieures auront pour objectif de rechercher des optimisations.
Votre remarque concernant la coquille page 90 est exacte.
Q192 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 21/10/2011
Concernant le scénario C : page 90, il est écrit : "La branche vers LE HAVRE (*) passe sous le site inscrit du Pays d'Auge et l'estuaire de la Seine par un long souterrain, puis remonte à l'est de la zone industrialo-portuaire avant de se raccorder à la ligne actuelle au niveau d'Harfleur". N'est-il pas envisageable, après être passé sous l'estuaire de la Seine, de déterminer un tracé à travers la zone industrialo-portuaire vers l'ouest au lieu de faire remonter la ligne sur le plateau de Caux, à plus de 80 m d'altitude et en provoquant un détour non négligeable ?
(*) et non pas Rouen comme indiqué !
Le Maître d'ouvrage, le 31/10/2011,
Le projet du scénario C prévoit un raccordement de la ligne nouvelle au niveau de Harfleur près de l'entrée du Havre. Il n'est donc pas envisagé de remonter sur le plateau.
Entre la sortie du tunnel et l'entrée du Havre, il est souhaitable d'éviter la traversée de la zone industrialo portuaire, essentiellement pour des raisons liées aux risques industriels, mais aussi pour des raisons d'exploitation. La ligne nouvelle serait plus probablement proche de, voire jumelée avec l'A131. Le raccordement à Harfleur impliquerait un passage sous les canaux maritimes et échangeurs routiers dans le secteur de La Brèque / Soquence.
Q197 • Jean-Louis MARGUERIN, (LE HAVRE), le 23/10/2011
A propos des différentes solutions à l'étude, serait-il possible, l'informatique aidant, de réaliser des graphiques comparatifs - vitesse, temps, positions kilométriques - par rapport à Paris, Le Havre, Caen, Cherbourg, selon le type de train (TGV,pendulaire, etc) ou de profil de voie proposé ?
Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Lors de l’élaboration des études, même si le choix du matériel roulant ne relève pas du gestionnaire de l’infrastructure qu’est RFF, des réflexions ont été menées sur l’adéquation de différents matériels roulants avec le projet.
Des études (téléchargeables sur ce site internet) concernant l’amélioration de la vitesse des lignes normandes ont été réalisées par la SNCF en 1997. Une partie de ces études a consisté à estimer le gain de vitesse possible pour un train pendulaire par rapport aux performances d’un train classique.
Le gain permis par un train pendulaire par rapport à un train classique serait seulement de 2 minutes entre Paris et Rouen, et de 3 minutes entre Rouen et Le Havre.
Il faut souligner que l’analyse des impacts des matériels roulants ne doit pas se limiter à une comparaison de la vitesse possible. Ainsi, il n’existe pas de matériel pendulaire à 2 étages. Le recours au pendulaire obligerait donc à recourir à des trains à 1 niveau, alors qu’il y a besoin pendant les heures de pointe de trains très capacitaires.
Concernant les trains à très grande vitesse, pour les missions sans arrêts intermédiaires, un TAGV à 300 km/h mettrait 3 minutes de moins qu’un matériel à 250 km/h de même puissance. Cet écart est modeste et ne concernerait que quelques trains sur l’ensemble de ceux qui sont susceptibles de rouler sur la LNPN.
De plus, entre Paris et la Normandie, les distances à parcourir sont courtes, et les temps de parcours sont fortement dépendants du temps mis pour accélérer, à la différence des Lignes à Grande Vitesse existantes. Or à puissance égale, un train qui roule très vite a des performances d'accélération faibles, et vice-versa. Ainsi, un TAGV de type Duplex à 300 km/h mettrait pour faire Paris-Rouen 1 minute de plus qu'un train limité à 250 km/h mais plus performant en termes d'accélération
En outre, dimensionner la ligne pour 250 km/h facilitera la recherche d'un tracé qui préserve au mieux le territoire : inscription plus facile de la ligne grâce à des courbes et des pentes qui épousent mieux le terrain, plateforme moins large et tunnels de section réduite ; matériel roulant également moins coûteux, car les normes imposent des exigences moindres en-deçà de 250 km/h.
Pour toutes ces raisons, l’hypothèse d’un train pendulaire ou d’une vitesse supérieure à 250 km/h sur les lignes normandes n’a pas été approfondie.
Q199 • Kamel MOUSSAOUI, (ROUEN), le 24/10/2011
Bonjour,
Je m'interroge par rapport à la nouvelle gare LOUVIERS/VAL DE REUIL : est-ce qu'une nouvelle gare va être créée à Louviers ? Ou bien est-ce la gare de Val de Reuil qui va subir une rénovation ? Qu'en est-il de la liaison Evreux Rouen via Louviers ?
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 07/11/2011,
Il s’agit bien de créer une nouvelle gare dans la zone de Louviers-Val-de-Reuil, sur la ligne nouvelle. La gare actuelle de Val-de-Reuil conservera toutefois un rôle de desserte locale vers Rouen et continuera d’être desservie par les trains Rouen-Paris semi-directs qui rouleront sur la ligne actuelle de Rouen à Mantes, puis la ligne nouvelle de Mantes à Paris.
Le projet prévoit la création de trains Rouen –Evreux roulant sur la ligne nouvelle et desservant la gare nouvelle de Louviers – Val-de-Reuil, avec des temps de parcours performants : Rouen – Evreux : 31 à 33 minutes, Louviers-Val-de-Reuil – Evreux : 17 à 20 minutes.
Q200 • Tiphaine ROULLEAU, (SURVILLE), le 24/10/2011
La création de nouvelles voies ou la construction d'une nouvelle gare sont-elles prévues au Havre ? Si oui, où dans la ville ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/10/2011,
Le projet LNPN nécessiterait un allongement des quais pour accueillir des trains de 400 m. L'aménagement des voies pour permettre une approche à vitesse moins réduite qu'aujourd'hui devra être étudié également.
La croissance de trafic attendue justifierait une amélioration des services rendus aux usagers, pouvant passer par des aménagements du bâtiment voyageurs.
Ces deux points n'impliquent pas la construction de nouvelles voies ou de nouvelle gare, et le projet a été établi en supposant que la gare reste à son emplacement actuel.
Mais les collectivités locales peuvent souhaiter une autre implantation, s'il leur apparaît qu'elle permettrait de mieux tirer parti, en termes de développement urbain à long terme, d'un équipement aussi structurant qu'une gare ferroviaire située à une heure quinze de Paris.
Q202 • Pierre HUMBERT, (ST MARTIN DES PEZERITS), le 26/10/2011
Pourquoi ce schéma ne prend pas en compte la gare de l'Aigle avec toute sa population dans sa périphérie pour le trajet l'Aigle Paris ? Il y a un vide en Basse Normandie, plus exactement dans l'Orne, du fait de l'absence de gare à Mortagne au Perche. Merci
Le Maître d'ouvrage, le 07/11/2011,
La desserte performante qui est recherchée au travers du projet LNPN pour les axes Paris – Caen – Cherbourg et Paris – Rouen – Le Havre, mais aussi pour des relations intra-normandes comme Rouen – Caen ou Rouen – Evreux, impose que la ligne nouvelle passe au nord d’Evreux. Une desserte de l’Aigle empruntant les infrastructures LNPN ne pourrait donc s’effectuer que via Evreux. Or il n’existe plus de lignes ferroviaires reliant Evreux à L’Aigle, et même à supposer qu’une telle ligne soit reconstituée, le temps de parcours via Evreux ne pourrait être significativement inférieur au meilleur temps Paris L’Aigle actuel (1 h 15).
La desserte de l’Orne passe donc à l’avenir comme aujourd’hui par la ligne Paris – L’Aigle – Argentan – Granville, le cas échéant avec un rabattement par autocar comme depuis Mortagne-au-Perche. L’arrivée en 2013 du matériel Regiolis financé par la Région Basse-Normandie va permettre d’améliorer le service sur cette ligne.
Q206 • Jean-François MASCARAU, (DRUCOURT), le 26/10/2011
Les études complémentaires font apparaître une variante A3 du scénario A où la future ligne utiliserait l'infrastructure existante entre Bernay et Lisieux. Pourquoi cette variante n'a-t-elle pas été retenue compte tenu des économies potentielles réalisées sur le linéaire de ligne nouvelle réduit (un peu plus de 25 km de ligne à ne pas doubler) et un temps d'atteinte de Lisieux et Caen pratiquement identique à 2 ou 3 mn près ? A l'avenir peut-on imaginer revenir vers cette variante si le scénario A était retenu, car un des objectif que l'on doit donner à cette ligne nouvelle est de limiter les emprises sur les terres et réutiliser l'infrastructure existante...
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
L’utilisation de la ligne existante entre Bernay et Lisieux a effectivement été étudiée de manière à diminuer le linéaire de ligne nouvelle à construire. La différence de temps de parcours est de 6 minutes pour les trains directs Paris-Caen. Cette variante n’a donc pas été retenue car elle ne permet pas d’atteindre ou d’approcher suffisamment l’objectif de temps de parcours de 1 h 15 qui a été assigné au projet.
Q209 • Benjamin NEBOT, (VERNON), le 27/10/2011
Bonjour,
Pourquoi ne pas prévoir de passage à Vernon qui se trouve être au milieu entre Rouen et Paris ? De plus, c'est un lieu touristique et économique important de la Haute normandie !
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Vernon bénéficiera de l’ensemble des aménagements de la ligne nouvelle entre Mantes la Jolie et Paris.
Le projet proposé permet une amélioration importante de la desserte de Vernon, en ponctualité, et en fréquence. Le schéma de desserte à la page 53 du dossier du maitre d'ouvrage accessible sur le site du débat public, donne un exemple de ce qui serait possible.
Q210 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE SUR ITON), le 27/10/2011
Sur la carte de synthèse des enjeux environnementaux pour la Normandie pour le scénario B, le site Natura 2000 dans la vallée de l'Iton ne figure pas. Pourquoi ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
L'échelle des cartes présentées dans le dossier du maître d'ouvrage ne permet pas la représentation exhaustive des données recueillies pour qu'elles restent lisibles.
Cependant, la vallée de l'Iton, et sa section recensée en zone Natura 2000 (la vallée de l'Iton au lieu-dit le Hom), ont bien été prises en compte dans le cadre de nos études (cf. rapports des études techniques et environnementales disponibles en ligne sur le site du débat public) et dans les bases de données environnementales du projet.
Q212 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 28/10/2011
Question faisant suite à votre réponse à la Q46 relative au shunt de Lisieux : Je doute que le gain de temps soit de 5mn mais plus près de 3mn. Actuellement le nombre de relations ne s'arrêtant pas à Lisieux est de 6 par jour soit 12 pour les deux sens confondus (13 le vendredi). Même si l'on prend pour base un doublement du trafic à l'horizon LNPN et, en y ajoutant les quelques trains de cailloux et autres circulations on arrive à un total 30/35 circulations potentielles amenées à utiliser journellement ce shunt. Compte tenu du coût de ce shunt (600 à 800 millions d'€), est-ce réellement nécessaire, dans un premier temps, de le réaliser ? Il sera toujours possible d'envisager sa construction si le trafic fret venait à se développer dans le cadre de l'amélioration de la transversale Rouen-Tours (via Mézidon). Quant à la construction de la grille horaire sur ce tronçon, la densité de circulation n'est pas telle que la construction de ce shunt soit, du moins dans un premier temps, d'une absolue nécessité.
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Le shunt de Lisieux (section comprise entre le raccordement dit de « Lisieux Est » et la fin de la ligne nouvelle vers le Mesnil-Auger) est nécessaire pour atteindre le temps de parcours fixé comme objectif : 1h15 pour Paris-Caen.
Sans le contournement de Lisieux, le temps de parcours serait allongé d’environ 6 minutes.
Il est donc possible de considérer ce shunt comme un élément de phasage potentiel du projet, mais cela nécessite d’accepter une dégradation provisoire des objectifs de temps de parcours vers Caen. Le projet proposé par RFF au Débat répond à un certain nombre d’objectifs définis avec les partenaires, mais qui peuvent néanmoins être discutés.
Q215 • Gérard SEVAULT, ELU (CHANTELOUP LES VIGNES), le 29/10/2011
Je souhaiterais avoir plus de précision sur la position de l'émergence à l'air libre dans la boucle de Chanteloup. A vous lire, Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne (et a plus forte raison de localisation des têtes d'ouvrages), mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, jusqu’à une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain ou s’appuient sur des corridors d’infrastructures existantes et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau ferré de France décide de poursuivre les études.
Les options de passage figurent p.76, p.77, p.78 et p.79 du dossier du maître d'ouvrage en ce qui concerne les scénarios franciliens.
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q216 • Aurélie GAUGER, (VIRVILLE), le 30/10/2011
Bonjour, Habitant à côté de la gare de Virville, je pense être concerné par les tracés A et B. Je souhaiterais savoir, si l'un de ces tracés devait être choisi, si il passerait à proximité de la gare de Virville. Je souhaiterais également savoir ce que deviendra la ligne existante et si elle deviendra bruyante pour les riverains. Vous remerciant par avance pour vos précisions. Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humains et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Virville est concernée par les options de passage du scénario A et du scénario B.
Les options de passage figurent p86 pour le scénario A et p88 pour le scénario B dans le dossier du maître d'ouvrage et sont visualisables en suivant les liens ci-dessous :
LNPN Option A - page86.pdf
LNPN Option B - page88.pdf
La ligne actuelle restera en fonctionnement comme elle l’est aujourd’hui permettant la desserte des gares intermédiaires entre Yvetot et La Havre.
Q218 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 01/11/2011
A propos de la ligne nouvelle Mantes-Nanterre :
A la lecture des scénarios (p.71 et suivantes) et des commentaires (p. 96 à 98), qu'est-ce qui pourrait justifier de choisir l'une des options Confluence-Les Mureaux et Mantes-Direct ? La première est la plus chère (surcoût de 700 millions à 1 milliard d'€ par rapport aux autres scénarios), la seconde ne ménageant pas a priori l'avenir, dans l'optique de la création d'une gare interconnexion TGV dans l'ouest francilien. Le scénario Confluence-Chanteloup ne rassemble-t-il pas d'emblée tous les avantages ?
-scénario au coût le moins élevé
-le gain de temps de 4'
-il ménage la possibilité de créer à l'avenir une gare interconnexion pour les TGV.
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
RFF a pris connaissance avec intérêt de votre avis.
Outre les éléments positifs que vous mettez en évidence pour le scénario Confluence-Chanteloup, il est nécessaire de considérer les enjeux environnementaux pour fonder complètement le choix du scénario.
Sur ce point, le scénario Confluence-Chanteloup nécessite 4 franchissements de la Seine, dont 1 aérien, au lieu de 2 (souterrains) pour les scénarios Confluence-Poissy et Mantes direct. Par ailleurs, les scénarios Mantes direct et Confluence – Poissy permettent de rechercher un jumelage maximal avec les axes autoroutiers.
Ceci étant dit, le territoire de Paris à Mantes-la-Jolie concentre tant de contraintes que tous les scénarios rencontrent de nombreux enjeux humains, physiques et naturels.
Q219 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 01/11/2011
A propos du contournement de Mantes :
Afin de se garder la possibilité de phaser les travaux du projet LNPN et d'étaler ainsi dans le temps les investissements, vous serait-il possible d'étudier la faisabilité technique ainsi que le coût de la réalisation du contournement de Mantes comme suit :
-dans un 1er temps, en venant de Paris, jonction de la LN en aval des Mureaux avec mise à 4 voies du tronçon Les Mureaux-Mantes-Station tout en se ménageant la possibilité de réaliser plus tard le contournement de Mantes (Cf Le Mans) : réserves foncières etc ...
-passage de 5 à 6 voies du tronçon Mantes-Station Mantes-la-Jolie. IL y a actuellement 5 voies et 3 quais à Mantes-Station. Il doit être possible techniquement d'implanter 6 voies : 2 rapides hors quai et 2 voies avec quai central pour chacun des groupes V et VI en créant par exemple des encorbellements pour les voies routières (comme pour la rue de Rome à Paris).
-refonte du plan de voies du BV de Mantes avec construction d'un nouveau bâtiment.
-amorce en aval de Mantes-la-Jolie de la LN, tout en se ménageant la possibilité de pouvoir y raccorder ultérieurement le contournement de Mantes.
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
A ce jour, le projet présenté est un projet global et les phasages qui pourraient éventuellement être nécessaires pour étaler les investissements dans le temps n’ont pas été étudiés. Vos suggestions pourront donc être envisagées dans le cadre des études ultérieures, si le projet venait à se poursuivre à la suite du débat public.
On peut noter toutefois que le passage de 5 à 6 voies que vous évoquez, pour autant qu’il soit possible, serait vraisemblablement coûteux et complexe à réaliser, à proximité de voies intensivement utilisées. Si c’est bien le cas, il pourrait difficilement constituer une situation intermédiaire avant réalisation du contournement.
Q221 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 01/11/2011
A propos de la gare de Nanterre-La Défense :
En prenant pour base que 20 à 25% des voyageurs normands ont pour destination le secteur de La Défense, cette clientèle est répartie sur la majorité des trains des pointes du matin et du soir. Cela pourrait logiquement conduire à choisir plutôt une gare en ligne. En effet, une gare en fourche ne pourra être desservie que par un nombre réduit de trains (l'origine des voyageurs étant multiple) afin de parvenir à un taux d'occupation acceptable. Par ailleurs en creux de journée, le taux d'occupation des trains "normands" ayant pour origine ou destination La Défense risque de "refroidir" le transporteur ou de coûter assez cher cher aux collectivités.
En résumé, une gare en ligne à La Folie :
-allonge le temps de trajet pour les 75 à 80% de voyageurs à destination de St Lazare
-ne risque-t-elle pas de permettre à la clientèle francilienne du secteur La Folie-Nanterre-Préf. de se rendre plus rapidement dans le quartier St-Lazare que par les lignes RER A et E?
-outre la question de la fraude (sauf installation du CAB, un contrôle s'avérant très relatif sur un trajet si bref), le flux de voyageurs franciliens ne risque-t-il pas d'accroître le temps de stationnement en gare (la montée/descente étant par nature plus longue pour un matériel TAGV que pour une automotrice RER)? (NB: je crois que cette question avait déjà été soulevée lors des études liées au projet LRNVS)
-par ailleurs, l'implantation de cette gare assez loin du cœur de La Défense impliquera pour s'y rendre, soit un cheminement piétonnier de 15 à 20 mn soumis aux aléas climatiques, soit d'emprunter le RER A (déjà surchargé) ou le RER E (s'ils ne sont pas en surcharge dans un premier temps, on peut penser que le taux d'occupation de ces trains sera conséquent).
Une gare en fourche à La Défense-Grande Arche :
-si son implantation est favorable, par contre elle ne permet pas une correspondance rapide avec le métro Grand Paris Express pour Roissy. Ne serait-il pas possible d'étudier le scénario d'une gare en fourche à La Folie en liaison avec le prolongement de la ligne 1 du métro jusqu'à cette gare ?
Cette gare présenterait les avantages suivants :
-suppressions de tous les inconvénients de la gare en ligne évoqués ci-dessus
-correspondances aisées avec les RER A et E et surtout avec le métro Grand Paris Express (accès facile vers Roissy pour la clientèle normande dans l'attente de TGV intersecteurs)
-accès plus rapide et plus fin du quartier de La Défense par la ligne 1 prolongée du métro (3 stations avec le Pont de Neuilly)
-implantation et construction de cette gare en se ménageant la possibilité d'un prolongement éventuel vers une destination à définir.
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Il faut ajouter les deux avantages suivants, en faveur du schéma en ligne:
Le schéma en ligne permet d'offrir plus de fréquences pour toutes les relations, comme l'indique le schéma page 81 du dossier du maître d'ouvrage. Elle permet ainsi d'assurer les mêmes dessertes avec quatre trains de moins par heure de pointe qu'une gare en fourche, ce qui est un avantage considérable quand on considère la valeur d'un sillon.
Surtout, ce schéma permet d'offrir toutes les combinaisons d'arrêts possibles, y compris celles qui seraient offertes par une gare en fourche.
Avec une gare en ligne, un train peut avoir son terminus à Paris Saint Lazare sans arrêt à La Défense, un autre avoir son terminus à Paris Saint Lazare après avoir desservi La Défense, un autre enfin peut avoir son terminus à La Défense.
Pour ces raisons, le scénario d'infrastructure en ligne est supérieur au scénario en fourche.
Les exploitants détermineront les offres les plus pertinentes dans un champ de possibilités plus étendu, et avec des solutions plus productives. Vous avez raison de penser que l'optimum n'est sans doute pas d'arrêter les trains systématiquement aux deux gares
Par ailleurs une gare en fourche ne pourrait se trouver tout à fait proche de la Grande Arche pour cause de difficultés d'approche. Si l'accès à pied n'est ainsi pas rendu beaucoupp plus facile, il faut alors comparer les possibilités de correspondances. Pour disposer des mêmes correspondances, il faudrait que les deux gares, en ligne comme en fourche, soient dans le secteur de La Folie où se trouveront les stations du RER E et du métro automatique du Grand Paris Express.
Enfin le scénario en ligne permet un débranchement pour une future et éventuelle rocade.
Q222 • Henri SENTILHES, Ex-directeur de la Chambre d'agriculture (ROUEN), le 02/11/2011
Afin de ne pas trop boulverser les habitudes et de ne pas rallonger les temps d'accès à la gare nouvelle, peut-on envisager une desserte rapide d'une rame SNCF allant de la gare Rive droite à la gare St Sever, qui :
- emprunterait la voie ferrée existante passant par le pont ferroviaire d'Eauplet
- serait exactement cadensée sur départs et arrivées des trains LNPN vers Paris et le Havre
- arriverait quai à quai afin de faciliter le transfert vers/du train rapide
- aurait une durée de trajet d'environ 6-8 minutes, pourrait même être automatisée comme Orlyval par ex.
PS. S'il vous plaît, pas une réponse standard, la question concerne à la fois la SNCF et RFF mais aussi la CREA, chargée des transports locaux. Cette solution pourrait être simple et plus économique que beaucoup d'autre pour la déserte de la nouvelle gare.
PS2. La présentation faite le 3 octobre était très interressante.
Le Maître d'ouvrage, le 23/11/2011,
La question du lien de la nouvelle gare avec le quartier de la gare actuelle est importante. Il ne sera pas nécessaire de créer des navettes dédiées puisque la liaison entre la gare St Sever et la gare Rive Droite serait assurée efficacement par les trains qui, partant de St Sever, s’arrêteraient à Rive Droite avant de poursuivre leur parcours vers Barentin – Yvetot ou Clères – Dieppe.
La desserte envisagée prévoit des correspondances rapides à la gare St Sever, et le trajet jusqu’à la gare Rive Droite serait de 6 minutes. Il serait évidemment souhaitable que cette correspondance puisse se faire quai à quai. Cela pourra être recherché lorsqu’il s’agira de définir la configuration précise de la future gare.
En tout état de cause, la solution ferroviaire ne répondra qu’à une partie des besoins car les habitants des alentours immédiats de la gare Rive Droite ne constituent qu’une faible part de l’ensemble des utilisateurs de la gare Rive Droite. Elle sera complémentaire des solutions offertes par le réseau de transport urbain.
Complément de réponse de la CREA
La CREA a travaillé en 2010 et 2011 sur les possibilités de desserte de la future gare de Rouen par les transports en commun. L’objectif était double : - comprendre les besoins des usagers et rechercher des solutions de desserte pour une nouvelle gare à Rouen, - comparer l’accessibilité de la gare sur le site de Saint-Sever et sur le site de Sotteville. Le travail mené par la CREA s’appuie sur l’enquête auprès des usagers de la gare de Rouen, réalisée en 2007. Celle-ci met ainsi en évidence les pratiques d’accès à la gare de Rouen. Les accès se font : - à pied pour 35% des usagers : dans un rayon de 1km autour de la gare de Rouen Rive Droite ; - en transports en commun pour 33% des usagers : principalement sans correspondance et à destination ou en provenance du centre-ville, de la rive gauche et de Mont-Saint-Aignan ; - en voiture pour 29% des usagers : ils correspondent surtout à des usages peu fréquents et des destinations plus éloignés pour lesquelles le transport en commun ne propose pas de temps de parcours aussi performants que la voiture. Il en ressort la nécessité de travailler sur des solutions de transports en commun performantes en rapidité et en fréquence, comparables au métro actuel, et à destination au minimum des secteurs qui sont bien reliés à la gare actuelle. Le quartier de la gare rive droite constitue à ce titre un objectif de desserte. Le travail mené par la CREA envisage différentes solutions techniques : - le mode ferroviaire par arrêt de trains périurbains ou régionaux à la gare rive droite et à la nouvelle gare. Cette solution avait été présentée en concertation en 2009 au titre des solutions de desserte périurbaine entre Barentin, Rouen et Elbeuf. Elle reste d’actualité. - les transports en commun urbains, qui auraient l’avantage d’effectuer une desserte fine et de relier l’hypercentre à la gare Rive Droite et à la nouvelle gare. A ce stade, ces solutions font l’objet d’études d’approfondissement dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains. Il s’agit d’un document de planification qui prévoit un programme d’actions sur les transports et la mobilité pour les 10 ans à venir. Le Plan de Déplacements Urbains est en cours d’élaboration. Il sera approuvé en 2013.
Cordialement.
Q223 • Daniel LEUVEL, Conseil municipal (EVREUX), le 02/11/2011
Quel est l'impact que cela aura en ce qui concerne le point de vue écologique ? Cela supprime également les terres agricoles, qu'est-ce que ça va occasionner comme perte ?
Ceci dit, c'est un beau projet pour les années futures.
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Le train est le mode de transport le plus favorable à l'environnement en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la construction d'une nouvelle infrastructure peut aussi engendrer des impacts négatifs sur l'environnement. Ils sont liés à :
- la transformation des terrains traversés (terrains agricoles, naturels, forestiers, bâtis, mais aussi des paysages) en infrastructure ferroviaire,
- la création d'un obstacle dans les circulations humaines et naturelles (eau et faune),
- l'exploitation de la voie ferrée (bruit des circulations de trains notamment).
La création de la nouvelle ligne peut également être à l'origine d'impacts indirects, par exemple sur l'activité agricole et sylvicole dans le cadre des aménagements fonciers (remembrements induits par la réalisation de la voie ferrée pour la restructuration des exploitations agricoles et sylvicoles perturbées par le nouvel aménagement). Enfin, la construction de la ligne nouvelle engendre des impacts temporaires pendant les travaux.
Par la connaissance du terrain acquise au fur et à mesure des études du projet et par l'expérience des créations d'infrastructures linéaires, RFF cherche à maîtriser ces impacts dès les premières phases de conception pour la meilleure intégration possible de la ligne nouvelle dans son environnement :
- en les évitant : en s'éloignant des zones bâties par exemple ou en évitant des zones naturelles sensibles ;
- en les supprimant : en créant des viaducs pour épargner les milieux aquatiques et humides par exemple, en créant des rétablissements de circulation (voiries, chemins piétonniers etagricoles, passages pour la faune) permettant de franchir la voie ferrée ;
- en les réduisant : en créant des protections acoustiques pour les riverains ou des aménagements paysagers, etc.
Dans certains cas (impacts sur la forêt, sur les zones humides ou sur la faune et la flore patrimoniales par exemple), des mesures compensatoires pourront être mises en œuvre. Elles visent à recréer les conditions favorables au développement des sites et espèces impactés.
Les savoir-faire de RFF en matière de maîtrise des impacts des lignes nouvelles peuvent être constatés sur la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, dont la construction vient de se terminer : www.lgvrhinrhone.com
Q224 • Joseph GENDRY, conseiller municipal - Guichainville (GUICHAINVILLE), le 02/11/2011
Pour l'attrait de Caen Cherbourg, dans le cadre de la LNPN et dans le cadre de liaison des estuaires, la liaison Caen Rennes ne pourrait-elle pas être réactivée dans des conditions de correspondance et de fréquence suffisantes ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
L'amélioration de la liaison Caen-Rennes ne figure pas dans les objectifs de fonctionnalités du projet LNPN. Elle est par contre largement engagée par la Région Basse-Normandie, RFF et la SNCF, avec le renouvellement progressif de la voie et du matériel roulant, et la modernisation des gares. Un troisième aller-retour quotidien entre Caen et rennes circule à partir du 11 décembre 2011.
Le projet LNPN est construit autour de noeuds de correspondance performants dans les gares principales. Ainsi, à Caen, il est prévu que les trains Caen- Coutances - Rennes circulent en correspondance rapide avec les trains venant de Rouen de Paris notamment.
Q225 • Guy BAUDART, Conseiller municipal (BROSVILLE ), le 02/11/2011
Quel emplacement est prévu pour la nouvelle gare d'Evreux en cas du choix B ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux relatifs à l'environnement naturel et humain, et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
La commune dans laquelle se situerait la nouvelle gare d'Evreux n'est donc pas totalement déterminée à ce stade des études.
Une hypothèse de positionnement entre Sassey et Cerisey figure dans les dossiers mis en ligne sur le site du débat public. Elle ne peut être considérée comme définitive et peut encore évoluer en fonction du tracé définitif, et au regard des exigences d'accessiblité depuis Evreux et de contribution au développement local.
Q226 • Béatrice LECOMTE, conseillère municipale (BROSVILLE ), le 02/11/2011
Combien de passages à niveaux sur le tracé du scénario B alors que la tendance nationale est de les supprimer, "question sécurité " ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le recours aux passages à niveau est interdit dès lors que la vitesse autorisée dépasse 160 km/h. La ligne étant conçue pour des vitesses de 200 km/h en Ile-de-France et de 250 km/h en Normandie, les sections de ligne nouvelle ne présenteront aucun passage à niveau. Les routes coupées par la ligne nouvelle seront rétablies en passage supérieur ou en passage inférieur selon les cas
Q227 • Gilbert BONNEMAINS, (THIBOUVILLE), le 02/11/2011
Le maillage de la ligne grande vitesse avec les deux plateformes aéroportuaires parisiennes n'a pas été évoqué, sachant que Paris Saint-Lazare est un cul-de-sac ne permettant pas les trafics voyageurs et fret en extension vers ces deux pôles d'intérêt économique majeurs ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le projet prévoit une gare à Nanterre La Défense, où les trains normands seraient en correspondance avec le métro automatique du Grand Paris Express qui offrira un accès à haute fréquence aux aéroports Roissy Charles de Gaulle et Orly. Ceci constitue la réponse principale à votre question.
Par ailleurs des trains dits "intersecteurs" pourront, si les entreprises ferroviaires souhaitent aller au delà de ce qui existe aujourd'hui, offrir une liaison sans rupture de charge entre les villes normandes et ces aéroports (puis le reste du réseau national et européen à grande vitesse), à raison de quelques trains par jour.
Ces trains bénéficieraient des gains de temps de parcours permis par la ligne nouvelle en normandie, puis utiliseraient le réseau actuel en région parisienne.
A très long terme, une rocade à Grande vitesse de l'agglomération parisienne par l'ouest, qui fait actuellement l'objet de premières études, permettrait d'améliorer l'efficacité de tels trains.
En ce qui concerne le fret, l'accès aux aéroports concerne un fret léger et urgent qui peut utiliser du matériel comparable au matériel voyageurs et utiliser les mêmes infrastructures.
Q228 • Joseph GENDRY, Conseiller Municipal - GUICHAINVILLE (GUICHAINVILLE), le 02/11/2011
Scénario B : est-que dans tous les cas, la ligne nouvelle passera au nord d'Evreux pour aller vers Caen comme présenté dans le débat ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Le scénario B soumis au débat est constitué d’un tronc commun, puis de deux branches à partir d’Evreux. Le tronc commun franchit l’Eure pour passer au nord-est d’Evreux. Les deux branches se séparent au nord d’Evreux, l’une vers Caen et l’autre vers Le Havre via Rouen.
Il convient d'ajouter à cette réponse que des propositions sur le site internet du débat public et dans les échanges questions réponses lors des réunions locales, ont fait émerger la possibilité d'un scénario de compromis combinant les avantages du scénario A et du scénario B sur lequel la maîtrise d'ouvrage a engagé des reflexions.
Au stade des études actuelles sur ce nouveau projet de scénario, appelé pour le moment Scénario AB, l'option de passage est toujours prévue passant au nord-est d'Evreux.
Q229 • Francis DELEU, (MANDRES), le 02/11/2011
Le scénario B prévoit la création de 2 gares nouvelles à Evreux et à Louviers / Val de Reuil, villes très rapprochées. Le projet est-il pertinant et adapté à la desserte de la Basse Normandie (Caen) ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le principe poursuivi est de desservir les gares de centres villes, autours desquelles se sont structurés les systèmes de transports urbains, les activités économiques, l'habitat, etc.
Le recours aux gares nouvelles est limité aux cas où ce principe ne peut être respecté pour des questions de tracé ou de temps de parcours. Cette situation n'a pas été rencontrée en Basse Normandie, ce qui est plutôt un avantage.
Le projet a été conçu avec l'hypothèse qu'aucun train vers la Basse Normandie ne s'arrêterait à la gare nouvelle de Louviers Val de Reuil. Quant à la gare nouvelle d'Evreux, elle est proposée pour que certains trains Paris - Caen, qui doivent desservir Evreux pour optimiser leur remplissage, puissent le faire en perdant un minimum de temps. En l'absence de cette gare, ces trains devraient en effet passer par la gare de centre ville, ce qui leur imposerait de plus d'utiliser la ligne actuelle entre Evreux et Bernay.
D'une façon générale, la lettre de mission, ainsi que le dispositif de concertation qui a été mis en place par le gouvernement pour préparer le débat public, garantissent un traitement équivalent des deux régions normandes.
Q230 • Jean-Michel HOUSSAIS, (ACQUIGNY ), le 02/11/2011
Habitant Acquigny à 6m de l'ancienne ligne, mon soucis est de savoir si cette ligne serait remise en service, ce qui serait un enfer.
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Le projet LNPN est une ligne nouvelle qui permet de réaliser une desserte Rouen - Evreux performante, sans réutiliser la ligne ancienne. Dans l'attente des conclusions sur la ligne nouvelle, les études de réouverture de la ligne ancienne passant par Acquigny sont suspendues.
Q231 • Marie-France DAVAINE, (ACQUIGNY ), le 02/11/2011
Habitante d'ACQUIGNY à 20 m de la ligne, il n'est pas possible de faire rouler les trains à grande vitesse, les maisons étant si près.
De plus pour vendre une maison, il est obligatoire de dire la possibilité du train, mais je crois que ce projet est encore à l'étude pour un moment ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Le projet Paris-Normandie correspond à la création d'une nouvelle infrastructure.
La mise au point du tracé lors des études ultérieures cherchera à éviter les zones bâties afin de réduire, voire supprimer, les risques d'impacts sur le bâti riverain.
Le projet en est effectivement aujourd'hui au tout début d'un long processus d'études si RFF décidait de le poursuivre à l'issue du débat public en cours. Les études ultérieures permettront de réduire progressivement l'aire d'inscription de l'infrastructure. Ainsi, lorsqu'elle sera réduite à un fuseau de passage d'environ 1000 mètres de large (d'ici 2 à 3 ans si la poursuite du projet est décidée), ce dernier fera l'objet d'un arrêté préfectoral dit "de prise en considération du projet", qui aura pour objet d'informer sur son existence en cas de cession d'un bien ou de demande de permis de construire.
Q233 • Jacqueline FIHEY, Association (EVREUX), le 02/11/2011
Deux projets d'envergure concernent Evreux et ses habitants : le pojet "passéiste" de contournement routier d'Evreux par le SO et le projet (dans le cadre LNPN) d'une nouvelle gare au NE d'Evreux.
Ces deux projets impactent lourdement les capacités financières et environnementales de notre territoire. Et, en l'état, ils ne sont pas pensés pour se compléter (amener les voitures vers la nouvelle gare et vice versa). Qu'est-il prévu à ce sujet ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le principe poursuivi par le projet LNPN est de desservir les gares de centres villes, autour desquelles se sont structurés les systèmes de transports urbains, les activités économiques, l'habitat, etc.
Le recours aux gares nouvelles est limité aux cas où ce principe ne peut être respecté pour des questions de tracé ou de temps de parcours.
Tous les scénarios permettraient que Evreux soit desservie par deux trains rapides par heure de pointe (un sens). Dans les scénarios A et C, ces deux trains passent par la gare de centre ville.
Dans le scénario B, le seul qui passe près d'Evreux et permette d'envisager une gare qui soit extérieure à la ville tout en restant proche, celle-ci offre l'avantage que l'un de ces deux trains, le rapide Paris-Caen, desserve Evreux sans subir la perte de temps que lui impose le passage en gare de centre ville (qui implique aussi l'utilisation de la ligne actuelle entre Evreux et Bernay).
Au delà de cette justification importante, il reste à préciser son implantation, en rapport avec la définition du tracé de la ligne nouvelle, de façon à lui conférer une accessibilité suffisante et une fonction utile pour le développement de l'agglomération.
Ceci se fera bien entendu en concertation avec les collectivités locales, si à l'issue du débat public RFF décide de poursuivre le projet et le scénario prévoyant cette gare nouvelle.
Q234 • Régis CHOPIN, Pdt de la FDSEA de l'Eure (GUICHAINVILLE), le 02/11/2011
L'impact foncier agricole est-il un critère décisif (tant en consommation, tant en desctructuration) dans le choix du scénario final retenu ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Après la définition d'une aire d'étude de plus de 10 000 km² pour permettre la recherche de plusieurs options de passage du projet, RFF a procédé à un état des lieux de cette aire d'étude afin d'en identifier les composantes et les sensibilités.
A ce titre, des données relatives à l'activité agricole ont été recensées : occupation du sol, activités dominantes par zones géographiques et zonages d'appellation d'origine contrôlée. En regard de l'immensité de l'aire d'étude et du stade très précoce du projet, des données plus précises à l'échelle du parcellaire agricole et des exploitations n'ont pas été collectées car elles ne pourraient être exploitées et analysées pertinemment à cette échelle d'étude. Il en a été de même pour toutes les autres composantes de l'environnement : il n'a pas été réalisé d'inventaires écologiques, seuls les zonages réglementaires ont été pris en compte ; il n'y a pas eu d'inventaire du bâti, seules les zones agglomérées ont été identifiées ; etc… Ce niveau de précision sera recherché dans la suite des études si la décision de poursuivre le projet à l'issue du débat public en cours était prise.
Pour les trois scénarios présentés, le niveau de risque d'impact sur les activités agricoles apparaît globalement équivalent. Les études ultérieures préciseront progressivement l'intensité de cet impact, ses conséquences sur l'économie agricole et les mesures de suppression et de réduction à mettre en œuvre, comme éviter certaines parcelles ou exploitations, éviter les coupures au sein d'une même exploitation, conserver des haies ou des mares, etc. De plus, la création d'une infrastructure linéaire s'assortit d'une procédure d'aménagement foncier, dont l'objet est la réparation des impacts du projet sur l'économie agricole et forestière. La décision de procéder à un aménagement foncier sera prise par les commissions communales d'aménagement foncier au même horizon que l'enquête d'utilité publique du projet.
Q235 • Olivier GENDRON, CGT cheminots Paris ST Lazare (PARIS), le 02/11/2011
Je voudrais connaître le coût de la régénération de la ligne Le Havre-Mantes en augmentant la vitesse à 200 km/h et le coût d'une ligne nouvelle à 250 km/h et le gain de temps espéré sur le même parcours.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Sur l'itinéraire Paris Le Havre, il existe de nombreuses sections sur lesquelles il n'est pas possible d'élever la vitesse à 200 km/h.
De plus le réseau actuel supporte un mélange de trains (grandes lignes, TER, marchandises), qui ne permet pas toujours d'envisager une augmentation de la vitesse de certains d'entre eux, ou le cas échéant au prix d'une réduction du nombre de trains par période de temps.
Il en résulte que l'aménagement du réseau actuel ne permettrait pas de s'approcher des objectifs de temps de parcours assignés au projet.
Par ailleurs la construction de ligne nouvelle ne répond pas seulement à des objectifs de temps de parcours, mais aussi à des objectifs de capacité.
En dépit de ce qui précède, l'examen des possibilités d'amélioration du réseau actuel n'a pas été négligé. Les études mises en ligne sur le site du débat public pourront vous apporter des éléments d'éclairage complémentaires.
Votre question rejoint une question posée par Europe Ecologie Les Verts à la Commission Nationale du Débat Public, qui a amené celle-ci à commander une expertise des études réalisées ou utilisées par RFF.
Les résultats de cette expertise seront diffusés sur le site du débat public et feront l'objet d'une réunion publique de restitution en janvier 2012.
Q236 • Thibaut BEAUTE, (NOTRE DAME DE L'ISLE), le 02/11/2011
Le tunnel entre la Défense et Mantes est-il le même que pour Eole ? Quelle mutualisation ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le tunnel n'est pas commun.
Toutefois les deux projets s'apportent mutuellement: le projet de prolongement du RER E à l'ouest libère des capacités pour les trains normands en gare Saint Lazare et sur le tronçon Saint Lazare - Nanterre; le projet LNPN libère des capacités pour le RER E sur le réseau actuel entre Nanterre et Mantes.
Une fois les deux projets réalisés, les trains du RER E et les trains normands circuleraient sur deux réseaux totalement indépendants où ils pourraient se déployer dans les meilleures conditions possibles de capacité, de fréquence et de régularité.
Q237 • Marc SEGUIN, (EVREUX), le 02/11/2011
Bonjour,
Pourquoi aujourd'hui ne pas utiliser les deux lignes existantes Caen, Cherbourg/Paris et le Havre, Rouen/Paris en améliorant les deux lignes existantes et à partir du Mantois créer une ligne supplémentaire dédiée à ces deux lignes, avec à la clé des économies conséquentes. Pourquoi des navettes de type Bombardier (subventionnés par la région) desservent des gares comme Bréval (Ile de France) et Bueil et ne desservent pas Evreux ? Dans le débat intervient très souvent la notion de retard concernant les trains directs en direction ou en provenance de la capitale, mais les usagers utilisant des TER à destination de Mantes La Jolie ont régulièrement des trains supprimés ou en retard, mais comme le préjudice est inférieur à 1 heure cela compte très peu ou pas du tout : y aurait-il des voyageurs à deux vitesses (Modulo Pass et abonnement de travail) ?
Bonne réception du message.
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie répond à des objectifs multiples touchant à la fréquence des dessertes, à la qualité de ces dessertes (ponctualité, confort) et aux temps de parcours, avec sur ce point des objectifs ambitieux, pour les liaisons vers Paris comme pour les relations intra-normandes. Ces objectifs ne peuvent être atteints par la simple modernisation des lignes existantes. Le débat public a fait émerger la demande d’une étude permettant d’évaluer précisément le niveau que permettrait d’atteindre leur seule modernisation. La présentation de cette étude aura lieu en janvier 2012.
Concernant les navettes entre Mantes et Bueil, le projet s’appuie sur l’objectif de les remplacer par des trains Paris – Mantes – Bréval – Bueil – Evreux dont la création est permise par la capacité nouvelle offerte par la LNPN entre Paris et Mantes.
A propos des retards, ce sont en effet principalement les retards des trains vers Paris qui sont discutés dans le débat. Cela est du au fait que les principales causes de retard se situent entre Paris et Mantes, mais il ne s’agit pas là de minimiser les difficultés que peuvent rencontrer d’autres usagers. Du reste, les navettes vers Bueil et Evreux sont en correspondance avec des trains venant de Paris et leurs difficultés sont bien souvent liées à ces correspondances et à l’exploitation parfois difficile de la gare de Mantes.
Q241 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 04/11/2011
Dans le dossier du maître d'ouvrage, il est précisé qu'à l'issue du débat public en cours et de la publication du bilan par la CNDP, RFF rendra sa décision sur la suite qu'il entend donner à ce projet. Page 120 du dossier, il est mentionné que "Si RFF décide de poursuivre ce projet...".
Peut-on envisager et qu'est-ce qui pourrait conduire RFF à décider de ne pas donner une suite à ce projet ?
En effet, d'une part c'est un engagement ferme du Président de la République et, d'autre part, le dossier de présentation est bâti sur le constat qu'il est indispensable et urgent de réaliser une refonte en profondeur de l'infrastructure ferroviaire et des liaisons par fer tant pour les voyageurs que pour le fret sur le territoire normand, afin de d'apporter une réponse durable aux difficultés actuelles, aux perspectives raisonnables de développement du trafic et aux préoccupations en matière d'environnement. Une autre question surgit immédiatement à propos du délai de réalisation de ce projet. Selon RFF, (page 120 du dossier) le délai pour mener à bien ce type de projet est d'environ 12/13 ans. (Ce délai pouvant être réduit mais de combien d'années ?). Compte tenu des difficultés financières et budgétaires actuelles (et futures ?) il est plus que probable que pour le bouclage du montage financier, une PPP sera nécessaire. D. Bussereau ne l'envisageait-t-il pas dans son plan de modernisation de la ligne Paris/Caen/Cherbourg d'avril 2009 ? Les lignes normandes desservies depuis Paris par des TET (Trains d'Equilibre du territoire), font appel pour leur maintient à des financements conjoints de l'Etat et des Collectivités territoriales (Cf l'accord récent pour 4 ans).
Le bouclage du montage financier ne risque-t-il pas d'être plus délicat et d'allonger les délais comme ce fut le cas pour la 1ère phase du TGV Est ?
A titre d'exemple, tout relatif, tentons un rapprochement de ce projet de LNPN avec celui du barreau-TGV en Ile-de-France pour lequel une enquête similaire s'est achevée en mai 2011. A ce propos dans la revue (bien au fait de la chose ferroviaire) Ville-Rail et Transports du 19 octobre 2011, il était écrit que d'après ses estimations, RFF estimait une mise en service aux alentours de 2025 et la journaliste concluait que ce calendrier était idéal en ces temps de pénuries budgétaires. Il est quand même bon de préciser que le coût de ce barreau-TGV est estimé à 1,4 à 3,3 milliards d'euros, à comparer aux 10,7 à 14,9 milliards d'euros du projet LNPN.
RFF est-il en mesure de pouvoir confirmer que le projet LNPN sera mené à bien dans un délai raccourci soit vers 2020 ?
Dans la négative, la clientèle bas-normande et haut-normande dans une moindre mesure, n'aura-t-elle pas perdu des années d'attentes supplémentaires ?
En effet, D. Bussereau avait présenté en avril 2009 un plan de modernisation de l'axe Paris / Caen/ Cherbourg avec engagement de l'Etat. Ce plan d'un montant de 4 milliards d'euros prévoyait de créer une ligne nouvelle en Ile-de-France et la création de deux shunts entre Mantes et Lisieux. Cela aurait permis de relier Paris à Caen en 1h30 en 2020. Unanimement, les édiles de Basse-Normandie avaient accueilli avec enthousiasme ce plan de modernisation et son calendrier de réalisation. Le Conseil Régional de Basse-Normandie avait conclu dans son communiqué de presse du 6 avril 2009, qu'il resterait vigilant pour que ce plan devienne réalité et resterai mobilisé sur le calendrier et la juste répartition des financements entre l'Etat et les collectivités locales.
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
RFF est un Etablissement public de l'Etat. Les décisions de RFF sont celles de son Conseil d'Administration dans lequel l'Etat dispose d'une place éminente.
La décision qui sera prise à l'issue du débat public tiendra compte de plusieurs démarches aujourd'hui en cours: le débat public, avec l'expertise qui permettra de bien situer le projet par rapport à des solutions d'aménagement du réseau actuel; les travaux du Commissariat Général au Développement Economique de la Vallée de la Seine; les travaux de la mission de financement; diverses réflexions relatives à la coordination des projets de transport et d'aménagement dans certains secteurs tels que Nanterre La Défense, Confluence Seine Oise, la gare nouvelle de Rouen, etc.
La décision à prendre doit principalement permettre la poursuite des études, sur un projet cohérent ayant tiré les enseignements des démarches citées, et susceptible d'être porté au stade de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique.
Ceci peut et doit s'envisager sans préjuger totalement de la manière dont celui-ci sera financé puis réalisé, le cas échéant de façon phasée, à des échéances dont la plus proche pourrait être un peu avant 2020 pour une mise en service partielle.
Q243 • Gérard TETREL, (SAINT-LÔ), le 04/11/2011
Quand aura lieu la liaison St-Lô Paris ou liaison St-Lô Roissy en direct ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Votre question relève d'abord des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices des transports que sont l'Etat pour les Trains d'Equilibre du Territoire, et la Région Basse Normandie pour les Transports Express Régionaux.
Au sens des infrastructures gérées par RFF, de telles liaisons sont en effet techniquement possibles aujourd'hui, et le resteraient avec le projet LNPN.
La liaison St-Lô Paris a fait l'objet d'une tentative à laquelle il a été mis fin faute d'une fréquentation suffisante. Le projet LNPN, en élevant le niveau général de performance et de fréquentation du système ferroviaire, pourrait en améliorer nettement les conditions économiques.
St-Lô Paris, tout comme St Lô - Roissy, assurés en direct c'est à dire sans correspondances à Caen, seraient des prolongements des trains Caen Paris ou Caen Roissy.
Ces prolongements entrent en concurrence avec les prolongements vers Cherbourg. Le choix entre Cherbourg et St-Lô dépend certes des niveaux de trafic respectifs, mais l'arbitrage n'est pas nécessairement tout ou rien et pourra faire l'objet de discussions entre les collectivités concernées et les autorités organisatrices de transports.
Q244 • Dominique LEVILLY, Conseiller municipal St Lô (SAINT-LÔ), le 04/11/2011
Pour le coût du projet, qui maîtrisera ce coût ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/11/2011,
Le débat public, qui porte sur l'opportunité et les grandes caractéristiques, intervient très tôt dans la vie d'un grand projet.
A ce stade, les évaluations financières sont faites sur la base de ratios résultant des retours d'expérience de RFF et des bureaux d'ingénierie. Elles sont assorties de marges de sécurité de façon à mieux garantir que les coûts réels, qui ne seront connus qu'au moment de la réalisation, ne seraient pas supérieurs à ceux sur la base desquels aurait été évalué l'intérêt du projet, notamment au moment du débat public.
Si le projet se poursuit, de nouvelles phases d'études permettront d'affiner ces évaluations, notamment sur les parties du projet qui présentent le plus de risques. Par exemple des sondages géologiques seront réalisés pour connaître le mieux possible les matériaux susceptibles d'être rencontrés lors du creusement des tunnels. Par ailleurs les inventaires et la concertation permettront de préciser les mesures d'insertion, etc.
L'intérêt de RFF et des autres financeurs est bien entendu de disposer des estimations les plus fiables possible au moment où ils décideront de réaliser le projet.
Q245 • Isabelle ATTARD, (BAYEUX), le 04/11/2011
A-t-on chiffré le nombre de voyageurs faisant tous les jours le trajet A/R Caen-Paris ? Je souhaiterais avoir ce chiffre.
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
Le nombre de voyageurs sur l’axe Paris-Caen-Cherbourg est estimé à partir de comptages des montées et descentes et d’informations complémentaires sur la structure des trafics. Les comptages sont fournis par la SNCF (activités Intercités) et par la Région Basse-Normandie (activités TER). Les relations origines-destinations des voyageurs (de gare à gare) ne sont en revanche pas directement disponibles et doivent être estimées par RFF à partir d’informations sur la structure des déplacements et des trafics.
Les estimations sont agrégées et présentées dans le dossier du Maitre d’ouvrage à l’échelle de relations entre macro-zones territoriales (et non de gare à gare). La gare de Caen est ainsi comprise dans une zone territoriale s’étendant, d’ouest en est, de Lison (incluse) à Lisieux (incluse).
Le nombre de voyageurs actuels entre la macrozone de Caen et l’Ile-de-France est estimé à 1,65 millions par an (cf. p26 du Dossier du Maitre d’ouvrages), environ 6100 voyageurs deux sens confondus pour un jour moyen de semaine. Le poids de Caen dans ces relations est compris entre 70 à 75% (source : synthèse des enquêtes photo sur l’axe Paris-Caen-Cherbourg 2009, SNCF), soit 4300 à 4600 voyageurs deux sens confondus pour un jour moyen de semaine.
Q246 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 04/11/2011
Bonjour,
est-ce que le coût du nouveau matériel roulant (rames LGV) nécessaire à une bonne desserte a été évalué et, vu qu'il est absolument indispensable pour un résultat concret en termes de temps de parcours, est-il compris dans le coût total du projet ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Les coûts généralement cités figurent dans le Dossier du Maître d'ouvrage mis en ligne. Ce sont des coûts d'infrastructures qui n'intègrent pas le coût du matériel roulant.
Ce coût apparaît toutefois au stade de l'évaluation économique présentée page 105.
Il est évalué à 1 milliard d'Euros. Il faut toutefois préciser que même en l'absence du projet LNPN, le matériel actuel devrait à terme être renouvelé.
Q247 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 06/11/2011
Comme cela a été évoqué, il serait intéressant d'étudier la faisabilité et de chiffrer le coût d'une variante B' prévoyant l'implantation de la séparation des deux branches de la LNPN en amont d'Evreux au plus près du raccordement vers cette ville. Ce raccordement vers la gare actuelle d'Evreux serait ainsi réalisé en aval de ce triangle/bif. La pénétration dans Evreux pourrait se faire au niveau de St Aubin du Viel-Evreux ou même en réutilisant dans la mesure du possible, la plate-forme de l'ancienne ligne d'Evreux à Grand-Quevilly via Louviers. Tout en maintenant la faisabilité de créer des relations rapides entre Evreux et Rouen, cette variante permettrait de faire l'économie d'une gare nouvelle à Evreux et d'un second triangle sur la LNPN en conservant à peu près à l'identique les temps de parcours annoncés pour les liaisons radiales,la continuation vers l'ouest de la LNPN se faisant selon le scénario B. Les relations Caen-Evreux seraient alors réalisées par des automotrices rapides (220 km/h) par la ligne actuelle avec desserte des gares importantes du parcours. La relation Caen-Rouen serait ainsi toujours possible par la LNPN dans un temps sensiblement équivalent à celui annoncé avec le scénario B. Pour cette relation, une étude comparative serait également intéressante (temps de parcours et coût des travaux) entre la LNPN et la ligne actuelle modernisée (rectification de courbes, relèvement de vitesse et électrification). Si le trafic évolue favorablement, on pourrait aussi imaginer de réactiver le raccordement de La Londe et accéder ainsi directement à la nouvelle gare de Rouen-St Sever via Petit-Couronne. La communauté urbaine de Rouen a, je crois dans ses cartons, un projet de RER ou tram-train vers Elbeuf, Caudebec-les-Elbeuf et St Pierre-les-E. Quant au shunt de Lisieux, sa réalisation pourrait être différée et réalisée ultérieurement en fonction de l'évolution des trafics tant voyageurs LNPN et TER que fret, si pour celui-ci, il venait à se développer sur l'axe Rouen-Le Mans-Tours et/ou vers l'éventuelle future plate-forme intermodale de Mézidon. Dans cette éventualité, ce shunt réalisé à double voie, ramènerait le temps de parcours d'un Paris-Caen de 1h21 à 1h16 (selon le temps annoncé avec le scénario B, en considérant un temps de parcours équivalent entre les scénarios B et B', et un gain de temps de 5' annoncé par RFF pour ce shunt).
Pour les relations Caen (Bassin St Pierre)/Le Havre, quel serait le temps de trajet par vedettes rapides ; à comparer avec le temps par bus rapide et les 41 min du scénario C ? Ce courant de trafic est-il si important (avec Caen-Rouen) pour soutenir ce scénario C qui a quand même le gros inconvénient d'un surcoût de 3 milliards d'euros ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
La suggestion B’ parait a priori intéressante parce qu’elle permettrait de simplifier l’un des deux triangles en le transformant en une simple bifurcation. Même si, à l’échelle du projet, on ne peut en attendre une économie remettant en cause les équilibres des scénarios présentés, elle peut être gardée en mémoire pour les études post-débat public, si le projet devait se poursuivre et si le scénario B était choisi.
Toutefois, avec une entrée à Evreux par l’est, les contraintes de tracé (courbes de grand rayon nécessaires pour la vitesse de 250 km/h) la topographie et les contraintes environnementales feraient que le triangle trouverait difficilement sa place après la traversée de l’Eure (en venant de Paris) et se trouverait vraisemblablement à l’est de cette vallée. Et même dans le premier cas, il y aurait un allongement du temps de parcours Rouen – Caen conséquent.
La seconde solution (utilisation de l’ancienne ligne Louviers – Evreux) supposerait qu’un trafic assez important utilise la voie unique à vitesse modérée au travers d’une zone très urbanisée entre Gravigny et Evreux. Il conviendrait de bien examiner la faisabilité d’une telle solution et les nuisances auxquelles seraient exposées les populations concernées. Enfin, le temps de parcours Paris – Evreux serait sensiblement plus long que dans le scénario B.
On peut noter que la nouvelle gare d’Evreux n’est pas une conséquence obligatoire du scénario B mais une opportunité, et que ce scénario peut être envisagé avec desserte de la gare existante. Le sujet et donc identique sur ce point dans les scénarios B et B’.
Sur la relation Rouen – Caen, l’idée est de profiter de la création d’une ligne nouvelle portée par les relations à fort trafic entre Paris et la Normandie pour créer également un lien fort entre les deux villes grâce à un saut de performance important. Cela suppose un temps de parcours inférieur à l’heure, avec l’objectif de 45 minutes. L’accélération de la ligne actuelle, très sinueuse, en particulier entre Rouen et Glos-Montfort, serait très coûteuse et ne serait pas justifiée par les trafics (220 000 voyageurs annuels avec LNPN, moins avec des temps de parcours supérieurs sur ligne classique).
En ce qui concerne le scénario C, l’étude n’a effectivement pas permis de faire apparaitre des trafics en rapport avec le surcoût de l’infrastructure. Les voyageurs ferroviaires Caen – Le Havre (4000 aujourd’hui) ne seraient pas plus de 20 000 sur la nouvelle offre. Sans se prononcer sur la faisabilité d’une desserte maritime, on peut noter qu’une desserte par car express existe en 1 h 25, avec un arrêt à Honfleur. Des cars supplémentaires sans cet arrêt intermédiaire pourraient offrir un service plus rapide.
Q248 • Jean LEVEQUE, (LA CROUPTE), le 06/11/2011
Le contournement par le sud de Lisieux comprend-t-il 2 itinéraires, l'un au plus près de Lisieux selon l'axe Beuvilliers - Sant-Désir - Saint Pierre des Ifs, l'autre plus au sud selon l'axe Courtonne la Meurdrac - Saint Martin de la Lieue Lécaude, avec dans les 2 cas un raccordement à Lisieux ?
Merci pour ce dossier très complet.
N.B. J'ai par ailleurs participé tres étroitememnt au projet initial de ligne T.G.V. de Normandie en 1990-1992.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Les deux itinéraires que vous évoquez seraient envisageables pour le contournement de Lisieux (avec dans tous les cas un raccordement à l’est de Lisieux en effet), car ils sont inclus dans l’option de passage définie par RFF à ce stade des études.
Toutefois, à ce stade, aucun tracé précis de la ligne n’est proposé, ni différentes variantes de tracés ; seules les options de passage, d’une largeur d’environ 5km pour le contournement de Lisieux, présentées dans le dossier du maître d’ouvrage et disponibles sous forme de cartes plus précises sur le site du débat public, font aujourd'hui référence.
Q249 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 06/11/2011
Madame, Monsieur,
est-ce vrai que, vu que le nombre de trains de banlieue - pour répondre à la demande - va en s'accroissant à la gare Saint-Lazare, s'il n' y a pas vers 2025 au moins une nouvelle voie jusqu'après Mantes, tous les trains Corail Intercités à destination de la Normandie auront alors un changement obligatoire à Mantes ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
RFF a mis en évidence l'intérêt du contournement de Mantes qui permettra, outre son intérêt en termes de temps de parcours, d'éviter que tous le trains normands ne doivent s'arrêter à Mantes.
L'hypothèse que vous évoquez va bien au delà, et n'a jamais été envisagée par RFF.
En l'absence d'une augmentation significative des capacités entre Paris Saint Lazare et Mantes - ce que propose le projet LNPN, il est très probable que des arbitrages seront à opérer. Dans un tel scénario des schémas nouveaux seraient sans doute à explorer, qui toutefois ne permettraient pas de résoudre le problème au fond.
Q250 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 06/11/2011
Madame, Monsieur,
une fois que la ligne Serqueux-Gisors sera rénovée, et ce afin de décharger le trafic après Rouen, puis a fortiori après Mantes et enfin à la gare Saint-Lazare, ceci rendant moins nécessaire une Ligne à Grande Vitesse, est-ce qu'il ne serait pas possible de faire passer par ce tronçon, avec peu ou pas d'arrêts après Rouen, pour une arrivée finale à la gare du Nord, tous les trains à destination de Rouen ou du Havre qui ne font pas d'arrêts avant Rouen ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
La rénovation puis la modernisation de la ligne passant par Serqueux et Gisors est prévue pour offrir un itinéraire supplémentaire aux trains de marchandises, principalement pour Le Havre.
Cette ligne pourra également faire circuler des trains de voyageurs locaux.
Mais ses caractéristiques ne permettraient en aucun cas d'atteindre les objectifs poursuivis par le projet LNPN, que ce soit en temps de parcours (la vitesse ne pourrait y être améliorée que dans des limites basses, et la longueur de parcours entre Rouen et Paris serait accrue), ou en capacité.
Il est tout à fait inenvisageable de faire accéder les trains normands par les infrastructures et la gare du Nord, qui sont suffisamment sollicitées par des trafics eux aussi en croissance.
La solution proposée par le projet LNPN, qui double l'itinéraire actuel entre Paris et Mantes La Jolie, permet de répondre aux besoins de la Normandie tout en offrant des opportunités de développement des services du futur RER E prolongé à l'ouest vers Mantes, lui même permettant d'envisager des redéploiements du RER A en faveur de la branche de Cergy.
Le projet LNPN, qui prévoit de plus une gare nouvelle à Nanterre - La Défense et à Achères, ainsi qu'une augmentation des capacités de la gare Paris Saint Lazare, est ainsi un projet d'amélioration globale des dessertes dans le quadrant nord ouest de l'Ile de France.
Q252 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 07/11/2011
Au cours du Débat Public de Saint Lô, RFF n'a pas exclu la possibilité de faire circuler des TER en plus des TAGV sur la LNPN. En conséquence, soit la LNPN devra être équipée du BAL et de la préannonce, en plus de la TVM, soit les TER concernés devront être équipés de la signalisation en cabine.
Dans le premier cas, quel sera le surcoût de la signalisation latérale, d'une part entre Paris et Mantes, d'autre part au-delà de Mantes, pour chaque variante de la LNPN équipée de la seule TVM ? Ce surcoût d'infrastructure sera à la charge de RFF.
Dans le second cas, quel sera le surcoût de l'équipement en CAB SIGNAL des TER existants, si cela est techniquement possible ? Ce surcoût sera à la charge des Régions qui en sont propriétaires.
Or la vitesse des TER, inférieure à celle des TAGV, entraînera une diminution de la capacité de la LNPN aux heures de pointe.
1) La distinction entre trains régionaux et trains nationaux ne pourrait-elle pas être supprimée sur la LNPN, dont les gares sont bien moins éloignées les unes des autres que sur les autres LGV ?
2) Un TAGV Evreux-Rouen devra-t-il être obligatoirement baptisé TER alors que la rame sera prise dans un roulement comprenant des parcours nationaux ?
3) Les "TER" ne pourront-ils pas se contenter des lignes classiques après mise en service de la LNPN ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Le projet LNPN est un projet original, différent du modèle de la grande vitesse tel qu’il a été mis en œuvre sur le territoire français depuis une trentaine d’années. A l’issue d’un travail de concertation mené en amont du débat public avec les collectivités concernées, l’étude de planification stratégique (rapport « A1 » téléchargeable sur www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html) a défini des types de missions répondant aux attentes et aux territoires, tout en recherchant une optimisation du système ferroviaire (desserte, horaire, infrastructure).
RFF a ainsi proposé que la LNPN soit un système de transport intégré, constitué de trains intervilles rapides, de trains régionaux et de trains périurbains dont les itinéraires s’appuient totalement ou partiellement sur la ligne nouvelle, en articulation avec le réseau existant.
Ces différents services exposés au débat public s’affranchissent de la segmentation actuelle (TGV, TER, Corail…) même si ces dénominations sont parfois reprises oralement pour illustrer le propos. A l’échéance de mise en service sur projet, ce seront bien entendu les autorités organisatrices de transport qui décideront des dessertes définitives, en coordination avec les acteurs du système ferroviaire.
Les schémas de desserte pages 86,88 et 90 du dossier du maître d'ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html) illustrent la répartition des différentes missions sur la ligne nouvelle et le réseau existant.
En ce qui concerne la signalisation, il a été pris comme hypothèse que la ligne nouvelle puisse bénéficier d’une signalisation de type ERTMS, la seule à même de garantir une capacité maximale (les informations relatives à la signalisation sont affichées directement en cabine ; un des avantages est que l’espacement entre les trains qui se succèdent peut être réduit). Les matériels roulants qui emprunteront la ligne nouvelle devront par conséquent en être équipés, ce qui devrait être systématiquement le cas à l’horizon de mise en service du projet, du moins en ce qui concerne les rames nouvellement acquises. Les rames déjà en circulation à l’horizon de mise en service de la ligne nouvelle et amenées à circuler sur cette dernière devront être adaptées avec une signalisation en cabine. Toutefois, par simplification, les calculs économiques ont été effectués avec comme hypothèse un renouvellement complet du parc à l’horizon du projet, toutes les rames étant alors équipées de série avec ERTMS. En ce qui concerne les craintes sur la capacité de la ligne, le fonctionnement du système a fait l’objet d’une modélisation fine qui permet de conclure à la faisabilité de la desserte envisagée. Les principaux différentiels de vitesse, consommateurs de capacité, concernent la section Paris-Mantes ce qui explique le choix d’y porter la vitesse limite de la ligne à 160 km/h soit la vitesse de circulation des trains de grande couronne (Vernon, Evreux). Sur les autres sections de ligne nouvelle circuleront uniquement des trains interville rapides (245km/h maximum) et des trains régionaux dits « accélérés » (200 à 220 km/h) avec de faibles différentiels de vitesse et une politique d’arrêt relativement homogène, ce qui garantit une utilisation optimale de la capacité.
Q255 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 08/11/2011
Pourquoi la LGV ne passe-t-elle pas le long de l'A154, ce qui éviterait de faire un ouvrage d'art dans la vallée de l'Iton ? Cela permettrait de passer au Nord de LOUVIERS et éviterait de construire une gare surélevée. Cela permettrait ensuite d'être près de l'A13 et de la suivre vers Sotteville et Rouen ? Cela éviterait aussi de s'imbriquer dans une zone hautement inondable : Incarville. Les deux passages de l'Eure seraient ainsi supprimés.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Les options de passage figurent p86, p88 et p90 pour les scénarios normands dans le dossier du maître d'ouvrage.
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
La N154 n’est pas incluse dans les options de passage des scénarios A et C, mais est incluse dans l’option de passage du scénario B. Pour chaque scénario, une portion de l’A154 (au niveau de Louviers) est incluse dans les options de passage.
Concernant la gare de Louviers, une implantation au plus près d’une future ligne TCSP de l’agglomération de Louviers-Val de Reuil est recherchée. La solution retenue consiste à implanter la gare au nord de l’A13. L’étude de l’implantation de la gare a pris en compte les contraintes urbaines (site industriel, etc.), topographiques et les différents référentiels de conception des gares.
Un nouveau scénario étudié par le maître d'ouvrage après le lancement du débat, le scénario AB - synthèse des scénarios A et B, sera présenté par RFF lors de la réunion à Bernay, mardi 6 décembre. Dans ce scénario, la gare nouvelle de Louviers serait située au nord du triangle ferroviaire de Louviers, près du village de Tostes. Une section de la N154 est incluse dans les options de passage du scénario AB.
Q256 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 08/11/2011
Le scénario A permet de rapprocher Caen et Rouen, mais aussi de rapprocher de nombreuses villes reliées à Caen ou à Rouen. En théorie, tout cela permettrait d'envisager une nette amélioration des relations inter-Normandie par train (qui sont aujourd'hui souvent difficiles) et pas seulement pour les seules relations Caen-Rouen... Mais je m'exprime en employant le conditionnel car, en l'état du projet, il semblerait que la Haute Normandie (à l'exception de Rouen et du Havre) pâtisse de la création de la future gare de Rouen Saint-Sever, dédiée aux trains parcourant la ligne nouvelle. Cette gare de Rouen Saint-Sever semble le choix le plus évident (nécessité pour faire face à la saturation et très bon emplacement), mais il est dommage que les trains hauts-normands qui continueront d'utiliser les voies classiques (cela concerne des villes comme Fécamp, Dieppe, Yvetot, ou Oissel) ne puissent pas passer par la gare de Rouen Saint-Sever, pôle qui donnera accès à la Basse-Normandie, au Grand Paris et à la province (TGV intersecteurs vers Roissy ou Massy/Lyon/Marseille). Si les trains de la ligne classique continuent d'arriver à Rouen rive droite sans autre point de correspondance possible, alors les voyageurs subiront nécessairement une rupture de charge à Rouen (utilisation du métro entre Rouen rive droite et Rouen Saint-Sever), ce qui ne permettra pas de donner à ces trajets par train autant d'attractivité qu'on aurait pu espérer. On passerait à mon avis à côté d'une opportunité qui ne se représentera pas.
Voilà mes questions :
- Les trains de la ligne classique ne s'arrêteront-ils pas à Rouen Saint-Sever ?
- Est-il envisageable d'ajouter, en dehors de Rouen, une gare de correspondance directe entre la ligne nouvelle et la ligne classique ? Soit au Nord (Maromme ou Le Houlme) soit au sud (Sotteville, Oissel ou Val de Reuil) ? Quel serait le coût d'une telle solution et quel en serait l'impact en termes d'allongement du temps de parcours pour un trajet Paris-Rouen ou Paris-Le Havre ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Nous sommes en mesure de vous rassurer sur ces points : tous les trains desserviront la nouvelle gare de Rouen, que ce soit les trains rapides, les trains régionaux ou les trains locaux. Le projet est même conçu de manière à ce que les trains s’y donnent correspondance rapidement afin que les améliorations permises par l’infrastructure nouvelle profitent à l’ensemble du territoire. La gare Rive Droite pourra être desservie au passage par les trains venant d’Yvetot ou Dieppe mais ces trains poursuivront ensuite vers la nouvelle gare. Il n’y a donc pas lieu d’ajouter une gare de correspondance supplémentaire comme vous le proposez.
Q258 • Laurent LESIMPLE, (EVREUX), le 08/11/2011
Le Caen Rouen, dans le scénario B, passe de 57mn (temps brut) à 1h07 de temps annoncé par le maître d'ouvrage. L'explication donnée par RFF (exploitation des trains) est insuffisante, et peut apparaître partiale. En effet, Caen n'est pas une gare de hub (contraiement à Rouen, cf carte p 53). Les correspondances intéressant Rouen sont pour Saint Lo Coutance, et Cherbourg. Ces destinations sont des gares terminales sans aucune correspondance. Les horaires de départ ou d'arrivée sont "libres". Des décalages au départ ou à l'arrivée de Caen peuvent être répercutés sans aucune conséquence sur des correpsondances.
S'il faut arriver à 50 et 20 de chaque heure à Rouen pour permettre un cadencement des correspondances en gare de Rouen, pourquoi ne pas faire partir les Caen-Rouen à 53 et 23 de l'heure précedente au départ de Caen ?
En ce cas, les Caen Rouen arriveraient en premier en gare de Rouen, et par le scénario B, les 57' seraient tenues. De même, s'il faut partir à 10 et 40 de chaque heure de Rouen, pourquoi ne pas faire arriver les Rouen Caen à 07 et 37 à Caen ? Je souhaite vivement une réponse circonstenciée de RFF sur ce point.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Le projet LNPN conçoit Caen comme un nœud de correspondance. Les correspondances ne concernent pas uniquement les liaisons Rouen – Caen – Cherbourg / Saint Lô ; mais aussi par exemple Rouen – Caen – Mézidon, Le Havre – Caen – Bayeux, Le Havre – Caen – Mézidon, … (la relation Le Havre – Caen étant assurée par car dans les scénarios A et B et par train dans le scénario C). Il s’agit donc bien d’un « hub ». Pour que toutes les correspondances puissent être assurées depuis n’importe quel axe vers n’importe quel autre, il est nécessaire de choisir une minute « rendez-vous » identique pour les arrivées et les départs (0 ou 30 par exemple, et non 10/50 et 40/20).
Saint Lô et Coutances ne sont pas des gares terminus. Le schéma de desserte à long terme préserve la possibilité de relations Caen – Coutances – Granville / Rennes directes (voir réticulaires en annexe du rapport d’étude A3 téléchargeable sur le site).
Q260 • Laurent LESIMPLE, CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE L'EURE (EVREUX), le 08/11/2011
Dans le diagramme de dessertes (dossier du maître d'ouvrage p. 53) , on voit 2 Caen Paris par heure de pointe : l'un direct, l'autre par Lisieux, Bernay et Evreux. Est-ce 2 trains par heure dans chaque sens ? Ou bien 1 train par sens ? S'il s'agit d'un train par sens, lequel est direct et lequel fait des arrêts à Lisieux, Bernay et Evreux ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le schéma de desserte présenté p 53 du dossier du maître d'ouvrage s'applique pour l'essentiel à tous les scénarios, et montre les trains circulant pendant une heure de pointe, dans le sens correspondant à cette pointe.
Il s'agit ici de se concentrer sur la période la plus dimensionnante pour la capacité de l'infrastructure et non pas de définir précisément l'offre pour toutes les périodes.
Dans le schéma de desserte à long terme, adopté comme hypothèse de travail, il est prévu, pour une heure de pointe, deux trains inter-villes, Paris Saint-Lazare - Caen. Avec l’un direct et l’autre avec les arrêts intermédiaires que vous citez.
Les décisions relatives aux dessertes (quelles gares, quelles fréquences...) relèvent de la responsabilité des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices des transports (l'Etat ou les Régions).Ce sont les entreprises ferroviaires et les autorités organisatrices qui définiront le profil exact des trains en fonction notamment de l'évolution de la demande constatée.
Q261 • Laurent LESIMPLE, CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE L'EURE (EVREUX), le 08/11/2011
Dans le diagramme de dessertes (dossier du maître d'ouvrage p. 53), on voit 2 Caen Paris par heure de pointe : l'un direct, l'autre par Lisieux, Bernay et Evreux. Celui qui s'arrête à Evreux, Bernay, Lisieux utilise-t-il la LNPN après Evreux ? Où bifurque-t-il pour passer par Evreux dans le scénario A ? Quel est le temps de trajet de ce train Paris Evreux Bernay Lisieux Caen par le scénario A ? Quel est le temps de trajet de ce train Paris Evreux Bernay Lisieux Caen par le scénario B ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Dans le scénario A, le train Paris – Caen semi-direct dessert la gare actuelle d’Evreux et utilise la ligne classique après cette gare. Son temps de parcours Paris – Caen est de 1 h 44.
Dans le scénario B, il a été fait l’hypothèse que le train dessert Evreux dans une gare nouvelle et utilise la ligne nouvelle jusqu’à Bernay. Son temps de parcours Paris – Caen est de 1 h 28. Si cette nouvelle gare n’était pas construite, le train desservirait comme dans le scénario A la gare actuelle d’Evreux et poursuivrait sur la ligne classique. Son temps de parcours serait dès lors équivalent à celui du scénario A.
Il convient d'ajouter à cette réponse que des propositions sur le site internet du débat public et dans les échanges questions réponses lors des réunions locales, ont fait émerger la possibilité d'un scénario combinant les avantages du scénario A et du scénario B sur lequel la maîtrise d'ouvrage a engagé des reflexions. La description de ce nouveau scénario, appelé Scénario AB, a été mise en ligne le 2 décembre 2011 sur le site internet du débat. Le temps de parcours Paris-Caen via Evreux, Bernay et Lisieux selon ce scénario AB serait de 1h35.
Q262 • Laurent LESIMPLE, CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE L'EURE (EVREUX), le 08/11/2011
La section nouvelle du scénario A (Lisieux Val de Reuil, sans passer par Bernay) est donnée pour procurer un avantage décisif sur Caen Rouen (45' pour 67'), puisque les différenciels de temps entre le A et le B sur Cherboug Paris ou le Havre Paris sont de moins de 5 minutes. J'ai compté par heure de pointe (DMO p53) : 2 Caen Rouen directs, RFF peut-il confirmer cette fréquence ? Le Lisieux Bernay Serqigny Brionne utilise-t-il la ligne actuelle ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
Effectivement, le schéma de desserte à long terme figurant dans le Dossier du Maître d’Ouvrage prévoit 2 liaisons directes Caen-Rouen par heure de pointe.
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, à savoir la SNCF, et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas). C'est pour cette raison que les schémas de desserte présentés ne concernent que l'heure de pointe : il s'agissait ici de se concentrer sur la période la plus dimensionnante pour modéliser la capacité de l'infrastructure et non de définir précisément l'offre pour toutes les périodes.
Il est prévu de réaliser des raccordements vers Bernay et vers Lisieux, mais pas vers Serquigny et Brionne.
Le Lisieux-Bernay-Serquigny-Brionne continuera donc à utiliser la ligne actuelle.
Q263 • Laurent LESIMPLE, CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE L'EURE (EVREUX), le 08/11/2011
Quelle est la fréquentation entre Evreux et Paris (annuelle, mensuelle) ? La part des abonnés ?
Quelle est la fréquentation entre Bernay Paris (annuel, mensuel) ? part des abonnés ?
Quelle est la fréquentation entre Val de Reuil et Paris (annuel, mensuel) ? part des abonnés ?
Le Maître d'ouvrage, le 19/12/2011,
A ce stade des études, RFF en tant que gestionnaire de l’infrastructure, ne dispose pas d’informations précises et exhaustives sur les flux de voyageurs par relation origine-destination gare à gare. Seul le transporteur (SNCF), voire les Régions pour les services TER, sont susceptibles de disposer actuellement de ces informations, par l’intermédiaire des données de billettique ou la réalisation d’enquêtes de voyageurs.
Dans le cadre de ses études de trafic, RFF a procédé à des estimations de flux de voyageurs origine-destination à partir des comptages montées et descentes en gare fournies par les régions et la SNCF, ainsi que des informations synthétiques et agrégées des flux origine-destination.
Les estimations de RFF sont présentées par macro relation, en nombre de voyageurs annuels. La gare de Val de Reuil est ainsi intégrée dans une zone comprenant l’ensemble des gares de l’axe Paris - Le Havre entre Vernon Val de Reuil, zone appelée « Vernon-Val de Reuil » dans le dossier du Maitre d’ouvrage (DMO). Les gares d’Evreux et Bernay sont intégrées dans une zone commune comprenant les gares euroises de l’axe Paris Caen- Cherbourg, appelée « Zone Evreux » dans le DMO. Les flux vers Paris sont agrégés avec les flux vers les autres destinations franciliennes dans une zone « Ile-de-France ».
Les flux entre l’Ile-de-France et les zones « Vernon-Val de Reuil » et « Evreux » sont respectivement estimés à 1,3 millions et 1,05 millions de voyageurs annuels.
Pour plus de précision, nous vous invitons à consulter le rapport de synthèse des études de trafics (rapport F3, téléchargeable sur le site de la Commission particulière du débat public). Des informations complémentaires y sont fournies, notamment en page 24, une cartographie de la fréquentation actuelle des gares de Bernay, Vernon et Val de Reuil.
Complément de réponse de la CPDP :
Interrogée par la CPDP, la SNCF a fait savoir que "les seules données qui peuvent être communiquées sont les flux agrégés fournis par RFF. Les volumes de flux Origine / Destination :
- Evreux - Paris,
- Bernay - Paris,
- Val de Reuil - Paris.
sont des données commerciales qui n'ont pas vocation à être communiquées et mises en ligne."
Q267 • Pascal PEREZ, (LANDEPEREUSE), le 08/11/2011
Dans le choix du scénario C, vu que le tracé ne passe pas par BERNAY, pouvez vous indiquer comment sera desservie cette gare qui irrigue tous l'ouest du département de l'Eure ? Actuellement, ce trajet est direct et ce serait une régression énorme pour tous ces habitants d'avoir a faire un changement de train pour un coût de 3 milliards et une augmentation du billet et un gain de 13 minutes seulement.
Merci de votre réponse.
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Les hypothèses de desserte retenues pour étudier le projet LNPN sont schématisées à la page 53 du dossier de maître d'ouvrage mis en ligne. Celui-ci s'applique pour l'essentiel à tous les scénarios, et montre les trains circulant dans un sens (peu importe lequel, mais on retiendra pour la suite de cette réponse le sens Normandie vers Paris) pendant une heure de pointe.
Il s'agit bien d'hypothèses de travail, la mise en place effective des trains relevant le moment venu des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices de transport, en fonction notamment de l'évolution de la demande constatée.
Bernay est bien desservi quelque soit le scénario.
Dans le scénario C, la desserte de Bernay depuis Paris s'effectuerait par la ligne nouvelle puis reprendrait la ligne classique pour desservir la gare actuelle d'Evreux puis Bernay sans changement de train. Le temps de parcours Paris-Bernay avec ce scénario serait de 1h08 contre 1h21 aujourd'hui.
Le schéma de dessertes spécifique au scénario C, figure p90 du dossier du maître d'ouvrage.
Sous réserve de décisions ultérieures qui seraient le fait des autorités organisatrices des transports, le schéma de desserte prévoit une liaison interville rapide Paris-Bernay ainsi qu’une liaison TER, par heure de pointe.
Rappelons également que par rapport à la situation actuelle, le projet LNPN permettra d’améliorer la régularité et la ponctualité des trains.
Q268 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 10/11/2011
Où se situent les nouvelles gares de marchandises pour le transport des céréales dans l'Eure? Des gares routières adaptées à notre temps avec des points de recharge pour les véhicules électriques sont-elles prévues près des gares? Des parcs de stationnement sécurisés sont-ils prévus pour laisser sa voiture ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/11/2011,
Le projet LNPN améliorera la circulation des trains de marchandises dans la vallée de la Seine pour rallier le port de Rouen. Mais il ne modifie pas la desserte des zones céréalières.
Celle-ci est aujourd'hui possible et le ferroviaire assure d'ailleurs une partie du transport de céréales. Des parts modales ferroviaires plus importantes ont été observées par le passé, ce qui semble traduire que la part du fer dans ce transport semble relève plus des termes de la concurrence avec le mode routier, pour des distances qui sont relativement courtes, que du manque de points de concentration.
Vos suggestions relatives aux points de recharge et parkings sécurisés font partie des sujets à développer en général, et qu'il conviendra, sur ce projet particulier s'il se poursuit après le débat public, d'approfondir ultérieurement en relation avec les collectivités locales.
La bonne intégration des services ferroviaires dans l'ensemble des systèmes de transport est en effet un des aspects structurants du projet LNPN.
Q269 • Marie GUGUIN, (BOIS GUILLAUME), le 10/11/2011
Nombre de citoyens des plateaux nord se rendent chaque jour à la gare rive droite. Si le projet de la gare St Sever aboutit, quelles seront les conditions d'accessibilité pour ces usagers, sachant que la crainte porte sur l'allongement du temps de parcours et la rupture de charge ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
L’accessibilité de la nouvelle gare est un enjeu extrêmement important. C’est en partie pour cette raison que RFF considère que le site de St Sever est l’hypothèse préférentielle pour l’emplacement de la future gare de Rouen.
L’accès à cette gare depuis les plateaux nord supposera des modifications du réseau des transports urbains organisé par la CREA.
Complément de réponse de la CREA :
La CREA a travaillé en 2010 et 2011 sur les possibilités de desserte de la future gare de Rouen par les transports en commun.
L’objectif était double :
- comprendre les besoins des usagers et rechercher des solutions de desserte pour une nouvelle gare à Rouen, - comparer l’accessibilité de la gare sur le site de Saint-Sever et sur le site de Sotteville.
Le travail mené par la CREA s’appuie sur l’enquête auprès des usagers de la gare de Rouen, réalisée en 2007. Celle-ci met ainsi en évidence une forte utilisation des transports en commun pour accéder à la gare de Rouen (33% des usagers). Ces accès en transports en commun sont effectués principalement par le métro (53%), sans correspondance (78%) et à destination ou en provenance du centre-ville, de la rive gauche et de Mont-Saint-Aignan.
L’enjeu de desserte de la nouvelle gare consiste donc à recréer une situation aussi favorable à l’usage des transports en commun. Cela repose sur différentes conditions : - travailler sur des solutions de transports en commun performantes en rapidité et en fréquence, comparables au métro actuel, et à destination au minimum des secteurs qui sont bien reliés à la gare actuelle, - réaliser à la gare un nœud des transports qui rayonne dans plusieurs directions. La connexion au métro actuel constitue à ce titre un enjeu de desserte important.
A ce stade, les solutions techniques envisageables pour le site de Saint-Sever en réponse à ces enjeux sont encore exploratoires et feront l’objet d’approfondissements, notamment dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains.
Le Plan de Déplacements Urbains est d’un document de planification qui prévoit un programme d’actions sur les transports et la mobilité pour les 10 ans à venir. Il est en cours d’élaboration et sera approuvé en 2013.
Q271 • Daniel MARIE, (MONT SAINT AIGNAN), le 10/11/2011
La gare rive gauche sera construite par qui ? RFF, SNCF ou CREA ? Et à qui appartiendra-t-elle ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Réseau Ferré de France est le propriétaire et le gestionnaire du réseau ferroviaire français. Il est le Maître d’ouvrage des infrastructures nouvelles y compris des gares nouvelles et de leurs bâtiments, qui restent sa propriété. (contrairement aux gares existantes, qui sont propriété de la branche "Gares et Connexions" de la SNCF.
La gare nouvelle de Rouen rive gauche serait donc construite par RFF, dans le cadre d'un schéma d'aménagement élaboré avec les collectivités locales.
Q272 • Valérian MILLET, (ROUEN), le 10/11/2011
Usager quotidien de la ligne Rouen-Paris, je constate que la sortie de la gare rive droite via tunnel puis pont d'Eauplet prend près de 10 min. Le simple déplacement de la gare St Sever ferrait donc gagner 10 min. Par ailleurs, le fort traffic à Mantes ralentit également les trains. Ces 2 points résolus, nous arrivons aux temps indiqués de 45 minutes.
Y aura-t-il des trains à grande vitesse sur la nouvelle ligne qui nous amènerait à descendre vers la demie heure ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La reconfiguration du nœud ferroviaire de Rouen, aujourd’hui pénalisé par une infrastructure très contrainte et peu évolutive (élargissement des emprises impossible), fait partie intégrante du projet LNPN. Il est ainsi proposé d’implanter une nouvelle gare en rive gauche de la Seine, là où la topographie est plus favorable et où les trafics sont les plus importants. Deux sites sont présentés au débat public : Saint-Sever ou Sotteville (pour plus de détails, se reporter au dossier du maître d’ouvrage p. 59, 83 et 84).
Dans l’hypothèse d’une gare nouvelle à Saint-Sever et en se donnant comme destination commune le sud de la bifurcation d’Eauplet (en direction de Paris), le gain de temps de parcours par rapport à un itinéraire provenant de la gare actuelle en rive droite (environ 5 km) ne peut en aucun cas être égal au temps de parcours lui-même puisqu’il faut tenir compte, dans le calcul, de l’itinéraire entre Saint-Sever et la bifurcation d’Eauplet (environ 2 km). A conditions de circulation similaire (60 km/h en moyenne par exemple), il en résulte donc un gain de temps de 2 à 3 minutes environ. A noter que ce type de calcul est indicatif, les temps de parcours des trains se déduisant d’un ensemble complexe de paramètres (accélérations, décélérations, marges de régularité…) qui ne seront réellement connus qu’à l’horizon de la mise en service.
En ce qui concerne la section Paris-Mantes, LNPN vise effectivement à s’affranchir de la mixité entre les circulations normandes et les circulations franciliennes et les avantages pourront être ressentis en termes de régularité. En revanche le gain de temps de parcours est de l’ordre de 3 minutes environ.
Au total, ces deux éléments du projet, bien que fondamentaux, ne permettent pas s’ils sont pris isolément d’atteindre un temps de 45 minutes entre Paris et Rouen. Enfin, il n’a pas été jugé pertinent, compte-tenu de la faible inter-distance entre les deux villes, de concevoir une infrastructure permettant des vitesses plus élevées.
Q275 • Raymonde RAYMUNDIE, (LA VAUPALIÈRE), le 10/11/2011
Peut-on connaître le tracé de l'ouvrage sur la commune de la La Vaupalière ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la partie qui vous intéresse au nord de Rouen, concernée par les options de passage des scénarios A et B, figurent p. 86 et p. 88 du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q276 • François LORIN, Association APACHE (LES AUTHIEUX SUR LE PORT ST OUEN), le 10/11/2011
1. Quelles sont les options de passage des différents scénarios au niveau du viaduc de Oissel/Seine coupant la zone Natura 2000 des bords de Seine (entre Igoville et Belbeuf) ?
2. Ne pourrait-on pas trouver une synergie, pour trouver une trajectoire unique aux 2 projets et réduire ainsi les coût d'infrastructure et les conséquences environnementales et urbaines, entre le projet "LNPN" et celui du "contournement Est par voie routière" au niveau du viaduc de Oissel ? Car actuellement ces 2 projets touchent directement le village des Authieux/Port St ouen, coupant ainsi le village en 3 partie. Quel désastre pour ses habitants !
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
1. Entre Louviers et Rouen, les options de passage des scénarios A et B se rapprochent et finissent par converger pour former une option de passage commune, l’objectif étant dans tous les cas de raccorder la ligne nouvelle aux voies existantes au niveau d’Oissel. Seul le scénario C présente une option plus large à l’ouest, du côté d’Elbeuf, mais cela s’explique par la nécessité, dans ce scénario, de prévoir un contournement de Rouen pour les trains en direction de Caen. Pour plus de détails, consulter la description générale des scénarios p. 82 à 89 et du raccordement d’Oissel page 92 du rapport « B2 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html).
2. L’enjeu pour le projet ferroviaire est que le raccordement de la ligne nouvelle puisse être effectué sur une partie rectiligne de la ligne existante et que les ouvrages nécessaires soient le moins impactants possible sur l’environnement urbain. De ce fait, l’option de passage présente une orientation globalement nord-sud qui semble incompatible, en première approche, avec l’orientation est-ouest recherchée par le projet routier de raccordement à la RD18E.
Q277 • Ali BENSAADOUNE, (ROUEN), le 10/11/2011
Compte tenu du contexte économique actuel, le projet de LNPN est-il toujours prioritaire et à quelle échéance ? Il y a une différence d'objectifs entre le discours du président de la République (L2018) et le cahier des charges de RFF (L2025) ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/11/2011,
Si l'opportunité du projet est avérée, le projet entrera dans une nouvelle phase d'études et concertations qui conduira à l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique. Une déclaration d'utilité publique pourrait intervenir dans cinq ans au mieux, sauf mesure législative ou réglementaire dérogatoire.
C'est à cette échéance, dans le contexte budgétaire du moment, qu'il conviendra d'avoir réuni le financement si l'on souhaite passer à la réalisation du projet. Les travaux dureraient alors plusieurs années, selon leur ampleur en cas de réalisation phasée. Des mises en service au moins partielles pourraient intervenir avant 2020.
La date de 2025 qui peut être tirée de la lecture du Dossier du Maître d'Ouvrage ne procède pas d'un cahier des charges, mais du constat des délais habituels en ce domaine.
La question du financement fait d'ores et déjà l'objet des travaux d'une mission nommée par le gouvernement, qui doit rendre ses conclusions en février 2012. Une réunion publique thématique sera consacrée à ce sujet le 17 janvier prochain.
Q279 • F. BRANSWYCK, groupe ornithologique normand (ROUEN), le 10/11/2011
Les coûts financiers sont clairement présentés, qu'en est-il des coûts environnementaux ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Les coûts annoncés sont des coûts d'infrastructure incluant la prise en compte des enjeux environnementaux de l'aire d'étude, comme le franchissement des vallées adapté aux enjeux recensés par exemple.
En l'absence de tracé à ce stade des études, les impacts du projet ne peuvent être identifiés et les mesures nécessaires à leur réparation ne peuvent être déterminées. Ainsi, les montants présentés dans le dossier du maître d'ouvrage incluent également un ensemble de provisions destinées à couvrir entre autre le coût des mesures de suppression, de réduction ou de compensation des impacts du projet sur l'environnement. Ces provisions sont estimées sur la base des précédents projets de réalisation de ligne nouvelle.
Q282 • Antoine MIONNET, (LE HAVRE), le 10/11/2011
La méthode consistant à agréger les trafics voyageurs pour le calcul du nombre de trains potentiels a-t-elle été appliquée pour les projections de trains fret ?
La mutualisation / massification fret a-t-elle été prise en compte ? Auquel cas les projections du cahier d'acteurs sont-elles sous-estimées ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Les flux voyageurs et le flux de marchandises sont de natures différentes et sont actuellement traitées par des méthodes de calcul différentes.
La mise en service du chantier multimodal du port du Havre, programmée en 2014, a été prise en compte dans les prévisions de circulations fret. Ce chantier permettra de massifier les flux de conteneurs et constituer des convois ferroviaires longs (de l’ordre de 1 000 mètres).
Par ailleurs, les prévisions de croissance des trafics ferroviaires sont contrebalancées par une amélioration de la productivité. En effet, croissance des volumes transportés par fer et amélioration de la productivité ne vont pas l’un sans l’autre. L’augmentation envisagée du taux de remplissage des trains permettant d’augmenter les volumes transportés par fer, sans augmenter de manière proportionnelle la capacité consommée, a été prise en compte. Pour donner un ordre de grandeur, les prévisions de circulations des trains intègrent une amélioration du remplissage des trains, pouvant aller jusqu’à 90 EVP (Equivalent Vingt Pieds) par train de conteneurs à horizon 2030.
Q283 • Ali BENSAADOUNE, (ROUEN), le 10/11/2011
En cas d'implantation de la gare St Sever, quelles sont les conséquences et nuisances possibles pour le cour Clémenceau ? Notammnet en lien avec la création du tunnel sous le cour Clémenceau, quel sera le trajet du tunnel ?
Le Maître d'ouvrage, le 05/12/2011,
A ce stade des études, la configuration exacte du réseau ferré dans le secteur n’est pas complètement déterminée. L’hypothèse prise dans les études LNPN est l’emprunt des voies fret sous les quais hauts (Jean Moulin et Cavelier de la Salle). Dans ce cas, le boulevard Clémenceau n’est pas touché par le projet.
Lors des premières études sur une nouvelle gare à Rouen menées par la Région et la CREA, une hypothèse de gare sous le cours Clémenceau avait été étudiée. Si le projet devait se poursuivre à l’issue du débat public, cette solution serait réexaminée pour s’assurer de choisir au final la meilleure solution. Dans ce cas, la gare serait construite en souterrain sous le cours Clémenceau, et le tunnel se poursuivrait sous le Boulevard d’Orléans.
Q284 • Maurice TALBOT, (ROUEN), le 10/11/2011
Le projet le plus ambitieux (le C, incluant une liaison Le Havre-Caen) peut-il être enrichi par un tracé desservant à la fois Evreux et Rouen ?
Ce serait le scénario le plus ambitieux, le plus coûteux mais le plus visionnaire.
Pensez aux exemples passés de villes "évitées" comme Alençon au 19e siècle ou Amiens (TGV), il faut des siècles pour s'en remettre.
Il faut développer la liaison Le Havre-Caen dans l'optique d'une "grande" Normandie et desservir Evreux.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Le scénario C permettra bien la desserte d’Evreux en 42 minutes depuis Paris, mais il n’est pas prévu de desserte successive Evreux puis Rouen. La possibilité de desservir Evreux puis Rouen est seulement envisageable dans le scénario B, pour des trains qui marqueraient un arrêt à la gare nouvelle d'Evreux.
Des propositions sur le site internet du débat public et lors des réunions locales, ont fait émerger la possibilité d'un scénario alliant les avantages du scénario A et du scénario B. RFF a procédé à l'étude d'un tel scénario qui vient d'être ajouté aux pièces du débat public.
Votre proposition analogue, consistant à rapprocher le scénario C d'Evreux pour ouvrir cette possibilité de desserte successive d'Evreux et Rouen, pourrait être envisagée. Toutefois elle ne serait pas de nature à modifier sensiblement l'évaluation du scénario C, qui resterait beaucoup plus couteux que les scénarios A et B sans que cet écart de coût ne se traduise par une fréquentation supérieures.
Q285 • Jacques CHARRON, CCI Rouen (ROUEN), le 10/11/2011
La saturation de la liaison ferroviaire Paris-Calais nécessite de réfléchir à des alternatives qui pourraient passer par Rouen.
Le projet de LNPN et sa gare Rouen St Sever permettra-t-il d'accueillir les flux d'une future liaison rapide Calais-Rouen-Paris ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/11/2011,
Le projet LNPN permet de faire face à une croissance importante des trafics entre la Normandie et Paris, en agissant sur la capacité des infrastructures et la capacité des trains.
La possibilité d'insérer des trains Paris - Rouen - Calais parmi les trains normands, en particulier entre Paris et Mantes La Jolie aux heures de pointe, dépendra de l'évolution de la demande Normande. A long terme, il ne pourra s'agir que d'une solution d'appoint.
Q288 • Jean-Claude CEGALERBA, (POISSY), le 10/11/2011
Dans la page 78, chapitre 3 (Scénario Confluence Poissy), question : à quel endroit débouche le "tunnel" dans les plaines Poissy, Chambourcy, Orgeval ?
Quel ensemble pavillonaire jouxte-t-il ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé précis de la ligne, mais des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, jusqu’à une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain ou s’appuient sur des corridors d’infrastructures existantes et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau ferré de France décide de poursuivre les études.
Des cartes détaillées des options de passage des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France sont disponibles sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q289 • Céline DE RUSSON, (ACHÈRES), le 10/11/2011
Dans le cas d'un choix de tracé intégrant la gare d'Achères Confluence, quelles seront les conséquences en terme d'afflux de personnes pour aller à cette gare et comment gérer les nuisances sonores futures ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Si l'implantation d'une gare était confirmée, les études à venir du projet examineraient l'ensemble des impacts de cet aménagement. En matière de nuisances sonores, les études permettront de déterminer les incidences acoustiques de la partie ferroviaire (desserte de la gare), et les effets liés à la création de la gare (bruit des circulations routières et des transports en commun induits par l'accès à la gare).
Il faut rappeler que le projet prévoit que cette gare offre uniquement des trains dit "intersecteurs" dont la fréquence est relativement faible, de sorte que les flux accédant à cette gare pourraient être limités à certaines périodes horaires. D'autre part le choix du site doit permettre des correspondances avec les lignes franciliennes existantes en cherchant à limiter la création de nouveaux arrêts, et donc en limitant aussi la création de flux utilisant des itinéraires différents de ceux qui permettent d'accéder aux arrêts actuels.
Q291 • Michel CANIAUX, (LA ROCHELLE), le 11/11/2011
N'y a-t-il pas moyen d'abaisser le coût de la liaison Le Havre - Caen dans le scénario C, par exemple, en ne réalisant qu'une voie unique pour la traversée sous-fluviale, voire sur d'autres sections ?
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
La traversée sous-fluviale de l’estuaire de la Seine dans le scénario C est envisagée en tunnel et est prévue pour accueillir à la fois des trafics voyageurs et des trafics frets (déclivité de 10‰). L’option de passage dans laquelle le tunnel s’inscrit est localisée approximativement au droit de la confluence Seine-Risle afin d’être en mesure de réaliser le raccordement à la ligne Honfleur – Glos-Monfort à l’ouest de Pont-Audemer et de la vallée de la Risle. Du fait de cette localisation et des contraintes de déclivité, le tunnel mesurerait approximativement 16 km et constitue le poste de coûts le plus important. Du fait de sa longueur et des impératifs de sécurité, le tunnel ne peut être envisagé en monotube, seul ouvrage adapté à une ligne en voie unique.
Q292 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 11/11/2011
Tout d'abord, je tiens à féliciter les représentants du maître d'ouvrage pour leur remarquable travail ainsi que pour le sang-froid et la patience dont ils font preuve à l'occasion des séances publiques.
A la question :
"Concernant le scénario C : page 90, il est écrit : "Après Rouen, on poursuit le plus directement possible en souterrain sous les forêts du Rouvray et de la Londe". Ce tracé en souterrain surenchérit très fortement le coût ; n'est-il pas possible d'y substituer un tracé situé au maximum en lisière de ces forêts, en surface et, éventuellement, partiellement en tranchée ouverte ou couverte, ou même, le moins possible, en souterrain, pour minimiser le coût ? ",
le maître d'ouvrage a répondu :
"Aujourd’hui, RFF ne définit pas encore de tracé pour les différents scénarios mais des options de passage d’épaisseur variable, généralement une dizaine de kilomètres. L’option de passage prévue pour le scénario C englobe également la lisière de forêt que vous évoquez, où se trouve d’ailleurs déjà l’autoroute A13. Un jumelage très serré avec cette infrastructure n’est toutefois pas évident ou réalisable, en raison notamment de rayons de courbes plus importants pour la ligne nouvelle à 250 km/h que pour l’A13. Enfin, en plus de la présence de la forêt de protection de La Londe Rouvray, le passage se fait dans un secteur vallonné. Compte tenu de l’importance de ces contraintes techniques et environnementales, RFF s’est fondé pour les estimations sur une traversée souterraine de la forêt. Néanmoins, il s’agit d’estimations « plafond » et les études ultérieures auront pour objectif de rechercher des optimisations."
Cela me conduit à poser une question complémentaire :
Est-il prévu que le tracé barreau sud - gare "St Sever" - barreau sud ait la forme d'une boucle traversant à deux reprises l'intérieur du méandre de la Seine ou d'une ligne ne le traversant qu'à une seule reprise ? Cela change radicalement la longueur de la ligne et les contraintes à surmonter. D'autre part, quelle serait l'incidence du respect des rayons de courbes de l'A13 (et de la réponse à la première partie de ma question) sur la vitesse, les temps de parcours et le coût global du scénario C ? En effet, une réduction significative du coût de ce scénario qui, selon moi, est le plus prometteur pour les deux Normandies et le Grand Ouest, pourrait faire évoluer vers le choix de celui-ci ceux qui ont choisi l'un des deux autres avant tout pour leur coût inférieur de près d'un tiers.
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
Au Sud d’Oissel, le raccordement à la ligne existante Paris – Rouen, amorce du tronçon « Barreau Sud – St Sever – Barreau Sud », trouve son origine entre les 2 méandres de la Seine, dans la zone de Sotteville-sous-le-Val / Tourville-la-Rivière. La « boucle de Rouen » ne traverse donc que la Seine qu’une fois, au Nord de Tourville. Vous trouverez la zone de débranchement envisagée à Oissel page 92 du rapport d’étude B2, téléchargeable ici :
http://www.debatpublic-lnpn.org/docs/maitre-ouvrage/b2-technique-environnement-odp-chap5.pdf
Les conditions de jumelage de l’infrastructure ferroviaire avec l’autoroute et les coûts engendrés pourront être examinées dans le cadre des phases ultérieures des études. Il s’agira dans un premier temps d’analyser d’un point de vue technique si le jumelage est possible, puis le cas échéant d’estimer si la vitesse maximale possible pour les trains est pertinente par rapport aux objectifs du projet. Toutefois, soulignons dès à présent que la diminution des rayons de courbes réduit de façon importante la vitesse maximale possible des trains ; or, le scénario C présente déjà pour quasiment chaque origine-destination des temps de parcours moins performants que les scénarios A et B. Un rallongement de ceux-ci induirait donc un non-respect des objectifs fixés au projet LN PN.
Q293 • Jean LEVEQUE, ECONOMISTE (LA CROUPTE), le 11/11/2011
Faute d'avoir pu poser ma question à Lisieux, la voici : quelle sera la consistance du hub de Lisieux (lignes concernées, volume des trafics, fréquences ...) et le rôle de la gare actuelle de lisieux ?
Bien cordialement,
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
Concernant Lisieux, le projet LNPN envisage de conserver la gare actuelle et de rallonger certains quais pour permettre d’accueillir une double rame de train à grande vitesse.
Actuellement, la gare de Lisieux comporte 4 quais. Le projet LNPN propose de rallonger les quais 1 et 2 de 50 mètres linéaires.
Le schéma de desserte à long terme proposé par RFF prévoit pour une heure de pointe la desserte à Lisieux de:
- 1 liaison Cherbourg-Paris, avec arrêts à Valogne, Bayeux, Caen, Bernay et Evreux
- 1 liaison Argentan/Granville/Le Mans – Paris
- 1 liaison Caen – Rouen avec arrêt à Bernay
- 1 liaison Caen-Rouen avec arrêts à Bernay, Serquigny, Brionne et Elbeuf
- 1 liaison Lisieux-Paris, avec arrêts à Bernay, Serquigny, Beaumont-le-Roger, Romilly-la-Puthenaye Conches-en-Ouche, La Bonneville-sur-Iton et Evreux
- 1 liaison périurbaine Trouville-Deauville – Lisieux avec arrêt à Pont-l’Evèque
- 2 liaisons périurbainee St Lô/Coutance – Lisieux.
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur (actuellement la SNCF) et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas).
C'est pour cette raison que le schéma de desserte présenté dans le dossier du maître d’ouvrage ne concerne que l'heure de pointe : il s'agissait ici de se concentrer sur la période la plus dimensionnante pour la capacité de l'infrastructure et pas de définir précisément l'offre pour toutes les périodes.
Q297 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 12/11/2011
Dans l'optique du scénario B (page88) et pour ce qui concerne le territoire autour de la ville de LISIEUX, est-ce que les communes de LESSARD ET LE CHËNE, COUPESARTE , SAINT JULIEN LE FAUCON, et GRANDCHAMP LE CHATEAU figurent dans l'option de passage de la ligne nouvelle Paris Normandie ?
Je vous remercie par avance de votre réponse.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Les communes que vous citez figurent dans les options de passage des scénarios A, B et C.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la partie qui vous intéresse au sud-ouest de Lisieux, figurent p. 86, p88 et p. 90 du dossier du maître d'ouvrage.
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q299 • Alain DUMONT, (LOUVIERS), le 13/11/2011
Bonjour,
Pourriez-vous nous indiquer à l'aide d'un plan (comme pour celle d'Evreux), la zone d'implantation de la future gare de Louviers-Val de Reuil. Il me semble indispensable d'avoir cet élément avant la réunion du 8 décembre 2011 à Val de Reuil ? Cela nous permettrait de poser à cette réunion les questions afférentes.
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Lors de la construction des 3 scénarios présentés dans le dossier du maitre d’ouvrage, RFF a recherché deux positionnements pour cette gare : en fond de vallée de l’Eure, pour qu’elle soit facilement accessible par les transports publics (projet de transport en commun en site propre), ou sur le plateau au sud-est de l’agglomération. Pour des raisons de topographie, le premier emplacement s’avère très coûteux et l’emplacement sur le plateau a été retenu pour le chiffrage des scénarios.
Suite aux premiers échanges du débat, un nouveau scénario « AB » combinant les avantages des scénarios A et B a été étudié. Il a été présenté au public le 6 décembre lors de la réunion locale de Bernay. Dans ce scénario, on peut également envisager une gare nouvelle de Louviers – Val-de-Reuil. Elle pourrait se situer entre Louviers et Elbeuf.
Un document explicitant ce nouveau scénario incluant un plan des différentes gares envisagées a été mis en ligne le 2 décembre. Il est disponible à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html Merci AR 04/12
Q300 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 13/11/2011
Pour ce qui concerne le scénario B, je vous prie de me faire parvenir une carte des enjeux environnementaux de l'option de passage de la voie nouvelle au sud de LISIEUX, carte qui soit à une échelle d'au moins 1 cm pour 5 km. Je vous en remercie par avance.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Toutes les données relatives aux enjeux environnementaux sont disponibles dans les rapports d'études de RFF, mis à la disposition du public sur le site du débat public (www.debatpublic-lnpn.org). A savoir :
- le diagnostic environnemental (rapport B11, volume 1 et 2) ;
- la présentation des options de passage (rapport B2).
Ces documents présentent des cartes et commentaires sur les enjeux environnementaux en présence, dans l'aire d'étude globale et dans chaque option de passage, ainsi que sur les risques d'impacts sur l'environnement induits par chaque scénario.
Des cartes plus précises de présentation des options de passage sont également disponibles en suivant ce lien :
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q301 • Sébastien REY, (PIENCOURT), le 13/11/2011
Bonjour, J'envisage l'acquisition d'une maison à Fumichon, qui se situe à la frontière entre l'Eure et le Calvados. Je souhaiterais connaitre le tracé précis des différents scénarios afin de savoir si la maison en question sera affectée par la nouvelle ligne. Pourriez-vous m'indiquer où trouver le tracé précis des différents scénarios ?
Merci pour votre aide.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la commune de Fumichon, concernée par les options de passage des scénarios A et C, figurent p. 86 et p. 88 du dossier du maître d'ouvrage.
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q303 • Didier MARGERIE, (EVREUX), le 14/11/2011
Bonjour,
J'aimerais savoir si la proximité de la base aérienne 105, dans le scénario B, est un avantage ou un inconvénient dans le projet, et si le périmètre de sécurité (non constructible) sera respecté.
Merci, cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
A ce stade des études, le projet est étudié sous la forme d’options de passage. Les options de passage ont été conçues de manière à éviter au maximum les enjeux environnementaux les plus importants des territoires traversés tout en respectant les objectifs de performance du projet (temps de parcours, desserte...). Certains enjeux n’ont pu être évités, ils constituent des enjeux résiduels dont le projet devra tenir compte lors de la définition ultérieure du tracé. Ces enjeux n’apparaissent pas rédhibitoires dès lors que les tracés ferroviaires à l’intérieur de l’option de passage pourront les éviter ou que des mesures de suppression ou de réduction d’impact pourront être mises en œuvre.
La base aérienne 105 fait partie des enjeux résiduels des options de passage à l’est d’Evreux. Bien que cela doive être confirmé lors des phases d’études ultérieures, il semble vraisemblable que le futur tracé cherche à éviter cet équipement. Les servitudes réglementaires associées au site seront également prises en compte dans l’analyse.
Q304 • David SURREL, (PARIS), le 14/11/2011
Bonjour,
A ce jour, le tracé définitif n'est pas connu. En revanche, j'ai entendu dire que si il passait par Villennes-sur-Seine, le long de l'A13, le long du golf, la voie ferrée serait completement souterraine. Pouvez vous me le confirmer ? Pouvez-vous également me confirmer que même la voie enterrée, le niveau de pollution sonore demeure intact pour des maisons qui se situent à 500 mètres (dans le domaine du golf) : vibrations ? bruit de fond ? Je vous remercie.
Bien cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Ile-de-France et plus particulièrement pour la commune de Villennes-sur-Seine, concernée par les options de passage des scénarios Confluence -Poissy et Mantes direct , figurent p. 78 et p. 79 du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats : - en évitant le plus possible les zones bâties, - en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible. Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc. En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants : - la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ; - le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ; - l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc. L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q305 • Laurent PASSONI, (OUILLY DU HOULEY), le 14/11/2011
Est-ce possible d'avoir une projection des trois tracés du Pays d'Auge sur une carte "type Michelin" ? (Exemple de carte parge 20 dans le dossier MO, remis au public)
Merci de votre réponse.
PS. J'ai bien pris note que la courbe pouvait varier de 10 à 12 km.
Q311 • Gaetan LAMBERT, (BEUVILLERS), le 14/11/2011
L'aménagement des gares pour changer de quai se fera par le dessus ou le dessous ? Est-il prévu des plans inclinés (voir le modèle de la gare de Genève) ? Les valises à roulettes sont parfaitement adaptées à cette infrastructure.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
A ce stade du projet les aménagements des nouvelles gares ne sont pas encore précisés.
Néanmoins Réseau Ferré de France est le propriétaire et le gestionnaire du réseau ferroviaire français. Il est le Maître d’ouvrage des infrastructures nouvelles y compris des gares nouvelles et de leurs bâtiments, qui restent ensuite sa propriété (contrairement aux gares existantes, qui sont propriété de la branche "Gares et Connexions" de la SNCF).
Les gares nouvelles seront donc construites par RFF, dans le cadre de schémas d'aménagement élaborés avec les collectivités locales, et avec le souci d'assurer l'accessibilité et le confort pour les voyageurs.
Q312 • Bernard BROISIN-DOUTAZ, (GROS), le 14/11/2011
Vu l'ampleur des problèmes écologiques qui ont été soulevés avec le scénario A, celui-ci a-t-il encore une raison d'être maintenu ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Le scénario A ne présente pas d’enjeux écologiques rédhibitoires pour un projet ferroviaire de cette ampleur. De ce point de vue, le scénario C est plus problématique. Il est présenté au débat pour la qualité des liaisons qu’il offre entre les 3 grandes villes normandes. Mais son coût et les risques d’impact écologique qu’il comporte sont significativement supérieurs à ceux des 2 autres scénarios, sans que cela se traduise par un surcroit de trafic à la hauteur de ces enjeux.
Afin de définir les scénarios, nous avons procédé à un recensement et une hiérarchisation des enjeux environnementaux. Les enjeux principaux ont ainsi été identifiés, et les options de passage ont été définies pour les éviter au mieux. Il est toutefois inévitable que des enjeux environnementaux subsistent à l’intérieur des différentes options de passage. Ces enjeux seront pris en compte dans le choix qui pourra être fait, et les observations portées au débat à ce sujet étudiées avec attention.
Q313 • Aurélie LEVALET, (FIRFOL), le 14/11/2011
Le projet dans sa globalité est intéressant a priori, mais étant donné qu'à l'heure actuelle des tracés plus précis n'existent pas, les budgets estimés tiennent-ils compte de l'inscription de la ligne dans le paysage et à proximité des habitations, notamment concernant la pollution acoustique ainsi que le visuel ? Comment ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
En l'absence de tracé à ce stade des études, les impacts du projet ne peuvent être identifiés et les mesures nécessaires à leur réparation ne peuvent être déterminées. Ainsi, les montants présentés dans le dossier du maître d'ouvrage incluent un ensemble de provisions destinées à couvrir entre autre le coût des mesures de suppression, de réduction ou de compensation des impacts du projet sur l'environnement. Ces provisions sont estimées sur la base des précédents projets de réalisation de ligne nouvelle.
Si la poursuite des études du projet LNPN était décidée à l'issue du débat public, les études à venir permettront progressivement de définir le tracé de l'infrastructure. La recherche de ce tracé respectera le principe d'éviter les enjeux environnementaux (dont ceux liés au paysage et aux riverains), puis de réduire les impacts quand ils n'auront pu être évités et enfin de les compenser lorsque les mesures de réduction ne suffiront pas.
Les mesures de réduction des nuisances visuelles et acoustiques de l'infrastructure seront adaptées à l'intensité de l'impact. Elles pourront prendre la forme de protection acoustique et paysagère sous la forme d'aménagements spécifiques (murs et merlons anti-bruit, plantations, modelés paysagers pour masquer des vis-à-vis, etc).
Q314 • Jocelyne GUERET, (ROCQUES), le 14/11/2011
Est-ce bien raisonnable au vu des finances de la France ?
Merci !
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Le projet vise à améliorer radicalement les services pour les usagers, et à favoriser le développement des territoires. Ces objectifs émanent de l’Etat, des collectivités territoriales, ainsi que des représentants du monde économique.
Le débat public apportera un éclairage complémentaire sur la pertinence de ces objectifs.
Par ailleurs le projet est conforme aux orientations prescrites par la loi du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement.
Il est prudent de travailler, en anticipant suffisamment, aux projets qui permettront d’apporter des réponses aux questions énergétiques et environnementales. A court terme, il convient donc de poursuivre l’instruction du projet LNPN.
Quant au financement du projet, une mission a été nommée par le gouvernement pour faire des propositions avant fin février 2012. Des négociations pourront être poursuivies au delà de cette date, entre les cofinanceurs potentiels.
Le sujet pourrait rester ouvert jusqu’au moment de commencer les travaux, c’est à dire au plus tôt dans cinq ans compte tenu des études et concertations puis de la procédure de déclaration d’utilité publique du projet.
Q317 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 14/11/2011
RFF a d'ores et déjà apporté des précisions concernant la gare d'Achères. Ces précisions permettent d'y voir plus clair, mais pas totalement.
Si je comprends bien, la gare d'Achères ne servirait qu'aux TGV intersecteurs vers Roissy et se justifierait par l'impossibilité pour ces trains de desservir La Défense (ils empruntent un autre itinéraire : la grande ceinture à partir de Sartrouville). J'ai de forts doutes sur la fréquentation attendue. En premier lieur, je comprends que la gare d'Achères-ville serait en correspondance avec les trains de Cergy, mais pas avec les trains de Poissy et de Mantes ; tandis que la gare d'Achères Grand Cormier pourrait donner accès aux trains de Poissy et de Mantes, mais pas aux trains de Cergy (l'arrêt du RER A branche Cergy, bien que techniquement possible, est en effet considéré comme trop pénalisant par la grande majorité des voyageurs). En revanche, il semble qu'à Sartrouville, on puisse envisager une desserte par les trains de Cergy, de la tangentielle nord, et (à la mise en service de la section francilienne de la LNPN) par les trains de Poissy et de Mantes.
Ma question :
pour permettre d'apprécier la légitimité du choix d'Achères plutôt que Sartrouville, RFF pourrait-il préciser si l'arrêt des TGV normands serait techniquement envisageable dans l'actuelle gare de Sartrouville (ce qui permettrait de minimiser les travaux et les coûts) ?
A défaut, serait-il envisageable de créer une nouvelle gare à Sartrouville à proximité de la gare RER ?
Le coût serait-il dans ce cas comparable aux 145 millions d'euros envisagés pour Achères ?
La plus grande prudence me semble en tout cas nécessaire. D'une part, à ma connaissance, les TGV intersecteurs normands à destination de Roissy n'ont pas connu le succès commercial espéré. D'autre part, si la gare traversante envisagée à La Défense voit finalement le jour (ce qui semble plausible au vue de la fréquentation attendue : 3,2 millions de voyageurs, un chiffre nettement supérieur à celui de la gare de Massy TGV par exemple), elle donnera un accès facile à Roissy via le GPX et pourrait permettre à un autre projet de voir le jour : celui de connecter la future gare grandes lignes de La Défense à une autre gare grandes lignes à Pleyel. Dans un tel cas, les TGV intersecteurs normands n'emprunteraient plus la grande ceinture à Sartrouville. Ils pourraient s'arrêter à La Défense et ne marqueraient donc sans doute plus d'arrêt à Sartrouville ou à Achères. Dans ces conditions, le retour sur investissement d'une nouvelle gare me semble compromis.
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
L'éventualité d'une gare LNPN dans le secteur de Confluence répond à une demande des élus de ce secteur, dans le contexte du projet de Contrat de Développement Territorial qui traduira la contribution de ce territoire à l'ambition du Grand Paris.
Il n'y a en revanche pas de demande pour créer une gare dans le secteur de Sartrouville, ce qui serait par ailleurs techniquement difficile puisque le projet LNPN n'utilise pas la ligne actuelle à cet endroit. Une gare devrait ainsi probablement être souterraine, pour un coût proche de 500 M€.
Entre le site d'Achères Ville et celui de Grand Cormier, Achères Ville serait le plus cohérent du point de vue de l'aménagement du territoire puisqu'il est proche de milieux urbains existants ou potentiels, et préserve le site ferroviaire pour des usages de toutes natures, dont certains sont d'ores et déjà identifiés.
Ce site offrirait en outre les correspondances les plus utiles, avec le RER A branche Cergy, et avec la future tangentielle ouest, sans créer de nouvelle gare. Le RER A branche Poissy et surtout le RER E, seraient reliés à cette gare par l'intermédiaire de la tangentielle ouest, avec une rupture de charge supplémentaire mais acceptable pour des voyageurs intersecteurs c'est à dire occasionnels.
Le site de cette gare doit toutefois être déterminé également en tenant compte des implications sur les tracés de part et d'autre, et sur les conditions techniques de réalisation des tunnels.
Comme vous le soulignez, l'offre intersecteurs sur cette gare LNPN dépendra de l'existence d'un contournement nord ouest à grande vitesse, et de la localisation éventuelle d'autres gares sur ce grand contournement.
Dans le cas où le contournement serait réalisé entre la future gare de La Défense et Pleyel, on peut s'interroger sur le fait que des trains intersecteurs normands s'arrêtent successivement à Confluence et à La Défense. Mais la gare de Confluence pourrait être le terminus de trains permettant aux habitants et entreprises de ce secteur d'accéder directement à Roissy et au réseau à grande vitesse national et européen.
Il convient de poursuivre l'étude de ces questions, qui débordent du care du projet LNPN. Si, comme c'est probable, aucune décision relative à cette future rocade ne peut être prise dans le calendrier du projet LNPN, il conviendra que celui-ci préserve la possibilité de créer la gare de Confluence pour offrir à ce territoire la garantie d'avoir, à terme, et a minima, cette solution.
Q319 • Pascal LANFRY, (LA ROCHE BAIGNARD), le 14/11/2011
Quel sera le partage des trains qui auront pour terminus la gare St Lazare et ceux qui auront pour terminus une autre gare, à la Défense notamment ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
Le projet propose deux gares et présente deux configurations possibles pour l’arrivée à Paris, dites « en fourche » et « en ligne ».
La proportion de voyageurs de la LNPN (toutes origines confondues en Normandie) qui souhaiteraient descendre à Saint Lazare serait d’environ 70%, et de 30 % pour Nanterre La Défense, en comptant les voyageurs en correspondance avec le futur métro automatique du Grand Paris Express. Cette proportion pourra évoluer avec le temps.
Dans le cas d’un dispositif dit « en fourche », les gares de Paris Saint Lazare et Nanterre La Défense seraient desservies par des trains différents, et la répartition pourrait être de 6 trains terminus La Défense, 14 trains terminus Saint Lazare. Les trains terminus la Défense seraient des semi directs entre Paris et Rouen-La Havre (2), des trains régionaux entre Paris et Vernon (2) ainsi qu'entre Paris et Evreux (1), ainsi qu'un semi direct entre Paris et la Basse Normandie.
Dans le cas d’un dispositif en ligne, un train peut être terminus La Défense, un autre terminus Saint Lazare après avoir fait un arrêt à La Défense, un autre enfin terminus Saint Lazare sans arrêt à la Défense. Cette configuration est donc beaucoup plus souple, permet des solutions supplémentaires par rapport à la configuration en Fourche, offre potentiellement des fréquences de desserte plus élevées pour les deux gares avec moins de trains, par conséquent mieux remplis.
Il appartiendra aux entreprises ferroviaires et aux autorités organisatrices de transports, de déterminer la politique d’arrêt qui répondra le mieux aux besoins qui seront exprimés par les usagers, et mesurables par exemple au travers d'enquêtes appropriées.
Q320 • Benoît HORVAIS, EELV (PONT L'EVEQUE), le 14/11/2011
Quel est le bilan VAV sur le partie du projet Paris - Mantes seule ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le bilan économique n'a été calculé que sur le projet gobal.
Ce bilan consiste à monétariser différents types d'avantages, dont la liste et les ordres de grandeur apparaissent sur le tableau page 105 du dossier du maître d'ouvrage mis en ligne sur le site du débat public.
On voit notamment que cette méthode accorde du poids au temps gagné, ainsi qu'aux externalités (dues au report modal de la route vers le fer).
La partie Paris Mantes seule ne permettrait qu'un gain de temps de quelques minutes. D'autre part elle ne génèrerait pas ou peu de transfert de la route vers le rail.
Comme elle est par ailleurs très coûteuse compte tenu des longues sections de tunnel qu'elle présente, son bilan économique au sens de l'instruction cadre du 24 mars 2004 applicable aux projets d'infrastructure, serait très défavorable.
Il faut néanmoins souligner qu'elle offrirait les avantages suivants:
- une amélioration de la régularité des trains restant sur le réseau actuel, c'est à dire ceux du futur RER E prolongé à l'ouest, grâce à la diminution du nombre de trains et de leur disparité. Cet avantage est toutefois difficile à évaluer, en termes méthodologiques. Cet exercice est en cours pour le projet de prolongement du RER E sous l'égide d'un comité scientifique.
- la possibilité d'augmenter la desserte du RER E sur le réseau exsitant, et de redéployer éventuellement une partie du RER A en faveur de la branche de Cergy. Ces effets nécessiteraient toutefois d'autres investissements et coûts d'exploitation. Leur évaluation est également difficile au plan méthodologique, à telle enseigne que les projets d'investissement purement franciliens ne font généralement pas l'objet d'un bilan économique au sens de l'instruction cadre précitée.
Le premier de ces avantages est cité pour mémoire dans le tableau page 105 du dossier du maître d'ouvrage.
Ces deux avantages, imputables à la section Paris Mantes, s'imputent également en positif au bilan économique de l'opération prise globalement.
Q322 • Nicolas CATTEAU, (SAINT MARCEL), le 15/11/2011
Si le projet LNPN est phasé avec, dans un premier temps la construction de voies nouvelles entre Paris et Mantes, la traversée de la gare de Mantes serait problématique car elle limiterait le nombre de sillons utilisables. Peut-on imaginer que le contournement de Mantes soit réalisé avec raccordement à la ligne classique au delà de Mantes? Une branche raccordée à la ligne d'Evreux avant Bréval ou après Bueil. Une autre branche raccordée à la ligne de Rouen avant Rosny ou après Bonnières? Dans ce cas, un nouveau tunnel serait nécessaire pour shunter le tunnel de Rolleboise et faire le raccordement entre Bonnières et Vernon. Des études ont elles été réalisées dans ce sens ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
A ce jour, le projet a été étudié de manière globale, comme exposé dans le DMO. Les documents diffusés sur le site du débat représentent tout ce dont RFF dispose à l’heure actuelle et les phasages qui pourraient éventuellement être nécessaires pour étaler les investissements dans le temps n’ont pas été étudiés.
Les différents raccordements possibles au niveau de Mantes, dans le cas d’un phasage, pourront être étudiés dans le cadre des études ultérieures, si le projet venait à se poursuivre à la suite du débat public.
Q323 • Jean-Marcel PIETRI, CCI DE DIEPPE (DIEPPE), le 15/11/2011
1/ Serait-il possible de réaliser un embranchement après le tunnel de traversée de la Seine en aval de Rouen pour rejoindre la ligne classique Rouen-Dieppe ? À quel coût ?
2/ Les TER Dieppe - Rouen/Saint-Sever pourraient-il utiliser ce tunnel ?
3/ Quel serait le gain de temps par rapport à la desserte de Rouen/Saint-Sever via Rouen RD et Sotteville ?
Le Maître d'ouvrage, le 05/12/2011,
Dans le projet de Ligne Nouvelle Paris - Normandie, il est prévu que les trains de la ligne Dieppe Rouen utilisent la ligne actuelle, desservent comme aujourd’hui la gare Rive Droite (desserte centre ville rive droite, université Mont St Aignan, correspondance Métro, …) et poursuivent jusqu’à la gare St Sever (desserte centre ville rive gauche, nouveau quartier de gare, connexions transport public, correspondances pour toutes les autres destinations ferroviaires).
Le projet prévoit pour la ligne nouvelle vers Le Havre de remonter sur le plateau à l’ouest de la vallée du Cailly après la traversée de la Seine. Il ne propose donc pas en l’état un raccordement sur la ligne actuelle en amont de la bifurcation de Malaunay qui donne accès vers Dieppe.
La réalisation d’un embranchement vers la ligne classique Rouen – Dieppe après le tunnel de traversée de la Seine demanderait à être étudiée avec attention (faisabilité technique et impact sur le projet LNPN). Ces études ne figurent pas dans le cahier des charges de la LNPN.
On peut dire toutefois que l’embranchement préconisé correspond sensiblement au scénario étudié par la Région et la CREA dans le cadre de l’étude sur une nouvelle gare à Rouen, avant la naissance du projet LNPN. Il prévoyait un tunnel de 6 km, jusqu’à la ligne actuelle, à Maromme, tandis dans le projet LNPN, le tunnel envisagé ne mesure que 1,7 km.
L’embranchement envisagé nécessiterait donc un tunnel d’environ 4 km. Son coût, en incluant les raccordements, pourrait être de l’ordre de 0,5 à 0,7 milliards d’€ sous réserve de sa faisabilité. Il pourrait être conçu pour que des TER Rouen – Dieppe l’empruntent. Toutefois, si tous les trains Dieppe – Rouen l’utilisaient, les usagers dieppois y perdraient l’avantage de disposer de deux points d’arrivée à Rouen permettant chacun des facilités d’accès différentes à la ville. Dans le cadre des études Région CREA mentionnées, il avait donc été envisagé qu’un train sur les deux qui circulent en une heure de pointe aille en direct à St Sever, l’autre desservant successivement Rive Droite et St Sever.
Dans ces conditions, le raccordement proposé verrait passer 1 train par heure (et par sens) pendant les heures de pointe, et donc au final un trafic faible en regard de son coût. Les temps de parcours Dieppe – Rouen St Sever direct calculés étaient de 42 minutes (arrêt à Auffay, Clères et Montville).
Dans le projet LNPN, le temps est de 44 minutes pour Dieppe – Rouen – Rive Droite et de 52 minutes pour Dieppe – Rouen – St Sever.
Q324 • Dominique LEDEBT, (ROLLEBOISE), le 16/11/2011
Parmi les études complémentaires figure une note sur l'anticipation de la 4ème voie entre Epone et Mantes. Ce document est présenté comme un complément à une autre étude portant sur le remaniement du plan de voies en gare de Mantes, lié à la 3ème voie. Peut-on porter ce document à notre connaissance ? Merci
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Les études actuellement menées par RFF sur le réaménagement de la gare de Mantes-la-Jolie sont produites dans le cadre du projet EOLE et elles n’ont pas vocation à être diffusées au public. Néanmoins, les grands principes relatifs au réaménagement de la gare de Mantes peuvent être ici exposés :
- Un quai supplémentaire est créé en position centrale par rapport aux quatre quais existants.
- Une voie à quai supplémentaire est créée.
- Des tiroirs de retournement sont créés pour les rames RER origine/terminus.
- Le plan de voie est modifié dans les avant-gares (en particulier, création de nouvelles communications entre les voies afin de faciliter le croisement des trains).
Globalement et en simplifiant, le principe qui guide les trois premiers points est de créer un nombre de voies et de quais suffisant pour gérer l’accueil des RER en origine/terminus. Le principe qui guide le quatrième point consiste à séparer partiellement les flux entre trains grandes lignes et trains Transilien (à l’instar de la 3e voie entre Mantes et Epône).
Pour plus de renseignements consulter le site http://www.rer-eole.fr/les-documents.htm, en particulier les documents relatifs à la réunion de concertation de Mantes-la-Jolie le 16 juin 2011.
L’enquête publique pour le projet EOLE se tiendra du 16 janvier au 1er mars 2012. A cette occasion des dossiers détaillés seront diffusés.
Q325 • Jacques DUPUIS, (MANTES LA JOLIE), le 16/11/2011
Peut-on avoir des cartes lisibles pour tout le parcours ?
Merci
Q326 • Gérard TELEFUNKO, (CANTELOUP), le 16/11/2011
1) Est-ce que dans les 3 scénarios de trajets proposés, il existe un tronçon, entre Mézidon et Caen, qui utilise la ligne actuelle ?
2) Peut-on obtenir le tracé "précis" des 3 scénarios de trajets, avec la liste des communes traversées ?
3) Nous habitons Canteloup, cette nouvelle ligne doit-elle passer entre Canteloup et Cléville ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
1) Dans les 3 scénarios la ligne nouvelle s'arrête avant Mézidon et donc le tronçon Mezidon-Caen se fait bien par la ligne actuelle.
2) Les cartes détaillées des options de passage des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France sont disponibles sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
3) Les options de passage des 3 scénarios ne concernent pas les communes de Canteloup et Cléville qui se situent plus à l'ouest de Mézidon.
Q328 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 16/11/2011
A la page 74 du dossier du maître d'ouvrage, il est envisagé une gare de confluence desservie par les seuls TAGV "intersecteurs" avec la perspective de la relier directement à Roissy par une ligne nouvelle à réaliser au nord-ouest de Paris. De même, à la page 81, pour la gare de Nanterre-La Défense, il est mentionné la possibilité d'offrir la potentialité d'un raccordement de La Défense au réseau des LGV. La réalisation du barreau-sud TGV desservant Orly permettra aux TAGV "intersecteurs" normands via Massy-Palaiseau de desservir sans changement Orly et/ou Roissy et de poursuivre leur trajet vers les LGV Sud-Est, Est et Nord. De même la correspondance à Nanterre-La Défense avec le métro du Grand Paris Express permettra de rejoindre rapidement Roissy. Les TAGV "intersecteurs" venant de Bretagne, Pays de la Loire et du Grand Sud-Ouest empruntant le barreau-sud, desserviront au passage Orly et/ou Roissy avec poursuite de leur trajet comme pour les TAGV "intersecteurs" normands.
La création à un horizon très éloigné d'un barreau LGV "nord-ouest" (a priori en tunnel) sera-t-elle toujours d'actualité sachant qu'elle ne serait empruntée que par un nombre relativement limité de TAGV "intersecteur" en provenance uniquement de la Normandie ?
En résumé, l'hypothèse de la connexion de la LNPN à une éventuelle ligne nouvelle "nord-ouest" vers Roissy est-elle réellement envisageable à un horizon proche de celui de la mise en service de la LNPN ou est-ce pour le très très long terme ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le raccordement à Grande Vitesse entre la LNPN et Roissy est actuellement l'objet d'études qui ont été impulsées par la Conférence des huit Régions du bassin parisien, et dont les résultats seront disponibles mi 2012. Il pourrait s'agir d'un raccordement long se greffant à la LNPN au niveau du secteur Confluence, ou d'un raccordement court se greffant à la LNPN au niveau de Nanterre.
Ce raccordement pourrait être utilisé par l'ensemble des trains intersecteurs normands, mais aussi par des trains ayant leur terminus à Mantes, à Confluence (qui est le seul tarritoire à fort enjeu du Grand Paris non relié à la Grande Vitesse), ou à Nanterre La Défense en cas de tracé court.
Sa réalisation n'est envisageable qu'après celle de la LNPN, et on ne peut préjuger d'une échéance plus précise.
Il ne figure pas au projet de Schéma National des Infrastructures de Transport en cours d'élaboration conformément à la loi relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement. Il faut toutefois préciser qu'après son approbation, ce schéma devra être révisé tous les cinq ans en moyenne.
Q329 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 16/11/2011
Dans le scénario Mantes direct (page 79), il n'est pas prévu de gare de Confluence.
Ne serait-il pas possible cependant, dans ce scénario, d'étudier une gare de Confluence "Poissy-St Germain-en-Laye" sur la GC en correspondance vers Cergy par la future Tengentielle Ouest ?
En venant de Mantes par la LNPN, un raccordement nord(par la GC) vers Achères, permettrait aux TAGV "intersecteur" de poursuivre leur trajet vers Roissy par Sartrouville et la GC. De même, un raccordement sud (par la GC) permettrait à des TAGV "intersecteur" desservant au passage cette gare de Confluence de "Poissy-St Germain", de poursuivre leur trajet par la GC vers Versailles Matelots puis Chantiers et de rejoindre ensuite via le barreau-sud le réseau LGV. Des trains origine St Lazare via Nanterre-Université, Houilles, Sartrouville prolongés de Maisons-Laffitte à cette gare de Confluence pourraient assurer une correspondance avec ces TAGV "intersecteur" vers le réseau LGV.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Comme cela est souligné à la page 74 du dossier du maître d’ouvrage, la localisation de la gare nouvelle Confluence est conditionnée principalement par l’enjeu de correspondance avec la branche « Cergy » du RER A, ce que permet directement le site « Achères-Ville » et indirectement le site « Achères Grand-Cormier » (un nouvel arrêt sur la branche « Cergy » serait en effet à construire). Une localisation plus au sud, au sein de l’option de passage Mantes-direct, ne peut offrir de connexion similaire.
En outre, le territoire Confluence-Seine-Oise a été identifié comme un pôle à forts enjeux par l’Etat dans le cadre du Grand Paris (http://www.mon-grandparis.fr/confluence-seine-oise). De ce point de vue la gare nouvelle Confluence est perçue comme un levier important pour l’accessibilité et le développement de ce territoire de projets. A contrario il n'y a pas de demande pour une gare située plus au sud.
Du point de vue environnemental, les sites envisagés par RFF sont localisés dans des secteurs de moindre impact (secteurs non bâtis dans le cas d’Achères-Ville, emprises ferroviaires dans le cas d’Achères Grand-Cormier). Si l’on souhaitait implanter une gare nouvelle dans le secteur de Poissy - Saint-Germain-en-Laye en s’appuyant sur l’option de passage Mantes-direct et que l’on fixait comme objectif une correspondance piétonne avec la Tangentielle Ouest (Grande Ceinture ouest), l’infrastructure serait obligatoirement bâtie en impactant lourdement soit la forêt, soit le tissu urbain, ce qui n’apparaît pas acceptable.
En ce qui concerne la nature des circulations ferroviaires sur la Grande Ceinture Ouest, il est aujourd’hui envisagé de réserver cette ligne uniquement à des trafics de proximité dans le cadre du projet de Tangentielle Ouest.
Q330 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 16/11/2011
En 2012, RFF devrait à priori arrêter sa décision pour les projets suivants :
- Barreau-Sud en Île-de-France (1,4 à 3,3 Mds d'€)
- LGV Paris-Austerlitz-Lyon
- doublement de la LGV Sud-Est (12,2 à 14 Mds d'€)
- LNPN (10,7 à 14,9 Mds d'€) pour les quelles une mise en service est envisagée à l'horizon 2025.
Compte tenu du coût total de ces projets (25 Mds d'€), pourront-ils être menés simultanément ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Le 22 septembre 2011, le Conseil d’administration de Réseau Ferré de France a décidé de poursuivre le projet d’Interconnexion Sud des LGV par le lancement des études préalables à l’enquête d’utilité publique.
Le projet de ligne à grande vitesse Provence Alpes Côte d’Azur se situe dans cette phase de réalisation des études préalables à l’enquête d’utilité publique et de concertation initiée à la suite de la décision du Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire du 29 juin 2009.
Deux débats publics concernant des projets portés par RFF sont en cours : le projet de ligne à grande vitesse Paris – Orléans – Clermont – Lyon (POCL) et le projet de ligne nouvelle Paris – Normandie (LNPN). Ils seront clôturés au début du mois de février 2012. A partir de cette date, le Code de l’environnement précise que le président de la Commission nationale du débat public publie un compte rendu du débat et en dresse le bilan (article L121-11). En 2012, RFF devra dans un délai de trois mois après la publication du bilan du débat public, par un acte qui sera publié, faire connaître sa décision sur le principe et les conditions de la poursuite des projets de LGV POCL et de LNPN.
Tous les projets cités se trouveront alors bien dans la même phase d'études et concertations préalables à l'enquête d'utilité publique.
Rien ne permet toutefois de savoir s'ils en sortiront au même moment, ni dans les mêmes conditions. Par ailleurs, chaque projet devra trouver son financement dans le cadre de partenariats avec les collectivités territoriales, et ils sont de ce point de vue, comme du point de vue de leurs objectifs et fonctionnalités, étanches les uns aux autres.
Aucune sélection ne pouvant être faite "a priori", il convient donc que l'ensemble de ces projets, qui s'inscrit en cohérence avec les dispositions de la loi Grenelle et du projet de Schéma National d'Infrastructures de Transport, soient poursuivis.
Q333 • Arnaud LE MEUR, ÉTUDIANT EN URBANISME (PARIS), le 17/11/2011
Dans votre projet, vous mentionnez que la ligne nouvelle sera utilisée avec des modes de transports doux. Je voudrais donc savoir avec quelles énergies vous envisagez de faire fonctionner les futurs trains, sachant que les trains électriques demandent de puiser davantage sur l'énergie nucléaire ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le choix du matériel roulant ne relève pas du gestionnaire de l’infrastructure qu’est Réseau ferré de France. En effet, il relève du transporteur, qui aujourd’hui est la SNCF pour le transport de voyageurs, activité qui est probablement appelée à être ouverte à la concurrence. Des réflexions sont effectivement menées dans le cadre d’autres projets en France pour disposer d’un matériel roulant intermédiaire entre les TER et les TGV mais RFF ne peut s’impliquer dans des stratégies qui sont et seront celles des transporteurs et des autorités organisatrices de transport.
Toutefois, étant donné les particularités du projet LNPN, des hypothèses sur le matériel roulant ont été faites. Les performances recherchées sont :
- une vitesse de 250 km/h en Normandie pour tenir les objectifs de temps de parcours
- des capacités d’emport très importantes pour accueillir le matin et le soir un trafic de pointe élevé (1400 places visées avec des rames de l’ordre de 2*200m)
- des capacités d’accélération et de freinage élevées compte tenu des arrêts rapprochés.
Il ne peut donc pas s’agir d’un matériel apte à la grande vitesse classique, taillé pour la vitesse, mais prévu pour s’arrêter rarement, et aux capacités d’emport insuffisantes (une double rame de TGV Duplex transporte 1100 personnes).
Les trains qui sont pris comme hypothèse de travail sur le projet LNPN ne circulent pas aujourd’hui sur le réseau français. Néanmoins, il existe des matériels aux performances comparables sur d’autres réseaux.
Dans les études du projet LNPN, il a été fait l’hypothèse que les rames seraient identiques pour les dessertes vers la Haute et la Basse Normandie, de manière à réaliser des économies d’échelle sur l’acquisition des trains et leur maintenance.
Le matériel roulant serait à propulsion électrique. Il pourrait éventuellement être bi-mode c'est-à-dire pouvant rouler soit à l’électricité soit au diesel, ce système existe déjà aujourd’hui pour des TER et permet d'établir des dessertes sans changement même lorsqu'il est nécessaire d'utiliser successivement des voies électrifiées et des voies non électrifiées.
La diminution de la consommation d'énergie fossile est un objectif majeur auquel le recours au ferroviaire permet de contribuer, d'autant mieux si les trains fonctionnent à l'électricité.
Q335 • François PROST, (CERGY), le 18/11/2011
Pourquoi une vision avec des gares en cul de sac (St Lazare) ou des gares de passage (La Défense...) et non une vision de hub (façon aviation) qui serait localisée dans le sud-est de l'Île-de-France ? Le projet interconnexion sud ne l'envisage pas ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Le projet LNPN améliorera de manière significative les possibilités de correspondance en Ile de France, et cela de plusieurs manières :
- La gare Saint-Lazare est très bien reliée à toutes les autres gares intramuros de trains à grande vitesse, gares qui offriront toujours les liaisons les plus fréquentes avec le territoire national et européen.
- La gare nouvelle prévue à Nanterre-La Défense sera en correspondance avec le métro automatique du Grand Paris Express. Celui ci permettra d'accéder à haute fréquence à Roissy, aéroport Charles de Gaulle et gare d'interconnexion des lignes à grande vitesse du réseau national et européen.
Si les transporteurs ferroviaires le décident, les trains "intersecteurs" (c'est à dire reliant sans changement les villes normandes aux autres métropoles régionales) tel qu'il en existe déjà, pourraient être maintenus, voire amplifiés.
A plus long terme, un raccordement de la LN PN à une éventuelle rocade TGV Ouest Ile de France (à Confluence ou à La Défense) permettrait un accès très rapide aux autres lignes à grande vitesse. Le projet LN PN est conçu pour recevoir ce raccordement le moment venu.
Le projet d’interconnexion Sud, quant à lui, de part son passage par Orly, permettra de relier la LGV Atlantique aux lignes à grande vitesse desservant le sud-est, l’est et le nord de la France, mais il ne concerne pas directement la LNPN.
Q336 • Philippe PERDRIZET, membre du parti socialiste (LISIEUX), le 18/11/2011
L'arrêt prévu à Lisieux de la LNPN se fera-t-il dans la gare actuelle ou dans une nouvelle gare plus au sud ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le projet de ligne nouvelle passera au Sud de Lisieux, mais des raccordements à la ligne actuelle prévus aux abords de l’agglomération permettront de la rejoindre pour desservir la gare actuelle de Lisieux. Il n'est pas prévu de gare au sud de Lisieux.
Q337 • Christine ELLISON-MASSOT, (VARENGEVILLE SUR MER), le 18/11/2011
Si le projet devait voir le jour, les transports de déchets nucléaires passeraient-ils et feraient-ils toujours étape en gare de Sotteville ? Pour information, le prochain convoi est prévu à la fin du mois de novembre.
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
La circulation et le stationnement des trains de déchets nucléaires relèvent de règles qui les amènent à s'adapter aux évolutions de leur environnement. Il est trop tôt pour dire si la réalisation du projet LNPN aurait une incidence sur la possibilité de stationner de tels trains en gare de Sotteville.
Q338 • Pierre DESMIDT, Comité Cergy 2015 (en création) (OSNY), le 18/11/2011
Le plan du "Grand métro" parait ce jour dans la presse. Il confirme les tracés déjà présentés. Cergy ainsi que le Val d'Oise semblent exclus du "Grand Paris". La LNPN va-t-elle relancer le Nord Ouest francilien par un arrêt à Achères (il y a 1 tracé qui ne passe pas à Achères sur 4) ? Sinon c'est un double oubli et un point négatif pour le nouveau centre de Cergy prefecture.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
En Ile-de-France, le principal effet de la LNPN serait de libérer des capacités sur la ligne actuelle en reportant les trains normands sur la ligne nouvelle.
Ceci ouvrirait la possibilité de développer la desserte du futur RER E prolongé, notamment vers Poissy et Mantes. Il pourrait en résulter un redéploiement des missons du RER A en faveur de la branche Cergy.
De telles mesures, qui sont illustrées à la page 54 du dosssier du maître d'ouvrage mis en ligne, relèveraient de décisions du Syndicat des Transport d'Ile de France.
Le projet LNPN prévoit d'autre part une gare dans le secteur de la Confluence Seine - Oise. La vocation de cette gare serait d'offrir un accès aux trains dits "intersecteurs", qui relient les villes de provinces entre elles en passant par les gares d'interconnexion (Roissy par exemple) et donc sans la contrainte des correspondances entre les gares parisiennes.
Ces trains ont toutefois des fréquences nécessairement faibles, pour des raisons à la fois techniques et commerciales. Ils devraient utiliser le réseau existant entre Confluence et Roissy, à vitesse modérée. Compte tenu des autres moyens existants pour accéder au réseau à grande vitesse depuis Cergy, cette offre ne deviendrait donc intéressante qu'à l'échéance de la réalisation d'une rocade à grande vitesse entre la LNPN et Roissy. Cette rocade ne fait pas partie du projet LNPN mais fait déjà l'objet d'études d'opportunité et de faisabilité.
La possibilité d'établir cette gare doit par ailleurs être étudiée, y compris en fonction de ce que cela implique sur les tracés de la LNPN en amont et en aval. C'est pourquoi un scénario ne passant pas par le secteur Confluence doit être conservé, pour le cas où les tracés passant par une gare à Confluence rencontreraient des difficultés de faisabilité ou d'acceptabilité.
Q340 • Christophe MARION, (NEUVILLE SUR OISE), le 18/11/2011
La gare d'Achères - Confluence serait une gare "intersecteur" (propos de M. Poncet, RFF à Cergy). A quelle fréquence et à quelle destination horaire cela fait-il référence ? La gare est "envisagée". Où est le doute ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
L'éventualité d'une gare LNPN dans le secteur de Confluence répond à une demande des élus de ce secteur, dans le contexte du projet de Contrat de Développement Territorial qui traduira la contribution de ce territoire à l'ambition du Grand Paris.
Entre le site d'Achères Ville et celui de Grand Cormier, Achères Ville serait le plus cohérent du point de vue de l'aménagement du territoire puisqu'il est proche de milieux urbains existants ou potentiels, et préserve le site ferroviaire pour des usages de toutes natures, dont certains sont d'ores et déjà identifiés.
Ce site offrirait en outre les correspondances les plus utiles, avec le RER A branche Cergy, et avec la future tangentielle ouest, sans créer de nouvelle gare. Le RER A branche Poissy et surtout le RER E, seraient reliés à cette gare par l'intermédiaire de la tangentielle ouest, avec une rupture de charge supplémentaire mais acceptable pour des voyageurs intersecteurs c'est à dire occasionnels.
Le site de cette gare doit toutefois être déterminé également en tenant compte des implications sur les tracés de part et d'autre, et sur les conditions techniques de réalisation des tunnels.
L'offre intersecteurs sur cette gare LNPN dépendra de l'existence d'un contournement nord ouest à grande vitesse, et de la localisation éventuelle d'autres gares sur ce grand contournement. Elle serait de quelques trains par jour en l'absence d'un tel contournement.
Dans le cas où le contournement serait réalisé entre la future gare de La Défense et Pleyel, on peut s'interroger sur le fait que des trains intersecteurs normands s'arrêtent successivement à Confluence et à La Défense. Mais la gare de Confluence pourrait être le terminus de trains permettant aux habitants et entreprises de ce secteur d'accéder directement à Roissy et au réseau à grande vitesse national et européen (en desservant Nanterre La Défense au passage).
Il convient de poursuivre l'étude de ces questions, qui débordent du cadre du projet LNPN. Si, comme c'est probable, aucune décision relative à cette future rocade ne peut être prise dans le calendrier du projet LNPN, il conviendra que celui-ci préserve la possibilité de créer la gare de Confluence pour offrir à ce territoire la garantie d'avoir, à terme, et a minima, cette solution.
Q342 • Henri POIRSON, (CERGY), le 18/11/2011
Sur les plans / schémas présentés, apparait une rocade LGV Ouest partant de la LGV Normandie vers la gare TGV de Massy. Quid de son parcours et de la date de sa mise en service ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
Si le principe d'une rocade à grande vitesse par l'ouest de l'Ile de France peut être parfois évoqué pour le long terme, aucun projet n'est toutefois à l'étude pour la partie qui irait de la LNPN à Massy.
En revanche le raccordement à Grande Vitesse entre la LNPN et Roissy est actuellement l'objet d'études qui ont été impulsées par la Conférence des huit Régions du bassin parisien, et dont les résultats seront disponibles mi 2012. Il pourrait s'agir d'un raccordement long se greffant à la LNPN au niveau du secteur Confluence, ou d'un raccordement court se greffant à la LNPN au niveau de Nanterre.
Ce raccordement pourrait être utilisé par l'ensemble des trains intersecteurs normands, mais aussi par des trains ayant leur terminus à Mantes, à Confluence (qui est le seul territoire à fort enjeu du Grand Paris non relié à la Grande Vitesse), ou à Nanterre La Défense en cas de tracé court.
Sa réalisation n'est envisageable qu'après celle de la LNPN, et on ne peut préjuger d'une échéance plus précise.
Il ne figure pas au projet de Schéma National des Infrastructures de Transport en cours d'élaboration conformément à la loi relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement. Il faut toutefois préciser qu'après son approbation, ce schéma devra être révisé tous les cinq ans en moyenne.
Q343 • dominique OUDOT, Education nationale (CERGY), le 18/11/2011
Cergy - Pontoise est sans doute l'une des seules agglomérations françaises de cette taille (200 000 hab) à ne pas disposer d'une gare grandes lignes. Peut-on remedier à cette situation ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/11/2011,
L'éventualité d'une gare LNPN dans le secteur de Confluence répond à une demande des élus de ce secteur, dans le contexte du projet de Contrat de Développement Territorial qui traduira la contribution de ce territoire à l'ambition du Grand Paris.
Le secteur de Confluence est en effet le seul territoire objet d'un tel contrat, qui ne bénéficie pas d'un accès direct au réseau à grande vitesse.
Entre le site d'Achères Ville et celui de Grand Cormier, Achères Ville serait le plus cohérent du point de vue de l'aménagement du territoire puisqu'il est proche de milieux urbains existants ou potentiels, et préserve le site ferroviaire pour des usages de toutes natures, dont certains sont d'ores et déjà identifiés.
Ce site offrirait en outre les correspondances les plus utiles, avec le RER A branche Cergy, et avec la future tangentielle ouest, sans créer de nouvelle gare. Le RER A branche Poissy et surtout le RER E, seraient reliés à cette gare par l'intermédiaire de la tangentielle ouest, avec une rupture de charge supplémentaire mais acceptable pour des voyageurs intersecteurs c'est à dire occasionnels.
Le site de cette gare doit toutefois être déterminé également en tenant compte des implications sur les tracés de part et d'autre, et sur les conditions techniques de réalisation des tunnels.
L'offre intersecteurs sur cette gare LNPN dépendra de l'existence et du tracé d'un contournement nord ouest à grande vitesse, et de la localisation éventuelle d'autres gares sur ce grand contournement. Elle serait seulement de quelques trains par jour en l'absence d'un tel contournement.
Dans le cas où le contournement serait réalisé selon un tracé court, entre la future gare de La Défense et Pleyel, on peut s'interroger sur le fait que des trains intersecteurs normands s'arrêtent successivement à Confluence et à La Défense. Mais la gare de Confluence pourrait être le terminus de trains permettant aux habitants et entreprises de ce secteur d'accéder directement à Roissy et au réseau à grande vitesse national et européen (en desservant Nanterre La Défense au passage).
Il convient de poursuivre l'étude de ces questions, qui débordent du cadre du projet LNPN. Si, comme c'est probable, aucune décision relative à cette future rocade ne peut être prise dans le calendrier du projet LNPN, il conviendra que celui-ci préserve la possibilité de créer la gare de Confluence pour offrir à ce territoire la garantie d'avoir, à terme, et a minima, cette solution.
Q344 • Rosalie LA PORTE, (CERGY), le 18/11/2011
L'interconnexion Nanterre Préfecture sera-t-elle supprimée ? On ne parle pas de Nanterre avec St Germain en Laye ligne du RER A Cergy très saturée avec les nouveaux arrivants et les logements qui se construisent ainsi que les implantations futures des entreprises (voire dans le futur la délinquance ferroviaire).
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
La LNPN est sans incidence sur l’interconnexion existante entre les différentes branches de l’Ouest francilien du RER A.
Le report des circulations normandes sur la LNPN dégagera de la capacité sur les voies de circulations actuelles. Cette capacité pourrait être utilisée pour renforcer la desserte des axes sur lesquels des besoins prioritaires auront été identifiés. Des indications sont données à ce sujet à la page 54 du dossier du maître d'ouvrage accessible sur le site du débat public.
Q345 • Joël GUILBAUD, Fédération CGT des Cheminots (Paris St Lazare) (PARIS), le 18/11/2011
Quel tracé permettrait de relier la GCO (prolongée) à la gare de Confluence Seine, au sein des emprises actuelles d'Achères Grand Cormier, compte-tenu des contraintes environnementales liées à l'implantation de la foret ? Et comment poursuivre cette GCO vers Cergy sans rupture de charge ?
Pourquoi n'est-il pas envisagé d'enrichir le réseau actuel entre Poissy et Mantes la Jolie par des aménagements ? Création de voies, possibilités de dépassement pour un scénario alternatif au concept LNPN-Eole fort peu probable du fait de son "coût-estimation" de l'ordre de 11 à 15 milliard d'euros ? Et de passer à 200 km/h au-delà de Mantes vers la Normandie !
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Comme cela est indiqué dans le dossier du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html pages 74 et 75), les deux sites possibles d’implantation pour la gare nouvelle « Confluence » différent en ce qui concerne leur connexion potentielle avec le projet de Tangentielle Ouest (TGO).
Dans le cas d’une gare Confluence localisée à Achères-Ville, la correspondance (piétonne) de la LNPN avec la TGO serait relativement aisée à organiser, similaire à la correspondance avec le RER A branche Cergy qui dessert actuellement cette gare.
Dans le cas d’une gare Confluence localisée à Achères-Grand-Cormier, une inflexion du tracé de la TGO et probablement un rebroussement seraient nécessaires afin d’organiser une correspondance avec la LNPN, approximativement aux alentours de la gare RER actuelle (RER A branche Poissy).
Dans les deux cas, le tracé de TGO entre Saint-Germain-Grande-Ceinture et Achères-Ville (via Achères Grand-Cormier éventuellement) emprunte les voies existantes de grande ceinture, sans impact sur la forêt.
En ce qui concerne les aménagements éventuels du réseau existant entre Paris et Mantes, plusieurs précisions peuvent être apportées.
- Les objectifs de capacité (nombre de trains) et de régularité ne peuvent être atteints qu’au moyen d’une séparation totale des circulations entre Paris et Mantes, dit autrement par un système par parité de voies (deux voies rapides et sans arrêt, deux voies omnibus) ce que n’offre pas l’infrastructure actuelle sauf entre Vernouillet et Les Mureaux. La faisabilité d’une mise à quatre voies sur l’ensemble de l’itinéraire doit être regardée à l’aune des impacts sur l’environnement ; selon toute vraisemblance cette faisabilité apparaît très limitée voire impossible à l’est des Mureaux. En revanche le contexte semble plus favorable à l’ouest des Mureaux, c’est tout le sens de l’option de passage « Confluence – Les Mureaux » présentée au débat.
- Toujours dans l’objectif de séparation des flux, il est nécessaire de contourner totalement la gare de Mantes.
En ce qui concerne les aménagements éventuels du réseau existant à l’ouest de Mantes, RFF considère que les objectifs de temps de parcours fixés au projet ne pourront être atteints qu'avec les sections de ligne nouvelle proposées. Une expertise diligentée par la Commission Nationale du Débat Public permettra de vérifier les analyses de RFF sur ce point. Ses résultats seront présentés lors d'une réunion publique en janvier prochain.
Rappelons que les objectifs de temps de parcours contribuent au succès du mode ferroviaire en répondant à trois enjeux :
- les gains de temps pour les voyageurs
- les termes de la concurrence avec le mode routier pour favoriser le report modal vers le train au bénéfice de l’environnement
- l’accessibilité des territoires au service de projet de développement aux différentes échelles, et notamment à l'échelle de l'ouverture de la région capitale sur la mer.
Q347 • Yves JANSSENS, (LISIEUX), le 19/11/2011
Vous avez retenu la vitesse de 250 km/h pour ce projet de LNPN compte tenu de la volonté des décideurs de voir les grandes métropoles normandes reliées à Paris ou entre elles dans un temps de trajet fixé dès le départ de l'étude comme postulat.
Sachant que la vitesse potentielle sur les "lignes classiques" où seront amenés à circuler les futures TAGV version LNPN sera de 220 km/h au maximum (V 200 + 10% sur certaines portions de voie entre Bernay et Valognes), quelles seraient les différences de coût tant sur le plan de l'infrastructure nouvelle que du futur matériel (à l'achat, en circulation et en entretien) avec une vitesse max de 220 km/h ?
En prenant l'exemple d'un Paris-Caen, le tronçon Paris Mantes se faisant à V max de 200 km/h, le tronçon de pure LN étant au maximum de 150 km, la différence de temps de parcours au final sur cette relation ne serait que de 4 à 5 min, soit pour le scénario A 1h18 au lieu de 1h13.
Vous serait-il possible de chiffrer cette différence de coût afin que chacun puisse avoir une idée exacte du prix de la vitesse ?
Avant le gain de temps, élément certes non négligeable, l'utilité fondamentale de cette LNPN est, avant toute chose et de loin, de permettre d'offrir une plus grande capacité pour l'avenir, tant pour le fret que pour les voyageurs, grâce a une offre de sillons d'une grande robustesse pour une régularité retrouvée.
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Sur le tronçon Paris – Mantes, une simple amélioration de la vitesse maximale théorique de 160 à 200 km/h serait impossible en raison de la mixité et du nombre de circulations empruntant ce tronçon sur la ligne classique. Aujourd’hui déjà, les vitesses des trains les plus rapides sont bridées pour mieux s’insérer parmi les trains plus lents de la ligne Paris – Mantes. C’est la raison pour laquelle, comme vous l’indiquez, la ligne nouvelle sur cette section Paris – Mantes répond avant tout à une problématique capacitaire.
En 1997, des études de la SNCF ont évalué les investissements suivants sur les sections au-delà de Mantes :
- Mantes – Rouen, 673 M€ pour un temps de parcours Paris – Rouen de 59 minutes soit 14 de plus que le projet LN PN ;
- Rouen – Le Havre, 218 M€ pour un temps de parcours Rouen – Le Havre de 39 minutes soit 10 de plus que le projet LN PN ;
- Mantes – Cherbourg, les améliorations de la ligne existante pertinentes ont déjà été réalisées en 1996 d’après la SNCF.
Ces estimations de temps de parcours sont faites pour un matériel classique.
Pour approfondir ce sujet et mettre à jour les études déjà réalisées, la Commission nationale du débat public a commandé une expertise sur :
- la nature des travaux et le chiffrage d'une modernisation de la ligne Rouen - Le Havre permettant une vitesse de 200 km/h ou 220 km/h et la réalisation d'évitements fret long pour fluidifier le trafic,
- le chiffrage des shunts du plan Bussereau pour la ligne Mantes-Caen et l'amélioration en temps qui en découle, ainsi que l'augmentation de la fiabilité,
- le chiffrage d'un projet alternatif de type RER rapide entre Caen, Rouen et Le Havre vers une véritable métropole normande.
Les résultats de l'expertise seront connus d'ici la fin du mois de janvier 2012. Une réunion supplémentaire sera organisée pour la présentation de ses conclusions, qui seront par ailleurs mises en ligne.
Q348 • Dominique LEDEBT, (ROLLEBOISE), le 20/11/2011
Le scénario Mantes direct est conçu avec un parcours souterrain Nanterre Poissy, pour 4,5 milliards d'euros. Une autre option est possible avec un trajet parallèle à l'A 14, en retenant les caractéristiques de celle-ci. La plaine de Montesson reste à ce jour épargnée par l'urbanisation. Pourrait-on avoir une évaluation du scénario Mantes Direct en retenant cette hypothèse ?
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
L' A14 est elle même souterraine sur l'essentiel de son parcours qui alterne parties aériennes et souterraines.
Une ligne ferroviaire supporte de moindres courbes et pentes et permet moins une telle alternance.
Compte tenu de la succession de zones urbanisées denses, de secteurs protégés au plan environnemental, d'obstacles à franchir... la longueur sur laquelle un jumelage serait possible est faible.
Un tel jumelage est par ailleurs peu performant en termes de consommation foncière lorsqu'il n'a pas été prévu lors de la réalisation du premier ouvrage.
Pour ces raisons, RFF a estimé inutile d'étudier cette hypothèse.
Q350 • Jean-François MASCARAU, (DRUCOURT), le 21/11/2011
Bonjour,
Dans le scénario actuellement à l'étude de "mix" des scénarios A et B, quelle-est l'orientation actuellement envisagée sur le tronçon "Bernay - Lisieux" ? Si j'ai bien compris la restitution des débats publiques, il s'agirait de coller au scénario B après Bernay tout en positionnant le "Y normand" à distance équivalente entre Rouen et Evreux. Quand pourrons-nous voir les options de passage envisagées ? Je vous remercie de votre réponse.
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
Le scénario supplémentaire devrait offrir des temps de parcours entre Paris et Caen, ainsi qu'entre Caen et Rouen, qui pourraient être jugés suffisants pour dispenser de la réalisation d'un tronçon de ligne nouvelle entre Bernay et Lisieux, comme c'est le cas pour le scénario B.
Ce scénario fera l'objet d'une publication par la Commission particulière du débat public avant la réunion locale prévue à Bernay.
Q352 • Hervé DELATTRE, (VERNON), le 21/11/2011
Bonjour,
J'utilise la ligne vernon-psl depuis 6 ans. J'ai fait ce choix car il y a des trains directs de 45mn. Si ces trains disparaissent pour des trains à arrêts multiples, cela n'est plus viable : est-ce ce qui va se passer ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Le schéma de desserte à long terme du dossier du maître d’ouvrage prévoit pour une heure de pointe :
- 2 Vernon – Paris Saint Lazare avec arrêts intermédiaires à Mantes-la-Jolie, et à La Défense en fonction des scénarios
- 4 Vernon - Paris Saint Lazare avec arrêts intermédiaires à Bonnières, Rosny-sur-Seine, Mantes-la-Jolie, et à La Défense en fonction des scénarios.
Dans le scénario sans desserte de La Défense, avec arrêt intermédiaire à Mantes-la-Jolie, des trains offrant un temps de parcours Paris Saint-Lazare – Vernon en 39 minutes sont envisageables.
Dans les scénarios « en ligne », en cas d'arrêt à Mantes et La Défense, les temps de parcours seraient de 45 minutes pour Vernon – Paris-St Lazare et de 35 minutes pour Vernon-La Défense. A Nanterre-La Défense, le positionnement recherché de la gare devra offrir de bonnes correspondances avec les RER A et E, ainsi qu’avec le métro automatique du Grand Paris Express.
Q355 • Jean-Louis DARRAS, (VIRONVAY), le 22/11/2011
Bonjour, Compte tenu de la vitesse maximum de la ligne nouvelle (250 km/h) et des territoires traversés comportant de nombreux villages, quelle sera la distance maximum admise entre l'emprise ferroviaire et les premières habitations riveraines ?
En vous remerciant de votre réponse, cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Il n'existe pas de norme qui régisse la distance entre l'infrastructure et les habitations existantes. On cherchera en général à s'en éloigner. Lorsque ceci ne sera pas possible, la distance minimale dépendra des caractéristiques de l'environnement de la voie, et des mesures d'accompagnement seront prises.
Au-delà d'une vitesse d'exploitation de 230 km/h, les emprises de la voie ferrée doivent être clôturées, en incluant dans le domaine ferroviaire l'ensemble des aménagements de la ligne proprement dite, mais aussi ceux nécessaires à son fonctionnement et son insertion dans l'environnement.
Parmi les aménagements d'insertion environnementale, des protections acoustiques peuvent être rendues nécessaires en fonction du trafic ferroviaire, du profil de la ligne nouvelle, lui-même lié à la topographie des zones traversées, de la proximité des habitations, etc.
Ces aménagements seront identifiés lors des études et concertations ultérieures qui permettront la mise au point et l'insertion du tracé.
Q356 • Marc TOHIER, (TOURLAVILLE), le 23/11/2011
Auditeur au débat de Cherbourg, j'ai pu comme tous les participants apprécier la "qualité" de la relation en RFF et la SNCF, notamment illustrée par l'intervention du Directeur délégué de cette dernière. Au cours de ce débat, il a beaucoup été question d'infrastructures particulièrement coûteuses. Les trains eux-mêmes ont été étrangement absents ... Qu'en est-il de l'EXPLOITATION de cette ligne ? RFF peut-il prendre des engagements à la place des futurs exploitants ? La SNCF disposera-t-elle des matériels ? Alsthom, son fournisseur historique, ne les propose pas à son catalogue actuel. Et si le prix des billets devenait insoutenable pour les clients? A quoi bon de magnifiques infrastructures si aucun train ne les emprunte ? Et quand bien-même y aurait-il des trains, s'ils étaient vides en raison des coûts trop élevés ? La CNDP, dont il faut saluer le travail, a-t-elle prévu d'avoir recours à un sondage INDEPENDANT de tout intervenant, auprès des clients et des chargeurs potentiels pour ce qui est du fret ?
Merci de vos réponses
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les questions que vous posez n'ont pas toutes une réponse aujourd'hui.
Plus généralement, le système ferroviaire fait l'objet de réflexions intenses (les assises du ferroviaires doivent apporter leurs conclusions en janvier) dans une perspective d'ouverture à la concurrence et dans un contexte d'interrogation sur le coût du système ferroviaire.
RFF propose un projet d'infrastructures qui répond à des objectifs de desserte et de temps de parcours. Compte tenu du temps nécessaire pour amener un tel projet au stade de pouvoir être réalisé, il est nécessaire de travailler sans tout connaître des conditions futures d'exploitation, ce qui serait d'ailleurs impossible si on considère la très longue durée d'utilisation que connaitraient ces infrastructures.
Les questions essentielles seront éclairées avant que ne soit prise la décision de réaliser le projet. Ceci d'autant mieux que les cofinanceurs potentiels de cette infrastructure sont aussi les futures autorités organisatrices qui décideront de la plupart des trains qui l'utiliseront, et des conditions d'accès à ces trains.
Complément de réponse de la CPDP :
Une réunion thématique consacrée au fret se tient au Havre le 10 janvier 2012. La CPDP a demandé à différents acteurs de la chaine logistique d’intervenir, notamment un opérateur ferroviaire et un transporteur de conteneurs. Les représentants de ces sociétés donneront leur avis sur les besoins qui sont les leurs au niveau du système ferroviaire Paris-Normandie et au-delà. La commission rendra compte de leurs réponses dans le compte-rendu du débat. Elle invite par ailleurs les professionnels (comme le grand public) à s’exprimer lors des réunions publiques ou sur le site du débat public. L’objectif du débat est de permettre à chacun d’exprimer sa position de façon argumentée. Il ne vise pas à quantifier le soutien que reçoit le projet. Il n’est donc pas prévu de recourir à un sondage.
Q357 • Alain LEFEBVRE, (PARIS), le 23/11/2011
Pourquoi le scénario C n'envisage pas des relations entre les rives droite et gauche de la Seine, comme par exemple Le Havre Pont Audemer ou Le Havre Deauville ? Il n'y a que un raccordement fret, ce qui est dommageable pour la rentabilité de ce couteux mais intéressant scénario. Quel serait le cout de prévoir en plus du raccordement fret (ou à la place d'ailleurs) un raccordement voyageurs ?
Le Maître d'ouvrage, le 29/11/2011,
Dans le scénario C, la traversée de l'estuaire est bien prévue pour le passage de trains de voyageurs et de trains de fret.
Le coût des ouvrages pourrait être moindre en renonçant à faire passer les trains de fret, en considérant que le fret peut utiliser d'autres itinéraires, ou modes de transport, notamment le transport maritime, pour relier le port du Havre à l'ouest et au sud ouest de la France.
En autorisant des pentes plus fortes et en supprimant la nécessité de se raccorder au réseau classique sur la rive gauche, ceci permettrait une économie substantielle, de l'ordre de 500 M€ sur un montant initial de 1.5Md€.
Le coût de l'ouvrage strictement dédié aux voyageurs resterait néanmoins très élevé par rapport au niveau de la demande identifiée.
Par ailleurs le coût du scénario C est aussi dû à la complexité des ouvrages de la boucle prévue au niveau de Rouen pour permettre que les trains du Havre passent par Rouen. Ceci est nécessaire au plan du remplissage des trains, donc de leur fréquence, et finalement pour l'efficacité globale de l'offre de services future.
Q358 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 24/11/2011
Le SNIT a pour projet de relier l'A28 à l'A13 au niveau d'Incarville (mise à jour très récente). Le projet LNPN tient-il compte de ce projet ?
Le Maître d'ouvrage, le 05/12/2011,
La compatibilité du projet LNPN avec la liaison A 28 A 13 a été vérifiée avec l’Etat (DREAL Haute-Normandie) aux points d’intersection potentiels (zone de Louviers – Val de Reuil et raccordements du barreau de contournement de Rouen à St Etienne du Rouvray / Oissel).
Q360 • Sam REYNOLDS, (PARIS), le 25/11/2011
Il existe déjà une ligne Le Havre - Paris St Lazare avec ce projet de nouvelle ligne qui arriverait à La Défense, si je ne me trompe pas : est-ce que la ligne Le Havre - Paris St Lazare sera conservée ? En clair, y aura-t-il des trains qui arriveront aussi bien à Paris St Lazare que à la Défense ? Merci pour votre réponse.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
La ligne nouvelle rejoindrait la ligne actuelle à quelque kilomètres de la gare de Paris Saint Lazare, qui resterait la gare d'accès préférentiel à Paris.
Le projet propose également une autre gare à La Défense, et présente deux configurations possibles pour l’arrivée à Paris, dites « en fourche » et « en ligne ».
Dans l'hypothèse "en ligne", un train pourrait s'arrêter à La Défense puis poursuivre vers Paris Saint Lazare. Dans l'hypothèse "en fourche", certains trains auraient un terminus à La Défense et d'autres à Paris Saint-Lazare.(cf. p. 81 du dossier du Maître d’Ouvrage).
L' hypothèse « en ligne » offre plus de souplesses en terme de desserte et en terme d'exploitation, sous réserve de dimensionnements de gares qui restent à approfondir.
Q364 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 26/11/2011
Madame, Monsieur,
Est-ce que la commission particulière du débat public sur la ligne nouvelle Paris-Normandie s'est interrogée sur le fait de savoir si, dans les trains de cette liaison projetée, il y aura un nombre suffisant de voyageurs afin d'amortir le coût immédiat de fonctionnement du train qu'ils empruntent, pour éviter, si tel n'était pas le cas à l'usage, que la circulation des rames LGV ne représente une charge financière continuelle pour la SNCF et donc l'Etat ?
La CPDP, le 21/12/2011,
Vous avez adressé votre question à la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), en charge de l'organisation du débat public sur le projet LNPN. Cette commission organise le débat en toute neutralité et indépendance, elle veille à son bon déroulement et en rédige le compte-rendu (sans donner d'avis). Sur la question du financement, la commission a fixé une réunion thématique le 17 janvier à Paris. Elle sera diffusée en direct sur le site du débat public.
Réseau ferré de France, maître d'ouvrage du projet, à qui votre réponse a été transmise, apporte les précisions suivantes :
Votre question procède d'une interrogation plus vaste, objet des "assises du ferroviaire", qui viennent de se terminer et délivreront leurs conclusions début 2012.
D'ores et déjà la plupart des trains qui circulent en Normandie ne couvrent pas l'ensemble de leurs coûts. Les Transports Express Régionaux, qui opèrent dans le cadre de conventions avec les Régions, n'en couvrent qu'environ le tiers. Les Trains d'Equilibre du Territoire sont soutenus par l'Etat.
Le financement du projet LNPN et le tarif d'accès aux trains seront discutés entre RFF, l'Etat et les collectivités territoriales, de façon à définir le bon équilibre entre l'effort de l'usager et celui du contribuable.
Les avantages du mode ferroviaire vont en effet au delà, sur le plan de l'environnement, du cadre de vie, du développement économique, des seuls bénéfices qu'y trouvent leurs usagers.
Q365 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 26/11/2011
Madame, Monsieur,
étant donné que la gare Saint-Lazare est de plus en plus saturée avec un trafic de banlieue qui augmente et que, même si la liaison à Grande Vitesse Paris-Normandie se fait, un grand nombre de trains Corail - pour la desserte des gares intermédiaires vers Caen et Rouen notamment - vers la Normandie doit continuer à exister, un agrandissement de la gare Saint-Lazare, à l'exemple de ce qu'on fut obligé de réaliser aux gares Montparnasse et de Lyon quand le TGV y arriva, ne sera-t-il pas inévitable pour accueillir les nouveaux trains à Grande Vitesse ? Et, par conséquent, son coût a-t-il été envisagé dans la projection de la dépense nécessaire afin de réaliser cette nouvelle ligne ferroviaire Paris-Normandie ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Le projet LNPN prévoit une augmentation du nombre de trains normands en gare de Paris Saint Lazare. Ces trains ne feront que prendre la place des trains "Transilien" qui vont disparaître à l'occasion du prolongement du RER E à l'ouest.
Les trains de la LNPN devraient toutefois être plus longs que les trains actuels (400 m au lieu de 300 m). Il a été confirmé qu'il est possible d'allonger les quais nécessaires.
La question de la fluidité des circulations de voyageurs sur les quais devra être vérifiée. Il faut toutefois préciser que si les trains normands font un arrêt à La Défense, ils devraient arriver à Paris saint Lazare partiellement déchargés.
La question de la longueur des installation de garage des rames en attente de repositionnement reste enfin à examiner.
A l'exception de ce dernier point, les coût prévisionnels d'amenagement de la gare de Paris Saint Lazare on été intégrés aux estimations du projet.
Q367 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 27/11/2011
La section entre Mantes et Paris St Lazare est indispensable pour créer des capacités supplémentaires (faire circuler plus de trains normands et plus de trains franciliens). C'est une urgence admise tant par les Normands que par les Parisiens. L'hypothèse d'un phasage n'est pas exclue. Pour Mantes, je crois comprendre qu'entre Mantes et Epone, il y aura rapidement 4 voies. Doit-on comprendre que la circulation des trains franciliens aura 2 voies dédiées, complètement séparées des 2 voies qui seront affectées aux trains normands et que donc on n'aura pas de conflit entre trains franciliens et normands ? Si c'est bien le cas, l'urgence n'est-elle pas de relier Epone à Nanterre par une nouvelle infrastucture exclusivement dédiée aux trains normands ? Quel est l'intérêt du contournement de Mantes (500 millions d'euros) ? Est-ce uniquement une question de faire gagner quelques secondes ou est-ce que le passage par Mantes peut perturber les trains normands qui ne s'y arrêtent pas ? Et si oui, comment cela s'explique-t-il ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
La mise à quatre voies de la section Mantes-Epône et d’Epône jusqu’au raccordement sur la ligne nouvelle (à l’est d’Aubergenville-Elisabethville approximativement) est effectivement prévue quels que soient les scénarios. Elle a pour objectif fonctionnel la séparation entre les flux sans arrêt (trains normands, fret) et les flux omnibus (RER E).
Le dispositif conjuguant cette section à quatre voies et le contournement de Mantes est le seul qui permet d’écouler dans de bonnes conditions l’ensemble des circulations (trains normand directs, trains normands avec arrêt à Mantes, trains Transilien).
Pour plus de détails, se reporter au rapport « A3 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html), pages 36 à 39.
Q368 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 27/11/2011
Vous indiquez que pour faciliter l'approche des trains normands à St Lazare, il faudrait que les trains franciliens de Conflans-Sainte-Honorine – Pontoise / Mantes par la rive droite (dits du « groupe 6 ») ne croisent pas les trains « normands » (dits du « groupe 5 ») dans l’avant-gare de Paris St Lazare comme c’est le cas aujourd’hui ... mais vous ne dites pas encore comment faire (saut de mouton etc.).
J'ai une question : si, depuis la gare de La Défense, on faisait un tunnel non pas pour faire émerger les trains vers Les Vallées, mais plutôt au niveau de la gare de Clichy-Levallois ou dans les environs pour que les trains normands émergent vers les voies du côté droite de la gare St Lazare ?
C'est une autre solution pour supprimer le croisements préjudiciables (si tous les trains normands passent par La Défense) et pour faire gagner du temps. Et cela devrait nettement simplifier l'exploitation des trains du Groupe V. Mais ça suppose un coût, à partager entre les régions normandes et l'Ile de France, des travaux, et ça incite à un passage obligé des trains normands à La Défense (mais si les trains se déchargent ou se chargent partiellement à La Défense, cela doit contribuer à l'objectif d'un retournement plus rapide des trains en gare St Lazare, pour faire face à sa saturation).
Que pensez-vous de l'intérêt de cette solution, de son coût (le tunnel est plus long que s'il émerge à La Défense, mais le tunnel restant à construire plus tard, pour compléter une rocade vers Pleyel serai, lui, nettement plus court), et de son impact sur les gares ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les trains grandes lignes issus du groupe V partagent actuellement les voies à quai du groupe VI en gare de Paris-Saint-Lazare (21 à 27, les plus longues) ce qui occasionne historiquement des conflits de circulation en avant-gare. La résolution de ce problème passe effectivement par un décroisement physique des deux groupes en avant-gare (passage dénivelé en aérien ou souterrain). La faisabilité de ce décroisement et à plus forte raison ses modalités techniques n’ont toutefois pas encore été étudiées.
Une solution de raccordement dans le secteur de Clichy-La-Garenne, avec effectivement une arrivée sur les voies actuelles du groupe VI, a bien été envisagée dans l’étude d’infrastructure comme l’atteste le rapport « B2 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html), pages 19 à 20.
Une des principales contraintes de cette solution réside dans la nécessité de bâtir un tunnel passant à la fois sous les boulevards périphérique puis Berthier avant d’émerger pour se raccorder sur les voies existantes, elles-mêmes en position supérieure par rapport aux deux axes routiers précités, le tout avant le pont Cardinet et au plus près de ce dernier. Cette géométrie très contrainte, conjuguée aux incertitudes qui pèsent sur la capacité des fondations des ouvrages ferroviaires existants au-dessus des deux voiries à supporter la proximité d’un tunnel en leur sous-sol, fait que cette solution n’a pas été retenue.
Par ailleurs, l’émergence d’un tunnel dans le secteur Clichy-Pont-Cardinet bouleverserait potentiellement le fonctionnement ferroviaire de toute l’avant-gare de Paris-Saint-Lazare (mouvements et stationnements de rames dans ce secteur, nécessaires à l’exploitation de la gare en origine/terminus).
Q369 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 28/11/2011
Dans le tracé A, est-il envisageable de faire le raccord au sud de la gare Louviers-Val de Reuil pour que les trains Caen-Lisieux-Rouen puissent marquer l'arrêt en gare de Louviers ?
A combien s'élèverait le temps Caen-Rouen dans ce cas ? Et le temps Caen-Paris par ce chemin ? Les Caen-Rouen seraient plus lents de quelques minutes, en revanche cela permettrait de mieux desservir la région et, à Louviers plutôt qu'à Rouen, de faire une correspondance pour les Caennais avec un éventuel TGV intersecteur Rouen-Louviers-IDF-province.
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Des interrogations proches de la vôtre se sont manifestées sur le site du débat public ainsi qu'en réunion publique.
C'est ce qui a amené RFF, en accord avec la Commission particulière du débat public, à ajouter au dossier du débat public un nouveau scénario "AB", qui allie les avantages des scénarios A et B.
Nous vous invitons à consulter la fiche d'information diffusée sur le site du débat public, qui constitue la présentation la plus complète de ce nouveau scénario.
Vous pourrez ainsi prendre connaissance de la nouvelle localisation que ce scénario implique pour la gare de Louviers. Les fonctions de cette gare seront à préciser ultérieurement.
Q374 • Arnold ROGER, (COURBEVOIE), le 28/11/2011
Prévoit-on des gares pour l'auto-train ? Aujourd'hui, les destinations ne concernent que le sud de la France : prévoit-on, à l'occasion de la LNPN, une gare pour mettre sa voiture sur le train ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Il n’est pas prévu dans le cadre du projet LNPN d’aménager des gares «Auto/Train».
Rappelons également que les services offerts en gare ne relèvent pas de RFF, mais des entreprises ferroviaires, aujourd'hui la SNCF.
Q375 • David MOURANCHE, FNAUT Ile de France (PARIS), le 28/11/2011
La longueur des rames est une gêne pour les usagers.
Facteur ''pour'' : capacité, confort, normes européennes (?), largeur/nombre de portes, sécabilité en 2 rames, économies d'exploitation, etc...
facteurs ''contre'' : coût des extensions, coût du matériel roulant, temps d'accès des usagers, temps des correspondances, fréquences, etc...
Où en sont les études RFF/SNCF de tous ces facteurs ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
On ne peut que souscrire aux arguments pour et contre que vous invoquez. Face à la fréquentation croissante des trains, il y a deux réactions possibles : allonger les trains ou augmenter leur fréquence. A long terme, les deux leviers d’action seront nécessaires et le projet, à ce stade, est étudié pour le permettre.
Si, suite au débat Public, il était décidé de poursuivre le projet, des approfondissements d’études seraient nécessaires pour déterminer finement les conséquences des différents facteurs que vous citez et les solutions à privilégier à moyen terme.
Q376 • Daniel PITTELOUD, (DIEPPE), le 28/11/2011
Peut-on identifier le coût de la reconstruction de la ligne Dieppe/Serqueux afin d'avoir une ligne directe électrifiée Dieppe/Serqueux/Gisors/Paris plus rapide que Dieppe/Rouen/Paris ?
Peut-on en calculer le temps de parcours et le comparer à celui de Dieppe/Rouen/Paris ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
La liaison directe Paris Dieppe, si elle a pu se justifier en d'autres temps, ne concerne pas suffisamment de voyageurs pour justifier une fréquence de trains qui rende ce mode attractif et économiquement viable.
En passant par Rouen, les trains se remplissent de voyageurs de plus courte distance, ce qui permet d'en augmenter le nombre.
Ces constats ont justifié la fermeture de la ligne dans les années 80, et aucun facteur nouveau n'invite à revenir sur cette décision.
La reconstruction de la ligne Dieppe Serqueux n'étant pas envisagée, aucune étude n'a été réalisée pour en connaître le coût.
Q380 • Jérémy THIRY-CESAIRE, (VERNON), le 29/11/2011
Quels scénarios pour unir tous les Normands et ainsi irriguer la Normandie avec les autres régions ?
Bonjour à toutes et à tous,
J'ai regardé avec attention chacun des scénarios, je m'inquiète de remarquer que les projets de tracés des LGV Normandes soient orientés sur le but d'un tracé Paris vers la Normandie? N'y-a-t-il pas de possibilité d'un tracé plus orienté entre Paris et les deux Normandie et d'offrir une perspective allant vers la Bretagne, les Pays de la Loire, Le Centre, la Picardie et le Nord ?
La ville et le port du Havre auront toujours du mal à rejoindre Rennes, Caen, Le Mans à l'exception du scénario C. Y-a-t-il une option qui optimiserait de rénover les lignes existantes tout en créant une vraie ligne rapide La Défense - Caen suivant l'A13 avec embranchement vers Oissel (pour Rouen et Dieppe), puis un autre vers Beuzeville mettant Le Havre en correspondance avec la ligne Deauville Lisieux proposant ainsi une possibilité vers Le Mans et Tours ?
Le but est de proposer un barreau rapide entre Caen - Le Havre - Rouen et Paris, tout en offrant la possibilité de créer des liaisons vers Rennes, Amiens et Tours donnant l'ouverture à près de 20 millions d'habitants soit le tiers de la population Française.
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
Le projet LNPN tel que présenté au Débat Public répond à un certain nombre de fonctionnalités, demandées par les acteurs du territoire lors d’une démarche de concertation menée avec ceux-ci au cours de l’année 2010. Vous avez la possibilité de consulter une synthèse exhaustive de ce recensement des fonctionnalités demandées dans le « Cahier des fonctionnalités attendues », annexé au rapport d’étude A1 téléchargeable sur le site internet.La carte à la page 55 du Dossier du Maître d’Ouvrage synthétise les diverses fonctionnalités du projet LNPN.
Parmi ces fonctionnalités, on trouve une relation Rouen - Alençon - Le Mans, qui donnerait au Mans des correspondances vers la Bretagne et les Pays de la Loire, avec des temps compétitifs par rapport au passage par Paris. Un prolongement jusqu'à Tours est possible pour des correspondances vers Bordeaux et au-delà, mais avec des temps de parcours supérieurs au passage par Paris. Pour Le Havre, cette relation serait accessible par correspondance à Rouen.
La meilleure connexion du Havre à Caen et donc les territoires au Sud de Rouen est effectivement une fonctionnalité proposée par le scénario C, mais celle-ci présente un surcoût important qui n’est pas compensé par une augmentation des trafics.
Enfin, on peut noter que le SNIT propose d'étudier une ligne nouvelle Paris – Londres doublant la ligne Paris – Lille dont l’utilisation est très intensive. L’alternative est une ligne via Amiens ou une ligne via Rouen utilisant partiellement la Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Elle ferait l'objet d'études distinctes si l'Etat en faisait la demande à RFF.
Q382 • C. ADRIEN, (PARIS), le 29/11/2011
Pour quoi ne pas prévoir, à l'arrivée sur Paris, en plus du raccord vers la gare Saint-Lazare, un raccord vers Pleyel ? Cette amorce d'interconnexion ouest permettrait à la Normandie un accès à Lille, à Bruxelles et en île de France à Roissy et Pleyel, et permettant un accès à La Défense depuis Lille et Bruxelles !
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Le projet LNPN permettrait au normands d'accéder à Roissy via le futur métro automatique du Grand Paris Express. Cette solution qui s'ajouterait au système de correspondances entre gares intra muros, offrirait une haute fréquence mais impliquerait elle aussi une rupture de charge.
En l'absence de la rocade que vous évoquez, la LNPN pourra voir circuler des trains intersecteurs qui utiliseront en Ile de France le réseau existant (la grande ceinture) comme l'ont fait les trains Le Havre Strasbourg en 2010.
Une telle rocade ne fait pas partie du projet LNPN, mais est étudiée dans un autre cadre, bien qu'elle ne soit pas citée au projet de Schéma National d'Infrastructures de Transport. Elle intéresse non seulement les normands mais aussi les franciliens entre Mantes et La Défense, comme vous le soulignez.
Le projet LNPN s'il se poursuit devra permettre le raccordement vers cette rocade. Celle-ci pourrait être proche ou éloignée de Paris. Dans le cas d'un tracé proche, qui relierait La Défense à Roissy, la gare LNPN de Nanterre deviendrait la gare par laquelle le quartier d'affaires accèderait directement au réseau à Grande Vitesse national et Européen.
Q384 • Michel DELTOUR, (CERGY), le 30/11/2011
Est-ce que la gare sous la Défense servirait au projet ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Il n'est pas prévu de desservir la gare actuelle de La Défense-Grande Arche avec la LNPN.
En revanche le projet prévoit une gare à Nanterre La Défense (2 sites potentiels sont décrits P82 du dossier du maître d'ouvrage) où les trains normands pourraient être en correspondance
- avec le futur métro automatique du Grand Paris Express qui offrirait un accès à haute fréquence aux aéroports Roissy Charles de Gaulle et Orly.
- et avec les RER E (projet de prolongement à l'ouest) et A
Q385 • Gilles LECOMTE, (BEAUMONT HAGUE), le 30/11/2011
Ce projet est indispensable. Il faut impérativement intégrer une desserte des aéroports parisiens et anticiper la desserte du futur aéroport normand. Est-ce prévu ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
L’accès rapide aux aéroports internationaux franciliens est un des objectifs du projet LNPN.
L’accès à Roissy Charles de Gaulle pourra se faire par une correspondance à Nanterre-La Défense avec le futur métro automatique du Grand Paris Express qui desservira directement et à haute fréquence l’aéroport.
L’accès à Orly sera possible facilement avec le prolongement de la ligne 14 jusqu’à l’aéroport dans le cadre du projet Grand Paris Express.
Des solutions d'accès direct à Roissy resteront possibles pour des trains dits "intersecteurs" utilisant le réseau existant en Ile de France, voire, à long terme, une rocade à Grande Vitesse contournant l'Ile de France par le nord ouest.
Il n'y a pas aujourd'hui de projet d'aéroport normand, sinon l'éventualité de consolider celui de Deauville St Gatien en y regroupant certains services aujourd'hui proposés sur d'autres plates formes. La desserte directe de Deauville St Gatien n'est pas prévue dans le projet LNPN, et ne semble d'ailleurs pas justifiée.
Q386 • Hervé MOUNET, (VERNON ), le 30/11/2011
1- Est ce que les projets prévoient la liaison de toutes les villes de Normandie sans passer par Paris ?
2- Est-ce que l'on pourra circuler de Dieppe à Cherbourg, via Rouen Lisieux et Caen ?
3- Sera-t-il possible d'avoir des trains directs pour la fin de semaine de Vernon à Deauville, via Louviers ?
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
D'ores et déjà le réseau permet de relier entre elles toutes les villes de Normandie sans passer par Paris.
Le fait que des trains directs existent ou non entre telle ville et telle autre relève de l'initiative des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrice de transport, en particulier les régions. Leur décision dépend de l'importance de la demande, et du caractère plus ou moins performant de l'itinéraire correspondant.
Le projet LNPN permettra d'améliorer nettement les itinéraires et les relations entre les grandes villes de Normandie, comme le montre le tableau page 94 du dossier de maître d'ouvrage mis en ligne. Il permettra aussi d'améliorer les correspondances dans les principales gares.
Il est peu probable que la liaison Dieppe-Cherbourg puisse un jour justifier un train direct.
Une liaison Vernon-Deauville ne semble pas non plus présenter une viabilité économique évidente. Elle ne pourrait être physiquement assurée via Louviers dans la mesure où la ligne nouvelle et la ligne actuelle n'y seront a priori pas connectées.
Q387 • Arnaud DAVY, (SAINT-LÔ), le 30/11/2011
Madame, Monsieur,
Est-ce que la commission particulière du débat public sur la ligne nouvelle Paris-Normandie s'est interrogée sur le fait de savoir si, dans les trains de cette liaison projetée, il y aura un nombre suffisant de voyageurs afin d'amortir le coût immédiat de fonctionnement du train qu'ils empruntent, pour éviter, si tel n'était pas le cas à l'usage, que la circulation des rames LGV ne représente une charge financière continuelle pour la SNCF et donc l'Etat ?
La CPDP, le 04/01/2012,
Vous avez adressé votre question à la Commission Particulière du Débat Public (CPDP), en charge de l'organisation du débat public sur le projet LNPN. Cette commission organise le débat en toute neutralité et indépendance, elle veille à son bon déroulement et en rédige le compte-rendu (sans donner d'avis). Sur la question de la rentabilité et du financement, la commission a fixé une réunion thématique le 17 janvier à Paris. Elle sera diffusée en direct sur le site du débat public.
Réseau ferré de France, maître d'ouvrage du projet, à qui votre réponse a été transmise, apporte les précisions suivantes :
Aujourd'hui les trains qui circulent sur le réseau normand sont opérés dans le cadre de conventions avec des autorités organisatrices: Les Transports Express Régionaux sont financés par les Régions à hauteur d'environ 70%, les usagers ne payant en effet qu'environ 30% des coûts d'exploitation. L'Etat soutient quant à lui les trains de grandes lignes, qui font partie de l'ensemble des Trains d'Equilibre du Territoire, pour lesquels des aides à l'exploitation ou au renouvellement du matériel sont nécessaires.
Ceci est une des caractéristiques qui distinguent le projet LNPN des projets de LGV classiques.
Une mission de financement a été mise en place par le ministre des transports et devra rendre ses conclusions fin février 2012. Dans le cadre du débat public, une réunion sur le thème du financement et de la tarification est prévue le 17 janvier à Paris.
Les avantages apportés par l'amélioration des services ne concernent pas seulement les voyageurs qui les utilisent. Ils répondent aussi à des objectifs de protection de l'environnement (transfert modal de la route vers le fer), et à des objectifs de développement (favorisés par une meilleure accessibilité). C'est ce qui justifie que le financement de ces services et de l'infrastructure soit partagé entre les usagers et les contribuables.
Si RFF et l'Etat décident de poursuivre le projet, son financement sera organisé en relation avec les collectivités territoriales intéressées, et en premier lieu avec les régions. Ceci permet de garantir la cohérence entre les décisions relatives au financement de l'infrastructure, et les implications relatives à la tarification et aux subventions d'équilibre des services qui l'utiliseront.
Q388 • Thierry AUBRY, (HOULBEC COCHEREL), le 30/11/2011
Je pense que le moyen le plus rationnel de faire une liaison rapide entre Mantes la Jolie et Le havre en impactant le moins possible la nature est de suivre scrupuleusement le plus possible le tracé de l'autoroute A13. Prendre une bande de 80 mètres de large sur un côté de l'autoroute et s'y coller est le plus sur moyen de faire le moins de dégâts possibles. La route est toute trouvée, très peu d'habitations, un bruit déjà existant, pas de nouvelle fracture environnementale, et un tracé rapide et idéal. Une gare de raccordement peut être envisagée sur le plateau de Chaufour pour la branche d'Evreux, et là, même scénario, la future ligne peut longer au ras de la RN13 pour desservir Evreux et filer vers caen. Impact minimal, tracé droit. Que pensez-vous de cette suggestion ?
Merci de votre attention.
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
La recherche d’un couloir commun entre l’autoroute A13 et le projet de Ligne nouvelle Paris-Normandie est précisément ce qui a guidé le choix de l’option de passage du scénario A entre Mantes et Oissel. Cet objectif a également été visé pour l’option de passage des scénarios A et B entre Yvetot et Le Havre (couloir commun éventuel avec l’A29 et/ou avec la voie ferrée existante).
En ce qui concerne la branche vers Evreux, il n’a pas été recherché de proximité particulière avec la RN 13 ni d’ailleurs avec la RN 154, mais ces deux infrastructures routières sont contenues dans la largeur des options de passage et les possibilités de rapprochement restent donc ouvertes à ce stade d’études.
De manière générale, les conditions de jumelage de l’infrastructure ferroviaire avec des portions d’autoroutes ou de routes existantes pourront être examinés dans le cadre des phases ultérieures des études. Il s’agira dans un premier temps d’analyser si le jumelage est techniquement faisable, ce qui est loin d’être systématique. La géométrie ferroviaire est en effet différente de la géométrie routière (courbures, pentes,…) et il peut s’avérer extrêmement compliqué voire infaisable de rapprocher les deux types d’infrastructures. Le tracé ferroviaire obtenu devra notamment être évalué en fonction des performances qu’il permet et au regard de son coût de réalisation.
Sur le plan environnemental, tout jumelage doit être analysé avec attention car l’effet de coupure peut être démultiplié et les conséquences sur l’environnement immédiat peuvent s’avérer plus néfastes qu’en cas de tracé réalisé entièrement à l’écart.
A noter que les jumelages les plus efficaces, notamment en termes de consommation foncière, sont toujours ceux qui résultent d’une conception commune entre les deux types d’infrastructures.
Q389 • Jacques POUCHIN, MAIRE de FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 01/12/2011
Suite au "Grenelle de l'environnement", les services de l'Etat réduisent les capacités d'urbanisation des villages ruraux et de leurs hameaux pour préserver les surfaces agricoles. Or, votre projet "consomme" 8 ha/km de voie sur le domaine agricole, ce qui fait une surface globale dans le département de l'Eure très supérieure aux surfaces concernées par les projets ruraux. Pourquoi votre projet est-il plus compatible avec les directives du "Grenelle" ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Le Grenelle de l'environnement, dans son volet dédié au réchauffement climatique et aux transports, prévoit la modernisation et le développement du transport ferroviaire. Ainsi le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie est inscrit au projet de schéma national des infrastructures de transport, issu des lois Grenelle. En effet, en améliorant la qualité du service ferroviaire et en créant de la capacité nouvelle, il encourage le report des déplacements en voiture vers le train, il incite les voyageurs à opter pour ce mode de transport collectif propre et il libère de la place sur le réseau ferré existant qui pourra être utilisée par le fret.
Q390 • Jacques POUCHIN, MAIRE FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 01/12/2011
Dans le calendrier du projet, à quelle date les communes seront-elles consultées pour définir précisemment les impacts sur leur environnement ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Si le projet se poursuit à l'issue du débat public et que les financements nécessaires aux études se mettent en place, pourront débuter les études préalables à l'enquête d'utilité publique, qui ont notamment pour objet de définir le tracé de la ligne nouvelle, d'en déterminer les impacts et d'identifier les mesures nécessaires à leur suppression, leur réduction ou leur compensation. Ces études se déroulent sur une durée de 5 ans environ. Elles sont conduites en étroite concertation avec les acteurs du territoire, et particulièrement les communes traversées.
Q391 • Philippe ANNE, (MONT SAINT AIGNAN), le 01/12/2011
L'objectif de départ de la LNPN était de mettre en relation ferroviaire rapide et fiable les trois grandes agglomérations normandes, Caen, Le Havre et Rouen entre elles en premier lieu, et de les relier de la même façon aux grands pôles économiques de la région parisienne.
Pourquoi un scénario de desserte en ligne, plus pertinent par rapport à l’objectif de départ, n'a-t-il pas été envisagé pour la mise en relation ferroviaire rapide et fiable des agglomérations de Caen, du Havre et de Rouen ? Ce scénario pourrait être le suivant : proposition de scénario.
Est-il possible qu'un tel scénario soit étudié ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/01/2012,
Les scénarios de ligne nouvelle présentés au débat résultent d’un travail de concertation mené préalablement avec le comité de pilotage du projet et avec l’ensemble des principales collectivités concernées, en cohérence avec les objectifs fixés par l’Etat notamment en termes de temps de parcours. Le projet LNPN vise notamment :
- à accroître la capacité pour les voyageurs, pour résoudre les problèmes de ponctualité et faire face au développement de la demande,
- à améliorer la qualité de service pour les voyageurs,
- à accroître la capacité pour les marchandises pour accompagner le développement des ports, en libérant des sillons sur le réseau actuel,
- à réduire les temps de parcours afin de rendre le mode ferroviaire plus concurrentiel et les territoires concernés plus accessibles.
Tous les scénarios ont été conçus de manière à répondre de manière relativement équivalente à ces différents objectifs.
La comparaison entre ces scénarios proposés par le maitre d’ouvrage et les alternatives éventuelles qui émergent à l’occasion du débat public peut se faire au regard des objectifs précédemment exposés. Les paragraphes qui suivent procèdent, sur certains critères, à cette comparaison.
Ainsi, dans la configuration alternative où la desserte de Caen serait effectuée après celle du Havre comme proposé, il deviendrait très difficile d’atteindre le temps de parcours Paris-Caen fixé comme objectif pour LNPN. Cela nécessiterait en outre de prévoir des trajets Paris-Caen directs, se traduisant concrètement par la nécessité de prévoir des contournements des villes au passage (Le Havre, Rouen). Afin de conserver un modèle économique soutenable, il apparaît en outre que ces contournements doivent être combinés à des dispositifs de dessertes de ces agglomérations en leur centre. Il faut alors souligner le caractère coûteux de ces raccordements à réaliser en milieu très contraint, du fait de l’urbanisation notamment.
C’est précisément ce type d’aménagement qui a été pris en compte dans le scénario C pour la desserte de Rouen et le résultat conduit à un coût relativement élevé par rapport aux autres scénarios, assez illustratif des contraintes rencontrées par ce type d’aménagement en ligne avec trains directs et trains avec arrêt.
Par ailleurs, le projet LNPN proposé par le maître d’ouvrage cherche le plus souvent à desservir les villes en leur cœur, afin de favoriser au maximum l’usage des transports urbains et des modes doux pour accéder aux gares. Des configurations en gare nouvelle périurbaine restent possibles, c’est notamment ce qui a été proposé pour Evreux et Louviers-Val-de-Reuil. Dans tous les cas, il convient de s’assurer que le volume de chalandise est optimal si l’on se donne comme objectif d’accroitre l’attractivité du mode ferroviaire.
Quant à la desserte des villes intermédiaires (dont en particulier Lisieux et Bernay sur l’axe Paris-Caen), il s’agit d’un enjeu important pour les collectivités, confirmé à plusieurs occasions lors du débat public en cours. La forme en Y commune à tous les scénarios présentés par le maître d’ouvrage autorise à priori plus facilement cette desserte de villes intermédiaires qu’un scénario qui relierait uniquement les grandes villes sous forme de chapelet via Rouen puis Le Havre.
Q392 • Thierry AUBRY, (HOULBEC COCHEREL), le 01/12/2011
Bonjour
Les coûts des projets annoncés lors des débats intègrent-ils l'installation des écrans anti-bruits pour l'ensemble des populations concernées ? Ce type de lignes RFF est très bruyante et il serait malhonnête de ne pouvoir équiper la ligne de dispositif anti-bruit sous prétexte que ceux-ci soient hors budget après coup. Le budget prévisionnel annoncé doit intégrer ces murs pour l'ensemble des populations concernées. Pouvez-vous nous le garantir de façon ferme ? Pour information, ma commune est quasiment concernée dans les 3 tracés !! J'attends votre réponse claire et précise avec impatience.
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé de la ligne nouvelle, seulement des options de passage larges d’une dizaine de kilomètres. Le tracé ne sera étudié qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études du projet. L'impact acoustique du projet ne pourra être déterminé qu'à partir du tracé de la ligne nouvelle. La conception même de ce tracé cherchera à minimiser cet impact, en s'éloignant autant que possible des zones bâties. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues y compris le cas échéant au niveau des habitations concernées. Les coûts d'investissement annoncés pour le projet englobent une provision financière destinée à la réparation des impacts du projet. Cette provision est évaluée sur la base des expériences accumulées sur les projets d'infrastructures.
Q394 • Pierre BREARD, (HOUILLES), le 02/12/2011
Dans la solution voie actuelle conservée, est-il prévu des protections phoniques et physiques ? Nous enregistrons 90 décibels au passage des grands trains.
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
L'impact acoustique de la ligne nouvelle Paris-Normandie pourra être déterminé à partir du tracé du projet, qui sera mis au point lors des études ultérieures. La conception même de ce tracé cherchera à minimiser cet impact, en s'éloignant autant que possible des zones bâties. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues au niveau des habitations concernées. La prise en compte des impacts acoustiques de la ligne nouvelle inclura également les impacts indirects du projet sur la ligne existante (par exemple l'impact sonore lié à d'éventuels apports de trafic supplémentaire au niveau des zones de raccordement entre ligne nouvelle et réseau existant).
La réparation des impacts acoustiques du trafic actuel sur la ligne existante ne dépend pas du projet Paris-Normandie, mais des programmes de résorption des points noirs bruit et de lutte contre les bruits de l'environnement, dont la définition est de la responsabilité de l'Etat (et non de RFF) et dont la mise en œuvre dépend d'un cofinancement entre Etat, collectivités et RFF.
Q395 • Bernard FICHEROULLE, (ROUEN), le 02/12/2011
Bonjour,
Il a déjà été question du financement mais une actualité, un peu passée sous silence depuis, a mis la ''lnpn'' dans le RTE-T européen (Réseau transeuropéen de transport). Je ne connais pas bien les dispositifs mais je vois que 20% de financement est possible. Considérant que seuls les axes vers Le Havre peuvent permettre de donner davantage de place au fret du port sur les rails actuels, selon les scénarios A, B, et C, quelle part pourrait bénéficier de ces 20% (les branches vers Le Havre donc si j'ai bien compris mais quel montant?) ?
Merci !
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La Commission Européenne a adopté, le 19 octobre 2011, la proposition de transformation du réseau transeuropéen de transport RTE-T en un réseau de transport unifié d'ici à 2030. L'objectif est de créer un système circulatoire permettant le déplacement sans entrave des marchandises et des personnes dans l'Union européenne.
Le "nouveau RTE-T" permettra des améliorations en termes de désengorgement de certains axes, de sécurité, ainsi qu'une fluidité et une rapidité des déplacements. Un volet modernisation des infrastructures et rationalisation des déplacements transfrontaliers pour le fret et les passagers est également prévu en application du plan pour l'interconnexion des transports en Europe qui prévoit une enveloppe de 31,7 milliards d'€ allouée au transport.
Beaucoup de précisions restent à venir sur les calendriers et modalités d'application de ces dispositifs. Il reste notamment à confirmer ce qui pourrait faire partie du "core network" sur lequel seraient concentrées les aides.
L'intervention de l'Union Européenne sur le réseau étant justifiée au titre du transport de fret, c'est non seulement la LNPN qui pourrait être présentée au financement (en tant qu'elle déleste le réseau existant au bénéfice de futurs trains de fret), mais aussi la modernisation de la section Serqueux Gisors voire d'autres opérations d'accès à la grande ceinture en Ile de France.
Les taux annoncés correspondent à des maximas. Les taux réels dépendront des enveloppes budgétaires disponibles rapportées au nombre de projets à financer au moment où la LNPN pourra être réalisée. Il feront l'objet de négociations qui prendront en compte le respect d'un certain nombre de conditions techniques, ainsi que les perspectives de croissance effectives du fret ferroviaire lié aux ports de Seine.
Q396 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 02/12/2011
Je prends tout juste connaissance du scénario AB. Comme vous le précisez, il permet d'envisager une gare nouvelle de Louviers – Val-de-Reuil (au nord de la bifurcation vers Caen) qui puisse être un point d'arrêt aussi bien sur les trains Paris – Rouen, Évreux – Rouen, ou Caen – Rouen. Cette dernière possibilité me semble un réelle avancée. Même si, malheureusement, dans le cas du scénario AB, le temps de trajet est estimé à 6 minutes de plus (le scénario A prévoit 45 minutes). Avoir un trajet Caen - Rouen rapide semble une vraie nécessité pour la cohérence des relations ferrées entre de nombreuses villes normandes. 51 minutes entre Caen et Rouen, cela reste un temps convenable, mais il serait bon de ne pas dépasser ce temps de référence. Une question : dans les 51 minutes entre Caen et Rouen, avez-vous compté les arrêts en gare de Lisieux (indispensable pour la correspondance avec Deauville notamment) et cette nouvelle gare de Louviers - Val de Reuil justement ? Si non, pourriez-vous apporter des précisions sur la perte de temps que ces deux arrêts pourrait entraîner ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Le temps de parcours de 51 minutes ne concerne que des trains sans arrêt entre Caen et Rouen. Un second type de train desservant Bernay, Lisieux et, dans le cas du scénario AB, Louviers-Val-de-Reuil-(Elbeuf) est tout à fait envisageable. Le temps supplémentaire lié à ces arrêts est de 3 à 5 minutes par arrêt, soit un temps de parcours Rouen – Caen théorique compris entre 1 h et 1 h 05 environ. Quelques minutes supplémentaires pourraient s’avérer nécessaires pour insérer ce train en ligne et dans les gares principales au milieu des autres trains.
Q397 • Damien ARTUR, (HONDOUVILLE), le 02/12/2011
Bonjour,
Dans le projet AB, le tracé Louviers - Evreux prévoit-il de rester sur le plateau ou bien de descendre dans la vallee d'Iton et de la longer ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
L’option de passage du scénario AB passe au nord-est d’Evreux puis poursuit vers le nord-ouest et franchit l’Iton. Les deux branches se séparent au nord de ce franchissement. La branche vers Caen traverse le plateau de Neubourg, puis la vallée de la Risle. La branche vers Rouen reste en rive gauche de l’Eure. Elle rejoint la ligne actuelle au niveau d’Oissel.
La carte détaillée du Scénario AB est visualisable sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q398 • Yves BOUTRY, FNAUT ILE DE FRANCE (PARIS), le 03/12/2011
Bonjour,
Ma question technique traite de la gestion performante d'une convergence ferroviaire. RFF, ou son gestionnaire délégué (SNCF), peuvent-ils gérer efficacement et avec une grande robustesse une convergence ferroviaire dont les caractéristiques sont les suivantes :
- sur la première branche entrante : 12 trains/h, vitesse 140 km/h ;
- sur la 2e branche entrante: 6 trains/h en provenance d'une gare d'arrêt systématique, située à environ 2 km en amont, mais une vitesse qui atteint les 140 km/h au niveau de la bifurcation ;
- sur la branche sortante commune aux 2 types de circulation: 18 trains/h donc, et la vitesse identique de 140 km/h ?
On remarquera qu'il est possible, pour fiabiliser cette convergence, de jouer sur l'instant du "top départ" du train qui quitte la gare située en amont de la 2e branche entrante de la bifurcation. On suppose que cette gare dispose de suffisamment de quais pour pouvoir y disposer des possibilités de régulation nécessaire.
Merci de votre réponse. Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La situation que vous décrivez ne serait pas gérable avec les systèmes de signalisation actuellement en place sur le réseau classique de Paris Saint Lazare, qui ne permettent dans le meilleur des cas que la circulation de 16 trains par heure sur une voie.
Le projet LNPN, quant à lui, est fondé sur un nouveau système de signalisation ayant au minimum la performance du nouveau système européen ERTMS 2. Ce système permettra de gérer jusqu’à 20 sillons parallèles par sens sur le tronc commun francilien (soit 20 trains par heure sur une voie) ainsi que leur convergence (par exemple à Nanterre dans le cas de la configuration « La Défense en fourche ») dans de bonnes conditions de robustesse.
Q400 • Philippe HUGO, (HERMIVAL LES VAUX), le 03/12/2011
Bonjour,
Compte tenu de la Ligne Nouvelle au Sud de Lisieux, la desserte de sa gare ne paraît pas très claire à l'avenir dans le projet (je suis d'ailleurs étonné que peu d'élus aient soulevé ce point).
Si on admet que des trains rapides venant de Paris à destination de Deauville s'arrêteront bien à Lisieux, doit-on en déduire qu'il n'y aura plus que les TER pour assurer majoritairement les liaisons Caen-Lisieux et Lisieux-Caen ?
Et, deuxième partie de ma question, si on se projette dans l'hypothèse ou le Tunnel sous la Motte nécessiterait de lourds et coûteux travaux à l'avenir, ne doit-on pas raisonnablement penser qu'à terme, le tronçon "classique Lisieux-Mezidon" fermera, ce qui change tout le positionnement de Lisieux dans ce cas ?
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Desserte de Lisieux
Le schéma de desserte à long terme proposé par RFF après concertation avec les partenaires du projet (cf. page 53 du dossier du maître d’ouvrage) prévoit pour une heure de pointe l’arrêt à Lisieux des trains inter-villes suivants :
- 1 liaison Cherbourg - Paris, avec arrêts à Bernay et Evreux,
- 1 liaison Argentan - Paris en alternance avec 1 liaison Trouville - Paris,
- 1 liaison Caen - Rouen avec arrêt à Bernay.
A ces trains s’ajoutent les trains interrégionaux suivants :
- 1 liaison Caen - Rouen avec arrêts à Bernay, Serquigny, Brionne et Elbeuf,
- 1 liaison Lisieux - Paris, avec arrêts à Bernay, Serquigny, Beaumont-le-Roger, Romilly-la-Puthenaye Conches-en-Ouche, La Bonneville-sur-Iton et Evreux.
Ainsi que les trains périurbains suivants :
- 1 liaison Trouville - Lisieux avec arrêt à Pont-l’Evêque,
- 2 liaisons périurbaines St-Lô - Lisieux.
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place à l’avenir n’est pas du ressort de Réseau ferré de France. Cette décision relève des autorités organisatrices de transport (l’Etat ou les Régions selon les cas) et du transporteur (actuellement la SNCF).
Avenir de la ligne classique à l’ouest de Lisieux
La ligne nouvelle pourrait effectivement se substituer à la ligne classique à l’ouest de Lisieux ce qui aurait comme conséquence d’éluder d’éventuels lourds investissements sur le tunnel de la Motte, à la réserve près qu’il resterait à vérifier que l’exploitation de tous les services ferroviaires sur la ligne nouvelle soit robuste.
L’intérêt financier de cette substitution doit en outre être relativisé par rapport au coût global du contournement de Lisieux et du raccordement ouest, l’ensemble de l’aménagement étant estimé à environ un milliard d’euros compte-tenu des nombreux ouvrages d’art à prévoir (franchissement des vallées de la Touques et de l’Orbiquet, notamment).
Il demeure que le contournement de Lisieux porte comme fonctionnalités principales la réduction des temps de parcours à destination de Caen et l’allègement du nœud ferroviaire de Lisieux.
Q401 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE SUR ITON), le 03/12/2011
Dans le nouveau projet, appelé scénario AB, vous suivez l'A154, ce que réclament les Associations de la Vallée de l'Iton depuis 6 ans pour faire une liaison Evreux-Rouen moderne et rapide, et pour ne pas créer un véritable désastre écologique dans cette vallée étroite et lieu d'échanges et de biodiversité. Mais pourquoi donc, avec ce nouveau projet, ne restez-vous pas le long de l'A 154 en décrochant avant BEC-DAL pour contourner Louviers, en bordure, et ensuite aller vers la Gare Nouvelle, entre Montaure et Louviers pour continuer vers Rouen ? Le crochet par Amfreville sur Iton ne s'impose pas et est absurde. Merci de me répondre. Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Ceci est lié au fait qu’il faut construire un triangle ferroviaire permettant le débranchement de la branche vers Caen avec des connexions depuis Paris et Rouen. Les rayons de courbes ferroviaires rendent ce triangle particulièrement exigeant en termes d'insertion. C'est la nécessité de le réaliser sur un espace le moins défavorable possible en termes environnementaux et topographiques, qui dicte les tracé des lignes adjacentes.
Q402 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 04/12/2011
Je suis informé de la production d'un scénario AB qui serait plus satisfaisant pour les villes situées entre Rouen et Cherbourg et qui, de surcroît, serait moins onéreux et moins préjudiciable à l'environnement. En tant que promoteur du scénario C, je me demande si l'on ne pourrait pas envisager un scénario qui ferait la synthèse entre le scénario AB dans sa partie bas-normande et le scénario C. Car, je le rappelle, même plus onéreux, le scénario C a l'avantage de désenclaver la ville et le port du Havre vers le sud et l'ouest et d'offrir une liaison performante entre Caen et Le Havre !
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Le scénario AB est une variante d'option de passage entre Mantes et Rouen consistant à placer la bifurcation des branches vers Le Havre et Caen de manière à ce que :
- la bifurcation soit plus proche de Rouen, avec donc un tronc commun plus long que le scénario B
- l'option de passage passe plus près d'Evreux que le scénario A.
Dans le scénario C que vous évoquez, cette bifurcation se fait bien après Rouen, vers Epaigne.
Une synthèse entre les scénarios AB et C impliquerait donc une option de passage Mantes - Rouen passant plus près d'Evreux, avec toutefois une bifurcation vers Caen à Epaignes comme le scénario C. Un tel scénario serait techniquement possible, mais allongerait les temps de parcours, aussi bien vers Rouen et Le Havre que vers Caen.
Cette solution de synthèse serait ainsi globalement moins bonne que le scénario C, tout en étant d'un coût très voisin.
Q403 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 04/12/2011
Page 128 du dossier de présentation des options de passage, des infrastructures de la ligne nouvelle et du matériel roulant, il est écrit : "le franchissement ferroviaire de l'estuaire de la Seine au niveau du Havre est envisagé en tunnel à l'est du pont de Normandie, d'une longueur égale à 16,5 km environ. Les pentes et rampes maximales utilisées sont de l'ordre de 10 pour 1000 afin de permettre un trafic mixte (voyageurs et fret)..."
Question :
Pour que le tunnel débouche au nord du canal de Tancarville, il est nécessaire qu'il soit implanté à une profondeur suffisante pour passer sous le lit de pipe-lines qui traverse la zone industrielle de l'arrière-port du Havre d'ouest en est. Mais, pour franchir la Seine, le canal central maritime (dont le prolongement est envisagé) et le canal de Tancarville, le franchissement par des caissons immergés dans le lit de ces axes aquatiques permet de ne pas descendre aussi profondément qu'un tunnel creusé sous tous ces obstacles ; dans ces conditions, le "tunnel" a-t-il besoin d'une longueur d'environ 16,5 km ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La longueur du tunnel n'est pas liée qu'à ses points les plus bas, mais aussi à la nécessité de traverser la réserve naturelle en souterrain. Dans la réserve naturelle, il est de même inenvisageable de réaliser un ouvrage depuis la surface.
Q404 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 04/12/2011
Le raccordement de Lisieux-Est est parfaitement décrit à la page 96 du rapport B2 de présentation des options de passage. Il en est de même à la page 97 pour le raccordement de Malicorne (Lisieux-Ouest) et à la page 104 pour la bifurcation de Courtonne. En revanche, le raccordement ou bifurcation de la ligne nouvelle sur la commune de Le Mesnil Mauger ne figure pas dans ce rapport B2. Aussi, vous voudrez bien m'en faire parvenir les éléments suivants:
- présentation du raccordement
- principales contraintes identifiées
- caractéristiques du raccordement
- carte de la zone potentielle de raccccordement
Je vous en remercie par avance.
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Le raccordement de la ligne nouvelle sur la ligne existante à l’ouest de Lisieux (raccordement dit « du Mesnil Mauger »), peu difficile techniquement, n’a effectivement pas été étudié avec le même niveau de précision que les autres raccordements. Son coût est inclus dans celui de la section courante de la ligne principale. Les éléments demandés ne sont donc pas disponibles. Seule la carte de l’option de passage peut être consultée sur le site internet du débat public en suivant le lien suivant http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q405 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 04/12/2011
En réponse à la question Q13 vous écrivez : "En revanche, la section de ligne nouvelle entre l'Ouest de Lisieux et Le Mesnil Mauger est envisagée en surface et NON EN SOUTERRAIN." Par contre, à la question Q46, vous répondez à propos du contournement sud de Lisieux : "Ce contournement évalué entre 600 millions d'Euros (scénario A) et 800 millions d'Euros( scénario B plus long), dont environ 300 millions de TUNNELS (...)". Par ailleurs, à la page 83 du rapport B2 de présentation des options de passage, dans le tableau il est bien prévu un TUNNEL de 4000 mètres. De même, à la page 97, concernant le raccordement de Malicorne, il est écrit : "Les contraintes (...) amènent à envisager la réalisation d'une section de 2900m de long environ des voies de raccordement en TUNNEL. La jonction des voies de raccordement à la ligne nouvelle est alors réalisée en SOUTERRAIN, le TUNNEL des voies du raccordement se raccordant au TUNNEL des voies principales."
La question est simple : y a-t-il des tunnels ou pas de tunnels ? Dans l' affirmative, veuillez préciser la zone potentielle de ce(s) tunnel(s) sur une carte et donner les communes concernées. Je vous en remercie par avance.
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Au stade actuel d’études, les informations fournies sur les ouvrages d’art potentiels sont purement indicatives puisque le champ des possibles à l’intérieur d’une option de passage reste très ouvert.
Il est assez probable qu’un contournement au sud de Lisieux nécessitera deux franchissements au-dessus respectivement des vallées de l’Orbiquet et de la Touques et sera majoritairement aérien.
En ce qui concerne les tunnels, les longueurs présentées sont calculées très approximativement en se basant sur les différences d’altimétrie du terrain (fond de vallée, plateau) et en retenant que la voie ferrée observe une pente maximale de 3,5%.
Compte tenu des valeurs indiquées, on peut estimer que la probabilité pour que des tunnels longs soient nécessaires est grande. Mais il ne sera possible de préciser les caractéristiques de ces ouvrages que lors des phases d'études plus précises, qui seront menées après le débat public si celui-ci confirme l'opportunité du projet.
Q406 • Anne-Laure DEVEAUD, (RUEIL MALMAISON), le 04/12/2011
Bonjour,
Je voudrais savoir si l'itinéraire passant par le Vexin Français est toujours d'actualité ?
Si oui, à quelle distance minimum comptez-vous faire passer la ligne aux abords des villages (Chérence, Vétheuil) ?
Merci de votre réponse. Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Aucune option de passage du projet LNPN ne passe par le Vexin Français.
Q409 • Pascal DEBACKER, RETRAITÉ (ROUEN), le 05/12/2011
L'emplacement d'une gare nouvelle à St Sever nécessite une sortie vers LE HAVRE en tunnel. Or, il semblerait que le seul débouché se situe sous le Pont FLAUBERT. La présence de pieux sous le pont ne peut-elle empêcher irrémédiablement le percement d'un tunnel à cet endroit ? Pour suite utile.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Il serait effectivement impossible de construire un tunnel sous le pont Flaubert. Le tracé exact de la ligne n’est pas connu à ce jour, mais nos études préliminaires montrent qu’il est possible de trouver des solutions sans interférences avec cet ouvrage.
Q411 • Jean-Paul MAYANT, Collectif d’Associations de Défense de l’Environnement de la Boucle de Montesson (SARTROUVILLE), le 05/12/2011
Le dossier annonce la faisabilité d'un quai supplémentaire à Sartrouville. Peut-on avoir des précisions sur ce quai ? Son implantation ?
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
La création d’un quai supplémentaire à Sartrouville a effectivement été étudiée par la SNCF.
Il s’agit d’un quai de 235m le long de la voie 1, en aplomb de la rue Berthelot. Ce quai serait placé en encorbellement au-dessus de la rue Berthelot sur une partie, puis sur un talus.
L’accès au quai supplémentaire se ferait depuis l’entrée du passage souterrain rue Turgot. Pour mettre en place les escaliers mécaniques / ascenseurs permettant de s’élever au niveau du quai futur (dénivelé de 7m environ), un déplacement de la ligne de contrôle automatique de billet serait à envisager.
Q412 • Jean-Paul MAYANT, CADEB (Collectif d’Associations de Défense de l’Environnement de la Boucle de Montesson) (SARTROUVILLE), le 05/12/2011
Dans la boucle de la Seine, le projet est présenté en souterrain. Avez-vous déjà une idée du type de souterrain, en tranchée couverte ou en tunnel à plus grande profondeur ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
A ce stade du projet les méthodes de constructions ne sont pas encore définies, néanmoins compte-tenu de la longueur en souterrain envisagée et des zones bâties denses en surface, la solution en tunnel semble la plus opportune.
Q415 • Christophe AUBEL, (MENERVILLE), le 05/12/2011
Si la LNPN se fait par le contournement de Mantes, on peut imaginer que celle-ci passera dans le secteur de Bréval, alors pourquoi ne pas raccorder cette ligne nouvelle à la ligne ancienne à cet endroit, plutôt que faire une bifurcation pour Evreux à partir de Louviers ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
Ceci est du au fait que la section de ligne classique comprise entre Bréval et Evreux est particulièrement sinueuse, avec des vitesses limitées à 140 - 150 km/h, alors que la vitesse sur la LN PN sur cette section serait de 250 km/h.
Aucun scénario ne prévoit de bifurcation pour Evreux à partir de Louviers. La bifurcation se situe bien plus au sud, au sud-ouest de Vernon.
Q416 • Christophe AUBEL, (MENERVILLE), le 05/12/2011
Le projet de LNPN est très bien car notamment il a pour but de remettre des gens qui prennent la voiture vers le train. Mais dans le cadre du Grenelle de l'environnement, pourquoi fait-on circuler des cars entre deux villes qui sont desservies par le réseau ferroviaire ?
Je fais référence à des villes qui ne sont pas systématiquement desservies par des trains alors que des voies ferrées existent. En effet, certaines lignes sont soit très dégradées par manque d'entretien (et de volonté politique), soit sous-capacitaires en raison de voies uniques et c'est un service de cars qui complète la desserte de certaines villes. Le désengagement de l'état vis-à-vis des collectivités territoriales fait que les régions pauvres ne peuvent plus investir dans la rénovation de leurs voies ferrées et on peut parler en France de certains déserts ferroviaires.
Il s'agit par exemple des lignes: - Montréjeau Gourdan polignan / Luchon - Bergerac / Sarlat - Toulouse / Mazamet - Toulouse / Albi - La Souterraine ( St Sulpice pour la desserte par fer ) / Guéret - Béziers / Millau ( desserte par car via Montpellier ) - Saumur / Bressuire - Cravant Bazarnes / Avallon - Cravant Bazarnes / Clamecy - Saint Dizier / Chaumont ( Marne ) - Epernay / Reims ( cars directs !!! ) - Gap / Briançon
Si l'Etat veut mettre en oeuvre son grenelle de l'environnement, il peut supprimer le service de cars entre ces villes car elles peuvent être desservies à 100 % par des trains sur des lignes qu'il aura rénovées.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Le car est un moyen de transport collectif conforme aux objectifs du Grenelle de l'Environnement puisqu'il permet de réduire la consommation d'énergie par voyageur et les encombrements routiers. C'est une réponse appropriée pour des liaisons peu denses, et/ou lorsque la voie ferrée nécessiterait des travaux coûteux de remise en état.
Q418 • Christophe AUBEL, (MENERVILLE), le 05/12/2011
Si la LNPN se fait, va-t-on électrifier l'axe St Lô-Coutances-Granville pour améliorer cette desserte ?
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
L’électrification de cet axe est un projet connexe au projet LNPN. Il n’est donc ni intégré dans le programme d’étude, ni inclus dans le chiffrage global.
En revanche, des études actuellement sont menées, hors projet LNPN, par RFF pour améliorer la qualité de la ligne Paris-Granville. Plusieurs pistes sont envisagées avec le souci de développer des solutions rapides à mettre en œuvre mesurées à travers 5 critères d’amélioration (Régularité, Temps de parcours, Information voyageurs, Confort des usagers, Développement Durable).
Ces investissements portent sur l’amélioration de l’infrastructure, les aménagements en gare, la suppression et l’aménagement de passages à niveaux, et l’amélioration de la communication entre le train et les personnels chargés de l’exploitation.
Par ailleurs, il est prévu l’arrivée de 15 nouveaux trains REGIOLIS plus fiables à partir de 2013 et la création d’un atelier de maintenance de ces rames à Granville. Ce renouvellement de la flotte et de ses conditions d'entretien permettra une meilleure ponctualité des trains, une réduction du bruit et une augmentation du confort des usagers.
Q419 • Hugues DE BONARDI, Association Patrimoine des Marches (BOISSET LES PRÉVANCHES), le 05/12/2011
Quel est le programme de consultation des associations du Patrimoine (Monuments historiques, sites remarquables) et du paysage ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Si le projet se poursuit à l'issue du débat public en cours, les études préalables à l'enquête d'utilité publique veilleront à la prise en compte du patrimoine et du paysage. Elles s'appuieront sur la bibliographie existante, ainsi que sur la concertation avec les acteurs locaux. Même si les modalités précises de concertation qui seront mises en place sur le projet LNPN restent à définir, il est sûr que l'attache des associations sera recherchée pour profiter de leurs connaissances particulières.
Q422 • Hervé MOUNET, (VERNON), le 05/12/2011
Pourra-t-on un jour faire le trajet Vernon-Deauville direct ?
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Nous vous renvoyons à la réponse à votre question précédente, numérotée 386.
Q423 • Hervé MOUNET, (VERNON), le 05/12/2011
Est-ce qu'il est prévu une ligne neuve Val-de-Reuil /Bernay qui permettrait de relier toutes les villes de Normandie et de faire la liaison TGV de Paris via Val-de-Reuil à toute la normandie ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Une portion de ligne nouvelle reliant la gare nouvelle de Louviers Val-de-Reuil à Bernay est bien prévue dans le projet LNPN pour tous les scénarios.
Dans le scénario A, la gare nouvelle se situerait sur le tronc commun entre Paris et Rouen d'une part, Caen d'autre part.
Dans scénario B, comme dans le scénario "AB", scénario qui allie les avantages des scénarios A et B et qui a été ajouté récemment au dossier du débat public, elle se situerait au nord de la bifurcation, donc uniquement sur la branche Paris Rouen. Mais cette localisation permettrait des arrêts des trains Caen - (Bernay) - Rouen à Louviers.
Q425 • Philomène CRESTANI, (VERNON), le 05/12/2011
L'absence de directs Vernon - Paris me semble problématique notamment si les possibilités de correspondances à Mantes ne sont pas améliorées vers Montparnasse. Quels projets sont associés à la LNPN pour les usagers normands ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Vernon bénéficiera de l’ensemble des aménagements de la ligne nouvelle entre Mantes la Jolie et Paris.
Le schéma de desserte prévoit de conserver la même fréquence qu'aujourd'hui pour les trains Vernon-Paris. Il ne s'agira pas de trains directs puisque des arrêts à Vernon, à Mantes-la-Jolie et à La Défense sont prévus mais le projet proposé permet une amélioration importante de la desserte de Vernon, en ponctualité, et en fréquence.
De nouvelles correspondances seront offertes à Mantes avec le RER E prolongé.
Le schéma de desserte à long terme du dossier du maître d’ouvrage prévoit pour une heure de pointe :
-2 Vernon – Paris Saint Lazare avec arrêts intermédiaires à Mantes-la-Jolie, et à La Défense en fonction des scénarios
-4 Vernon - Paris Saint Lazare avec arrêts intermédiaires à Bonnières, Rosny-sur-Seine, Mantes-la-Jolie, et à La Défense en fonction des scénarios.
Dans le scénario sans desserte de La Défense, avec arrêt intermédiaire à Mantes-la-Jolie, des trains offrant un temps de parcours Paris Saint-Lazare – Vernon en 39 minutes sont envisageables.
Dans les scénarios « en ligne », en cas d'arrêt à Mantes et La Défense, les temps de parcours seraient de 45 minutes pour Vernon – Paris-St Lazare et de 35 minutes pour Vernon-La Défense. A Nanterre-La Défense, le positionnement recherché de la gare devra offrir de bonnes correspondances avec les RER A et E, ainsi qu’avec le métro automatique du Grand Paris Express.
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, à savoir la SNCF, et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas). De sorte que si des hypothèses ont été prises pour l'étude du projet LNPN, rien n'interdit que des choix différents soient faits ultérieurement, le cas échéant en faveur de trains plus rapides.
Q427 • Jérôme BULTEL, (VERNON), le 05/12/2011
Combien d'hectares de terres agricoles et de fôrets seraint détruits si ce projet se faisait (en détaillant pour les 3 scénarios) avec une fourchette maxi et mini ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Une ligne nouvelle consomme une moyenne de 8 à 10 hectares d'emprise par kilomètres, qui incluent la voie ferrée proprement dite ainsi que tous les aménagements nécessaires à son fonctionnement et son insertion dans l'environnement. Si le projet se poursuit à l'issue du débat public en cours, la maîtrise de la consommation foncière sera un objectif de la mise au point du tracé, car elle garantit la maîtrise des impacts de la ligne nouvelle sur les territoires.
Q429 • Pablo ALTES, (VERNON), le 05/12/2011
A travers nos impots, nous allons payer une partie de cette LNPN. Mais nos trajets quotidiens risquent de s'allonger et nous n'en avons pas les bénéfices, que les inconvénients.
Pourquoi avoir choisi de sacrifier Vernon ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La situation d’aujourd’hui est celle d’un mélange des trains franciliens et des trains normands de Paris Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie.
L’objectif poursuivi en Ile de France, consistant à séparer les trains locaux des trains normands, sera atteint grâce à la combinaison du projet LNPN et du projet de prolongement du RER E à l’ouest.
Cette séparation permettra d’éviter qu’un incident sur un train normand ne perturbe le système francilien, et vice-versa.
On peut attendre pour Vernon une amélioration globale de la qualité de service.
Vernon bénéficiera également de l’ensemble des aménagements de la ligne nouvelle entre Mantes la Jolie et Paris avec les améliorations suivantes par rapport à la situation actuelle :
- Une liaison directe vers Nanterre-La Défense possible et au-delà vers Roissy (via le métro du Grand Paris Express)
- Une meilleure ponctualité
- Un développement des services RER E accessibles en correspondance à Mantes-la-Jolie.
- Des développements d’offre possibles vers Rouen
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, à savoir la SNCF, et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas).
Q433 • Henri DE VENEVELLES, Syndicat des Forestiers privés de l'Eure (CHAMBRAY), le 05/12/2011
Les massifs forrestiers ne semblent pas être pris en compte dans ce débat, notamment les forêts privées. Pourquoi ne consulte-t-on pas les organismes concernés (syndicat des forestiers privés de l'Eure, CRDF de Normandie, PEFC Normandie) ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Au démarrage des études, un diagnostic environnemental a été réalisé pour la mise au point des options de passage présentées aujourd'hui au débat public. Il s'est appuyé d'une part sur un recueil des données existantes auprès notamment des organismes détenteurs de données environnementales, et d'autre part sur des groupes de travail composés d'acteurs locaux pour partager les méthodes de travail et enrichir le diagnostic au besoin. Ainsi, le diagnostic environnemental a identifié les massifs forestiers présents dans l'aire d'étude, publics et privés. Le projet prend en compte les espaces forestiers à plusieurs titres : en tant que milieu naturel abritant faune et flore à préserver, en tant qu'espace de loisirs et d'agrément pour les forêts accueillant du public, en tant qu'élément structurant du paysage, et en tant qu'outil économique pour les forêts exploitées. A ce stade très amont des études, l'enjeu forestier est pris en compte à l'échelle du massif. Plus tard, la poursuite des études s'appuiera sur un niveau de détail plus précis, nécessaire à la recherche du tracé de la ligne nouvelle. Les études se dérouleront en concertation avec les acteurs du territoire, et notamment les organismes que vous citez pour les problématiques relatives à la forêt.
Quand l'impact sur la forêt n'aura pu être évité par le tracé, des autorisations administratives, dites autorisations de défrichement, seront nécessaires. Elles s'assortiront de mesures de réduction des impacts sur la forêt et de mesures de compensation (les surfaces impactées doivent être replantées). L'impact indirect du projet sur les forêts exploitées sera quant à lui pris en compte dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers, qui ont pour principal objet la réparation de l'impact de l'infrastructure nouvelle sur l'outil économique agricole ou forestier. Les aménagements fonciers, décidés à l'échelle communale, interviendront à partir de l'enquête publique du projet.
Q434 • Jean BARBIER, Conseil Municipal (GADENCOUT), le 05/12/2011
A quel endroit précis la LNPN franchira-t-elle la vallée de l'Eure et de quelle façon (au ras du sol, en viaduc, etc...) ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes détaillées des options de passage sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
A ce stade du projet les méthodes de constructions ne sont pas encore définies, mais généralement lorsque le projet est prévu en surface, le franchissement dune vallée se fait au moyen d’un viaduc.
Q436 • David HAIRION, (ST VINCENT DES BOIS), le 05/12/2011
Les tracés précis de la ligne (solutions A, B,C) ont-ils été étudiés ? Le train passe-t-il près de chez moi (Saint Vincent des Bois) ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
La commune de Saint Vincent des Bois au niveau du double échangeur (sortie N°16) de l’A 13 est concernée par les options de passage des scénarios A et C qui figurent p. 86 et p. 88 du dossier du maître d'ouvrage.
Ces cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q437 • Yannick LE SCIELLOUR, (DOUAINS), le 05/12/2011
Avez-vous une idée du tracé sur le territoire de la CAPE pour les scénarios A et C, hypothèse nécessaire pour le chiffrage ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Le territoire de la CAPE est concerné par les options de passage de tous les scénarios proposés au débat public (A, B, C et AB) qui figurent dans le dossier du maître d'ouvrage.
Ces cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q439 • Adrien CAMBIER, (PARIS), le 05/12/2011
Le scénario AB me paraît un bon compromis, mais j'aimerais avoir des éclairages sur la desserte de Louviers et Val de Reuil.
En effet, envisager une gare nouvelle entre Louviers et Elbeuf me paraît possible mais les possibilités d'accès depuis Louviers et Val de Reuil sont difficiles à cause de la forêt de Bord. Le Tram-Train projeté Barentin-Elbeuf peut-il être prolongé jusqu'à cette gare si elle est retenue ? Est-il prévu de créer une route (pas très écologique) à travers la forêt vers l'A13 et Val de Reuil ?
Et pour les autres solutions :
- dans les scénarios A et B, l'emplacement "Vallée de l'Eure" à Incarville (qui offre la meilleure attractivité) est-il définitivement rejeté ?
- si il n'est pas rejeté, peut-on envisager une gare avec le même emplacement sur le scénario AB, qui serait légèrement modifié (la branche pour Rouen longe la N154 depuis Evreux jusqu'à la gare, la branche Paris-Caen se détache de cette-dernière pour traverser l'Iton et la branche Caen-Rouen se raccorde à la branche Paris-rouen au nord de Louviers) ?
- enfin, pourquoi ne pas utiliser les lignes existantes ? En effet, on pourrait réaliser le tracé que je propose juste au dessus, puis utiliser la ligne désaffectée qui traverse Louviers en desservant la gare de Louviers au passage. Ensuite un raccord permettrait aux trains d'utiliser la ligne classique jusqu'à Rouen (ce qui, à partir de Oissel, est déjà prévu). Ce tracé permet la desserte de la gare actuelle de Val de Reuil en cours de rénovation et de celle de Louviers, assurant une bonne desserte de l'agglomération (les trains pouvant s'arrêter dans 0, 1 ou 2 gares) !
- par rapport à ma proposition de tracé le long de l'A154, je voudrais ajouter qu'il est possible d'économiser de l'argent et de préserver la vallée de l'Iton (comme demandé dans la question 401) en débranchant vers Caen après Becdal, mais ce serait un peu plus long pour les tracés Caen-Rouen.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Le secteur de Louviers – Val-de-Reuil peut trouver au travers du projet LNPN une accessibilité sensiblement améliorée, puisque le temps de parcours vers Paris aujourd’hui supérieur à 1 h pourrait avoisiner les 35 minutes (hors desserte de La Défense). Dans ce contexte, la localisation de la gare est un élément important, qui devra faire l’objet d’analyses approfondies dans les études ultérieures (dans l’hypothèse où le projet se poursuivra suite au débat Public)
A ce stade préliminaire, on peut dire que si le scénario AB devait être retenu, un emplacement à l’ouest de la forêt de Bord serait possible. Une gare commune à Evreux et Louviers-Val-de-Reuil serait également envisageable, sensiblement à mi-chemin entre les deux agglomérations, au croisement de la ligne et de la RN 154. La première solution serait toutefois plus proche de Louviers Val-de-Reuil et permettrait également aux habitants du secteur d’Elbeuf de profiter de l’arrêt. Dans ce cas, le sujet de l’accès à la gare depuis les zones urbanisées devrait être traité. Le prolongement d’une desserte Rouen - Elbeuf jusqu’à cette gare et Louviers est une solution effectivement envisageable, mais probablement coûteuse. Les accès routiers devraient certainement être revus, sans qu’on puisse dire à ce jour si cela nécessite de nouvelles infrastructures à travers la forêt, ou si un aménagement des voieries existantes est suffisant, ce qui répondrait à votre préoccupation environnementale.
En ce qui concerne l’emplacement Incarville sur les scénarios A, B et C, il a été recherché une solution ne requérant pas de tunnels avant et après la traversée de la vallée. Cela situe la gare à plus de 25 m au dessus du sol, soit la hauteur d’un immeuble de 8 ou 9 étages. Un tel ouvrage n’est pas strictement impossible mais complexe, coûteux (plus de 200 M€) et son exploitation sensiblement plus compliquée que celle d’une gare au sol (les cheminements verticaux (ascenceurs, etc…) sont toujours un point faible dans le déplacement des voyageurs). C’est pourquoi nous préconisons de situer la gare à un autre emplacement.
Le tracé que vous préconisez en réutilisant les lignes classiques ne permet pas de respecter les objectifs de temps de parcours Paris – Rouen – Le Havre et rendrait impossible une liaison Rouen – Caen rapide. Par ailleurs, la RN 154 traverse dans ces secteurs des zones très urbanisées et des zones de crues de l’Eure. C’est pourquoi nous n’avons pas retenu de scénario de jumelage avec cette infrastructure.
Q441 • Olivier BOUTOILLE, (VERNON), le 05/12/2011
Dès lors qu’un passage par « Confluence » est prévu, avez-vous étudié la possibilité d’un tracé « Nord de Seine », via Magny-en-Vexin (axe A15-N14), voire Gisors (ligne existante) ? Ce tracé semble présenter des atouts non négligeables :
1- plus direct pour relier « Confluence » à Rouen-Le Havre (environ 10 km de moins) ;
2- offre davantage de possibilités de connections avec le réseau Nord ;
3- pourrait permettre de délester DAVANTAGE le tronçon PSL-Mantes, seule façon d’améliorer EFFICACEMENT la situation de VERNON en termes de vitesse, fréquence et ponctualité, étant donné que VERNON ne sera jamais desservie par la future Ligne à Grande Vitesse (au grand dam des Vernonnais) ;
A défaut de faisabilité d'un tel tracé pour la LNPN (peut-être pour des raisons de relief, d'environnement ou de coût), avez-vous étudié cette option pour le Frêt (et délester au moins le tronçon PSL-Mantes du trafic Frêt) ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/01/2012,
Le schéma initialement présenté dans le cadre des réflexions sur le Grand Paris, passait au nord de la Seine comme vous le suggérez.
Le projet présenté au débat public a quant à lui été préparé par un comité de pilotage mis en place par le gouvernement, qui a prescrit que le projet devait desservir la Basse Normandie aussi bien que la Haute Normandie. Des objectifs de temps de parcours ont ensuite été fixés, identiques pour Caen et Le Havre.
Ces prescriptions ne pourraient être respectées avec le tracé nord.
Ce tracé ne permettrait pas, contrairement au projet proposé, de mutualiser les investissements réalisés à l'approche de la région parisienne, tant entre les deux régions normandes, qu'entre les trafics longue distance et courte distance.
En effet l'un des objectifs en région parisienne est de séparer les trains rapides des trains de banlieue, ces trains ayant des régimes de marche différents. Cette séparation crée deux systèmes offrant chacun une meilleure homogénéité. Ceci permet d'augmenter le nombre de trains qu'il est possible de faire circuler sur chacun des deux systèmes, ainsi qu' une exploitation plus simple et plus fiable.
D'autre part un tel projet doit chercher à assurer le meilleur remplissage des trains. C'est la condition de leur fréquence élevée qui est un facteur essentiel de la qualité de service et du succès du transport ferroviaire de voyageurs. C'est pourquoi le tracé doit permettre de desservir plusieurs gares successivement, tant à l'échelle des trains rapides qu'à celle des trains semi directs ou régionaux locaux. Le schéma page 53 du dossier du maître d'ouvrage consultable sur le site du débat illustre ce principe, qui implique de nombreux points de raccordement avec le réseau existant.
Compte tenu de ce qui précède, il est certain que le projet proposé au débat public offre un intérêt très supérieur à celui que présenterait un tracé nord en terme de desserte de la vallée de la Seine, du Mantois, de Vernon.
Par ailleurs, il est effectivement prévu de rénover, remettre en circulation dès 2013, puis moderniser en 2017 la ligne existante entre Gisors et Serqueux. L'objectif est de pouvoir offrir de nouveau services de Transports Express Régionaux à l'initiative des Régions, ainsi que de disposer d'un itinéraire alternatif pour le fret du port du Havre notamment.
Q442 • Philippe HUGO, (HERMIVAL LES VAUX), le 06/12/2011
Bonjour,
La ligne nouvelle qui sera créée entre Mantes et Paris sera-t-elle exclusivement réservée aux liaisons rapides entre la Normandie et la capitale, ou est-elle susceptible d'être également ouverte au trafic des trains de banlieue ?
Merci d'avance
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La situation d’aujourd’hui est celle d’un mélange des trains franciliens et des trains normands de Paris Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie.
L’objectif poursuivi en Ile de France, consistant à séparer les trains locaux des trains normands, sera atteint grâce à la combinaison du projet LNPN et du projet de prolongement du RER E à l’ouest.
Cette séparation permettra d’éviter qu’un incident sur un train normand ne perturbe le système francilien, et vice-versa.
La ligne nouvelle sera dédiée aux trains sans arrêt entre Paris et Mantes. (hormis éventuellement un arrêt à Confluence pour les trains dits "intersecteurs", c'est à dire reliant directement la Normandie à une autre région).
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, aujourd'hui la SNCF, et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas).
Q443 • Roland HAUGUEL, (GRAIMBOUVILLE), le 06/12/2011
Bonjour
Habitant la commune de GRAIMBOUVILLE (76430), proche de la ligne ferrovière actuelle et de l'autoroute A29, je suis le déroulement du débat public en cours. A l'état des projets suivant les différents tracés proposés, existe-t-il un plan des emprises foncières envisagées pour la réalisation et en particulier pour ce qui me concerne, sur le territoire de la commune de GRAIMBOUVILLE ?
Plus précisément, je souhaite savoir, concernant le projet du tracé A entre le Havre et Yvetot, si et comment la zone large d'implantation de la future ligne envisagée dans un premier temps se situait par rapport à la commune de Graimbouville (76430), en particulier par rapport aux implantations actuelles de la voie ferrée Paris Le Havre et de l'autoroute A29 ?
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Au moment du débat public, le projet est défini par des options de passage larges d'une dizaine de kilomètres en moyenne. Ainsi, les emprises foncières du tracé ne seront connues qu'à l'issue des études de définition du tracé, prévues dans les phases ultérieures du projet si RFF décidait de sa poursuite après le débat public en cours.
Afin de mieux situer les différentes options de passage de la ligne nouvelle Paris-Normandie par rapport à votre commune, je vous invite à consulter les cartes sous ce lien http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q445 • Jean-Pierre PORE, COMITÉ DE JUMELAGE DE VERNON (VERNON), le 06/12/2011
Madame, Monsieur,
Tout d'abord, je vous remercie infiniment pour l'intèrêt que vous avez accordé à ma question écrite, ainsi qu'à celle posée oralement le soir du débat à Vernon. Je me permets vous reformuler cette dernière, car je n'ai peut-être pas été assez clair. Entre Bueil et Rouen, sur l'ancienne ligne Rouen Orléans, un véritable boulevard, ainsi que des terrains disponibles, permettraient peut-être de régler une partie du probléme de parcours. Il est vrai que de nombreux villages sont traversés, mais que dire de la nouvelle ligne citée par vous entre St Lazare et la Gare des Vallées ? Là, on ne peut nier une urbanisation plus importante que le lieu que je cite. Ensuite c'est un bassin porteur de voyageurs allant tous les jours à Paris (Pacy, Houlbec, Cocherel, Louviers etc...).
Mais, par contre, je trouve votre projet très ambitieux, gage pour les prochaines générations d'un grand Paris et d'une concurence aux ports d'Anvers et de Rottedam qui ont, comme Hambourg, une pénétrante dans le pays d'une valeur identique à celle de votre projet. Félicitations à votre équipe et je me tiens à votre disposition dans l'intèrêt de votre projet dans la mesure de mes modestes moyens.
Avec mes cordiales salutations
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
Merci pour vos encouragements et propositions.
Les exigences de tracé, d'emprise, et de dénivellation d'une ligne nouvelle à vitesse élevée sont incompatibles avec un tracé ancien. De plus l'ancienne ligne que vous citez chemine dans la vallée de l'Eure, où se concentrent de gros enjeux environnementaux qu'il s'agit précisément d'essayer d'éviter.
La densité de population est également un facteur défavorable. Les secteurs que vous évoquez en Ile de France seraient "traversés" en souterrain.
Enfin une ancienne plate forme ferroviaire peut souvent et avantageusement être réutilisée, à l'initiative des communes ou intercommunalités, pour des transports collectifs d'intérêt local, ou pour des projets de loisirs et tourisme.
Q447 • Elisabeth DAZY, (VIRONVAY), le 07/12/2011
La Gare de Val-de-Reuil est sinistre. La ville de Val-de-Reuil fait partie de la ''Cosmetic Valley''. La gare dessert un nombre sérieux d'entreprises du domaine de la pharmacie et de la cosmétique. Cette ville a le potentiel d'une ville moderne et nécessite une gare à l'image de notre temps !
Question : un projet architectural pour une nouvelle gare ''à l'image de notre temps'' est-il envisagé ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Le projet LNPN envisage la création d’une gare nouvelle Louviers Val de Reuil. Si la création de cette gare venait à se confirmer, RFF, Maître d’ouvrage des infrastructures nouvelles, y compris des gares nouvelles et de leurs bâtiments, veillerait à la conception d’un bâtiment alliant modernité, fonctionnalité et protection de l’environnement.
Concernant la gare actuelle de Val-de-Reuil, le projet LNPN prévoit, en option, un allongement des quais à 400m pour recevoir des trains plus longs. La question de la rénovation de la gare fait l'objet de réflexions dans d'autres cadres. En particulier, des études sont en cours pour en améliorer l'accessibilité aux personnes à mobilité réduites. Une rénovation du bâtiment d'accueil des voyageurs serait du ressort de la SNCF.
Q451 • Philippe ANNE, (MONT SAINT AIGNAN), le 08/12/2011
La question de la localisation d’une gare nouvelle à Rouen doit être reconsidérée en fonction de la réalisation d’une LNPN, comme expliqué dans la présente contribution.
Il est nécessaire que de nouvelles localisations soient étudiées pour la gare de Rouen : est-ce possible ?
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
Le sujet de la nouvelle gare de Rouen a fait l’objet d’études sous maitrise d’ouvrage de la CREA et de la Région Haute-Normandie entre 2003 et 2009, ainsi que d’une large concertation en 2008 – 2009 sur l’agglomération rouennaise et au-delà. 7 sites de gare ont été envisagés, dont les 2 sites retenus dans le cadre du projet LNPN : St Sever et Sotteville.
Si ces premières études avaient été menées hors du cadre LNPN, l’inclusion de la nouvelle gare de Rouen dans le projet LNPN ne remet pas en question les impératifs de la première étude – voire les renforce : une gare la plus centrale possible, permettant de recevoir tous les trains (grandes lignes, régionaux, locaux,…) pour que toutes les correspondances y soient possibles, et permettant d’envisager un quartier nouveau susceptible de développer le tertiaire supérieur dans l’agglomération.
De nouvelles localisations ne seront donc pas étudiées pour la gare de Rouen.
Q452 • Fabrice BERTHELOT, (CALLEVILLE), le 08/12/2011
Qu'en est-il pour le canton de Brionne ? Y-aura-t-il une nouvelle voie sur Brionne et ses environs ? Merci.
(question posée par internet lors de la réunion publique du mardi 6 décembre à Bernay)
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
La commune de Brionne est concernée par les options de passage des scénarios A, B et AB qui figurent dans le dossier du maître d'ouvrage.
Ces cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q453 • Bernard FICHEROULLE, (ROUEN), le 08/12/2011
Le C fait peur à ma famille de Bernay, pourtant il me semble tout de même intéressant pour la Normandie. Dans ce scénario, y-a-t-il plus ou moins de trains Paris-Bernay ou Rouen-Bernay ou Caen Bernay ? Et quels sont les temps de parcours associés ?
(question reçue par internet lors de la réunion publique du mardi 6 décembre à Bernay)
Le Maître d'ouvrage, le 14/02/2012,
Dans le scénario C, la ligne nouvelle vers Caen se raccorde au-delà de Bernay, entre cette ville et Lisieux. De ce fait, les trains desservant Bernay sont, dans la desserte que nous avons imaginée, des trains Paris – Caen semi-directs qui quittent la ligne nouvelle pour desservir Evreux, et poursuivent ensuite par la ligne existante vers Bernay et au-delà. Dans les autres scénarios, un raccordement permet de desservir Bernay directement depuis la ligne nouvelle. De ce fait, les temps de parcours possibles sont moins attractifs pour le C (1 h 08) que pour les autres scénarios (51 à 54 minutes). En ce qui concerne le nombre de dessertes, nous n’avons à ce stade d’étude pas envisagé de différences entre les scénarios pour ce type de trains, mais on peut penser que plus les dessertes seront performantes, plus les opérateurs seront enclins à développer une offre dense.
Vers Rouen, la situation est comparable puisque les trains Rouen – Caen (ou Rouen – Argentan) ne peuvent desservir Bernay au passage. Rouen – Bernay est assuré dans le C par un train restant sur ligne actuelle à vocation de desserte locale (temps de 51 minutes) alors qu’un temps de 29 minutes par la ligne nouvelle est possible dans les autres scénarios. Le nombre de dessertes journalières vers Rouen dépendra des décisions des Régions qui organisent ces dessertes, mais il est très vraisemblable que celles-ci seront moins fréquentes dans le scénario C.
Il est indéniable que le scénario C n’est pas un scénario favorable pour la desserte de Bernay.
Q454 • François-Xavier LEBON, (OUILLY DU HOULEY), le 08/12/2011
Oui pour le scenario A/B. Supprimerez-vous aussi le barreau à 800 millions de Lisieux ?
(question posée par internet lors de la réunion publique du mardi 6 décembre à Bernay)
Le Maître d'ouvrage, le 13/01/2012,
Le projet a été conçu pour remédier aux problèmes posés par la saturation de certaines sections de ligne et gares existantes, pour permettre un augmentation du nombre de trains et de voyageurs, pour améliorer les temps de parcours.
Des temps de parcours fortement réduits sont la condition de l'attractivité du mode ferroviaire, et de sa contribution à de nouveaux développements des territoires.
Avec le scénario AB, l'objectif de temps de parcours fixé pour Caen peut être approché sans qu'il soit nécessaire de réaliser une ligne nouvelle continue jusqu'à Mézidon. Un tronçon peut donc être retiré du projet.
Le contournement de Lisieux présente un double intérêt; outre la réduction du temps de parcours, il libère de la capacité en gare de Lisieux pour une meilleure organisation des correspondances.
En revanche la section Bernay - Lisieux n'a comme seule fonction la réduction du temps de parcours.
Si une des sections peut être retirée du projet, ce doit donc être la section Bernay Lisieux. Le contournement de Lisieux doit être maintenu.
Q455 • Christian BAYVEL, (OUILLY DU HOULEY), le 08/12/2011
Il y a, il me semble, un quatrième trajet en gestation. Oui, non ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Des propositions sur le site internet du débat public et lors des réunions locales, ont fait émerger la possibilité d'un 4e scénario alliant les avantages du scénario A et du scénario B.
RFF a procédé à l'étude d'un tel scénario, appelé scénario AB, qui a été présenté pour la première fois au public lors de la réunion locale de Bernay le 6 décembre 2011 et dont les pièces écrites figurent sur le site internet du débat public depuis le 2 décembre 2011 en suivant ce lien :
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q457 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 09/12/2011
Le franchissement de la Vallée de l'Iton se ferait par un gigantesque viaduc de 25m de hauteur et pus d'un km de longueur, entre Hondouville et Amfreville sur Iton, en zone habitée et industrialisée. Un déplacement de quelques km du franchissement de la vallée, près de la N154, permettrait d'éviter la Vallée de l'Iton ainsi que la construction d'un viaduc d'une telle ampleur. Pouvez-vous justifier votre choix?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
La partie de la Vallée de l'Iton, qui pourrait être traversée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B et le scénario AB.
Les cartes détaillées des options de passage sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
La position du viaduc et ses caractéristiques techniques dans le cas de ces 2 scénarios, ne sont pas connues à ce stade de projet.
La N154 fait partie de l’option de passage du scénario B.
Pour le scénario AB, l’option de passage s’arrête au sud de la commune de Heudreville-sur-Eure sur la N154.
Q459 • Nicole RENAUX, (SAINT NICOLAS DE LA HAYE), le 09/12/2011
Je suis propriétaire d'une maison à Nointot (près de la gare de Bréauté-Beuzeville, et surtout de la voie ferrée actuelle). J'aimerais savoir à quelle date ou période nous saurons si nous sommes impactés par le projet. Merci
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Sur la base de l’expérience acquise par RFF sur les projets similaires, les durées typiques des différentes phases sont les suivantes :
- Etudes préalables à l’enquête publique : 4ans
- Enquête publique et déclaration d’utilité publique : 1 à 2 ans
- Etudes de détail et Travaux : 6 ans
La commune de Nointot est concernée par les options de passage des scénarios A, B et AB qui figurent dans le dossier du maître d'ouvrage.
Ces cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q460 • René DUFOUR, MAIRE DES DAMPS (LES DAMPS), le 10/12/2011
Une question sur les fuseaux car cela est important pour les riverains qui découvrent que leurs propriétés sont implantées dans un des fuseaux. Quelles sont les largeurs de fuseaux retenus sur les cartes mises en ligne sur le site ? Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
A ce stade des études, les fuseaux ou options de passage sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humains et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études. Ces options de passages peuvent être resserrées en certains endroits en fonction des contraintes recensées limitant les possibilités.
Les cartes détaillées des options de passage sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q461 • Mickaël BARON, (SANDOUVILLE), le 12/12/2011
Bonjour,
Est-il possible d'avoir une estimation du manque à gagner du fait de l'occupation définitive des terrains agricoles en Seine-Maritime (quintaux de blé non produits, et perte d'exportations de céréales... ) ? La projection de ce manque à gagner peut-elle nous indiquer à quelle échéance le projet C serait viable ? Merci
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Si la poursuite du projet est décidée à l'issue du débat public en cours, des études de plus en plus précises permettront de mettre au point le tracé de la nouvelle infrastructure. La définition du tracé cherchera à éviter les enjeux présents sur les territoires concernés, à réduire ou compenser les impacts quand ils n'auront pu être évités.
Dans le cas des terres agricoles que le projet est susceptible d'impacter pour sa réalisation, elles pourront faire l'objet de plusieurs actions complémentaires :
- l'acquisition des emprises de la nouvelle infrastructure, selon les règles du Code de l'expropriation, qui prévoit en plus de l'acquisition du terrain proprement dit, l'indemnisation de l'outil économique ;
- l'indemnisation des atteintes aux cultures et aux parcelles, susceptibles d'intervenir lors des études de terrain ou lors des travaux, selon les barèmes indemnitaires mis au point dans le cadre de protocoles signés avec la profession agricole ;
- la réparation des perturbations et de la déstructuration du parcellaire agricole engendrées par la nouvelle infrastructure dans le cadre des aménagements fonciers, dont les études débuteront au moment de l'enquête d'utilité publique de la LNPN sous la responsabilité des conseils généraux.
Ces coûts sont provisionnés dans l'estimation du coût d'investissement du projet, sur la base des expériences acquises sur d'autres projets.
De même, les coûts d'investissements incluent le coût d'acquisition des terres agricoles, qui est l'indicateur synthétique de leur valeur économique.
Q462 • Jean-Louis DARRAS, (VIRONVAY), le 12/12/2011
Bonjour,
Lors du débat public le 8 décembre 2011 à Val de Reuil nous avons pu constater que le positionnement de la gare nouvelle de Val de Reuil/Louviers posait problème...
Dans les scénarios A, B et C, la branche de Rouen se raccorde à la ligne actuelle à Oissel : pourquoi ne pas étudier la possibilité de raccorder à sa descente du plateau de Madrie cette branche de la LNPN dès Val de Reuil en utilisant dans un premier temps la plateforme de l'ancienne ligne de Saint Pierre du Vauvray à Louviers, ce qui permettrait la desserte de l'agglomération dans la gare actuelle ?
Les emprises de la ligne Paris Rouen entre Val de Reuil et Oissel doivent permettre l'inscription de 2 voies supplémentaires sans trop de sujétions pour l'environnement et les populations riveraines. Les tracés qui longent les infrastructures existantes doivent être privilégiés. Le scénario A est constitué d'un tronc commun qui longe l'autoroute A13 entre le secteur de Mantes et celui de Louviers. Ce tracé est celui qui prend le mieux en compte l'environnement naturel et humain et qui permet le meilleur temps pour relier les 2 "capitales" normandes Rouen et Caen.
Merci de votre réponse
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
La réutilisation des lignes actuelles entre Louviers et Rouen ne permettrait pas de respecter les objectifs de temps de parcours entre Paris – Rouen et Le Havre et interdirait la création de relations Caen – Rouen rapides. Par ailleurs, elle nécessiterait des aménagements pour garantir la capacité des lignes, comme vous l’avez noté. Or le doublement sur place de la ligne existante ne serait pas sensiblement moins coûteux que la réalisation d’une ligne nouvelle (en l’occurrence de moindre linéaire). En effet, l’aménagement de lignes existantes dont il faut garantir l’exploitation et la sécurité en continu impose des conditions de réalisation qui renchérissent les coûts. En revanche, le jumelage avec des infrastructures existantes permet de concentrer les nuisances, ce qui nous conduit à rechercher, lorsque c’est possible, leur proximité, et notamment, en l’occurrence, celle de l’autoroute A 13.
En ce qui concerne la localisation de la gare de Louviers – Val de Reuil, des investigations complémentaires seront nécessaires dans les phases ultérieures du projet. On peut noter que le positionnement de la gare actuelle de Val-de-Reuil n’est pas non plus optimal puisque très excentré au nord de l’agglomération.
Q463 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 12/12/2011
Le viaduc de 100 m de haut et de 1,4 km de long, à Amfreville sur Iton, fait-il aussi partie du scénario B ? Merci
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
La partie de la Vallée de l'Iton, qui pourrait être traversée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B et le scénario AB.
Les cartes détaillées des options de passage sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
La position du viaduc et ses caractéristiques techniques dans le cas de ces 2 scénarios, ne sont pas connues à ce stade de projet.
Q464 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 12/12/2011
Pourquoi ne suivez-vous pas les couloirs routiers existants, A13 ou N154, pour y jouxter la LGV ? Cela semble plus logique, étant donné la vitesse élevée.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Les infrastructures que vous citez font parties des options de passage suivantes :
La N154 fait partie de l’option de passage du scénario B.
Pour le scénario AB, l’option de passage s’arrête au sud de la commune de Heudreville-sur-Eure sur la N154.
L’A14 puis, l’A13 figure dans l’option de passage du scénario A depuis Paris jusqu’à Tourville
L’A13 figure dans l’option de passage du scénario B depuis l’est d’Acquigny jusqu’à Tourville.
L’A14 puis, l’A13 figure dans l’option de passage du scénario C depuis Paris jusqu’à Fournetot (au Nord Ouest de l’Eure).
Pour le scénario AB l’A13 est inclus pour une petite partie au sud de Tourville dans l’option de passage.
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
C’est durant les phases d’études ultérieures plus détaillées que les possibilités et la pertinence de jumelage avec d’autres infrastructures linéaires seront abordées.
Q466 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 12/12/2011
Dans le cadre du tracé le plus direct entre Epône et Nanterre (le tracé Mantes-direct), une longue section est prévue en tunnel. Ne serait-il pas possible de limiter le coût de ce tracé en l'accolant le plus possible à l'A14 ?
En procédant ainsi, il semble a priori envisageable de passer en aérien dans la majeure partie de la boucle de Montesson, et peut-être même (comme l'A14) pour les 2 traversées de la Seine. Puisque l'A14 passe elle-même en aérien à ces endroits, la gêne supplémentaire créée par le passage de la LNPN en aérien ne semblerait-elle pas plus facilement admissible qu'ailleurs (émergence en aérien dans la boucle de Chanteloup en particulier) ?
Deuxième question : serait-il ensuite envisageable de faire passer tous les trains normands (avec ou sans arrêt) par la gare de Nanterre-La Défense pour simplifier l'exploitation de la ligne ainsi que pour limiter la gêne subie par le quartier situé au nord-est de Nanterre-Université (qui, avec des trains normands passant à grande vitesse à cet endroit, ne pourra pas envisager facilement sa reconversion malgré son bon emplacement : prolongement du T1 en projet notamment) ?
Troisième question : la perte de temps éventuelle liée au passage de tous les trains par Nanterre-La Défense ne pourrait-elle pas être compensée par une émergence du tunnel entre La Défense et St Lazare au niveau du boulevard périphérique après Clichy plutôt qu'au niveau de la gare des Vallées ?
Cette option d'un tunnel long entre La Défense et St Lazare avait, semble-t-il, été envisagée dans les études préliminaires, mais écartée dans le cadre du débat public. Peut-on en connaître les raisons ? Est-ce techniquement impossible et, si oui, pourquoi ? Si c'est au contraire envisageable, serait-il possible d'avoir un aperçu des avantages comparatifs de cette solution (en termes de temps de trajet, de séparation des flux, de reconversion possible pour les villes traversées) par rapport au surcoût de ce tunnel plus long ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Un tracé accolé à l'A14 ne présente un éventuel intérêt que dans le cas du scénario "Mantes direct". Ce scénario ne permet pas d'implanter une gare nouvelle dans le secteur de la Confluence Seine Oise, fortement et unanimement demandée par l'ensemble des collectivités.
Si ce scénario devait néanmoins être l'objet d'études complémentaires après le débat public, il est peu probable qu'une solution partiellement aérienne puisse être envisagée. En effet les limitations de pentes inhérentes à une ligne ferroviaire ne permettraient que de rares et courtes émergences. Celles-ci se heurteraient à de fortes contestations tout en compliquant notablement les procédés de réalisation, et en n'apportant donc au mieux qu'une très faible économie.
S'agissant de faire passer tous les trains normands par la gare de Nanterre, avec ou sans arrêt: c'est bien ce que permet le scénario dit "en ligne". Ce scénario a la préférence de RFF parce qu'il permet de mettre en oeuvre toute la diversité possible de schémas de desserte.
Encore faut-il que ce scénario en ligne soit réalisable. Ce qui implique notamment qu'il soit possible de trouver un point de raccordement entre Nanterre et Paris Saint Lazare.
Les études menées pour préparer le débat ont permis de dégrossir plusieurs solutions parmi lesquelles le raccordement aux vallées est apparu comme le plus réalisable. Il s'agissait surtout de vérifier qu'une solution existait, et que le schéma "en ligne" pouvait donc être proposé.
Les études devront se poursuivre après le débat pour approfondir ce point.
Outre des considérations teles que celles que vous évoquez, entreront en ligne de compte des critères géométriques liés à la vitesse retenue, qui influent sur l'orientation de la gare de Nanterre. Cette orientation détermine quant à elle la manière dont se croiseront la LNPN et les autres réseaux existants ou en projet (RER A, RER E, Grand Paris Express), ce qui peut impacter la profondeur et le coût de la gare.
L'exercice est suffisamment complexe pour justifier que le ministre des transports ait chargé le directeur régional et interdépartemental de l'équipement et de l'aménagement d'une mission de coordination sur ce point.
Q467 • Cyril DUVAL, (LE HAVRE), le 12/12/2011
Pourquoi n'y-a-t'il pas au moins une proposition de tracé reliant Paris et Rouen par la rive droite (Cergy-Pontoise) ? Le passage obligé par la Défense n'est en rien justifié et maintient l'engorgement par Mantes. Est-ce un projet de LGV Ile-de-France ou Normandie ? Cela serait cohérent avec la seconde partie du tracé C qui relit Rouen-Le Havre-Caen par la rive gauche. Le coût d'un tunnel à l'endroit du pont de Normandie serait largement compensé par l'économie de la seconde branche (Y à partir de Evreux). Il est en plus nécessaire pour les marchandises en provenance de port 2000. Et on pourrait enfin aller du Havre à Caen en train sans passer par Paris !
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Un passage de la ligne entièrement en rive droite de la Seine présente de nombreux handicaps qui ont conduits à ne pas approfondir cette option.
- Une telle ligne n’apporterait aucun bénéfice à la région Basse-Normandie, alors qu’un des objectifs du projet consiste à améliorer les relations des deux régions normandes avec l’Ile de France et entre elles.
- La ligne ne répondrait également pas aux problèmes de la desserte de l’Eure.
- La ligne actuelle entre Paris et Mantes ne serait que marginalement déchargée, puisque tous les trains bas-normands et ceux se rendant vers Vernon, Rouen, Evreux continueraient à les emprunter. Cette situation entraverait le développement des dessertes du RER E et ne permettrait pas d’atteindre les niveaux de régularité permis avec une séparation complète des circulations RER E et trains directs vers la Normandie.
- Une ligne en rive droite de la Seine générerait des impacts environnementaux importants liés à la traversée du Vexin et de la vallée de l’Epte.
Q468 • Philippe HERLEMONT, (GAILLON), le 13/12/2011
Bonjour,
comme l'a rappelé l'association Vernon Train de Vie lors du débat public du 29 Novembre dernier à Vernon, la possibilité de pouvoir prendre des trains directs entre Vernon et Paris contribue fortement à la qualité de service de la ligne classique. J'émets également fortement le souhait de pouvoir disposer d'au moins quelques trains le matin qui desservent Gaillon-Aubevoye, Vernon puis Paris directement (comme l'actuel train 13104). De même, le soir, la disparition de trains directs Paris-Vernon qui desservent Gaillon-Aubevoye et le Val-de-Reuil constiturait une perte de qualité de service considérable pour les usagers Eurois. Prévoyez-vous le maintien de trains directs entre Paris et Vernon qui desserviront les gares euroises sur la ligne classique, quand la ligne LNPN sera en service ? Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
La ligne actuelle continuera à recevoir les dessertes voyageurs locales. Le schéma de desserte retenu à ce stade des études est de desservir Gaillon-Aubevoye avec la même fréquence qu’aujourd’hui, soit un train toutes les demi-heures en heure de pointe, avec arrêt à Vernon et Mantes. Entre Mantes et Paris, ces trains emprunteraient la ligne nouvelle. Dans les scénarios « La Défense en ligne », ces trains desserviraient au passage La Défense. Dans les scénarios « La Défense en fourche », des trains supplémentaires seraient à créer pour desservir également Nanterre-La Défense. Les temps de parcours depuis Gaillon-Aubevoye seraient pour tous les trains de 50 minutes sans arrêt à La Défense, et 56 minutes avec un arrêt à La Défense.
Ainsi, le schéma de desserte prévoit de conserver la même fréquence qu'aujourd'hui pour les trains Vernon-Paris qui desservent Gaillon-Aubevoye. Il ne s'agira pas de trains directs puisque des arrêts à Vernon, à Mantes-la-Jolie et à La Défense sont prévus.
Rappelons toutefois que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, à savoir la SNCF, et des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas).
L’un des objectifs majeurs de la LNPN est par ailleurs d’améliorer la ponctualité de ces dessertes, grâce à la séparation des trains rapides et lents en Ile-de-France ; la desserte de Gaillon-Aubevoye en profiterait comme les autres destinations normandes.
Q469 • Mireille DUPONT, (CABOURG), le 13/12/2011
Bonjour,
Je rejoins la question de Mireille LEFORT car, habitant actuellement CABOURG, je peux vous dire que la station DIVES-CABOURG est très mal desservie (les horaires ne correspondent à rien) et, de fait, je suis obligée à chaque fois de prendre le train de la gare de CAEN (exit les problèmes d'attente des cars à l'aller comme au retour pour faire le trajet CABOURG-CAEN). Et quasiment toutes les personnes font comme moi. Aujourd'hui, il est impossible par exemple de prendre le TER de DIVES-CABOURG et d'aller travailler tous les jours sur PARIS. Ceci est fort regrettable, et je doute, au vu de la réponse qui a été faite à Mireille LEFORT sur ce point, qu'il y ait du changement à cet égard et que par conséquent nous soyons encore obligés à chaque fois de passer par CAEN pour aller sur PARIS. De surcroît, là où un usager met 15 minutes pour aller de CAEN à BAYEUX, il met une heure pour aller de DIVES-CABOURG à CAEN, ce qui est pour moi un non sens car CABOURG ressemble quand même fortement à DEAUVILLE et est totalement laissé pour compte au niveau des dessertes. Que comptez-donc vous faire pour désenclaver CABOURG ? Merci pour votre réponse.
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
La configuration actuelle du réseau ferroviaire impose de passer par Trouville-Deauville pour se rendre à Paris ou à Caen depuis Dives-Cabourg, puisque les lignes qui permettaient de rejoindre Caen directement ont disparu. Par ailleurs, la ligne Trouville-Deauville – Dives-Cabourg a connu ces dernières années une modernisation de sa voie qui permet d’en pérenniser la desserte, mais il n’est pas prévu de l’électrifier.
Néanmoins, comme il a été indiqué en réponse à la question 6 de Mme Lefort, le projet LNPN prévoit une amélioration des correspondances dans les gares principales, de manière à ce que l'ensemble des territoires bénéficie des effets de la ligne nouvelle.
Les trains faisant la liaison Paris – Trouville-Deauville pourront être en correspondance en gare de Trouville-Deauville avec les trains TER de la ligne Trouville-Deauville-Dives-Cabourg. Ainsi, le gain de temps envisagé entre Paris et Deauville (de 30 à 40 minutes selon les scénarios) bénéficiera aux voyageurs pour Cabourg.
Rappelons toutefois que la détermination effective du niveau d’offre n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève des autorités organisatrices de Transport (l’Etat ou les Régions selon les cas).
En ce qui concerne la relation Cabourg – Caen, la LNPN ne modifiera pas la configuration des lignes évoquée ci-dessus, et le trajet ferroviaire nécessitera comme aujourd’hui 2 changements. Le temps de transport se situera aux alentours d’1 h 30. Les Bus Verts du Conseil Général du Calvados constitueront comme aujourd’hui une solution de transport public plus efficace.
Q470 • Jacques DE NAVACELLE, (MIRVILLE), le 13/12/2011
Ligne Rouen - Le Havre
Bonjour,
J'habite Mirville qui est un petit village entre Yvetot et la Gare de Bréauté Beuzeville, dernière gare avant Le Havre. Mirville est surplombé par un viaduc en briques construit au 19e siècle, et je voudrais savoir si les nouveaux trains rapides pourront emprunter ce viaduc. A noter la présence à Mirville d'un château du 17e siècle inscrit Monument historique dans un site protégé, ce qui limite les possibilités de constructions dans un rayon minimum.
Merci de vos commentaires
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
Le projet LNPN correspond à la réalisation d'une ligne nouvelle. L'intégration de ce viaduc dans la nouvelle infrastructure n'est pas prévue.
Concernant les monuments historiques inscrits ou classés, ils sont effectivement assortis d'un périmètre de protection de 500m. De plus, le château de Mirville est également inclus au sein d'un site classé. Si le projet venait à se poursuivre à l'issue du débat public, la mise au point du tracé de la ligne nouvelle cherchera à éviter ces forts enjeux patrimoniaux et à limiter les effets de covisibilité entre la voie ferrée et le château, par une recherche d'inscription harmonieuse dans le paysage.
Dans le cas général, si la traversée d'un périmètre de protection ne pouvait être complètement évitée, des mesures importantes devraient être prises pour favoriser l'inscription paysagère de l'infrastructure dans un site protégé. Elles seraient soumises à l'approbation de l'Architecte des Bâtiments de France.
Q472 • Florent ROUAULT, (PUTEAUX), le 14/12/2011
Bonjour, et merci pour les précisions apportées à propos du secteur de Mantes.
La gare de Mantes la Jolie ne paraît pas très largement dimensionnée pour un pôle de correspondance de cette ampleur. D'autant moins qu'elle doit servir de terminus aux trains du groupe VI (rive droite) de la ligne N (vers Montparnasse) et du RER E. La gare ne semble ni disposer de suffisamment de quais ni de suffisamment de voies pour accueillir d'autres trains (notamment les trains normands) dans de bonnes conditions. A défaut de ces installations, le risque semble fort que les trains passant par Mantes subissent un goulot d'étranglement. Dans ces conditions, je comprends que les utilisateurs des trains passant par Mantes-la-Jolie expriment leur inquiétude. Je comprends mieux en particulier les craintes des utilisateurs des trains de Vernon (trains qui desservent Rosny et Bonnières-sur-Seine) ou d'Evreux par la ligne classique. A cause de ce goulot d'étranglement de Mantes, il semble difficile de prétendre qu'ils bénéficieront à plein de la future LNPN.
Dès lors que, par ailleurs, un contournement de Mantes paraît difficile à réaliser dans le respect d'un budget de 0,5M€ tant les contraintes paraissent élevées (il ne semble pas exister de couloir de passage qui s'y prête particulièrement bien) et que, en outre, en tout état de cause, un contournement ne pourrait accueillir que les seuls trains normands qui ne desservent pas le pôle de correspondance de Mantes-la Jolie (les trains de Vernon et d'Evreux par la ligne classique ne pourraient donc pas en profiter), ne serait-il pas justifié d'étudier également une solution de traversée de Mantes en tunnel ?
Dans une telle hypothèse, si l'Ile de France, les Yvelines et le Val d'Oise entendaient s'engager financièrement à l'amélioration de la régularité de leurs trains au départ de Mantes-la-Jolie (en complétant la contribution des régions normandes), la gare actuelle pourrait ne plus servir qu'au terminus des trains en provenance de l'est, qui ne se croiseraient plus dans l'avant-gare, et qui auraient des quais dédiés en gare. Le tunnel servirait à faire passer tous les trains en provenance de l'ouest qui ont vocation à rejoindre la LNPN à l'est de Mantes. Ils passeraient par une nouvelle gare en sous-sol (éventuellement sans s'y arrêter). Un tel schéma d'exploitation semble nettement plus simple à gérer. En provenance de Paris, les trains normands quitteraient la LNPN au niveau de l'avant gare de Mantes (par exemple au croisement entre la ligne actuelle qui sera doublée et la D983), ils rejoindraient une nouvelle gare grandes lignes à créer au niveau d'un espace situé immédiatement au sud de la gare de Mantes-la-Jolie, et émergeraient un peu plus loin avec deux raccords : un vers la ligne actuelle vers Vernon (via Rosny-sur-Seine et Bonnières-sur-Seine) et un vers la ligne actuelle vers Evreux (qui serait éventuellement doublée de la LNPN dans sa partie normande). La solution en tunnel présenterait sans nul doute un surcoût par rapport à un contournement, mais préserverait mieux les zones traversées. En outre elle mérite sans doute d'être étudiée au regard de son intérêt pour l'Ile de France (meilleure régularité des trains des lignes J, N et E). Elle mérite d'autant plus d'être envisagée au regard de son intérêt pour la Normandie (le contournement ne profiterait pas aux utilisateurs des trains de Vernon).
Que pensez-vous de cette solution en tunnel ? A-t-elle été envisagée ? Est-elle techniquement envisageable ? Et quel serait son probable surcoût par rapport à un contournement ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
La gare de Mantes la Jolie sera restructurée dans ses emprises actuelles à l’occasion du prolongement du RER E à l’ouest. Il est notamment prévu de supprimer le croisement en avant gare est, en le reportant à l’ouest grâce à un nouveau raccordement.
Cette gare pourra alors accueillir l’ensemble des trains qu'il est prévu d'y arrêter, à condition que les trains sans arrêt vers la Normandie n’y passent plus. Il n’est ainsi pas nécessaire de prévoir une gare souterraine. Le coût d’une telle gare n’a donc pas été estimé (il varierait fortement selon qu’elle pourrait être construite depuis la surface ou pas).
Si la réalisation d’ouvrages souterrains permet de s’affranchir de la plupart des difficultés d’insertion, le recours à cette solution est fortement limité par son coût élevé. Un km de tunnel est estimé à 100 M€, contre 15 M€ pour un km de ligne aérienne.
Lors des phases d’études ultérieures, il pourrait toutefois être étudié dans quelle mesure un tunnel court sous la gare de Mantes la Jolie constituerait une alternative satisfaisante au contournement, au regard des critères que vous citez et également en termes de temps de parcours.
Q473 • Adrien CAMBIER, (PARIS), le 14/12/2011
Dans le tableau du rapport A3 page 35, les TGV intersecteurs ne figurent pas ! Pourquoi ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Nous avons considéré que les trains « intersecteurs » circuleront sur le même sillon que certains trains radiaux vers Paris, mais à d’autres horaires. Ainsi, dans le tableau du rapport A3 p.35, certains des 4 « Paris/ La Défense – Le Havre » pourront être des intersecteurs. Cette méthode autorisant des degrés de liberté dans l’offre définitive a été choisie au regard du fait que la détermination du niveau d’offre à mettre en place n’est pas du ressort de Réseau Ferré de France. Cette décision relève du transporteur, aujourd'hui la SNCF.
Q474 • Alain HUBER, PRÉSIDENT COMITÉ DE PILOTAGE SITE NATURA 2000 VALLÉE DE L'EPTE FRANCILIENNE (AMENUCOURT), le 14/12/2011
Les variantes du tracé de la LGV Normandie en discussion n'incluent visiblement pas des propositions étrangères à celles du Maître d'ouvrage qui ont circulé et envisageaient une incursion sur la rive droite de la Seine au travers des sites remarquables du Vexin Français et Normand. Peut-il être confirmé que ces hypothèses angoissantes sont exclues du débat public en cours ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Aucune option de passage du projet LNPN présenté par RFF ne passe par le Vexin Français ni par le Vexin Normand.
Q475 • Yves BOUTRY, (PARIS), le 14/12/2011
Bonjour,
Sachant que :
- Saint Sever est la meilleure situation pour la nouvelle gare de Rouen,
- que les voies vers Le Havre et Dieppe sont implantées à mi-hauteur de la vallée du Cailly en direction de Malaunay Le Houlme,
- qu'en conséquence, la sortie de la gare St Sever vers l'Ouest imposera pentes et rampes très prononcées (4% ?) pour passer sous la Seine et rejoindre la bifurcation de Malaunay ou ses alentours,
- que le Pont Gustave Flaubert dispose de 2 tabliers pouvant être levés à 55m et large chacun de 18m,
- que la levée de ces tabliers est très exceptionelle (tous les 4 ans pour la grande Armada), aucun armateur ne le demandant entre ces périodes,
- qu'il est techniquement possible d'insérer une chaussée routière de 2 x 2 voies, largement suffisante pour 50000 vehicules/jour, sur un seul des 2 tabliers,
- que l'orientation et l'altimétrie de l'ouvrage ne semblent pas incompatibles avec l'axe d'une relation ferrée entre Saint Sever et Malaunay via l'ex gare de Rouen Orléans,
Je demande s'il est totalement absurde d'imaginer que l'un des tabliers du Pont Gustave Flaubert puisse être affecté à la ou aux 2 voies de sortie de la gare St Sever en direction du Havre et de Dieppe ?
Et je remarque enfin que le tracé passerait juste à coté de l'important noeud de transport urbain du Mont Riboudet qu'il pourrait être intéressant de desservir !
Je vous prie de bien vouloir excuser le caractère iconoclaste de ma question mais je suis particulièrement intéressé par une réponse la plus complète possible.
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 22/12/2011,
La réutilisation d’une partie du Pont Flaubert à des fins ferroviaires est effectivement une idée iconoclaste qui n’a fait l’objet d’aucune étude.
Toutefois, au-delà des questions de gabarit maritime à respecter, la question d’une traversée de la Seine par un pont a été écartée essentiellement en raison du projet urbain de l’éco-quartier Flaubert, qui n’est pas compatible avec une traversée à l’air libre de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
Q476 • Pierre BAGLIN, (CAEN), le 15/12/2011
En tant que Caennais, mais avant tout en tant que Normand, il me semble utile de devoir opérer un arbitrage entre différentes priorités pour le développement régional. Bien sûr, le raccordement de la Normandie au réseau LGV constitue un enjeu vital mais il n'est le seul. A l'heure où 80% du commerce mondial transite par voie maritime et où les ports français accusent un retard alarmant sur leurs homologues étrangers, notamment en termes de desserte massifiée (rail, voie d'eau), le désenclavement du port du Havre par un franchisssement ferroviaire de l'Estuaire de la Seine n'est-il pas également vital afin de l'ouvrir sur le Sud-Ouest de la France et de l'Europe?
De même, alors que la région souffre d'une trop grande dépendance vis à vis de l'Ile-de-France (exode des jeunes, forte dépendance vis-à-vis de sièges sociaux et de centres de commandements parisiens, etc.) : ne serait-il pas prioritaire de constituer une véritable coopération métropolitaine Caen-Rouen-Le Havre autour de la question des déplacements, du développement économique, de la recherche et de l'innovation, des grands équipements d'envergure nationale ou internationale, etc ?
Dès lors, pour en revenir à la LNPN, ne faut-il pas mieux réaliser en priorité la branche vers Rouen-Le Havre, tandis que la liaison existante vers Caen profiterait dans un premier temps de l'amélioration permise par la nouvelle ligne au niveau de l'entrée-sortie en Ile-de-France ? L'économie financière réalisée ne pourrait-elle pas permettre la réalisation du franchissement ferroviaire de la Seine avec un raccordement sur le réseau existant (au niveau de Pont-l'Evêque) ? Cette option permettrait non-seulement d'améliorer la desserte fret du Havre, mais elle pourrait déboucher sur la constitution d'une sorte de réseau métropolitain normand (un RER à la normande), reliant les trois grandes cités (avec une liaison rapide Caen-Le Havre permise par le tunnel sous la Seine et une forte amélioration à prévoir sur la ligne Caen-Rouen). Ce réseau pourrait desservir également l'ensemble du réseau de villes moyennes situé au coeur du triangle métropolitain normand, et au passage l'aéroport de Deauville qui verrait là sa zone de chalandise considérablement accrue, devenant ainsi le véritable aéroport commun aux trois villes.
Dans quelle mesure une telle option serait-elle techniquement et financièrement réalisable?
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
Pour les voyageurs, l’existence d’un ouvrage de franchissement sous-fluvial de la Seine tel que prévu dans le scénario C permettrait de multiplier les échanges entre Le Havre et Caen. Mais ceci se déploierait sur de nombreuses années, pendant lesquelles le trafic ferroviaire resterait très en dessous de 100 000 usagers par an selon nos estimations. L’exploitation des trains elle-même serait amplement déficitaire, et en aucun cas ne pourrait dégager une capacité contributive au financement de l’ouvrage, dont le montant avoisine un milliard d’euros.
S’agissant du fret, s'il s'agit de relier Le havre au Portugal et à l'Espagne, ceci a vocation a être réalisé par voie maritime. Pour des liaisons plus courtes, diverses solutions de traversée de l’estuaire sont possibles et peuvent être comparées. Dès aujourd’hui des trains de conteneurs existent entre Le Havre et Bordeaux. L’intérêt de l’ouvrage pour ces trains peut se mesurer à la réduction de la distance à parcourir. L'ordre de grandeur de cet avantage peut être estimé à 1000 € par train. En 2030 le port du Havre prévoit 10 trains par jour de/vers le sud ouest. Les entreprises ferroviaires pourraient donc apporter 10 000 € par jour, soit environ 3 à 4 M€ par an. Or le coût occasionné par le caractère mixte de l’ouvrage, qui tient principalement au fait que la réduction des pentes implique l’allongement du tunnel, est d'environ 600 M€.
La traversée de l'estuaire ne pourrait optimiser sa justification que dans le cadre d'un schéma global. Ce schéma global, c'est le scénario C proposé au débat public. Or le principe de desserte du scénario C implique la réalisation d’une boucle au niveau de Rouen pour permettre que les trains Paris Le Havre s’y arrêtent. Ceci est la condition de leur bon remplissage, sans laquelle ces trains ne pourraient exister. C’est le coût de cette boucle, additionné à celui de la traversée de l’estuaire, qui explique le coût très élevé du scénario C.
En complément d’analyse, on peut souligner que le projet LNPN, quelque soit le scénario, réduit les temps de parcours en train entre Caen et le Havre par rapport à la situation actuelle. De manière générale, le projet LNPN améliore très sensiblement les relations ferroviaires intra-régionales en Normandie et permet de ce fait aux acteurs des différents territoires concernés d’envisager un développement de leurs coopérations.
Q477 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 16/12/2011
L’allongement des quais des gares actuelles (Cherbourg, Valognes, Carentan, Lison, Bayeux, Caen, Lisieux, Bernay, Evreux, Le Havre, Beauté, Yvetot, Vernon et Paris-Saint-Lazare) est-il prévu dans le projet de la LNPN ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations.
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
Le projet LNPN comprend l’allongement des quais à quatre-cents mètres dans dix-huit gares du réseau existant en Normandie (Yvetot, Bréauté-Beuzeville, Le Havre, Caen, Bayeux, Lison, Carentan, Valognes, Cherbourg,Vernon, Gaillon, Val-de-Reuil, Oissel, Evreux, Bernay, Lisieux, Pont-l'Evêque, Trouville-Deauville et deux en Ile-de-France (Paris-Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie).
Pour plus de détails, consulter à partir de la page 155 le rapport « B2 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html).
L’objectif de l’allongement des quais est double :
- permettre une augmentation de la capacité pour les voyageurs, en rendant possible le stationnement de trains pouvant mesurer jusqu’à quatre-cents mètres de long et offrant de ce fait un nombre maximal de places assises, dans un contexte où les attentes en matière de confort vont en s’accroissant.
- assurer le statut interopérable à la LNPN ainsi qu’à ses ramifications sur le réseau existant. La présence de quais à quatre-cents mètres est en effet la norme requise au niveau européen pour toutes les lignes nouvelles présentant une vitesse de circulation supérieure à 220 km/h. L’interopérabilité est un enjeu important puisqu’elle permet à des trains de provenances diverses, nationales ou européennes, de circuler sur l’ensemble du réseau interconnecté.
Q478 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 16/12/2011
La rénovation et l'agrandissement deux grandes gares actuelles, Cherbourg et Le Havre, sont-ils prévus dans le projet de la LNPN ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations.
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Dans le cadre du projet LNPN est seulement prévu l’allongement des quais de ces gares pour permettre l’accueil de trains de 400m.
Q480 • Elie ANDRE, (CRESSERONS), le 17/12/2011
Les Assises du ferroviaire se sont terminées le 15 Décembre 2011. Je livre à la réflexion de tous les lecteurs du site LNPN cet extrait du rapport final de la Commission N°3 : "La commission juge qu’il serait souhaitable de mettre en œuvre un moratoire sur tous les autres projets ferroviaires du Grenelle de l’environnement (y compris l’arrêt de nouvelles études), dans l’attente de la réalisation d’une programmation qui garantisse au préalable le financement de la remise à niveau et de la modernisation du réseau actuel".
D’où ma question : quel avenir pour le projet LNPN ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Le débat national des Assises du ferroviaire s’est tenu de septembre à décembre 2011
(http://www.developpement-durable.gouv.fr/Assises-du-ferroviaire-assemblee.html).
Une des commissions a effectivement réfléchi sur un ensemble d’enjeux relatifs à l’économie du ferroviaire. Comme vous l’avez noté, cette commission « est convaincue du potentiel de développement du train. »
Les travaux de la commission qui a traité de l’économie du ferroviaire concluent que « la définition des priorités de développement relève de la responsabilité conjointe du gouvernement et du parlement. »
Pour ce qui concerne le projet de ligne nouvelle Paris - Normandie, le Premier Ministre, qui dirige l’action du Gouvernement, a institué au mois de mai 2011 un Commissaire général pour le développement de la Vallée de la Seine. Le Commissaire général pour le développement de la Vallée de la Seine est chargé de préparer les décisions du Gouvernement, « en faisant toutes propositions notamment sur les dossiers liés à la mise en oeuvre de la ligne ferroviaire nouvelle. »
Au mois de juillet 2011, la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement a demandé au Conseil général de l’environnement et du développement durable et à l’Inspection générale des finances de diligenter une mission sur le financement de la ligne nouvelle Paris – Normandie. A ce moment de l’élaboration d’un projet, parallèlement au débat public, la mise en place d’une telle mission n’est pas un phénomène habituel et témoigne de la volonté du Gouvernement de faire avancer le projet LNPN. Cette mission de financement devrait rendre ses propositions en février 2012.
A l’issue du débat, la CNDP et la CPDP remettront le bilan et le compte rendu dans un délai de deux mois. Comme le précise le Code de l’environnement, RFF disposera alors d’un délai de trois mois pour prendre une décision sur la poursuite éventuelle du projet LNPN. Pour l'Etablissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qu’est RFF, la décision est prise par son conseil d’administration au sein duquel siègent des représentants de l'Etat. Résau Ferré de France préparera cette décision en concertation avec les partenaires du projet, en particulier les Conseils régionaux concernés et l’Etat, sans lesquels le financement ne saurait être réuni ni le projet réalisé.
Par ailleurs, cela va de pair avec un effort sans précédent dans la rénovation du réseau existant : en 2010, 1043 km de voies ont été rénovées (960 km en 2009), 1000 chantiers ont été ouverts pour des opérations de renouvellement, 650 pour des actions de mise aux normes. Pour le renouvellement du réseau et sa mise aux normes, l’investissement pour cette seule année 2010 s’élève à 1,7 milliard. A titre d’illustration, en Normandie, 940 millions d’euros seront consacrés à la remise à niveau et à la modernisation du réseau ferré entre 2006 et 2014.
Q481 • Vianney KLEIN, (VARAVILLE), le 18/12/2011
Bonjour, pouvez vous m'expliquer la ou (les) raison pour lesquelles sur DIVES/CABOURG nous avons une gare toute rénovée qui ne sert que pendant les vacances, et encore service minimum. Alors que de plus en plus de personnes sont obligées de travailler sur Deauville, Lisieux ou Paris ! Pourquoi aller à Caen quand il n'y a plus de car ? CETTE GARE (Cabourg) sert uniquement de distributeur de billets !! Ne serait-il pas plus rentable de mettre celle-ci en service tous les jour ?
Dans l'attente d'une réponse, recevez mes salutations.
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
RFF gère et développe le réseau ferroviaire.
Le projet LNPN permettrait d’envisager une amélioration globale des fréquences et de la qualité de service sur l’ensemble du réseau.
Toutefois, la gestion des gares et la mise en œuvre de services ferroviaires relèvent de la SNCF ainsi que de la Région Basse Normandie qui organise les Transports Express Régionaux.
Ces services sont subventionnés par les contribuables et doivent donc être adaptés à l’importance des besoins. C’est sans doute au regard de cette exigence que sont décidées les modalités de fonctionnement de la gare de Cabourg. Il vous est loisible de vous adresser à la SNCF ou à la Région Basse Normandie pour faire état de vos attentes et suggérer d’autres modalités.
Q482 • Jean-Pierre RENARD, (CAEN), le 19/12/2011
Bonjour,
Ce soir je ne suis pas sûr d'aller au débat public LNPN consacré précisément à l'aménagement du territoire. Comme je l'ai dit lors de la dernière réunion à Caen (subrepticement, faute de temps), personnellement et par réflexion je me suis prononcé dès le départ pour le scénario C, me semble-t-il le plus porteur d'avenir et fédérateur pour la Normandie (ne pas négliger notamment Evreux).
Actuellement, on a l'impresssion d'aller vers un consensus sur le scénario A-B, or les géographes normands, tout à fait déterminants quant à leur pragmatisme, semblent, dans leur cahier d'acteurs, maintenir leur point de vue de "prolongation des études autour du scénario C avec la création d'une instance de concertation permanente pour travailler sur des scénarios modifiés".
C'est une position qui me semble complètement pertinente. Qu'en est-il ?
Merci d'avance de me tenir informé.
Le Maître d'ouvrage, le 09/01/2012,
Les premières semaines du débat public ont permis de recueillir des avis sur les scénarios A, B et C.
Des interventions sur le site Internet du débat public, puis lors des réunions locales, ont suggéré la recherche d’un scénario alliant les avantages des scénarios A et B, le scénario « AB ».
Ce scénario présente des meilleurs temps de parcours que le scénario C pour les liaisons Paris-Caen et Paris-Le Havre, pour des coûts sensiblement moins élevés.
Le scénario C, quant à lui, permet des liaisons normandes, Rouen-Caen, et surtout Caen-Le Havre plus rapides.
Le débat public permet de mettre en exergue les différents points de vus sur les scénarios, mais aussi sur l’ensemble du projet. Le point de vue des géographes normands que vous évoquez est bien entendu pris en compte.
Dans un délai de deux mois à compter de la date de clôture du débat public, le président de la Commission nationale du débat public publie un compte rendu du débat et en dresse le bilan (Article L121-11 du code de l'environnement). Ensuite, le maître d’ouvrage, RFF, dispose d'un délai de trois mois pour se prononcer sur le principe et les conditions de la poursuite du projet (article L121-13 du code de l’environnement). L’approfondissement de plusieurs scénarios est une alternative possible.
Q483 • Christian DEFMINE, Mairie Le Manoir (LE MANOIR), le 19/12/2011
A-t-on réfléchi au financement de cet investissement ? Privé, Public-Privé, Public ?
(question posée à l'occasion d'une réunion publique)
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Une mission a été chargée par le gouvernement de travailler sur cette question en vue de faire des propositions fin février 2012.
Le financement d’une nouvelle infrastructure ferroviaire, et plus généralement celui du transport ferroviaire, ne peut provenir « in fine » que des usagers et des contribuables. La seule exception a été la LGV Paris Lyon, entièrement payée par ses usagers.
La part des contribuables (particuliers ou entreprises ; nationaux, régionaux ou locaux) est de plus en plus élevée pour plusieurs raisons : Les projets réalisés en premier sont assez logiquement ceux qui présentaient des capacités d’autofinancement (c’est à dire la part provenant des usagers, via les péages payés par les entreprises ferroviaires) les plus élevées ; les coûts de construction augmentent ; enfin les exigences relatives à l’insertion des projets dans les territoires traversés sont de plus en plus grandes.
Le recours au partenariat public privé est parfois envisagé pour favoriser la recherche de solutions innovantes, assurer une meilleure intégration de la conception des ouvrages et des opérations de maintenance, modifier les modalités d’apport de l’argent public et permettre une réalisation plus rapide du projet.
Il n’est pas possible de dire aujourd’hui si un tel partenariat sera mis en œuvre sur le projet LNPN. Mais quoiqu’il en soit cela n’est pas de nature à modifier sensiblement la part de financement public du projet.
Une réunion thématique sur le financement du projet est prévue à Paris le 17 janvier.
Q485 • Claudine CORRUBLE, (TOSTES), le 19/12/2011
Pouvez-vous préciser la localisation "en fôret de Bord" de la nouvelle gare Louviers Val de Reuil, ainsi que le trajet précis entre Louviers et Bernay du scénario AB ?
(question posée à l'occasion d'une réunion publique)
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
A ce stade des études, les fuseaux ou options de passage sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humains et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études. Ces options de passages peuvent être resserrées en certains endroits en fonction des contraintes recensées limitant les possibilités.
La carte détaillée de l’option de passage AB sur laquelle figure la forêt de Bord est visualisable sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
La nouvelle gare Louviers- Val de Reuil sur le scénario AB pourrait se situer entre Louviers et Elbeuf, une carte est disponible sur la fiche de présentation du scénario AB sur le site du débat en suivant le lien mentionné ci-dessus.
Q486 • Patrick DAVID, vice président de la Chambre des Experts Immobiliers de France (LUC-SUR-MER), le 19/12/2011
Voilà plus de 20 ans que la plupart des acteurs économiques de la région réclame le désenclavement ferroviaire. Je comprends qu'il nous faudra encore attendre plus de 10 ans supplémentaires. Quel est réellement l'objectif pour la mise en place du projet dans toute l'efficacité requise ?
(question posée à l'occasion d'une réunion publique)
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Sur la base de l’expérience acquise par RFF sur les projets similaires, les durées typiques des différentes phases sont les suivantes :
- Etudes préalables à l’enquête publique : 4ans
- Enquête publique et déclaration d’utilité publique : 1 à 2 ans
- Etudes de détail et Travaux : 6 ans
Q488 • Françoise TRUBERT, (VERSON), le 19/12/2011
Le tracé AB a été rapidemnet proposé par RFF. Qu'est-ce qui explique cette rapidité ? RFF avait-il un tracé préparé par avance ? Pourquoi le présente-il à la fin du débat public et qu'est-ce qui explique le coût inférieur ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Les études réalisées pour préparer un débat public sont qualifiées d’études préalables et correspondent à un niveau de détail et de précision adapté à cet exercice. Il serait en effet hasardeux de dépenser des sommes importantes sur un projet dont l’opportunité n’a pas encore pu être discutée.
Une fois franchies les étapes de consultations et sélection des prestataires et de mise en route, la période de production de ces études préalables est relativement brève. Le temps nécessaire pour l’étude du scénario AB pouvait être encore plus bref puisque l’ensemble des données environnementales avaient déjà été réunies, et que les outils de simulation des circulations étaient opérationnels. C’est la raison pour laquelle il a pu être présenté bien avant la fin du débat public, mais bien entendu après que l’opportunité de le faire se soit exprimée.
Le scénario AB est moins cher que le B parce qu’il traverse moins de vallées importantes (3 au lieu de 5). En évitant la forêt de Bord, il est plus favorable à la protection de l’environnement que le A. Il n’est toutefois moins cher que ce dernier que parce que, comme le B, il permet d’atteindre l’objectif de temps de parcours vers Caen en se dispensant d’une section de voie nouvelle entre Bernay et Lisieux.
Q489 • Régis JOPUNIAUX, (LES AUTHIEUX SUR LE PORT SAINT OUEN ), le 19/12/2011
Quel tracé pour relier l'aéroport via le rail à Rouen ?
(question posée à l'occasion d'une réunion publique)
Le Maître d'ouvrage, le 26/12/2011,
Le projet LNPN est conçu pour être en correspondance à Nanterre et à Saint-Lazare avec le projet de métro automatique porté par l’Etat et la Région Ile-de-France. Les deux projets prévoient des fréquences élevées, ce qui facilitera notamment le transfert des voyageurs à destination de l’aéroport Charles-de-Gaulle et à l’aéroport d’Orly par le prolongement de la ligne 14 vers le sud en correspondance avec la LNPN à Saint-Lazare. Les premiers tronçons de la rocade autour de Paris, sous maîtrise d’ouvrage de la Société du Grand Paris (www.societedugrandparis.fr) seront opérationnels en 2018 et une grande partie du réseau de métro automatique sera réalisée avant 2025.
Q492 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE-SUR-ITON), le 21/12/2011
En ce qui concerne la traversée de la Vallée de l'Iton entre Amfreville-sur Iton et Evreux, sur la carte détaillée de l'option AB, la borne est du tracé se situe au milieu du village d'Amfreville-sur-Iton et la borne ouest se situe entre Houetteville et Béréngeville-la-Campagne. Pouvez-vous confirmer que cette information est exacte, et que l'information donneé durant la réunion de Bernay, concernant la traverseé entre Hondouville et Amfreville-sur-Iton, est incorrecte ? Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
Le document qui fait foi est la carte de l’option de passage qui situe la ligne entre les bornes que vous citez.
Q494 • François LORIN, APACHE (LES AUTHIEUX SUR LE PORT SAINT OUEN), le 21/12/2011
Le présent document a tout d'abord pour but d'alerter les membres de la CNDP, notamment RFF en tant que MO (mais aussi la CREA) sur les difficultés techniques majeures rencontrées pour assurer le passage de la LNPN dans une zone particulièrement critique située entre Oissel et les Authieux sur le Port St Ouen (76520), car l'emprise foncière RFF prévue dans les scénarios A, B et AB se superpose avec les larges emprises foncières déjà prévues pour assurer le passage du barreau de raccordement sur la RD18e du contournement Est de Rouen (variante étudiée par le DREAL susceptible de remplacer le tracé de référence, objet d'un débat public en 2005). Il est aussi mis l'accent sur le risque que chaque projet soit mené sans concertation entre les 2 maîtrises d'ouvrage RFF pour la lnpn et DREAL pour le CER. Dans un second temps, il est proposé par l'association Apache un tracé alternatif qui permettrait de jumeler les infrastructures rail et route dans la zone critique évoquée pour limiter fortement l'impact humain et environnemental tout en limitant le coût des travaux : à savoir viaduc commun sur la Seine à Oissel se prolongeant par un tunnel mixte rail route en rive droite débouchant entre Igoville et Sotteville/Val.
> Consulter le document explicatif de la question
> Consulter la carte des variantes de tracés et alternative APACHE
> Consulter la carte du tracé alternatif sur emprises RFF et DREAL
Nos questions :
Est-ce que RFF peut donner rapidement un avis sur la faisabilité d'un tel jumelage rail-route sur cette portion de la LNPN, sachant que des références prestigieuses existent ailleurs dans ce domaine ?
Est-ce que RFF va se résoudre à débloquer un budget en avance de phase sur les échéances LNPN, en travaillant de concert avec la DREAL, pour valider un avant projet basé sur ce tracé alternatif ? (en effet les choix de passage pour le Contournement Est de Rouen devraient se décider en 2012 à la CREA, et le projet LNPN remet en cause profondément les hypothèses d'études prises par la DREAL).
Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
A ce jour, le projet de Ligne Nouvelle Paris – Normandie a été mené à un niveau d’études préliminaires nécessaires et suffisantes pour mener le Débat Public et, le cas échéant, si l’issue du débat le permet, choisir de grandes orientations pour la future infrastructure. Les points techniques particuliers tels que celui que vous envisagez ne pourront pas être traités dans le cadre du Débat Public, et un avis rapide de RFF n’est pas possible.
La suite du projet dépend des conclusions du débat et des décisions qui pourront être prises à son issue, tant en ce qui concerne ses orientations que son calendrier. Il n’est donc pas possible au Maitre d’Ouvrage de s’engager aujourd’hui sur un calendrier d’études. Toutefois, il est clair que la poursuite du projet nécessiterait une coordination rapide avec les autres projets d’infrastructure envisagés et la contribution que vous apportez serait versée au dossier d’étude. Dans la mesure du possible, un jumelage des différentes infrastructures est effectivement une solution à rechercher afin de limiter les conséquences de leur passage pour les habitants des territoires traversés.
Q495 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 22/12/2011
Concernant le franchissement de la Vallée de l'Iton, la réponse du Maître d’ouvrage, le 14/12/2011, était: "La partie de la Vallée de l’Iton, qui pourrait être traversée, se situe entre Evreux et Amfreville sur Iton pour le scénario B et le scénario AB." Les cartes détaillées des options de passage sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien : http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html. La position du viaduc et ses caractéristiques techniques dans le cas de ces 2 scénarios, ne sont pas connues à ce stade de projet. La N154 fait partie de l’option de passage du scénario B. Pour le scénario AB, l’option de passage s’arrête au sud de la commune de Heudreville-sur-Eure sur la N154.
Avez-vous travaillé sur le franchissement de la Vallée de l'Iton?
Merci de nous informer par des réponses précises et de ne pas cultiver le flou.
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Tous les éléments d’analyse en notre possession sont diffusés lors de cette phase de débat public.
Ce n’est que si le débat public confirme l’opportunité du projet, que de nouvelles études (dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique") seront conduites et accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
A l’heure actuelle, les options de passage sont proposées de manière à éviter les principaux enjeux environnementaux.
Préalablement aux choix des options de passage, des cartes recensant les enjeux environnementaux (comprenant le milieu physique, le milieu humain et le milieu naturel) avaient été établies.
Les cartes de synthèse des enjeux environnementaux pour la Normandie sur lesquelles figurent les options de passage pour les scénarios A, B et C sont visualisables p. 87, p. 89 et p. 91 du dossier du maître d'ouvrage.
Q496 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 22/12/2011
Quelle est, en mètres, la valeur minimale admissible du rayon de courbure en tracé des voies de la LNPN parcourues à 250 km/h ?
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Les valeurs limites des rayons, en tracé en plan et profil en long, sont détaillées pour différentes vitesses (dont 250 km/h) en p10/194 du rapport B2 en ligne sur le site du débat public.
Q498 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 22/12/2011
Quelles sont la distance et la durée nécessaires à une future rame à grande vitesse de la LNPN pour décélérer, en palier jusqu'à l'arrêt, depuis la vitesse de 245 km/h ?
Quelles sont la distance et la durée nécessaires à une future rame à grande vitesse de la LNPN pour atteindre, en palier depuis l'arrêt, la vitesse de 245 km/h ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Sur une infrastructure à plat et sans contrainte particulière, avec une composition en unités multiples (soit 12 caisses), on note :
- une distance d'arrêt proche de 4000 mètres,
- un temps de décélération de 245 à 0 km/h de 2 mn,
- une distance pour atteindre 245 km/h proche de 10 000 mètres,
- un temps d'accélération de 0 à 245 km/h de 3 min 45 s.
Q499 • Mickaël BARON, (SANDOUVILLE), le 22/12/2011
Bonjour,
Vous n'avez pas répondu à ma question 461. Je souhaite savoir combien représente le manque à gagner annuel d'un hectare de terre agricole urbanisé. Cette donnée peut éclairer le débat public, dans le choix d'urbanisation de terres agricoles. Je cherche à savoir à partir de combien de temps les hectares urbanisés définitivement rembourseront les 3 milliards du tracé C. Le projet LNPN est certes nécessaire au développement économique mais l'alimentation est un des enjeux de demain.
Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
Trop de paramètres, dont beaucoup ne sont pas en lien avec la création de la nouvelle infrastructure, entrent dans ce calcul éventuel : valeur vénale des terrains, superficies de l'exploitation et surface impactée, type de culture et pratiques culturales, investissements réalisés et engagés et amortissements, modes d'exploitation, structure économique de l'exploitation, pérennité de l'exploitation, chiffre d'affaires, subventions éventuelles, matériels et équipements, cours des marchés des produits agricoles, etc… Le manque à gagner, pour qu'il représente une donnée significative, ne peut se calculer que exploitation par exploitation.
C'est bien ces paramètres qui sont pris en compte pour déterminer l'indemnisation des terres agricoles impactées, au cas par cas, telle que présentée dans la réponse à votre première question sur ce sujet (Q 461).
De plus, la réalisation de la ligne nouvelle s'accompagne de mesures en faveur de l'activité agricole comme les aménagements fonciers agricoles et forestiers (remembrement), qui ont pour objectif de restructurer l'outil agricole dans le périmètre perturbé par l'infrastructure. Cette réorganisation de l'espace et des exploitations peut être à l'origine de gains économiques.
Q500 • Mickaël BARON, (SANDOUVILLE), le 22/12/2011
Bonjour, Suite à la publication du Tracé AB.
N'est-il pas envisageable de créer un tracé ABC ?
En effet, le tracé C est le seule permettant de faire transiter des marchandises vers le sud depuis le port du Havre. Il permettrait de relier Le Havre et Caen à l'aéroport régional Deauville Normandie, aéroport choisi apr la CCI et la ville du Havre, et de créer des synergies dans le contexte de réunification de la normandie. N'est-il pas possible de créer un Partenariat public privée pour financer cet ouvrage, ou bien de faire appel à la CCI (qui, je le rappelle, a déjà participé au financement du pont de normandie et du pont de tancarville) ? Ce dernier étant d'ailleurs terminé de rembourser, les péages de ce pont ne peuvent-ils pas servir à financer un tunnel, comme ils l'ont fait pour le pont de normandie ? Enfin n'est-il pas possible de créer un tunnel à péage pour les trains ? Quelques euros de plus sur chaque voyageurs finirait finalement par assurer le remboursement. Les affréteurs seraient-ils prêts à payer quelques euros de plus pour passer leurs conteneurs par ce tunnel ?
Merci de vos réponses
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Un scénario AB-C serait moins bon que le C pour les temps de parcours entre Paris et les villes normandes. Il ne permettrait aucunement de réduire les coûts inhérents au scénario C, que ce soit au niveau de la traversée de l’estuaire ou au niveau de la boucle de Rouen. Il est donc aussi cher que le C, tout en étant moins intéressant au plan fonctionnel.
Vous faites des suggestions sur le financement de l'ouvrage de traversée de l’estuaire.
Une mission a été nommée par le gouvernement pour faire des propositions quant au financement de la LNPN. Elle rendra ses propositions fin février 2012.
Les quelques exemples suivants montrent que les coûts d’investissement et les capacités de contributions des usagers que vous évoquez ne sont pas dans les mêmes ordres de grandeur.
Pour les voyageurs, l’existence d’un tel ouvrage permettrait de multiplier les échanges entre Le Havre et Caen. Mais ceci se déploierait sur de nombreuses années, pendant lesquelles le trafic ferroviaire resterait très en dessous de 100 000 usagers par an selon nos estimations. L’exploitation des trains elle-même serait amplement déficitaire, et en aucun cas ne pourrait dégager une capacité contributive au financement de l’ouvrage, dont le montant avoisine un milliard d’euros.
S’agissant du fret, diverses solutions de traversée de l’estuaire peuvent être comparées. Dès aujourd’hui des trains de conteneurs existent entre Le Havre et Bordeaux. L’intérêt de l’ouvrage pour ces trains peut se mesurer à la réduction de la distance à parcourir. L'ordre de grandeur de cet avantage peut être estimé à 1000 € par train. En 2030 le port du Havre prévoit 10 trains par jour de/vers le sud ouest. Les entreprises ferroviaires pourraient donc apporter 10 000 € par jour, soit environ 3 à 4 M€ par an. Or le coût occasionné par le caractère mixte de l’ouvrage, qui tient principalement au fait que la réduction des pentes implique l’allongement du tunnel, est d'environ 600 M€.
La CCI du Havre n’a pas seulement participé au financement des ponts de Tancarville et de Normandie : elle en est le concessionnaire. L’idée de faire participer les usagers de ces deux ponts au financement a été évoquée en d’autres occasions pour un montant de 50 M€ et n’a pas connu de suite. Elle se heurte à des difficultés juridiques et d’opportunité ; jusqu’à quel point est il légitime de faire payer les usagers de ces ponts, et en particulier ceux qui se déplacent sur un trajet tel qu’ils ne sont pas concernés par le projet LNPN.
Il faut enfin ajouter que le principe du scénario C implique la réalisation d’une boucle au niveau de Rouen pour permettre que les trains Paris Le Havre s’y arrêtent. Ceci est la condition de leur bon remplissage, sans laquelle ces trains ne pourraient exister. C’est le coût de cette boucle, plus encore que celui de la traversée de l’estuaire, qui explique le coût très élevé du scénario C.
Q501 • Michel DUVAL, (LE HAVRE), le 22/12/2011
Comme suite à la question Q403 que j'ai posée, j'ai reçu du Maître d'ouvrage la réponse suivante : "La longueur du tunnel (sous l'estuaire de la Seine, de 16,5 km) n'est pas liée qu'à ses points les plus bas, mais aussi à la nécessité de traverser la réserve naturelle en souterrain. Dans la réserve naturelle, il est de même inenvisageable de réaliser un ouvrage depuis la surface." Si le tracé du scénario C empruntait le tracé de ligne(s) ou de plate-forme(s) ferroviaires existantes, par exemple entre Serquigny et Toutainville, est-ce qu'un tunnel de 16,5 km serait toujours nécessaire ? P.S. : je me demande si on ne demandera pas un jour aux habitants des réserves naturelles de vivre ... sous terre !
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Les exigences de courbes, pentes, structure, dénivellation des croisements routiers…rendent inenvisageable la réutilisation d’une plate forme ancienne pour y construire une ligne à vitesse élevée. Quand bien même ce serait le cas, la protection de la réserve naturelle empêcherait la réalisation des travaux, et compromettrait la maintenance et l’exploitation.
La longueur du tunnel peut être ramenée aux environs de 10 km si l’on renonce à y faire circuler des trains de fret. Nous n’avons pas trouvé de solution plus courte.
Q502 • Laurence LAVERGNE, (CHÂTEL SAINT GERMAIN), le 24/12/2011
Je pensais, mais sans doute n'est-ce pas exact, qu'une grande partie de l'intêret d'un investissement de cette nature, c'était la qualité des inter-connexions avec le réseau grande vitesse existant. Ce point ne me semble pas développé, et je ne vois pas bien quels seront les apports du projet dans le cadre du réseau national et même européen de lignes voyageurs à grande vitesse (excusez-moi, ici, à Metz, on ne voit pas la géographie de la même manière, et l'ICE nous est une figure familière) ?
Cordialement.
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Le projet LNPN améliorera les liaisons avec les autres métropoles de plusieurs manières.
Tout d'abord en réduisant le temps de parcours sur la partie normande du trajet.
Ensuite en améliorant les possibilités de correspondance en Ile de France:
- L'accès à la gare Saint Lazare est maintenu. Cette gare est reliée directement à toutes les autres gares intra muros à Grande Vitesse
- une gare nouvelle est prévue à Nanterre-La Défense, qui sera en correspondance avec le métro automatique du Grand Paris. Celui ci permettra d'accéder à haute fréquence à Roissy, aéroport Charles de Gaulle et à la gare d'interconnexion des lignes à grande vitesse du réseau national et européen.
La convergence des lignes vers Paris permet un meilleur remplissage des trains, qui assure un meilleur équilibre économique, et permet des fréquences plus élevées.
Si les transporteurs ferroviaires en décident, les trains "intersecteurs" (c'est à dire reliant sans changement les villes normandes aux autres métropoles régionales) tel qu'il en existe déjà, pourraient être maintenus voire amplifiés.
Ces trains intersecteurs seraient comme aujourd'hui des TAGV pouvant circuler à 300 km/h sur les lignes à grande vitesse. Ils bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l'Ile-de-France, puis quitteraient la ligne nouvelle à Mantes la Jolie pour poursuivre sur le réseau existant, comme actuellement.
A plus long terme, un raccordement de la LN PN à une éventuelle rocade TGV Ouest Ile de France (à Confluence ou à La Défense) permettrait un accès très rapide aux autres lignes à grande vitesse. Le projet LNPN est conçu pour recevoir ce raccordement le moment venu.
Q503 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 27/12/2011
Quand on regarde le tracé AB, on voit que le décrochement vers Caen pourrait se faire quelques kilomètres plus loin. Cela permettrait de contourner Louviers,toujours au Sud du Plateau du Neubourg, le plus possible près de l'A154, et ensuite de continuer au large de Bec'Dal, de la Haye le Comte, et de se diriger vers Incarville derrière tous les complexes industriels. La gare de Louviers-Val de Reuil serait ainsi plus proche des industries et des deux villes. Qu'en pensez-vous ?
Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
L’option de passage qui est proposée résulte d’un compromis entre les besoins ferroviaires et la minimisation du risque d’impact environnemental. En l’occurrence, se rapprocher de la vallée de l’Eure aurait un risque d’impact supérieur puisque la ligne pourrait dès lors intercepter des zones protégées supplémentaires comme le vallon qui débouche à Becdal, classé Natura 2000, mais aussi divers massifs forestiers, et les zones urbanisées périphériques de Louviers. Comme par ailleurs, dans la configuration que vous proposez, la branche Paris – Caen serait plus complexe à réaliser et moins performante, il a donc été considéré qu’il n’était pas souhaitable d’élargir l’option de passage dans cette direction.
Q508 • Yves LERMAT, (BERNAY), le 29/12/2011
Combien a déjà couté cette étude et les présentations ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Les études, dites "études préalables", réalisées par Réseau Ferré de France pour la préparation du débat public, ont couté 2.9 millions d'Euros, frais de maîtrise d'ouvrage inclus. Les rapports d'études sont consultables sur le site du débat.
Les dépenses liées au débat public s'élèvent à 3.6 Millions d'Euros, dont 2,1 pour des études complémentaires et pour les moyens engagés par RFF; et 1,5 pour l'ensemble des dispositifs mis en place par la Commission Particulière du débat public.
Ces dépenses sont financées pour 1/3 par RFF, 1/3 par l'Etat, 1/9eme par chacune des trois régions concernées (Haute Normandie, Basse Normandie, Ile de France).
Q509 • Xavier BRAUD, (BRIONNE), le 29/12/2011
Pourquoi le sénario C, dans lequel la ligne nouvelle arrive vers Pont-Audemer, n'envisage pas la desserte de Honfleur (3,5 millions de visiteurs par an), via la ligne existante Glos-Pont Audemer-Honfleur ?
Le Maître d'ouvrage, le 08/02/2012,
Le projet LNPN tel que présenté au Débat Public répond à un certain nombre de fonctionnalités, demandées par les acteurs du territoire lors d’une démarche de concertation menée avec ceux-ci au cours de l’année 2010.
Vous avez la possibilité de consulter une synthèse exhaustive de ce recensement des fonctionnalités demandées dans le « Cahier des fonctionnalités attendues », annexé au rapport d’étude A1 téléchargeable sur le site internet. La desserte d’Honfleur par la réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur aux voyageurs ne faisant pas partie de ces fonctionnalités, le projet LNPN présenté ne la prévoit pas et RFF ne l'a pas étudiée.
Toutefois, le « Plan Rail 2020 » de la Région Basse-Normandie envisage la desserte ferroviaire par Glos Monfort, et donc la réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur. Mais il s’agit d’un autre projet que la LN PN.
Q510 • Dominique SORET, (CAEN), le 29/12/2011
Chiffrage du projet. Le dossier public donne un coût global pour chaque scénario en Normandie. Est-il possible de décomposer ce total en distinguant :
1) les travaux d'infrastructure proprement dits, avec pour chaque scénario, la part de Mantes au Y ; du Y vers Rouen/Le Havre ; du Y vers Caen/Cherbourg ; du réaménagement de l'itinéraire fret
2) le coût des points singuliers le tunnel sous la Seine à Rouen (A et B) le tunnel sous l'estuaire (C) 3) le coût des gares nouvelles Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
La décomposition des coûts du projet n’a de sens que par blocs véritablement fonctionnels. On peut donc envisager pour les scénarios A, B et AB :
- un bloc central Mantes / Rouen – Yvetot / Bernay
- un bloc vers Caen : Bernay – Mézidon
- un bloc vers le Havre : Yvetot – Le Havre
Pour chacun de ces blocs dans les différents scénarios, les coûts s’élèvent approximativement aux valeurs qui suivent.
- Scénario A
Bloc central : 2,95 G€
Bloc vers Caen : 2,20 G€
Bloc vers Le Havre : 0,85 G€
- Scénario B
Bloc central : 3,00 G€
Bloc vers Caen : 1,95 G€
Bloc vers Le Havre : 0,85 G€
- Scénario AB
Bloc central : 3,00 G€
Bloc vers Caen : 1,70 G€
Bloc vers Le Havre : 0,85 G€
Le scénario C obéit quant à lui à une logique assez différente. On peut le décomposer de la manière suivante :
Bloc central : 2,15 G€
Boucle de Rouen : 1,05 G€
Rouen-Caen : 3,40 G€
Desserte du Havre par le sud : 2,45 G€
Ces valeurs incluent les coûts des gares nouvelles. Pour mémoire, ceux-ci sont indiqués en page 98 du dossier du maitre d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html).
Pour reconstituer dans chaque cas le coût global du projet, il convient d’ajouter 0,5 G€ aux chiffres précédents, correspondant aux coûts d’aménagement du réseau existant y compris les gares et des bases travaux.
Q511 • Dominique SORET, (CAEN), le 29/12/2011
Nouvelle gare à Rouen
1) Quel est l'avis de RFF sur les prévisions de trafic qui justifient l'abandon de la gare de Rouen RD ?
2) Quels sont, du point de vue strictement ferroviaire de RFF, les avantages et inconvénients des deux sites de Sotteville et Saint Sever (Rouen)?
3) Quel est l'avis de RFF sur l'opportunité économique, d'un point de vue ferroviaire, du tunnel sous la Seine à Rouen?
4) Quelle est la préférence de RFF entre les deux sites de Sotteville et Saint Sever?
5) Le tunnel sous l'estuaire exclut-il tout tunnel sous la Seine à Rouen?
Le Maître d'ouvrage, le 12/01/2012,
L’emplacement d’une nouvelle gare ne peut pas être envisagé « du point de vue strictement ferroviaire ». Une gare est un outil au service des voyageurs et du développement des territoires. C’est pourquoi le dossier du maitre d’ouvrage reprend l’ensemble des critères d’appréciations sur le sujet, qu’ils soient ferroviaires ou autres (p 107 et 108). A titre d’exemple, le temps de parcours « ferroviaire » ne peut être analysé indépendamment du temps de parcours total des voyageurs incluant les temps d’approche. Au terme de cette analyse complète, le document indique clairement la préférence pour le site de St Sever (p 108).
De même, RFF ne peut formuler d’avis sur l’opportunité économique d’un élément technique du projet (tunnel, viaduc, …) , mais présente des scénarios complets.
En ce qui concerne la gare Rive Droite, les études dont dispose RFF montrent que le nœud ferroviaire rouennais dans sa configuration actuelle est au bord de la saturation en heure de pointe et ne peut accepter qu’une augmentation faible de son trafic. Une configuration nouvelle est donc nécessaire pour envisager une croissance substantielle des trafics à l’avenir, que ce soit pour les dessertes voyageurs régionales, locales et nationales, ou pour le fret.
Il faut noter que la gare Rive Droite n’est pas « abandonnée » mais qu’elle gardera un rôle important de gare urbaine pour les dessertes régionales vers Yvetot et Dieppe.
En, ce qui concerne la dernière question, le projet cherche à répondre le plus efficacement possible aux demandes identifiées d’amélioration de la desserte ferroviaire. Un seul franchissement de la Seine permettant d’apporter cette réponse (de manière différenciée), il n’est pas envisagé de scénario avec 2 ouvrages.
Q513 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 04/01/2012
La LNPN est-elle concernée par le moratoire que préconise les assises du ferroviaire ?
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
La LNPN, même s'il ne s'agit pas d'une ligne à grande vitesse au sens habituel du terme, est bien entendu concernée par toute démarche qui vise à rétablir les grands équilibres du système ferroviaire français.
A la suite des assises du ferroviaire, la ministre de l'écologie et du développement durable a confié à l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France la mission de procéder à l'évaluation des projets du Schéma National d'Infrastructures de transport (conformément dailleurs aux dispositions annoncées par le préambule de ce document), parmi lesquels figure le projet LNPN.
S'agissant du projet LNPN, le gouvernement avait déjà nommé dès juillet 2011 une mission pour réfléchir au financement de ce projet, en tenant compte de la valeur qu'il crée pour chaque acteur concerné.
Si le projet se poursuit après le débat public, ces démarches seront poursuivies ou prolongées parallèlement aux études, jusqu'à l'Enquête d'Utilité Publique.
Ce n'est qu'au lancement de l'enquête publique, c'est à dire dans 4 ans environ, que l'évaluation économique du projet devra être complète.
Ce n'est qu'après la Déclaration d'Utilité Publique que la mise en place effective du financement sera nécessaire.
Les coûts d'études jusqu'à l'enquête d'utilité publique se montent à moins de 1% du coût du projet. Il convient de poursuivre les études et concertations pour ne pas courir le risque que le projet ne soit pas prêt le jour où le financement aurait pu être réuni.
Q515 • Patrick BONNET, (GONFREVILLE), le 05/01/2012
Existe-t-il une liaison avec les aéroports parisiens, utilité professionnelle et touristique, dans les deux sens du trajet ?
Le Maître d'ouvrage, le 11/01/2012,
Le projet LNPN est conçu pour être en correspondance à Nanterre et à Saint-Lazare avec le projet de métro automatique porté par l’Etat et la Région Ile-de-France. Les deux projets prévoient des fréquences élevées, ce qui facilitera notamment le transfert des voyageurs à destination de l’aéroport Charles-de-Gaulle et à l’aéroport d’Orly par le prolongement de la ligne 14 vers le sud en correspondance avec la LNPN à Saint-Lazare. Les premiers tronçons de la rocade autour de Paris, sous maîtrise d’ouvrage de la Société du Grand Paris (www.societedugrandparis.fr) seront opérationnels en 2018 et une grande partie du réseau de métro automatique sera réalisée avant 2025.
Q516 • Martine DUVAL, (AMFREVILLE), le 05/01/2012
Question précise : pourquoi ne suivez-vous pas la N154 afin de desservir Louviers et Val de Reuil, le plus près possible de ces deux villes et afin d'éviter un viaduc dans la Vallée de l'Iton ? Merci de me répondre, avec précision, sans cultiver le flou, selon le procédé habituel (nous avons bien compris que le flou est une technique psychologique afin déviter les réactions).
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
La N154 fait bien partie de l’option de passage du scénario B.
Pour le scénario AB, l’option de passage s’arrête au sud de la commune de Heudreville-sur-Eure sur la N154.
Pour rappel, c’est durant les phases d’études ultérieures plus détaillées que les possibilités et la pertinence de jumelage avec d’autres infrastructures linéaires seront abordées. A ce stade des études, RFF préfère prendre certaines hypothèses défavorables au sein de l'option de passage (par exemple la nécessite de construire un viaduc) pour en chiffrer le coût, afin de présenter une enveloppe budgétaire à optimiser par la suite plutôt que de prendre le risque de voir le coût augmenter sensiblement ultérieurement si les options favorables envisagées ne pouvaient, finalement, pas être mises en œuvre.
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Q517 • Frédérique DE WITT, (PARIS), le 05/01/2012
Le projet coûte 12 G€ ; en supposant qu'il soit financé par emprunt à 4% et en supposant que la durée de remboursement soit infinie, il faut payer une annuité de 500 millions d'Euros. Rapporté à 25 millions de voyageurs par an, cela représente 20€/voyage avant même d'avoir parlé des surcoûts du transport TGV. Le prix moyen du billet étant actuellement de l'ordre de 25 € (20 € sur Rouen et 30€ sur le Havre), le coût de l'infrastructure revient presque à doubler le coût actuel de transport : est-ce bien raisonnable ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Le projet LNPN n’est pas un projet de LGV, et permettra la circulation d’une grande variété de trains et d’usagers. Il offre des avantages et crée des opportunités non seulement pour les usagers normands qui l’utiliseront, mais aussi pour les usagers d’autres réseaux qui, du fait de sa réalisation, verront leur situation améliorée.
Les trafics prévus sont plutôt voisins de 30 millions de passagers, et ont vocation à augmenter au fil du temps. Ils pourraient être supérieurs aux estimations, si les prix des déplacements par la route devaient eux même augmenter fortement, ce qui semble probable.
Le coût du projet devrait être plus proche de 10 milliards d’Euros. Il est susceptible de connaître des optimisations à toutes les étapes de sa réalisation et de son exploitation.
Il reste que le transport ferroviaire, et les transports publics plus généralement, sont onéreux et toujours fortement subventionnés. Les usagers des transports urbains mis en œuvre par les établissements publics de coopération intercommunale, tout comme ceux des Transports Express Régionaux, ne couvrent qu’environ un tiers des seuls coûts d’exploitation. Le reste est financé par les contribuables (citoyens ou entreprises), au regard des objectifs sociaux, environnementaux, ou économiques qui sous tendent la mise en œuvre de ces services.
Une mission a été nommée par le gouvernement pour étudier les modalités de financement du projet LNPN, en relation avec les collectivités territoriales concernées. Elle doit remettre ses conclusions à la fin du mois de février. Une réunion publique a été organisée sur le sujet le 17 janvier à Paris, qu’il est possible de visionner sur le site du débat public. Ceci vous permettrait notamment de situer le projet LNPN par rapport à d'autres projets.
Q520 • Jean-Manuel COUSIN, (COUTANCES), le 09/01/2012
L'intermodalité de la LNPN et le réseau TER est essentielle pour que le réseau des villes moyennes normandes bénéfici pleinement de la nouvelle ligne (St Lô, Coutance, Granville, Avranches). La réflexion sur le cadencement des TER et de la LNPN est-elle envisagée ? Permet-elle d'envisager un accroissement du nombre de trains quotidiens ?
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
La réflexion sur le cadencement des TER est complètement intégrée à la conception du projet LNPN, tout comme une organisation des dessertes autour de correspondances faciles dans les principales gares du réseau. Le projet LNPN autorise un scénario de desserte TER ambitieux à long terme. Sa mise en œuvre effective dépendra toutefois de la volonté et de la capacité financière des Régions qui en sont les Autorités Organisatrices.
Q521 • Alain LEFEBVRE, (PARIS), le 09/01/2012
Combien de gens en voiture et en train aujourd'hui et en 2026, entre Paris et Deauville pour un week-end moyen entre mars et juin ?
(question envoyée par internet pendant la réunion publique du 5 janvier 2012)
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
A ce stade RFF a réalisé des estimations de trafics voyageurs agrégées par grandes zones géographiques. Ces estimations sont faites sur un jour ouvré de base (un jour moyen) et sur une année. Il n’est pas fait d’estimation sur les périodes particulières, tels que les week end ou les jours fériés et les départs en vacances par exemple.
Le nombre de voyageurs actuels entre la zone de Trouville (zone couvrant les gares de l’antenne Lisieux - Trouville) et l’Ile-de-France est estimé à 440 000 par an, par le train, et 2 390 000 par an en voiture (p.26 du dossier du maitre d’ouvrage, téléchargeable). Les projections en situation de référence (sans le projet) font état d’une croissance globale des déplacements d’environ 25% sur ces relations dans les quinze années à venir (2025), avec respectivement 638 000 voyageurs par an choisissant le train, et 2 924 000 la voiture (cf. p.63 du rapport d’études F3, téléchargeable)
Q522 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE SUR ITON), le 09/01/2012
Réponse à la question Q463 : "la position du viaduc et ses caractéristiques techniques dans le cas de ces 2 scénarios ne sont pas connues à ce stade de projet."
Merci de nous expliquer quelles hypothèses de caractéristiques techniques de viaduc (longueur, type de construction, hauteur, matériaux, etc) vous avez retenues pour le chiffrage des scenarios B et AB ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
Tous les éléments d’analyse en notre possession sont diffusés lors de cette phase de débat public.
Pour l’heure, la position du viaduc et ses caractéristiques techniques dans le cas de ces 2 scénarios ne sont pas connues.
A ce stade des études, RFF prend certaines hypothèses de coût, moyennes voire défavorables au sein des options de passage (par exemple la nécessité de construire un viaduc) pour en chiffrer le coût sur la base de ratios kilométriques. Cela permet de présenter une enveloppe budgétaire à optimiser par la suite plutôt que de prendre le risque de voir le coût augmenter sensiblement ultérieurement si les options favorables envisagées ne pouvaient, finalement, pas être mises en œuvre.
Q523 • Clotilde DUVOUX, ARCHITECTE ET PAYSAGISTE (PARIS), le 11/01/2012
PAYSAGE ET ENVIRONNEMENT – Le cadre de vie et le paysage de demain : les grands oubliés du dossier !!
Le dossier de la RFF ne donne pas d’éléments synthétiques permettant d’apprécier clairement les impacts potentiels des différents scénarios sur l’environnement, le paysage et le bâti. Il manque un tableau ou des cartes d’options de passage légendées, permettant à tout citoyen de prendre connaissance des qualités et nuisances de chaque scénario.
Ainsi devraient apparaître pour chaque option de passage, au moins les mentions suivantes :
- Paysages par typologie avec longueurs approximatives des traversées et noms des principales entités paysagères (par exemple pays de Caux ou plateau du Neubourg) :Plateau, bocage vallonné, vallée humide, plaine, forêt etc.
- Paysages par usages et longueurs approximatives des traversées :Terres agricoles, zones industrielles, zones commerciales, zones d’activités, zones urbaines habitées, etc.
- Entités protégées au titre de l’environnement, Parc naturel Régional (PNR), Sites classés (nombre avec localisation des sites majeurs), sites inscrits (nombre), ZNIEFF type 1 et type 2 (nombre par secteurs)
- Vallées franchies par un viaduc ; longueur approximative de l’ouvrage et nom (par exemple Vallée de la Risle près de Brionne, vallée de l’Eure près de Pacy/s/Eure, vallée de la Seine près de Oissel) ; mentions des options si nécessaire
- Patrimoine architectural ou parc protégé au titre des Monuments Historiques (nombre avec mention des noms des lieux phare, par exemple Cathédrale d’Evreux ou Château du Champ de Bataille)
- Jardins remarquables (nombre avec mention des noms des lieux phare - par exemple Parc du Château du Champ de Bataille près du Neubourg, Jardins et roseraie du château de Miserey près d’Evreux)
- Gares nouvelles et gares anciennes réaménagées ; localisation approximative - Sections pouvant longer une autoroute ; longueur approximative
- Tronçons où les 250km/h peuvent être atteints, etc. RFF pourrait-il rapidement compléter le dossier pour que les citoyens soient informés sur ces points avant la fin du débat public ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Sont en ligne sur le site du débat public de la Commission particulière du débat public LNPN, l'ensemble des documents relatifs à l'environnement et au risque d'impact environnemental de chaque scénario. Il s'agit :
- de la méthodologie mise en œuvre pour les études environnementales,
- du diagnostic environnemental de l'aire d'étude et de l'atlas cartographique qui l'illustre,
- du diagnostic paysager de l'aire d'étude et des enjeux paysagers à prendre en compte par le projet,
- du rapport Infrastructure présentant les caractéristiques techniques de chaque scénario et des différentes options et leurs risques d'impacts sur l'environnement.
L'ensemble des données collectées a alimenté une base de données sous système d'information géographique, dont les rapports cités ci-avant sont le commentaire et l'exploitation.
Il s'agit ici d'études répondant au niveau de précision attendu pour un débat public, au cours duquel le public est amené à se prononcer sur l'opportunité du projet, ses objectifs et ses grandes caractéristiques.
A l'issue de ce débat, si RFF décide de la poursuite du projet LNPN, des études de plus en plus précises apporteront les données nécessaires à la conception du tracé, à l'examen de ses impacts sur l'environnement et à la définition des mesures à mettre en œuvre pour supprimer, réduire ou compenser ces impacts. Ces études seront conduites en concertation avec tous les acteurs du projet. Elles permettront la mise au point du projet présenté à l'enquête d'utilité publique, d'ici 5 ans environ.
Q524 • Antoine NOEL, (CHERBOURG), le 11/01/2012
Il existe un unique train quotidien direct Cherbourg/Caen/Paris. Mais c'est le seul et uniquement dans le sens Cherbourg/Paris. Pourquoi n'existe-t-il pas dans le sens Paris/Caen/Cherbourg ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
RFF est le propriétaire et le gestionnaire du réseau ferroviaire, les décisions relatives aux dessertes (quelles gares, quelles fréquences...) relèvent de la responsabilité des entreprises ferroviaires et des autorités organisatrices des transports (l'Etat ou les Régions).Ce sont les entreprises ferroviaires et les autorités organisatrices qui définissent le profil exact des trains en fonction notamment de l'évolution de la demande constatée.
Les arrêts intermédiaires, en prenant des passagers supplémentaires améliorent le remplissage des trains et l'équilibre économique d’une ligne. Cela permet de réduire le montant des subventions apportées par les collectivités publiques à l'exploitation des trains.
Q526 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 11/01/2012
Dans l'hypothèse du tracé AB, le contournement de la ville de Lisieux par la ligne nouvelle partirait de la ligne actuelle au PK 179 sur la commune de Courtonne les Deux Eglises et se terminerait au PK 205,3 de la ligne actuelle sur la commune de Lécaude. Quelle est la durée de parcours entre ces deux points : 1) En empruntant la ligne actuelle sans arrêt en gare de Lisieux? 2) En empruntant la ligne nouvelle?
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
La différence de temps de parcours entre un train circulant via la gare de Lisieux (sans arrêt) et un train empruntant le contournement sud de Lisieux serait de 5 minutes environ, dont 4 entre les 2 points kilométriques que vous citez (parcours environ 11 minutes via Lisieux, contre 7 sur le contournement) et 1 liée aux phases de ralentissement sur les sections encadrantes pour le train passant par Lisieux.
Q527 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 11/01/2012
1) Quelle est la durée de parcours entre le PK 193,1 et le PK 205,3 en empruntant la ligne actuelle?
2) Quelle serait la durée de parcours entre le PK 193,1 et le PK 205,3 en empruntant le raccordement de Malicorne à la ligne nouvelle puis ensuite la ligne nouvelle jusqu'au PK 205,3 de la ligne actuelle (fin de la ligne nouvelle) ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
La différence de temps de parcours entre les 2 parcours que vous citez est de 1 à 2 minutes selon les trains.
Le « raccordement de Malicorne » a été étudié de manière exploratoire dans l’idée de supprimer la section de ligne actuelle entre les pk 193 et 205, et notamment le tunnel de La Motte, tous les trains empruntant la ligne nouvelle entre ces deux points. Il figure donc à ce titre dans les études disponibles sur internet. Toutefois, en définitive, il s’est avéré que ce raccordement était extrêmement coûteux du fait notamment de la limitation des pentes à 10 ‰ nécessaire pour autoriser le passage du fret, et nous avons choisi de ne pas le conserver.
De ce fait, les trains s'arrêtant à Lisieux allant vers Caen continueraient à emprunter la ligne classique et le tunnel de la Motte
Q529 • Jean-Pierre RENARD, (CAEN), le 12/01/2012
Bonjour,
Hier soir, un intervenant de la salle du Palais des Congrès de Caen a donné son point de vue sur les scénarios présentés de la LNPN (finalement 4 : A, B, C, et maintenant A-B), en donnant sa faveur sur le dernier A-B en le présentant B-A et ce sous conditions (M. Xavier Charles du Conseil Général du Calvados Cambremer). Ne peut-on penser cependant que le projet national de la LNPN, comme celui l'englobant d'ailleurs du "Grand Paris" ou Axe Seine Normandie, ne vise, dans son économie générale, à une véritable "irrigation" (''inervation"), par un réseau ferroviaire digne du XXIème siècle, de la Normandie (et à travers cela, une potentialité nouvelle aussi de réappropriation, de surcroît, de son identité) et, dans ces conditions, n'est-ce pas le scénario C (le plus ambitieux précisément) qui y répond de manière idéale ?
Enfin, l'intervention de Monsieur le Directeur de RFF (siège) m'a, pour partie, échappé : finalement j'ai cru comprendre que le prochain atelier du Débat Public allait démontrer le caractère exorbitant du coût FRET dans le cadre de la LNPN (alors que, par ailleurs, personnellement et à l'appui d'exemple réel, me semble-t-il, c'est le comportement de la SNCF qui a éloigné la France du FRET ferroviaire) !!
Bien cordialement,
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Le scénario C crée une liaison ferroviaire entre Le Havre et Caen, il n’a pas d’autre apport spécifique. Si cette liaison est porteuse d'un développement des échanges, ceci ne pourrait toutefois se concrétiser que sur une longue période et en partant d’un niveau initial très bas. Le pari de ce développement pourrait être pris si le coût de cette fonction se situait dans des ordres de grandeur mesurés.
Or le scénario C implique la réalisation d’une traversée sous l’estuaire, évaluée à environ 1 milliard d’Euros, (voire 1.6 milliard si on souhaite y faire circuler des trains de fret). Il implique de plus la réalisation d’une boucle à Rouen afin que les trains du Havre puissent desservir cette ville au passage, ceci étant la condition du remplissage et par conséquent de l’existence même des trains entre Paris et Le Havre.
Le surcoût total du scénario C avoisine ainsi 3 milliards d’Euros, ce qui est bien au-delà de ce que les collectivités concernées, co financeurs potentiels du projet, semblent prêts à financer pour l’amélioration de la liaison Caen Le Havre.
L’apport du projet LNPN en faveur du fret réside dans le fait qu’il délestera le réseau actuel, sur lequel pourront circuler plus de trains de fret. Il a été expliqué lors de la réunion du 10 janvier qu’il demeurera néanmoins des points de blocage en Ile de France, auxquels il conviendra de remédier. Il a été montré que le caractère mixte de la LNPN ne permettrait pas de remédier à ces points de blocage. La conclusion est qu’il n’y a pas lieu de prévoir cette mixité, compte tenu que par ailleurs elle induirait des surcoûts d’investissement très importants (supérieurs à 50%).
Q530 • Eric HINCELIN, CENTRE REGIONAL de la PROPRIETE FORESTIERE de NORMANDIE (BOIS GUILLAUME), le 12/01/2012
Compte tenu de la destruction inévitable de forêt pour réaliser ce projet, la spécificité de la gestion des forêts qui doit être multifonctionnelle (production de bois, protection de la biodiversité et de l’environnement, fonction sociale) et pensée sur le long terme, doit être spécifiquement prise en compte. Comment, et selon quel calendrier, la concertation avec les organisations de la forêt privée sera-t-elle menée ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Si à l'issue du débat public en cours la poursuite du projet était décidée, serait alors engagée en temps utile la concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, dont la profession et les propriétaires forestiers, autour de la mise au point du tracé, de ses impacts et des mesures de réparation à mettre en oeuvre.
Les modalités précises restent à déterminer, mais elles pourraient prendre la forme de rencontres bilatérales, de participations à des ateliers environnementaux pour bénéficier d'une vision plus globale des enjeux, etc. Le calendrier de cette concertation correspond à celui des études à conduire jusqu'à l'enquête d'utilité publique, soit une durée de l'ordre de 5 ans après la décision de poursuivre le projet.
Q532 • Mickaël BARON, (SANDOUVILLE), le 12/01/2012
Merci de vos réponses. Vous évoquez dans la réponse 500 que c'est la boucle de retour depuis la gare de Rouen qui est coûteuse. Quel est le coût d'un tracé passant par Rouen, remontant par le Seine-Maritime - Barentin- Yvetot- puis qui repassant sous la Seine au niveau du Havre pour aller vers Caen ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Un tel tracé n'a pas été étudié, parce qu'il ne répond pas à l'objectif assigné au projet par le gouvernement, consistant à desservir la Haute Normandie et la Basse Normandie de façon équivalente.
Il offrirait d'ailleurs un temps de parcours entre Paris et Caen qui serait supérieur au temps de parcours actuel.
Q534 • Ginette VENEU, (LE MESNIL JOURDAIN), le 13/01/2012
J'ai appris il y a quelques jours les grandes lignes du projet par un article de presse glissé dans ma boite aux lettres. Surprise, la flêche du scénario AB passe pratiquement sur ma propriété ... Quand la décision de procéder aux études et quand la décision finale de réalisation du projet ?
En attendant, quelle attitude dois-je avoir ? Mon ''home'', dans un coin de nature, acquis pour ma retraite, a ''une épée dans son environnement immédiat''. La vendre ? Sa valeur ne va plus être la même. Même si le projet ne se réalise pas immédiatement, la publicité en sera très vite faite. Merci de me répondre.
PS. J'étais présente au CADRAN jeudi 12 janvier... Pas très clair et pas très rassurant, le projet va se faire au service des Parisiens et très peu au service des habitants locaux.
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Les flèches sur les documents symbolisent les grands principes des différents scénarios, et ne sont en aucun cas des tracés.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Des cartes détaillées des options de passage (notamment pour le scénario AB) sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Pour les relations internes à la Normandie, le projet permettra de réduire les temps de parcours entre les grandes villes et d’améliorer les correspondances dans les gares principales. D'où une nouvelle attractivité qui se traduira par une hausse de fréquentation, permettant d'augmenter la fréquence des services locaux, sur des lignes qui disposeront de nouvelles capacités.
Q536 • Jacques RAGOT, (BERNIÈRES), le 13/01/2012
Quel est le coût estimé de la nouvelle ligne entre Le Havre et Rouen (scénario A - scénario B) ? Tunnel sous la Seine, Viaduc sur la vallée de l'Austreberthe, viaduc sur la vallée de Mirville ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Pour chacun des scénarios étudiés, les coûts d’investissements pour la ligne nouvelle entre Le Havre et Rouen (hors gare Saint-Sever) s’élèvent approximativement aux valeurs qui suivent.
- Scénario A : 1,60 G€
- Scénario B : 1,65 G€
- Scénario AB : 1,70 G€
Les écarts budgétaires d'un scénario à l'autre - en apparence semblables sur cette section - s'expliquent par le fait que des choix techniques différents ont été effectués sur certains éléments de cette section. En effet selon les scénarios (considérés dans la globalité de leurs linéaires et des variantes éventuelles qui les affectent, notamment la configuration de desserte de La Défense, « en ligne » ou « en fourche »), les temps de parcours peuvent légèrement varier. Dans certains cas l'horaire conduit des trains à devoir se croiser à tel endroit, dans d'autres cas non. Les éléments en question sont :
-le tunnel sous la Seine à Rouen ; dans le cas des scénarios A et B il est considéré à voie unique (avec une desserte de La Défense en fourche comme en ligne en considérant que les horaires établis à la base "en fourche" à La Défense et conduisant à un tunnel à voie unique pouvaient être optimisés dans la configuration "en ligne" et conduire également à un tunnel à voie unique) ; dans le cas du scénario AB apparu en cours de débat et méritant une étude approfondie de l'horaire une solution prudentielle à double voie a été retenue,
- le raccordement sur la ligne existante au Havre qui est selon les cas à voie unique ou à double voie pour permettre les croisements. Tous les scénarios comportent pour ce raccordement une section à double voie à l'exception du A où il a été jugé en fonction des contraintes horaires et quelque soit la configuration retenue pour la desserte de La Défense qu'une voie unique était suffisante.
La combinaison la moins coûteuse revient à prévoir ces deux ouvrages à voie unique tandis qu'une conception à double voie pour les deux conduit à un résultat inverse. Des combinaisons intermédiaires sont également possibles. Ces résultats dictés par l'horaire sont bien sûr théoriques et les choix techniques définitifs qui en découlent ne peuvent être pris qu'à un stade d'études largement ultérieur à celui du débat public, lorsqu’il n’y aura quasiment plus de variantes significatives.
Le scénario C obéit à une autre logique puisque un long tronçon est mutualisé entre les branches Rouen-Caen et Rouen-Le Havre. De fait on ne peut isoler le coût de Rouen - Le Havre pour le scénario C.
Q537 • Jacques RAGOT, (BERNIÈRES), le 13/01/2012
Combien de personnes prennent quotidiennement le train à la gare du Havre pour se rendre à Paris St- Lazare ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
RFF a réalisé des estimations de trafics voyageurs agrégées par grandes zones géographiques. Le Havre est compris dans une zone couvrant l’ensemble des gares de l’axe Rouen - Le Havre à partir de Motteville, et l’antenne de Fécamp (cette zone est appelée « Le Havre/Yvetot » dans le dossier du maitre d’ouvrage).
Le nombre de voyageurs actuels empruntant le train pour relier cette zone et l’Ile de France est estimé à 930 000 voyageurs par an. Cela correspond à un trafic quotidien moyen (jour ouvré de base) d’environ 1800 voyageurs par sens.
Q540 • Jacques POUCHIN, (FONTAINE SOUS JOUY), le 14/01/2012
Quels vont être les critères appliqués par RFF pour faire le choix du projet de ligne nouvelle ?
Il serait anormal que RFF les définisse, étant juge et partie dans ce cas. Les critères, et leur pondération, doivent être définis par les donneurs d'ordre que sont : l'Etat et les collectivités territoriales (régions, conseils généraux..) qui ont défini les besoins.
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Réseau ferré de France, en tant que gestionnaire des infrastructures ferroviaires, prend les décisions concernant le développement du réseau. Bien évidemment, ces décisions ne peuvent qu’être construites avec l’Etat et les Collectivités Territoriales qui définissent les besoins, comme vous le notez, et seront amenés à assurer une part très importante du financement.
Q541 • Jacques POUCHIN, (FONTAINE SOUS JOUY), le 14/01/2012
Dans les scenarii B et AB, comment seront pris en compte la proximité de la voie et de la future gare d'Evreux avec les contraintes liées aux couloirs aériens de servitudes de la base pour la sécurité ? Il faut tenir compte également de l'accroissement de la gène qui concernera le secteur entre la BA 105, Sassey, Fontaine sous Jouy, Jouy sur Eure ... avec également la présence d'un viaduc au dessus la vallée de l'Eure.
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
A ce stade des études, le projet n'est défini que sous la forme de larges couloirs nommés "options de passage". Les options de passage ont été conçues de manière à éviter au maximum les enjeux environnementaux les plus importants des territoires traversés tout en respectant les objectifs de performance du projet (temps de parcours, desserte...). Certains enjeux qui restent inclus dans ces options de passage, pourront néanmoins être évités lors de la définition ultérieure du tracé. Dans le cas contraire, des mesures de suppression ou de réduction d’impact pourront être mises en œuvre.
La base aérienne 105 fait partie des enjeux résiduels des options de passage à l’est d’Evreux. Bien que cela doive être confirmé lors des phases d’études ultérieures, il semble vraisemblable que le futur tracé cherche à éviter cet équipement. Les servitudes réglementaires associées au site seront également prises en compte dans l’analyse.
Comme pour la mise au point des options de passage, et si le projet se poursuit après le débat public, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitat :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q542 • Renaud JAUNE, (LONGNES), le 16/01/2012
Les schémas d'options de passage semblent montrer un tracé passant sur, ou aux abords (Est), de la commune de Longnes, ce qui paraît surprenant car cette zone, autour du Tertre Saint-Denis, atteint une altitude élevée qui augmenterait sans doute le coût. On peut en outre s'inquiéter des impacts d'une telle hypothèse sur les activités agricoles et des nuisances pour les villes et hameaux. Sans même parler de la "coupure" mentionnée dans le dossier du maître d'ouvrage. Est-il possible de recevoir des précisions sur les options de passage dans la région entre Mantes et Bréval ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
La partie qui vous intéresse entre Mantes et Bréval est concernée par les options de passage des scénarios A, B, C et AB qui figurent soit dans le dossier du maître d'ouvrage soit dans la fiche du scénario complémentaire AB.
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q543 • Arnaud BAZIN, CG Val d'Oise (CERGY PONTOISE), le 16/01/2012
Le Conseil Général du Val d'Oise soutient le projet de LNPN ainsi qu'une gare Confluence.
A cet égard, nous souhaitons obtenir des précisions sur les études de trafic voyageurs que RFF produira avant une prise de décision sur le choix ou l'échéance de la gare Confluence.
Il s'agit également de vérifier si toutes les composantes de ce territoire sont bien prises en compte dans ce projet.
Cette gare est en effet une composante essentielle du Contrat de Développement Territorial (CDT) du territoire Confluence Seine-Oise (CSO) identifié dans le cadre de la loi Grand Paris. Ce secteur compte actuellement 350 000 habitants et 175 000 emplois. Il accueille également 25 000 étudiants. A l'échéance 2025 de ce CDT, il doit compter 500 000 habitants et accueillir notamment le futur port d'Achères et le canal Seine Nord Europe. Il tient toute sa place dans le Grand Paris, à la fois comme territoire stratégique de la région capitale et comme pôle d'importance de l'axe Seine, dont Monsieur Rufenacht est le commissaire pour le développement.
A ce titre, dès à présent et d'autant plus à l'horizon de la LNPN, il pèse autant que les agglomérations normandes à qui on ne conteste pas les besoins d'une gare nouvelle, comme notamment Rouen avec le projet de Saint Sever.
Cette gare Confluence doit accueillir des circulations de trains intersecteurs qui permettent de relier depuis la Normandie directement Roissy et les métropoles régionales telles que Strasbourg, Lille, ... sans rupture de charges dans Paris et concourant ainsi à désaturer La Défense et les gares parisiennes.
Si RFF indique bien dans son dossier du maître d'ouvrage que ces trains pourront être mieux remplis par les voyageurs du territoire du CSO, il n'est pas plus précis. Tient-il compte du fait que la gare Confluence rayonnera également au-delà du CSO par l'entremise du réseau métropolitain composé des RER A et E, des tangentielles Nord (TLN) et Ouest (TGO), toutes liaisons réalisées à l'horizon LNPN ?
> Voir aussi la délibération du conseil général du Val d'Oise
Le Maître d'ouvrage, le 23/01/2012,
L'hypothèse d'une gare de la LNPN dans le secteur de la Confluence Seine Oise a été proposée par le Comité de Pilotage sous l'égide duquel RFF a préparé le projet présenté au débat public.
Le débat public, notamment à travers les cahiers d'acteurs, révèle une forte adhésion des collectivités territoriales concernées sur le principe de cette gare.
Si le bilan de la Commission nationale du débat public permet de confirmer l'opportunité du projet LNPN, les études ultérieures qui permettront d'éclairer les décisions sur l'implantation et l'échéance de cette gare devront porter sur:
- les implications de cette gare sur la consistance des ouvrages de la LNPN.
- la demande de déplacements entre le territoire de la Confluence et les régions françaises. Il n'a pas été réalisé d'études spécifiques avant le débat public, mais on pourra notamment s'appuyer celles qui seront réalisées prochainement dans le cadre des études relatives à la rocade à Grande Vitesse.
- les moyens de répondre à cette demande. Les trains intersecteurs viendraient compléter d'autres solutions existantes ou futures. Leur succès et leur fréquence, interdépendants, dépendront aussi de la performance de l'itinéraire qu'ils emprunteront entre Confluence et Roissy.
Cette performance pourait être améliorée par des aménagements du réseau existant, voire par la rocade à Grande Vitesse à plus long terme. Selon leur localisation, ces améliorations pourraient être utiles également à d'autres territoires intéressés par la fonction intersecteur, notamment La Défense.
Les études et modélisations à mener sont donc complexes et ne sont pas encore complètement définies.
Soyez d'ores et déjà assuré que l'importance et les enjeux du territoire concerné, ainsi que les possibilités de rabattement offertes par les réseaux de transport qui doivent y converger, seront pris en compte comme il convient.
Q548 • Jean-Claude ROUSSELIN, Intercom du PAYS BEAUMONTAIS (BEAUMONT LE ROGER), le 16/01/2012
Pouvez vous préciser la nature du tracé avec réalisation d'un point d'arrêt à Bernay Nord ?
Le Maître d'ouvrage, le 02/02/2012,
Le projet LNPN ne prévoit dans aucun scénario d’arrêt à Bernay Nord. RFF a cherché dans la mesure du possible à desservir les villes par les gares existantes. C’est la cas à Bernay.
Q550 • Cyril CARPENTIER, (YVETOT), le 16/01/2012
Quelles sont les échéances ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 13 décembre à Caen)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
Sur la base de l’expérience acquise par RFF sur les projets similaires, les durées typiques des différentes phases sont les suivantes :
- Etudes préalables à l’enquête publique : 4ans
- Enquête publique et déclaration d’utilité publique : 1 à 2 ans
- Etudes de détail et Travaux : 6 ans
Q551 • Jean-Claude MARY, (BERNAY), le 16/01/2012
Compte-tenu de la période de crise et d'un avenir de récession inéluctable, ne pensez-vous pas que des projets tels que LNPN ne verront jamais le jour ? La volonté des autorités organisatrices et/ou politiques et/ou financières reste-t-elle crédible ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 13 décembre à Caen)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Si l'on entend parfois que les grands investissements sont un moyen d'affronter les récessions, il n'appartient pas à RFF de se prononcer sur une question d'ordre aussi général.
Votre question peut toutefois être déclinée dans le domaine ferroviaire. Elle trouve quelques éléments de réponse dans les conclusions des Assises nationales du ferroviaire, lancées par le gouvernement et qui ont produit leurs propositions mi décembre. L'une de ces propositions consiste à préconiser un moratoire et une hiérarchisation des projets de lignes à grande vitesse en fonction de leurs effets attendus.
La LNPN, même s'il ne s'agit pas d'une ligne à grande vitesse au sens habituel du terme, est bien entendu concernée par toute démarche qui vise à rétablir les grands équilibres du système ferroviaire français.
Avant que les assises du ferroviaire ne délivrent leurs conclusions, le gouvernement avait nommé une mission pour réfléchir au financement de ce projet, en tenant compte de la valeur qu'il crée pour chaque acteur concerné.
Si le débat public permet de confirmer l'opportunité du projet, ces démarches seront poursuivies ou prolongées parallèlement aux études, jusqu'à l'Enquête d'Utilité Publique.
Ce n'est qu'au lancement de l'enquête publique, c'est à dire dans 4 ans environ, que l'évaluation économique du projet devra être complète.
Ce n'est qu'après la Déclaration d'Utilité Publique que la mise en place effective du financement sera nécessaire.
Les coûts d'études jusqu'à l'enquête d'utilité publique se montent à moins de 1% du coût du projet. Il convient de poursuivre les études et concertations pour ne pas courir le risque que le projet ne soit pas prêt le jour où le financement aurait pu être réuni.
Q552 • Raphaël NORBLIN, MAIRIE DE FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 17/01/2012
A la vue des différents scénarios, et dans un environnement ou prédomine le Grenelle de l'environnement, le chiffre annoncé d'un empiétement de la LNPN d'environ 1 500 ha sur les terres agricoles tient-il compte uniquement de l'implantation de la LNPN ? Ou, au contraire, comptabilise-t-il les zones qui seront urbanisées à moyen et long termes dues au développement économique qu'engendrera peut-être la LNPN, telle que des entrepôts de logistique autour des lignes existantes (puisque la LNPN laissera des créneaux disponibles pour le transport du fret, sur ces lignes), mais aussi des entreprises qui se développeront peut-être autour des nouvelles gares de la LNPN, sans omettre le développement de l'habitat, toujours aux abords plus ou moins immédiat de ces gares, ainsi que la voirie d'accès aux différents ouvrages de la LNPN ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La réalisation d'une ligne nouvelle consomme en moyenne 10 hectares par kilomètre de ligne. Il s'agit d'une emprise moyenne, variable en fonction de la topographie et des aménagements qui accompagnent l'infrastructure (rétablissements routiers, protections acoustiques, aménagements paysagers, recueils des eaux de ruissellement, sous-stations d'alimentation électrique, bases de maintenance, etc).
Les communes et les aménageurs pourraient vouloir saisir l'opportunité d'urbaniser les abords de la voie ferrée. Ces emprises, indépendantes de l'infrastructure ferroviaire, ne sont de fait pas incluses dans le projet. Cependant, l'urbanisation nouvelle ne pourra se faire que sur des terrains ouverts à l'urbanisation. RFF, dans le cadre de la mise en compatibilité des documents d'urbanisme au moment de l'enquête publique du projet, n'ouvre aucun terrain à l'urbanisation. C'est une compétence communale.
Q554 • Denis LOURENÇO, (VENON), le 17/01/2012
Bonsoir,
Dans quelle mesure les options de passage respectent-elles les sites ou les édifices classés par les Bâtiments de France ? Il y a-t-il consultation préalable de tous les services de l’Etat? Le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ; le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire; l'IGN (Institut national de l’information géographique et forestière); le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), sont les acteurs du site "Géoportail" où nous pouvons visualiser simplement tous les sites protégés, tous les espaces naturels ou même les réseaux de transports tel que le réseau ferroviaire. Utilisez-vous ce type d'outil pour vos études ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Les sites et monuments ont bien été recensés dans toute l'aire d'étude. Ces données ont été recueillies auprès des organismes compétents, qui dans le cas des sites et monuments sont les DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) et les SDAP (service départemental de l'architecture et du patrimoine)
L'ensemble des données d'état initial de l'aire d'étude a été et intégré sous un système d'information géographique (Arcview) mis en place pour le projet LNPN. Ce SIG est pour l'instant un outil technique interne, mais il peut être imaginé qu'à l'avenir, si les études se poursuivent, des possibilités de consultation de cet outil soient mises en oeuvre, via internet.
Vous pouvez retrouver le détail des méthodologies mises en oeuvre dans le document dédié disponible sur le site internet du débat public.
http://www.debatpublic-lnpn.org/docs/maitre-ouvrage/b0-technique-environnement-methodo.pdf
Q555 • marc JANIN, (MONTAURE), le 17/01/2012
Bonjour,
je souhaiterais savoir si RFF a des statistiques sur l'acceptabilité du bruit de ses lignes ? En d'autres termes, si il a déjà été procédé à des enquêtes sur le niveau sonore acceptable pour un riverain, du type : "Monsieur, si une ligne à grande vitesse devait passer demain à coté de chez vous, quel niveau sonore seriez-vous prêt à accepter sans contreparties financières ?" Je n'arrive pas à comprendre comment des gens d'autant plus intelligents qu'ils devaient être nombreux, ont pu arriver un jour au consensus de 63db ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La réglementation sur le bruit des infrastructures ferroviaires a été mise au point sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit. Ces dernières études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne. Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train et du volume de trafic et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet (63 dBA sur lapériode 6h-22h en zone d’ambiance modérée pour une ligne nouvelle).
Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Q560 • Philippe MASURE, (DEAUVILLE), le 18/01/2012
Quel trafic supplémentaire est prévu le WE vers Fécamp, Etretat et surtout Deauville ? Quel scénario est le meilleur pour le WE ? Merci.
(question posée en direct au cours de la réunion du 15 décembre à Rouen)
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Les études sont fondées sur l’estimation des trafics aux périodes les plus représentatives à l’échelle globale du projet, classiquement le jour ouvré de base (JOB) et, plus spécifiquement, la période de pointe du matin, qui caractérise les déplacements de la Haute-Normandie (agglomérations de l’Eure ou Rouen vers l’Ile-de-France) mais aussi de la Basse-Normandie.
Ces trafics journaliers (JOB) sont ensuite redressés à l’année pour tenir compte de la périodicité saisonnière ou hebdomadaire des déplacements. Ce redressement est effectué en tenant compte des spécificités de chaque territoire.
Ce sont donc essentiellement des trafics annuels qui sont présentés dans le dossier du Maitre d’ouvrage (DMO) et dans les rapports d’étude (rapport F3 téléchargeable). Les trafics des périodes de week end ne sont pas directement évalués ou analysés.
Par ailleurs les estimations de RFF sont agrégées par grandes zones géographiques. Etretat et Fécamp sont compris dans la zone « Le Havre/Yvetot » qui couvre l’ensemble des gares de l’axe Rouen - Le Havre depuis Motteville et de l’antenne de Fécamp. Deauville est compris dans la zone « Trouville » qui couvre toutes les gares de l’antenne Lisieux – Trouville. (cf. définition du zonage, figure p.26 du DMO, ou de façon plus détaillée figure p.21 du rapport F3 téléchargeable).
Le trafic généré par le projet est présenté page 63 du rapport F3 pour les relations avec L’Ile-de-France. Les zones du Havre/Yvetot et de Trouville enregistrent respectivement 200 000 et 300 000 voyageurs par an supplémentaires (usagers du train majoritairement reportés de la route. NB : le gain plus important sur Trouville s’explique principalement par le potentiel de report plus important d’usagers de la route vers le train).
Q564 • Lionel PREVOST, MAIRE DE SERQUIGNY, VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL (SERQUIGNY), le 18/01/2012
Utilisation du noeud de ferroviaire de Serquigny
Dans le cadre du débat public, je souhaite poser une question et émettre une proposition sur l’avenir de la ligne Serquigny-Rouen. Serquigny est aujourd’hui un nœud ferroviaire qui reste important par rapport à son emplacement sur la ligne Paris-Caen, avec un embranchement pour Rouen. Il est utilisé aujourd’hui par de nombreux voyageurs qui se rendent à Rouen, Evreux, Caen, Paris, 50 voyageurs par jour en moyenne avec des pointes de 80 en fin de semaine.
Les fuseaux proposés dans le cadre du débat public passent à proximité de Serquigny, alors quel avenir proposez-vous pour cette gare et ce tronçon ?
Ensuite, j’émets la proposition de se servir de cet axe existant pour relier la ligne future à Rouen, cela pourrait représenter une alternative économiquement intéressante favorablement au développement durable sans prise de nouvelle terres, puisque la ligne existe, elle pourrait aussi bien être utilisée pour les voyageurs que pour le fret. L’espace de la gare de Serquigny est largement suffisant pour accueillir des installations nouvelles. Il y aurait également la nécessité d’électrifier cette ligne pour améliorer la desserte.
Je vous remercie de bien vouloir prendre en compte cette hypothèse.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Le projet LNPN prévoit d’accélérer fortement les liaisons Rouen – Caen (objectif 45 minutes). Cet objectif ne peut être atteint en utilisant la ligne Serquigny – Oissel existante, très sinueuse, et dont l’électrification n’apporterait qu’un gain de temps très modeste. Il est donc prévu que ces liaisons basculent sur la ligne nouvelle, et aucun raccordement n'est nécessaire au niveau de Serquigny de la ligne nouvelle vers la ligne Serquigny - Oissel.
Le schéma de desserte prévoit le maintien de dessertes entre Rouen et Serquigny avec desserte des gares intermédiaires. Cette liaison pourrait être prolongée vers Lisieux. L’organisation effective des futures dessertes dépendra toutefois des décisions des Régions, qui sont les Autorités Organisatrices de ces transports.
Q565 • Jean-Baptiste ANDRE, AGA KHAN STUDS (LE MESNIL MAUGER), le 18/01/2012
Bonjour,
Ma question porte sur le contournement de Lisieux et plus particulièrement le raccordement qui semble nécessaire, d'après votre dossier technique, entre le quartier de la Malicorne et le Mesnil Mauger, soit environ une portion de ligne nouvelle à créer d'une quinzaine de kilometres. Si on trace une ligne droite entre ces deux points : cette ligne passe à travers le bois de Lécaude (avec on l'imagine un tunnel qui déboucherait au Sud du bourg de Lecaude), coupe en deux cette belle vallée de la Vie et vient ensuite passer au beau milieu du Haras de Bonneval (35 emplois) avant de rejoindre Le Mesnil Mauger.
Question :
Comment ce tracé théorique peut-il être amélioré ? Quelles sont les solutions de tracé qui vous semblent possibles pour la réalisation de cette portion de voie nouvelle ? Quelles pourraient être les positions d'entrée et de sortie du tunnel ? Cette portion de ligne nouvelle ne pourrait-elle pas se raccorder à la ligne actuelle plus à l'Est c'est à dire au Nord-Ouest du bourg de Lecaude ?
Merci de votre réponse
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
A ce stade des études, aucun tracé précis n’est connu. Nous pouvons simplement indiquer que la ligne se situera dans le périmètre géographique de l’option de passage présentée au débat, qui tient compte d’un recueil des enjeux locaux adapté au niveau encore préliminaire des études menées. Si le projet se poursuit, il cherchera à minimiser son impact sur les territoires traversés, et les enjeux locaux feront l’objet d’un recensement le plus complet possible avant toute recherche de tracé. Nous notons d’ores et déjà ceux dont vous avez souhaité nous faire part.
Q566 • Dominique LEDEBT, (ROLLEBOISE), le 18/01/2012
Dans le débat sur la rentabilité du projet, il a été évoqué l'intérêt non chiffré de celui-ci pour le fret. Il serait intéressant de connaitre, par jour ouvrable, le nombre de trains de fret, programmés dans chaque sens, sur l'axe Paris Rouen (en détaillant : de ou vers Rouen, et de ou vers Le Havre). Ces données pourraient être rapprochées de la capacité attendue du nouvel itinéraire via Serqueux et Gisors. A titre indicatif, il serait utile de connaître le nombre de trains détournés par cet itinéraire durant la campagne de rénovation des tunnels de l'axe classique.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Tout la réussite du dispositif vis-à-vis du fret repose en effet sur l’adéquation entre l’offre de capacité allouée et les besoins de circulations, et ceci sur l’ensemble de l’axe Normandie – Ile-de-France.
Le chapitre 4.2 du dossier du maitre d’ouvrage, et plus particulièrement les cartes de la page 110, présentent le niveau de charges par section de ligne, avec en bleu la capacité fret , et en rouge le besoin de fret journalier(restitution agrégée pour les trafics des deux ports, exprimée en nombre de trains ou de sillons par jour, deux sens cumulés, les deux sens étant symétriques). La répartition globale des besoins de circulation sur l’axe est de 57% pour le Havre et 43% pour le trafic de Rouen. La capacité de l’itinéraire Serqueux-Gisors modernisée et électrifiée est de 80 sillons par jour, permettant d’écouler la demande de circulation programmée à l'horizon 2030 (qui est de 32 sillons par jour).
A court terme, la simple remise en état de la ligne Serqueux-Gisors (non électrifiée) permettra le report d’environ 20 trains par jour.
Q569 • Frédérique DE WITT, (PARIS), le 19/01/2012
Pourquoi RFF n'a pas étudié un scénario D qui serait beaucoup moins cher : - un tronc commun jusqu'à Mantes - une desserte de Rouen par la ligne actuelle depuis Mantes - la ligne nouvelle jusqu'à Caen suivant le scénario B - une branche Bernay Beuzeville le Havre
En résumé, on remplace la branche Evreux-Rouen-le Havre par une branche Bernay le Havre beaucoup plus courte.
(question posée en direct au cours de la réunion du 5 janvier à Caen)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Les scénarios de ligne nouvelle présentés au débat résultent d’un travail de concertation mené préalablement avec le comité de pilotage du projet et avec l’ensemble des principales collectivités concernées, en cohérence avec les objectifs fixés par l’Etat notamment en termes de temps de parcours. Le projet LNPN vise notamment :
- à accroître la capacité pour les voyageurs, pour résoudre les problèmes de ponctualité et faire face au développement de la demande,
- à améliorer la qualité de service pour les voyageurs,
- à accroître la capacité pour les marchandises pour accompagner le développement des ports, en libérant des sillons sur le réseau actuel,
- à réduire les temps de parcours afin de rendre le mode ferroviaire plus concurrentiel et les territoires concernés plus accessibles.
Tous les scénarios ont été conçus de manière à répondre de manière relativement équivalente à ces différents objectifs.
La comparaison entre ces scénarios proposés par le maitre d’ouvrage et les alternatives éventuelles qui émergent à l’occasion du débat public peut se faire au regard des objectifs précédemment exposés. Les paragraphes qui suivent procèdent, sur certains critères, à cette comparaison.
Ainsi, en ce qui concerne la branche de Rouen, le scénario alternatif proposé ne répond pas aux problématiques de capacité et de fiabilité car la ligne existante continuerait d’accueillir l’ensemble des circulations. Il ne répond pas non plus aux objectifs de temps de parcours pour l’agglomération rouennaise et on peut raisonnablement craindre que cela remette fortement en cause l’adhésion de cette dernière au projet global. L’équilibre économique et financier de la ligne nouvelle, même réduite aux sections proposées, serait vraisemblablement très compromis.
En ce qui concerne la proposition de positionner la branche du Havre le plus à l’ouest possible, avec traversée sous-fluviale de la Seine au niveau de l’estuaire, celle-ci constitue d’une certaine manière une variante du scénario C présenté lors du débat public à la différence que le « Y » se situerait à proximité de Bernay plutôt qu’à proximité de Pont-Audemer. Un tel scénario a été partiellement étudié et présenté au comité de pilotage préalablement au débat public. Le comité de pilotage a estimé qu’il n’apportait pas de réel intérêt par rapport à un scénario comprenant un « Y » positionné vers Pont-Audemer. En outre, il présentait une relation Le Havre – Rouen allongée et de fait très peu performante.
Pour faire la synthèse entre les deux paragraphes précédents, il convient de noter que le scénario C proposé par RFF, avec un « Y » vers Pont-Audemer, inclut bien une desserte de Rouen. Or ce scénario est caractérisé par le fait que la somme des coûts engendrés par la traversée sous-fluviale au niveau de l’estuaire et par la desserte de Rouen apparaît difficilement compensable par les avantages que le scénario C peut apporter.
Q570 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 19/01/2012
Si pour le même prix, RFF devait choisir entre la mixité fret de la LNPN entre Louviers et Evreux, et le contournement de Lisieux qui fait gagner cinq minutes aux voyageurs, le choix de RFF se portera-t-il sur la mixité fret ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 10 janvier au Havre)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Lors de la réunion thématique sur le fret au Havre, ont été montrées les sections du réseau dont le niveau de trafic voyageurs compromet la circulation des trains de fret. Ces sections se situent principalement aux accès à la grande ceinture de Paris.
Comme cela a été dit, la "mixité fret (c'est à dire la possibilité de faire circuler, sur la ligne nouvelle, des trains de fret) ne résoudrait pas ces difficultés.
Plus généralement, RFF n'a pas identifié de besoin qui justifierait les surcoûts induits par cette mixité, lesquels avoisinent 50 à 100% selon les sections.
Des réponses moins précises ont pu être données à des questions posées au début du débat public, car RFF ne disposait alors pas des estimations de ces surcoûts. Celles ci sont présentées dans un document récemment mis à disposition sur le site du débat public (il s'agit du rapport EC05).
Q572 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 19/01/2012
1) Lorsque la route nationale 154 à deux fois deux voies a été construite, RFF a-t-il été consulté sur l'opportunité d'y coupler une nouvelle ligne de chemin de fer pour remplacer la voie unique de la vallée de l'Iton, sur une plateforme commune compatible en plan et en profil avec la circulation de trains fret ?
2) D'un point de vue réquisition des surfaces agricoles et forestières, et dans une logique de remembrement unique, n'y aurait-il pas eu avantage, pour les propriétaires fonciers et pour l'environnement, de négocier simultanément les deux itinéraires de Rouen à Evreux et au-delà, routier et ferroviaire ?
3) Pour éviter les gaspillages, et pour mieux lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, existe-t-il une obligation administrative de rechercher l'opportunité de plateforme commune route-fer lors de chaque projet de création de nouvelle autoroute ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La RN 154 entre Louviers et Evreux a été mise en service progressivement à partir de 1992 et jusqu’en 1997. Sa conception est donc largement antérieure à la création de RFF. Nous n’avons malheureusement pas, à notre connaissance, d’informations sur le fait qu’un jumelage de cette infrastructure routière avec une nouvelle liaison ferroviaire entre Evreux et Louviers, en substitution de l’itinéraire historique par la vallée de l’Iton, ait été étudié à l’époque.
Les jumelages les plus efficaces, notamment en termes de consommation foncière, sont le plus souvent ceux qui résultent d’une conception commune entre les deux types d’infrastructures. L’effet d’économie est d’autant plus bénéfique que le relief est peu accentué. Il n’existe pas à notre connaissance de réglementation obligeant à une conception commune de la plate-forme que ce soit pour une route ou pour voie ferrée nouvelle.
Par ailleurs, les conditions de jumelage d’une infrastructure ferroviaire avec des portions d’autoroutes ou de routes existantes (ce qui est le cas de la RN 154) pourront être examinées dans le cadre des phases ultérieures des études. Il s’agira dans un premier temps d’analyser si le jumelage est techniquement faisable, ce qui est loin d’être systématique. La géométrie ferroviaire est en effet différente de la géométrie routière (courbures, pentes,…) et il peut s’avérer extrêmement compliqué voire infaisable de rapprocher les deux types d’infrastructures. Le tracé ferroviaire obtenu devra notamment être évalué en fonction des performances qu’il permet et au regard de son coût de réalisation.
Sur le plan environnemental, tout jumelage avec une infrastructure existante doit être analysé avec attention car l’effet de coupure et de délaissés peut être démultiplié et les conséquences sur l’environnement immédiat peuvent s’avérer plus néfastes qu’en cas de tracé réalisé entièrement à l’écart.
Q573 • Francis BIA, (ROUEN), le 19/01/2012
Forêt de Bord. Après la déviation des Damps, le projet de contournement et sa liaison au péage d'Incarville et le projet LNPN scénario AB, reste-t-il une forêt de loisirs et de biodiversité ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Le scénario AB engendre un impact moins fort sur la forêt de Bord que les scénarios A et B, en évitant l'essentiel du massif.
Cependant, quelque soit le scénario, si la poursuite des études était décidée, la mise au point du tracé de la ligne nouvelle prendra en compte tous les enjeux de ce site, paysagers, naturels, économiques et de loisirs. Des mesures de réduction proportionnelles aux impacts identifiées seront déterminées. Elles concerneront par exemple le rétablissement des cheminements, la reconstitution des lisières, le traitement de l'impact acoustique, etc…
Q574 • Denis LOURENÇO, (VENON), le 19/01/2012
Qu'en est-il des populations rurales traversées par cet ouvrage ? Il existe diverses compensations, mais existe-t-il une compensation qualité de vie pour les personnes qui ont choisi de migrer vers les campagnes ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Si la poursuite des études est décidée à l'issue du débat public, le principe appliqué à la mise au point du tracé sera d'éviter les zones à enjeux, dont les zones d'habitat, et de réduire les impacts.
- L'évitement se traduit par l'éloignement des zones bâties. Dans le cas où des habitations viendraient, malgré les efforts d'évitement, à être incluses dans les emprises nécessaires à la réalisation du projet, elles seront acquises : à la valeur vénale de l'habitation, seront ajoutées des indemnités permettant le relogement des foyers concernés ;
- La réduction des impacts sur les riverains peut se traduire par des aménagements paysagers pour réduire la visibilité de l'ouvrage, par des protections acoustiques, par le rétablissement des voies de communication, etc…
Q575 • Castro PROGRESO, (HONDOUVILLE), le 19/01/2012
Pourquoi un train en vallée ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
A ce stade des études, le projet est étudié sous la forme d’options de passage. Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les options de passage ont été conçues de manière à éviter au maximum les enjeux environnementaux les plus importants des territoires traversés tout en respectant les objectifs de performance du projet (temps de parcours, desserte...). Certains enjeux n’ont pu être évités, ils constituent des enjeux résiduels dont le projet devra tenir compte lors de la définition ultérieure du tracé. Ces enjeux n’apparaissent pas rédhibitoires dès lors que les tracés ferroviaires à l’intérieur de l’option de passage pourront les éviter ou que des mesures de suppression ou de réduction d’impact pourront être mises en œuvre.
Le territoire Normand recouvre de nombreuses vallées, certains scénarios minimisent le nombre de vallées traversées c’est le cas notamment des scénarios A et AB.
Q576 • Wenceslas DE LOBKOWICZ, (BREUILPONT), le 19/01/2012
La question est relative à la pérennité des investissements publics à l'heure de la crise financière. La LNPN risque de passer sur des espaces boisés bénéficiant des concours financiers nationaux et européens, matérialisés dans un partenariat avec la puissance publique prévoyant des engagements contractuels réciproques. Ma question, qui n'avait pas reçue de réponse lors de la réunion de Vernon, n'est pas technique mais fondamentalement politique. Elle est double :
- d'une part, alors que dans ce partenariat, le forestier est lié au respect de ses engagements, pourquoi et comment la puissance publique pourrait-elle se délier unilatéralement de son engagement, sans porter atteinte à l'équilibre des obligations réciproques de ce partenariat ?
- d'autre part, à l'heure de la crise financière, n'est-il pas indispensable de veiller à la pérennité de l'emploi de tous les fonds publics nationaux et européens, en évitant qu'ils se révèlent inutiles parce que certaines de ces forêts disparaitront, au moins partiellement ? N'y a-t-il pas là aussi une exigence de cohérence dans l'emploi des fonds publics ?
(question envoyée par internet lors d'une réunion publique)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La déclaration d'utilité publique du projet entrainera la rupture des conventions dont le bien acquis fait l'objet. Ainsi, en cas d'impact sur des espaces forestiers bénéficiant d'aides publiques, le Code de l'expropriation et le Code forestier prévoient le remboursement des ces aides à l'organisme qui les a versées. Ce remboursement est pris en charge par le maître d'ouvrage de l'infrastructure dans le cadre des indemnités qu'il verse pour l'acquisition des terrains concernés.
Q577 • Jean-Pierre HUCHER, (MONTIVILLIERS), le 19/01/2012
Pour faire suite à l'intervention du Professeur Bonnafous, je souhaiterais connaitre la rentabilité (TRI et VAN) du tronçon Rouen Le Havre de la PLPN.
Certes, le projet présenté forme un tout, mais, à titre d'exercice, ne peut-on effectuer ce calcul (même "à la louche") en utilisant les paramètres utilisés dans l'étude de RFF ?
Le Maître d'ouvrage, le 23/01/2012,
L'évaluation économique des différentes parties du projet n'a en effet pas été réalisée, le projet étant présenté de façon globale au débat public qui lui même se situe à un stade très amont.
L'évaluation économique du projet ne se réduit pas à la comparaison des coûts et avantages monétarisables, exprimée par la Valeur Actualisée Nette et par la Taux de Rentabilité Interne. Elle doit être complétée, comme cela a été exprimé lors de la réunion publique sur ce thème, pour mieux prendre en compte un certain nombre d'avantages en termes de développement économique, de développement du fret, et de régularité des trains.
L'évaluation d'un tronçon particulier se heurterait aujourd'hui aux mêmes insuffisances.
De plus, procéder à l'évaluation d'un tronçon particulier suppose de définir la solution d'aménagement retenue pour ce tronçon, ainsi que le réseau de référence auquel il vient s'ajouter.
Enfin un calcul approximatif, ne reposant pas sur une méthode normalisée et des outils éprouvés, n'aurait guère de portée et donc pas vocation à être rendu public.
Des compléments d'analyse socio économique devront être menés à l'issue du débat public, et avant l'Enquête d'Utilité Publique. Comme vous le suggérez, il sera certainement nécessaire de détailler la valeur créée par les différentes parties du projet. Ceci pourra notamment éclairer les discussions relatives à son financement.
Q583 • Denis STADEROLI, (SAINT PIERRE DES IFS), le 20/01/2012
Le barreau de Lisieux sud est commun à toutes les options présentées. Dans le cas où cette deviation serait retenue, elle sera connectée à l'ouest avec la ligne existante au niveau de Malicorne. Le rapport B2 (Page 97/194) mentionne une connection en souterrain avec la ligne nouvelle étant elle aussi en souterrain apparement. Confirmez-vous l'option souterrain pour la ligne nouvelle sur cette partie ouest du barreau de Lisieux ? Et, si oui, merci d'indiquer les points d'entrée et sortie (même de facon approximatives ou bien les communes concernées) du tunnel.
Meilleures salutations
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
La partie ouest du contournement de Lisieux a été conçue pour pouvoir se substituer, le cas échéant, à la ligne existante qui passe actuellement par le tunnel de la Motte. Ce dernier itinéraire contraint notamment le développement de trafic fret et nécessiterait de lourds investissements si on souhaitait l’adapter. De ce fait, la ligne nouvelle et son raccordement à la ligne existante en direction de Caen vers le Mesnil-Mauger ont été prévus avec une pente de 1% compatible avec la circulation de trains de fret. Cette faible pente oblige à réaliser de longues sections en souterrain. La localisation des ouvrages d’art n’est toutefois pas connue précisément au stade actuel d’études. Les informations fournies sont purement indicatives puisque le champ des possibles à l’intérieur d’une option de passage reste très ouvert. Les valeurs présentées sont calculées très approximativement en se basant sur les différences d’altimétrie du terrain et en considérant que la voie ferrée observe une pente maximale de 1%. Seule la carte de l’option de passage peut être consultée sur le site internet du débat public en suivant le lien suivant http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
La partie ouest du contournement de Lisieux conçue en substitution de la ligne existante doit en outre être accompagnée, théoriquement, d’un raccordement complémentaire entre la ligne existante à l’est du tunnel de la Motte et la ligne nouvelle (raccordement dit de Malicorne, également avec une pente admissible de 1%) A ce jour la réalisation du raccordement de Malicorne, très coûteux, n'a pas été retenue parmi les éléments de définition du projet. La faible pente de la partie ouest du contournement jusqu'au Mesnil-Mauger et les conséquences que cela entraîne en matière d'ouvrages d'arts (linéaire de tunnels) a en revanche été conservée dans un esprit prudentiel. S'il est confirmé ultérieurement et sur la base d'études approfondies que la substitution de la ligne existante par la ligne nouvelle est une idée définitivement abandonnée, il conviendra de réfléchir à une solution de ligne nouvelle moins contrainte par les rampes admissibles et optimisée dans sa conception.
Q586 • Philippe ANNE, URBANISTE (MONT SAINT AIGNAN), le 21/01/2012
Nouvelle gare à Rouen, financement et rentabilité
Très peu d’informations sur le sujet dans le dossier du débat public. En effet dans la rubrique « autres études et documents » un dossier « études d’implantation d’une nouvelle gare à Rouen par la région Haute Normandie et la CREA » est resté vide pendant toute la durée du débat public de la LNPN avec la simple indication « à paraître ».
Plusieurs questions concernant les coûts et les financements d’une nouvelle gare à Rouen méritent d’être posées concernant :
- le coût du franchissement sous-fluvial et portuaire à Rouen
- le coût de son raccordement sur la ligne nouvelle au nord de la Seine
- le coût de la nouvelle gare vraisemblablement souterraine à Saint Sever
- le niveau des financements locaux par rapport à ceux de RFF, de SNCF et de l’Etat
- l’impact sur la tarification pour les voyageurs.
Sans réponse à ces questions, cela ne sert à rien de discuter des modalités de financement d’une LNPN et de ses gares, ni de la pertinence de la localisation d’une gare dite de Saint Sever à Rouen. Par ailleurs il est dommage et tout à fait incompréhensible que la localisation d’une nouvelle gare à Rouen ne fasse pas partie du débat public en cours sur la LNPN puisqu’elle en est un élément important et qu’elle n’existe pas à ce jour, à ma connaissance. Le choix entre une hypothèse Saint Sever et une hypothèse Sotteville est un non choix puisque cette dernière n’a pratiquement que des inconvénients et que même le Maire de Sotteville ne veut pas de cette localisation sur sa commune et qu’aucune autre hypothèse alternative n’a été retenue. Concernant la localisation de cette nouvelle gare, le débat public ressemble plus à une décision «technocratique préalable » qu’à un débat qui se voudrait être véritablement et normalement « démocratique ». Pour l’atelier du 23 janvier à Rouen sur la modernisation du réseau existant, attention nous sommes prévenus !, il n’y aura pas de débat sur la nouvelle gare de Rouen, ni sur la LNPN entre Mantes et Paris.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Une concertation sur l’opportunité et la localisation d’une nouvelle gare à Rouen a eu lieu de septembre à novembre 2009. Les avantages et inconvénients de 7 sites potentiels ont été débattus à cette occasion, et l’impossibilité d’une solution maintenant l’ensemble des trafics en gare Rive Droite a été actée. Le projet de Ligne Nouvelle Paris – Normandie a tenu compte de ces enseignements en retenant le site de St Sever ressorti comme préférentiel, et en examinant si dans le cadre LNPN, le site de Sotteville pouvait présenter des avantages comparatifs malgré les défauts reconnus au cours de la première concertation.
On peut rappelons quelques critères importants pour la localisation de la gare :
- un lieu susceptible de recevoir un équipement de très grande taille (plus d’un kilomètre de long) et les développements urbains attendus aux alentours
- un lieu central de manière à assurer un maximum de déplacements d’approche à pied ou à vélo. Un lieu également susceptible de voir passer plusieurs lignes fortes de Transport en Commun de manière à ce qu’un nombre maximal de destinations puissent être atteintes sans correspondance.
- Un lieu central permettant d’envisager en lien direct un quartier urbain susceptible d’attirer des activités tertiaires de haut niveau
- un lieu permettant de recomposer favorablement le nœud ferroviaire rouennais, aujourd’hui très pénalisé non seulement par l’exigüité et la configuration de la gare elle-même, mais aussi par les lignes qui y mènent, la présence de bifurcations pénalisantes, avec une topographie et une imbrication dans l’urbanisation en Rive Droite qui empêchent tout saut de capacité sur place.
La localisation à St Sever est la seule qui soit favorable du point de vue de ces critères. Les éléments du débat sont toujours disponibles sur le site Internet de la concertation gare de Rouen (www.nouvelle-gare-rouen.fr)
Il n’est pas nécessaire que la gare nouvelle à St Sever soit souterraine, une localisation au niveau du sol « naturel » étant suffisante. Au-delà, un prolongement vers Yvetot et Le Havre avec franchissement sous-fluvial de 1,7 km est nécessaire. Ce prolongement est très bénéfique au projet LNPN puisqu’il permet de séparer à la traversée de Rouen les trafics rapides d’une part, TER et fret de l’autre et de permettre ainsi le développement de tous ces trafics ; il offre d’autre part un gain de temps significatif pour Le Havre en libérant les trains rapides de la traversée contraignante de Rouen et de la vallée du Cailly (différence de 8 minute avec le scénario Sotteville sur les temps de trajet Paris – Le Havre). Le coût de la section St Sever – Yvetot est d’environ 1,2 Mrds d’€, dont 250 M€ pour la seule gare St Sever. Le niveau de financements des différents acteurs et la future tarification seront établis ultérieurement lors de la négociation du plan de financement de la LNPN.
Q589 • Philippe ANNE, (MONT SAINT AIGNAN), le 23/01/2012
Mettre en réseau les trois plus grandes agglomérations de Normandie Caen-Le Havre-Rouen (représentant ensemble 1 295 000 habitants) par une liaison ferroviaire en ligne la plus rapide possible (250 km/h minimum ou plus) avec un tracé de LNPN suivant la direction générale de l’A13 entre Caen et Le Havre, passant sous l’estuaire de la Seine par un passage mixte voyageurs / fret, raccordé fret sur le réseau existant au nord et au sud de ce dernier, rejoignant Rouen par les plateaux nord de la Seine tout en améliorant par une antenne la desserte ferroviaire de Dieppe (82 000 habitants actuellement très mal desservis) et en établissant par une autre antenne une relation directe Evreux-Rouen desservant, pourquoi pas, les Andelys (20 000 habitants actuellement non desservis) au moyen d’un passage par les plateaux est de Rouen et d’un contournement éventuel de Mantes par le sud et après une traversée de la Seine à proximité de Vernon, me paraissent être des objectifs bien plus importants pour le développement économique de nos régions Normandes que de continuer à s’interroger sur les vertus respectives de telles ou telles positions d’un X ou d’un Y.
(Desservir à nouveau Louviers-Val de Reuil ou Evreux à partir de Paris par des lignes et gares nouvelles alors que ces villes sont déjà bien desservies dans cette direction ne semblent pas être les objectifs principaux assignés à la LNPN).
A ce sujet le nouveau scénario AB est difficile à comprendre car il continue à vouloir desservir Evreux (100 000 habitants) et Louviers / Val de Reuil (40 000 habitants) par des « gares des champs » alors qu’elles sont déjà desservies et que leurs gares respectives sont très loin d’être saturées.
Pourquoi vouloir absolument entailler de nouveau la forêt de Bord et / ou le riche plateau agricole du Neubourg en localisant entre Toste et Montaure une « gare des champs » (tant décriée en d’autres lieux) remplaçant celle initialement prévue à Incarville dans les scénarios A et B et desservant principalement la forêt de Bord ? Cette nouvelle localisation présente peu d’intérêt.
Ces investissements discutables trouveraient un meilleur usage à être affectés à l’amélioration du réseau existant afin d’augmenter la qualité et les fréquences des dessertes, objectifs importants à atteindre en relation avec la LNPN, à laquelle je suis tout à fait favorable.
Il est grand temps d’étudier un tel scénario qui aurait les grands avantages suivants :
- assurer une meilleure rentabilité et un très bon retour sur investissement à la LNPN en la faisant rentrer dans le cercle vertueux de l’augmentation du nombre de voyageurs générant une augmentation des fréquences qui à son tour par effet de levier induit une augmentation de la fréquentation.
- réduire à une seule branche la LNPN diminuant ainsi sa longueur, son kilométrage de voies nouvelles, son coût, son temps de parcours, sa consommation d’espaces tout en assurant des services et des objectifs globalement équivalents
- assurer un débouché ferroviaire sud pour le fret en provenance du port du Havre par un passage mixte fret / voyageurs sous l’estuaire, passage qui lui manque cruellement aujourd’hui et dont ses concurrents de la Mer du Nord disposent pour la plupart déjà et qui lui permettrait de disposer de nombreux sillons supplémentaires par contournement sud de la région Ile de France, tout en désengorgeant le nœud ferroviaire de Rouen et en donnant pour le fret un passage alternatif à celui du nord de la région parisienne au bord de la saturation. Ce débouché sud n’existe aujourd’hui que par la route. Loin d’être une solution uniquement « satisfaisante intellectuellement », cette solution est certainement la plus porteuse d’avenir car elle repousse au maximum dans le temps l’obsolescence du système que l’on met en place pour un coût de la traversée de l’estuaire évalué entre 1 et 1,5 milliard d’€ (montant indiqué par le maître d’ouvrage)
- assurer une très bonne relation Caen-Le Havre-Rouen-Paris
Un tel scénario pourrait s’appeler CAB ou CA ou CB. Est-il possible de l’étudier ?
Merci de votre réponse sur ce nouveau scénario et ces nouvelles approches.
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Les scénarios CAB et CB que vous proposez seraient moins bons que le C pour les temps de parcours entre Paris et les villes normandes. Ils ne permettraient aucunement de réduire les coûts inhérents au scénario C, que ce soit au niveau de la traversée de l’estuaire ou au niveau de la boucle de Rouen. Ils sont donc aussi chers que le C, tout en étant moins intéressants au plan fonctionnel.
Pour les voyageurs, l’existence d’un ouvrage sous l’estuaire permettrait de multiplier les échanges entre Le Havre et Caen. Mais ceci se déploierait sur de nombreuses années, pendant lesquelles le trafic ferroviaire resterait très en dessous de 100 000 usagers par an selon nos estimations. L’exploitation des trains elle-même serait amplement déficitaire, et en aucun cas ne pourrait dégager une capacité contributive au financement de l’ouvrage, dont le montant avoisine un milliard d’euros.
S’agissant du fret, diverses solutions de traversée de l’estuaire peuvent être comparées. Dès aujourd’hui des trains de conteneurs existent entre Le Havre et Bordeaux. L’intérêt de l’ouvrage pour ces trains peut se mesurer à la réduction de la distance à parcourir. L'ordre de grandeur de cet avantage peut être estimé à 1000 € par train. En 2030 le port du Havre prévoit 10 trains par jour de/vers le sud ouest. Les entreprises ferroviaires pourraient donc apporter 10 000 € par jour, soit environ 3 à 4 M€ par an. Or le coût occasionné par le caractère mixte de l’ouvrage, qui tient principalement au fait que la réduction des pentes implique l’allongement du tunnel, est d'environ 600 M€.
Le principe du scénario C implique la réalisation d’une boucle au niveau de Rouen pour permettre que les trains Paris Le Havre s’y arrêtent. Ceci est la condition de leur bon remplissage, sans laquelle ces trains ne pourraient exister. C’est le coût de cette boucle, plus encore que celui de la traversée de l’estuaire, qui explique le coût très élevé du scénario C.
Le surcoût total du scénario C avoisine ainsi 3 milliards d’Euros, ce qui est bien au-delà de ce que les collectivités concernées, co financeurs potentiels du projet, semblent prêts à financer pour l’amélioration de la liaison Caen Le Havre.
Q591 • Sylvie GILBARD, (BOIS COLOMBES), le 23/01/2012
Si on électrifie la ligne oissel-serquigny qu'adviendra-t-il de ce magnifique paysage et des passages à niveau perdus dans la campagne ? A-t-on pensé à l'impact du bruit dans ces zones encaissées si la fréquence et la vitesse des trains augmentent ?
Honfleur n'apparaît pas dans les projets de desserte ferroviaire ?
Y aura-t-il plus d'arrêts à Glos-Monfort et Brionne?
Il serait peut-être plus sage de se contenter d'améliorer et entretenir efficacement l'existant en maintenant l'espace agricole et "naturel" qui disparaît dans cette région "à grande vitesse".
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Les grilles horaires à long terme pour le projet LNPN ont été élaborées en prenant en compte les électrifications suivantes :
- Saint-Lô – Granville
- Mézidon – Argentan – Granville
- Oissel – Serquigny
Toutefois, ces projets connexes ne sont pas inclus dans le projet LNPN en tant que tels. Ils ne sont donc intégrés ni dans le programme d’études ni dans le chiffrage global. La question de l’électrification du tronçon est abordée au travers d’autres études actuellement menées en concertation avec les conseils régionaux. Ces études portent sur le sujet des relations transversales pour le fret, dans le cadre d’un grand contournement fret de l’ouest de l’Ile-de-France (Oissel – Serquigny – Mézidon – Le Mans – Tours).
En ce qui concerne les voyageurs, le projet LNPN prévoit le maintien de dessertes entre Rouen et Serquigny avec desserte des gares intermédiaires. Cette liaison pourrait être prolongée vers Lisieux. L’organisation effective des futures dessertes dépendra toutefois des décisions des Régions, qui sont les autorités organisatrices de ces transports.
Sur le point particulier de la desserte d’Honfleur, la réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur aux voyageurs ne fait pas partie des fonctionnalités demandées par les acteurs du territoire au cours de la démarche de concertation menée en 2010 dans le cadre du projet LNPN. Toutefois, le « Plan Rail 2020 » de la Région Basse-Normandie envisage une réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur.
Dans tous les cas et pour chaque projet ayant trait au réseau ferré national, Réseau ferré de France appliquera les normes en vigueur en matière de protection phonique des riverains.
Q593 • Françoise KOBYLARZ, (DIEPPE), le 23/01/2012
Avez-vous lu l'article paru ce jour (23/01) sur Le Monde.fr ? Il s'intitule : "P P P : les hôpitaux britanniques n'arrivent pas à payer la facture". Est-ce à ce fiasco et à l'augmentation de la dette du secteur public que vous voulez aboutir avec ce type de financement de la LNPN ? A moins que ce soit nous, les contribuables/usagers qui épongions ce déficit à coup de billets hors de prix, au détriment de l'amélioration de l'existant et d'un usage démocratique des finances publiques ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Le recours à un partenariat public privé pour le financement du projet LNPN n'a aucunement été décidé, et n'a pas à être décidé rapidement.
Il sera tenu compte des expériences passées, et notamment de celles de RFF, pour juger du bien fondé de ce type de dispositif à ce cas particulier.
Il existe deux modalités de partenariat public privé; la concession, qui est très répandue, et le contrat de partenariat. Elles se distinguent par la manière dont les risques se répartissent entre le partenaire public et le partenaire privé.
Chacun doit bien évidemment y trouver un avantage, dans une négociation exigente de part et d'autre. Ni l'intérêt des usagers ni celui des contribuables ne peuvent être oubliés à aucun moment.
Le fait de constater des échecs sur d'autres types d'investissements et dans d'autres pays, outre qu'il conviendrait de les analyser plus attentivement, ne saurait être un prétexte pour renoncer "a priori" à des solutions qui ont pu être mises en oeuvre avec succès dans de nombreux autres cas.
Q594 • Jean-Marcel PIETRI, CCI DE DIEPPE (DIEPPE), le 23/01/2012
Le dossier du maître d'ouvrage présente (page 25) les trafics passagers intra-Normandie et Normandie-Île de France :
1/ Entre la zone Le Havre et la zone Rouen est indiqué 1,21 million de voyageurs par an et entre la zone Le Havre et l'Île de France 0,95 million de voyageur par an. Ce dernier nombre est-il inclu ou non dans le nombre de 1,21 million de voyageur ou s'ajoute-t-il sur le tronçon Le Havre/Rouen ?
2/ Pouvez-vous confirmer que le trafic de 0,95 million de voyageur par an entre la zone Le Havre et l'Île de France s'ajoute sur le tronçon Rouen/Paris aux 2,4 million de passagers par an indiqués comme trafic entre la zone Rouen et l'Île de France ?
3/ Pouvez-vous confirmer que dans ce chiffre de 2,4 million de passagers entre la zone Rouen et l'Île de France sont compris les voyageurs en provenance de la région dieppoise ? A-t-on une évaluation du nombre de passagers par an utilisant la voie ferroviaire entre la région dieppoise et l'Île de France ?
4/ A-t-on une évaluation du nombre de passagers ferroviaire entre la région dieppoise et Rouen qui ne poursuivent pas jusqu'à Paris ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Les estimations de trafics sont présentées en 4 grandes catégories de relations origine-destination :
1 - relations entre la Normandie et l’Ile-de-France (dites radiales)
2 - relations entre la Normandie et les autres régions françaises via une correspondance à Paris ou des services intersecteurs (TGV) passant par l’Ile de France (dites nationales)
3 - relations internes à la Normandie (dites intra régionales)
4 - relations internes à L’ile-de-France via les trains « normands » effectuant des arrêts en Ile-de-France (Mantes, Bréval, Rosny, Bonnières) (hors transiliens et RER)
Il n’y a pas de double compte possible entre ces catégories car les déplacements sont décrits en origine – destination et ces origines et destinations représentent les extrémités des déplacements (déplacements caractérisés de porte à porte). Les 0,95 millions de voyageurs annuels entre l’Ile-de-France et La Normandie (catégorie 1) ne sont donc pas inclus dans les 1,21 voyageurs (ils s’ajoutent).
De même façon, il n’y a pas de double compte possible entre les relations origine-destination au sein de chacune de ces 4 catégories. Les trafics entre les zones du Havre et de Rouen et les trafics entre les zones de Rouen et de l’Ile-de-France s’ajoutent sur l’axe Paris – Le Havre.
Dieppe est compris dans la zone de Rouen. Les voyageurs de la région de Dieppe sont inclus dans l’estimation du nombre de voyageurs entre la zone de Rouen et de l’Ile-de-France (2,4 millions).
Il n’est pas possible de préciser le nombre de voyageurs sur des relations gare à gare, en l’occurrence le nombre de voyageurs utilisant le train entre Dieppe et l’Ile-de-France, ou le complément, le nombre de voyageurs à Dieppe n’étant pas en relation avec l’Ile-de-France. A titre d’indication cependant, la carte page 24 du rapport F3 (téléchargeable sur le site du débat de la CPDP) montre la fréquentation journalière (jour ouvré de base) des gares dans le périmètre d’étude. On peut voir que Dieppe compte environ 1 400 montées et descentes par jour, toutes imputables à des trains régionaux de l’axe Rouen – Dieppe, contre environ 22 000 montées et descentes pour la gare de Rouen, qui sont imputables pour plus de la moitié à des intercités de l’axe Paris – Rouen Le Havre.
Q595 • Jean-Marcel PIETRI, CCI DE DIEPPE (DIEPPE), le 23/01/2012
La réponse à la question 323 indique que, pour relier la LNPN à la ligne Rouen-Dieppe, il y aurait lieu de remplacer un tunnel de 1,7 km par un tunnel de 6 km ou de réaliser 4 km de tunnel supplémentaires pour un coût de 0,5 à 0,7 milliard d'euros. Existe-t-il une possibilité de liaison en extérieur aprés le tunnel de 1,7 km et, si oui, peut-on en évaluer sommairement le coût ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Une ligne en aérien entre la sortie du tunnel et la gare de Maromme se situerait dans le contexte densément urbanisé des quartiers ouest de Rouen et de la commune limitrophe de Déville-lès-Rouen. Elle est de ce fait totalement inenvisageable.
Q596 • Didier PELLERIN, MAIRE DES MONCEAUX (LES MONCEAUX), le 24/01/2012
Au sujet du contournement sud de Lisieux, j’ai compris en étudiant les différentes réponses faites à ce sujet qu'en l'état actuel des études il ne s'agissait que d'option de passage de plusieurs km de large en aucun cas de tracé précis.Toutefois je souhaiterais savoir si le passage par le tunnel de la Motte serait définitivement abandonné pour la liaison Lisieux-Caen ?
Merci d'avance pour votre réponse.
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Il n'est pas prévu d'utiliser le tunnel de La Motte pour le projet LNPN. Pour atteindre les performances visées, il faut réaliser une ligne entièrement nouvelle au sud de Lisieux.
Le tunnel de La Motte restera en service puisque la ligne actuelle continuera à être utilisée par les trains qui desservent la gare de Lisieux, et par les trains de marchandises....
Il bénéficiera de rénovations pour un montant de 13 millions d'Euros entre 2008 et 2014.
un raccordement dit "raccordement de Malicorne" a été étudié de manière exploratoire dans l’idée de supprimer la section de ligne actuelle entre les pk 193 et 205, et notamment le tunnel de La Motte, tous les trains empruntant la ligne nouvelle entre ces deux points. Il figure donc à ce titre dans les études disponibles sur internet. Toutefois, en définitive, il s’est avéré que ce raccordement était extrêmement coûteux du fait notamment de la limitation des pentes à 10 ‰ nécessaire pour autoriser le passage du fret, et nous avons choisi de ne pas le conserver.
Q597 • Anne-Marie CHEVALLIER, (HONDOUVILLE), le 25/01/2012
Sur son site internet, la mairie d'Hondouville nous dit : "la vallée doit rester protégée par le décret de la loi mis en oeuvre : NATURA 2000 ..."
Qu'en est-il?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q599 • Jean-claude ROULAND, Maire d’Hondouville (HONDOUVILLE), le 25/01/2012
Hondouville est situé entre Louviers, Evreux et vallée de l'Iton.
Si le gain est seulement de 10 mn, compte tenu de l’enveloppe, c’est à « coup » sûr le record du monde du prix du km à la minute.
Question : comment expliquez-vous le passage d’un viaduc alors que les coteaux sont classés Natura 2000 ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
A ce stade d'avancement du projet, le tracé de la LNPN n'est pas connu. Cependant, la vallée de l'Iton est concernée par les scénarios B et AB. Si les études venaient à être poursuivies dans une de ces options de passage, le franchissement de la vallée de l'Iton serait un point à examiner particulièrement en raison des enjeux environnementaux en présence (secteur bâti, paysage et milieu naturel).
De manière générale au sujet de la protection du milieu naturel, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage qui sera retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q601 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 25/01/2012
A propos de la gare ferroviaire de CHERBOURG. La gare est très petite (3 voies pour les trains de grandes lignes et une voie pour TER). Suite au projet de l'ORU, la Communauté Urbaine de Cherbourg avait confié le projet de renouvelement urbain de CHERBOURG à l'urbaniste Serge Renaudie. Ce dernier a proposé à la Communauté Urbaine de Cherbourg une construction d'un grand pôle multimodal regroupant le trafic ferroviaire, les bus urbains (Zéphir-Bus) et les bus départementaux (Manéo). La nouvelle gare SNCF serait deux fois plus grande (six ou huit voies).
Questions : Le projet d'une création d'un pôle multimodal fait-il également partie du projet de la LNPN ? Si non, pourquoi ? Si oui, quelle est le stade d'avancement de ce projet ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
L'agglomération de Cherbourg bénéficiera grâce au projet LNPN de l'ensemble des investissements qui permettront d'offrir une plus grande capacité, et une meilleure ponctualité pour tous les trains normands. De plus elle bénéficiera des mêmes gains de temps de parcours que Caen, sans rupture de charge puisque les trains de la LNPN iront jusqu'à Cherbourg, avec un temps de parcours objectif entre Paris et Cherbourg de 2h15.
Le projet LNPN prévoit l'allongement des quais des gares existantes, mais ne nécessite pas l'augmentation du nombre de voies.
Les autres modes de transport ne sont pas de la compétence de RFF, et c'est bien aux communautés d'agglomération de prendre l'initiative d'un pôle multimodal, avec l'objectif de faire mieux bénéficier l'ensemble de leur territoire des effets de la desserte ferroviaire.
Le projet LNPN peut favoriser le développement de services ferroviaires locaux, ce qui peut justifier qu'un projet de nouvelle gare prenne l'hypothèse d'un plus grand nombre de voies.
Q604 • Michel LE STUM, (LE HAVRE), le 26/01/2012
La région haute normandie souffre d'un manque d'identité reconnu. Il y a le nord du département 76 en déshérence, la bande Rouen Le Havre en difficulté, et l'Eure en quête de repères. Ceci risque de durer. Au lieu de s'interroger sur une ligne rapide Rouen Caen d'utilité économique et politique incertaine dans le contexte de concurrence des deux villes pour la "capitalulitude", il serait sans doute préférable d'assurer un lien ferré Amiens Serqueux Rouen Evreux Dreux, qui renforcerait enfin l'identité de cette région par un ensemble de TER à l'image de ce qui a déjà été fait avec succès. Qu'en pensez-vous ? Ceci permettrait de plus un contournement nord sud élégant de la région parisienne préférable au détour tortueux par Caen Mezidon. Incidemment pourquoi une capitale à Rouen ou à Caen ? Mettons-là à Lisieux, centre de gravité d'une grande Normandie ou tout le monde se retrouvera sans arrière pensée.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Le projet LNPN a été initié dans le cadre du volet "axe Seine" de la réflexion sur le Grand Paris. Il a ensuite été élaboré sous l'égide d'un comité de pilotage réunissant les grandes collectivités territoriales et les représentants du monde économique de Basse normandie, Haute Normandie, et Ile de France.
L'ensemble de ces acteurs ont accordé la priorité à l'amélioration des déplacements entre la Normandie et Paris -aujourd'hui saturée et dégradée; ainsi qu'entre les principales villes normandes. Ceci doit contribuer à un renforcement de la Normandie auprès de l'Ile de France, ce qui ne semble pas contraire à l'objectif de lui construire une identité reconnue.
Ces priorités ne sont pas totalement différentes de celles que vous préconisez; la ligne Amiens Serqueux Rouen existe déjà et n'apparaît pas comme un facteur limitant; la liaison Rouen Evreux serait créée par la LNPN. En revanche la liason Evreux - Dreux n'existe pas et ne semble pas présenter un potentiel de trafic équivalent à ceux qu'on trouve sur les liaisons radiales avec Paris.
En terme de contournement de l'ile de France, l'itinéraire passant par Mezidon (et non par Caen) est en effet tortueux. Il a néanmoins l'avantage d'exister et de n'être pas saturé, ce qui rend la nécessité d'autres infrastructures d'autant plus difficile à justifier.
Q606 • Anne-Marie CHEVALLIER, (HONDOUVILLE), le 26/01/2012
Pour la liaison Evreux Louviers,n'est-il pas préférable de longer la RN 154 plutôt que de réouvrir la voie désaffectée de la vallée de l'Iton ?
(question envoyée par internet durant la réunion publique du 23 janvier)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La N154 fait partie de l’option de passage du scénario B.
Pour le scénario AB, l’option de passage s’arrête au sud de la commune de Heudreville-sur-Eure sur la N154.
Si le débat public confirme l’opportunité du projet, de nouvelles études seront conduites, dites "études préalables à l’enquête d’utilité publique", accompagnées de nouvelles concertations. Ceci permettra de définir d'abord des "zones de passage préférentielles" dans l’option de passage retenue après le débat public, puis de rechercher les "tracés" possibles dans les zones de passage préférentielles retenues. Le résultat de ces études sera porté à l'enquête d'utilité publique sous la forme d'une bande de 500 m de largeur centrée sur un tracé de référence. Avant de passer à la phase travaux, des études de détail permettront d'établir le tracé définitif, qui pourra encore différer du tracé de référence, mais restera à l'intérieur de la bande de 500m.
Les grandes étapes d’un projet sont visibles sur la frise en lien ci-dessous, la partie encadrée en orange illustre la phase actuelle dans laquelle nous nous trouvons pour le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
LNPN Grandes étapes de conduite d'un projet
C’est durant les phases d’études ultérieures plus détaillées que les possibilités et la pertinence de jumelage avec d’autres infrastructures linéaires seront abordées.
En revanche la réouverture de la voie dans la vallée de l’Iton ne fait pas partie du projet LNPN présenté par RFF.
Q608 • Pascal LANFRY, (LA ROQUE BAIGNARD), le 26/01/2012
Pourrait-on expliquer ce que sont les "shunt Bussereau" : d'où ça sort ? Y at -il un lien avec l'ancien ministre des transports ?
(question posée sur internet lors de la réunion publique du 23 janvier)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
C'est bien l'ancien ministre des transports qui a donné son nom, début 2009, à un "plan Bussereau" qui consistait notamment à réaliser des raccourcis entre Mantes et Evreux d'une part, et entre Evreux et Bernay d'autre part.
Partant du constat de la situation dégradée du service entre l'Ile de France et la Basse Normandie, ce projet se justifiait par le fait que la ligne actuelle entre ces villes est trop sinueuse pour connaitre des améliorations significatives, contrairement au reste de l'itinéraire qui avait pu être fortement accéléré en 1996.
Le plan Bussereau prévoyait aussi le doublement de la ligne entre Paris et Mantes.
Peu après les annonces relatives à ce plan, des objectifs supplémentaires ont été ajoutés par le Président de la République dans le cadre de la réflexion sur le Grand Paris, avec l'objectif de relier Paris au Havre en 1h15.
Le ministre Bussereau a alors mis en place, mi 2009, un comité de pilotage, réunissant les élus des grandes collectivités et du monde économique normands et francilien. Il a chargé ce comité de fixer l'ensemble des objectifs constituant le cahier des charges d'un projet de ligne nouvelle entre Paris et les Normandie, avec l'objectif de présenter ce projet à un débat public dans les meilleurs délais.
Q610 • Claudine PALOMBA, (HONDOUVILLE), le 26/01/2012
Le projet de tracé AB est une complète abération environnnementalement et humainement. La vallée de l'Iton serait traversée par un viaduc en appui de part et d'autre sur les côteaux dont certains périmètres entre Brosville et Amfreville sur Iton sont classés Natura 2000 (Directive Habitats). Aussi, j'aimerai savoir comment il peut être envisagé sur ces zones d'intérêts communautaires un tel projet sans porter atteinte à l' intégrité du site et quelles seraient les mesures compensatoires prises si le projet aboutissait ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction.
Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité. Ces mesures compensatoires, si elles étaient nécessaires, prendraient la forme de réhabilitation ou de création de milieux équivalents à ceux impactés. Elles s'assortiraient d'un financement du maître d'ouvrage auprès d'un organisme compétent pour la gestion des milieux naturels, destiné à couvrir les frais induits par la maîtrise foncière du site retenu pour la compensation et par la gestion écologique à mettre en œuvre, sur la durée nécessaire à l'atteinte des objectifs de compensation. L'ensemble de ce processus est soumis au contrôle de l'Etat et de la Commission européenne.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage qi sera retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q612 • Jean-Louis FRANCART, MAIRIE DE CHAPET (CHAPET), le 27/01/2012
Bonjour.
Je suis habitant de Chapet (1er adjoint à la mairie), village de 1200 hab situé à proximité des villes de Verneuil sur Seine et des Mureaux. Côté Ouest, Chapet est situé à moins de 100 m de l'autoroute A13, sur le côté droit de l'autoroute en allant vers la Normandie. Je ne vois pas comment il sera possible d'implanter des voies TGV à cet endroit, selon ce que je crois comprendre de vos scénarios de voies LGV. Au nord, Chapet est à quelques centaines de mètres des Mureaux. Et côté Est, notre village est à moins d'un kilomètre de la ville de Verneuil sur Seine. Là non plus, je ne vois comment il sera possible d'aménager les voies LGV, serpentant entre les villes que je viens de citer. Vos plaquettes de présentation montrent que les tracés des voies LGV traverseront notre territoire de Chapet, causant d'énormes nuisances d'environnement, nous isolant complétement de nos 2 villes de proximité. Je souhaiterais plus de détails sur les tracés des projets de voies concernant notre territoire de Chapet. En tout cas, je ne suis pas favorable aux tracés tels que je les comprends actuellement.
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Ile-de-France et plus particulièrement pour la commune de Chapet, concernée par les options de passage des scénarios Confluence -Poissy et Mantes direct, figurent p. 78 et p. 79 du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B, C et AB dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q613 • Frédéric LAFFONT, (CRASVILLE), le 27/01/2012
Bonjour,
Je viens de découvrir le projet AB qui passerait par la commune de Crasville. Je viens de faire construire (2 ans) une maison bioclimatique exposée plein sud. Au regard du plan, je constate que le tracé passerait pas loin de chez moi. Ce sera donc une nuisante sonore et visuelle. Lorsque j'ai fait ma demande de permis de construire, ce projet n'a jamais été mentionné. La valeur de ma maison va donc baisser. Pouvez-vous me confirmer la distance qu'il y aura entre Crasville et la voie AB ? Pouvez-vous me confirmer ce qu'il est prévu pour dédommager les personnes victime de cette nuisance ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la commune de Crasville, incluse dans les options de passage des scénarios A et AB, figurent p. 86 et sur la fiche du scénario complémentaire AB du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q616 • Jean-Claude ROULAND, MAIRE D'HONDOUVILLE (HONDOUVILLE), le 29/01/2012
Je m’oppose au scénario AB, qui est sorti subitement, quelques jours après le colloque SNCF, dans le cadre du congrès des Maires à Paris (le 24/11/11) auquel j’ai participé. Et je soutiens l’expertise complémentaire, ses propositions, et le contre-projet. Concernant « Natura 2000 » je vous rappelle son existence dans la région, et vous interpelle sur sa prise en compte : qu'en est-il ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La vallée de l'Iton est concernée par les scénarios B et AB. Si les études venaient à être poursuivies dans une de ces options de passage, le franchissement de la vallée de l'Iton serait un point à examiner particulièrement en raison des enjeux environnementaux en présence, dont son classement en Natura 2000 effectivement identifié dans le diagnostic environnemental de la zone d'étude réalisé en amont de l'ouverture du débat public.
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q619 • Daniel CORBEAU, MAIRIE DE FLACOURT (FLACOURT), le 29/01/2012
Pour le contournement de Mantes il n'y a aucune information sur les distances minimum de passage près des villages dans les differentes hypothèses. Tant sur le plan phonique, morcellement possible des terres cultivées, préservation de la faune et la flore nous souhaitons davantage de précisions sans compter le fait que nous devons implanter une station d'épuration dans les prochains mois dans un des secteurs visible sur vos cartes.
Remerciements
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Au stade du débat public, il s'agit de se prononcer sur l'opportunité, les objectifs et les principales caractéristiques du projet. Sont donc soumis au débat public des options de passages larges d'une dizaine de kilomètres en moyenne.
Si, à l'issue du débat, la poursuite des études était décidée, pourront alors s'engager des études de plus en plus précises jusqu'à l'enquête d'utilité publique du projet, d'ici 5 à 7 ans. Ces études permettront progressivement de réduire l'option de passage jusqu'à déterminer le tracé de la LNPN. C'est lors de ces études que seront identifiés les impacts du projet que vous citez, et les mesures nécessaires à leur suppression, leur réduction, ou leur compensation.
Q620 • Jean-Pierre HUCHER, (MONTIVILLIERS), le 29/01/2012
La réponse apportée à ma question 577 est surprenante. L'évaluation économique du projet global a été effectuée. Ma demande consiste à utiliser la même méthode et les mêmes paramètres - même s'il ne s'agit pas d'une "méthode normalisée et des outils éprouvés" - pour le tronçon Rouen Le Havre d'un coût de 1,6 miliards d'euros. Je réitère donc ma question.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Nous réitérons notre réponse, en ajoutant que même si nous décidions de procéder dès maintenant à la simulation et au calcul que vous souhaitez, nous ne serions pas en mesure de fournir le résultat dans des délais compatibles avec les délais de réponse souhaités par la Commission particulière du débat public.
Q622 • Anne-Marie CHEVALLIER, (HONDOUVILLE), le 30/01/2012
Lors de son exposé du 12 janvier sur les impacts acoustiques et les moyens de les réduire, Mme Anne Guerrero (RFF) expose les moyens proposés pour les lignes au sol et semi-enterrées. Lors de l'interpellation sur les lignes passant sur un viaduc ( Scénario AB , franchissement de la vallée de l'Iton entre Brosville et Amfreville sur Iton), la solution efficace proposée semblerait le double vitrage. Compte tenu que les habitants ont choisi de vivre à la campagne pour être parfois à l’extérieur de leur maison et profiter de la nature, comment allez-vous pouvoir éviter les habitations dans cette vallée encaissée où la continuité de l'habitat est dense et où la résonance inévitable risque d'anéantir la tranquillité de ses habitants ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit, des critères réglementaires de bruit ont été mis au point pour les infrastructures ferroviaires.
Ces études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains, réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne.
Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train, et du volume de trafic, et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, respectivement de 63 et 58 décibels dans le cas de la LNPN, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet. Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Afin de respecter cette réglementation, RFF effectue, à l’aide de logiciels spécifiques, une modélisation des niveaux sonores attendus après la mise en service de la ligne nouvelle. Les simulations réalisées par des bureaux d’études spécialisés en acoustique permettent de prévoir les dispositifs de protection nécessaires pour respecter les seuils fixés par la réglementation. Le calcul de la contribution sonore d’un projet prend en compte plusieurs critères :
- le nombre, le type, la composition et la vitesse de circulation des trains circulant sur la ligne,
- la topographie de la zone d'étude et les caractéristiques techniques du projet,
- la distance des bâtiments, leur nature et usage (habitations, hôpitaux, écoles, etc),
- les facteurs météorologiques déterminants (vitesse et la direction des vents).
Pour respecter les critères réglementaires, la mise au point du tracé de la LNPN lors des études ultérieures :
- cherchera à éloigner le tracé des zones bâties, le bruit s'atténuant avec la distance ;
- agira sur le profil de la voie, les profils au niveau du terrain naturel ou en déblai limitant nettement la propagation du bruit par rapport à des profils en remblai ;
- prévoira des protections acoustiques quand les niveaux mesurés dépasseront les seuils réglementaires cités ci-avant :
- murs anti-bruit ou merlons en terre le long de la voie ferrée,
- protections de façade (renforcement des performances acoustiques d'une habitation) dans le cas où les protections au niveau de la voie ne peuvent être mises en place ou bien en complément de ces protections,
- actions au niveau du rail (absorbeurs) en complément d'autres protections généralement.
Ainsi, dans le cas où la contribution sonore de la voie ferrée au niveau d'un viaduc dépasserait les seuils réglementaires, les protections acoustiques privilégiées seraient des murs anti-bruit sur l'ouvrage.
Par ailleurs, dans la lutte contre les nuisances sonores ferroviaires, RFF et les constructeurs agissent également au niveau de la voie (conception et entretien) et du matériel roulant.
La réglementation acoustique en vigueur impose une obligation de résultat. Ainsi, si malgré toutes les protections envisageables, le niveau de bruit attendu au niveau d'une habitation dépasse les seuils indiqués, alors RFF proposera l'acquisition aux riverains concernés.
Q623 • Jean-Claude ROULAND, Maire d’Hondouville (HONDOUVILLE), le 30/01/2012
Comment prenez-vous en compte la ligne hors tension qui depuis Ferrières Haut Clocher, alimente via la Vallée de l'Iton, l'usine Georgia Pacific ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Lors des étapes d’études suivantes, toutes les contraintes notamment les lignes électriques seront recensées.
Et si nécessaire, elles pourront être déplacées ou enterrées en phase travaux.
Q624 • Cédric LOEWENBACH, (PARIS), le 30/01/2012
Quelles sont les actions qui vont être prises pour réduire les nuisances sonores (passage des trains et annonces) près de la gare St Lazare et notamment place de l'Europe sachant que les quais de 400m sortent très largement de la gare et passent sous le pont de l'Europe ? Sur la même thématique du traitement des nuisances sonores, il avait été envisagé de couvrir les voies ferrées entre la gare Saint Lazare et le quartier des Batignolles à Paris, mais ce projet avait été abandonné du fait de l'importance de la circulation. Dans le cadre du prolongement du RER E et du LNPN, est-ce que ce projet de couverture est à nouveau à l’étude et pris en considération ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
L’étude de prolongation des quais de la gare Saint-Lazare dans le cadre du projet LNPN a été réalisée à un niveau de définition très préliminaire. L'impact acoustique effectif du projet ne pourra être déterminé qu'à un stade d’études ultérieur, lors de la préparation du dossier pour l’enquête d’utilité publique. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues y compris le cas échéant au niveau des habitations concernées, le tout conformément à la réglementation en vigueur.
Aucune couverture des voies ferrées entre Saint-Lazare et les Batignolles n’est prévue à ce jour dans le cadre des projets EOLE et LNPN.
Q625 • Philippe GUIDÉE, (NEAUPHLE LE CHÂTEAU), le 30/01/2012
J'ai participé et posé la seule question remise par formulaire à la réunion du 17 janvier 2012 sur le financement et la rentabilité du projet, question que je reformule car elle comporte sur le CR de la réunion une erreur de transcription:
"Tant le Schéma directeur national des liaisons ferroviaires à grande vitesse de 91 que le rapport Rouvillois de 96 parlent de la très faible rentabilité financière et économique de ce projet. En quoi les choses ont-elles changé depuis ces textes fondateurs, pour faire croire aux Normands et aux Français que ce projet est indispensable et doit être réalisé malgré son coût exorbitant : plus de *70 millions € du kilomètre* ?" (et non 70.000 euros - CR de la réunion).
Certes le coût par km du projet serait plutôt de 30 à 50 millions € selon les variantes, ce qui est déjà élevé, mais la réponse qui a été faite à ma question (pages 46 et 47 du CR) ne me satisfait qu'imparfaitement : en effet il existe un écart énorme entre le taux de rentabilité interne de 0,1% affiché dans le schéma directeur, et ceux mentionnés dans le 2ème exposé de la réunion qui vont de 3,54% à 2,74% selon les variantes (même si l'écart est réduit par la précision donnée dans le même exposé que le coût réel de l'investissement est 1,3 fois le coût "monétaire").
Ceci me conduit à poser 2 questions concernant:
1- le "moteur Île-de-France": On a du mal à saisir si le projet LNPN est une ligne de très grande banlieue, un aménagement de la proche banlieue Ouest, un peu des deux et dans quelle mesure! Le prolongement Ouest de la ligne Eole étant déjà "sur les rails" (enquête publique en cours), on peut supposer que son financement et son effet socio-économique sont distincts de ceux de la LNPN : est-ce exact? Si oui, cela n'affecte t-il pas la rentabilité du projet LNPN?
2- "le moteur fret": Le contenu du Schéma de 1991 tel que publié par le Ministère (CDAT 3034) ne parle pas des conditions dans lesquelles le taux de rentabilité socio-économique de 3% de la LNPN est calculé, notamment si les avantages fret avaient été pris en compte : on peut cependant penser que le retour de 10 ans d'expérience de la LGV Paris-Lyon a permis d'intégrer ce facteur. RFF peut-il donner des détails permettant de comparer les taux indiqués en 1991 et confirmés en 1996 et ceux de son dossier ?
Le Maître d'ouvrage, le 01/03/2012,
Le rapport de présentation du schéma directeur national des TGV de 1991 présente deux indicateurs de rentabilité pour chacun des projets évalués : un taux de rentabilité interne à la SNCF et un taux de rentabilité économique et social. Le premier est le taux déterminant l’équilibre entre les recettes et dépenses de la SCNF, le second détermine l’équilibre entre les bénéfices et coûts socio-économiques pour l’ensemble de la collectivité.
Il faut rappeler qu’en 1991 la SNCF était à la fois l’exploitant et le gestionnaire d’infrastructure, le taux de rentabilité de la SCNF devait donc mesurer l’équilibre entre les recettes et dépenses supplémentaires pour la SNCF en intégrant le coût de l’investissement initial relatif à l’infrastructure. C’est ce premier indicateur (le plus couramment retenu encore aujourd’hui) qui était estimé à 0,1%. C’est cependant le second, le taux rentabilité économique et social, qui serait à rapprocher des taux de rentabilité socio-économiques du projet LNPN présentés en réunion le 17 janvier 2012. Ce second taux est généralement supérieur au premier, car aux recettes et dépenses du système ferroviaire il faut notamment ajouter les bénéfices et coûts socio-économiques pour les usagers et les tiers. Ce taux de rentabilité socio-économique était estimé à 3 % en 1991.
Par ailleurs, il est très hasardeux de comparer deux projets différents (le projet de 91 reliait uniquement les principales villes normandes, Cherbourg, Caen, Le Havre et Rouen à Paris, en laissant quasiment inchangée la desserte des villes intermédiaires, pour un trafic de référence de 5,1 millions de voyageurs), dont le contexte a évolué (celui d’une mise en service en 2000 dans le schéma directeur de 1991 et celui d’une mise en service en 2025 dans les hypothèses de travail retenues pour les calculs de LNPN), et enfin, avec des méthodes d’évaluation qui ont, elles aussi, évolué.
En Ile-de-France, les effets des projets Eole et LNPN sont bien distingués. Le projet Eole et ses apports pour l’Ile-de-France et la Normandie (qui sont évalués et comptabilisés dans les bilans de l’opération Eole) sont considérés comme faisant partie de la "situation de référence" de LNPN. Seuls les effets supplémentaires de LNPN sont évalués dans les bilans du projet LNPN.
Les financements des projets restent à établir. On ne peut pas présumer à ce stade de liens ou d’absence de lien entre les 2 opérations.
Les effets potentiels de LNPN pour le transport de marchandises ont fait l'objet d'évaluations. Celles-ci restent passibles de discussions méthodologiques, c'est pourquoi ces effets n'ont pas été intégrés aux bilans socio-économiques. Le rapport de présentation du schéma directeur de 1991 ne mentionne pas le fret ce qui semblerait indiquer que cet aspect n’était pas intégré non plus dans les calculs de rentabilité de l’époque.
Q627 • Hervé JEANSON, ASSOCIATION LE SILLON DU MESNIL SIMON (LE MESNIL SIMON), le 30/01/2012
Bonjour,
Est ce que la future ligne condamne obligatoirement le tunnel de la Motte ?
Hervé Jeanson, Président de l'association LE SILLON DU MESNIL SIMON dont l'objet est la protection et la défense de l'environnement et de l'urbanisme sur le territoire et la commune du MESNIL SIMON ainsi que la réflexion sur ces memes thèmes afin de préserver le caractère traditionnel augeron de cette commune.
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Il n'est pas prévu d'utiliser le tunnel de La Motte pour le projet LNPN. Pour atteindre les performances visées, il faut réaliser une ligne entièrement nouvelle au sud de Lisieux.
Le tunnel de La Motte restera en service comme la ligne actuelle, qui sera utilisée par les trains desservant Lisieux et par les trains de marchandises.
Il bénéficiera de rénovations pour un montant de 13 millions d'Euros entre 2008 et 2014.
un raccordement dit "raccordement de Malicorne" a été étudié de manière exploratoire dans l’idée de supprimer la section de ligne actuelle entre les pk 193 et 205, et notamment le tunnel de La Motte, tous les trains empruntant la ligne nouvelle entre ces deux points. Il figure donc à ce titre dans les études disponibles sur internet. Toutefois, en définitive, il s’est avéré que ce raccordement était extrêmement coûteux du fait notamment de la limitation des pentes à 10 ‰ nécessaire pour autoriser le passage du fret, et nous avons choisi de ne pas le conserver.
Q629 • Sébastien FRELICOT, (HONDOUVILLE), le 31/01/2012
Bonsoir.
Pour ou contre, je remarque simplement que la majorite des questions ou commentaires sont déposés par des personnes habitant en ville. Ma question est simple : qu'en est-il des impacts psychologiques et financiers concernant les riverains qui risquent de se retrouver avec une ligne dans le fond de leur cours ou, comme nous, dans la Vallée de l'Iton au dessus de nos maisons ? Je crois connaître d'avance votre réponse qui semble être un copier-coller (qu'à ce stade, aucun tracé n'est privilegie) mais je pense que vous ne prennez pas en compte l'inquiétude de gens.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Si les études se poursuivaient à l'issue du débat public, le projet serait élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q633 • Christel CANTELOU-DAIZE, HONDOUVILLE UN AUTRE AVENIR (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Votre projet dans ses scénarios traverse la vallée de l'Iton. Comment est déterminé l'impact environnemental et en particulier les nuisances sonores dans une vallée encaissée ? Quelles normes devez-vous respecter ? Quels types de mesures mettrez vous en oeuvre pour réduire l'impact ? Qui en mesure le résultat ? Quel est votre interlocuteur local pour débattre de ces mesures ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit, des critères réglementaires de bruit ont été mis au point pour les infrastructures ferroviaires.
Ces études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains, réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne.
Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train, et du volume de trafic, et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, respectivement de 63 et 58 décibels dans le cas de la LNPN, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet. Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Afin de respecter cette réglementation, RFF effectue, à l’aide de logiciels spécifiques (type MITHRA Fer), une modélisation des niveaux sonores attendus après la mise en service de la ligne nouvelle. Les simulations réalisées par des bureaux d’études spécialisés en acoustique permettent de prévoir les dispositifs de protection nécessaires pour respecter les seuils fixés par la réglementation. Le calcul de la contribution sonore d’un projet prend en compte plusieurs critères :
- le nombre, le type, la composition et la vitesse de circulation des trains circulant sur la ligne,
- la topographie de la zone d'étude et les caractéristiques techniques du projet,
- la distance des bâtiments, leur nature et usage (habitations, hôpitaux, écoles, etc),
- les facteurs météorologiques déterminants (vitesse et la direction des vents).
Pour respecter les critères réglementaires, la mise au point du tracé de la LNPN lors des études ultérieures :
- cherchera à éloigner le tracé des zones bâties, le bruit s'atténuant avec la distance ;
- agira sur le profil de la voie, les profils au niveau du terrain naturel ou en déblai limitant nettement la propagation du bruit par rapport à des profils en remblai ;
- prévoira des protections acoustiques quand les niveaux mesurés dépasseront les seuils réglementaires cités ci-avant :
- murs anti-bruit ou merlons en terre le long de la voie ferrée,
- protections de façade (renforcement des performances acoustiques d'une habitation) dans le cas où les protections au niveau de la voie ne peuvent être mises en place ou bien en complément de ces protections,
- actions au niveau du rail (absorbeurs) en complément d'autres protections généralement.
Par ailleurs, dans la lutte contre les nuisances sonores ferroviaires, RFF et les constructeurs agissent également au niveau de la voie (conception et entretien) et du matériel roulant.
La réglementation acoustique en vigueur impose une obligation de résultat. Ainsi, si malgré toutes les protections envisageables, le niveau de bruit attendu au niveau d'une habitation dépasse les seuils indiqués, alors RFF proposerait l'acquisition aux riverains concernés.
Si les études se poursuivaient à l'issue du débat public, le projet serait élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible. Ainsi, en matière d'études acoustiques, on peut imaginer l'association des acteurs du territoire à la définition des points de mesures, à la mise au point du modèle acoustique, à la présentation des résultats, etc.
Q634 • Hervé CANTELOU-DAIZE, (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Dans le scénario AB, un viaduc est prévu en vallée de l'Iton. Au-delà de l'impact environnemental pour cette belle vallée, les propriétés se trouveront dévalorisées par l'aspect visuel et par les nuisances sonores. Comment est évalué cet impact et comment les habitants (qui ne tirent aucun intérêt de cette ligne) seront dédommagés ? Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q635 • Christel CANTELOU-DAIZE, HONDOUVILLE UN AUTRE AVENIR (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Habitante de la vallée de l'Iton, je suis surprise de peu d'informations sur ce projet. La tenue des réunions n'est pas communiquée individuellement aux personnes concernées par ce projet. L'information semble davantage dirigée vers les utilisateurs qu'envers les personnes pouvant subir les désagréments. Comment allez vous communiquer par la suite pour corriger ce dysfonctionnement ? Les communes concernées auront-elles des débats spécifiques où elles pourront exposer leurs attentes, questions et entendre vos propositions avant qu'il ne soit trop tard ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Si le débat public confirme l’opportunité et si RFF prend la décision de poursuivre le projet, une nouvelle phase de concertation accompagnera le déroulement des études préalables à l’enquête d’utilité publique.
Un dispositif de concertation spécifique au projet LNPN sera mis en place incluant notamment des ateliers thématiques et une concertation de proximité avec les élus et les citoyens.
Q636 • Hugues AUQUIERE, (AMFREVILLE), le 02/02/2012
Qui va indemniser les habitants de la dépréciation de leur bien dans la vallée de l'Iton ? Les communes ou l'Etat ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Si les études se poursuivent à l'issue du débat public, le projet sera élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, par les qualités architecturales des ouvrages d'art, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains. Elles sont toutes à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure. Si après la réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, des riverains considéraient que des préjudices matériels causés par l’infrastructure persistaient, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées d'en demander l’examen au juge administratif en vue de leur indemnisation.
Par ailleurs, pour les habitations incluses dans le périmètre nécessaire à la réalisation du projet, leur acquisition, à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure, se fera selon les règles fixées par le Code de l'expropriation. L'évaluation du bien est dressée par France Domaine selon le marché immobilier local "en l'absence du projet". A la valeur vénale du bien, viennent s'ajouter des indemnités destinées à couvrir les particularités du bien et les frais induits par cette éviction pour cause d'utilité publique. Sur les autres projets de ligne nouvelle conduits par RFF, les acquisitions se sont faites pour plus de 95% des cas sur la base d'un accord amiable avec les propriétaires et locataires concernés.
Q638 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 02/02/2012
Est-il prévu dans le projet de la LNPN la création des ateliers de maintenance et un garage pour les trains à CHERBOURG (Trains et Infrastrutures) ? Si non, Pourquoi ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations.
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Au stade actuel de définition du projet, très préliminaire, le positionnement des garages et l’organisation de la maintenance ne sont pas encore étudiés. Par ailleurs et de manière générale, les choix relatifs à la maintenance sont essentiellement du ressort des entreprises ferroviaires utilisatrices du réseau. D’ici l’horizon de mise en service du projet, beaucoup de paramètres peuvent encore évoluer (matériel roulant, stratégies industrielles des entreprises ferroviaires, disponibilités foncières, …)
Toutefois, ce sujet important ne peut être omis totalement et le rapport « B12 » téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html) comporte un chapitre relatif à l’enjeu de garage de rames auquel nous vous suggérons de vous rapporter.
Q639 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 02/02/2012
Est-il prévu dans le projet de la LNPN la création des IPCS (Installation Permanente de Contre-Sens) entre CHERBOURG et LISON (en particulier au niveau des gares de CARENTAN et VALOGNES)? Si non, Pourquoi ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Les études techniques menées à ce stade pour le projet LNPN n’ont pas mis en évidence de besoin de création d’IPCS sur la section évoquée.
L’ensemble des aménagements du réseau existant proposés en accompagnement du projet LNPN est décrit dans le rapport « A3 », pages 13 et 35 du « cahier des charges fonctionnel », téléchargeable parmi les études du maître d’ouvrage (www.debatpublic-lnpn.org/documents/etudes-complementaires.html
Q641 • Thibaut DE COUVILLE, (PARIS), le 02/02/2012
Est-il prévu dans le projet de la LNPN de relever la vitesse entre CAEN et CARENTAN de V160 à V220 (pour les TGV) ou à V200 (pour les trains classiques) ? Si non, Pourquoi ?
En vous remerciant de votre attention, je vous adresse mes sincères salutations
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie ne prévoit pas de relever la vitesse de 160 à 220 km/h entre Caen et Carentan. Les objectifs de temps de parcours qui sont à la base du projet (Paris – Cherbourg en 2 h 15) ne le nécessitent pas.
Par ailleurs, l’augmentation des vitesses au-delà de 160 km/h n’est intéressante que si l’on dispose de sections aptes à cette vitesse suffisamment longues (au moins 30 km). Pour rouler à 200 km/h, il faut que le rayon des courbes ne soit pas inférieur à 1600 m (environ 2000 m pour 220 km/h). Or le trajet Caen – Carentan comporte à intervalles réguliers des courbes de valeur inférieure : courbes de 900 à 1300 m sur les 13 km autour de Bayeux, 1100 m au niveau de Lison, 940 à 1400 m sur les 10 km à l’approche de Carentan. Les vitesses actuelles sont donc juste adaptées au tracé de la ligne, et aller au-delà nécessiterait des investissements importants (sections nouvelles). La seule portion de la ligne Caen – Cherbourg sur laquelle il était possible d’augmenter facilement la vitesse est Carentan – Valognes, qui a été portée à 200 km/h avec l’électrification de la ligne.
Q642 • Laure GUILLOCHET, (HONDOUVILLE), le 02/02/2012
Depuis 2006, mon installation dans la vallée de l'ITON, nous ne cessons d'entendre cette menace de voir le train passer sur notre village et maintenant au dessous de nos têtes. Cela est un véritable harcèlement moral où on ne sait jamais si nous devons nous investir dans notre habitation ou déjà migrer vers plus de tranquillité. Et pour autant depuis tout ce temps vous laissez des jeunes s'endetter sur 25 ANS OU PLUS, en laissant se vendre et construire des habitations qui ne vaudront plus rien quand votre projet de destruction des campagnes sera actif. QUE NOUS DIREZ-VOUS ? ''Continuez à vivre dans des conditions de nuisances continues et continuez à payer un petit toit qui ne vaut plus rien'' ?!!! Avez-vous pris en compte le coût des dédommagements individuels dans chaque tracé ? Si oui, à combien chiffre-t-il ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Si les études se poursuivent à l'issue du débat public, le projet sera élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, par les qualités architecturales des ouvrages d'art, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains. Elles sont toutes à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure. Si après la réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, des riverains considéraient que des préjudices matériels causés par l’infrastructure persistaient, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées d'en demander l’examen au juge administratif en vue de leur indemnisation.
Par ailleurs, pour les habitations incluses dans le périmètre nécessaire à la réalisation du projet, leur acquisition, à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure, se fera selon les règles fixées par le Code de l'expropriation. L'évaluation du bien est dressée par France Domaine selon le marché immobilier local "en l'absence du projet". A la valeur vénale du bien, viennent s'ajouter des indemnités destinées à couvrir les particularités du bien et les frais induits par cette éviction pour cause d'utilité publique. Sur les autres projets de ligne nouvelle conduits par RFF, les acquisitions se sont faites pour plus de 95% des cas sur la base d'un accord amiable avec les propriétaires et locataires concernés.
Q646 • Laurent LECERF, (CAEN), le 03/02/2012
Bonjour,
Le plan rail 2020 de la région Basse Normandie prévoit la réalisation d’une desserte ferroviaire voyageur d’Honfleur en réactivant la ligne existante Glos-Honfleur. Or je n'ai pas trouvé d'informations précises concernant la coordination de ce projet avec la LNPN (coût et lieu d'un raccordement ferré de la ligne d'Honfleur à la LNPN selon les scenarii 'A, B AB ..., plans réticulaires, consistance de la desserte, détermination du noeud d'échange et de l'heure de correspondance...) alors que des situations similaires sont elles evoquées (desserte des lignes de Caudebec en Caux et Notre Dame de Gravenchon).
Merci de m'indiquer où je peux trouver ces informations.
Enfin, présent aux réunions de Caen, bravo a votre organisation : présentation de synthèse et laisser 3mn à tous pour s'exprimer.
Bien cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Réseau Ferré de France a étudié les dessertes sur le base d’un cahier décrivant les fonctionnalités dont la mise en œuvre était souhaitée dans le cadre du projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Ce « cahier des charges » a été discuté avec la Région Basse-Normandie. Il inclut tout à la fois des dessertes de longue distance et des dessertes locales en correspondance. La réouverture de la ligne Glos-Montfort – Honfleur n’a pas été traitée à cette occasion et n’apparait donc pas dans le projet LNPN. Si elle devait devenir d’actualité, son intégration ultérieure au projet serait tout à fait possible. Les points de raccordement envisageables sont Rouen, Bernay ou Evreux.
Q647 • Andrea BOZZI, (PARIS), le 03/02/2012
Quelques interrogations sur le bien fondé de ce projet :
Sans nier l'intérêt de rapprocher la Normandie de la capitale, le projet LNPN suscite de nombreuses interrogations :
- est-il vraiment nécessaire de construire un nouveau tronçon au Sud de Lisieux avec ce que cela comporte de nuisances environnementales pour une région reconnue pour sa beauté naturelle, son patrimoine ?
- le coût du barreau sud de Lisieux est-il justifié par rapport à un gain de temps de quelques minutes ?
- n'est-il pas possible tout simplement d'améliorer la voie existante à moindre coût ?
- est-il approprié dans une logique de décentralisation et d'équilibrage des pôles d'activité sur le territoire français de faire le choix de rapprocher la Normandie de Paris plutôt que d'autres centres économiques ?
- veut-on transformer cette belle région en banlieue de la région parisienne ?
- pourquoi dans ce projet privilégier l'accès le plus rapide sur Caen et Le Havre au détriment d'autres villes importantes pour la région comme Lisieux ?
Le Maître d'ouvrage, le 02/03/2012,
Le contournement de Lisieux serait utilisé par des trains qui n’ont pas vocation à s’arrêter à Lisieux ; c'est-à-dire des trains qui ne s’y arrêteraient pas même s’ils traversaient la ville sur la voie actuelle.
Pour autant, Lisieux serait très bien desservie par d’autres trains, comme le montre le schéma de desserte de la page 53 du dossier du maître d’ouvrage, consultable sur le site du débat public. Lisieux bénéficierait de temps de parcours très améliorés, et serait d’ailleurs un des principaux nœuds de correspondance du projet LNPN.
Le projet LNPN a été conçu pour répondre à un cahier des charges élaboré par un comité de pilotage qui réunissait, outre l’Etat et RFF, l’ensemble des grandes collectivités territoriales et des représentants du monde économique des trois régions concernées.
Le contournement sud de Lisieux est nécessaire pour atteindre les objectifs de temps de parcours entre Paris et Caen/Cherbourg, ainsi qu’entre Rouen et Caen/Cherbourg. D'une longueur voisine de 20 km il permet en effet de gagner environ 5 minutes par rapport à la ligne actuelle, pour un coût de l'ordre de 600 à 800 millions d'Euros selon les scénarios et dans l'hypothèse d'une mixité voyageurs et fret (pouvant être abaissé d'environ 150 millions d'Euros dans l'hypothèse strictement voyageurs qui paraît aujourd'hui plus probable).
Ces objectifs de temps de parcours sont liés à une ambition de développement des territoires, dans le cadre de l’ouverture de la capitale sur la mer et du renforcement de la coopération entre les grandes villes normandes. Ils ont été fortement interpellés pendant le débat public, ce dont les partenaires sus-mentionnés, et parmi eux les financeurs du projet, n'ont pas manqué ou ne manqueront pas d’être informés.
Q649 • Jacques DUPUIS, (VERNEUIL ), le 06/02/2012
Comment contournez-vous les PPRN Marnière dans l'Eurele PPRI Seine Oise (signalement puit artésien rive gauche triel sur seine 78510) ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Dans le cadre des études préalables au débat public, un diagnostic environnemental a été réalisé afin d'identifier les enjeux et sensibilités de l'aire d'étude en vue de la mise au point des options de passage du projet. A cette occasion, les plans de prévention des risques naturels et des risques d'inondation ont été collectés et pris en compte.
Si à l'issue du débat public, les études du projet LNPN se poursuivent, le recueil de données sera actualisé et enrichi et, la recherche d'un fuseau de moindre impact, puis d'un tracé, tiendra compte de plus en plus précisément de ces sensibilités :
- en cherchant à les éviter au maximum,
- et, quand elles n'auront pu être évitées, en déterminant les caractéristiques techniques et/ou les mesures d'accompagnement destinées à assurer le respect des prescriptions de ces plans, par exemple : des passages en ouvrages pour assurer la transparence de la ligne nouvelle vis-à-vis des crues, des aménagements spécifiques pour en éviter leur aggravation, des caractéristiques techniques de la ligne nouvelle adaptées aux risques encourus (qualité des matériaux, modalités de mise en œuvre, …), etc.
Q650 • Guy GOURDEL, (CABOURG), le 06/02/2012
Peut-on espérer une amélioration de la liaison ferroviaire existante Normandie-Sud Est de la France ?
(question envoyée par internet lors de la réunion publique de clôture du débat)
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Le projet LNPN améliorera les liaisons avec le reste du territoire national de plusieurs manières : tout d'abord en réduisant le temps de parcours sur la partie du trajet située à l’ouest de Mantes-la-Jolie, puis en améliorant globalement la fiabilité des circulations et enfin en accroissant les possibilités de correspondance en Ile de France.
Si les transporteurs ferroviaires le décident, les trains à grande vitesse "inter-secteurs", c'est à dire reliant sans changement les villes normandes aux autres métropoles régionales pourraient être maintenus voire développés.
Ces trains inter-secteurs seraient comme aujourd'hui des TAGV pouvant circuler à 300 km/h sur les lignes à grande vitesse. Ils bénéficieraient de l'accélération permise par la LNPN jusqu'à l’ouest de Mantes-la-Jolie où ils quitteraient la ligne nouvelle pour poursuivre sur le réseau existant, comme c’est actuellement le cas via Versailles et Massy-Palaiseau avant de rejoindre la LGV Sud-est au niveau de Valenton.
A plus long terme, un raccordement de la LNPN à une éventuelle rocade de contournement ouest de l’Ile-de-France (via Confluence ou La Défense) permettrait un accès encore plus rapide aux autres lignes à grande vitesse.
Q651 • Claude BLOT, (FATOUVILLE-GRESTAIN), le 06/02/2012
Le processus de débat public n'a pas été complet puisque un véritable plan de financement n'a pas été présenté - situation qui ne permet pas de mesurer les véritables enjeux - à rapprocher aussi du classement au 16ème rang du projet dans le SNIT.
(question envoyée par internet lors de la réunion de clôture du débat public)
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Le débat public porte sur l'opportunité et les grandes caractéristiques du projet. Il se situe très en amont dans la vie d'un grand projet.
Le coût du projet figure bien entendu parmi les données essentielles, sous forme d'estimations présentées au débat public.
Quant au plan de financement, il ne peut être arrêté complètement à ce stade où le projet manque de précision quant à sa teneur et ses coûts, son utilisation future, ses effets et ses bénéficiaires.
Il s'élabore ainsi en même temps que le projet se précise, et n'a besoin d'être définitif qu'au moment de commencer les travaux, c'est à dire après la déclaration d'utilité publique.
Le plan de financement n'est donc habituellement pas évoqué au stade du débat public, même si les attentes à ce sujet sont souvent fortes.
Dans le cas particulier de LNPN, il l'a été parce qu'une mission ayant été nommée par le ministre pour faire des propositions à ce sujet, la Commission particulière du débat public a souhaité que le public soit informé des réflexions en cours. C'est ainsi que les personnes chargées de cette mission sont intervenues à la réunion thématique du 17 janvier à Paris.
L'enregistrement vidéo et le verbatim de leur intervention sont consultables sur le site du débat public.
Q652 • Jean-Charles JUILLARD, (LE MESNIL-JOURDAIN), le 06/02/2012
Le financement évoqué de ce projet sous la forme d'un partenariat public/ privé présente vous en conviendrez la formule la plus tentante pour tout Etat lourdement endetté ... En effet les PPP comme tout leasing, coûtent plus cher à terme mais surtout n'apparaissent pas au bilan comptable de la dette ... Qu'en est il du regard des agences de cotation sur ce tour de passe-passe ?
(question envoyée par internet lors de la réunion de clôture du débat)
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Si le financement en PPP a bien été évoqué, ce fut beaucoup plus souvent pour le refuser que pour le promouvoir.
RFF n'a sur ce point exprimé aucune préférence. RFF a fait état des critères qui peuvent intervenir dans un tel choix, et rappelé qu'au cas par cas, après une analyse approfondie, il a pu être décidé de recourir à la formule de la concession, ou à celle du contrat de partenariat, ou de conserver la maîtrise d'ouvrage directe.
Un principe fondateur du PPP est que le partenaire privé effectue l’avance du financement puis perçoit des loyers. RFF inscrit l'infrastructure à son actif pour la valeur (indexée et actualisée) des loyers prévus au contrat de partenariat, et inscrit également une dette financière face à son actif.
Les agences de notation analysent les engagements de la personne publique, tels que décrits et comptabilisés dans son bilan. Elles tiennent donc compte de l'impact des PPP.
La dette de RFF, agissant en tant que qu’EPIC, n’est pas consolidée dans la dette de l’Etat.
Q654 • Wenceslas DE LOBKOWICZ, Conseiller municipal de Breuilpont (BREUILPONT), le 06/02/2012
Pour la détermination des différents scenarii d'origine ou développés au cours du débat, les intérêts économiques et ceux des usagers ont été associés à une concertation approfondie. Par contre, les "acteurs du patrimoine" naturel (Conservatoire du site,économie forestière) et bâti (DRAC et associations) n'ont pas été associés à cette concertation. Pourquoi ont-ils été ignorés ? Comment pourront-ils faire entendre leur voix, à l'instar des autres acteurs des territoires, avant qu'une conclusion du débat public soit publiée ?
(question envoyée par internet lors de la réunion de clôture du débat)
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Au démarrage des études, un diagnostic environnemental a été réalisé pour la mise au point des options de passage présentées aujourd'hui au débat public. Il s'est appuyé d'une part sur un recueil des données existantes auprès notamment des organismes détenteurs de données environnementales, et d'autre part sur des groupes de travail composés d'acteurs locaux pour partager les méthodes de travail et enrichir le diagnostic au besoin.
Si le projet se poursuit à l'issue du débat public en cours, les études préalables à l'enquête d'utilité publique veilleront à la prise en compte du patrimoine et du paysage. Elles s'appuieront sur la bibliographie existante, ainsi que sur la concertation avec les acteurs locaux. Même si les modalités précises de concertation qui seront mises en place sur le projet LNPN restent à définir, il est sûr que l'attache des associations sera recherchée pour profiter de leurs connaissances particulières.
Un dispositif de concertation spécifique au projet LNPN sera mis en place incluant notamment:
- des instances de pilotage et de validation des études
- des ateliers thématiques
- une concertation de proximité avec les élus et les citoyens.
Les modalités d'information pourront être à titre d'exemple:
- des lettres d'information
- des expositions (dans les mairies, dans les gares)
- un site internet dédié au projet
- des publications dans la presse
Les modalités de participation pourront être:
- des rencontres bilatérales
- des groupes de travail (géographiques, thématiques)
- des réunions publiques
Q655 • Régine LOISEL, CESER H N (ROUEN), le 06/02/2012
Si RFF choisit de poursuivre le projet, va-t-il trancher en faveur d'un scénario ou va-t-il élaborer un nouveau tracé de compromis à soumettre à la concertation ? Merci.
(question envoyée par internet lors de la réunion de clôture du débat)
Le Maître d'ouvrage, le 01/03/2012,
Au terme du débat public, et sous réserve du compte rendu et du bilan qui seront publiés par la Commission nationale du débat public, il ne semble pas qu'un des scénarios présentés ait rencontré un consensus suffisant pour justifier d'être retenu sans réserve pour la suite des études.
Si l'opportunité du projet est confirmée, et si RFF décide d'en poursuivre les études, des approfondissements et de nouvelles concertations devront donc être menés de façon à améliorer le ou les scénarios qui resteront d'actualité à l'issue du débat public.
Le moment venu, l'enquête d'utilité publique ne pourra porter que sur un seul tracé (plus précisément une bande de 500m de largeur dans laquelle le projet sera ensuite calé à l'issue d'ultimes concertations).
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