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< REVENIR AUX THÈMESLes impacts environnementaux (46 questions)
Q63 • Marc DUVAL, (TOURVILLE LA RIVIERE), le 07/10/2011
Sur le projet de la nouvelle ligne ferroviaire, est-il prévu un écran anti-bruits à Tourville-la-riviére 76410, le long de la voie ?
Merci de prendre en compte cette demande. Salutations
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
A ce stade des études, il n'existe pas de tracé de la ligne nouvelle, seulement des options de passage. Ce sont des couloirs larges en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent dans la mesure du possible les principales zones d'enjeux de l'environnement naturel, physique et humain et au sein desquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire. Le tracé ne sera étudié qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'enquête publique, si à la suite du débat public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études du projet. L'impact acoustique du projet ne pourra être déterminé qu'à partir du tracé de la ligne nouvelle. La conception même de ce tracé cherchera à minimiser cet impact, en s'éloignant autant que possible des zones bâties. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues au niveau des habitations concernées.
Q75 • Hugues BOUTIN, Conseil de quartier Coteau Est (ROUEN), le 08/10/2011
Quel impact sur l'environnement ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Le train est le mode de transport le plus favorable à l'environnement en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la construction d'une nouvelle infrastructure peut aussi engendrer des impacts négatifs sur l'environnement. Ils sont liés à la transformation des terrains traversés (terrains agricoles, naturels, forestiers, bâtis, mais aussi des paysages) en infrastructure ferroviaire, à la création d'un obstacle dans les circulations humaines et naturelles (eau et faune) ou bien à l'exploitation de la voie ferrée (bruit des circulations de trains notamment). Elle peut également être à l'origine d'impacts indirects, par exemple sur l'activité agricole et sylvicole dans le cadre des aménagements fonciers (remembrements induits par la réalisation de la voie ferrée). Enfin, la construction de la ligne nouvelle engendre des impacts temporaires pendant les travaux.
Par la connaissance du terrain acquise au fur et à mesure des études du projet et par l'expérience des créations d'infrastuctures linéaires, RFF cherche à maîtriser ces impacts dès les premières phases de conception pour la meilleure intégration possible de la ligne nouvelle dans son environnement : en les évitant (en s'éloignant des zones bâties par exemple), en les supprimant (en créant des viaducs pour épargner les milieux aquatiques et humides par exemple), en les réduisant (en créant des protections acoustiques pour les riverains ou des aménagements paysagers).
Les savoir-faire de RFF en matière de maîtrise des impacts des lignes nouvelles peuvent être constatés sur la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, dont la construction vient de se terminer : www.lgvrhinrhone.com
Q78 • Wenceslas DE LOBKOWICZ, Conseil Municipal de Breuilpont (BREUILPONT), le 08/10/2011
Quelle réflexion particulière est menée pour la sauvegarde des massifs forestiers qui seraient défigurés par le passage de la LGV ? Au delà de l'équilibre environnemental, l'économie sylvicole est-elle prise en considération [au même titre] que l'économie agricole ou industrielle ?
(question posée par internet au cours de la diffusion en direct de la réunion du 3 octobre)
Le Maître d'ouvrage, le 10/10/2011,
Le projet prend en compte les espaces forestiers à plusieurs titres : en tant que milieu naturel abritant faune et flore à préserver, en tant qu'espace de loisirs et d'agrément pour les forêts accueillant du public, en tant qu'élément structurant du paysage, en tant qu'outil économique pour les forêts exploitées.
Dans le cadre des études du projet, les principaux massifs forestiers ont été recensés. Les options de passage ont cherché à les éviter autant que possible. Pour ceux qui restent inclus dans les options de passage, l'évitement sera recherché lors de la définition du tracé dans les études ultérieures du projet. Quand l'impact n'aura pu être évité par le tracé, des autorisations administratives, dites autorisations de défrichement, seront nécessaires. Elles s'assortiront de mesures de réduction des impacts sur la forêt et de mesures de compensation (les surfaces impactées doivent être replantées).
L'impact du projet sur les forêts exploitées sera pris en compte dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers, qui ont pour principal objet la réparation de l'impact de l'infrastructure nouvelle sur l'outil économique agricole ou forestier. Les aménagements fonciers, décidés à l'échelle communale, interviendront à partir de l'enquête publique du projet.
Q103 • Dominique BAUDRY, (MOYAUX), le 10/10/2011
Le passage de la LNPN à proximité immédiate des habitations (moins de 500 mètres) provoque un triple impact négatif :
1. nuisances sonores à répétition, trouble visuel de l'environnement et détournement de circulation routière ;
2. atteinte à la santé psychologique et au stress des personnes, atteinte à la tranquillité et la qualité de la vie ;
3. pénalisation financière de la valeur du bien foncier et immeuble.
Question: quelles sont les mesures prises par l'Etat pour compenser ces trois pénalisations?
- réalisation de barrières anti-bruit, passage en tranchée, prise en charge de l'isolation phonique ;
- contrôle médical et suivi individualisé de santé publique ;
- indemnisation compensatoire sur le prix du bien à la date de l'enquête d'utilité publique, revalorisé de l'inflation annuelle jusqu'à la mise en ligne de la LNPN.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Dans le processus de conception du projet, RFF cherche à minimiser les risques d'impacts, notamment sur le cadre de vie et les riverains :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc…
La suppression, la réparation ou la réduction de ces impacts sont à la charge de RFF. En l'absence d'un tracé précis à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations,…
L'ensemble de ces mesures vise à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q113 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 11/10/2011
Les pointes mobiles dans les appareils de voie sont moins sonores que les lacunes des cœurs de croisement monobloc, ce qui est fort appréciable à proximité des habitations. En admettant le sur-dimensionnement éventuel de leur vitesse en voie déviée, où et quels appareils supplémentaires seront équipés de pointes mobiles à seule fin de réduction des nuisances sonores ?
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
La réduction des nuisances acoustiques est un objectif majeur de RFF, qui met en œuvre différents moyens de réduction des impacts acoustiques :
- Les réductions dites "à la source" agissent sur l'infrastructure proprement dite : recherche d'un tracé le plus éloigné possible des zones bâties, actions sur le profil en long de la ligne, et effectivement actions sur les éléments composant la voie ferrée.
- Ces actions sont complétées par des protections collectives de type mur anti-bruit ou merlons en terre paysagers faisant obstacle à la dispersion du bruit.
- Plus ponctuellement, la protection acoustique peut être réalisée sur l'habitation elle-même (mise en place d'ouvrants à double vitrage).
A ce stade du projet, un tracé n'ayant pas encore été déterminé, l'impact acoustique ne peut être évalué et les meilleures solutions de protection adaptées à l'impact ne peuvent être identifiées. Les premières études acoustiques débuteront avec les études de tracé, lors des études préalables à la déclaration d'utilité publique.
Q128 • Jean-Luc BOUCHARD, (SAINT OUEN DU MESNIL OGER), le 13/10/2011
La partie saturée est située entre St Lazare et Mantes. Pourquoi ne pas tout simplement doubler ce tronçon et améliorer la ligne existante?
Vous n'avez pas parlé du massacre écologique qu'entrainerait votre projet de nouvelle ligne. Nos petits chemins seront interrompus. Il n'y en a déjà pas beaucoup dans le pays d'Auge. Encore combien de kilomètres carrés de nature allez-vous bétonner ?
Vous n'avez pas parlé non plus des expropriations. Beaucoup de mes concitoyens tremblent de voir le tracé passer dans le fond de leur jardin.
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Le projet poursuit des objectifs de fréquence, régularité, confort et temps de parcours pour les trains de voyageurs; et des objectifs de capacité, régularité et vitesse pour les trains de fret.
Les objectifs de temps de parcours répondent à trois enjeux :
- les gains de temps pour les voyageurs, actuels et futurs,
- les termes de la concurrence avec le mode routier pour favoriser le report modal vers le train au bénéfice de l’environnement,
- l’accessibilité des territoires au service d’un projet de développement,
Des parcours plus rapides assurent un meilleur remplissage des trains qui permet d'envisager les hausses de fréquences dans de meilleures conditions économiques. Les actions sur la capacité et les actions sur les temps de parcours contribuent ainsi ensemble à la valorisation de tout le réseau recomposé autour de la ligne nouvelle.
L'amélioration des temps de parcours qui pourrait être obtenue sur le réseau existant a été évaluée et se révèle trop faible pour susciter les effets attendus. Elle présenterait un coût à la minute gagnée qui serait dans les mêmes ordres de grandeur que la ligne nouvelle. Cette formule conduirait à augmenter les écarts de vitesse entre les trains les plus lents et les trains les plus rapides sur les lignes existantes, au détriment de leur capacité.
Pour inscrire une ligne nouvelle dans son environnement, RFF intègre les données environnementales dès le démarrage des études. Ainsi, les scénarios proposés au débat ont cherché à éviter les enjeux environnementaux les plus sensibles et les zones où des enjeux multiples se cumulent. Pour les enjeux qui restent inclus dans les options de passage, les possibilités d'évitement par le tracé, qui sera dessiné lors des études ultérieures, seront toujours recherchées. Lorsque l'évitement ne sera pas possible, des mesures visant la réparation de l'impact seront mises en place. Elles concerneront notamment le rétablissement des circulations, y compris les chemins de promenade.
Les emprises nécessaires à la réalisation du projet seront acquises selon les règles fixées par le Code de l'expropriation. D'autres projets de RFF ont réalisé plus de 98% des acquisitions nécessaires au projet à l'amiable (LGV Est Européenne, LGV Rhin-Rhône, LGV Sud Europe Atlantique). Si l'information sur le projet et les emprises qu'il consommera se précisera au fur et à mesure de l'avancement des études du projet, la phase d'acquisition n'interviendra qu'après la déclaration d'utilité publique du projet.
Q175 • Muriel LEFRESNE, (HÉROUVILLE SAINT CLAIR), le 19/10/2011
Les déplacements sont les plus générateurs d'émissions de CO2 et de charges financières pour les travailleurs. Le projet de ligne nouvelle ne répond pas directement à ces préocupations comme le font actuellement les lignes TER. N'est-il pas prioritaire de pouvoir répondre à ces questions avant d'oeuvrer au rapprochement de la Normandie à Paris ? Peut-on allouter un budget nécessaire aux deux ?
Le transport routier de marchandises est générateur d'émissions de CO2. Est-il envisageable de développer le fret ferroviaire des ports bas-normands à partir de cette nouvelle ligne ?
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
L'ambition du projet et sa conception visent à ce que la ligne nouvelle contribue à l'amélioration de l'ensemble des services ferroviaires, utilisant tant la ligne nouvelle, que les lignes existantes, que les deux successivement. C'est un projet global, qui mobilise l'ensemble du réseau, et permettra de faire circuler des trains assurant des services divers.
Bien qu’ayant une activité principalement orientée sur le trafic transmanche de passagers, les ports bas-normands sont aussi spécialisés dans des trafics de marchandises de niches. Ce trafic fret ne représente en tonnage qu’une faible part de leur activité ; leurs trafics ne sont en rien comparables à ceux des très grands ports généralistes du range Nord Europe, mais ces ports représentent un enjeu local important pour les villes où ils se situent. Depuis 2007, un processus de décentralisation a conduit les collectivités locales à en prendre charge en tant que leviers possibles de développement local.
Si l’enjeu est plutôt local à court terme pour ces ports, la prochaine étape est celle de l’extension de l’hinterland de ces ports transmanches. La LNPN peut être l’instrument de cette politique volontariste. Afin de créer les conditions favorables à l’accueil des éventuels trafics fret supplémentaires entre les ports bas-normands et les autres régions de France, tout en évitant de faire transiter les marchandises par le réseau routier, la LNPN pourra en effet libérer de manière générale de la capacité sur le réseau entre les régions normandes et l’Ile-de-France, et en particulier faciliter l’insertion des trains de fret bas-normands dans le réseau francilien.
Vous pouvez retrouver ces éléments d’éclairage sur les ports bas-normands dans le paragraphe 1.3.3 du dossier du maitre d’ouvrage, ainsi que dans le paragraphe 1.3 de l’étude complémentaire sur « Les grands enjeux fret liés à la LNPN ».
Q210 • Russ HUDSON, (AMFREVILLE SUR ITON), le 27/10/2011
Sur la carte de synthèse des enjeux environnementaux pour la Normandie pour le scénario B, le site Natura 2000 dans la vallée de l'Iton ne figure pas. Pourquoi ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 08/11/2011,
L'échelle des cartes présentées dans le dossier du maître d'ouvrage ne permet pas la représentation exhaustive des données recueillies pour qu'elles restent lisibles.
Cependant, la vallée de l'Iton, et sa section recensée en zone Natura 2000 (la vallée de l'Iton au lieu-dit le Hom), ont bien été prises en compte dans le cadre de nos études (cf. rapports des études techniques et environnementales disponibles en ligne sur le site du débat public) et dans les bases de données environnementales du projet.
Q223 • Daniel LEUVEL, Conseil municipal (EVREUX), le 02/11/2011
Quel est l'impact que cela aura en ce qui concerne le point de vue écologique ? Cela supprime également les terres agricoles, qu'est-ce que ça va occasionner comme perte ?
Ceci dit, c'est un beau projet pour les années futures.
Le Maître d'ouvrage, le 09/11/2011,
Le train est le mode de transport le plus favorable à l'environnement en termes de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la construction d'une nouvelle infrastructure peut aussi engendrer des impacts négatifs sur l'environnement. Ils sont liés à :
- la transformation des terrains traversés (terrains agricoles, naturels, forestiers, bâtis, mais aussi des paysages) en infrastructure ferroviaire,
- la création d'un obstacle dans les circulations humaines et naturelles (eau et faune),
- l'exploitation de la voie ferrée (bruit des circulations de trains notamment).
La création de la nouvelle ligne peut également être à l'origine d'impacts indirects, par exemple sur l'activité agricole et sylvicole dans le cadre des aménagements fonciers (remembrements induits par la réalisation de la voie ferrée pour la restructuration des exploitations agricoles et sylvicoles perturbées par le nouvel aménagement). Enfin, la construction de la ligne nouvelle engendre des impacts temporaires pendant les travaux.
Par la connaissance du terrain acquise au fur et à mesure des études du projet et par l'expérience des créations d'infrastructures linéaires, RFF cherche à maîtriser ces impacts dès les premières phases de conception pour la meilleure intégration possible de la ligne nouvelle dans son environnement :
- en les évitant : en s'éloignant des zones bâties par exemple ou en évitant des zones naturelles sensibles ;
- en les supprimant : en créant des viaducs pour épargner les milieux aquatiques et humides par exemple, en créant des rétablissements de circulation (voiries, chemins piétonniers etagricoles, passages pour la faune) permettant de franchir la voie ferrée ;
- en les réduisant : en créant des protections acoustiques pour les riverains ou des aménagements paysagers, etc.
Dans certains cas (impacts sur la forêt, sur les zones humides ou sur la faune et la flore patrimoniales par exemple), des mesures compensatoires pourront être mises en œuvre. Elles visent à recréer les conditions favorables au développement des sites et espèces impactés.
Les savoir-faire de RFF en matière de maîtrise des impacts des lignes nouvelles peuvent être constatés sur la nouvelle ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, dont la construction vient de se terminer : www.lgvrhinrhone.com
Q279 • F. BRANSWYCK, groupe ornithologique normand (ROUEN), le 10/11/2011
Les coûts financiers sont clairement présentés, qu'en est-il des coûts environnementaux ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Les coûts annoncés sont des coûts d'infrastructure incluant la prise en compte des enjeux environnementaux de l'aire d'étude, comme le franchissement des vallées adapté aux enjeux recensés par exemple.
En l'absence de tracé à ce stade des études, les impacts du projet ne peuvent être identifiés et les mesures nécessaires à leur réparation ne peuvent être déterminées. Ainsi, les montants présentés dans le dossier du maître d'ouvrage incluent également un ensemble de provisions destinées à couvrir entre autre le coût des mesures de suppression, de réduction ou de compensation des impacts du projet sur l'environnement. Ces provisions sont estimées sur la base des précédents projets de réalisation de ligne nouvelle.
Q300 • Jean-Pierre LECOMTE, (LISIEUX), le 13/11/2011
Pour ce qui concerne le scénario B, je vous prie de me faire parvenir une carte des enjeux environnementaux de l'option de passage de la voie nouvelle au sud de LISIEUX, carte qui soit à une échelle d'au moins 1 cm pour 5 km. Je vous en remercie par avance.
Le Maître d'ouvrage, le 08/12/2011,
Toutes les données relatives aux enjeux environnementaux sont disponibles dans les rapports d'études de RFF, mis à la disposition du public sur le site du débat public (www.debatpublic-lnpn.org). A savoir :
- le diagnostic environnemental (rapport B11, volume 1 et 2) ;
- la présentation des options de passage (rapport B2).
Ces documents présentent des cartes et commentaires sur les enjeux environnementaux en présence, dans l'aire d'étude globale et dans chaque option de passage, ainsi que sur les risques d'impacts sur l'environnement induits par chaque scénario.
Des cartes plus précises de présentation des options de passage sont également disponibles en suivant ce lien :
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q304 • David SURREL, (PARIS), le 14/11/2011
Bonjour,
A ce jour, le tracé définitif n'est pas connu. En revanche, j'ai entendu dire que si il passait par Villennes-sur-Seine, le long de l'A13, le long du golf, la voie ferrée serait completement souterraine. Pouvez vous me le confirmer ? Pouvez-vous également me confirmer que même la voie enterrée, le niveau de pollution sonore demeure intact pour des maisons qui se situent à 500 mètres (dans le domaine du golf) : vibrations ? bruit de fond ? Je vous remercie.
Bien cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Ile-de-France et plus particulièrement pour la commune de Villennes-sur-Seine, concernée par les options de passage des scénarios Confluence -Poissy et Mantes direct , figurent p. 78 et p. 79 du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B et C dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats : - en évitant le plus possible les zones bâties, - en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible. Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc. En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants : - la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ; - le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ; - l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc. L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités du cadre de vie existant et le confort des riverains.
Q312 • Bernard BROISIN-DOUTAZ, (GROS), le 14/11/2011
Vu l'ampleur des problèmes écologiques qui ont été soulevés avec le scénario A, celui-ci a-t-il encore une raison d'être maintenu ?
Le Maître d'ouvrage, le 13/12/2011,
Le scénario A ne présente pas d’enjeux écologiques rédhibitoires pour un projet ferroviaire de cette ampleur. De ce point de vue, le scénario C est plus problématique. Il est présenté au débat pour la qualité des liaisons qu’il offre entre les 3 grandes villes normandes. Mais son coût et les risques d’impact écologique qu’il comporte sont significativement supérieurs à ceux des 2 autres scénarios, sans que cela se traduise par un surcroit de trafic à la hauteur de ces enjeux.
Afin de définir les scénarios, nous avons procédé à un recensement et une hiérarchisation des enjeux environnementaux. Les enjeux principaux ont ainsi été identifiés, et les options de passage ont été définies pour les éviter au mieux. Il est toutefois inévitable que des enjeux environnementaux subsistent à l’intérieur des différentes options de passage. Ces enjeux seront pris en compte dans le choix qui pourra être fait, et les observations portées au débat à ce sujet étudiées avec attention.
Q333 • Arnaud LE MEUR, ÉTUDIANT EN URBANISME (PARIS), le 17/11/2011
Dans votre projet, vous mentionnez que la ligne nouvelle sera utilisée avec des modes de transports doux. Je voudrais donc savoir avec quelles énergies vous envisagez de faire fonctionner les futurs trains, sachant que les trains électriques demandent de puiser davantage sur l'énergie nucléaire ?
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Le choix du matériel roulant ne relève pas du gestionnaire de l’infrastructure qu’est Réseau ferré de France. En effet, il relève du transporteur, qui aujourd’hui est la SNCF pour le transport de voyageurs, activité qui est probablement appelée à être ouverte à la concurrence. Des réflexions sont effectivement menées dans le cadre d’autres projets en France pour disposer d’un matériel roulant intermédiaire entre les TER et les TGV mais RFF ne peut s’impliquer dans des stratégies qui sont et seront celles des transporteurs et des autorités organisatrices de transport.
Toutefois, étant donné les particularités du projet LNPN, des hypothèses sur le matériel roulant ont été faites. Les performances recherchées sont :
- une vitesse de 250 km/h en Normandie pour tenir les objectifs de temps de parcours
- des capacités d’emport très importantes pour accueillir le matin et le soir un trafic de pointe élevé (1400 places visées avec des rames de l’ordre de 2*200m)
- des capacités d’accélération et de freinage élevées compte tenu des arrêts rapprochés.
Il ne peut donc pas s’agir d’un matériel apte à la grande vitesse classique, taillé pour la vitesse, mais prévu pour s’arrêter rarement, et aux capacités d’emport insuffisantes (une double rame de TGV Duplex transporte 1100 personnes).
Les trains qui sont pris comme hypothèse de travail sur le projet LNPN ne circulent pas aujourd’hui sur le réseau français. Néanmoins, il existe des matériels aux performances comparables sur d’autres réseaux.
Dans les études du projet LNPN, il a été fait l’hypothèse que les rames seraient identiques pour les dessertes vers la Haute et la Basse Normandie, de manière à réaliser des économies d’échelle sur l’acquisition des trains et leur maintenance.
Le matériel roulant serait à propulsion électrique. Il pourrait éventuellement être bi-mode c'est-à-dire pouvant rouler soit à l’électricité soit au diesel, ce système existe déjà aujourd’hui pour des TER et permet d'établir des dessertes sans changement même lorsqu'il est nécessaire d'utiliser successivement des voies électrifiées et des voies non électrifiées.
La diminution de la consommation d'énergie fossile est un objectif majeur auquel le recours au ferroviaire permet de contribuer, d'autant mieux si les trains fonctionnent à l'électricité.
Q355 • Jean-Louis DARRAS, (VIRONVAY), le 22/11/2011
Bonjour, Compte tenu de la vitesse maximum de la ligne nouvelle (250 km/h) et des territoires traversés comportant de nombreux villages, quelle sera la distance maximum admise entre l'emprise ferroviaire et les premières habitations riveraines ?
En vous remerciant de votre réponse, cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 01/12/2011,
Il n'existe pas de norme qui régisse la distance entre l'infrastructure et les habitations existantes. On cherchera en général à s'en éloigner. Lorsque ceci ne sera pas possible, la distance minimale dépendra des caractéristiques de l'environnement de la voie, et des mesures d'accompagnement seront prises.
Au-delà d'une vitesse d'exploitation de 230 km/h, les emprises de la voie ferrée doivent être clôturées, en incluant dans le domaine ferroviaire l'ensemble des aménagements de la ligne proprement dite, mais aussi ceux nécessaires à son fonctionnement et son insertion dans l'environnement.
Parmi les aménagements d'insertion environnementale, des protections acoustiques peuvent être rendues nécessaires en fonction du trafic ferroviaire, du profil de la ligne nouvelle, lui-même lié à la topographie des zones traversées, de la proximité des habitations, etc.
Ces aménagements seront identifiés lors des études et concertations ultérieures qui permettront la mise au point et l'insertion du tracé.
Q389 • Jacques POUCHIN, MAIRE de FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 01/12/2011
Suite au "Grenelle de l'environnement", les services de l'Etat réduisent les capacités d'urbanisation des villages ruraux et de leurs hameaux pour préserver les surfaces agricoles. Or, votre projet "consomme" 8 ha/km de voie sur le domaine agricole, ce qui fait une surface globale dans le département de l'Eure très supérieure aux surfaces concernées par les projets ruraux. Pourquoi votre projet est-il plus compatible avec les directives du "Grenelle" ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Le Grenelle de l'environnement, dans son volet dédié au réchauffement climatique et aux transports, prévoit la modernisation et le développement du transport ferroviaire. Ainsi le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie est inscrit au projet de schéma national des infrastructures de transport, issu des lois Grenelle. En effet, en améliorant la qualité du service ferroviaire et en créant de la capacité nouvelle, il encourage le report des déplacements en voiture vers le train, il incite les voyageurs à opter pour ce mode de transport collectif propre et il libère de la place sur le réseau ferré existant qui pourra être utilisée par le fret.
Q390 • Jacques POUCHIN, MAIRE FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 01/12/2011
Dans le calendrier du projet, à quelle date les communes seront-elles consultées pour définir précisemment les impacts sur leur environnement ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Si le projet se poursuit à l'issue du débat public et que les financements nécessaires aux études se mettent en place, pourront débuter les études préalables à l'enquête d'utilité publique, qui ont notamment pour objet de définir le tracé de la ligne nouvelle, d'en déterminer les impacts et d'identifier les mesures nécessaires à leur suppression, leur réduction ou leur compensation. Ces études se déroulent sur une durée de 5 ans environ. Elles sont conduites en étroite concertation avec les acteurs du territoire, et particulièrement les communes traversées.
Q394 • Pierre BREARD, (HOUILLES), le 02/12/2011
Dans la solution voie actuelle conservée, est-il prévu des protections phoniques et physiques ? Nous enregistrons 90 décibels au passage des grands trains.
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
L'impact acoustique de la ligne nouvelle Paris-Normandie pourra être déterminé à partir du tracé du projet, qui sera mis au point lors des études ultérieures. La conception même de ce tracé cherchera à minimiser cet impact, en s'éloignant autant que possible des zones bâties. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues au niveau des habitations concernées. La prise en compte des impacts acoustiques de la ligne nouvelle inclura également les impacts indirects du projet sur la ligne existante (par exemple l'impact sonore lié à d'éventuels apports de trafic supplémentaire au niveau des zones de raccordement entre ligne nouvelle et réseau existant).
La réparation des impacts acoustiques du trafic actuel sur la ligne existante ne dépend pas du projet Paris-Normandie, mais des programmes de résorption des points noirs bruit et de lutte contre les bruits de l'environnement, dont la définition est de la responsabilité de l'Etat (et non de RFF) et dont la mise en œuvre dépend d'un cofinancement entre Etat, collectivités et RFF.
Q416 • Christophe AUBEL, (MENERVILLE), le 05/12/2011
Le projet de LNPN est très bien car notamment il a pour but de remettre des gens qui prennent la voiture vers le train. Mais dans le cadre du Grenelle de l'environnement, pourquoi fait-on circuler des cars entre deux villes qui sont desservies par le réseau ferroviaire ?
Je fais référence à des villes qui ne sont pas systématiquement desservies par des trains alors que des voies ferrées existent. En effet, certaines lignes sont soit très dégradées par manque d'entretien (et de volonté politique), soit sous-capacitaires en raison de voies uniques et c'est un service de cars qui complète la desserte de certaines villes. Le désengagement de l'état vis-à-vis des collectivités territoriales fait que les régions pauvres ne peuvent plus investir dans la rénovation de leurs voies ferrées et on peut parler en France de certains déserts ferroviaires.
Il s'agit par exemple des lignes: - Montréjeau Gourdan polignan / Luchon - Bergerac / Sarlat - Toulouse / Mazamet - Toulouse / Albi - La Souterraine ( St Sulpice pour la desserte par fer ) / Guéret - Béziers / Millau ( desserte par car via Montpellier ) - Saumur / Bressuire - Cravant Bazarnes / Avallon - Cravant Bazarnes / Clamecy - Saint Dizier / Chaumont ( Marne ) - Epernay / Reims ( cars directs !!! ) - Gap / Briançon
Si l'Etat veut mettre en oeuvre son grenelle de l'environnement, il peut supprimer le service de cars entre ces villes car elles peuvent être desservies à 100 % par des trains sur des lignes qu'il aura rénovées.
Le Maître d'ouvrage, le 21/12/2011,
Le car est un moyen de transport collectif conforme aux objectifs du Grenelle de l'Environnement puisqu'il permet de réduire la consommation d'énergie par voyageur et les encombrements routiers. C'est une réponse appropriée pour des liaisons peu denses, et/ou lorsque la voie ferrée nécessiterait des travaux coûteux de remise en état.
Q419 • Hugues DE BONARDI, Association Patrimoine des Marches (BOISSET LES PRÉVANCHES), le 05/12/2011
Quel est le programme de consultation des associations du Patrimoine (Monuments historiques, sites remarquables) et du paysage ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Si le projet se poursuit à l'issue du débat public en cours, les études préalables à l'enquête d'utilité publique veilleront à la prise en compte du patrimoine et du paysage. Elles s'appuieront sur la bibliographie existante, ainsi que sur la concertation avec les acteurs locaux. Même si les modalités précises de concertation qui seront mises en place sur le projet LNPN restent à définir, il est sûr que l'attache des associations sera recherchée pour profiter de leurs connaissances particulières.
Q427 • Jérôme BULTEL, (VERNON), le 05/12/2011
Combien d'hectares de terres agricoles et de fôrets seraint détruits si ce projet se faisait (en détaillant pour les 3 scénarios) avec une fourchette maxi et mini ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Une ligne nouvelle consomme une moyenne de 8 à 10 hectares d'emprise par kilomètres, qui incluent la voie ferrée proprement dite ainsi que tous les aménagements nécessaires à son fonctionnement et son insertion dans l'environnement. Si le projet se poursuit à l'issue du débat public en cours, la maîtrise de la consommation foncière sera un objectif de la mise au point du tracé, car elle garantit la maîtrise des impacts de la ligne nouvelle sur les territoires.
Q433 • Henri DE VENEVELLES, Syndicat des Forestiers privés de l'Eure (CHAMBRAY), le 05/12/2011
Les massifs forrestiers ne semblent pas être pris en compte dans ce débat, notamment les forêts privées. Pourquoi ne consulte-t-on pas les organismes concernés (syndicat des forestiers privés de l'Eure, CRDF de Normandie, PEFC Normandie) ?
Le Maître d'ouvrage, le 14/12/2011,
Au démarrage des études, un diagnostic environnemental a été réalisé pour la mise au point des options de passage présentées aujourd'hui au débat public. Il s'est appuyé d'une part sur un recueil des données existantes auprès notamment des organismes détenteurs de données environnementales, et d'autre part sur des groupes de travail composés d'acteurs locaux pour partager les méthodes de travail et enrichir le diagnostic au besoin. Ainsi, le diagnostic environnemental a identifié les massifs forestiers présents dans l'aire d'étude, publics et privés. Le projet prend en compte les espaces forestiers à plusieurs titres : en tant que milieu naturel abritant faune et flore à préserver, en tant qu'espace de loisirs et d'agrément pour les forêts accueillant du public, en tant qu'élément structurant du paysage, et en tant qu'outil économique pour les forêts exploitées. A ce stade très amont des études, l'enjeu forestier est pris en compte à l'échelle du massif. Plus tard, la poursuite des études s'appuiera sur un niveau de détail plus précis, nécessaire à la recherche du tracé de la ligne nouvelle. Les études se dérouleront en concertation avec les acteurs du territoire, et notamment les organismes que vous citez pour les problématiques relatives à la forêt.
Quand l'impact sur la forêt n'aura pu être évité par le tracé, des autorisations administratives, dites autorisations de défrichement, seront nécessaires. Elles s'assortiront de mesures de réduction des impacts sur la forêt et de mesures de compensation (les surfaces impactées doivent être replantées). L'impact indirect du projet sur les forêts exploitées sera quant à lui pris en compte dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers, qui ont pour principal objet la réparation de l'impact de l'infrastructure nouvelle sur l'outil économique agricole ou forestier. Les aménagements fonciers, décidés à l'échelle communale, interviendront à partir de l'enquête publique du projet.
Q523 • Clotilde DUVOUX, ARCHITECTE ET PAYSAGISTE (PARIS), le 11/01/2012
PAYSAGE ET ENVIRONNEMENT – Le cadre de vie et le paysage de demain : les grands oubliés du dossier !!
Le dossier de la RFF ne donne pas d’éléments synthétiques permettant d’apprécier clairement les impacts potentiels des différents scénarios sur l’environnement, le paysage et le bâti. Il manque un tableau ou des cartes d’options de passage légendées, permettant à tout citoyen de prendre connaissance des qualités et nuisances de chaque scénario.
Ainsi devraient apparaître pour chaque option de passage, au moins les mentions suivantes :
- Paysages par typologie avec longueurs approximatives des traversées et noms des principales entités paysagères (par exemple pays de Caux ou plateau du Neubourg) :Plateau, bocage vallonné, vallée humide, plaine, forêt etc.
- Paysages par usages et longueurs approximatives des traversées :Terres agricoles, zones industrielles, zones commerciales, zones d’activités, zones urbaines habitées, etc.
- Entités protégées au titre de l’environnement, Parc naturel Régional (PNR), Sites classés (nombre avec localisation des sites majeurs), sites inscrits (nombre), ZNIEFF type 1 et type 2 (nombre par secteurs)
- Vallées franchies par un viaduc ; longueur approximative de l’ouvrage et nom (par exemple Vallée de la Risle près de Brionne, vallée de l’Eure près de Pacy/s/Eure, vallée de la Seine près de Oissel) ; mentions des options si nécessaire
- Patrimoine architectural ou parc protégé au titre des Monuments Historiques (nombre avec mention des noms des lieux phare, par exemple Cathédrale d’Evreux ou Château du Champ de Bataille)
- Jardins remarquables (nombre avec mention des noms des lieux phare - par exemple Parc du Château du Champ de Bataille près du Neubourg, Jardins et roseraie du château de Miserey près d’Evreux)
- Gares nouvelles et gares anciennes réaménagées ; localisation approximative - Sections pouvant longer une autoroute ; longueur approximative
- Tronçons où les 250km/h peuvent être atteints, etc. RFF pourrait-il rapidement compléter le dossier pour que les citoyens soient informés sur ces points avant la fin du débat public ?
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Sont en ligne sur le site du débat public de la Commission particulière du débat public LNPN, l'ensemble des documents relatifs à l'environnement et au risque d'impact environnemental de chaque scénario. Il s'agit :
- de la méthodologie mise en œuvre pour les études environnementales,
- du diagnostic environnemental de l'aire d'étude et de l'atlas cartographique qui l'illustre,
- du diagnostic paysager de l'aire d'étude et des enjeux paysagers à prendre en compte par le projet,
- du rapport Infrastructure présentant les caractéristiques techniques de chaque scénario et des différentes options et leurs risques d'impacts sur l'environnement.
L'ensemble des données collectées a alimenté une base de données sous système d'information géographique, dont les rapports cités ci-avant sont le commentaire et l'exploitation.
Il s'agit ici d'études répondant au niveau de précision attendu pour un débat public, au cours duquel le public est amené à se prononcer sur l'opportunité du projet, ses objectifs et ses grandes caractéristiques.
A l'issue de ce débat, si RFF décide de la poursuite du projet LNPN, des études de plus en plus précises apporteront les données nécessaires à la conception du tracé, à l'examen de ses impacts sur l'environnement et à la définition des mesures à mettre en œuvre pour supprimer, réduire ou compenser ces impacts. Ces études seront conduites en concertation avec tous les acteurs du projet. Elles permettront la mise au point du projet présenté à l'enquête d'utilité publique, d'ici 5 ans environ.
Q530 • Eric HINCELIN, CENTRE REGIONAL de la PROPRIETE FORESTIERE de NORMANDIE (BOIS GUILLAUME), le 12/01/2012
Compte tenu de la destruction inévitable de forêt pour réaliser ce projet, la spécificité de la gestion des forêts qui doit être multifonctionnelle (production de bois, protection de la biodiversité et de l’environnement, fonction sociale) et pensée sur le long terme, doit être spécifiquement prise en compte. Comment, et selon quel calendrier, la concertation avec les organisations de la forêt privée sera-t-elle menée ?
Le Maître d'ouvrage, le 17/01/2012,
Si à l'issue du débat public en cours la poursuite du projet était décidée, serait alors engagée en temps utile la concertation avec l'ensemble des acteurs concernés, dont la profession et les propriétaires forestiers, autour de la mise au point du tracé, de ses impacts et des mesures de réparation à mettre en oeuvre.
Les modalités précises restent à déterminer, mais elles pourraient prendre la forme de rencontres bilatérales, de participations à des ateliers environnementaux pour bénéficier d'une vision plus globale des enjeux, etc. Le calendrier de cette concertation correspond à celui des études à conduire jusqu'à l'enquête d'utilité publique, soit une durée de l'ordre de 5 ans après la décision de poursuivre le projet.
Q552 • Raphaël NORBLIN, MAIRIE DE FONTAINE SOUS JOUY (FONTAINE SOUS JOUY), le 17/01/2012
A la vue des différents scénarios, et dans un environnement ou prédomine le Grenelle de l'environnement, le chiffre annoncé d'un empiétement de la LNPN d'environ 1 500 ha sur les terres agricoles tient-il compte uniquement de l'implantation de la LNPN ? Ou, au contraire, comptabilise-t-il les zones qui seront urbanisées à moyen et long termes dues au développement économique qu'engendrera peut-être la LNPN, telle que des entrepôts de logistique autour des lignes existantes (puisque la LNPN laissera des créneaux disponibles pour le transport du fret, sur ces lignes), mais aussi des entreprises qui se développeront peut-être autour des nouvelles gares de la LNPN, sans omettre le développement de l'habitat, toujours aux abords plus ou moins immédiat de ces gares, ainsi que la voirie d'accès aux différents ouvrages de la LNPN ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La réalisation d'une ligne nouvelle consomme en moyenne 10 hectares par kilomètre de ligne. Il s'agit d'une emprise moyenne, variable en fonction de la topographie et des aménagements qui accompagnent l'infrastructure (rétablissements routiers, protections acoustiques, aménagements paysagers, recueils des eaux de ruissellement, sous-stations d'alimentation électrique, bases de maintenance, etc).
Les communes et les aménageurs pourraient vouloir saisir l'opportunité d'urbaniser les abords de la voie ferrée. Ces emprises, indépendantes de l'infrastructure ferroviaire, ne sont de fait pas incluses dans le projet. Cependant, l'urbanisation nouvelle ne pourra se faire que sur des terrains ouverts à l'urbanisation. RFF, dans le cadre de la mise en compatibilité des documents d'urbanisme au moment de l'enquête publique du projet, n'ouvre aucun terrain à l'urbanisation. C'est une compétence communale.
Q554 • Denis LOURENÇO, (VENON), le 17/01/2012
Bonsoir,
Dans quelle mesure les options de passage respectent-elles les sites ou les édifices classés par les Bâtiments de France ? Il y a-t-il consultation préalable de tous les services de l’Etat? Le Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ; le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire; l'IGN (Institut national de l’information géographique et forestière); le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), sont les acteurs du site "Géoportail" où nous pouvons visualiser simplement tous les sites protégés, tous les espaces naturels ou même les réseaux de transports tel que le réseau ferroviaire. Utilisez-vous ce type d'outil pour vos études ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Les sites et monuments ont bien été recensés dans toute l'aire d'étude. Ces données ont été recueillies auprès des organismes compétents, qui dans le cas des sites et monuments sont les DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) et les SDAP (service départemental de l'architecture et du patrimoine)
L'ensemble des données d'état initial de l'aire d'étude a été et intégré sous un système d'information géographique (Arcview) mis en place pour le projet LNPN. Ce SIG est pour l'instant un outil technique interne, mais il peut être imaginé qu'à l'avenir, si les études se poursuivent, des possibilités de consultation de cet outil soient mises en oeuvre, via internet.
Vous pouvez retrouver le détail des méthodologies mises en oeuvre dans le document dédié disponible sur le site internet du débat public.
http://www.debatpublic-lnpn.org/docs/maitre-ouvrage/b0-technique-environnement-methodo.pdf
Q555 • marc JANIN, (MONTAURE), le 17/01/2012
Bonjour,
je souhaiterais savoir si RFF a des statistiques sur l'acceptabilité du bruit de ses lignes ? En d'autres termes, si il a déjà été procédé à des enquêtes sur le niveau sonore acceptable pour un riverain, du type : "Monsieur, si une ligne à grande vitesse devait passer demain à coté de chez vous, quel niveau sonore seriez-vous prêt à accepter sans contreparties financières ?" Je n'arrive pas à comprendre comment des gens d'autant plus intelligents qu'ils devaient être nombreux, ont pu arriver un jour au consensus de 63db ?
Cordialement
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La réglementation sur le bruit des infrastructures ferroviaires a été mise au point sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit. Ces dernières études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne. Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train et du volume de trafic et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet (63 dBA sur lapériode 6h-22h en zone d’ambiance modérée pour une ligne nouvelle).
Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Q572 • François PINCEMAILLE, (BRETTEVILLE SUR ODON), le 19/01/2012
1) Lorsque la route nationale 154 à deux fois deux voies a été construite, RFF a-t-il été consulté sur l'opportunité d'y coupler une nouvelle ligne de chemin de fer pour remplacer la voie unique de la vallée de l'Iton, sur une plateforme commune compatible en plan et en profil avec la circulation de trains fret ?
2) D'un point de vue réquisition des surfaces agricoles et forestières, et dans une logique de remembrement unique, n'y aurait-il pas eu avantage, pour les propriétaires fonciers et pour l'environnement, de négocier simultanément les deux itinéraires de Rouen à Evreux et au-delà, routier et ferroviaire ?
3) Pour éviter les gaspillages, et pour mieux lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, existe-t-il une obligation administrative de rechercher l'opportunité de plateforme commune route-fer lors de chaque projet de création de nouvelle autoroute ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La RN 154 entre Louviers et Evreux a été mise en service progressivement à partir de 1992 et jusqu’en 1997. Sa conception est donc largement antérieure à la création de RFF. Nous n’avons malheureusement pas, à notre connaissance, d’informations sur le fait qu’un jumelage de cette infrastructure routière avec une nouvelle liaison ferroviaire entre Evreux et Louviers, en substitution de l’itinéraire historique par la vallée de l’Iton, ait été étudié à l’époque.
Les jumelages les plus efficaces, notamment en termes de consommation foncière, sont le plus souvent ceux qui résultent d’une conception commune entre les deux types d’infrastructures. L’effet d’économie est d’autant plus bénéfique que le relief est peu accentué. Il n’existe pas à notre connaissance de réglementation obligeant à une conception commune de la plate-forme que ce soit pour une route ou pour voie ferrée nouvelle.
Par ailleurs, les conditions de jumelage d’une infrastructure ferroviaire avec des portions d’autoroutes ou de routes existantes (ce qui est le cas de la RN 154) pourront être examinées dans le cadre des phases ultérieures des études. Il s’agira dans un premier temps d’analyser si le jumelage est techniquement faisable, ce qui est loin d’être systématique. La géométrie ferroviaire est en effet différente de la géométrie routière (courbures, pentes,…) et il peut s’avérer extrêmement compliqué voire infaisable de rapprocher les deux types d’infrastructures. Le tracé ferroviaire obtenu devra notamment être évalué en fonction des performances qu’il permet et au regard de son coût de réalisation.
Sur le plan environnemental, tout jumelage avec une infrastructure existante doit être analysé avec attention car l’effet de coupure et de délaissés peut être démultiplié et les conséquences sur l’environnement immédiat peuvent s’avérer plus néfastes qu’en cas de tracé réalisé entièrement à l’écart.
Q573 • Francis BIA, (ROUEN), le 19/01/2012
Forêt de Bord. Après la déviation des Damps, le projet de contournement et sa liaison au péage d'Incarville et le projet LNPN scénario AB, reste-t-il une forêt de loisirs et de biodiversité ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Le scénario AB engendre un impact moins fort sur la forêt de Bord que les scénarios A et B, en évitant l'essentiel du massif.
Cependant, quelque soit le scénario, si la poursuite des études était décidée, la mise au point du tracé de la ligne nouvelle prendra en compte tous les enjeux de ce site, paysagers, naturels, économiques et de loisirs. Des mesures de réduction proportionnelles aux impacts identifiées seront déterminées. Elles concerneront par exemple le rétablissement des cheminements, la reconstitution des lisières, le traitement de l'impact acoustique, etc…
Q574 • Denis LOURENÇO, (VENON), le 19/01/2012
Qu'en est-il des populations rurales traversées par cet ouvrage ? Il existe diverses compensations, mais existe-t-il une compensation qualité de vie pour les personnes qui ont choisi de migrer vers les campagnes ?
(question posée en direct au cours de la réunion du 12 janvier à Evreux)
Le Maître d'ouvrage, le 20/01/2012,
Si la poursuite des études est décidée à l'issue du débat public, le principe appliqué à la mise au point du tracé sera d'éviter les zones à enjeux, dont les zones d'habitat, et de réduire les impacts.
- L'évitement se traduit par l'éloignement des zones bâties. Dans le cas où des habitations viendraient, malgré les efforts d'évitement, à être incluses dans les emprises nécessaires à la réalisation du projet, elles seront acquises : à la valeur vénale de l'habitation, seront ajoutées des indemnités permettant le relogement des foyers concernés ;
- La réduction des impacts sur les riverains peut se traduire par des aménagements paysagers pour réduire la visibilité de l'ouvrage, par des protections acoustiques, par le rétablissement des voies de communication, etc…
Q591 • Sylvie GILBARD, (BOIS COLOMBES), le 23/01/2012
Si on électrifie la ligne oissel-serquigny qu'adviendra-t-il de ce magnifique paysage et des passages à niveau perdus dans la campagne ? A-t-on pensé à l'impact du bruit dans ces zones encaissées si la fréquence et la vitesse des trains augmentent ?
Honfleur n'apparaît pas dans les projets de desserte ferroviaire ?
Y aura-t-il plus d'arrêts à Glos-Monfort et Brionne?
Il serait peut-être plus sage de se contenter d'améliorer et entretenir efficacement l'existant en maintenant l'espace agricole et "naturel" qui disparaît dans cette région "à grande vitesse".
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Les grilles horaires à long terme pour le projet LNPN ont été élaborées en prenant en compte les électrifications suivantes :
- Saint-Lô – Granville
- Mézidon – Argentan – Granville
- Oissel – Serquigny
Toutefois, ces projets connexes ne sont pas inclus dans le projet LNPN en tant que tels. Ils ne sont donc intégrés ni dans le programme d’études ni dans le chiffrage global. La question de l’électrification du tronçon est abordée au travers d’autres études actuellement menées en concertation avec les conseils régionaux. Ces études portent sur le sujet des relations transversales pour le fret, dans le cadre d’un grand contournement fret de l’ouest de l’Ile-de-France (Oissel – Serquigny – Mézidon – Le Mans – Tours).
En ce qui concerne les voyageurs, le projet LNPN prévoit le maintien de dessertes entre Rouen et Serquigny avec desserte des gares intermédiaires. Cette liaison pourrait être prolongée vers Lisieux. L’organisation effective des futures dessertes dépendra toutefois des décisions des Régions, qui sont les autorités organisatrices de ces transports.
Sur le point particulier de la desserte d’Honfleur, la réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur aux voyageurs ne fait pas partie des fonctionnalités demandées par les acteurs du territoire au cours de la démarche de concertation menée en 2010 dans le cadre du projet LNPN. Toutefois, le « Plan Rail 2020 » de la Région Basse-Normandie envisage une réouverture de la ligne Glos – Pont-Audemer – Honfleur.
Dans tous les cas et pour chaque projet ayant trait au réseau ferré national, Réseau ferré de France appliquera les normes en vigueur en matière de protection phonique des riverains.
Q597 • Anne-Marie CHEVALLIER, (HONDOUVILLE), le 25/01/2012
Sur son site internet, la mairie d'Hondouville nous dit : "la vallée doit rester protégée par le décret de la loi mis en oeuvre : NATURA 2000 ..."
Qu'en est-il?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q599 • Jean-claude ROULAND, Maire d’Hondouville (HONDOUVILLE), le 25/01/2012
Hondouville est situé entre Louviers, Evreux et vallée de l'Iton.
Si le gain est seulement de 10 mn, compte tenu de l’enveloppe, c’est à « coup » sûr le record du monde du prix du km à la minute.
Question : comment expliquez-vous le passage d’un viaduc alors que les coteaux sont classés Natura 2000 ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
A ce stade d'avancement du projet, le tracé de la LNPN n'est pas connu. Cependant, la vallée de l'Iton est concernée par les scénarios B et AB. Si les études venaient à être poursuivies dans une de ces options de passage, le franchissement de la vallée de l'Iton serait un point à examiner particulièrement en raison des enjeux environnementaux en présence (secteur bâti, paysage et milieu naturel).
De manière générale au sujet de la protection du milieu naturel, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage qui sera retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q610 • Claudine PALOMBA, (HONDOUVILLE), le 26/01/2012
Le projet de tracé AB est une complète abération environnnementalement et humainement. La vallée de l'Iton serait traversée par un viaduc en appui de part et d'autre sur les côteaux dont certains périmètres entre Brosville et Amfreville sur Iton sont classés Natura 2000 (Directive Habitats). Aussi, j'aimerai savoir comment il peut être envisagé sur ces zones d'intérêts communautaires un tel projet sans porter atteinte à l' intégrité du site et quelles seraient les mesures compensatoires prises si le projet aboutissait ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction.
Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité. Ces mesures compensatoires, si elles étaient nécessaires, prendraient la forme de réhabilitation ou de création de milieux équivalents à ceux impactés. Elles s'assortiraient d'un financement du maître d'ouvrage auprès d'un organisme compétent pour la gestion des milieux naturels, destiné à couvrir les frais induits par la maîtrise foncière du site retenu pour la compensation et par la gestion écologique à mettre en œuvre, sur la durée nécessaire à l'atteinte des objectifs de compensation. L'ensemble de ce processus est soumis au contrôle de l'Etat et de la Commission européenne.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage qi sera retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q612 • Jean-Louis FRANCART, MAIRIE DE CHAPET (CHAPET), le 27/01/2012
Bonjour.
Je suis habitant de Chapet (1er adjoint à la mairie), village de 1200 hab situé à proximité des villes de Verneuil sur Seine et des Mureaux. Côté Ouest, Chapet est situé à moins de 100 m de l'autoroute A13, sur le côté droit de l'autoroute en allant vers la Normandie. Je ne vois pas comment il sera possible d'implanter des voies TGV à cet endroit, selon ce que je crois comprendre de vos scénarios de voies LGV. Au nord, Chapet est à quelques centaines de mètres des Mureaux. Et côté Est, notre village est à moins d'un kilomètre de la ville de Verneuil sur Seine. Là non plus, je ne vois comment il sera possible d'aménager les voies LGV, serpentant entre les villes que je viens de citer. Vos plaquettes de présentation montrent que les tracés des voies LGV traverseront notre territoire de Chapet, causant d'énormes nuisances d'environnement, nous isolant complétement de nos 2 villes de proximité. Je souhaiterais plus de détails sur les tracés des projets de voies concernant notre territoire de Chapet. En tout cas, je ne suis pas favorable aux tracés tels que je les comprends actuellement.
Merci
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Ile-de-France et plus particulièrement pour la commune de Chapet, concernée par les options de passage des scénarios Confluence -Poissy et Mantes direct, figurent p. 78 et p. 79 du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées des scénarios A, B, C et AB dans lesquelles sont incluses les options de passage en Ile-de-France, sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Q613 • Frédéric LAFFONT, (CRASVILLE), le 27/01/2012
Bonjour,
Je viens de découvrir le projet AB qui passerait par la commune de Crasville. Je viens de faire construire (2 ans) une maison bioclimatique exposée plein sud. Au regard du plan, je constate que le tracé passerait pas loin de chez moi. Ce sera donc une nuisante sonore et visuelle. Lorsque j'ai fait ma demande de permis de construire, ce projet n'a jamais été mentionné. La valeur de ma maison va donc baisser. Pouvez-vous me confirmer la distance qu'il y aura entre Crasville et la voie AB ? Pouvez-vous me confirmer ce qu'il est prévu pour dédommager les personnes victime de cette nuisance ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Les tracés ne seront précisés qu'à l'étape suivante, celle des études préalables à l'Enquête Publique, si à la suite du Débat Public Réseau Ferré de France décide de poursuivre les études.
Aujourd'hui le niveau d'étude concerne des "options de passage". Ce sont des couloirs relativement larges, en moyenne d’une dizaine de kilomètres, qui évitent les principaux enjeux de l'environnement naturel et humain et dans lesquels l’infrastructure nouvelle est susceptible de s’inscrire.
Les cartes des options de passage en Normandie et plus particulièrement pour la commune de Crasville, incluse dans les options de passage des scénarios A et AB, figurent p. 86 et sur la fiche du scénario complémentaire AB du dossier du maître d'ouvrage .
Des cartes plus détaillées sont visualisables sur le site internet du débat public en suivant ce lien:
http://www.debatpublic-lnpn.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains le cas échéant ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q616 • Jean-Claude ROULAND, MAIRE D'HONDOUVILLE (HONDOUVILLE), le 29/01/2012
Je m’oppose au scénario AB, qui est sorti subitement, quelques jours après le colloque SNCF, dans le cadre du congrès des Maires à Paris (le 24/11/11) auquel j’ai participé. Et je soutiens l’expertise complémentaire, ses propositions, et le contre-projet. Concernant « Natura 2000 » je vous rappelle son existence dans la région, et vous interpelle sur sa prise en compte : qu'en est-il ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
La vallée de l'Iton est concernée par les scénarios B et AB. Si les études venaient à être poursuivies dans une de ces options de passage, le franchissement de la vallée de l'Iton serait un point à examiner particulièrement en raison des enjeux environnementaux en présence, dont son classement en Natura 2000 effectivement identifié dans le diagnostic environnemental de la zone d'étude réalisé en amont de l'ouverture du débat public.
De manière générale, le zonage Natura 2000 n'interdit pas la réalisation d'un projet d'aménagement. Il impose en revanche la prise en compte par cet aménagement, des espèces et habitats naturels ayant justifié la désignation du site, avec comme finalité de ne pas remettre en cause leur intégrité. Ainsi, tout projet doit faire l'objet d'une évaluation de ses incidences en regard des objectifs de conservation du site Natura 2000. Cette évaluation identifie l'impact du projet et détermine les mesures nécessaires à sa suppression et sa réduction. Dans le cas où les mesures de réduction seraient insuffisantes pour assurer l'état de conservation du site, des mesures compensatoires devront être mises en place pour ne pas entraîner de perte de biodiversité.
Cet objectif incontournable de conservation se traduit pour la conception d'un projet d'infrastructure :
- par le recensement des habitats et espèces composant le site pour en apprécier l'étendue, la qualité, la représentativité, etc, afin d'en connaître la sensibilité ;
- par la recherche de l'évitement de ces espèces et habitats, lors de la conception du tracé : ce principe fondamental, conditionnant directement la faisabilité du projet, permet de positionner et de dimensionner l'ouvrage de franchissement dans le cas d'une vallée telle que l'Iton.
Dans le cas de LNPN, ces études seront menées au sein de l'option de passage retenue, si la poursuite du projet était décidée à l'issue du débat public.
Q622 • Anne-Marie CHEVALLIER, (HONDOUVILLE), le 30/01/2012
Lors de son exposé du 12 janvier sur les impacts acoustiques et les moyens de les réduire, Mme Anne Guerrero (RFF) expose les moyens proposés pour les lignes au sol et semi-enterrées. Lors de l'interpellation sur les lignes passant sur un viaduc ( Scénario AB , franchissement de la vallée de l'Iton entre Brosville et Amfreville sur Iton), la solution efficace proposée semblerait le double vitrage. Compte tenu que les habitants ont choisi de vivre à la campagne pour être parfois à l’extérieur de leur maison et profiter de la nature, comment allez-vous pouvoir éviter les habitations dans cette vallée encaissée où la continuité de l'habitat est dense et où la résonance inévitable risque d'anéantir la tranquillité de ses habitants ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit, des critères réglementaires de bruit ont été mis au point pour les infrastructures ferroviaires.
Ces études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains, réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne.
Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train, et du volume de trafic, et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, respectivement de 63 et 58 décibels dans le cas de la LNPN, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet. Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Afin de respecter cette réglementation, RFF effectue, à l’aide de logiciels spécifiques, une modélisation des niveaux sonores attendus après la mise en service de la ligne nouvelle. Les simulations réalisées par des bureaux d’études spécialisés en acoustique permettent de prévoir les dispositifs de protection nécessaires pour respecter les seuils fixés par la réglementation. Le calcul de la contribution sonore d’un projet prend en compte plusieurs critères :
- le nombre, le type, la composition et la vitesse de circulation des trains circulant sur la ligne,
- la topographie de la zone d'étude et les caractéristiques techniques du projet,
- la distance des bâtiments, leur nature et usage (habitations, hôpitaux, écoles, etc),
- les facteurs météorologiques déterminants (vitesse et la direction des vents).
Pour respecter les critères réglementaires, la mise au point du tracé de la LNPN lors des études ultérieures :
- cherchera à éloigner le tracé des zones bâties, le bruit s'atténuant avec la distance ;
- agira sur le profil de la voie, les profils au niveau du terrain naturel ou en déblai limitant nettement la propagation du bruit par rapport à des profils en remblai ;
- prévoira des protections acoustiques quand les niveaux mesurés dépasseront les seuils réglementaires cités ci-avant :
- murs anti-bruit ou merlons en terre le long de la voie ferrée,
- protections de façade (renforcement des performances acoustiques d'une habitation) dans le cas où les protections au niveau de la voie ne peuvent être mises en place ou bien en complément de ces protections,
- actions au niveau du rail (absorbeurs) en complément d'autres protections généralement.
Ainsi, dans le cas où la contribution sonore de la voie ferrée au niveau d'un viaduc dépasserait les seuils réglementaires, les protections acoustiques privilégiées seraient des murs anti-bruit sur l'ouvrage.
Par ailleurs, dans la lutte contre les nuisances sonores ferroviaires, RFF et les constructeurs agissent également au niveau de la voie (conception et entretien) et du matériel roulant.
La réglementation acoustique en vigueur impose une obligation de résultat. Ainsi, si malgré toutes les protections envisageables, le niveau de bruit attendu au niveau d'une habitation dépasse les seuils indiqués, alors RFF proposera l'acquisition aux riverains concernés.
Q624 • Cédric LOEWENBACH, (PARIS), le 30/01/2012
Quelles sont les actions qui vont être prises pour réduire les nuisances sonores (passage des trains et annonces) près de la gare St Lazare et notamment place de l'Europe sachant que les quais de 400m sortent très largement de la gare et passent sous le pont de l'Europe ? Sur la même thématique du traitement des nuisances sonores, il avait été envisagé de couvrir les voies ferrées entre la gare Saint Lazare et le quartier des Batignolles à Paris, mais ce projet avait été abandonné du fait de l'importance de la circulation. Dans le cadre du prolongement du RER E et du LNPN, est-ce que ce projet de couverture est à nouveau à l’étude et pris en considération ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
L’étude de prolongation des quais de la gare Saint-Lazare dans le cadre du projet LNPN a été réalisée à un niveau de définition très préliminaire. L'impact acoustique effectif du projet ne pourra être déterminé qu'à un stade d’études ultérieur, lors de la préparation du dossier pour l’enquête d’utilité publique. Lorsque l'incidence sonore du projet le nécessitera, des protections acoustiques seront prévues y compris le cas échéant au niveau des habitations concernées, le tout conformément à la réglementation en vigueur.
Aucune couverture des voies ferrées entre Saint-Lazare et les Batignolles n’est prévue à ce jour dans le cadre des projets EOLE et LNPN.
Q627 • Hervé JEANSON, ASSOCIATION LE SILLON DU MESNIL SIMON (LE MESNIL SIMON), le 30/01/2012
Bonjour,
Est ce que la future ligne condamne obligatoirement le tunnel de la Motte ?
Hervé Jeanson, Président de l'association LE SILLON DU MESNIL SIMON dont l'objet est la protection et la défense de l'environnement et de l'urbanisme sur le territoire et la commune du MESNIL SIMON ainsi que la réflexion sur ces memes thèmes afin de préserver le caractère traditionnel augeron de cette commune.
Le Maître d'ouvrage, le 17/02/2012,
Il n'est pas prévu d'utiliser le tunnel de La Motte pour le projet LNPN. Pour atteindre les performances visées, il faut réaliser une ligne entièrement nouvelle au sud de Lisieux.
Le tunnel de La Motte restera en service comme la ligne actuelle, qui sera utilisée par les trains desservant Lisieux et par les trains de marchandises.
Il bénéficiera de rénovations pour un montant de 13 millions d'Euros entre 2008 et 2014.
un raccordement dit "raccordement de Malicorne" a été étudié de manière exploratoire dans l’idée de supprimer la section de ligne actuelle entre les pk 193 et 205, et notamment le tunnel de La Motte, tous les trains empruntant la ligne nouvelle entre ces deux points. Il figure donc à ce titre dans les études disponibles sur internet. Toutefois, en définitive, il s’est avéré que ce raccordement était extrêmement coûteux du fait notamment de la limitation des pentes à 10 ‰ nécessaire pour autoriser le passage du fret, et nous avons choisi de ne pas le conserver.
Q629 • Sébastien FRELICOT, (HONDOUVILLE), le 31/01/2012
Bonsoir.
Pour ou contre, je remarque simplement que la majorite des questions ou commentaires sont déposés par des personnes habitant en ville. Ma question est simple : qu'en est-il des impacts psychologiques et financiers concernant les riverains qui risquent de se retrouver avec une ligne dans le fond de leur cours ou, comme nous, dans la Vallée de l'Iton au dessus de nos maisons ? Je crois connaître d'avance votre réponse qui semble être un copier-coller (qu'à ce stade, aucun tracé n'est privilegie) mais je pense que vous ne prennez pas en compte l'inquiétude de gens.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Si les études se poursuivaient à l'issue du débat public, le projet serait élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q633 • Christel CANTELOU-DAIZE, HONDOUVILLE UN AUTRE AVENIR (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Votre projet dans ses scénarios traverse la vallée de l'Iton. Comment est déterminé l'impact environnemental et en particulier les nuisances sonores dans une vallée encaissée ? Quelles normes devez-vous respecter ? Quels types de mesures mettrez vous en oeuvre pour réduire l'impact ? Qui en mesure le résultat ? Quel est votre interlocuteur local pour débattre de ces mesures ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Sur la base de travaux de recherche en acoustique, ainsi que de travaux relatifs à la perception sociale et psychologique du bruit, des critères réglementaires de bruit ont été mis au point pour les infrastructures ferroviaires.
Ces études ont été conduites par l'Inrets (aujourd'hui devenue Ifstarr, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) sur la base de multiples enquêtes de gêne auprès de riverains, réalisées en France et dans d’autres pays européens. Elles ont permis de mettre en relation l’exposition sonore (niveau de bruit) et le niveau de gêne.
Elles ont conclu :
- à l'utilisation de l'indicateur acoustique de long terme, dit LAeq, comme celui tenant le mieux compte à la fois du niveau de bruit au passage du train, et du volume de trafic, et ce au cours du temps ;
- à la contribution maximale autorisée de l'infrastructure ferroviaire, sur la période de jour et la période de nuit, respectivement de 63 et 58 décibels dans le cas de la LNPN, en fonction de l'ambiance sonore pré-existante au projet. Ces valeurs sont cohérentes avec celles pratiquées par la majorité des pays européens.
Afin de respecter cette réglementation, RFF effectue, à l’aide de logiciels spécifiques (type MITHRA Fer), une modélisation des niveaux sonores attendus après la mise en service de la ligne nouvelle. Les simulations réalisées par des bureaux d’études spécialisés en acoustique permettent de prévoir les dispositifs de protection nécessaires pour respecter les seuils fixés par la réglementation. Le calcul de la contribution sonore d’un projet prend en compte plusieurs critères :
- le nombre, le type, la composition et la vitesse de circulation des trains circulant sur la ligne,
- la topographie de la zone d'étude et les caractéristiques techniques du projet,
- la distance des bâtiments, leur nature et usage (habitations, hôpitaux, écoles, etc),
- les facteurs météorologiques déterminants (vitesse et la direction des vents).
Pour respecter les critères réglementaires, la mise au point du tracé de la LNPN lors des études ultérieures :
- cherchera à éloigner le tracé des zones bâties, le bruit s'atténuant avec la distance ;
- agira sur le profil de la voie, les profils au niveau du terrain naturel ou en déblai limitant nettement la propagation du bruit par rapport à des profils en remblai ;
- prévoira des protections acoustiques quand les niveaux mesurés dépasseront les seuils réglementaires cités ci-avant :
- murs anti-bruit ou merlons en terre le long de la voie ferrée,
- protections de façade (renforcement des performances acoustiques d'une habitation) dans le cas où les protections au niveau de la voie ne peuvent être mises en place ou bien en complément de ces protections,
- actions au niveau du rail (absorbeurs) en complément d'autres protections généralement.
Par ailleurs, dans la lutte contre les nuisances sonores ferroviaires, RFF et les constructeurs agissent également au niveau de la voie (conception et entretien) et du matériel roulant.
La réglementation acoustique en vigueur impose une obligation de résultat. Ainsi, si malgré toutes les protections envisageables, le niveau de bruit attendu au niveau d'une habitation dépasse les seuils indiqués, alors RFF proposerait l'acquisition aux riverains concernés.
Si les études se poursuivaient à l'issue du débat public, le projet serait élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible. Ainsi, en matière d'études acoustiques, on peut imaginer l'association des acteurs du territoire à la définition des points de mesures, à la mise au point du modèle acoustique, à la présentation des résultats, etc.
Q634 • Hervé CANTELOU-DAIZE, (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Dans le scénario AB, un viaduc est prévu en vallée de l'Iton. Au-delà de l'impact environnemental pour cette belle vallée, les propriétés se trouveront dévalorisées par l'aspect visuel et par les nuisances sonores. Comment est évalué cet impact et comment les habitants (qui ne tirent aucun intérêt de cette ligne) seront dédommagés ? Merci.
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains.
Enfin, après réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées de demander au juge administratif l’examen des préjudices résiduels causés par l’infrastructure.
Q635 • Christel CANTELOU-DAIZE, HONDOUVILLE UN AUTRE AVENIR (HONDOUVILLE), le 01/02/2012
Habitante de la vallée de l'Iton, je suis surprise de peu d'informations sur ce projet. La tenue des réunions n'est pas communiquée individuellement aux personnes concernées par ce projet. L'information semble davantage dirigée vers les utilisateurs qu'envers les personnes pouvant subir les désagréments. Comment allez vous communiquer par la suite pour corriger ce dysfonctionnement ? Les communes concernées auront-elles des débats spécifiques où elles pourront exposer leurs attentes, questions et entendre vos propositions avant qu'il ne soit trop tard ?
Le Maître d'ouvrage, le 06/02/2012,
Si le débat public confirme l’opportunité et si RFF prend la décision de poursuivre le projet, une nouvelle phase de concertation accompagnera le déroulement des études préalables à l’enquête d’utilité publique.
Un dispositif de concertation spécifique au projet LNPN sera mis en place incluant notamment des ateliers thématiques et une concertation de proximité avec les élus et les citoyens.
Q636 • Hugues AUQUIERE, (AMFREVILLE), le 02/02/2012
Qui va indemniser les habitants de la dépréciation de leur bien dans la vallée de l'Iton ? Les communes ou l'Etat ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Si les études se poursuivent à l'issue du débat public, le projet sera élaboré en concertation avec les acteurs du territoire, afin non seulement de les informer du déroulement des études du projet, mais également de les associer en recueillant leurs attentes et leurs inquiétudes pour construire le projet le plus acceptable possible.
Comme pour la mise au point des options de passage, la définition du tracé cherchera à éviter les secteurs à enjeux les plus sensibles, et notamment les zones d'habitats :
- en évitant le plus possible les zones bâties,
- en réduisant les impacts du passage de la ligne, lorsque l'évitement n'aura pas été possible.
Les risques d'impact sur le cadre de vie et les riverains concernent notamment les nuisances acoustiques, l'atteinte aux voies de circulation, au paysage, etc.
En l'absence d'un tracé défini à ce stade des études, les mesures en adéquation avec l'impact de la ligne nouvelle ne peuvent être précisément décrites, mais leurs principes seront les suivants :
- la réduction des nuisances acoustiques par l'éloignement de la ligne par rapport aux zones bâties, par l'adaptation du profil de la voie, par la mise en place de protections contre le bruit au niveau de la voie ferrée ou chez les riverains si nécessaire ;
- le rétablissement des voies de circulation afin que la voie ferrée ne devienne pas un obstacle aux déplacements quotidiens ;
- l'inscription paysagère de la ligne nouvelle par l'adaptation du profil de la ligne, par la création de modelés de terrain atténuant son impact visuel, par des plantations, par les qualités architecturales des ouvrages d'art, etc.
L'ensemble de ces mesures visera à conserver les qualités existantes du cadre de vie et le confort des riverains. Elles sont toutes à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure. Si après la réalisation de la ligne et de ses mesures d’intégration dans l’environnement, des riverains considéraient que des préjudices matériels causés par l’infrastructure persistaient, le Code de l’expropriation permet aux personnes concernées d'en demander l’examen au juge administratif en vue de leur indemnisation.
Par ailleurs, pour les habitations incluses dans le périmètre nécessaire à la réalisation du projet, leur acquisition, à la charge du maître d'ouvrage de l'infrastructure, se fera selon les règles fixées par le Code de l'expropriation. L'évaluation du bien est dressée par France Domaine selon le marché immobilier local "en l'absence du projet". A la valeur vénale du bien, viennent s'ajouter des indemnités destinées à couvrir les particularités du bien et les frais induits par cette éviction pour cause d'utilité publique. Sur les autres projets de ligne nouvelle conduits par RFF, les acquisitions se sont faites pour plus de 95% des cas sur la base d'un accord amiable avec les propriétaires et locataires concernés.
Q649 • Jacques DUPUIS, (VERNEUIL ), le 06/02/2012
Comment contournez-vous les PPRN Marnière dans l'Eurele PPRI Seine Oise (signalement puit artésien rive gauche triel sur seine 78510) ?
Le Maître d'ouvrage, le 15/02/2012,
Dans le cadre des études préalables au débat public, un diagnostic environnemental a été réalisé afin d'identifier les enjeux et sensibilités de l'aire d'étude en vue de la mise au point des options de passage du projet. A cette occasion, les plans de prévention des risques naturels et des risques d'inondation ont été collectés et pris en compte.
Si à l'issue du débat public, les études du projet LNPN se poursuivent, le recueil de données sera actualisé et enrichi et, la recherche d'un fuseau de moindre impact, puis d'un tracé, tiendra compte de plus en plus précisément de ces sensibilités :
- en cherchant à les éviter au maximum,
- et, quand elles n'auront pu être évitées, en déterminant les caractéristiques techniques et/ou les mesures d'accompagnement destinées à assurer le respect des prescriptions de ces plans, par exemple : des passages en ouvrages pour assurer la transparence de la ligne nouvelle vis-à-vis des crues, des aménagements spécifiques pour en éviter leur aggravation, des caractéristiques techniques de la ligne nouvelle adaptées aux risques encourus (qualité des matériaux, modalités de mise en œuvre, …), etc.
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