Point de vue n°98
Cahier d'acteur n°43 - EDF
"EDF tient à affirmer son engagement dans la transition énergétique, au service de ses clients et dans l'intérêt général, en accompagnant les mutations industrielles et sociales. Plan solaire, plan stockage, mobilité électrique, projets éoliens terrestres et maritimes, projets nucléaires, réseaux de chaleur renouvelable, projets biomasse et géothermie, services d'efficacité énergétique, nouveaux services urbains, autoconsommation, programmes de R&D... : toutes les grandes lignes d'action du groupe EDF sont au cœur de sa stratégie très bas carbone, au service de la lutte contre le changement climatique."
Commentaires
@Julien Kusseling
Vous avez parfaitement raison. J'ajoute que ce n'est pas seulement qui doit être pris en compte pour que le solaire devienne vraiment intéressant mais sa régularité et l'absence d'effet saisonnier. Des pionniers comme Patrick Jourde et le sénateur Birraux l'avaient parfaitement compris et avaient proposé d'équiper les villages d'Afrique de système PV+Batterie financés par des micro-crédits qui auraient été vite remboursés. Personne ne s'est intéressé à leur proposition car il était bien plus rentable et sans risque de profiter de l'obligation d'achat.
Avis sur ce dossier
Cette loi doit prendre en compte les spécificités du service public de l énergie
L électron n est pas stokable donc c est un produit particulier
La fréquence du réseau est un équilibre entre production et consommation
Le nucléaire à toute sa place dans ce débat et doit être regarde avec attention
Les énergies renouvelables sont aussi la pour être prise en considération
Par contre l émission sur fr5 dernièrement était totalement à charge sur le nucléaire
C est pas normal sur une chaîne publique ...
De plus beaucoup de points évoqués étaient faux
Soyons non discriminants et avançons sereinement
Nucléaire avec ou sans modération ?
Sans surprise, ce "cahier d'acteur" proposé par EDF fait la part belle à l'électricité en général et au nucléaire en particulier.
En tant que citoyen, si je dois avoir une installation industrielle pas très éloignée de mon jardin (mais pas trop près non plus SVP :-) ), je préfère subir le risque industriel de quelques émissions carbonées (compensables par ailleurs), plutôt que le risque d'un accident nucléaire dont la réalité est de plus en plus évidente.
Sans parler de la gestion des déchets nucléaires qui n'est toujours pas maîtrisée sur le long terme.
C'est une affaire de choix sociétal, donc politique...
@ M Kusseling
Vous dites : quand les ENR deviendront réellement rentables et viables, elle se substituront légitimement aux moyens de production classiques.
Les ENR intermittentes et aléatoires ne peuvent être rentables; elles produisent toutes en même temps, donc avec un prix de vente bas, et quand le prix est haut, elles non rien à vendre.
Car il n'y a pas de foisonnement des régimes de vent ou solaires.
@ Guillaume BLAVETTE
Permettez-moi de vous répondre sur plusieurs points :
1. Vous dites que EDF devrait s'orienter vers le "déplutonisé". Est-ce que le plutonium provoque en France des conséquences négatives sur la santé et l'environnement telles que "déplutoniser" soit une priorité par rapport, par exemple, à lutter contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique ? Pouvez-vous citer par exemple des chiffres sur l'impact sanitaire en France de ce plutonium ? A mettre en regard, par exemple, de l'impact sanitaire des particules fines ?
2. Vous souhaitez que EDF cesse de déverser dans l'environnement du tritium, bore, morpholine, etc. Comme avec tout processus industriel, EDF réalise des rejets dans l'environnement dans le respect (jusqu'à preuve du contraire) de la réglementation. Êtes-vous en train de dire que les seuils de rejet prévus par la réglementation pour les installations classées sont mal calés, et si oui sur la base de quelle démonstration scientifique ?
3. Vous dites que l'avenir est aux systèmes décentralisés. Cette thèse est très à la mode, mais n'a jamais été démontrée techniquement comme économiquement pour les systèmes électriques. Encore aujourd'hui, les énergies "décentralisées" vivent seulement grâce à des subventions et/ou grâce à des règles qui leur sont exagérément favorables. Et leur déploiement donne lieu partout plus à une explosion des coûts qu'à une réelle valeur ajoutée pour le consommateur/citoyen.
4. Vous dites "sous contrôle démocratique" pour contester le système actuel et pour promouvoir des énergies décentralisées. Pourtant on fait difficilement plus démocratique qu'un opérateur sous monopole contrôlé pour un gouvernement élu, et on fait difficilement moins démocratique qu'un système où les outils de production sont disséminés entre les mains des rares qui ont les moyens de se les payer.
5. Enfin vous attribuez à l'ASN et l'IRSN le propos selon lequel le parc actuel ne pourrait pas atteindre les 60 ans. Ces Autorité et Institut n'ont évidemment jamais tenu de tels propos. Tout au plus ont-ils parlé de difficultés à surmonter, mais personne n'imagine qu'un projet industriel aussi conséquent soit d'une totale facilité.
Avis positif sur le cahier 43
Je viens de lire le cahier 43 et le trouve à la fois complet et constructif.
Puissent sers orientations être retenues dans les conclusions du débat.
En particulier il serait important de prendre en compte la vision industrielle exprimée concernant le parc nucléaire, et de permettre à cette approche réaliste et optimisée se réaliser.
Qu'en pensez vous ?
Je vous remercie de votre avis.
Pierre Carlier
@Bernard THOMACHOT
Vous avez bien tort. Les émissions de particules par les centrales à charbon allemandes sont à l'origine de 20000 décès par an en Europe (1000 en France). L'OMS estime que la catastrophe de Tchernobly aura provoqué le décès prématuré de 4000 personnes pendant les 60 ans suivanr la catastrophe. Pendant la même durée les centrales à charbon allemandes auront provoqué plus d'un million de morts! Je vous suggère de consulter l'avis sur ce site
https://ppe.debatpublic.fr/risque-nucleaire-fantasme-0
Un cahier EDF qui reflète son temps
En fait, je suis assez d'accord avec Pierre Carlier. Le cahier d’acteur EDF est assez frappant car il reflète parfaitement l’humeur générale actuelle. Il commence par dire fort justement que la priorité est la lutte contre les émissions de CO2. Dans un second temps, les énergies vertes sont mises à l’honneur car décarbonées. Un troisième temps est consacré aux secteurs les plus polluants (transports, bâtiments…) et les solutions mises en œuvre. Et enfin, le cahier affirme l’importance du nucléaire. Le paragraphe de conclusion est tout aussi symptomatique puisque EDF y réaffirme son ‘’engagement dans la transition énergétique’’. En fait, EDF souhaite montrer que le nucléaire est primordial dans l’objectif de neutralité carbone sans oser dire qu’il demeure la clé d’un futur succès ou échec. Il n’est plus permis de faire l’éloge du nucléaire quand bien même il joue et jouera un rôle déterminant dans la transition énergétique.
La faute est partagée par tous les acteurs à commencer par l’Etat. Certains commentateurs ont mis le doigt sur ce problème.
La rénovation des bâtiments et l’arrivée sur le marché de véhicules verts auront un impact déterminant. A quoi servirait de mettre les centrales à l’arrêt (qui ne polluent pas) si dans le même temps, rien n’est fait pour sortir du pétrole… ? Question de priorité et de responsabilité !
@Hervé NIFENECKER
Mon commentaire initial du 30/05/2018 intitulé "Nucléaire avec ou sans modération ?" était sans doute trop bref et imprécis.
Je ne pensais pas à l'alternative d'une installation industrielle fonctionnant au charbon ni même au fioul, mais plutôt à une centrale au gaz naturel, voire aux gaz renouvelables (biogaz, hydrogène,...).
Je préfère quelques dixièmes de degrés en plus à cause de telles installations peu carbonées, plutôt que la peur d'un accident nucléaire décarboné (même si cette peur n'est que fantasme puisque cela n'arriverait jamais chez nous, ni même derrière nos frontières étanches ;-) )...
Je ne souhaite pas non plus laisser aux générations suivantes le fardeau de la gestion des déchets nucléaires.
Sans doute ai-je tort, face à des chiffres et ou des statistiques toujours discutables ; mais c'est mon choix sociétal et moral...
@Hervé NIFENECKER
Un rendement de 18% sur le PV en Arabie Saoudite rend le PV rentable et la subvention nécessaire à son amortissement absorbable pour le contribuable.
c'est à comparer avec les 1 à 3% de moyenne sur le territoire Français, ce n'est plus 55000 m² qu'il faudrait, mais entre 330000 et 990000 m² pour 1 GWe, tout de suite plus compliqué.
Les réalités des uns ne sont pas celles des autres, de plus l'exemple Allemand montre que le coût des ENR se superpose à celui des moyens de production classiques (Charbon, Fioul, Gaz, Nucléaire) puisqu'il faut un parc classique de puissance équivalente pour garantir la sécurité des réseaux.
Ce qui tue les producteurs, ce ne sont pas les ENR, c'est leur subventionnement.
Sans subventionnement, il n'y aurait pas l'explosion de capacité que l'on constate et le développement se ferait de manière intelligente et sans excès et quand les ENR deviendront réellement rentables et viables, elle se substituront légitimement aux moyens de production classiques.
(Les Chinois pour préserver leur moyens de productions classiques sans pénaliser le contribuable considérent les exédents de production ENR comme des déchets de production et les exclus du réseau, c'est une solution pour éviter les abbérations que sont les prix négatifs sur le marché puisque les subventions garantissent un prix positifs à ces producteurs, au détriments des industriels qui gardent leurs moyens classiques à disposition du réseau)