Le rapport EGIS Réponses TC sans infrastructure routière majeure (p32) indique que la moitié des déplacements en lien avec le secteur ouest sont diffus et donc que pour le centre ils ne correspondent qu'à la moitié : pourquoi le centre n'est il pas nettement majoritaire (environ 70%) comme dans d'autres enquêtes ? Les autres flux étant bien faibles !
1/ L’Enquête ménage de 2006 (SYTRAL) : 180 000 Ouest - Lyon Villeurbanne, 35 000 Ouest-Est;
2/ Les données INSEE domicile travail (Observatoire déplacements Agence d'Urbanisme- février 2012): «au sein de l’agglomération lyonnaise, les déplacements des salariés sont d’abord réalisés entre centre et périphérie ... Les échanges domicile-travail de périphérie à périphérie sont importants entre secteurs limitrophes, et dans l’est de l’agglomération … Il n’apparaît pas de flux de plus de 1 000 salariés entre secteurs diamétralement opposés de part et d’autre de l’agglomération.»
3/ L’enquête CETE de Lyon pour le Grand Lyon, donnée dans les rapport à la commission mixte de suivi du TOP : 67% du trafic de Fourvière avec le centre. Cela jette donc un trouble sur ces déplacements reconstitués par le modèle ; ainsi le transfert modal sur les TC dépasserait 25% si les des déplacements de ouest-centre sont plus importants !
Comment sont calculées ces origine destinations d'A6 ou d'A7, en distinguant bien le tunnel de Fourvière et les quais du Rhône à Confluence ?
Monsieur,
Vous trouverez ci-dessous les éléments de réponse de chacun de vos points.
1/ L’enquête ménage déplacement de 2006 estimait que les déplacements en lien avec les 3 conférences locales des maires de l’ouest (Lônes et Coteaux du Rhône, Val d’Yzeron et Ouest-Nord) se répartissaient de la manière suivante :
Il n’est pas possible de limiter l’analyse des trafics sur l’Anneau des Sciences aux déplacements Est-Ouest. En bouclant sur le périphérique, l’Anneau des Sciences permet d’améliorer l’accessibilité à l’ensemble des secteurs de l’agglomération depuis l’ouest, incluant le sud et le nord de l’agglomération. C’est donc près de 200 000 véhicules par jour qui pourraient être concernés, uniquement sur les relations de périphérie à périphérie.
2/ C’est précisément parce que les flux de périphérie à périphérie sont très dispersés (chacun est inférieur à 1000 salariés) qu’il est économiquement peu viable pour le SYTRAL de mettre des transports collectifs performants pour chaque relation. Cela ne veut pas dire que des relations de périphérie à périphérie ne sont pas nombreuses. Comme détaillé précédemment, depuis les 3 conférences locales des maires de l’ouest, les trafics de périphérie à périphérie sont de l’ordre de 190 000 véhicules par jour, ce qui est même supérieur aux trafics en lien avec le Centre (160 000 véhicules par jour).
3/ Les calculs ont été effectués en considérant tous les usagers empruntant en partie ou en totalité le corridor A6/A7 entre Valvert et La Saulaie. Il ne s’agit donc pas seulement des usagers sous Fourvière.
Les analyses faites montrent bien qu’environ 65% du trafic sur cet axe est en lien avec le centre, en cohérence avec les études du CETE (67%).
Le détail est le suivant :
Toutefois, le potentiel de report modal est différent selon que ce trafic est interne à l’agglomération (donc bénéficiant d’un réseau de transport en commun urbain maillé) ou qu’il est en échange avec l’agglomération (desservi par 4 lignes TER et les cars régionaux).
Sur toutes les relations en lien avec le centre internes à l’agglomération (42%), nous avons considéré que les usagers avaient un fort potentiel de report modal (soit 50% de l’origine-destination, venant s’ajouter aux usagers déjà dans les transports collectifs pour atteindre une part modale motorisée transport collectif de 65%). Cette hypothèse n’a pas été prise au hasard. En effet, d’après l’enquête ménage 2006, la part modale motorisée transport collectif des trajets effectués dans les corridors des métro A, B et D (origine et destination à proximité d’une de ces lignes de métro) est de 65%. Autrement dit, malgré la présence d’une infrastructure de transport en commun forte et très compétitive, 35% des déplacements continuent à être effectués en voiture pour diverses raisons (déplacements chaînés, achats volumineux, accompagnement d’une personne, personne avec difficulté de déplacement, horaires incompatibles avec les heures d’exploitation des TC, etc.)
Dans notre analyse, nous avons donc considéré que, sur toutes les relations au centre, la desserte en transport collectif est du niveau de qualité d’un métro. Ces hypothèses semblent déjà extrêmement ambitieuses. Pourtant, malgré ces hypothèses, le report modal additionnel pour les flux circulant sur A6/A7 n’est que de 25%, insuffisant pour envisager une requalification de l'axe en boulevard urbain apaisé.