En début de ce débat, on a parlé d'un coût de 2,5 milliards, à la dernière réunion, on a parlé de 3 milliards. Qu'en sera-t-il exactement ? Quand on voit les dérives du coût de construction du Musée des Confluences, on peut se poser des questions ... Car qui financera ? Si ce n'est nous, les citoyens ? Et est-il bien raisonnable, en cette période de restriction budgétaire, de se lancer dans un tel projet, alors que la région du Rhône est déjà fortement endettée ?
Madame,
Les premières estimations de coûts du projet d'Anneau des sciences sont les suivants :
Ces estimations tiennent compte d’une marge d’incertitude de 15%, prise habituellement à ce stade très amont des études.
Les analyses financières effectuées montrent qu’en fonction des hypothèses de trafic le projet nécessite, pour chacune des deux collectivités (Conseil général du Rhône et Grand Lyon), une contribution financière moyenne de l’ordre de 60 à 75 M€/an (TTC, valeurs 2011) sur une durée de 38 ans.
Ce montant est compatible avec la capacité d'investissement des collectivités, sans devoir faire peser un coût important sur les citoyens et les entreprises.
En effet, le Grand Lyon dispose, quant à lui, d'une capacité d'investissement qui s'élèvera dans les années à venir à environ 300 à 350 M€ par an.
En reprenant les hypothèses du maître d'ouvrage, 60 à 75 millions multiplié par deux collectivités pendant 38 ans, cela représente (milieu de la fourchette) 5,1 milliards à répercuter sur les contribuables (intérêts des emprunts compris) du Grand Lyon et du Département.
A condition qu'il n'y ait pas de dérapage des coûts.
Or, le Département du Rhône, déjà affaibli par ses très importants emprunts toxiques, sa mauvaise gestion du Musée des Confluences, et ses engagements imprudents vis à vis de l'hypothétique projet OL Land, a voté le 22 mars une augmentation des impôts fonciers de l'ordre de 20 % pour 2013.
Face à ces données, les membres de l'exécutif du Grand Lyon et du Département ne se sont jamais exprimé au cours du débat. Ce qui dénote soit un manque de réalisme, soit un manque de considération pour les intérêts des citoyens contribuables qu'ils représentent, soit les deux.
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