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Question 195 - Prise en compte de l'ambroisie. Des questions sans réponses.
Posée par Jean-Yves BARBIER, (SAINTE-FOY-LÈS-LYON), le 09/02/2013

Dans l'avis 187, j'ai abordé le rôle que pourrait jouer l'ambroisie en cas de réalisation du projet d'anneau des sciences. Cet avis comportait des arguments mais aussi de nombreuses questions. La maître d'ouvrage ne s'étant pas encore, à ma connaissance, exprimé sur le sujet, je renouvelle, dans cet espace, les questions qui appellent, à mon sens, des réponse précises, sur un sujet qui, sans être essentiel n'est probablement pas anodin. Quelle action concrète est envisagée pour endiguer l'extension de l'ambroisie dans le contexte des chantiers de l'Anneau des Sciences ? L'incidence de son pollen sur la qualité de l'air que nous respirons est-elle prise en compte ? La pollution biologique aggrave-t-elle le problème sanitaire posé par autres polluants ? N'est-ce pas notre responsabilité de fixer des règles de seuil de pollen admissible si celles-ci n'existent pas encore au niveau national ou européen, ne devons-nous pas être pionniers en la matière ? Les experts locaux de l'Afeda, mondialement reconnus et qui les auteurs du seul ouvrage de référence sur le sujet, ont-ils été consultés sur le projet ? Les budgets afférents à la prise en compte de l'ambroisie dans le projet d'Anneau des Sciences sont-ils déjà prévus dans l'évaluation du montant des travaux ? Comment ?



Associé à Santé & qualité de vie; Qualité de l'air
La réponse du maître d'ouvrage, le 28/03/2013

Monsieur,

Le projet d’Anneau des Sciences est à ce stade du débat public au niveau de l’examen de son opportunité.
La problématique de l’expansion de l’ambroisie due aux véhicules de chantier et aux mouvements de terre lors des travaux n’est pas liée à l’opportunité du projet, et n’a pas été étudiée à ce stade très en amont.

Nous vous remercions néanmoins d’attirer notre attention sur cet aspect et le problème sanitaire lié aux pollens de l’ambroisie, dont la prise en compte pourra être envisagée lors des études environnementales détaillées ultérieures avec vigilance notamment pour la phase chantier.


Commentaires

Pollution biologique
Ajouté par Jean-Yves BARBIER (SAINTE-FOY-LÈS-LYON), le 28/03/2013

L'opportunité du projet s'évalue aussi en fonction de la situation déplorable de la qualité de l'air respiré par les habitants du Grand Lyon en particulier du fait des gaz d'échappement des véhicules.
Mon objectif était de faire prendre conscience qu'à cette pollution de fond s'ajoute dans notre région les effets d'une pollution biologique par les pollens d'ambroisie durant les deux mois d'août et de septembre.
Durant cette période qui correspond aussi à un pic de pollution chimique consécutif au trafic intense lié aux retours de vacances d'été, l'analyse de la qualité sanitaire de l'air doit impérativement tenir compte des pollens d'ambroisie.
En d'autres termes, les seuils de pollutions actuellement définis au niveau européens, ne prennent pas en compte ce facteur aggravant des pathologies respiratoires qui est spécifique à notre région. Une démarche vraiment responsable consisterait donc à suivre cette pollution biologique en parallèle à celle provoquée par les gaz d'échappement et la pollution industrielle et à étudier l'aggravation des risques sanitaires lorsque les pollutions se cumulent.
Cela conduirait sans doute à se montrer plus exigeant en terme de diminution de chacune des sources de pollution et à remettrait en cause de manière plus radicale la pertinence des solutions proposées par le maître d'ouvrage pour régler l'épineux problème soulevé par l'inévitable concentration des pollutions aux débouchés des tunnels.

Il était déjà bien difficile de croire les ''experts'' qui prétendaient qu'une dispersion spontanée dans les 100 m s'opérerait naturellement sans autres aménagements qu'une judicieuse conception des cheminées d'extractions ou qu'une étude minutieuse de leur disposition.

Ce le sera encore plus lorsqu'on se sera rendu compte des effets cumulatifs des pollutions chimiques dont l'impact sur la santé a été abordé dans le dossier du maître d'ouvrage et de celles, biologiques, qui y sont superbement ignorées.

C'est bien l'utilité d'un débat public que de permettre de prendre en compte de manière prospective et d'intégrer des paramètres jusque là ignorés.

La réponse proposée, d'envisager ultérieurement à la prise de décision, les effets des impacts cumulés des deux types de pollution n'est pas satisfaisante.
Ce point doit être clarifié avant. Il doit faire partie des critères de choix et ne peut être escamoté. Il s'agit d'une question essentielle de santé publique.
Un bilan réévalué en termes de qualité de l'air pourrait peser lourd dans l'examen de l'opportunité du projet et redonner des chances à des solutions alternatives plus performantes du point de vue de la diminution des gaz d'échappement reposant sans doute sur un recours plus grand aux transports en communs au détriment des véhicules particuliers.

Je comprends en revanche que les détails concernant les modalités de vigilance pour limiter l'expansion de l'ambroisie pendant le phases du chantier ne soient pas déterminantes pour la prise de décision et qu'ils fassent l'objet d'études ultérieures. J'espère seulement que les budgets afférents soient anticipés afin que ceux ci ne participent pas à l'envolée habituelles des coûts !


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