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Question 166 - Déficit des transports en commun ???
Posée par Cyril KRETZSCHMAR [MAIRE ADJOINT À FRANCHEVILLE], (FRANCHEVILLE), le 22/01/2013

Le SYTRAL affirme que le développement massif des transports en commun gènère automatiquement un accroissement de son déficit d'exploitation. Quelles sont les justifications d'une telle opinion, dans quel contexte d'offre ? Ce déficit serait-il supérieur au coût net de l'ensemble de l'Anneau des Sciences (2,2 à 2,5 Md € estimés à ce jour) ?



Associé à Coût et financement; Coût; Déplacements en transports en commun
La réponse du maître d'ouvrage, le 28/03/2013

Monsieur,

Un investissement en transport en commun ne permet pas de dégager de recettes nettes d’exploitation, du fait du faible niveau de tarification et des recettes de transport comparé aux coûts d'exploitation et de maintenance plus élevés. Le Sytral relève qu’en moyenne les recettes payées par les usagers couvrent 28% des coûts d’exploitation. Chaque investissement génère donc un déficit d'exploitation, qui augmente avec le nombre de lignes exploitées. 
Par ailleurs, ce déficit s'ajoute au coût d'investissement des lignes. 
L'Anneau des Sciences, quant à lui, générerait des recettes nettes d’exploitation, dans l'hypothèse de mise en place d'un péage. 

Comme présentée lors de la réunion du 17 décembre 2012, Le SYTRAL a investi près d’un milliard d’euros sur le mandat 2002-2008, afin de lancer une politique de grands travaux et développer de nouvelles lignes de transport.

Les investissements prévus pour les transports en commun sur l’ouest lyonnais, dans le cadre du projet Anneau des Sciences, s’élèvent à un montant compris entre 800 millions et 1 milliard d’euros sur plusieurs mandats. Ces montants représentent environ 65 millions d’euros par an et sont cohérents avec la capacité financière pour investissement du SYTRAL constatée, de 175 millions d’euros par an.

Par ailleurs, les dépenses d’équipement du SYTRAL représentent 27% de son budget alors que celles d’exploitation atteignent 52%, sachant qu’au-delà des coûts d’investissement les transports en commun coûtent également en charges de fonctionnement. On peut estimer ces charges annuelles à un peu moins de 10% des montants d’investissement réalisés.


Commentaires

Tout compte fait, cela coûte cher en voiture qu'en TC
Ajouté par Bernard GIRARD (LYON), le 30/03/2013

Si je vous comprend bien, un investissement en transport en commun, et l'exploitation de ce TC coûte à la collectivité publique/ AOTU qui le porte (et donc au contribuable) ? En conséquence, il conviendrait de ne pas trop en faire ?

Par contre un investissement en voirie et son péage coûte aux contribuables et en plus aux utilisateurs qui doivent posséder un véhicule et payer ces péages (coût global, de l'ordre de 4000 euros/an).
Au final il n'est pas certain que l'utilisateur moyen soit gagnant : cela coûte 4000 euros/an en voiture,
et cela coûte en TC environ 4 fois le montant de l'abonnement TCL annuel de 500 euros payés par le client TCL (500 x 4 = 2000 euros).


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Erreur grossière du maître d'ouvrage dans sa réponse
Ajouté par Jean MURARD, ASSOCIATION DÉPLACEMENTS CITOYENS (LYON 4), le 02/04/2013

Le maître d'ouvrage écrit ceci : ''Le Sytral relève qu'en moyenne les recettes payées par les usagers couvrent 28% des coûts d'exploitation.''
Or, la lecture du rapport annuel du Sytral pour 2011 met en évidence, page 18, que les recettes d'exploitation ont été de 187,6 millions pour un total de 367,4 de frais d'exploitation des réseaux, soit 51 %.
Entre 28 % et 51 %, l'erreur est de grande ampleur et fait perdre toute crédibilité aux raisonnements du Sytral dans ce domaine.
Ajoutons, toujours pour 2011 que le versement transport sur les rémunérations, acquitté par les entreprises et les administrations a représenté 257,5 millions.
Les usagers avec 187,6 millions, et le versement transport, avec 257,5 millions, ont donc représenté un total de 445,1 millions, soit 1,21 fois les 367,4 millions de frais d'exploitation des réseaux.


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