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Le dossier du maitre d'ouvrage indique qu'en matière de bilan carbone, le projet aurait un ''bilan neutre''. Plusieurs questions quant à ce résultat très surprenant :
- le calcul du bilan carbone intégre-t-il la phase de construction de l'ouvrage ?
Car il s'avère qu'avec un ouvrage en tunnel, cette phase pèse très lourd dans le bilan carbone, comme cela a été dit sur les projets du Grand Paris où le projet métrophérique a un bilan si lourd à la construction qu'il faut 40 ans de fonctionnement pour compenser les émissions de carbone dues à la construction (voir l'article de Usine nouvelle) : pourquoi l'ADS qui est en grande partie en tunnel et qui accueillera 50 000 veh/j pourrait-il être plus "performant" sur le plan carbone qu'une infrastructure entièrement dédiée aux TC dans le Grand Paris?
- je souhaiterais donc avoir le détail du bilan carbone effectué sur l'ADS (quels trafics VL/PL/TC sont pris en compte et sur quels axes, sur quelle durée + émissions dues à la construction de'louvrage).
- enfin, il est étonnant que, même sur la seule partie "utilisation" le bilan soit "neutre", car l'ADS augmente globalement la capacité viaire (vu que les réductions envisagées sur l'axe A6 sont inférieures à ce que l'ADS apporte en capacité nouvelle - notamment car le tunnel de Fournière restera à 2X2 voies avec l'ADS). Dans ce contexte, il y aura nécessairement un acrroissement des véhicules/km et donc des émissions de CO2 : il faut considérer le trafic sur l'ensemble de l'agglo et pas que le périmètre restreint de l'ouest lyonnais (notamment on voit que le trafic va s'accroître sur le bd Bonnevay ...). Dans tous les cas, le projet ADS est contradictoire avec les objectifs et le plan d'actions du Plan Climat du Grand Lyon, approuvé le 13/02/2012, qui prévoit pour 2020 "- 20 % pour le transport de voyageurs (ceci correspond à une vraie rupture pour ce secteur, les tendances étant à une hausse importante des émissions de 2000 à 2010, puis une stabilisation de 2010 à 2020), - 20 % pour le transport de marchandises, soit - 20 % pour le secteur "transports" dans son ensemble." (voir l'extrait de la délibération 2012-2754).
Associé à Impacts environnementaux; Climat
Madame,
Vous nous demandez si le calcul du bilan carbone intègre la phase de construction de l'ouvrage.
En effet, la phase de construction de l’ouvrage est bien prise en compte dans le calcul du bilan carbone de l’ouvrage.
Nous vous proposons de vous reporter au document intitulé « Anneau des Sciences - évaluation carbone des scénarios - note d’hypothèses et résultats » transmis à la CPDP le 12 novembre 2012, qui détaille les hypothèses retenues, la méthodologie de calcul utilisée et les résultats obtenus.
Quelques précisions relatives à ce document :
- Concernant le détail du bilan carbone effectué sur l’Anneau des Sciences, les trafics VL / VP / TC sont issus des prévisions du Grand Lyon (de 55 000 à 70 000 v/j pour la section centrale Alaï-Beaunant – cf. p 67 du dossier du maître d’ouvrage)
- Le périmètre considéré est celui de l’ensemble des voiries de l’agglomération
- Les émissions liées à la construction prennent en compte les démolitions et excavations nécessaires, la construction des ouvrages de surface et des ouvrages souterrains, ainsi que leurs équipements
- Les émissions liées au trafic routier ont été calculées sur une période de 30 ans après la mise en service de l’Anneau des Sciences
- Le projet Anneau des Sciences est cohérent avec le plan d’actions partenarial (plan climat) du Grand Lyon. Il repose ainsi sur une croissance du taux d’occupation des voitures, de la part modale des vélos et des transports en Commun
- Concernant la capacité viaire, le projet Anneau des Sciences vise à réorganiser les déplacements automobiles sans en générer de nouveaux : les trafics qu’il génère sont donc neutres pour l’agglomération sur le plan carbone
- La baisse de 20% pour le secteur transport indiquée dans le plan climat à l’horizon 2020, avant l’Anneau des Sciences, repose sur un ensemble de mesures à la fois d’urbanisme et de mobilités, dont certaines ne sont pas prises en compte dans l’Anneau des Sciences car pas encore actées à ce stade du projet. On peut citer les effets d’une éventuelle restriction de la circulation avec la mise en œuvre d’un péage urbain par exemple, du développement de l’électromobilité ou encore de la densification à l’œuvre le long des corridors de transport en Commun
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