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Le dossier de synthèse avance à la page 11 un trafic de 55 à 70 000 véhicules/jour sur la section Alaï-Beaunant. Le dossier complet du maître d’ouvrage indique sur le graphique de la page 76 un trafic de 65 000 véhicules/jour.
Ces estimations ne sont pas crédibles pour deux raisons principales :
1. la fréquentation de TEO (le Boulevard Périphérique Nord) n’a été que de 17,59 millions de véhicules en 2001, soit 48 200 véhicules/jour sur sa partie payante (source : rapport du délégataire présenté à la CCSPL du Grd Lyon le 27 sep 2012). Or TEO rend de grands services à ses utilisateurs, beaucoup plus grands que ceux qui pourraient être offerts par le TOP. Il leur permet de franchir sans encombre le Rhône, le Plateau de Caluire et la Saône, dans la partie nord de l’agglomération, sur un axe totalement dépourvu de lignes fortes de transports en commun, et totalement dépourvu de voies routières directes, L’intérêt présenté par le TOP serait beaucoup plus faible : Le TOP franchirait certes le Rhône en sous-fluvial entre Gerland et Oullins, mais dans un lieu proche de celui où va passer à compter de fin 2013 le prolongement de la ligne de métro B du stade de Gerland à Oullins, où devraient transiter plus de 20 000 voyageurs par jour selon les estimations du Sytral. Prétendre dans ces conditions que le TOP ferait beaucoup mieux que les 48 200 voyageurs transitant par TEO n’est pas crédible. A péage au kilomètre équivalent, le déchet sur le TOP serait probablement au moins d’un tiers par rapport aux 48 200 véhicules/jour constatés en moyenne sur TEO en 2011.
2. Un des objectifs essentiels du TOP serait d’alléger fortement la circulation dans le tunnel de Fourvière, sur le cours de Verdun et sur la rive droite du Rhône entre Perrache et La Mulatière. L’examen de la carte figurant à la page 61 du dossier du maître d’ouvrage met en évidence que les flux de circulation passant par le tunnel de Fourvière à partir de l’Ouest Lyonnais se dirigent majoritairement vers la rive gauche du Rhône dans une direction dominante Ouest-Est et Nord Ouest-Sud Est. Or, la partie du TOP qui ne serait pas concurrencée par le prolongement de la ligne B de métro jusqu’à Oullins (mise en service fin 2013), et jusqu’aux Hôpitaux Sud à horizon 2018/2020, se situe dans sa partie centrale Trois Renards/Beaunant, sur un axe Nord/Sud qui est orientée très différemment. Le trafic local, qui est l’essentiel du trafic passant sous le tunnel de Fourvière, ne serait en réalité que très modérément intéressé par le TOP, qui, de la porte de Valvert, le conduirait , en faisant le détour par le tunnel sous Francheville le Haut, jusqu’à Oullins ou à Gerland.
Questions au maître d’ouvrage :
1. Pourquoi n’a-t-il pas pris en compte dans son dossier du retour d’expérience concernant TEO (le Boul. Périphérique Nord), dont la structure, majoritairement en tunnel est comparable au projet de TOP, mais dont la situation géographique dans l’agglomération lui donne une utilité incomparablement meilleure ?
2. Comment, concrètement, les principaux flux transitant par le tunnel de Fourvière, figurant à la page 61 du dossier du maître d’ouvrage, ont-ils été redistribués sur le TOP ?
Voir aussi Avis 99
Associé à Mobilité & modes de vie; Circulation automobile
Monsieur,
En réponse à votre 1ere question concernant la prise en compte des retours d’expérience sur le Péripéhrique Nord lyonnais (BPNL), le volume et la structure des trafics de l’Anneau des Sciences et du BPNL sont proches mais ne sont pas parfaitement comparables.
En effet, les prévisions de trafics sur l’Anneau des Sciences (en moyenne de 65 000 veh/j comme précisé p76 du dossier de débat) sont proches des prévision de trafic du BPNL (60 000 veh/j).
Comme vous le notez, le franchissement de la Sâone et du plateau de Caluire permise par le BPNL est moins utilisé que les autres sections du BPNL, tout comme le franchissement du Rhône permis par l’Anneau des Sciences qui serait moins utilisé que les autres sections de l’Anneau des Sciences. La différence se situe dans le fait que le franchissement de la Saône par le BPNL est à péage alors que le franchissement du Rhône par l’Anneau des Sciences est gratuit. Malgré cette gratuité sur le franchissement du Rhône permise par l’Anneau des Sciences, c’est la section la moins empruntée par les usagers (45 000 à 60 000 veh/j), qui utilisent d’autres modes de transports comme par exemple le métro B. Néanmoins, le niveau de véhicules franchissant le Rhône reste élevé et justifie la création d’un projet global.
Concernant le report des flux empruntant le tunnel de Fourviere vers l’Anneau des sciences, il n’est pas possible de connaître précisément pour chaque déplacement véhicule par véhicule les reports d’une infrastructure à l’autre. L’Anneau des Sciences permet de requalifier l’axe A6-A7 en un boulevard urbain d’environ 50 000 veh/j et de pacifier les voiries locales de l’ouest lyonnais, en accueillant un trafic moyen de 65 000 veh/j.
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