Lors de la réunion publique du 29 novembre, j'ai été convaincue par les arguments de M. Collomb en faveur d'un anneau pour fluidifier la circulation et faciliter l'accès à la périphérie sans traverser le centre ville.
Cependant, pourquoi construire un anneau pour les voitures (mode de transport individuel très égocentré et très encombrant aussi bien pour circuler que pour le parking) ?
L'hypothèse d'un anneau de transport collectif de type ligne de métro circulaire, a-t-elle été étudiée ? Je me demande souvent pourquoi les transports collectifs sont toujours conçus sur une disposition en étoile alors que les réseaux routiers sont circulaires. Comme si le seul objet des transports en commun était pour aller à l'école ou faire du shoping. Un métro qui ferait le tour de la ville serait très novateur et donnerait sans doute des idées aux Parisiens dont l'anneau est toujours bouché !
Madame,
Le métro est un mode lourd qui, pour être pertinent, doit pouvoir rendre service à un grand nombre de personnes, et qui implique, par conséquent une massification des flux. A titre d’exemple, le métro D assure 280 000 voyages par jour.
La demande de déplacement aujourd’hui comme à long terme restera majoritairement radiale vers le centre (Lyon et 1ère couronne). 2/3 des déplacements concernent soit totalement, soit pour l’origine ou la destination, Lyon-Villeurbanne, coeur de l’agglomération, territoire où les activités, les commerces, les équipements et les logements sont concentrés.
Les transports collectifs lourds sont adaptés pour répondre à cette forte demande de déplacement. C’est pourquoi de nombreuses lignes fortes de transport en commun ont été mises en places ou sont prévues dans le SCOT « vers le centre de l’agglomération » : un réseau de transports collectif en étoile.
La demande de déplacement « de périphérie à périphérie » est généralement plus faible et plus diffuse car elle s’étend sur des territoires plus larges, auquel le mode TC ne peut généralement répondre que partiellement, ou au prix de nombreuses correspondances.
Toutefois, des liaisons en ligne forte peuvent s’avérer pertinentes également de périphérie à périphérie, dans des secteurs où la demande le justifie ; c’est notamment le cas des projets A7 et A8, prévus au SCOT. Le réseau de bus classique peut également constituer un maillage performant sur ce type de liaisons. C’est dans cette perspective que le SCOT prône de passer « de l’étoile à la toile », c'est-à-dire achever les lignes radiales nécessaires à l’agglomération (dans l’ouest lyonnais, il s’agit du métro B aux Hôpitaux, d’A4 nord, de LEOL, d’A2) et assurer un rabattement efficace vers ces radiales.
Dans le cas de l’ouest lyonnais, des lignes de bus empruntant l’AdS joueront ce rôle, par exemple entre Craponne et le terminus du métro B aux Hôpitaux. Mais les clientèles concernées ne justifient en aucun cas d’un investissement en mode lourd comme le métro.