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Question 127 - Pollution - appel de l'Organisation Mondiale de la Santé pour des mesures plus radicales
Posée par Jean SARRAILLON, (FRANCHEVILLE), le 11/01/2013

Le TOP, qui maintiendra la pollution au niveau actuel, l'augmentant près des échangeurs, ne répond pas à l'appel de l'Organisation Mondiale de la Santé, qui demande des mesures plus radicales (voir le site www.actu-environnement.com) :

"L'accumulation de preuves sur les effets [de la pollution atmosphérique] sur la santé invite à des approches politiques plus radicales et globales."

Tel est l'appel lancé par Michal Krzyzanowski, du Centre européen de l'environnement et de la santé de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dans l'éditorial de la dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (INVS). Pour l'expert de l'OMS, de telles politiques devraient avoir pour objectif "non seulement [de] maintenir les niveaux de pollution en dessous des niveaux imposés par certaines normes légalement contraignantes ou par des valeurs limites, mais aussi [de] réduire davantage l'exposition de la population, même lorsque les normes sont respectées". Face à ce constat, quelles pourraient être les "politiques plus radicales et globales" envisagée par le représentant de l'OMS ? On pense en premier lieu à des politiques locales, à l'image des Plans de protection de l'atmosphère (PPA) actuellement en révision ou la mise en place de Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa). "Des actions locales sont essentielles", confirme Michal Krzyzanowski, ajoutant que "toutefois, à elles seules, elles ne seront pas suffisamment efficaces dans une Europe densément peuplée, avec une agriculture, une industrie et des transports extrêmement motorisés, et des polluants dangereux pouvant être transportés dans l'atmosphère sur des milliers de kilomètres.

Qu'en pense le Grand Lyon ?



Associé à Santé & qualité de vie; Climat; Qualité de l'air
La réponse du maître d'ouvrage, le 28/03/2013

Monsieur,

A l’échelle de l’agglomération, on constate à l’horizon 2030 par rapport à la situation de référence (2030 sans projet de nouvelle infrastructure) qu’il y a globalement plus de personnes pour qui la qualité de l’air va s’améliorer que de personnes pour qui elle va se dégrader. Le projet Anneau des Sciences contribue à diminuer les concentrations de pollution sur les secteurs densément peuplés où le trafic va diminuer comme le long de l’A6/A7 où la concentration de polluant va baisser de 20 à 40%. Les améliorations du parc automobile vont également contribuer à diminuer les émissions de polluants sur l’ensemble de l’agglomération.

De plus, le projet Anneau des Sciences est un projet multimodal qui vise à réorganiser les déplacements dans l’agglomération lyonnaise. Les hypothèses prospectives de mobilité sont construites en cohérence avec les éléments quantifiés du Plan Climat « vision 2020 pour une agglomération sobre en carbone », même si les horizons temporels sont différents, puisque le PCET vise 2020 et l’Anneau des Sciences serait livré ultérieurement, en 2025-2028.

Le projet Anneau des Sciences n’est pas en contradiction avec le plan d’actions partenariale (plan climat) du Grand Lyon. Il repose sur une croissance du taux d’occupation des voitures, de la part modale des vélos et des transports en commun.

De plus la baisse de 20% pour le secteur des transports indiquée dans le plan climat à l’horizon 2020, avant l’Anneau des Sciences, repose sur un ensemble de mesures à la fois d’urbanisme et de mobilités, dont certaines ne sont pas prises en compte dans l’Anneau des Sciences car pas encore actées à ce stade du débat public. On peut citer les effets d’un éventuel péage urbain, d’une ZAPA, du développement de l’électromobilité ou encore de densification à l’œuvre le long des corridors de Transport en Commun.