La lecture des documents du Maître d'Ouvrage lève 3 grandes interrogations, auquel il me semble il n'est pas apporté de réponse satisfaisante :
1. Financement et coût des travaux
Le TOP est un dossier qui traîne depuis de très nombreuses années, et sur lequel de nombreuses études ont été réalisées. Il est consternant de constater que l'estimation du coût est très évasive, et ne présente sauf erreur, pas de tableau d'équilibre budget / recettes, ni pour la part investissement, ni pour la part exploitation.
Sauf erreur, nos élus sont élus et assistés de techniciens dûment formés par les écoles d’État (j'en sors) pour valoriser les coûts et construire des bilans. Les documents financiers produits ne relèvent pas d'une gestion de bon père de famille ; ils font penser à une manœuvre politicienne, plus qu'une volonté réelle de transparence et de justesse. Et malheureusement, l'agglomération lyonnaise dispose d'acteurs publics coutumiers des prévisions fantaisistes.
En résumé, est-il possible de demander des tableaux financiers clairs pour l'investissement puis l'exploitation - amortissement pour éviter un nouveau "tunnel sous la Manche" ? Il est difficile de débattre sereinement sur des chiffres aussi flous.
2. Autres modes de transport
Habitant dans l'ouest de Lyon, je valide totalement la contribution des associations du Valvert.
Il est rabaché que des parkings existent pour réaliser des bascules intermodales. Analyse cruelle : ils sont inadaptés aux banlieusards de seconde couronne. En effet, les habitants de Dommartin, etc, voire demain Tarare, ne pourront jamais atteindre les parcs relais dans des conditions satisfaisantes, puisque ceux-ci sont non seulement pleins (ce qui démontre leur utilité et leur sous-dimensionnement) et surtout pleins très tôt, et accessibles après bien des attentes et embouteillages : ils sont trop centraux pour être pleinement efficaces.
A quand des parcs relais vers Sain-Bel, Tarare, etc, pour, loin du TOP / Anneau des Sciences, permettre aux travailleurs se rendant dans Lyon de laisser leur véhicules loin de Lyon, et réduire ainsi le trafic pendulaire ? Si de tels parcs sont envisagés (et ils le devraient dans le cadre des agendas 21 et SCOT), ils ne me semblent pas pris en compte dans les hypothèses de trafic.
3. Impact A89
Fin Janvier 2013 entrera en fonction le presque dernier maillon de l'A89. Celle-ci bousculera les transports vers l'Ouest de la France, et surtout vers St-Étienne, et donc in-fine tout autour de Lyon.
Pour relier Saint-Étienne à Paris, l'A89 sera sans doute une alternative crédible en temps de parcours, sans plus contourner tout l'Est de Lyon.
L'Anneau des Sciences ne peut être déconnecté de cette réalité, contrairement à ce que laissent penser les hypothèses d'usage des documents mis au débat.
Monsieur,
1. Financement et coût des travaux
Au delà des éléments financiers indiqués dans le dossier du maitre d’ouvrage et dans les différentes présentations du porjet faites en réunions publiques, un atelier thématique a été consacré aux « aspects financiersé le 17.12.2012
Lors de cet atelier thématique, ont été notamment présentés le financement du projet et le financement des transports en commun.
Le financement du projet a été détaillé de la façon suivante :
- budget du Grand Lyon et budget du Conseil Général
- capacité d’investissement
- planning prévisionnel de réalisation de l’Anneau des Sciences
- Coûts d’investissement et coût d’exploitation
- Montages possibles
- Financement du projet dans l’hypothèse d’un péage d’ouvrage (recettes prévisionnels, dépenses d’exploitation, dépenses d’investissement, recettes nettes, annuités d’emprunt, contributions des 2 collectivités)
- Nouvelles approches de la tarification des déplacements.
Les tableaux de financement détaillés ont été transmis à la CPDP le 21-21-2012 ainsi que la répartition du coût de l’infrastructure par ouvrage et par activité.
2. Autres modes de transport
Les parcs-relais que vous proposez ont pour vocation un rabattement sur des lignes de TER. Ces parcs-relais existent déjà pour la plupart, avec une capacité de rabattement de plus de 2 000 places en gares sur les 3 branches de l’ouest lyonnais. Des augmentations de capacité sont encore prévues dans le cadre du projet REAL (Réseau Express de l’Aire métropolitaine Lyonnaise) mené en lien avec la Région Rhône Alpes. Il s’agit bien d’offrir des capacités de rebattement aux habitants de l’ouest lyonnais « au plus près de chez eux », de manière à limiter les trajets en voiture L’augmentation de la fréquentation TER a bien été prise en compte dans les simulations de trafics à l’horizon 2030, avec une croissance optimiste de +5% par an, dont une partie en rabattement vers les parcs-relais des gares de l’ouest.
Par ailleurs, le projet d’Anneau des Sciences prévoit la création ou l’agrandissement de plusieurs parcs-relais du réseau du SYTRAL, aux points d’interconnexion stratégiques de la nouvelle infrastructure et du réseau de transport en commun. Ces parcs-relais permettront alors d’organiser le rabattement vers les transports en commun urbain, dans la zone de desserte des TCL, à savoir le Périmètre des transports Urbains.
3. Impact A89
L’A89 a bien été pris en compte dans les études de trafic réalisées.
La réalisation du barreau A89/A6 a été annoncée par le préfet pour 2017. Le Grand Lyon souhaite que ce barreau écarte les flux de transit du coeur de l'agglomération et propose un barreau A89/A6 plus au nord que celui qui a fait l’objet d’une concertation courant 2011.Voici les cartes présentant la gestion souhaitée par le Grand Lyon pour les trafics de transit est/ouest et nord/sud.