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Question 139 - Stabilisation de la voiture
Posée par Bernard GIRARD, (LYON), le 13/01/2013

Le Grand Lyon a exposé le 10 janvier, lors de la réunion sur l'entrée nord ouest de Lyon, qu'il y avait un "trend" (tendance à long terme) de stabilisation de la voiture sur 2000-2012 sur Lyon.

Question 1 : Ne peut-on pas attribuer ce Trend à :

a) La non création d'infrastructures routières de grande ampleur pendant cette période sur l'agglomération lyonnaise ;

b) La mise en service de 50 km de tramway, de vélos en libre service, d'aménagements en faveur des piétons et des vélos en prenant souvent sur la place de circulation et de stationnement des voitures (trottoirs élargis, pistes cyclables, Berges du Rhône, verdissement de places publiques utilisées précédemment en parkings, etc.);

c) Une communication à destination du grand public pour créer et fortifier ce "trend" dans les esprits ;

d) des évolutions urbaines comme le retour de nombreuses supérettes de quartiers accessibles plus facilement à pied qu'en voiture dans de nombreux quartiers ;

Question 2 : Le Grand Lyon peut il GARANTIR que la réalisation de l'autoroute envisagée ne risque pas : de renverser cette série de bonnes influences, de créer une communication de sens opposée, d'enlever des disponibilités financières pour les TC et les aménagements modes doux ?



Associé à Mobilité & modes de vie; Evolutions de la mobilité
La réponse du maître d'ouvrage, le 08/02/2013

Monsieur,

Comme vous le soulignez, l’usage de la voiture dans l’agglomération lyonnaise a diminué au cours de ces dernières années. En 1995, la voiture représentait près de 52% des déplacements alors qu’en 2006 la part modale de la voiture était d’environ 47%. Sur la même période, les déplacements en transports collectifs urbains ont augmenté, ainsi que la marche à pied et l’utilisation des 2 roues (vélo et moto).

Le Plan de Déplacements Urbains adopté en 1997 a permis de développer des politiques en faveur des déplacements en transports en commun, de la marche à pied et du vélo. La mise en service de lignes de transports collectifs performantes, la requalification d’espaces publics et une politique de stationnement  incitant au report vers les transports en commun ont permis de faire baisser la part modale de la voiture.

Le projet d'Anneau des Sciences est un projet multimodal comprenant une voie urbaine enterrée qui doit permettre de réorganiser les flux de circulation. Il n’a pas vocation à donner plus de place à la voiture qu’aujourd’hui. La création de l’infrastructure va s’accompagner de requalifications de voiries qui vont permettre de diminuer la place de la voiture en surface et de créer des aménagements en faveur des modes doux et des transports collectifs. Les portes de l’Anneau des Sciences s’inscrivent dans l’intermodalité avec l’aménagement de parc-relais et d’aires dédiées au co-voiturage.

Pour vérifier la faisabilité financière du projet, des projections budgétaires ont été réalisées. Il s’avère que le projet coûterait entre 60 et 75 millions d’euros par an pour le Grand Lyon et le Conseil Général, à comparer à un budget de 1 262,3 millions d’euros en 2011 pour le Grand Lyon et de 1 659,7 millions d’euros de budget opérationnel (budget global duquel on soustrait la dette) en 2011 pour le Conseil Général. Les capacités de financement seront donc bien préservées.


Commentaires

Comment une voirie périphérique peut-elle diminuer une circulation convergente ?
Ajouté par Bernard THIERRY, DARLY (SAINT GENIS LAVAL), le 28/02/2013

A part sur la RD50, je ne vois pas comment une voirie périphérique peut diminuer une circulation convergente ?


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