Je m'aperçois que la plupart des interventions des chercheurs débouchent sur la remise en question de la voiture individuelle comme mode de déplacement et que la logique de mobilité n'est pas une fin en soi pour les hommes. Pour quelles raisons les décideurs politiques tiennent si peu compte des travaux des scientifiques dans leurs projets ?
Monsieur,
Les chercheurs qui sont intervenus lors de la réunion publique de mardi 11 décembre n'ont pas remis en question l'usage de la voiture particulière. Ces experts ont questionné l'usage de la voiture, tout comme la volonté d'imposer le "tout transports en commun" aux habitants de territoires moins denses peu propices au développement d'un mode de transport "tout TC". Il a été rappelé, entre autres, que les voitures particulières peuvent assurer un service de proximité qu'aucun transport en commun ne saurait réaliser pour les populations n'habitant pas ou ne se rendant pas dans un territoire dense, ainsi que pour un grand nombre d’activités économiques (artisans, livreurs, …). Ces chercheurs ont indiqué que les modes de déplacements individuels resteront nécessaires, mais que c’est la voiture elle-même qui pourrait évoluer (voiture électrique ou voiture partagée par exemple).
Si l'on reprend, entre autres, une diapositive de la présentation de Monsieur Kaufmann lors de la réunion du 11 décembre 2012, on retrouve bien un questionnement de l'usage de la voiture et non une remise en cause de la voiture individuelle comme mode de déplacement :
La solution optimale se trouve alors dans le développement d'un territoire véritablement multimodal (véhicules particuliers et transports collectifs) afin de ne pas exclure arbitrairement certaines populations du développement de l'agglomération.
Les avis des chercheurs et de la communauté scientifique sont bien pris en compte, notamment par une concertation d'une dizaine de chercheurs réalisée par le Grand Lyon au cours des réflexions préalables au débat public.