Des contradictions apparaissent dans le dossier d’étude LES DEPLACEMENTS ANALYSE DES REPONSES EN TRANSPORTS COLLECTIFS SANS INFRASTRUCTURE ROUTIERE MAJEURE, rapport d’étude Version de mai 2012, mise à jour du 03/12/2012, page 28 : la note de bas de page (16) donne la baisse de capacité en cas de requalification d'une voirie à 2 voies comme la RN486 d'Oullins de l’ordre de -200véh/h à -400véh/h, pour une voirie d’une capacité de 1600 à 2000véh/h soit une baisse de -12.5% à -20% de la capacité de l’axe.
Page 20, la carte donne l’Évolution des trafics routiers et des saturations entre la situation actuelle et l’hypothèse 2 (2030) sur les voiries principales du territoire Ouest (source : comptages et modèle de trafics routiers du Grand Lyon).
Dans ces conditions, le dossier estime que la capacité d'une voirie requalifiée à 2 voies serait de 1400 à 1600 véh/h (au lieu de 1600 à 2000véh/h). Or les trafics dans l'Ouest de la carte page 28, en baisse pour 2030, apparaissent souvent inférieurs à cette fourchette. C'est le cas de la rue de la République à Tassin, Charles de Gaulle à Tassin (Rd489), de la RD50 à Oullins, de la RD486 à Oullins, de la RD15. Donc la plupart des voiries de l'Ouest sauf la Route de Paris qui a une bonne capacité pour absorber les 2000 véhicules prévus. Elle est même élargissable comme auparavant, la DDE l'ayant réduite pour en améliorer la sécurité il y a quelques années !
En conséquence, les taux de saturation en augmentation indiqués sur la carte page 20 apparaissent incompréhensibles. Il est indiqué en plusieurs endroits : «Malgré les baisses de trafics routiers observées sur les autres voiries, la saturation de ces voiries augmente par rapport à la situation actuelle (les baisses de trafics routiers étant proportionnellement moins importantes que les baisses de capacités)». Cependant si les trafics H2 deviennent inférieurs à la capacité nouvelle indiquée, même réduite, il n'y a pas saturation ! En conclusion, l’hypothèse 2 fondée sur l’amélioration des TC ne conduirait pas à une dégradation de la saturation des voiries de l'Ouest ?
Monsieur,
L'hypothèse 2 de l'analyse des réponses en transports collectifs sans infrastructure routière majeure envisage une diminution de la capacité routière des voiries principales de l’ouest lyonnais, au profit d’aménagements en faveur des transports collectifs et des modes doux.
Dans cette hypothèse, il y a bien augmentation de la saturation sur les voiries citées : l'avenue de la République et l'avenue Charles de Gaulle à Tassin la Demi-Lune, la RD50 et la RD486 à Oullins, la RD15 à Pierre-Bénite. En effet, sur l'avenue de la République et l'avenue Charles de Gaulle, le trafic reste contant entre la situation actuelle et l'hypothèse 2 alors que la capacité diminue, donc la saturation augmente.
Sur les voiries RD50 et RD486 à Oullins, les capacités passent de 1800 véh/h en situation actuelle, à 1400 véh/h en situation requalifiée, soit des baisses de capacité de l’ordre de -20%. En parallèle, le trafic sur ces voiries diminue respectivement de -14% et -8%. La baisse de trafic est donc bien inférieure à la baisse de capacité, ce qui engendre une hausse des saturations. Sur la RD15, le trafic augmente alors que la capacité diminue, renforçant les problèmes de congestion.
Dans tous les cas, l’analyse du trafic deux sens confondus ne suffit pas pour identifier les problèmes de saturation dans cette hypothèse de réponse en transports collectifs sans infrastructure routière majeure. En effet, à l’heure de pointe, le trafic n’est pas équilibré dans les deux sens de circulation : l’analyse des valeurs de trafic ou de capacité deux sens confondus peut masquer une saturation dans un sens car le trafic du sens opposé est, lui, bien plus faible. Par exemple, pour l’avenue Charles de Gaulle à Tassin la Demi-Lune, le trafic dans le sens de pointe est de 600 véh/h en situation actuelle comme en situation future alors que la capacité passe de 800 véh/h à 600 véh/h après requalification. La saturation atteint donc 100% dans le sens de pointe en situation future.