Il parait logique de fermer la boucle, ce qui permettrait des transferts plus rapides et plus logiques d'un point de Lyon à un autre.
Cependant ce projet pose question :
1) Son dimensionnement : le périphérique actuel est souvent saturé le matin et le soir. Il faudrait donc prévoir à minima 2x3 voies, ce qui n'est pas le cas de TEO, car ce tronçon risque de drainer un transit nord-sud (évitement du tunnel de Fourvière et trajet plus court que par l'est lyonnais).
2) Son financement : a-t -on les moyens de financer un tel projet, dans le contexte économique actuel ? On sait que de tels projets dépassent toujours très fortement les estimations initiales. Et les impôts locaux, déjà importants, croissent plus vite que les revenus des particuliers.
Pour générer des revenus, il sera tentant de créer du trafic et donc de ramener du trafic de transit, augmentant ainsi la pollution locale.
Monsieur,
Dimensionnement
Les études de déplacements réalisées - intégrant une part de transit Nord-Sud - montrent que le dimensionnement de l’infrastructure nouvelle de l’Anneau des Sciences à 2x2 voies est suffisant (entre 55 000 et 70 000 véhicules/jours attendus ; une 2x2 voies peut accueillir environ 100 000 véhicules/jour).
De plus, l’Anneau des Sciences s'accompagne d'une stratégie multimodale qui vise à développer les transports collectifs tout en maîtrisant l'évolution des flux routiers.
Rappelons également que l'Anneau des sciences n'est pas prévu pour supporter le trafic de transit qui doit être reporté sur le grand contournement à la charge de l'Etat.
Financement
Les premières estimations de coûts du projet d'Anneau des sciences sont les suivants :
Ces estimations tiennent compte d’une marge d’incertitude normale à ce stade très amont des études.
Les analyses financières effectuées montrent qu’en fonction des hypothèses de trafic le projet nécessite, pour chacune des deux collectivités (Conseil général du Rhône et Grand Lyon), une contribution financière moyenne de l’ordre de 60 à 75 M€/an (TTC, valeurs 2011) sur une durée de 30 ans.
Ce montant est compatible avec la capacité d'investissement des collectivités, sans créer davantage de trafic.
En effet, le Grand Lyon dispose d'une capacité d'investissement qui s'élève dans les années à venir à environ 300 à 350 M€ par an.