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Question 158 - Dilution n'est pas disparition
Posée par Claude MOUCHIKHINE [STOP AU TOP], (PIERRE-BÉNITE), le 19/01/2013

Les métaux lourds et autres gaz à effet de serre engendrés par une infrastructure routière ne restent pas concentrés à leur point d'échappement. Ils se diluent avec l'éloignement. Je souhaiterai que ce point soit précisé et notamment que soit indiqué le seuil qui a été retenu pour considérer comme admissibles les taux de ces polluants dans l'air. En tout état de cause, ces produits ne disparaissent pas, ils ne font que se répartir dans l'atmosphère et les sols. Combien de tonnes, voire de milliers de tonnes produites annuellement ?



Associé à Santé & qualité de vie; Qualité de l'air
La réponse du maître d'ouvrage, le 29/03/2013

Monsieur,

L’effet de dilution des rejets de polluants dans l’air ambiant est très important et les experts s’accordent sur le fait que l’impact des rejets est atténué au-delà d’une distance de 100-150 mètres perpendiculairement à un grand axe de circulation. La configuration en tunnel crée néanmoins des surémissions aux entrées sorties qui peuvent impacter des zones plus larges, en fonction également des autres émissions dans ces zones.

Si la décision est prise de poursuivre le projet, le Grand Lyon s’engage :

  • À respecter la réglementation en vigueur lors de la construction de l’ouvrage, en matière de ventilation des tunnels ;
  • À réaliser une étude air détaillée y compris une étude de dispersion atmosphérique aux portes, permettant de définir les dispositions à mettre en œuvre ;
  • À installer les dispositifs de traitement des rejets d’air qui existeront à l’horizon de la mise en service de l’ouvrage (des évolutions sont attendues dans les années à venir).

Les seuils réglementaires de concentration de polluants en France sont les suivants :
•  pour le dioxyde d'azote : 40 µg/m3 en moyenne annuelle
•  pour les particules fines (PM10) : 35 jours de dépassement dans l'année du seuil de 50 µg/m3 en moyenne journalière + 40 µg/m3 à ne pas dépasser en moyenne annuelle.

L’observatoire Air Rhône-Alpes (www.air-rhonealpes.fr) est en charge de la surveillance réglementaire de la qualité de l’air en région Rhône-Alpes.

Des cartes représentant les concentrations dans l’air ambiant en dioxyde d’azote ont été établies par Air-Rhône-Alpes en 2010, et en simulation pour 2030 avec et sans réalisation de l’anneau des Sciences.
Ces cartes font apparaître en rouge les valeurs au-delà du seuil réglementaire annuel.