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Question 155 - Arrêtons de faire peur avec les trafics, on est toujours le transit d'un autre
Posée par Jean SARRAILLON [SAUVEGARDE DE LA VALLEE DE FRANCHEVILLE], (FRANCHEVILLE), le 11/01/2013

Arrêtons de faire peur avec les trafics, on est toujours le transit d'un autre.

1/ Regardons la dernière Enquête Cordon de l'agglomération lyonnaise

http://www.rhone.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_resultats_version_finale_cle0192c5.pdf

- Le trafic d’échange est majoritairement métropolitain en raison des motifs quotidiens travail et école (80%) ; 400 000 sur 500 000 d’échange total sont des véhicules circulant entre l'agglomération et moins de 50 km de Lyon !

- Plus de la moitié du trafic de transit est aussi en relation avec le territoire métropolitain : 58% des VL et 53% des PL (transit dans l’agglomération ayant soit une origine, soit une destination, soit les deux dans le territoire métropolitain)

2/ Regardons L’enquête Ménages Déplacements (toutes les brochures ne sont pas sur le site du SYTRAL malheureusement)

http://www.sytral.fr/116-enquete-menages-deplacements.htm

Sur la coupure nord-sud aux limites Ouest de Lyon Villeurbanne, sur les voiries radiales du Grand Lyon, 19% des voitures concernent le « grand Ouest du Rhône » en dehors du Grand Lyon. Ainsi, dans Tassin par exemple, la majorité du trafic serait interne au Grand Lyon.

Déplacements en voitures vers Lyon-Villeurbanne
secteur ouest du Rhône de l'Arbresle, Brignais, Saint-martin en haut, Longes
secteurs ouest du Grand Lyon (de Dardilly, Craponne à Pierre Bénite) : les 3 conférences des Maires de l'ouest
Échange en voitures
37 000
156 700
Part des voitures de chaque secteur sur le total de 193 700
19 %
81 %

Globalement, selon l’Enquête Ménages, 1,4 millions de voitures de Grands Lyonnais circulent un jour normal. Avec le transit et l’échange précédent, le nombre de véhicules est d’environ 2 millions. Les Grands Lyonnais représentent donc environ 70% du trafic globalement sur l'ensemble de la circulation, l'échange 25%, le transit 5%.

Même si cette composition du trafic varie selon le lieu et la voirie, ne peut-on pas conclure que l'organisation de la circulation est d'abord de la responsabilité de la communauté urbaine de Lyon, son incitation devant être essentielle, sa pédagogie et la participation de ses citoyens nécessaires pour améliorer la qualité de leur agglomération ? Le Grand Lyon ne doit-il pas présenter un plan global de déplacements de toute l’agglomération, à long terme, et non pas présenter seulement une opération isolée telle l'Anneau des Sciences, simple prolongement du TOP ?



Associé à Mobilité & modes de vie; Circulation automobile
La réponse du maître d'ouvrage, le 28/03/2013

Monsieur, 

Il relève effectivement de la responsabilité du Grand Lyon d’organiser la circulation dans l’agglomération. C'est pour cela que le Grand Lyon élabore et met en œuvre une Stratégie Multimodale des Déplacements (SMD). La stratégie multimodale des déplacements propose une vision globale et cohérente de l’organisation des déplacements à long terme pour l’agglomération. Cette stratégie est déclinée notamment au travers des documents cadres élaborés en partenariat avec l’ensemble des partenaires : le Plan de Déplacements Urbains élaboré en 1997 et le Schéma de Cohérence Territorial validé en 2010.

Le projet d'Anneau des Sciences porté par le Grand Lyon est en cohérence avec cette stratégie. En effet, l'Anneau des Sciences, par la création d'une nouvelle voie destinée aux trafics d'échanges avec l'agglomération et de distribution locale, contribuera à une meilleure hiérarchisation du réseau, permettant la requalification de l’axe A6-A7 en un boulevard urbain apaisé et le réaménagement des voies de l’ouest lyonnais en laissant ainsi plus de place aux transports en commun. 

Un des dysfonctionnements majeurs identifiés aujourd’hui est le cumul des fonctions sur certaines voiries qui supportent du trafic local, du trafic d’échange et du transit. Or les besoins et les attentes des usagers de ces différents types de trafic ne sont pas les mêmes : on constate aujourd’hui que le mélange sur une même voirie, par exemple sur l’autoroute A6/A7, conduit surtout à des perturbations conduisant à l’insatisfaction des usagers et à la génération de fortes nuisances pour les riverains.

Le projet de l’Anneau des Sciences ne consiste en aucun cas à déplacer un problème d’un lieu à un autre : il ne s’agit pas de délocaliser l’autoroute A6/A7 un peu plus à l’Ouest, mais bien de proposer une solution différente avec une stratégie des déplacements adaptée aux différents besoins : le transit sur le Grand Contournement, les flux d’échange de l’agglomération et en lien avec l’Ouest lyonnais sur l’Anneau des Sciences, un boulevard urbain et des voiries locales accueillant les flux locaux.