Compte tenu des bouchons très fréquents à l'entrée du tunnel de Fourvière, il ne serait pas pénalisant de mettre des feux tricolores sur le quai Perrache pour réaliser le pont des Girondions à niveau et détruire l'autopont Pasteur. On ne ferait que créer ce que l'on appelle des ''ondes vertes''. De plus la vitesse de la circulation dans la traversée de Lyon devrait être limitée à 50 km/h. Je suis persuadé que la traversée de Lyon pour le trafic Nord-Sud et Sud-Nord ne serait pas allongée de plus d'une ou deux minutes. On peut donc déclasser tout de suite l'autoroute dans Lyon et ainsi préfigurer le boulevard urbain.
Monsieur,
Vous suggérez que soit mis en place, sans attendre la mise en service de l’Anneau des Sciences, un boulevard urbain à niveau au droit du quai Perrache, avec des feux tricolores en « onde verte ».
Techniquement, avec des feux - et même en mettant en place une onde verte - la capacité de l’axe est réduite en proportion du temps passé au feu affiché rouge et bloquant la circulation des voitures sur l'axe. En considérant le trafic actuel de l’A7 entre le Pont Pasteur et Perrache en heure de pointe du soir, le nombre de véhicules qui arriveraient aux feux dépasserait le nombre de véhicules pouvant s’écouler à chaque cycle de feux. Il en résulterait une augmentation progressive de la longueur de la file d’attente aboutissant à la création d’un bouchon. Or en présence de files d’attentes, les ondes vertes deviennent inopérantes. Donc en pratique, la congestion se propagerait depuis ces feux vers le nord (notamment en heure de pointe du soir) et vers le sud (notamment en heure de pointe du matin), atteignant au nord le tunnel sous Fourvière (ce qui présente des problèmes de sécurité) et pourrait tromboser l'agglomération. Compte tenu de l’impact d’un blocage de cet axe à l’heure actuelle sur l’ensemble du réseau de l’agglomération, cette solution ne parait pas envisageable sans proposer d’alternative crédible aux usagers. Enfin, la présence des feux contribuerait à augmenter la durée de la congestion et induirait un surplus important de pollution dans le secteur (arrêts-redémarrages répétés au droit des feux ainsi que liés aux effets "d'accordéons" de voitures générés par les feux).
Concernant le deuxième point de votre question, le passage à 50 km/h de cette section dépend à l’heure actuelle du préfet. Celui-ci a récemment pris un arrêté réduisant la vitesse de 90 km/h à 70 km/h pour réduire la pollution.
Tant que des alternatives ne sont pas proposées pour cet axe, le niveau de trafic ne permet pas la mise en place de feux ni sa requalification, limitant l’intérêt d’une réduction de la vitesse.