< RETOUR

Question 148 - Infrastructures routières = 6 mois de moins d'espérance de vie
Posée par Jean-Baptiste CUBAUD, (LYON 1), le 16/01/2013

Cette question rejoint la n°127. Le programme européen Aphekom de l'Institut de veille sanitaire, mené notamment à Lyon, a mis en avant le poids de l'exposition aux particules en suspension et à l'ozone sur la mortalité et les hospitalisations entre 2004 et 2006. Ainsi 280 décès auraient pu être évités si Lyon respectait les valeurs recommandées par l'OMS. Pire encore, l'étude montre qu'un Lyonnais d'au moins 30 ans gagnerait 5,7 mois d'espérance de vie si la pollution actuelle diminuait. En revenant dans la norme, des économies de plusieurs milliards d'euros seraient effectuées par l'Etat, les hôpitaux et les Lyonnais selon l'InVS. Même si la circulation routière sur les infrastructures n'est pas la seule source de pollution, comment le Grand Lyon va compenser la soi-disant stabilisation des émissions induites par son équipement ? Est-ce que ce coût sur la santé peut être intégré au coût global de ce projet ?



Associé à Coût et financement; Santé & qualité de vie; Coût; Qualité de l'air
La réponse du maître d'ouvrage, le 28/03/2013

Monsieur,

Le projet Anneau des Sciences est compatible avec le Plan Climat de l’Agglomération lyonnaise comme nous l’avions développé  en réponse à votre question (numérotée 127).
Le projet d’Anneau des Sciences est aujourd’hui étudié à un niveau d’opportunité. Un bilan carbone sommaire a été réalisé en première approche pour connaître l’impact du projet en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de CO2. Ce bilan carbone prend en compte les émissions de GES liées à la construction et à l’exploitation de l’ouvrage, et a été évalué sur le périmètre de l’agglomération, pour une période de 30 ans après la mise en service de l’infrastructure. Il apparaît que des marges de progrès sont possibles pour diminuer les émissions de CO2 ; pour autant, elles ne pourront être connues qu’après des études plus précises si le Grand Lyon choisit de poursuivre le projet. 
Si le projet est poursuivi, plusieurs options seront analysées au cours des études. Le Grand Lyon intègrera dans les analyses un critère santé/environnement, comme il l’a déjà fait pour comparer les deux scénarios présentés au débat (dossier du maître d’ouvrage page 114, thème cadre et qualité de vie).
Comme vous le soulignez, les systèmes de traitement de l’air actuels ne sont pas satisfaisants. A l’horizon de mise en service du projet, l’infrastructure intègrera les dernières innovations pour la ventilation des tunnels et le traitement des pollutions. Les tunnels de l’infrastructure routière représentent une opportunité de capter les émissions polluantes et de retraiter l’air pour éviter leur dispersion dans l’agglomération.