Le débat me semble pris a l'envers
Les hypothèses de base sont : 1/il faut accueillir de plus en plus de monde sur un territoire donné 2/ le tourisme doit croître indéfiniment
Conclusion : il faut aller chercher l'eau là où elle se trouve et à n'importe quelles conditions. Ceci est un point de vue purement économique est donc insuffisant même s'il est légitime d'en tenir compte. Mais un fleuve est un organisme vivant qui ne trouve son équilibre que si on ne perturbe pas trop son cours, fruit de milliers d'années d’évolution géologique et des organismes vivants qui s'y sont développés. Que deviendra la Camargue à long terme ? La région marseillaise n'aura-t-elle pas besoin de plus d'eau dans l'avenir ? Le Rhône collecte sur des centaines de km des pollutions de toutes sortes en quantité croissante. Et on veut en faire de l'eau consommable avec des moyens d'épuration forcément de plus en plus lourds et couteux.
Voilà des questions qui ne sont pas marginales mais qui se poseront évidemment à plus long terme que le développement économique. Un rappel : quand la décharge du Thot à Lattes fut créée, des objections furent émises et balayées aussitôt : ''nous sommes tranquilles pour 30 ans''. C'était il y a plus de 40 ans ... mais les acteurs de l'époque ne sont plus là ...