Les besoins domestiques, industriels et touristiques
Cet espace de discussion rassemble les avis, questions et documents qui portent sur la question suivante :
Le projet Aqua Domitia est-il un outil d’aménagement du territoire pour les besoins liés à la croissance démographique, les besoins économiques et le développement touristique?
Les besoins liés à la croissance démographique (eau potable,
arrosage des espaces verts collectifs ou particuliers, lutte
contre les incendies...) ;
Quels besoins en eau brute pour le développement économique (industrie, tourisme...) ?
Le débat s'est terminé le 29 décembre 2011, cette fonctionnalité n'est plus active
Aqua Domitia surmontera-t-il les contradictions soulevées par les lanceurs d’alertes face aux certitudes affichées des acteurs institutionnels ?
Ajouté par Thierry RUF, IRD
(JACOU), 29/12/2011
Cette contribution présente le compte-rendu détaillé et commenté de la réunion publique de clôture du débat (15 décembre 2011), portant sur les principaux enseignements du débat public.
Commentaire à la réponse de la Région et de BRL à ma précédente question (Q80)
Ajouté par Cathy VIGNON, ASSOCIATION PAILLADE MOSSON COULÉE VERTE
(MONTPELLIER), 29/12/2011
Bonjour,
Merci pour cette réponse qui est loin de me satisfaire, vous vous en doutez. Telle qu'elle est formulée, elle peut être traduite ainsi : ''Les autorités locales en charge du développement du territoire (...) cherchent à favoriser et accompagner (...) l'atteinte de la limite d'utilisation des ressources en eau''.
Les générations à venir n'ont qu'à bien se tenir ! Si mon équation est théorique, ma réflexion ne l'est pas et s'appuie sur un élémentaire bon-sens : la ressource en eau est limitée. Aqua Domitia ne fait que repousser cette limite. Il est nécessaire d'en prendre conscience. La politique que vous décrivez, n'est pas guidée, malheureusement, par le facteur limitant ''eau'' : en en faisant abstraction elle se soucie peu de l'impact d'un tel choix pour les générations à venir. Ce faisant, elle ne prend pas en compte l'orientation fondamentale OF7 du SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) RMC (Rhône Méditerranée Corse), ce qui est contraire aux... > Lire la suite
Bonjour,
Merci pour cette réponse qui est loin de me satisfaire, vous vous en doutez. Telle qu'elle est formulée, elle peut être traduite ainsi : ''Les autorités locales en charge du développement du territoire (...) cherchent à favoriser et accompagner (...) l'atteinte de la limite d'utilisation des ressources en eau''.
Les générations à venir n'ont qu'à bien se tenir ! Si mon équation est théorique, ma réflexion ne l'est pas et s'appuie sur un élémentaire bon-sens : la ressource en eau est limitée. Aqua Domitia ne fait que repousser cette limite. Il est nécessaire d'en prendre conscience. La politique que vous décrivez, n'est pas guidée, malheureusement, par le facteur limitant ''eau'' : en en faisant abstraction elle se soucie peu de l'impact d'un tel choix pour les générations à venir. Ce faisant, elle ne prend pas en compte l'orientation fondamentale OF7 du SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) RMC (Rhône Méditerranée Corse), ce qui est contraire aux articles L122-1, 123-1, et L124-2 du code de l'urbanisme. Cette orientation mentionne qu'il faut limiter l'urbanisation dans les secteurs à déficit chroniques (disposition 4-07).
Dans le §3 de votre réponse, vous détournez mes propos qui signifient qu'il faut adapter (et non limiter) le développement démographique, économique et touristique aux ressources dont on dispose. Comme vous le soulignez, la limite est déjà atteinte par endroits. Comment un apport lui-même limité permettra-t-il un développement ultérieur ? Je vous rejoins pour les économies d'eau à effectuer mais il semble que ceci soit en marge du projet d'adduction d'eau.
Ajouté par Patrick DECARPENTRIE
(FABREGUES), 26/12/2011
Ce projet va dans le bon sens : il évitera de gaspiller de l'eau potable, de plus il limitera les forages sauvages et permettra à la région de contrôler la consommation d'eau et aux particuliers de faire des économies.
J'attire l'attention sur le principe de précaution pour les besoins en eau du Roussillon devant les prévisions scientifiques du changement climatique dans le département (précipitations voisines des références actuelles, mais avec des pluies rapides et peu pénétrantes dans la terre arable, et peu réalimentantes pour les nappes superficielles, évaporation à la surface du sol) des besoins en eau. Au-delà de la demande du végétal plus élevée, une population départementale en accroissement conséquent sera probablement plus friande d’eau pour les piscines, pour les gazons des villas, pour le lavage du parc automobile, pour les collectivités en vue de leurs ronds-points, trouées vertes …
Tous ces arguments d’augmentation des besoins en eau, agricoles et domestiques, militent pour prévoir des compléments de disponibilité comme le tuyau Aqua Domitia, eau du Rhône, eau pas plus polluée que d’autres fleuves méditerranéens et consommée depuis des dizaines d’années par les Montpelliérains. Cett... > Lire la suite
J'attire l'attention sur le principe de précaution pour les besoins en eau du Roussillon devant les prévisions scientifiques du changement climatique dans le département (précipitations voisines des références actuelles, mais avec des pluies rapides et peu pénétrantes dans la terre arable, et peu réalimentantes pour les nappes superficielles, évaporation à la surface du sol) des besoins en eau. Au-delà de la demande du végétal plus élevée, une population départementale en accroissement conséquent sera probablement plus friande d’eau pour les piscines, pour les gazons des villas, pour le lavage du parc automobile, pour les collectivités en vue de leurs ronds-points, trouées vertes …
Tous ces arguments d’augmentation des besoins en eau, agricoles et domestiques, militent pour prévoir des compléments de disponibilité comme le tuyau Aqua Domitia, eau du Rhône, eau pas plus polluée que d’autres fleuves méditerranéens et consommée depuis des dizaines d’années par les Montpelliérains. Cette disponibilité potentielle doit arriver à la limite de notre département, avec une installation amont, capable de véhiculer des volumes suffisants à nos besoins dans l’avenir. C’est le principe de précaution.
Des études montrent que la pluviométrie prévisible si elle était bien stockée, suffirait à l’horizon 2050, sauf si la loi imposait un débit minimal dans nos trois fleuves. Probablement que cette analyse doit répondre à « où stocker cette eau ». Des sites de projet de grands barrages n’existent plus en Roussillon. Quelques dépressions – réservoirs dans les Aspres, des mini-barrages doivent exister… Les eaux souterraines provenant de l’Agly, à la hauteur d’Estagel vers la mer ou l’étang, seraient potentiellement utilisables (eau dans le quartz).
Tout ceci pour dire que, comme l’eau « est le moteur de la vie », le Roussillon doit protéger impérativement son avenir, en investissant sur le surdimensionnement du tuyau Aqua Domitia, même sans l’utiliser dans un premier temps. Des hommes comme Joubert de Passa, Grégorie … les créateurs des canaux d’irrigation apportant l’eau au végétal, assurant l’assainissement en période très pluvieuse, l’alimentation des nappes superficielles, ont réalisé des grands travaux, pour répondre aux besoins de leur temps. Aujourd’hui et demain, l’eau sera l’arme du développement, et le Roussillon doit prévoir et saisir cette opportunité de l’arrivée prochaine de l’eau du Rhône à nos portes, pour assurer à terme notre sécurité d’approvisionnement.
Oui au surdimensionnement du tuyau, pour que le département, le temps venu, puisse utiliser cette ressource qui deviendra indispensable à son développement.
Négliger ce potentiel hydraulique à notre porte, sera une erreur que nos petits enfants payeront « comptant » par notre imprévision.
Annexes (pièce jointe) :
- le manque d’eau en Roussillon, avant les barrages des Bouillouses, de Vinça, de l’Agly, et, avant la retenue de Villeneuve de la Raho
- quelques faits historiques sur les inondations d’octobre 1940.
Bibliographie :
Nadine BRISSON coordinatrice du programme CLIMATOR – INRA d’Avignon
B. SEGUIN Impact du changement climatique et adaptation à l’agriculture – INRA – « Avec une augmentation des températures inferieures à 3°C, la disponibilité en eau
sera un enjeu majeur lez zones à climat sec ». « L’hypothèse du réchauffement supérieur à 3°C… conduira à envisager un impact cat astrophique au Sud » (bassin
méditerranéen).
Ajouté par Albert CORMARY, GROUPE LOCAL EELV DU NARBONNAIS
(SIGEAN (AUDE)), 27/11/2011
L'assertion que nous allons avoir x dizaines de milliers d 'habitants à court terme ne repose sur rien de concret. En effet les projections démographiques reposent sur des scénarios intégrant des paramètres objectifs. D'une part la pyramide des âges et les taux de fécondité déterminent un solde naturel prévisible (naissance-décès).
D'autre part, l'attractivité d'une région détermine le solde migratoire (arrivé – départs). Hors c'est la migration (au sens démographique) qui est le moteur de la croissance constatée dans la région. La question est donc en fait de celle de la poursuite de cette attractivité.
Situation de l'emploi ? On ne peut dire qu'elle va s'améliorer ici plus qu'ailleurs d'autant plus que la politique menée par la Rrégion n'est pas spécialement créatrice d'emplois. Exemple l'usine d'huile de palme à Port la Nouvelle : 200 M€ pour obtenir 20 à 50 emplois.
Transferts sociaux ? On peut espérer que les pensions et allocations ne vont pas diminuer mais rien n'indique qu'... > Lire la suite
L'assertion que nous allons avoir x dizaines de milliers d 'habitants à court terme ne repose sur rien de concret. En effet les projections démographiques reposent sur des scénarios intégrant des paramètres objectifs. D'une part la pyramide des âges et les taux de fécondité déterminent un solde naturel prévisible (naissance-décès).
D'autre part, l'attractivité d'une région détermine le solde migratoire (arrivé – départs). Hors c'est la migration (au sens démographique) qui est le moteur de la croissance constatée dans la région. La question est donc en fait de celle de la poursuite de cette attractivité.
Situation de l'emploi ? On ne peut dire qu'elle va s'améliorer ici plus qu'ailleurs d'autant plus que la politique menée par la Rrégion n'est pas spécialement créatrice d'emplois. Exemple l'usine d'huile de palme à Port la Nouvelle : 200 M€ pour obtenir 20 à 50 emplois.
Transferts sociaux ? On peut espérer que les pensions et allocations ne vont pas diminuer mais rien n'indique qu'elles vont augmenter significativement dans les années prochaines, ce qui impacte directement les revenus de très nombreux ménages venant s'installer dans la région.
Situation du logement ? Nous ne détenons pas la palme de la hausse de l'immobilier mais nous sommes bien placés. Revenus contractés riment difficilement avec hausse de l'immobilier. Cela d'autant plus que dans une situation de crise, l'offre a tendance à se contracter (effet de valeur refuge) ce qui éloigne l'équilibre avec une demande solvable.
Climat ? La promesse de canicules n'est pas propre à rassurer des personnes âgées, néo retraitées qui désirent s'installer chez nous. Il en est de même pour les « épisodes cévenols » dévastateurs à répétition.
Sur les variations démographiques imprévues, je pourrais citer mon département, celui de l'Aude. Il avait autant d'habitants en 1999 qu'en... 1881 et plus en 1921 qu'en 1911, malgré la guerre et la grippe espagnole. Dans le premier cas, la crise phylloxérique avait chassé de nombreux habitants du Gard et d'une partie de l'Hérault, venus chercher une vie meilleure là où les vignes produisaient encore pendant que les cours du vin s'envolaient. Cette richesse subite fut d'ailleurs l'occasion de réaliser de très nombreux projets fontinaux qui furent très difficiles à rembourser quand la misère revint au bout de quelques années. Dans le deuxième cas, le gouvernement ayant autorisé la venue d'une main d'oeuvre étrangère en 1915, de nombreux espagnols se sont implantés et sont restés.
On voit donc que des mouvements de populations constatés sur des périodes très courtes périodes ne sont absolument pas le gage d'un avenir tout tracé.
Dans les faits, le projet Aqua Domitia ne relève donc pas d'une politique de la demande mais de l'offre. Compte tenu de la faiblesse voire de l'absence des alternatives proposées par le porteur de projet au débat public, dans l'incertitude de la demande, s'y engager aujourd'hui n'a rien d'urgent et devrait être différé de quelques années voire dizaines d'années.
Selon vous, faut-il étendre le réseau d'adduction en eau du Rhône en Languedoc-Roussillon ?
Ajouté par Claude
( ), 02/10/2011
Avis recueilli à l'occasion de la réunion d'ouverture du débat le 27 septembre.
Nous remercions Claude de bien vouloir prendre contact avec la CPDP, afin que nous puissions disposer de ses coordonnées complètes (04 99 54 96 80, contact@debatpublic-aquadomitia.org).
Ajouté par José TORREMOCHA
(LIGNAN SUR ORB), 21/11/2011
Concernant votre réponse à la question 46 (pourquoi ne pas capter les eaux de pluie ?) : les bassins versants, on les connait, heureusement, à l’époque, on a pris de sage décisions. La question n'est pas de mettre un réseau secondaire chez les particuliers, le problème est de subvenir aux besoins des agriculteurs, répondre en partie à la demande touristique, réalimenter les nappes, approvisionnement des puits de captage. La lyonnaise des eaux a toujours déclaré qu'avec l'approvisionnement de l'Orb on était à l'abri, mais pourquoi les entreprises gérantes dans les communes ne participent pas au débat ? Est-il uniquement réservé à BRL ?
Pourquoi Aqua Domitia en 2011 ? Introduction critique au débat
Ajouté par Thierry RUF
(JACOU), 23/09/2011
Cet automne 2011, le débat public sur l’extension du réseau hydraulique languedocien est inédit dans la région. Jamais un sujet sur l’eau n’a été exposé aux habitants sur une telle échelle et avec une telle ampleur : une commission permanente issue du CNDP est dirigée par un de ses vice-présidents M. Marzolf, treize réunions thématiques et territoriales sont annoncées. Evènement exceptionnel, le débat tient compte des avis donnés en juin 2011 par plusieurs scientifiques et différents internautes sur le site web de la commission particulière du débat public : l’ensemble des questions posées est large, propre à plusieurs lectures, multidisciplinaire, contradictoire. En définitive, ce débat qui commence avec les exposés officiels des promoteurs d’Aqua Domitia est un vrai exercice démocratique qui peut conduire à la poursuite, la modification ou l’abandon du projet, et qui va aussi initier une nouvelle culture de l’eau dans la région.
Ajouté par Thierry USO, EAU SECOURS 34
(MONTPELLIER), 07/10/2011
Voici mes réflexions suite aux interventions entendues lors de la réunion d’Agde qui traitait de la démographie et du tourisme.
La démographie du Languedoc-Roussillon se caractérise par une croissance de sa population et par un déséquilibre dans l’espace (forte densité de population sur la bande littorale, relative désertification du reste du territoire) et le temps (surpopulation sur la bande littorale durant l’été liée au tourisme balnéaire de masse). L’attractivité de la région explique en partie la croissance de sa population. Cette attractivité ne relève pas que de l’héliotropisme ; elle a aussi été fabriquée à l’aide de messages publicitaires par les autorités locales. Elle ne correspond pas à une qualité de vie supérieure en Languedoc-Roussillon par rapport aux autres régions d’Europe. Le Languedoc-Roussillon se classe 20ème sur les 22 régions de la France métropolitaine selon un indice de bien-être basé sur des critères sociaux, environnementaux et économiques (Cahiers franç... > Lire la suite
Voici mes réflexions suite aux interventions entendues lors de la réunion d’Agde qui traitait de la démographie et du tourisme.
La démographie du Languedoc-Roussillon se caractérise par une croissance de sa population et par un déséquilibre dans l’espace (forte densité de population sur la bande littorale, relative désertification du reste du territoire) et le temps (surpopulation sur la bande littorale durant l’été liée au tourisme balnéaire de masse). L’attractivité de la région explique en partie la croissance de sa population. Cette attractivité ne relève pas que de l’héliotropisme ; elle a aussi été fabriquée à l’aide de messages publicitaires par les autorités locales. Elle ne correspond pas à une qualité de vie supérieure en Languedoc-Roussillon par rapport aux autres régions d’Europe. Le Languedoc-Roussillon se classe 20ème sur les 22 régions de la France métropolitaine selon un indice de bien-être basé sur des critères sociaux, environnementaux et économiques (Cahiers français n° 355 p. 58). Le taux de chômage et la pauvreté sont supérieurs à la moyenne nationale, les inégalités sociales y sont fortes. C’est la croissance de la population et les déséquilibres démographiques qui ont conduit aux grandes difficultés d’approvisionnement en eau rencontrées par le Syndicat Bas Languedoc. Par exemple, la pollution et l’épuisement d’un des captages du Syndicat Bas Languedoc résultent de la construction d’une zone pavillonnaire à la place d’une nécessaire zone de protection de ce captage. Croissance de la population et déséquilibre démographique ne sont pas des fatalités et encore moins une manne comme l’a laissé entendre un des intervenants. Les projections de l’INSEE à l’horizon 2040 sur lesquelles s’appuient BRL et le conseil régional pour promouvoir Aqua Domitia ont une grande marge d’incertitude et reposent sur l’hypothèse que développement économique et aménagement du territoire continueront « comme avant ». Que vaut cette hypothèse alors que le réchauffement climatique et la transition énergétique entraîneront forcément une remise en question du modèle actuel de développement économique et d’aménagement du territoire ? Pas grand chose à mon avis.
L’économie du Languedoc-Roussillon est basée sur le tourisme, les services notamment aux personnes aisées (retraités et autres) venant s’installer dans la région et le bâtiment. L’industrie (un secteur traditionnellement faible) est quasi-inexistante ; l’agriculture est en grande difficulté. Parler dans ces conditions d’une économie dynamique comme le fait BRL dans le dossier du maître d’ouvrage (p. 18) relève de la pure propagande. Déséquilibres économique et démographique se renforcent l’un l’autre et contribuent à aggraver la crise de l’eau. Les terres agricoles disparaissent à un rythme deux fois plus élevé en Languedoc-Roussillon que pour la moyenne nationale (cf les chiffres données par la SAFER pour l’année 2010). Cette disparition des terres agricoles est due pour une large part à la pression des promoteurs immobiliers. L’étalement urbain est aussi très pratiqué dans la région malgré ses conséquences négatives sur l’environnement. Le béton pousse sur des terrains anciennement agricoles et sur des terrains inondables. Par exemple, la création de zones pavillonnaires sur des terrains inondables de la commune de Palavas met en danger tout un écosystème lagunaire et c’est loin d’être une exception sur la côte languedocienne. Continuer à développer le tourisme balnéaire sur une côte déjà largement bétonnée et confrontée à des difficultés d’approvisionnement en eau ne peut conduire qu’à une situation catastrophique semblable à celle de la côte espagnole qui va de Valencia jusqu’en Andalousie (conflits d’usage entre agriculture et tourisme, gaspillage, pollution, épuisement de la ressource en eau). Est-ce cela le développement touristique que nous voulons ? Entendre la vice-présidente de région chargée du tourisme défendre une croissance tout azimut du tourisme régional ne peut qu’inquiéter. 9 golfs sont en construction en Languedoc-Roussillon ; la construction de marinas et autres complexes balnéaires se poursuit à un rythme effréné. Est-ce bien raisonnable, qu’il y ait apport d’eau brute par Aqua Domitia ou non ? > Réduire la taille du message
Je parcours la présentation du projet et je ne retrouve aucune argumentation quant à la qualité de l'eau du robinet à laquelle nous sommes tous attachés.
J'admets que l'augmentation de la population annuelle et l'explosion démographique pendant 2 mois conduit à diversifier les ''sources'' d'approvisionnement.
Néanmoins, c'est de la qualité de vie et de santé qu'il s'agit. Nous faudra-t-il passer forcément par des bouteilles d'eau achetées pour boire une eau saine et goûteuse ?
Comment peut-on imaginer distribuer une eau tirée d'un fleuve dans lequel la pêche est interdite sur certaines sections ?
Qu'en est-il des métaux lourds qui s'y trouvent ?
A défaut d'être clairement rassuré, je suis défavorable au projet.
Réduire la consommation et améliorer les pratiques
Ajouté par Denis QUATRELIVRE
(OCTON), 26/10/2011
Mon avis rejoint ce que suggèrent M. Ruf et M. Desbordes (si j'ai bien compris) : avant de dépenser tant de moyen dans un nouvel apport, commençons par faire le nécessaire pour réduire la consommation et les pertes, et améliorer les pratiques agricoles.
Avis transmis par internet lors de la réunion publique du 20 octobre, à Béziers.
Ajouté par Elisabeth COULOUMA
(MONTPELLIER), 27/10/2011
1) L'eau du Rhône est trop polluée pour servir à la consommation humaine. La loi sur l'eau demande d'utiliser les eaux souterraines pour cela. Je suis choquée qu'à montpellier on melange de l'eau du Rhone à l'eau de la source du Lez.
2) L'irrigation massive n'est pas une solution durable.
3) Je n'ai encore jamais entendu de campagne d'éducation du public pour économiser l'eau, c'est la première des choses à faire, de même que des mesures de taxation des gaspillages.
4) Je soupçonne des intérêts privés de pousser à cette opération (BRL, et sociétés de travaux publics...)
5) le débat en amont est passé inaperçu, encore un déni de démocratie.
Première opération à mener dès maintenant et sur le long terme : l'éducation des particuliers et des collectivités à la sobriété en matière d'eau. Et La réfection des canalisations qui fuient.
Compte rendu détaillé de la 1ère réunion sur les besoins
Ajouté par Thierry RUF, IRD
(JACOU), 12/10/2011
Besoins ou demandes suscités par « l’offre Aqua Domitia » ?
Compte rendu commenté de la première réunion thématique
6 octobre 2011, Agde, 18h-21h
par Thierry Ruf, Géographe
Le débat s'est terminé le 29 décembre. Les derniers avis et contributions reçus avant cette date sont progressivement mis en ligne. Le compte-rendu et le bilan du débat seront publiés avant la fin février.
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