Cet espace de discussion rassemble les avis, questions et documents qui portent sur un maillon particulier du projet Aqua Domitia, décrit par le maître d'ouvrage de la manière suivante :
L’objectif de ce maillon est de sécuriser l’alimentation en eau du littoral audois, notamment en été lorsque la population est multipliée par cinq.
Le tracé définitif n’est pas arrêté à ce stade de l’étude. Mais compte tenu de la configuration des lieux, les travaux ne pourront éviter les zones protégées des basses plaines de l’Aude (site Natura 2000 à proximité) et le site classé de la Clape.
Longueur : 4 kilomètres
Coût : 10 M€ (8 à 13 M€ selon les options de tracé).
Le débat s'est terminé le 29 décembre 2011, cette fonctionnalité n'est plus active
De l'eau en plus là où il en a déjà
Ajouté par Michel VINCENT, CONSEILLER MUNICIPAL
(FITOU), 21/12/2011
Ayant participé à la réunion sur le Maillon Littoral Audois j'ai avec d'autres habitants de Fitou pris connaissance du fait que l'arrivée d'eau potable sur cette partie sud du département de l'Aude serait sécurisée par le ''chevelu''de BRL. Ça, c'est très positif pour le tourisme des stations littorales.
Par contre, je trouve cela scandaleux et même méprisant pour nos vignerons et viticulteurs que la partie la plus sèche du département ne puisse pas bénéficier de l'arrivée ''d'eau brute'' pour une irrigation raisonnée des vignes ou de cultures de substitution là où les vignes ont été arrachées. Je rappellerai simplement que cette partie de l'Aude (parce que nous habitons bien dans l'Aude et y payons nos impôts) est là où se produit et s'élève la plus ancienne AOC/AOP du Languedoc, le FITOU mais aussi le CORBIÈRES.
Le réseau d'eau brute ira là où il y a déjà de l'eau, comprenne qui pourra.
Évitons de penser qu'il suffirait de forer le Massif des Corbières pour en trouver. Cela est... > Lire la suite
Ayant participé à la réunion sur le Maillon Littoral Audois j'ai avec d'autres habitants de Fitou pris connaissance du fait que l'arrivée d'eau potable sur cette partie sud du département de l'Aude serait sécurisée par le ''chevelu''de BRL. Ça, c'est très positif pour le tourisme des stations littorales.
Par contre, je trouve cela scandaleux et même méprisant pour nos vignerons et viticulteurs que la partie la plus sèche du département ne puisse pas bénéficier de l'arrivée ''d'eau brute'' pour une irrigation raisonnée des vignes ou de cultures de substitution là où les vignes ont été arrachées. Je rappellerai simplement que cette partie de l'Aude (parce que nous habitons bien dans l'Aude et y payons nos impôts) est là où se produit et s'élève la plus ancienne AOC/AOP du Languedoc, le FITOU mais aussi le CORBIÈRES.
Le réseau d'eau brute ira là où il y a déjà de l'eau, comprenne qui pourra.
Évitons de penser qu'il suffirait de forer le Massif des Corbières pour en trouver. Cela est vrai, mais à quel prix pour l'équilibre écologique de nos lagunes et de nos étangs !
C'est en citoyen que je m'insurge contre le satisfecit et l'euphorie qui, à la lecture de la presse, semblait dominer à l'issue de cette réunion de clôture.
Je dois vous préciser que je ne suis ni de près, ni de loin dans le monde vigneron. > Réduire la taille du message
Ajouté par Albert CORMARY, GROUPE LOCAL EELV DU NARBONNAIS
(SIGEAN), 07/12/2011
Depuis 2 mois se déroule le débat public sur le projet Aqua Domitia. Au vu des enjeux affichés (une eau de bonne qualité pour tous les habitants de la région et de manière pérenne), on peut regretter qu’assez peu de personnes aient pris part au débat qui va se terminer. Le projet consiste à l’échelon régional à amener de l’eau du Rhône jusque dans le Narbonnais. A l’échelon local, pour le littoral audois et le Minervois, il consiste à sécuriser les systèmes existants en permettant de compléter les adductions (eau potable et eau d’irrigation) lorsque nécessaire avec cette eau du Rhône.
Vu comme ça, il y aurait peu à dire.
Pourtant, de grandes inquiétudes subsistent sur cette même eau venant du fleuve lointain. Sa qualité est conforme à la norme. Soit, mais la norme est muette quant à certains polluants. Par ailleurs, elle ignore l’effet cocktail (accumulation de plusieurs polluants et synergie entre eux) et la présence de nanoparticules, dont la dangerosité est avérée pour certaines a... > Lire la suite
Depuis 2 mois se déroule le débat public sur le projet Aqua Domitia. Au vu des enjeux affichés (une eau de bonne qualité pour tous les habitants de la région et de manière pérenne), on peut regretter qu’assez peu de personnes aient pris part au débat qui va se terminer. Le projet consiste à l’échelon régional à amener de l’eau du Rhône jusque dans le Narbonnais. A l’échelon local, pour le littoral audois et le Minervois, il consiste à sécuriser les systèmes existants en permettant de compléter les adductions (eau potable et eau d’irrigation) lorsque nécessaire avec cette eau du Rhône.
Vu comme ça, il y aurait peu à dire.
Pourtant, de grandes inquiétudes subsistent sur cette même eau venant du fleuve lointain. Sa qualité est conforme à la norme. Soit, mais la norme est muette quant à certains polluants. Par ailleurs, elle ignore l’effet cocktail (accumulation de plusieurs polluants et synergie entre eux) et la présence de nanoparticules, dont la dangerosité est avérée pour certaines alors que personne n’est à même d’en évaluer les concentrations.
Pourtant, d’autres solutions existent. Pour l’alimentation en eau potable, à travers la mise en œuvre de ressources locales avérées et non exploitées et en réalisant des économies, notamment en limitant les fuites du réseau. Pour l’irrigation, il en est de même : la modification des méthodes culturales, la création de retenues collinaires, une réflexion de la gestion de l’eau de l’amont vers l’aval, profitant à tout notre territoire, sont des pistes d’avenir. Dans tous les cas, il s’agit de solutions locales bien moins couteuses pour les usagers. Ce sont des solutions qui demandent un investissement humain mais qui permettent au citoyen de reprendre en main son avenir sans attendre les supposés miracles d’un tuyau de 130 km.
Ce projet est porté la Région qui y voit un outil d’aménagement du territoire. Mais, dans une vision technocratique, il favorise de nouvelles implantations sur un littoral qui n’en peut déjà plus et il risque d’accentuer les déséquilibres existants. Il néglige par exemple ceux qui ont le plus besoin d’eau, en Corbières et Minervois.
Ce projet est porté par la Région qui n’hésite pas à vouloir y investir 280 millions € au détriment d’autres projets prioritaires, dans des secteurs plus créateurs d’emplois comme ceux de la transition énergétique et l'habitat, à un moment où de grandes interrogations émergent sur les finances publiques.
C’est pour cela que dans un pari sur l’avenir, EELV dit qu’Aqua Domitia n’est pas le bon tuyau et s’oppose au projet.
Le débat s'est terminé le 29 décembre. Les derniers avis et contributions reçus avant cette date sont progressivement mis en ligne. Le compte-rendu et le bilan du débat seront publiés avant la fin février.
> Remplissez le questionnaire d'évaluation !