Dans sa synthèse, la CNDP oppose le point de vue des « partisans » à celui des « détracteurs ». Elle parle d’affrontement de deux logiques. Ce compte rendu un peu manichéen ne reflète pas une réalité bien plus subtile. Il passe sous silence l’existence d’une troisième catégorie de citoyens (et d’experts) que j’appellerai les « questionnants ». A chaque réunion, ils ont été très nombreux à faire part de leurs doutes sans s’opposer nécessairement, à répondre « oui, mais… », à questionner les fondements du projet. Ils ont été nombreux à demander à mieux comprendre comment l’outil qu’est Aqua Domitia allait servir un projet régional de long terme. Ces « questionnants » s’opposent à une prétendue « urgence », demandent à ce que les autres solutions soient mieux étudiées afin que la combinaison des solutions soit optimisée, exigent que les études d’évaluation des besoins futurs soient affinées et surtout qu’elles fassent l’objet d’évaluations externes ou de contre-expertises. La CNDP doit rendre compte de l’existence de cette majorité, qui se convertira certainement en partisans le jour où les questions qu’ils posent auront été débattues dans le fonds.