< RETOUR À L'ESPACE DE DISCUSSION Projet des Deux Côtes (23 questions)
Q3 • Jacky BAILLEUX , LE TREPORT, le 03/05/2010
Pour ce type de projet, y a-t-il un volet du contrat prévu pour le démantèlement des éoliennes en cas d'abandon du parc (pour X raisons: faillite, évolution vers des systèmes plus performants, etc...) afin d'éviter une nouvelle friche industrielle ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 01/06/2010,
Bonjour, Le projet de parc éolien en mer intègre dès sa conception la nécessité de démantèlement et de remise en état du site. Les différentes composantes du parc (éoliennes, fondations, etc.) sont conçues dans le souci de permettre leur démantèlement dans des conditions optimales de sécurité et de mise en œuvre. Démantèlement d’une éolienne ; La durée de vie prévisionnelle d’une éolienne est de 20 à 30 ans avec une maintenance préventive régulière et un remplacement adéquat des composants les plus sollicités. Construire un parc éolien est une opération relativement simple en comparaison d’autres installations énergétiques, car les éléments le constituant sont peu nombreux : éoliennes, fondations, câbles et transformateurs électriques. Il en va de même avec le démantèlement. Une éolienne se monte ou se démonte en 2 à 3 jours. Plusieurs scénarios du destin final du parc éolien sont alors possibles, selon notamment le coût des énergies (fossiles et fissiles) concurrentes : - Le premier scénario repose sur la continuité d’exploitation du site étant donné sa qualité éolienne. Dans ce cas, la poursuite de l’exploitation contribuerait à assurer le financement du démantèlement des parties obsolètes. - Le second scénario concerne l’abandon du site. Les éoliennes sont majoritairement composées d’acier et de cuivre, matières qui seront tout à fait valorisables à la fin de vie du parc éolien et dont la revente couvrira sinon la totalité du moins une bonne partie des frais de démantèlement. De plus, les éoliennes d’occasions peuvent être revendues sur le marché (voir www.windbrokers.com). Ainsi, dans ces deux cas, les ressources financières seront suffisantes pour remettre en l’état le site, même si l’exploitant du parc éolien devait rencontrer des difficultés financières. Un démantèlement obligatoire et garanti par la législation ; Lois du 3 janvier 2003 et du 2 juillet 2003 et 13 juillet 2005, codifiées dans l’article L553-3 du code de l’environnement : « L’exploitant d’une installation produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site à la fin de l’exploitation. Au cours de celle-ci, il constitue les garanties financières nécessaires. Pour les installations situées sur le domaine public maritime, ces garanties financières sont constituées dès le début de leur construction (…). » Le projet de loi Grenelle 2, tel que voté par l’Assemblée nationale (article 34 du projet de loi portant engagement national pour l’environnement), renforce les obligations de démantèlement qui pèsent sur les exploitants des éoliennes dans l’article L553-3 du code de l’environnement : Extrait de l’article 34 du projet de loi portant engagement national pour l’environnement : « IV. – L’article L. 553-3 du même code est ainsi rédigé : « Art. L. 553-3. – L’exploitant d’une installation produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent ou, en cas de défaillance, la société mère est responsable de son démantèlement et de la remise en état du site, dès qu’il est mis fin à l’exploitation, quel que soit le motif de la cessation de l’activité. Dès le début de la production, puis au titre des exercices comptables suivants, l’exploitant ou la société propriétaire constitue les garanties financières nécessaires. « Pour les installations produisant de l’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent, classées au titre de l’article L. 511-2, les manquements aux obligations de garanties financières donnent lieu à l’application de la procédure de consignation prévue à l’article L. 514-1, indépendamment des poursuites pénales qui peuvent être exercées. « Un décret en Conseil d’État détermine, avant le 31 décembre 2010, les prescriptions générales régissant les opérations de démantèlement et de remise en état d’un site ainsi que les conditions de constitution et de mobilisation des garanties financières visées au premier alinéa du présent article. Il détermine également les conditions de constatation par le préfet de département de la carence d’un exploitant ou d’une société propriétaire pour conduire ces opérations et les formes dans lesquelles s’exerce dans cette situation l’appel aux garanties financières. » D’un point de vue de la réglementation, les exploitants de parcs éoliens sont donc tenus de mettre en provision le coût du démantèlement. Ce n’est pas le cas de toutes les installations industrielles. Ceci est encore renforcé par le droit maritime. Le fond de la mer territoriale qui se situe sous 12 milles nautiques soit environ 22 km des côtes, est une propriété inaliénable de l’État Français. Par conséquent, il ne peut qu’être concédé temporairement, sous forme d’une concession d’occupation du Domaine Public Maritime (DPM). Le parc éolien sera donc démantelé en fin de vie et le site qui l’a accueilli retrouvera ainsi son aspect initial. Le dossier de demande de concession comprend en effet : Extrait du décret n° 2004-308 du 29 mars 2004 relatif aux concessions d’utilisation du domaine public maritime en dehors des ports «Le dossier de demande de concession comprend (article 2) : h) Le cas échéant, la nature des opérations nécessaires à la réversibilité des modifications apportées au milieu naturel et au site, ainsi qu’à la remise en état, la restauration ou la réhabilitation des lieux en fin de titre ou en fin d’utilisation. (…) la convention peut prévoir, afin d’assurer la réversibilité effective des modifications apportées au milieu naturel, la constitution de garanties financières dont le montant est établi compte tenu du coût estimé des opérations de remise en état, de restauration ou de réhabilitation du site. La convention précise les conditions dans lesquelles le préfet met en œuvre ces garanties, notamment en cas de défaut d’exécution par le titulaire des opérations de remise en état, de restauration ou de réhabilitation du site, ou en cas de disparition juridique du titulaire. Le montant des garanties financières peut être modifié en cas de constatation, dans le suivi de l’état initial des lieux, d’une modification des impacts sur le milieu naturel. » Enfin, la construction d’un parc éolien en mer doit aussi faire l’objet d’une autorisation au titre de la loi sur l’eau ; Extrait de la Loi sur l’eau régie par le code de l’environnement, article L214-3-1 : « Lorsque des installations, ouvrages, travaux ou activités sont définitivement arrêtés, l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire remet le site dans un état tel qu’aucune atteinte ne puisse être portée à l’objectif de gestion équilibrée de la ressource en eau défini par l’article L. 211-1. Il informe l’autorité administrative de la cessation de l’activité et des mesures prises. Cette autorité peut à tout moment lui imposer des prescriptions pour la remise en état du site. » Les parcs éoliens en mer disposent donc d’une double, et même triple base légale assurant le respect des obligations de démantèlement et le respect de l’environnement. Le démantèlement devra en effet respecter le code de l’environnement (art. L214-3-1 et article L553-3), la convention d’occupation du DPM qui sera signée avec l’État, et la Loi sur l’Eau. La Compagnie du Vent est également signataire de la Charte de France Energies Eoliennes qui précise les différents engagements de tout développeur de parcs éoliens : « Nous nous engageons à démanteler les éoliennes au terme de leur durée de vie et à remettre en état le site si celui-ci doit être abandonné. » Cordialement.
Q4 • Brigitte CHEVALLOT , LE TREPORT , le 03/05/2010
1) Impact visuel Je ne comprend pas votre choix d'implantation du parc dans la zone située devant le Treport et Mers. Dans cet espace, il y a une population importante sur le front de mer !!! Alors que entre le Crotoy et le Havre il y a plus de 100 km de côte dépourvue de population. Dans votre présentation vous mettez également en valeur l'absence d'impact visuel sur le parc du Marquenterre. Zone peu habitée, vous donnez la priorité aux oiseaux sur les humains, cela pose vraiment question, à moins que vous souhaitez avoir une image écologique, c'est à la mode. Exemple : entre Criel et Biville-sur-mer, il y a peu d'habitations avec vue direct sur la mer. A 25 km le problème serait moindre *Nota le problème c'est les flashs la nuit !!! * 2) Economie Nos besoins en énergie pour la Normandie sont largement couverts par les centrales locales, à qui sera revendu ce courant ? Quel est notre intérêt ? 3) Nuisance visuelle Sur le site maitre d'ouvrage je n'ai pas vu de projection impact visuel la nuit !! Pourquoi ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/06/2010,
Bonjour, 1) Le choix du site des Deux-Côtes fait suite à une étude, menée en 2001 par la Compagnie du Vent, ayant porté sur l'ensemble des façades littorales de la France métropolitaine. La détermination d'un site puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, La zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête tout à fait au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous défendons se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. Si le parc avait été plus à l’ouest, plus à l’est ou plus au nord, des contraintes majeures seraient apparues, citons par exemple : implantation en pleine zone de pêche de coquille Saint-Jacques, chenal d'accès au port de Dieppe, proximité dangereuse avec le rail maritime… Vous le comprenez donc, différentes pistes ont été explorées et le débat public nous permet aujourd’hui de présenter un projet (le projet « large ») qui constitue, à notre avis et pour le moment le meilleur compromis, et deux variantes. Concernant le parc du Marquenterre et de par son patrimoine ornithologique unique, nous nous sommes soigneusement attachés à ce que les éventuels impacts sur ce lieu emblématique du territoire y soient les plus limités possibles. Cela ne veut pas dire que nous avons négligé l’impact visuel ailleurs. En effet, systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel du parc est ainsi toujours évalué avant sa construction. Dès 2006, et à l’occasion de notre première demande d’occupation du domaine public maritime, nous nous étions déjà associés à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. Des simulations visuelles depuis le littoral (ainsi qu’un film 3D en 2009) ont par exemple été réalisées par un cabinet indépendant. Les logiciels utilisés font référence depuis des dizaines d’années partout dans le monde. Le parc des Deux Côtes dans sa version « large » se trouverait à 14 kilomètres de la côte la plus proche, l’impact visuel depuis cet endroit (et à fortiori depuis tous les autres) sera donc minime. En effet, les éoliennes les plus proches y apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. 2) Le parc éolien sera raccordé au poste électrique de Penly qui dispose de la capacité d’accueil nécessaire. Le courant sera ensuite injecté sur le réseau national et revendu à EDF. Le projet « large », que nous privilégions, produirait chaque année l’équivalent de la consommation électrique de plus de 900 000 personnes (chauffage électrique inclus), soit la moitié de la population picarde ou deux fois la population de l’agglomération de Rouen, ce qui n’est pas rien. Sinon, l’intérêt est triple. Sur le plan social d’abord, c’est un bilan positif pour l’emploi direct local. Sur le plan économique ensuite, ce sont de nouvelles activités et de nouvelles recettes fiscales conséquentes. Sur le plan environnemental enfin, il s’agit de produire une électricité propre, fiable et inépuisable. C’est l’occasion pour la Picardie et la Haute-Normandie de s’engager dans la croissance verte et de se tourner vers l’avenir. Précisons également que toutes les régions doivent prendre part à l’objectif français définit dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et qui vise à ce que 23% de l’énergie produite en 2020 soit d’origine renouvelable. Cela représente l’installation de 25 000 MW éolien dont 6 000 MW en mer. Le parc des Deux Côtes dans sa version « large » subviendrait à lui seul à 12% de l’objectif fixé pour l’éolien en mer. Enfin, il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier mais au contraire diversifier les sources d’électricité pour parfaire ce qu’on appelle le mix énergétique. Ce choix garantit l’indépendance énergétique : le vent est présent en abondance sur notre territoire (la France est le deuxième gisement éolien européen après le Royaume-Uni), et nous n’avons pas besoin de l’importer… Aucun risque donc d’être confronté aux risques d’embargo ou aux spéculations sur le prix des combustibles. 3) Le seul impact visuel du parc la nuit sera la visibilité du balisage lumineux du parc. La simulation de nuit n’a pas été présentée car, premièrement, le balisage n’a pas été arrêté par les instances compétentes. Deuxièment, une photo instantanée ne peut donner le caractère alterné des feux à éclats qui seront utilisés. Cependant, votre question renvoie à la visibilité du balisage lumineux de nuit du parc depuis la côte. Ce balisage comprendra deux systèmes lumineux l’un maritime et l'autre aéronautique pour se conformer à la réglementation en vigueur en France suivante : - Pour le balisage maritime, les recommandations de l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM) O-139 “Marquage des structures en mer” (« The Marking Of Man-Made Offshore Structures »). L’AISM est une association internationale créée en 1957 par une vingtaine de pays, dont la France, pour améliorer la qualité du balisage et répondre aux attentes des usagers de ces aides à la navigation. Cette association a notamment normalisé les systèmes de balisages maritimes. - Pour le balisage aéronautique, l’arrêté du 13 novembre 2009 relatif à la réalisation du balisage des éoliennes situées en dehors des zones grevées de servitudes aéronautiques, version consolidée au 1er mars 2010. La Compagnie du Vent est chargée de proposer un balisage conforme à ces réglementations, et ce balisage sera validé par la Grande Commission Nautique, commission réunissant des représentants de tous les usagers de la mer. Balisage maritime : Pour la variante « Large », et à fortiori la variante « Grand Large », le balisage maritime nocturne ne sera pas visible depuis la côte, car il sera constitué de feux de couleur jaune à éclats de portée 5 milles nautiques (soit moins de 10 km, le parc étant situé à 14 km de la côte la plus proche). Pour la variante « Littoral », située à 5.5 km des côtes, le balisage maritime sera visible depuis la côte sous certaines conditions météorologiques. De plus, il est à noter que ce balisage ne sera présent que sur certaines éoliennes particulières du parc quelque soit la variante retenue. Les recommandations de bonne pratique établies par l’AISM O-139 définissent quelles éoliennes doivent être pourvues d’un balisage lumineux pour la signalisation maritime. Le balisage maritime n’est rendu visible que depuis la surface de l’eau. A titre indicatif, le schéma suivant présente le balisage "type" attendu sur une implantation "type" tel que présenté dans l'AISM O-139. Nota : 1 nm = 1 mille nautique soit 1852 m Balisage aéronautique : Concernant le balisage aéronautique de nuit, il sera constitué de feux de couleur rouge de plus forte intensité, afin de garantir la sécurité des aéronefs (avions, hélicoptères, etc.). Les feux du balisage aéronautique nocturne se situeront en hauteur des éoliennes si bien que le balisage maritime nocturne n’interférera pas avec le balisage aéronautique nocturne. Sous certaines conditions météorologiques, ce balisage sera visible depuis la côte dans le cas de la variante « Large ». Il appartient à la Direction de l’Aviation Civile de valider le balisage qui sera proposé par La Compagnie du Vent, à savoir un balisage des seules éoliennes déjà concernées par un balisage lumineux maritime, comme cela se pratique déjà aves succès à l'étranger. Cordialement
Q18 • Liseline LAVOINE, CRIEL, le 05/05/2010
Quel avenir pour nos enfants ? Pourquoi ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 07/06/2010,
Bonjour, Conformément à la définition même du développement durable (telle qu’elle fut proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement), développer les énergies renouvelables permet de « répondre aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». S’il y a donc bien un aspect qui peut nous rendre fier lorsqu’on travaille sur un projet éolien, et à fortiori sur le projet éolien en mer des Deux Côtes, c’est précisément le fait de proposer une solution concrète et efficace en vue d’un avenir meilleur pour les générations futures, ou en tout cas plus optimiste que ce qui est annoncé si on ne fait rien. Les experts internationaux s’accordent à l’heure actuelle sur ce point : le changement climatique est inéluctable, ses conséquences sont potentiellement dramatiques pour notre planète et beaucoup de ses habitants. L’ensemble des écosystèmes pourrait être impacté par le changement climatique, sur terre, le long des côtes et en mer. Les ressources en eau se réduiraient dans les régions chaudes, l’agriculture serait fragilisée, certaines zones côtières disparaîtraient entraînant des exodes de populations, la santé générale des populations les plus exposées serait compromise, les événements climatiques extrêmes comme les tempêtes ou les épisodes de sécheresse seraient plus fréquents et plus dévastateurs. Principale responsable : l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, liée en grande partie à l’accroissement de la demande énergétique. En n’émettant ni gaz à effet de serre, ni émissions toxiques, en ne produisant aucun déchet et en ne consommant pas d’eau, l’éolien répond pleinement à l’urgence climatique et énergétique. Le développement de l’éolien ces dernières années, tant au niveau mondial, européen que français, et les objectifs fixés pour les années à venir montrent clairement quels espoirs porte la filière éolienne. Si on s’attarde en particulier sur le projet des Deux Côtes, rien ne permet de penser non plus que l’avenir des générations futures locales sera menacé. Au contraire : - Les créations d’emplois seront importantes et la taille suffisante pour occasionner des retombées locales conséquentes et contribuer à l’émergence d’une filière nationale de l’éolien en mer. Jusqu’à environ 2 000 emplois induits seraient nécessaires au niveau local pour le projet des Deux Côtes. Ils se répartissent de la façon suivante : entre 1 600 à 1 900 emplois nécessaires durant la construction, soit 3 à 4 ans, et au moins 150 emplois créés au niveau des ports du Tréport et de Dieppe, pendant 30 ans, pour la maintenance des installations. Cordialement
Q19 • Michel LESUEUR, NEUVILLE LÈS DIEPPE, le 05/05/2010
Quel est le bilan carbone de ce projet, en incluant la construction dans sa totalité, ainsi que la déconstruction ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 01/06/2010,
Bonjour, L’intérêt écologique, social et économique du projet des Deux Cotes doit être vérifié, c’est tout le sens des différentes études d’impact engagées et notamment celle que nous avons fait réaliser par un bureau d'études indépendant, visant à établir le bilan carbone du parc éolien en mer des Deux Côtes. Cette évaluation a eu pour objectif non seulement de quantifier les émissions de CO2 émises tout au long de la "vie" du projet (éoliennes, fondations, raccordements et transformation électrique, aussi bien pendant la construction, l'installation, l'exploitation et le démantèlement) mais également d’identifier des pistes d’amélioration et d’optimisation du cycle de vie complet du projet du point de vue des émissions de gaz à effet de serre. Pour évaluer le Bilan Carbone® du projet de parc éolien des Deux Côtes, les émissions des différentes phases du projet ont été estimées : 1. Fabrication des éoliennes, des fondations et du système électrique en mer et à terre Les émissions totales du projet ont été évaluées à 1 210 000 tonnes équivalent CO2, pour l'ensemble des phases du projet. Les émissions dues à la fabrication et au transport des éoliennes (fondations incluses) représentent à elles seules près de 64% des émissions totales. Viennent ensuite les travaux d’installation (20%) et de démantèlement (10%). Enfin les émissions pendant la période d’exploitation représentent 6% des émissions totales. Au moment du démantèlement du parc une grande partie de l’acier peut être revalorisée ou recyclée. Dans ce cas une partie des émissions de fabrication peuvent être « déduites » du bilan global sous forme d’économies revendiquées soit près de 124 000 téqCO2 En prenant en compte les économies de fin de vie et les émissions globales, le Bilan Carbone a permis de déterminer le contenu CO2 (ou facteur d’émission) du kwh fourni par le parc des Deux Cotes soit 15,5 géqCO2/kWh. L’intérêt du Bilan Carbone du projet est également de comparer le contenu CO2 du kilowattheure produit par rapport à d’autres modes de production électrique du meme type, comme présenté dans le tableau suivant:
Le parc permet ainsi de produire un kwh électrique dont le contenu carbone incluant l’ensemble du bilan (de la fabrication des éoliennes à leur fin de vie) est 5 fois inférieur au contenu carbone moyen du kwh français (84g éqCO2/kwh tel qu'indiqué par l'Agence De l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie- ADEME) et de l'ordre de de 6 fois inférieur, selon les chiffres du MEEDDM (avec 90g éqCO2/kwh recensés en 2007) et 57 fois inférieur à celui d’une centrale à gaz. D’autre part, quelque soit l'hypothèse prise sur la quantité de CO2 évitée par le kWh de l'éolien, le fonctionnement du parc amorti le bilan carbone de la construction, de l'exploitation et du démantèlement en une durée allant de 7 à 20 mois, soit largement inférieure à la durée de vie des éoliennes, soit 30 ans. Le bilan carbone total du projet du parc éolien en mer est donc très largement positif.
Q22 • Michel DELEPINE, MERS LES BAINS, le 05/05/2010
Pourquoi refuser la zone d'implantation la plus éloignée du littoral ? S'il y avait des élus à rayonnement national ou des résidents "influants" dans notre région, aurait-on jeté de la même façon un dévolu sur notre littoral ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 17/06/2010,
Bonjour, La Compagnie du Vent a lancé en 2001 une vaste étude sur l’ensemble des façades maritimes françaises. Plusieurs sites ont été retenus en fonction de différents critères : notamment le potentiel éolien, la recherche du meilleur compromis entre profondeur des fonds marins et éloignement à la côte, la proximité avec le raccordement électrique, l’éloignement des zones sensibles environnementales, la compatibilité avec les activités humaines en mer… Finalement, c’est le secteur situé au large des côtes picardes et d’Albâtre que nous avons retenu. Plusieurs variantes se sont donc dessinées : Pour des raisons techniques, socio-économiques, environnementales et financières, qui sont détaillées en page 69 du dossier-support du maître d'ouvrage, c’est finalement la variante « Large » qui a été retenue en 2005. C’est donc sur ce projet que nous avons communiqué depuis 5 ans et qui constitue à l’heure actuelle notre projet préférentiel. Le choix de ce site n’a donc aucun rapport avec la présence ou l’absence d’élus ou de riverains influents. Par contre, l’intérêt socio-économique du projet « Large », sa contribution aux engagements français en matière de développement des énergies renouvelables, lui ont assuré peu à peu le soutien de la majorité des responsables politiques locaux, départementaux et régionaux. Par ailleurs, aucune des 3 variantes que nous proposons dans le cadre du débat n’est inenvisageable pour nous. C’est d’ailleurs à ce titre que nous les soumettons toutes trois à l’appréciation des riverains. Si la variante « Grand Large » a l’avantage de n’être quasiment pas visible depuis la côte et d’être fortement créatrice d’emplois, elle comporte cependant des inconvénients qui font que ce n’est pas la variante que nous privilégions à ce jour. D’abord, puisque située à plus de 12 miles nautiques des côtes, cette variante « Grand Large » ne se trouve plus en mer territoriale mais en Zone Economique Exclusive (ZEE). Le cadre juridique de l’éolien en mer n’y est pas défini et par exemple, la taxe spécifique à l’éolien en mer n’y est pas applicable, contrairement au projet « large » où 8.5 millions d’euros seraient versés chaque année pour moitié aux communes les plus proches et pour moitié à un fonds dédiée à la pêche et à la plaisance. Par ailleurs, cette variante « Grand Large » se rapproche du rail maritime, appelé aussi « Dispositif de Séparation du Trafic » (DST), éloigné de 5 miles nautiques. Compte tenu de l’intensité du trafic maritime et de la nature des cargaisons (hydrocarbures, matières dangereuses), il est souhaitable de s’en éloigner le plus possible et ainsi réduire tout risque d’événement maritime grave. En effet, l’analyse du risque maritime qui a été réalisée par un expert en sécurité maritime, SONOVISION ITEP, a estimé la probabilité d’accidents graves impliquant les navires commerciaux et les éoliennes pour les 3 variantes de parc proposées. Cette analyse se réfère à des critères internationaux d’acceptabilité sur lequel les autorités, notamment allemandes, se sont basées. Il ressort de cette analyse que la variante « Grand Large » serait inacceptable contrairement à la variante « Littoral » et la variante « Large ». Pour plus de détail nous vous invitons à vous référer à la synthèse sur l’analyse des risques maritimes en ligne. Enfin, sa localisation loin des côtes en fait aussi la variante la moins intéressante d’un point de vue technico-économique (complexité d’installation et de maintenance, coûts importants des fondations et du raccordement…). Cordialement
Q25 • Jean Marie BYHET, LE TREPORT, le 05/05/2010
Ne pensez-vous pas que pour nos marins-pêcheurs, il ne suffise pas d’avoir trois centrales nucléaires Natura 2000 avec extension à 6 milles des côtes ? Là, vous cherchez à nous coller 400 à 500 éoliennes en Manche Est : je crois que ça suffit. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/07/2010,
Bonjour, Tout d'abord, permettez nous de vous dire qu'il nous est difficile de quantifier l’impact que peux avoir une centrale nucléaire sur l’activité des pêcheurs, car ce n'est pas notre domaine de compétence. Par ailleurs, quant au classement de zones maritimes au titre de Natura 2000, il ne nous est pas possible de nous prononcer sur les conséquences qu'auront sur la pêche ces zones protégées au titre de l'environnement. Nous tenons ensuite à vous préciser que nous comprenons les inquiétudes exprimées par les pêcheurs locaux quant à l'impact que pourrait avoir le projet, tel que nous l'envisageons à ce jour, sur leur activité. Le débat public en cours constitue à notre sens une opportunité pour échanger, débattre et exprimer les différents points de vue et essayer de lever au maximum les interrogations légitimes qui existent. Nous vous confirmons en outre que le projet des Deux Côtes, tel que nous le privilégions à ce jour, consiste en l’installation de 140 éoliennes, et non pas de 400 à 500 éoliennes. Nous pensons que l'impact sur la pêche sera très faible, s'agissant de 5% des zones de pêche, et rien ne permet de considérer que la pêche sera impactée de manière significative par ce projet. Nous sommes d'ailleurs à l'écoute de toute proposition concernant les conditions et mesures à mettre en œuvre afin de permettre la meilleure cohabitation possible entre parc éolien et activité de pêche. Au Tréport, on trouve majoritairement des chalutiers de moins de 12 mètres qui exercent classiquement leur activité jusqu’à 20 milles nautiques autour du port, mais qui sont interdits de pêche au chalut dans les 3 premiers milles de la côte. Le projet des Deux Côtes, dans la variante « Large » que nous privilégions, n’occuperait que 5 % de la superficie de cette zone d’activité. Certes, depuis plusieurs années, la pêche est malheureusement en proie, sur l’ensemble des façades maritimes françaises, à de sérieuses difficultés. Depuis plusieurs années, le nombre de navires et d’emplois associés décroît du fait des obligations de réduction de l’effort de pêche, imposée au niveau européen en lien avec la diminution progressive et continue de la ressource halieutique. Par ailleurs, l’augmentation continue du prix du carburant nuit gravement à la rentabilité de nombreuses sociétés de pêche. Cependant, plusieurs éléments amènent à penser que la présence d'un parc éolien, bien agencé et bien localisé, aurait un impact négligeable sur cette activité, traditionnelle et vitale pour l’économie des ports du Tréport et de Dieppe, ainsi que pour de nombreuses familles : - les éoliennes en mer ne font pas fuir le poisson : au contraire, elles créent un milieu favorable au développement de la vie aquatique et constituent une sorte de refuge pour les organismes dont se nourrissent les poissons. Nous proposons d'ailleurs d'aller plus loin et envisageons, sous réserve de l’aval des autorités maritimes compétentes et en concertation avec les représentants des pêcheurs, d'installer des récifs artificiels dans ou en dehors du parc éolien afin d'amplifier l'effet positif sur la ressource en poisson. - un parc éolien en mer ne signifie pas interdiction totale de pêcher : il est tout-à-fait envisageable de pêcher avec des arts dormants (filets, casiers...) au sein du parc éolien et le chalutage est possible autour de celui-ci. C'est déjà le cas avec succès à l'étranger, et la Grande Commission Nautique a approuvé de telles pratiques lorsqu'elle s'est réunie pour discuter des règles à mettre en place sur le premier projet éolien maritime autorisé à ce jour en France à Veulettes-sur-Mer. Nous sommes ouverts à la discussion sur les mesures et moyens à mettre en œuvre afin de permettre une telle cohabitation, tout en garantissant la sécurité des navires et du personnel embarqué. - le recul est important : 1000 éoliennes en mer fonctionnent déjà au large des côtes européennes, certaines depuis 20 ans, et la cohabitation avec les pêcheurs se passe bien dans les pays concernés - l’éolien en mer peut permettre aux pêcheurs qui le souhaitent de diversifier leurs activités et leurs revenus pendant les phases de construction, d’entretien et de maintenance des éoliennes. C'est là aussi déjà le cas à l'étranger. - les activités de pêche et de plaisance devraient bénéficier, comme l'indique la loi, d’une taxe de plus de 4 millions d’euros par an. Nous espérons que le débat public sera l'occasion de discuter les critères et modalités permettant un partage le plus équitable et le plus utile possible de ces recettes fiscales. En effet, plusieurs actions pourront nécessiter, si nous décidons à l'issue du débat de poursuivre le projet, une coopération à long terme entre les pêcheurs et la Compagnie du Vent. Par exemple, la gestion des récifs artificiels, la détermination de mesures de sécurité adaptées et la mise en place de moyens pour y répondre, la mise en place de co-expertises concernant la ressource halieutique (état initial, suivi), de partenariats en vue de développer des modes de pêche durable, … Cordialement
Q31 • Bertrand DE MIRAMON, LONGPORT, le 06/05/2010
L’expérience de la Société de Monsieur Germa (Compagnie du Vent) apparaît inexistante en matière d’éolien offshore. N’est-ce pas un risque supplémentaire, qui s’ajoute au désastre généré par l’éolien offshore pour nos côtes ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 24/06/2010,
Bonjour, Fin 2009, les parcs éoliens offshore en service totalisent 2 100 MW de capacité installée en Europe, principalement autour du Royaume-Uni (895 MW) et du Danemark (625 MW). L’ingénierie, la construction et l’exploitation de ces installations de production d’électricité en mer requièrent l’intervention de sociétés industrielles de premier plan disposant de structures et de compétences éprouvées pour la fourniture de turbines, la réalisation des travaux, l’exploitation et la maintenance d’installations complexes en mer. Aujourd’hui, ni la Compagnie du Vent, ni GDF SUEZ n’ont encore été, en France, maître d’ouvrage de chantiers éoliens offshore ou propriétaire-exploitant de parcs éoliens offshore. En Belgique, GDF SUEZ s’est porté candidat en 2009 sur un appel d’offre public, pour l’attribution d’une concession en Mer du Nord. Le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer a précisé dans un communiqué de presse du 5 mai 2010 dans le cadre des débats sur le Grenelle 2, la volonté du pays de disposer d’une filière industrielle nationale éprouvée : "Le plan de développement des énergies renouvelables de la France prévoit une accélération du développement de l’énergie éolienne en mer et vise l’installation d’une capacité de 6 000 MW à l’horizon 2020, objectif confirmé lors du Grenelle de la Mer et lors de l’adoption de la nouvelle « feuille de route énergétique de la France ». L’enjeu pour la France est double : il s’agit de respecter les engagements du Grenelle de l'Environnement mais aussi de conquérir une position de leader dans la future industrie des énergies marines et permettre la création de milliers d’emplois pérennes sur le sol national". Vous l’avez compris, pour atteindre ses objectifs, la France aura besoin d’entreprises et de groupes industriels français, internationalement reconnus dans le domaine des énergies marines, notamment. Pionnière pour développer l’énergie éolienne, La Compagnie du Vent, groupe GDF SUEZ, a installé en 1991 (à Port-la-Nouvelle, dans l’Aude) la première éolienne raccordée au réseau électrique français ainsi que le premier parc éolien français deux ans plus tard sur le même site. En 2000, elle installe le premier parc éolien marocain qui restera pendant plusieurs années une référence sur le continent africain (84 éoliennes – 50.4MW). Désormais, elle exploite 15 parcs éoliens sur tout le territoire français et compte 130 salariés, ce qui en fait un des leaders français dans le domaine. Précisons que la Compagnie du Vent est une des rares sociétés de la filière à être présente sur l’ensemble des étapes de la vie d’un parc éolien : développement des projets, organisation de la construction des parcs et suivi des chantiers, exploitation et maintenance des parcs une fois en service, démantèlement. Avec plus de 200 000 salariés, GDF SUEZ dispose sur tous les continents de centrales de production d’électricité dont la capacité installée cumulée atteindra prochainement 100 000 MW. Ces installations de production sont exploitées avec un très haut niveau de sécurité et de performances industrielles. La grande majorité d’entre elles valorisent les énergies renouvelables et n’émettent pratiquement pas de carbone. GDF SUEZ est depuis 2007 actionnaire majoritaire de la Compagnie du Vent. Les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire photovoltaïque, biomasse, etc.) représentent en France plus de 60% du parc de production du groupe qui totalise 7128 MW sur le territoire national. GDF SUEZ dispose ainsi d’une capacité et d’une expertise avérées que le groupe entend apporter à La Compagnie du Vent pour mener à bien de grands projets industriels. Opérateur gazier reconnu au plan international, le groupe dispose par ailleurs d’une solide connaissance du milieu maritime. Son expérience est reconnue dans l'offshore gazier, permettant de maîtriser les technologies (exploration et exploitation/production) pour des sites à grande profondeur. La Compagnie du Vent et son actionnaire majoritaire GDF SUEZ apparaissent donc tout à fait légitimes et compétents pour mener à bien, avec le plus grand niveau de sûreté et de qualité, l’ingénierie, la construction et l’exploitation de ce projet éolien en mer et ainsi contribuer à répondre aux objectifs français pour la production d’électricité renouvelable. Les deux entités, associées dans ce projet, s’appuieront par ailleurs lorsque nécessaire, sur des sous-traitants expérimentés dont le savoir-faire et l’expertise dans les différents domaines de compétences requis sont internationalement reconnus. Notons d'ailleurs que de nombreuses sociétés françaises présentent un tel profil, en particulier dans les domaines du génie civil et/ou maritime, du parapétrolier, des travaux électriques et électro-techniques, chantiers navals... Récemment encore, la société Areva a acquis la totalité de l'actionnariat du constructeur allemand Multribrid, spécialiste de la fourniture d'éoliennes offshore de grande puissance. Cordialement
Q37 • Michele PREVOST, EU, le 06/05/2010
Pouvez vous préciser les noms, qualités, localisations des :
La Compagnie du Vent, le 25/06/2010,
Bonjour, La société qui développe ce projet est la Compagnie du Vent, Groupe GDF SUEZ. Pionnier français de l’énergie éolienne, la Compagnie du Vent a installé en 1991 la première éolienne raccordée au réseau électrique français. Depuis, elle a installé, sur l’ensemble du territoire hexagonal, 15 parcs (175 MW) dont elle est propriétaire. Elle compte 130 salariés. Contrairement à nombres de sociétés qui travaillent dans le secteur des énergies renouvelables, la Compagnie du Vent est présente sur l’ensemble des étapes de la vie d’un parc éolien : développement des projets, organisation de la construction des parcs et suivi des chantiers, exploitation et maintenance des parcs une fois en service, démantèlement. Fidèle à cette habitude, la Compagnie du Vent compte se charger de l’exploitation et de la maintenance pendant les 30 années de durée de vie du parc des Deux Côtes. L’embauche d’une cinquantaine de techniciens et de personnel de navigation locaux sera indispensable. Ces personnes seront vraisemblablement basées à Dieppe et au Tréport, et utiliseront également les services de sociétés locales (chantiers navals, sociétés de maintenance de structures en mer, sociétés de moyens nautiques pour le transport de matériel et de personnel, sociétés de prestation de logistique portuaire… ). Dans l’hypothèse du projet « Large », l’investissement total se monterait à 1,8 milliard d’euros. Il se situerait au deuxième rang des grands projets énergétiques du littoral normand-picard après le réacteur EPR de Penly. Une société de projet sera donc créée afin de porter l’ensemble de l’opération, si la décision est prise de la lancer. Le financement sera assuré, d’une part sous forme d’apport de fonds propres des actionnaires (dont La Compagnie du Vent), d’autre part sous forme d’emprunt bancaire consenti par un groupement de banques. L’actionnariat de la société de projet pourra être ouvert à un ou plusieurs partenaires à même d’apporter une capacité technique ou financière. L’organisation et la coordination des travaux (maîtrise d’œuvre) sera assurée par La Compagnie du Vent, appuyée par les compétences internes du Groupe GDF SUEZ, et assistée de tous les spécialistes externes éventuellement nécessaires. Cordialement
Q38 • Gérard BILON, LE TRÉPORT, le 06/05/2010
Où se ferait le raccordement électrique du parc sur le réseau EDF ? Serait-il identique pour chacun des 3 projets ? Quel serait le nombre de liaisons entre parcs et littoral compte tenu que le parc pourrait être soumis aux intempéries donc délestages, arrachages de câbles, réseaux séparés, etc ? Quelles dispositions et quelles protections comptez-vous prendre pour éviter toute interférence entre 2 installations prototypes (parc eolien en mer et EPR) ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 25/06/2010,
Bonjour, Le raccordement électrique unique du projet (quelque soit la variante retenue) se fera au niveau de la sous-station blindée de Penly, à l'aide d'un système de transmission et de distribution redondant afin d'assurer une continuité de service optimum, dans le respect des réquisitions techniques imposées par RTE. C'est d'ailleurs ce qu'a confirmé Mr Dumarquez , responsable du RTE à la réunion thématique sur l'éolien en mer du 6 mai. La Compagnie du Vent respectera le référentiel technique du RTE, comme tout producteur d'électricité souhaitant raccorder son installation, ce qui assurera à la fois la qualité du courant électrique injecté sur le réseau, et la sécurité dudit réseau, comme cela a été précisé par M. Dumarquez. Les éoliennes produisent du courant électrique à une tension inférieure à celle du réseau électrique national. Il est donc nécessaire d’élever cette tension entre les éoliennes en mer et le réseau à terre, au moyen d’un poste électrique de transformation de tension situé au plus proche du réseau national. Dans la plupart des cas, il est nécessaire d’ajouter un ou plusieurs postes électriques de transformation de tension en mer, afin de limiter le nombre de câbles électriques entre le parc et la terre, ainsi que les pertes électriques associées. Dans l’hypothèse où le projet « Large », que nous privilégions pour le moment, serait réalisé, cette transformation électrique s’effectuerait donc en deux temps : en mer et sur terre. Un maillage à un niveau de tension suffisant (niveau de tension HTA) interconnectera les différentes éoliennes entre elles ce qui permettra d’acheminer à terre l’énergie produite via les câbles HTB et les différents postes de transformation de tension. L’ensemble des câbles électriques situés en mer seront ensouillés à une profondeur suffisante en accord avec les normes en vigueur et regroupés afin de limiter la surface occupée. Comme il est largement prouvé en Europe et dans le monde (électricité, télécommunication, etc.), l'ensouillage est le meilleur garant de la sécurité des câbles. Ceux situés à terre seront enterrés (invisibles). Le poste de transformation de tension créé à terre élèvera le niveau de tension du parc éolien à celui du réseau électrique (400kV) du RTE, de manière à se connecter sur son poste source existant de Penly, construit dans les années 80 pour la centrale nucléaire. La technologie utilisée pour les postes électriques sera identique à celle utilisée en milieux urbains. Cette technologie plus onéreuse (type GIS ou PSEM), permet d’intégrer les installations électriques dans un bâtiment et de réduire son emprise au sol par rapport à une technologie classique (type AIS). Cela permettra d’intégrer au mieux l’ensemble des infrastructures terrestres dans le milieu naturel existant. Cordialement
Q39 • Gérard BILON, LE TRÉPORT, le 06/05/2010
Quelle contribution comptez-vous obtenir de ce parc d'aérogénérateurs asynchrones de 5 MW, a priori inopérants dans le rétablissement et dans le réglage, de la fréquence et de la tension du réseau sur lequel ils débitent. Quel réglage individuel de la fréquence et comment ? Délestage (vit>100 kmh) : collectif ou progressif ? Recouplages sur le réseau ? Quel réglage de la tension ? Absorption ou fourniture de réactif, pour le maintien de U ? A proximité, des installations de type centrales thermiques ne seront-elles pas indispensables en soutien et pour réguler la production aléatoire de ces parcs ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 29/06/2010,
Bonjour, Nous ne pouvons malheureusement pas répondre à l'heure actuelle à l’ensemble des questions que vous posez. Il existe trois technologies d'aérogénérateurs sur le marché et le choix n'a pas été encore fait pour ce projet. Quoi qu’il en soit, l'ensemble des équipements en HTA et HTB permettront de répondre pleinement aux réquisitions du RTE, gestionnaire du réseau électrique français. La Compagnie du Vent respectera le référentiel technique de ce dernier, ce qui assurera à la fois la qualité du courant électrique injecté sur le réseau, et la sécurité dudit réseau, comme cela a été précisé par M. Dumarquez, responsable du RTE, lors de la réunion thématique sur l’éolien en mer du 6 mai. Concernant la réponse à votre dernière question, non, des centrales thermiques ne sont pas nécessaires en soutien aux parcs éoliens, terrestres comme offshore. MM. Lepy et Dumarquez l’ont d’ailleurs répété à plusieurs reprises lors de la réunion du 6 mai évoquée ci-dessus. L’éolien au contraire évite d’avoir recours à ce type de centrales, fortement émettrices de gaz à effet de serre. RTE l’écrivait déjà en 2007 dans son bilan annuel : « Malgré l’intermittence du vent, l’installation d’éoliennes réduit les besoins en équipements thermiques nécessaires pour assurer le niveau de sécurité d’approvisionnement souhaité. On peut en ce sens parler de puissance substituée par les éoliennes. », « […] en 2006, la production d'énergie éolienne s'est substituée au trois quart à la production thermique […] »
Le ministère de l’écologie l’a, quant à lui, affirmé en 2008 : « Contrairement à certaines affirmations, l’électricité d’origine éolienne ne nécessite pas une puissance équivalente en centrale thermique pour pallier ses variations. Selon les experts du gestionnaire du RTE, un parc éolien national d’une puissance de 10 000 MW, réparti sur 3 régions climatiques, apporte la même puissance garantie que 2 800 MW de centrales thermiques à flamme, évitant ainsi les émissions de CO2 associées. Une analyse de l’ADEME des données du RTE montre que les émissions de CO2 évitées par l’éolien étaient de 300 g/kWh en 2008 ». Nous ne partageons donc pas l'opinion des associations d'opposants à l'éolien à ce sujet car cette affirmation est fausse et sans fondement technique. Cordialement
Q47 • Pierre PALLU, GAPENNES, le 10/05/2010
Quelle est la proportion entre le coût du projet offshore et celui d’un projet terrien (installation et entretien) ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/07/2010,
Bonjour, L’économie des projets éoliens offshore repose sur plusieurs variables, parmi lesquelles : A la différence de l’éolien terrestre où le coût d’installation repose presque exclusivement sur le coût de la machine, l’installation en milieu marin engendre des coûts « annexes » pouvant représenter la moitié du coût total du projet : il s’agit notamment du coût des fondations, lié à la profondeur d’eau et à la nature des fonds ; à l’installation elle-même, dans des conditions plus difficiles qu’à terre ; et bien sûr au raccordement, dont le coût dépend directement de la distance à la côte. La chaîne de valeur est donc différente entre l’éolien terrestre et l’éolien offshore.
Source : AEB d’après Dong Energy, 2008 Source : AEB d’après Dong Energy, 2008 Source : AEB d’après Dong Energy, 2008 Le coût d’installation de l’éolien offshore (2 à 3.5 millions d’euros par MW installé) est ainsi deux à trois fois plus élevé que celui de l’éolien terrestre (1 M€/MW). Par ailleurs, les coûts de maintenance des éoliennes sont beaucoup plus élevés (entre 3 à 5 fois selon nos dernières estimations) en mer qu'à terre. Quoi qu'il en soit, ces chiffres ne sont que des moyennes et varient évidemment en fonction des caractéristiques de chaque site (en particulier éloignement de la côte et profondeur d'eau). Vous le comprenez donc, construire un parc éolien en mer est beaucoup plus cher qu'à terre. Cependant, puisque les vents y sont plus forts et plus constants, la productivité y est plus importante (elle peut même être 2 fois plus importante qu'un projet situé non loin à terre), ce qui minimise au final le coût du kWh produit. Cordialement
Q56 • Françoise DOUVRAIN, MERS LES BAINS, le 11/05/2010
Pourquoi nous présente-t-on comme le plus plausible le projet le plus visble ? La rentabilité immédiate ne doit-elle pas être comparée économiquement et sur le long terme avec les impacts touristiques, immobiliers, économiques au plan local et écologiques (l'implantation des éoliennes sera d'abord un grand bouleversement pour faune et flore aquatique, avant de revenir à la normale) ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 05/07/2010,
Bonjour, Contrairement à ce que vous avancez, le projet « Large », que nous privilégions, n’est pas le plus visible (donc le plus proche) depuis les côtes. En effet, c’est la variante « Littoral » qui se trouverait la plus proche du rivage car située à 5 kilomètres contre 14 kilomètres au plus proche pour le projet « Large ». C’est d’ailleurs une des raisons qui nous a poussée, aux prémices du projet, à ne pas retenir cette variante, malgré ses évidentes qualités technico-économiques. Comprenez bien que la détermination d'un site favorable à l’implantation d’éoliennes puis d'un projet éolien fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, - le potentiel éolien, autrement dit la vitesse de vent qu’on peut attendre sur le site, qui détermine la productivité du site, sa performance énergétique - la profondeur d’eau du site. A l’heure actuelle, il n’est pas envisageable pour des raisons technico-économiques d’installer des éoliennes dans des profondeurs dépassant 30 mètres - la proximité avec le raccordement électrique, si possible disposant d'une capacité d'accueil suffisante afin de ne pas nécessiter la construction de nouvelles lignes électriques - la cohabitation avec les usagers fréquentant la zone : pêche, navigation maritime, plaisance, extraction de granulats... - la sécurité maritime, thématique essentielle en Manche où le trafic est très important La zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête tout à fait au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous défendons se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. Le retour d’expérience européen en terme d’éolien offshore, les différentes études réalisées depuis des années dans le cadre du développement de ce projet, nous ont, par la suite et peu à peu, convaincu du bien-fondé de notre choix quant au projet « Large ». Il constitue en effet, à notre avis et pour le moment, le meilleur compromis d’un point de vue environnemental, social et économique. Rien n’est figé cependant : le débat public en cours constitue à notre sens une opportunité pour échanger, débattre et exprimer les différents points de vue et essayer de lever au maximum les interrogations légitimes qui existent. Cordialement
Q58 • Christophe BRAILLY, AULT, le 11/05/2010
J'aurai voulu savoir combien le projet va rapporter à ceux qui installent le parc oélien au nom de l'écologie ? Avez-vous fait un bilan provisionnel des pertes encourues dans le tourisme et pour les travailleurs de la mer ? Avez-vous fait des études sur la vie de la faune et de la flore marine ? N'y avait-il plus de place en méditérranée dans le golf de St Tropez ? Car il me semble que le mistral souffle également là bas (sic). (question posée en direct usr internet au cours de la réunion du 11 mai) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/07/2010,
Bonjour, Il nous est actuellement impossible de connaître quel sera la rentabilité du parc éolien des Deux Côtes. En effet, beaucoup d’études restent encore à mener et trop d’inconnues entrent en jeu : quel sera le projet retenu suite aux discussions du débat public (combien d’éoliennes, où…) ? quel sera le prix des matières premières au moment de la construction des différentes composantes du parc éolien ?… Comprenez bien cependant que notre métier consiste à entreprendre et à concevoir des projets de production d’électricité renouvelable et que, de la même manière que pour n’importe quelle société, il est naturel de trouver un équilibre financier. Sachez également que nous comprenons les inquiétudes exprimées par les riverains quant à l'impact que pourrait avoir le projet, tel que nous l'envisageons à ce jour, sur la vie quotidienne, sur l’activité économique et sur le milieu naturel. Le débat public en cours constitue à notre sens une opportunité pour échanger, débattre et exprimer les différents points de vue et essayer de lever au maximum les interrogations légitimes qui existent. Le choix du site des Deux-Côtes fait suite à une étude, menée en 2001 par la Compagnie du Vent, ayant porté sur l'ensemble des façades littorales de la France métropolitaine. La détermination d'un site puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, - La proximité avec le raccordement électrique - La cohabitation avec les usagers fréquentant la zone - Le potentiel éolien - La profondeur d’eau du site. A l’heure actuelle, il n’est pas envisageable pour des raisons technico-économiques d’installer des éoliennes dans des profondeurs dépassant 30 mètres. C’est notamment ce critère qui fait de la Manche une zone favorable au développement de projets éoliens en mer et de la Méditerranée une zone qui l’est beaucoup moins. Malgré un gisement éolien effectivement très intéressant, les fonds descendent très rapidement sur le pourtour méditerranéen et notamment dans le Golfe de Saint Tropez, où de fait, il serait très difficile d’installer des éoliennes en mer. A l’inverse, la zone sur laquelle nous développons le projet des Deux Côtes et proposons ses variantes se prête tout à fait au respect de ces critères et, cas quasiment unique sur tout le littoral français, elle permet en plus d’être très éloigné de la côte puisque le projet « large » que nous défendons se situe entre 14 et 20 kilomètres des côtes. De plus, depuis 5 ans que nous développons ce projet, ont été réalisées de multiples études qui nous confortent les unes après les autres dans le choix que nous avons fait. Vous trouverez la synthèse de la plupart de ces études sur le site du débat, en cliquant sur le lien suivant : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/documents/etudes-maitre-ouvrage.html. Vous constaterez que bien entendu, de nombreuses études ont été effectuées pour déterminer l’impact du projet sur la faune et la flore marine. Par ailleurs, concernant votre crainte quant à l’impact du projet sur le tourisme ou sur l’activité des pêcheurs, sachez que rien ne permet à l’heure actuelle d’affirmer que ces deux piliers de la vie et de l’économie locale seront affectés de manière négative. Nous vous invitons à consulter notre réponse détaillée à la question 49 pour consulter notre position quant à l’impact du projet sur la pêche et les pêcheurs. De la manière, vous pouvez vous reporter à la réponse à la question 12, qui traite en partie du retour d’expérience européen sur l’impact touristique des parcs éoliens en mer, ou à celle de la question 32 qui répond à une crainte quant à l’impact du projet sur le tourisme et l’immobilier. Cordialement
Q87 • Philippe CORNET, le 19/05/2010
Impact visuel: la partie visible de l'iceberg La CPDP pourrait-elle obtenir rapidement la réponse aux questions suivantes toujours occultées malgré le nombre de questions posées:
La Compagnie du Vent, le 05/08/2010,
Bonjour, Nous allons tâcher de répondre point par point aux différentes questions que vous soulevez. 1 - La part de l’horizon occupé par le parc éolien vu des différents points de vue depuis la côte Comme nous le présentions lors de la réunion du 3 juin à Cayeux sur le paysage, le tourisme et les loisirs en mer, les éoliennes pourront être visibles depuis les plages du Tréport et de Mers. Cependant, les éoliennes les plus proches du parc des Deux Côtes dans sa version « large » se situant à 14 kilomètres de ces sites, l’impact visuel serait limité. Ces dernières apparaîtront comme une allumette d’un centimètre à un mètre de l’œil et ce dans des conditions de visibilité parfaite par temps clair et ensoleillé. Dès que le temps sera nuageux ou brumeux, il est fort probable que les éoliennes ne se verront pas. La part de l’horizon occupée par les éoliennes variera sensiblement selon le point de vue de l’observateur. Ces données sont répertoriées dans le tableau suivant :
2 - La réalisation de simulations visuelles par la Compagnie du Vent, de jour et de nuit Systématique à toute étude d’impact de projet éolien, l’étude paysagère en est une partie essentielle. Le rendu visuel d’un parc éolien est ainsi toujours évalué dès la conception du projet. Dans ce cadre, la Compagnie du Vent s’est associée à des paysagistes, bureaux d’études spécialisés et élus locaux pour recenser les enjeux et proposer un projet le moins impactant possible d’un point de vue paysager et offrant le meilleur compromis au vu des différentes contraintes recensées. Ainsi, une quarantaine de simulations visuelles depuis les sites emblématiques et fréquentés du littoral ont été réalisées par un cabinet indépendant: plages de Saint-Martin-en-Campagne, de Dieppe, du Tréport et de Cayeux-sur-Mer, falaise de Mers-les-Bains, route du Bois de Cise entre Ault et Mers, phare d’Ault… Les logiciels utilisés pour la réalisation de ces simulations font référence depuis des dizaines d’années partout dans le monde: leur fiabilité ne fait donc aucun doute. Nous serions de fait très intéressés de savoir ce que reprochent à ces simulations les « spécialistes de la portée géographique en mer » dont vous faite mention. Concernant la réalisation d’une simulation de nuit, le seul impact visuel du parc la nuit sera la visibilité du balisage lumineux du parc. La simulation de nuit n’a pas été présentée car le balisage n’a pas été arrêté par les instances compétentes. La Compagnie du Vent, en tant que maître d’ouvrage, propose un système de balisage aux autorités compétentes et décisionnaires, à savoir la Direction de l’Aviation Civile pour le balisage aéronautique et le Service Phares et Balises pour le balisage maritime. Le balisage proposé par la Compagnie du Vent sera présenté lors de la réunion de la grande commission nautique, commission réunissant des représentants de tous les usagers de la mer, si la décision est prise de poursuivre le projet à l'issu du débat public. Les membres de la commission seront invités à débattre sur ce balisage, et le balisage définitif du parc éolien « Les Deux Côtes » ne sera connu qu’à l’issue de cette commission. Actuellement, le balisage n’ayant pas été arrêté, la Compagnie du Vent ne se permet pas de proposer de simulations sur ses simples hypothèses sans la validation par les autorités compétentes. Cependant, si vous souhaitez plus de renseignements sur le balisage de nuit tel qu’actuellement envisagé par la Compagnie du Vent, nous vous invitons à vous référer à la réponse 4 sur l’impact visuel de nuit du parc. 3 - La hauteur réelle des éoliennes Par rapport au zéro IGN, les éoliennes seront hautes de 150 m au plus haut, c'est à dire lorsque la pale se trouve en position haute et verticale. 4 - Une demande de précision sur la hauteur des éoliennes de nouvelle génération Les éoliennes sont de plus en plus performantes : leur puissance moyenne augmente régulièrement (la puissance des éoliennes a été multipliée par 10 entre 1997 et 2007), et les services "Recherche & Développement" des constructeurs les améliorent sans cesse. Les éoliennes de 5MW sont actuellement les plus puissantes sur le marché de l’éolien offshore. Le constructeur allemand Repower à récemment mis sur le marché une version 6 MW de son éolienne de 5 MW, sans que le rotor, et plus généralement le gabarit de l'éolienne, ne soit modifié. Récemment encore, la société française Areva, après avoir été actionnaire majoritaire, a pris le contrôle total de la société allemande Multibrid, spécialisée dans la construction d'éoliennes offshore de 5 MW de puissance. Sachez que les médias se sont récemment fait l’écho de travaux menés sur deux modèles d’éoliennes « nouvelle génération » de 10MW destinés au milieu marin. Le 21 juin dernier, le Daily Mail a ainsi dévoilé les grandes lignes de l’éolienne développée par la société Clipper Wind Marine, filiale britannique de l’américain Clipper Wind. Le prototype de cette turbine de 10 MW, au nom de Britannia, serait prochainement construit à Blyth (Northumberland - Grande Bretagne). Pour l'anecdote, sachez que la couronne britannique participe financièrement à ce programme de recherche. Par ailleurs, Enova, une agence du ministère norvégien du Pétrole et de l'Energie chargée de promouvoir les énergies propres a révélé il y a peu qu’une éolienne de 10 MW (145 mètres de diamètre de rotor et 162 mètres en bout de pale) serait construite par la société norvégienne Sway. Pour autant, il faudra plusieurs années pour passer du stade de la Recherche&Developpement, puis du prototype, à celui de la commercialisation et donc de l'installation sur des parcs éoliens. En effet, et a fortiori en mer, la preuve de la fiabilité d'un modèle d'éolienne via un retour d'expérience suffisamment conséquent et favorable est un préalable nécessaire et essentiel à l'installation dudit modèle sur un parc. Nous n'envisageons donc pas d'installer des éoliennes dites de nouvelles générations (ex. 8 voire 10 MW de puissance) sur le projet des Deux Côtes compte-tenu des délais de mise en service envisagés à ce jour (et sous réserve d'une décision de poursuite du projet à l'issu du débat public). 5 - Le volume des fondations gravitaires Nous ne pouvons malheureusement pas vous renseigner sur le volume exacte des fondations gravitaires puisque le choix du type de fondations n’a pas encore été fait, ni le dimensionnement finalisé. Plusieurs études, notamment géotechniques, restent encore à mener. Pour autant, votre question portant sur les fondations gravitaires, vous pouvez consulter, pour de plus amples informations, le site internet du parc de Thorton Bank en Belgique où des fondations gravitaires ont été utilisées pour des éoliennes de 5 MW de puissance : http://www.c-power.be/index_fr.html Nous vous prions néanmoins de noter que celles-ci ont été installées dans des profondeurs plus importantes et dans un secteur globalement plus exposé aux houles que celui des Deux Côtes, d'où un dimensionnement à priori plus conservateur. 6/ Les études et modélisations menées concernant l’impact hydrodynamique du parc Nous vous précisons tout d'abord que les éoliennes sont éloignées entre elles de 600 à 1 000 m, en fonction de la direction du vent dominant, soit 800 m de distance moyenne. Du point de vue hydrodynamique et hydro-sédimentaire, plusieurs études ont été réalisées par une entreprise indépendante, chargée de modéliser l’écoulement à travers le parc et l’impact des éoliennes et de leurs fondations sur celui-ci. Ces travaux ont été réalisés en prenant en compte les différents types de fondations : monopieu et gravitaire (nota : dans le cas de la fondation gravitaire, le gabarit a été calé sur celui des fondations du projet de "Thornton Bank" en Belgique, pourtant d'un dimensionnement à priori conservateur - cf. supra). Aucun phénomène de digue immergée n’a été observé dans les résultats des études de modélisations d’écoulement pour le parc des Deux Côtes, les éoliennes étant bien trop éloignées les unes des autres pour qu’il y ait un quelconque impact de ce type. Notons en outre que les études de suivi de parcs éoliens en mer déjà existants, ayant porté sur l'impact hydrodynamique de ces installations, confirment ces résultats. La mise en place du parc éolien n’aura aucune incidence sur le trait de côte. Des renseignements plus approfondis sont présents dans les synthèses d’études (notamment la synthèse hydrodynamique et hydro-sédimentaire), disponibles sur le site internet du débat public. Cordialement
Q91 • Daniel CONVAIN, LE CROTOY, le 21/05/2010
Des départements de la Somme et de la Seine maritime, lequel sera concerné ou plus particulièrement concerné par les opportunités de formation, d'emploi, voire de carrière et bénéficiaire de la taxe spécifique aux éoliennes ? Où se situeront les entreprises contribuant à la réalisation des éoliennes et celles en charge de leur installation ?
La Compagnie du Vent, le 05/08/2010,
Bonjour, Voilà ce que nous pouvons répondre à la première partie de votre question: Votre question soulève un point clé du projet des Deux Côtes. En effet, le projet « Large » que nous privilégions serait, de par sa taille, fortement créateur d’emplois et contribuerait à l’émergence d’une filière nationale de l’éolien en mer. Jusqu’à environ 2 000 emplois induits seraient nécessaires au niveau local pour le projet des Deux Côtes. Ils se répartissent de la façon suivante : entre 1 600 à 1 900 emplois nécessaires durant la construction, soit 3 à 4 ans, et au moins 150 emplois créés au niveau des ports du Tréport et de Dieppe, pendant 30 ans, pour la maintenance des installations. Ces chiffres sont issus d’une étude socio-économique propre au projet des Deux Côtes. C’est le cabinet de conseil PriceWaterhouseCooper qui l’a réalisé en se basant sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans). En effet, après avoir dressé un bilan de la filière éolienne offshore en France et identifié ses opportunités de développement, PriceWaterhouseCoopers a réalisé une estimation chiffrée du nombre d'emplois induits qui seraient mobilisés au niveau local par le projet des Deux Côtes. Fortement basée sur le retour d’expérience européen en la matière (environ 1000 éoliennes offshore sont déjà installées en Europe, certaines depuis 20 ans), cette étude a nécessité la réalisation de plus d'une cinquantaine d'entretiens en France et en Europe auprès d'industriels, d'experts, d'associations, d'organismes locaux, etc, ainsi que de recherches documentaires approfondies. De fait, pour faire en sorte que ce projet soit le plus profitable à l’économie et à l’emploi local, nous sommes en contact depuis de longs mois maintenant avec les acteurs économiques locaux des deux départements et des deux régions, notamment les responsables des ports du Tréport, de Dieppe et du Havre, du Havre-Développement, de la CCI Littoral-Normand-Picard, de la CCI de Dieppe, du Conseil Général de la Somme, des conseils régionaux, des Conseils Economique et Social Régionaux (CESR)… Bien entendu, nous menons également de pair des discussions tant avec les industriels locaux et nationaux qu’avec les donneurs d’ordre traditionnels de l’éolien. Dans l’hypothèse où nous décidions de poursuivre le projet à l’issue du débat, cette démarche essentielle à la bonne intégration de ce projet sera fortement suivie. A ce titre et au vu des discussions issues de la première partie du débat, nous avons récemment émis 12 propositions dont 3 visent directement le développement économique local et la création d’emplois locaux: Les prochains mois doivent donc nous permettre d’accélérer le processus et faire en sorte que nous puissions mener une action constructive et efficace avec l’ensemble des acteurs précédemment évoqués et ceux qui se positionneront. L'impact économique réel du projet finalement retenu tant pour les collectivités locales, que pour les départements et les régions ne sera quantifiable qu’à ce moment là. Concernant la taxe spécifique nous pouvons également vous apporter cette précision que vous retrouverez en pages 106 et 107 du dossier du maître d’ouvrage. La taxe annuelle spécifique sur les éoliennes en mer situées dans la mer territoriale ne doit pas être confondue avec la taxe professionnelle et n’a pas vocation à être supprimée. Instituée au profit des communes, ses conditions d’attribution sont fixées par la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 (n° 2005-1720), suivie des décrets du 1 er avril 2008 (n° 2008-294) et du 26 août 2008 (n° 2008-851). Cette taxe est acquittée par l’exploitant ; elle est assise sur le nombre de mégawatts installés dans chaque unité de production ; son montant, 12 879 euros par mégawatt installé, est révisé chaque année et son produit est affecté au fonds national de compensation de l’énergie éolienne en mer, à l’exception des prélèvements effectués au profit de l’État. Cette taxe spécifique est différente d’une taxe professionnelle : elle n’est pas régie par les mêmes textes et n’est pas soumise aux fluctuations du devenir de cette dernière. - les pêcheurs seront les bénéficiaires directs de 35 % du total de la taxe, via le financement de projets concourant au développement durable de l’exploitation des ressources halieutiques. - les 15 % restants seront affectés, à l’échelle de la façade maritime, au financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes. Concernant la deuxième partie de votre question, voilà ce que nous pouvons répondre: Au Tréport, on trouve majoritairement des chalutiers de moins de 12 mètres qui exercent classiquement leur activité jusqu’à 20 milles nautiques autour du port, mais qui sont interdits de pêche au chalut dans les 3 premiers milles de la côte. Le projet des Deux Côtes, dans la variante « Large » que nous privilégions, n’occuperait que 5 % de la superficie de cette zone d’activité. Aussi, il n’est pas prévu d’interdire totalement la pêche dans le parc éolien des Deux Côtes. En effet, la pratique de la pêche aux arts dormants (filet, palangre, ligne, casier, etc.) est tout à fait envisageable au sein d'un parc éolien, sous réserve de l'aval des autorités maritimes compétentes et comme cela est déjà le cas sur des parcs éoliens à l'étranger. En revanche la pratique des « arts traînants » (chalut, drague, etc.), sera a priori interdite à l’intérieur du parc éolien. Des raisons techniques et de sécurité permettent de comprendre l’interdiction de ce type de pêche. Toutefois, cette interdiction devrait avoir des conséquences globales positives sur la ressource halieutique. En effet, la surface du parc n'étant pas ou peu pêchée, celle-ci constituera une "réserve" pour certaines espèces halieutiques. En complément de cet effet de "réserve" sur la surface du parc, l'effet "récif artificiel" des fondations et des protections aux pieds des éoliennes est également attendu. En effet, la colonisation de ces structures immergées par les communautés benthiques et halieutiques engendrera rapidement un enrichissement du milieu autour des fondations. Par ailleurs l’aménagement de récifs artificiels proprement dits, immergés volontairement et couplés à l'implantation du parc comme le propose la Compagnie du Vent, permettra de valoriser d’autant plus la production halieutique sur la zone, en augmentant la surface de colonisation potentielle. Cette proposition devrait néanmoins être acceptée par les autorités maritimes compétentes. La Compagnie du Vent souhaite également que l'installation de récifs artificiels soit décidée d'un commun accord avec les représentants des pêcheurs. Ces récifs artificiels permettraient en effet de : Le choix de coupler les parcs éoliens en mer aux récifs artificiels permet de cumuler deux principaux avantages : Concernant le troisième et dernier point de votre question, voilà ce que nous pouvons répondre. La phase de développement actuelle du projet des Deux Côtes a permis à la Compagnie du Vent de réaliser des expertises complètes sur les thématiques environnementales dans le cadre de l'étude d'impact du projet. Un volet ornithologique a été étudié par un bureau d’études indépendant composé de spécialistes et d’experts. L’impact du parc des Deux Côtes sur l’avifaune a donc été étudié. L’aire d’étude du projet et de ses deux variantes a fait l’objet de recensements des oiseaux par avion, à raison de deux passages par mois pendant une année complète (de décembre 2007 à décembre 2008). Un suivi des mouvements d’oiseaux de mer par radar a également été mené d’avril 2009 à Janvier 2010. La durée d’étude et la superficie couverte (soit 1 852km²) ont permis d’apporter des renseignements complets et inédits sur la répartition des oiseaux du secteur et l’évolution des effectifs des différentes espèces au cours d’un cycle annuel complet. A cela s'est ajouté la prise en compte des suivis de colonies d'oiseaux réalisés sur les falaises face aux zones de projets, réalisées par des associations naturalistes régionales sur une dizaine d'année passées. En complément, une synthèse des connaissances du Groupe Ornithologique Normand (GONm) a également été réalisée. Ces données bibliographiques ont ainsi permis d'établir un état initial des comportements avifaunistique dans le secteur d'étude qui ont pu etre confirmé par les études réalisées in situ par radar et avion. Comme le présente la carte ci-dessous, seuls les laridés (goélands essentiellement) et les fous de Bassan sont présents toute l’année au sein des zones de projet. Les alcidés (pingouins, guillemots…) fréquentent les zones de projet d’octobre au printemps. Les autres espèces (plongeons, fulmars, labbes, puffins, océanites, macreuses, cormorans, grèbes…) sont soit observés de manière épisodique, soit localisés en face de la baie de Somme, ou dans la bande côtière des 10 km Ainsi, d’une manière générale, les principaux mouvements prennent davantage place dans la bande côtière. Les études menées ont donc permis de s’assurer que la zone d’implantation privilégiée par la Compagnie du Vent, soit le scénario «Large», n’est pas située dans un couloir de migration : elle évite les concentrations littorales et celles liées à la baie de Somme. Il est également intéressant de vous faire part des retours d'expérience des parcs danois. En effet la construction des parcs éoliens en mer de Nysted et d’Horns Rev au Danemark a soulevé la question du danger pour les oiseaux, à savoir trois types de danger : barrière à la migration, perte d’habitat et risque collision. Le suivi naturaliste de ces deux parcs a donné lieu à un rapport très détaillé : « Danish Offshore Wind, Key Environmental Issues » disponible sur internet (document en anglais). Il en ressort particulièrement que: En ce qui concerne l’effet d’obstacle à la migration en particulier, les études radar ont montré que les oiseaux évitaient généralement les parcs éoliens, bien que les comportements soient spécifiques aux espèces. Ces comportements de déviation sont clairement visibles sur les radars car les oiseaux changent leur route de manière graduelle quand ils voient les parcs éoliens. Observation radar des migrations vers le Sud et vers le Nord sur le parc éolien d’Horn Rev (Danemark). Les flèches montrent l’orientation moyenne des directions de vol. Les hauteurs de migration des oiseaux ne sont pas connues. Au Nord Ouest, le masque du radar ne permettait pas d’observer les oiseaux. Cordialement
Q100 • Claudine GRELLIER, CAYEUX SUR MER, le 31/05/2010
Comment seront disposées les éoliennes ? Combien de front ? A quelle distence les unes des autres ? Combien en profondeur ? (ex : 20X7 rangs - 1er rang à 14 kms) > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 23/09/2010,
Bonjour, Nous avons compris que votre question porte sur : 1/ L’agencement des éoliennes au sein du parc Dans l'état actuel de nos travaux, les éoliennes seraient espacées de 630 mètres (soit 5 fois le diamètre de rotor) perpendiculairement à la direction des vents dominants de direction ouest/sud-ouest, et de 1 000 mètres (soit 8 fois le diamètre de rotor) dans la direction des vents dominants, avec une disposition en quinconce entre chaque alignement comme indiqué dans le schéma ci-dessous : Cette disposition en quinconce est adoptée pour deux types de raisons : D’une part des raisons aérodynamiques : cette disposition en quinconce permet de limiter l’effet dit « de sillage ». En effet, le vent, après être passé au travers des pales de l’éolienne, devient turbulent. Ces turbulences ne sont pas perceptibles à la surface de l’eau mais diminuent la productivité de l’éolienne située derrière elle : c’est l’effet de sillage. Les turbulences ont aussi un effet à long terme sur la fiabilité de l’éolienne par un phénomène de « stress » mécanique. L’effet de sillage dépend du niveau de turbulence, lui-même dépendant de l’intensité et de la direction du vent sur le site, ainsi que de la position des éoliennes les unes par rapport aux autres. Cet effet s’estompe et devient négligeable à partir d’une certaine distance. Il est recommandé d’espacer les éoliennes les unes des autres, d’au moins trois fois le diamètre de leur rotor en fonction de la caractéristique des vents. Et, d’autre part des raisons de réduction de l’impact visuel : la disposition en quinconce est plus harmonieuse d’un point de vue paysager. 2/ La manière dont on pourra apprécier le parc depuis la côte Depuis le Tréport, et si la variante « Large » telle que présentée est effectivement retenue, la première ligne d’éoliennes parallèle au front de mer et la plus proche de la côte ou ligne de « front » pour reprendre votre expression serait constituée de 10 éoliennes. Cette ligne serait à une distance minimale de 14 km du Tréport ce qui la rendrait visible sous des conditions de bonne visibilité. La ligne d’éolienne située le plus loin de la côte serait également constituée de 10 éoliennes. Cette ligne serait à une distance de près de 20 km du Tréport. Le parc aurait donc une « profondeur » d’étendue de 6 km. Le schéma suivant représente la disposition générale des éoliennes du parc « Les Deux Côtes » pour le projet « Large » tel qu'envisagé à ce jour. Cordialement Note complémentaire de La Compagnie du Vent du 28 septembre 2010 : Bonjour, En complément à la réponse que nous vous avons adressée, nous tenions à vous préciser que celle-ci a été construite sur la base du projet « Large » tel que nous l’envisagions au début du débat public. Sans présumer de la nature de la décision que nous prendrons à l’issue du débat public, nous avons proposé, lors de la réunion de clôture, d’amender celui-ci afin de réduire sa visibilité depuis la côte et permettre son ouverture à toutes les activités de pêche. En effet, répondant aux demandes des pêcheurs, La Compagnie du Vent propose de rendre son projet de parc éolien compatible avec toutes les activités de pêche, y compris la pêche au chalut. Il faudra pour cela aligner les éoliennes dans le sens des courants marins, procéder à un enterrement profond des câbles reliant les éoliennes à un mètre cinquante de profondeur, et mettre au point des modalités de pêche et de navigation adaptées à l’espacement des éoliennes. Un périmètre de sécurité restera interdit à la navigation et à la pêche, à proximité immédiate de chaque éolienne. Ce périmètre constituera une réserve à poissons par la mise en place de récifs artificiels au pied des fondations. La perte de surface de pêche est ainsi réduite à moins de 1 / 1000 e du territoire de pêche des chalutiers du Tréport au lieu de 5 % dans le projet « Large » initial. Ces propositions serviront de base de discussion avec les pêcheurs à la suite du débat public et, avec leur accord, seront soumises à l’approbation de la Grande Commission Nautique si La Compagnie du Vent décide de poursuivre son projet. Par ailleurs, pour répondre aux préoccupations des propriétaires de maisons situées sur le littoral allant du Tréport à la Baie de Somme, La Compagnie du Vent propose de déplacer le parc éolien en mer des Deux Côtes afin de réduire encore son impact visuel. Les caractéristiques de cette nouvelle implantation sont les suivantes :
Ces deux nouvelles propositions complètent les 12 propositions présentées à mi-débat pour favoriser le développement économique et l’emploi ; la pêche ; le tourisme ; la faune et le respect de la chasse. En fonction des enseignements tirés, La Compagnie du Vent décidera de mettre en œuvre le projet modifié, d’y apporter de nouvelles améliorations, ou de l’abandonner. Cordialement
Q130 • Liseline LAVOINE, CRIEL SUR MER, le 24/06/2010
Que fait-on de l'article 5 de la constitution de 2005 ? Le principe de précaution environnemental. L'homme en serait-il exclu ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 09/08/2010,
Bonjour, L'article 5 de la Charte de l'environnement 2004 de la Constitution stipule : "Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage." Le projet de parc éolien en mer des Deux Côtes s'intègre dans une démarche de développement durable dans laquelle l'homme est au centre. Un très large consensus se dégage dans la communauté scientifique internationale pour constater que le changement climatique, dû aux activités humaines, s'accélère fortement depuis les années 70. C'est l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre qui en est responsable, liée en grande partie à l'accroissement de la demande énergétique. L'une des pistes pour ralentir ce changement climatique est l'utilisation d'énergies renouvelables comme l'éolien, qui ne rejettent pas de gaz à effet de serre et ne produisent pas de déchets. Les gouvernements de tous les états de la planète, et singulièrement celui de la France, ont désormais fixé des objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables. Dans le cadre de notre projet éolien des Deux Cotes, la notion de qualité environnementale prend en compte non seulement la dimension de l'impact d'un choix de projet sur son environnement au sens large (économique et écologique), mais aussi son impact sur la manière dont la population concernée par ces choix les vit et les ressent au quotidien. L’intérêt écologique, social et économique du projet des Deux Cotes doit donc être vérifié, c’est tout le sens des différentes études d’impact engagées que nous avons fait réaliser par des bureaux d’études indépendants composés de spécialistes et d’experts sur différentes thématiques. Vous trouverez des éléments d'informations complémentaires dans notre réponse à la question n°17 (voir : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/espace-discussion/question-reponse-projet-deux-cotes.html?id=17). Il ressort de ces différentes études un impact limité et acceptable sur ces différents milieux particulièrement sur la variante privilégiée par la Compagnie Du Vent, le projet « Large ». L’évaluation des impacts a par ailleurs permis de définir les mesures de compensation ou de réduction à envisager, qui ont pu etre présentées lors des réunions thématiques du débat public et sur lesquelles nous travaillons actuellement en relation avec les acteurs locaux. Enfin, il existe un cadre réglementaire encadrant un projet de parc éolien en mer: celui de la concession d’utilisation du domaine public maritime qui régit l'installation de tout ouvrage sur le fond de la mer. La construction d'un parc éolien en mer nécessite le dépôt d'une demande de concession d’utilisation du domaine public maritime. L’obtention de la concession est accordée par le représentant de l’Etat, le Préfet, avec aval du représentant de l’Etat en mer, à savoir le Préfet Maritime, qui délivre cette dernière après analyse de l’étude d’impact et réalisation d’une enquête publique. Cordialement
Q145 • Yves BOINET, EU, le 13/07/2010
Comment la municipalité de MERS LES BAINS pourrait défendre un tel projet devant la compagnie du vent ou autre promoteur, ayant investi des sommes considérables pour la défense de son traît de côte d'une part et d'autre part pour la valorisation de son esplanade qui, je pense, est classée à ce jour à juste titre, ou vont être édifiées ces machines industrielles de plus de 150 mètres de haut risquant de mettre en péril au niveau touristique et économique le développement de notre région ? Pourquoi prendre ce risque ? > Voir la réponse
La CPDP, le 22/07/2010,
La Commission en charge de l’organisation d’un débat public a notamment pour mission de s’assurer que le maître d’ouvrage du projet proposé, en l’occurrence La Compagnie du Vent, répond de façon complète et transparente aux questions qui lui sont posées. Votre question ne s’adresse ni à la Commission ni au maître d'ouvrage, mais au maire de Mers-les-Bains. Nous vous proposons de la lui adresser directement.
Q147 • Sandrine COURTOIS, LE TRÉPORT, le 16/07/2010
Demande d'information financière dans le but de montrer votre véritable désir de concertation : 1) Pourriez-vous nous communiquer les business plans des trois projets grand large, large et littoral ? 2) Pourriez-vous nous fournir le montant prévisionnel des recettes fiscales directement générées par le projet LARGE (celui que vous semblez privilégier) pour LE TREPORT et MERS LES BAINS ? Ces deux informations ne souffrent d’aucune difficulté. Nous sommes persuadés que ce travail préparatoire a déjà été réalisé par vos services. En vous remerciant par avance. Cordialement > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Comme vous le savez, le business plan constitue un élément confidentiel du projet des Deux Côtes et de fait, nous ne souhaitons pas le rendre public. A la suite d’une démarche de planification et de concertation menée ces derniers mois par l’administration sur chaque façade maritime, des zones dites propices à l’éolien en mer ont été identifiées. Ce travail va permettre au Gouvernement de lancer dans les semaines qui viennent un premier appel d’offres visant l’implantation de 3 000 MW. A ce titre, les candidats devront proposer un projet industriel qui sera jugé au regard de nombreux critères. Outre vraisemblablement la qualité du soumissionnaire, les qualités technique et environnementale du projet ainsi que sa maturité, l’économie du projet (coûts d’investissement, prix de vente proposé de l’électricité produite) constituera certainement l’un des principaux critères de sélection. Ainsi, les informations contenues dans le business plan sont donc très sensibles, et leur révélation pourrait nuire au développement futur du projet. Nous sommes donc au regret de ne pouvoir répondre à votre demande et espérons que vous comprendrez notre position, qui ne remet pas en cause notre volonté affichée de transparence et de concertation. A toutes fins utiles, nous vous rappelons que les tarifs d’achat de l’énergie éolienne ont été fixés par le gouvernement sur la base d’un taux de rentabilité interne (ou TRI) de 8%. Ce niveau de rentabilité est significativement plus faible que celui qui déclenche généralement les investissements dans d’autres secteurs d’activité (soit un TRI de près de 15%), la sécurité que procure le système de l’obligation d’achat permettant la définition de retours sur investissements plus modestes que ceux qu’exigerait un investisseur sur un marché non réglementé. Ce système de tarif d’achat permet de valoriser, par une subvention dégressive, tous les bénéfices de cette énergie propre que le marché ne reconnaît pas naturellement (nous vous renvoyons d’ailleurs à ce sujet vers la page 25 du dossier du maître d’ouvrage). De plus, il permet d’éviter que ce montant soit payé au moment de l’investissement, ce qui en ferait une somme importante, et le diffuse sur une longue période. Concernant votre seconde question, comme nous l'indiquons en page 106 du dossier du maître d’ouvrage, la taxe spécifique aux éoliennes en mer, instituée par la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 et par les décrets du 1er avril et du 26 août 2008, est payée par l’exploitant du parc éolien. Elle rapporterait, dans le cas du projet « Large » que nous privilégions pour le moment, chaque année près de 8,5 millions d’euros aux communes et aux usagers de la mer. Cette taxe est instituée pour toute la durée de vie du parc éolien. La moitié des recettes de la taxe spécifique aux éoliennes en mer sera consacrée aux communes littorales susceptibles d’être concernées par la visibilité du parc éolien et l’autre moitié à un fonds départemental dédié aux activités de pêche et de plaisance, après déduction faite de la part de l’État (8 % de l’enveloppe totale). La taxe annuelle spécifique sur les éoliennes en mer situées dans la mer territoriale ne doit pas être confondue avec la taxe professionnelle et n’a pas vocation à être supprimée. Instituée au profit des communes, ses conditions d’attribution sont fixées par la loi de finances rectificative du 30 décembre 2005 (n° 2005-1720), suivie des décrets du 1er avril 2008 (n° 2008-294) et du 26 août 2008 (n° 2008-851). Cette taxe est acquittée par l’exploitant ; elle est assise sur le nombre de mégawatts installés dans chaque unité de production ; son montant par mégawatt est révisé chaque année (indexation dans le temps) et son produit est affecté au fonds national de compensation de l’énergie éolienne en mer, à l’exception des prélèvements effectués au profit de l’État. Les ressources de ce fonds sont réparties dans les conditions suivantes : le Préfet du département dans lequel est installé le point de raccordement des installations au réseau public de transport d’électricité répartit une moitié du produit de la taxe entre les communes littorales d’où elles sont visibles, en tenant compte de la distance qui sépare les installations des communes concernées et de la population de ces dernières. Lorsque les installations sont visibles depuis plusieurs départements, la répartition est réalisée conjointement par les Préfets des départements concernés. Le Conseil général du département dans lequel est installé le point de raccordement au réseau d’électricité gère et redistribue l’autre moitié du produit de la taxe, dans le cadre d’un fonds départemental pour les activités maritimes de pêche et de plaisance. En se basant sur les caractéristiques du projet Large que nous privilégions, selon les estimations de nos services, qui ne sauraient nous engager au vu de la complexité des calculs fiscaux réalisés par les services de l'administration compétents, chaque année, la commune du Tréport toucherait environ 305 000 € et la commune de Mers-les-Bains toucherait environ 230 000 €. Cordialement
Q170 • Marc BOUTHORS, ABBEVILLE, le 11/08/2010
Bonjour, J'ai une très forte interrogation sur l'évolution de ce parc éolien en mer. 1) Je crois savoir qu'à terme la France prévoit 1.200 éoliennes en mer ! 2) Les conditions d'installation et d'exploitation du parc éolien des 2 côtes sont particulièrement favorables, en comparaison avec les autres rivages français ; c'est d'ailleurs pour cette raison que le parc éolien des 2 côtes est le 1er projet envisagé ! D'où mes questions : • Le projet actuel de 141 éoliennes en mer n'est-il que la 1ère phase d'une installation qui pourrait à terme en comporter beaucoup, beaucoup plus (300, 500, ...) ? => avec un impact qui serait alors tout autre et sans que puisse être remis en question le principe de ce parc éolien des 2 côtes ! • Y-a-t-il des garanties, assurances, engagements sur le nombre maximum d'éoliennes que ce parc ne pourrait pas dépasser ? En espérant avoir des éléments de réponse à ce sujet. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 28/09/2010,
Bonjour, Il existe en effet plusieurs projets de parcs éoliens en mer au large des côtes françaises, et notamment dans la Manche. La France est en train de prendre le chemin de l’éolien en mer mais la route est encore longue : il n’y a encore aucun parc éolien en France alors que plus de 3 000 MW éoliens en mer, soit près de 1000 éoliennes, sont déjà installés en Europe. Afin d’encadrer le développement de l’éolien en mer, l’Etat français a décidé de définir des zones propices pour l’implantation de parcs éoliens au large des côtes françaises mais cette planification a pris du retard. Les schémas éoliens en mer des façades maritimes françaises ne sont donc pas encore disponibles. Cependant, et dans le cadre des débats sur le Grenelle 2, le cabinet DU (de) ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer a publié un communiqué de presse le 5 mai 2010 à propos du « programme de développement de l’éolien en mer du Grenelle de l’Environnement ». Ce communiqué de presse, disponible sur le site institutionnel du ministère, rappelle les objectifs de la France pour le développement de l’éolien en mer.
"Le plan de développement des énergies renouvelables de la France prévoit une accélération du développement de l’énergie éolienne en mer et vise l’installation d’une capacité de 6 000 MW à l’horizon 2020, objectif confirmé lors du Grenelle de la Mer et lors de l’adoption de la nouvelle « feuille de route énergétique de la France ». L’enjeu pour la France est double : il s’agit de respecter les engagements du Grenelle de l’Environnement mais aussi de conquérir une position de leader dans la future industrie des énergies marines et permettre la création de milliers d’emplois pérennes sur le sol national. Le « programme de développement de l’éolien en mer du Grenelle de l’Environnement » se décline autour des 3 axes suivants : - Une planification concertée. - Un cadre réglementaire simplifié. - Des appels d’offres destinés à susciter l’émergence d’une nouvelle industrie « verte » créatrice d’emplois. Après avoir défini un objectif de développement de l'éolien en mer (6 000 MW en 2020), l'Etat français a donc décidé de mettre en place un cadre légal favorisant le développement concerté de cette nouvelle filière énergétique, garantissant une répartition des projets le long des côtes françaises, et avec pour ambition de favoriser les retombées économiques nationales. A ce jour et dans le cadre du projet « Large » que nous privilégions, ce sont 140 éoliennes de 5 MW de puissance unitaire qui sont envisagées pour une puissance totale de 700 MW. Le projet éolien des Deux Côtes est donc un parc de forte puissance et de grande dimension, qui suit la tendance européenne actuelle visant à l’accroissement de la taille des parcs éoliens en mer. Ce choix offre trois avantages principaux: Parallèlement à la taille des parcs, la puissance unitaire des éoliennes est un facteur déterminant pour l’efficacité économique du projet. Le choix technique de l’éolienne est fondamental. L’implantation des éoliennes les plus puissantes disponibles actuellement réduit fortement le nombre d’unités à installer et donc les coûts et les impacts afférents à cette installation. C’est particulièrement vrai pour les fondations et les câbles électriques les reliant, pour lesquels l’utilisation de machines plus puissantes optimise la quantité de matières (fondations) ou la longueur de câbles nécessaire, et donc le coût. Cette tendance se confirme à l’échelle européenne avec aujourd’hui une très forte prédominance des unités de 3 MW et plus, puis de 5 MW et plus à partir de 2015. Pour s’imposer à l’avenir, les éoliennes de 5 MW et plus devront faire l’objet d’un retour d’expérience suffisamment conséquent et positif. Cela passe par l’installation et l’exploitation réussie, pendant au moins 2 ans, de plusieurs éoliennes de ce type en mer. La fiabilité des éoliennes, a fortiori en mer, est en effet une condition essentielle de viabilité d’un projet. Cela explique l’utilisation pendant quelques années encore d’éoliennes d’une puissance de 3 MW et plus. À ce jour, La Compagnie du Vent privilégie l’implantation d’éoliennes de 5 MW qui bénéficieront d’un recul de plusieurs années d’exploitation à leur date d’installation, sans pour autant écarter l’option d’éoliennes de 3 MW qui ont déjà fait leur preuve. De fait, au moment où sera prise la décision du ou des type(s) d'éoliennes qui seraient installées (en cas de décision de construire), La Compagnie du Vent n'exclut pas la possibilité d'installer des éoliennes moins puissantes. En effet, sous réserve de vérification de la faisabilité technique et environnementale, le site pourrait permettre l’adjonction de turbines supplémentaires, mais en nombre limité – de l’ordre de 30 % maximum - en raison des différentes contraintes déjà existantes. De la même manière, La Compagnie du Vent ne peut exclure la possibilité d'installer des éoliennes plus puissantes, et donc en nombre moindre. En effet, la puissance disponible sur le réseau électrique existant limitera dans tous les cas la puissance installée du parc, donc le nombre d’éoliennes. Enfin, le débat public a pour objet de consulter en amont la population sur l’opportunité du projet et les conditions de son éventuelle réalisation. Le projet « définitif » sera soumis à plusieurs autorisations administratives, faisant l’objet d’enquêtes publiques au cours desquelles la population sera à nouveau consultée. Cordialement
Q178 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 03/09/2010
Quels sont les organismes concernés, les procédures ou autorisations obtenues qui ont permis à la Compagnie du Vent de déterminer trois zones en mer sur lesquelles elle pourrait implanter un parc éolien ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, La détermination des zones sur lesquelles nous présentons les variantes du projet éolien des Deux Côtes n'a fait l'objet d'aucune procédure ou autorisation officielle. Seule une étude interne à la société a permis ce choix. Le choix du site des Deux-Côtes fait suite à une étude, menée en 2001 par la Compagnie du Vent, ayant porté sur l'ensemble des façades littorales de la France métropolitaine. Une douzaine de sites ont été sélectionnés puis étudiés plus précisément avant d'aboutir au choix du site des Deux côtes. La détermination d'un site puis d'un projet fait toujours l'objet d'une étude prenant en compte des critères multiples et divers. Cette démarche ne consiste pas à classer ces critères par ordre d’importance ou de priorité mais bien à les combiner au mieux afin de trouver le meilleur compromis possible. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux ces critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, Différentes pistes ont donc été explorées et le débat public nous a permis de présenter un projet (le projet « large ») qui constitue, à notre avis et pour le moment le meilleur compromis, et deux variantes qui constituent des options que nous avons également étudiées et envisagées. Cordialement
Q179 • Philippe CORNET, MERS-LES-BAINS, le 03/09/2010
En réponse à ma question n°87 sur le volume, l'emprise au sol, et la quantité de béton immergé par fondation d'éolienne, vous m'avez renvoyé sur le site belge de "Thornton Bank" (http://www.c-power.be/index_fr.html) sur lequel j'ai effectivement trouvé des enseignements. Malheureusement, ils ne sont pas pour moi compréhensibles, car je ne suis pas un spécialiste des fondations en mer capable de décoder une information aussi technique que celle présentée sur cette page : http://www.c-power.be/Francais/phases_de_construction/innovatie01-funderingen.html. Merci de le faire pour moi. Je tiens également à vous signaler que l'exemple de Thornton Bank est plus que décevant : 30 éoliennes étaient prévues en mer à près de 30 km au large de Zeebruge (ou 27 au "large d'Ostende) par C-Power en 2008. Mais le refus des banques à en poursuivre le financement fait qu'au 11 février 2010, elles ne sont que 6 à être implantées. Une telle situation m'amène à vous poser deux questions: 1°) Pourquoi ne pas proposer aux personnes qui ont demandé au cours des débat que l'ont fasse des "essais d'implantation d'éoliennes en mer" permettant de se "faire une idée" d'aller visiter ce parc de 6 éoliennes à 27 km ? 2°) Le risque d'une interruption des financements (qui semble s'être produit à Veulettes sur mer) est-il réel, aléatoire ou imprévisible... comme le vent. J'attends une réponse rapide, compte tenu de la fin du débat public. D'avance merci. > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Effectivement, les informations vers lesquelles ce lien renvoyait n’étaient pas aisément compréhensibles. Voilà les grandes lignes de ce qu’il faut retenir de l’exemple du parc éolien en mer belge de Thornton Bank. Les fondations installées là-bas ont une hauteur de 42 mètres pour un poids à vide compris entre 2 700 et 3 000 tonnes. Le diamètre des fondations à la base est de 23.5 mètres. Chacune d’elles représente un volume d’environ 6 800 mètres cube de béton. Chaque fondation a ensuite été remplie avec 2 000 mètres cube de sable, ajoutant à la fondation un poids supplémentaire de 3 800 tonnes. Précisons que le sable placé dans les fondations provient du site même. Il est en effet nécessaire de préparer le sol destiné à accueillir les fondations gravitaires de manière à le rendre compact. Cela passe par un dragage d’une partie du sable présent initialement au fond. Merci de noter à ce sujet, et comme nous le précisions dans notre réponse à votre question n°87, que ce type de fondation ne constitue qu'une option parmi d'autres, et que dans le cas du projet des Deux Côtes, le choix du type de fondation n'est pas arrêté à ce jour. Aussi, les poids, gabarits et dimensions présentés ci-avant ont été définis pour le seul projet de Thornton Bank en Belgique, et ne sauraient être exactement les mêmes dans le cas d'un projet comme celui des Deux Côtes. Nous appellions en effet votre attention sur certaines caractéristiques différenciant ces 2 projets. Ces premières éoliennes ne constituent que la première phase d'un parc éolien qui présentera au final une puissance totale de 300 MW. Aussi, un deuxième projet éolien en mer est actuellement en construction au large de la Belgique. Il s'agit du projet "Belwind", d'une puissance de 330 MW, preuve de la confiance et de l'engagement du gouvernement belge en faveur de l'éolien offshore. Voilà, par ailleurs, les réponses que nous pouvons apporter aux questions que vous posez dans cette nouvelle question. 1 – Selon nous, le parc d’Horns Rev I (au large d’Esberjg, Danemark) est, avec ses 80 éoliennes situées à plus de 14 kilomètres des côtes, un des parcs en service dont la configuration est la plus proche de ce que pourrait représenter à terme le parc des Deux Côtes, dans sa configuration "Large" que nous privilégions pour le moment. C’est donc naturellement vers ce parc éolien (et vers son extension de 91 éoliennes) que nous nous sommes tournés pour organiser une visite et permettre à la CPDP, avant le début du débat, de prendre la mesure de ce que représente un tel projet. Par la suite, la CPDP a jugé important d’organiser une visite semblable avec les acteurs locaux concernés par le projet. Consciente que l'expérience danoise ne peut être transposée exactement aux côtes d'Albâtre et Picarde - le contexte géographique, social, économique et culturel étant différent - la CPDP a néanmoins considéré que l'expérience que les danois ont accumulée depuis 2002, date de la construction du parc éolien de Horns Rev I, était susceptible d'apporter un éclairage supplémentaire aux enjeux du débat public. Cet événement a donc eu lieu du 7 au 9 juin dernier. Vous trouverez ci-joint le lien vers le programme et la liste des participants : http://www.debatpublic-eolien-en-mer.org/docs/danemark/programme-voyage-etude-v3.pdf. Il n’est pas dit qu’un tel voyage ne sera pas renouvelé à l’avenir avec d'autres acteurs intéressés, si décision est prise de poursuivre le projet à l’issue des conclusions de la CPDP. 2 – En ce qui concerne le projet des Deux Côtes, il est fort peu probable qu’une interruption des financements subvienne. Une société de projet sera en effet créée afin de porter l’ensemble de l’opération, si la décision est prise de la lancer. Le financement sera assuré, d’une part sous forme d’apport de fonds propres des actionnaires (dont La Compagnie du Vent), d’autre part sous forme d’emprunt bancaire consenti par un groupement de banques. L’actionnariat de la société de projet pourra être ouvert à un ou plusieurs partenaires à même d’apporter une capacité technique ou financière. Pionnière pour développer l’énergie éolienne, La Compagnie du Vent, groupe GDF SUEZ exploite désormais 15 parcs éoliens sur tout le territoire français et compte 130 salariés, ce qui en fait un des leaders français dans le domaine. C’est une des rares sociétés de la filière à être présente sur l’ensemble des étapes de la vie d’un parc éolien : développement des projets, organisation de la construction des parcs et suivi des chantiers, exploitation et maintenance des parcs une fois en service, démantèlement. Par ailleurs, la présence de GDF SUEZ à ses côtés constitue un atout de taille. Avec 200 650 collaborateurs, GDF SUEZ dispose sur tous les continents de centrales de production d’électricité dont la capacité installée cumulée atteindra prochainement 100 000 MW. Ces installations de production sont exploitées avec un très haut niveau de sécurité et de performances industrielles. La grande majorité d’entre elles valorisent les énergies renouvelables et n’émettent pratiquement pas de carbone. Avec 602 MW installés au 31 décembre 2009, GDF SUEZ est en France le premier producteur éolien. Le Groupe est devenu propriétaire ou actionnaire de référence de nombreuses filiales spécialisées et possède un savoir-faire complet sur tous les métiers de la filière. GDF SUEZ est depuis 2007 actionnaire majoritaire de la Compagnie du Vent. Les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire photovoltaïque, biomasse, etc.) représentent en France plus de 60% du parc de production du groupe qui totalise 7 128 MW sur le territoire national. GDF SUEZ dispose ainsi d’une capacité et d’une expertise avérées que le groupe entend apporter à La Compagnie du Vent pour mener à bien de grands projets industriels. Opérateur gazier reconnu au plan international, le groupe dispose par ailleurs d’une solide connaissance du milieu maritime. Son expérience est reconnue dans l'offshore gazier, permettant de maîtriser les technologies (exploration et exploitation/production) pour des sites à grande profondeur. GDF Suez offre donc au projet des Deux Côtes des garanties, notamment financières, que peu de structures au monde peuvent apporter. Les risques d’interruption des financements sont donc, dans le cas du projet des Deux Côtes, très limités. Cordialement
Q197 • Philippe CORNET, MERS LES BAINS, le 14/09/2010
Pourquoi ne pas reporter votre projet à 30 kms du grand large et abandonner le projet large ? > Voir la réponse
La Compagnie du Vent, le 27/09/2010,
Bonjour, Nous ne sommes pas certains de bien comprendre votre question. A 30 kilomètres du projet « Grand Large », le parc éolien se trouverait en plein milieu du rail maritime, appelé aussi « Dispositif de Séparation du Trafic » (DST), ce qui serait donc totalement rédhibitoire. Au cours des nombreuses années passés à travailler sur le projet des Deux Côtes, nous nous sommes attachés à trouver le projet combinant au mieux de nombreux critères. Ainsi, outre les contraintes environnementales (éloignement des grands axes migratoires, respect des zones d’inventaire ou de protection environnementale..), réglementaires (compatibilité avec les radars, zones réglementées…), d’autres contraintes d’ordre technique, économique ou social ont également été prises en compte. Par exemple, Le projet « Large » constitue, à notre avis et pour le moment, le meilleur compromis entre ces différents critères. Le projet « Grand Large », comme tout projet aussi éloigné de la côte, pose différents problèmes : absence de cadre juridique et de taxe spécifique à l’éolien en mer à plus de 12 milles nautiques (soit 22.2 kilomètres) de la côte, proximité avec le rail maritime et risque induit sur la navigation maritime, conditions technico-économiques ne correspondant pas à celles des projets actuellement en construction en Europe, etc. Cordialement |