Le système de questions-réponses a été ouvert tout au long du débat.
La commission particulière a veillé à ce que les réponses apportées soient claires, précises et complètes. Les Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, maître d'ouvrage, répondra aussi à l'ensemble des questions qui n'ont pas encore fait l'objet de réponses. Les questions, ainsi que leurs réponses seront prises en compte dans la rédaction du compte rendu final rédigé par la commission particulière.
La commission a également rédigé une synthèse des espaces d’expression (forum et système questions/réponses) qui rend compte des principaux enseignements de ces espaces.
Tous vos avis et commentaires sont soumis à une charte de modération
Je suis opposé parce que ça nuit au site et à la région (pêche, tourisme).
Est-ce que des hydroliennes ne permettraient-elles pas de limiter l'étendue de la surface impactée ?
[Cet avis a été récolté sur papier au cours du débat mobile du 23 mai 2015 à la Foire aux moules du Tréport]
Bonjour,
La technologie hydrolienne repose sur une turbine sous-marine qui utilise l’énergie des courants marins pour produire de l’électricité tout comme une éolienne utilise l’énergie du vent. Prometteuse, cette technologie n’est pas encore prête pour une exploitation industrielle ou une exploitation à but commercial.
Les premiers projets pilotes sont en cours de lancement, comme celui remporté en 2014 par ENGIE (anciennement GDF Suez), l’un des actionnaires de la société de projet Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport, sur le site du Raz Blanchard, au large du Cotentin.[1] Ces projets pilotes sont une étape indispensable pour confirmer la viabilité technico-économique de la filière avant son développement à une plus grande échelle.
L’éolien en mer reste aujourd’hui l’énergie marine renouvelable la plus mature. 2488 turbines sont actuellement installées et connectées au réseau en Europe, générant une capacité totale de 8045,3 MW dans 74 parcs éoliens répartis dans 11 pays européens différents.[2]
Il est important de souligner également que les énergies renouvelables sont dépendantes des gisements qu’elles exploitent (vent, solaire, courants,…). Les zones de forts courants (propices pour l’implantation d’hydroliennes) n’étant pas les mêmes que celles propices à l’implantation d’éoliennes (forts vents, faibles courants), il existe une incompatibilité de cohabitation inhérente aux différents gisements. En France, seuls deux gisements ont pour l’instant été identifiés : une zone au large du Raz Blanchard et une au passage du Fromveur entre Brest et Ouessant. La zone au large de Dieppe-Le Tréport ne présente pas une vitesse de courant suffisante.
- Concernant l’impact sur la pêche
Le maître d’ouvrage a travaillé en concertation avec les acteurs de la pêche à une optimisation de la configuration du parc afin de minimiser son impact sur les activités de pêche.
Plusieurs mesures ont été retenues dans ce sens, pour l’élaboration du projet :
- la réduction du nombre d’éoliennes grâce au choix d’une éolienne de très grande puissance,
- l’aménagement des couloirs de pêche d’une largeur de 950 m au sein du parc,
- l’alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants,
- l’évitement de la zone des Ridens de Dieppe,
- L’évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique,
- L’ensouillage des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc.
Vous trouverez l’essentiel des informations sur ce sujet pages 40-41 du dossier du maître d’ouvrage, en ligne sur le site du débat public.
- Concernant le tourisme
Les retours d’expérience[3] issus des parcs éoliens en mer européens montrent plutôt une tendance à un impact neutre voire positif de ces projets sur l’économie touristique locale.
Une étude de l’impact socio-économique du projet est actuellement en cours et sera remise aux services de l’Etat en décembre 2016, conformément au cahier des charges de l’appel d’offres. L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets du projet sur le tourisme (fréquentation, évolution des typologies de touristes, métiers du tourisme).
Au-delà de l’analyse des effets du parc entreprise dans l’étude d’impact socio-économique, le maître d’ouvrage envisage déjà d’accompagner les initiatives répondant à l’intérêt croissant du public pour les énergies renouvelables et l’exploitation des parcs éoliens en mer.
Le maître d’ouvrage a ainsi pour ambition d’intégrer le projet de parc éolien dans l’offre touristique du territoire normand-picard en s’associant à des événements et structures existants et de l’enrichir en participant à la valorisation touristique du parc.
Après échanges avec les acteurs du tourisme sur le littoral, le maître d’ouvrage a proposé la mise en œuvre de mesures spécifiques aux activités de tourisme dont :
- Un accompagnement à la création d’une Maison du Nautisme et de l’Eolien en Mer ;
- Un accompagnement à la création d’activités touristiques en lien avec le développement durable et la mer ;
- Une aide à la labellisation « Station Nautique » du littoral normand-picard ;
- La participation à la création d’une offre touristique élaborée autour du parc éolien en mer (usines d’Adwen au Havre, balades en mer, expositions permanentes, …)
Si le projet se réalise, ces mesures seront affinées et enrichies avec les acteurs locaux du tourisme pour assurer le développement de projets attractifs et adaptés pour les habitants et les touristes.
Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'informations.
La France est-elle excédentaire ou déficitaire son rapport production/consommation d'électricité ?
Les réseaux électriques sont-ils suffisants pour recevoir le courant des installations éoliennes en cours ?
Quels sont les coûts de création et d'exploitation des parcs éoliens ?
Quelle comparaison avec les centrales nucléaires ?
[Ces questions ont été récoltées sur papier au cours du débat mobile du 23 mai 2015 à la Foire aux moules du Tréport]
Bonjour,
Sur l’année 2014 la France a été exportatrice nette d’électricité. Il faut toutefois garder à l’esprit que le réseau électrique est un système dynamique dont les flux évoluent en permanence pour assurer l’équilibre offre-demande (notamment car l’électricité ne se stocke pas massivement). Ainsi, si la France est globalement exportatrice nette d’électricité, elle importe toutefois régulièrement de l’électricité depuis ses pays voisins. Au total la France a importé 27.3 TWh en 2014, exporté 92.4 TWh ce qui donne donc un solde exportateur net de 65.1 TWh. Tous ces chiffres sont disponibles dans le bilan électrique de l’année 2014 réalisé par Rte.
Concernant la capacité du réseau électrique à accueillir l’énergie produite des parcs éoliens en projet :
- Le réseau de transport d’électricité actuel est globalement capable d’accueillir la production d’électricité renouvelable intermittente (comme l’éolien en mer) prévue dans les objectifs fixés par l’Etat (6GW pour le seul éolien en mer).
- Dans le cadre du projet de parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport, il sera nécessaire de créer une liaison électrique permettant de raccorder le parc au réseau de transport existant. Les lignes à 400 000 volts existantes servant à évacuer le courant produit par le centrale nucléaire de Penly sont situées à terre en face du projet du parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport. Ces lignes permettront d’évacuer également le courant produit par le projet de parc éolien.
Concernant le coût des projets, il se compose des coûts d'investissement initiaux et des coûts liés à l'exploitation et la maintenance.
Le coût d'investissement initial d'un parc éolien correspond à environ 80% du coût de production de l’électricité. Il comprend notamment les coûts liés à la fabrication des composants (éoliennes, fondations, pales…), à l'installation en mer, au câblage, aux frais de développement et aux frais financiers.
Le coût d'investissement initial du parc éolien de Dieppe - Le Tréport (496MW) a été estimé à 2 milliards d'euros.
En comparaison, le coût du projet de l'EPR de Flamanville, lui, devrait dépasser les 9 milliards d'euros pour une puissance électrique installée de 1 620 MW contre 3,3 milliards annoncés initialement.
Le coût marginal de production (ou coût hors amortissement) correspond à environ 20%. Il comprend les frais de maintenance, les frais d'exploitation, les taxes, les frais d'assurance, les provisions de démantèlement, etc... Le coût marginal de production de l’électricité comprend aussi l'approvisionnement en matière première (coût du productible) qui est par nature nul pour l'éolien en mer. Le coût du productible (gaz ou charbon par exemple pour les centrales thermiques) représente en revanche pour les énergies fossiles une part importante de leur coût marginal de production.
Les coûts d’exploitation d'un parc éolien en mer sont estimés à 20% environ, du prix de revient total final, dont le tarif est un très bon indicateur.
Ceux du parc de Dieppe – Le Tréport (496MW) obéissent à cette règle. A titre d'ordre de grandeur, le tarif d'achat étant de 200€/MWh : 20% * 200€/MWh = 40€/MWh.
Soit par an, en ordre de grandeur, la production annuelle du parc étant estimée à 2 000 MWh/an: 40€/MWh * 2 000MWh/an = 80M€/an.
Le coût d'exploitation des parcs éoliens présente des perspectives encourageantes de baisse sur la longue durée de retour d'expérience.
Le total des charges d'exploitation associées à la production électronucléaire en 2013 représente 9,9 Md€, soit 24,4 € par MWh[1]. Il a augmenté de 20 % en euros courants entre 2008 et 2013 (environ 3,8% par an) en montant total et de 25 % (environ 4,5% par an) rapporté à la production.
A ce stade il s'agit des mêmes ordres de grandeur de couts d'exploitation. pour aller plus loin il faudrait une étude comparée sur les taxes et les hypothèses prises sur le démantèlement.
Les perspectives d'évolution des couts du nucléaire sont donc à la hausse, des années de retour d'expérience ayant déjà été captées et l'âge de ces équipements étant aussi à prendre en considération
Nous nous tenons à votre disposition pour tout complément d'information.
[1] Cour des comptes, Le coût de production de l’électricité nucléaire Actualisation 2014, page 49
D'après le débat, il ne semble pas certain que des machines de 8 MW puissent être construites et surtout être pérennes.
Qu'en est-il vraiment ?
La faisabilité technique est-elle assurée ?
Il semble que le débat permet de rassurer en permettant aux personnes de s'exprimer mais pas de réévaluer l'échelle du projet s'il s'avère non pertinent.
De plus, la création d'emplois signifie-t-elle des besoins en formation ?
De fait, les entreprises identifiées disposent-elles des ressources humaines suffisantes pour mener à bien le projet ?
Bonjour,
Les éoliennes Adwen de 8 MW sont développées sur la base de la plateforme technologique éprouvée de l’éolienne de 5 MW d’AREVA. L’entreprise dispose donc déjà de plus de 10 ans de retour d'expérience depuis l'installation du premier prototype de 5 MW en 2004, et de plus de 6 ans sur l'exploitation en mer depuis l'installation en 2009 du premier champ pilote allemand, Alpha Ventus, équipé d'éoliennes Adwen de 5 MW.
126 éoliennes de 5MW sont aujourd'hui installées, sécurisant le développement de l'éolienne Adwen 8 MW.
Pour fabriquer cette éolienne Made in France, Adwen prévoit la création d’un cluster industriel employant 750 personnes, sur le quai Joannès Couvert du port du Havre - comprenant les usines de fabrication des pales, nacelles, roulements, génératrices et multiplicateurs –.
Les besoins en formation des personnels des futures usines Adwen au Havre ont été anticipés. Pour s’assurer de l’adéquation des compétences attendues et de l’offre de formation initiale et continue, Adwen a ouvert ses usines allemandes pour effectuer un diagnostic des compétences nécessaires ainsi que des formations associées.
Ce diagnostic s’est appuyé sur 2 études commandées par la Directions régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de Haute Normandie en lien avec le Conseil Régional.
Les besoins en compétences de monteur électrique ou mécanique très qualifiés, de technicien de contrôle, d’opérateur d’assemblage ou de finition ont été identifiés et quantifiés, sachant que les filières de formation initiale existent d’ores et déjà pour ces métiers
Aujourd’hui, le maître d’ouvrage et Adwen disposent d’une vision claire des types de métiers qui seront mobilisés pendant l’exploitation du parc :
Dans ce cadre et pour anticiper au plus près les besoins de formations, des évaluations sont effectuées avec :
- Le Lycée Colbert à Petit Quevilly (Plasturgie et Composite)
- IUT du Havre (Composite)
- Le Lycée Schuman au Havre (mécanique/électricité)
- Le Lycée Jeanne d’Arc du Havre (mécanique/électricité)
Une cartographie des formations existantes est menée depuis quelques années. Adwen a ainsi travaillé en collaboration avec le Ministère de l’Education Nationale à la refonte du BTS de maintenance pour inclure un volet spécifique à la maintenance éolienne en mer.
Cette nouvelle formation sera dispensée dès la rentrée 2015 dans les lycées désignés par rectorat de Haute-Normandie et Windlab en Picardie pour proposer ces formations au plus près des sites d’implantation en mer.
Afin de faire connaître ces nouveaux métiers, le maître d’ouvrage et Adwen participent à des réunions d’information, telles les rencontres de la Route des Energies, organisées par Energies Haute-Normandie.
Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.
Complément de réponse de la part de la Commission particulière du débat public :
Le débat est un moment particulièrement important dans la vie des grands projets. Comme vous l'évoquez dans votre contribution, il doit permettre à chacun à la fois d’être informé et de prendre la parole sur le projet alors qu’il est encore en phase d’étude.
Nous attirons votre attention sur le fait qu'il est organisé en amont de prises de décision majeures. L’appel d’offre « Éolien en mer » de l’État a défini un cadre (zone d’implantation, puissance maximale, calendrier de réalisation) auquel le maître d’ouvrage s’est conformé. L’Etat et le maître d’ouvrage sont maintenant engagés à développer le projet, jusqu’à son éventuelle construction à partir de 2018. Mais le projet va connaître plusieurs étapes qui pourraient conduire à des modifications substantielles, voire à son arrêt :
- Jusqu’en juin 2016, l’industriel doit s’assurer de la faisabilité de son projet dans le cadre d’une « levée de risques ». Il peut proposer, à l'issue de cette étape, des modifications techniques de son projet. Il doit également, d’ici 2018, s’assurer de la viabilité financière du projet.
- Avant la pose de toute éolienne, le maître d’ouvrage devra encore obtenir les autorisations nécessaires auprès des services instructeurs concernés (Préfecture maritime, DREAL, Parc naturel marin…) et faire l’objet d’une enquête publique.
Bonjour,
Quel est le droit de propriété des éoliennes ?
Le "pied" se trouvant dans le Domaine Public Maritime et le reste dans la "chose commune" que sont l'eau de mer et l'air.
Merci
Bonjour,
Dès lors qu’elles seront situées sur « le sol et le sous-sol de la mer entre la limite extérieure des eaux territoriales et, côté terre, le rivage de la mer », les éoliennes du projet seront implantées sur ce qui constitue le domaine public maritime naturel de l’Etat tel qu’il est défini au 1° de l’article L. 2111-4 du Code Général de la Propriété des Personnes Publiques (CG3P).
Or, en application des dispositions combinées des articles L. 2124-3 et R. 2124-1 de ce code, l’occupation du domaine public maritime de l’Etat peut faire l’objet de concession d’utilisation temporaire d’une durée maximale de 30 ans. Ces concessions d’utilisation sont accordées par le Préfet et donnent lieu au paiement d’une redevance dont le montant est fixé par l’arrêté du ministre du budget du 2 avril 2008 fixant le tarif des redevances dues pour occupation du domaine public de l'Etat par des installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent et par leurs équipements accessoires.
Conformément aux dispositions de l’article R. 2124-9 du CG3P, les concessions d'utilisation du domaine public maritime ne sont pas constitutives de droits réels, c’est-à-dire qu’elles ne confèrent aucun droit de propriété sur le domaine public au titulaire. En d’autres termes, cela signifie que le maître d’ouvrage, qui demeure propriétaire des installations qu’il apporte, ne bénéficie cependant d’aucun droit sur le sol et le sous-sol, lesquels restent la propriété exclusive de l’Etat.
Le maître d’ouvrage est par ailleurs tenu à une obligation de remise en état du domaine public, assortie de garanties financières.
Par suite, à la fin de l’exploitation de l’installation, et sauf prescription contraire du titre d’occupation décidée par le Préfet, s’il apparaît que les pieux en métal sur lesquels sont posées les fondations sont fixés dans le sol et dans le sous-sol et ne peuvent pas en être désolidarisés, ils deviendraient propriété de l'Etat par incorporation au domaine public. En revanche, les superstructures posées sur ces pieux (fondations jacket ou partie non ancrée dans le sol du mono-pieux) et qui peuvent en être désolidarisées, ou des fondations gravitaires, ainsi que les autres parties des éoliennes (mâts, rotors et pales) demeurent propriété du maître d'ouvrage et seront démantelées.
Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.
Le constructeur germano-français fournit quelques informations concernant les éoliennes envisagées sur son site internet.
Pourriez-vous publier des caractéristiques détaillées des éoliennes ainsi que de leur maintenance (quantité d'huile et cycle) ?
Quelle quantité de terres rares est nécessaire dans chaque éolienne, et notamment quelle quantité de dysprosium, de néodyme, de praséodyme ?
Caractéristiques techniques des éoliennes
Les éoliennes Adwen 8 MW sont développées sur la base de la plateforme technologique éprouvée de l'éolienne de 5 MW. L'entreprise dispose déjà de plus de 10 ans d'expérience depuis l'installation du premier prototype de 5 MW en 2004, et de plus de 6 ans d'expérience dans l'exploitation en mer (installation du premier champ pilote allemand « alpha ventus » en 2009).
Le tableau suivant reprend les caractéristiques principales de l'éolienne Adwen 8MW :
- Le rotor
Le rotor est la partie mobile (rotative) de l'éolienne composée de trois pales et du moyeu. Chaque pale de 88 mètres de long est fixée sur un moyeu en fonte.
Pour s'assurer de la résistance mécanique du rotor, chaque pale est composée de fibres de verre renforcée par des éléments de fibre de carbone. La coque extérieure des pales est constituée de couches de fibre de verre imprégnée de résine, avec une couche de finition lisse. L'aérodynamisme des pales du rotor assure un rendement optimal et limite les émissions acoustiques. Le système d'orientation des pales est, quant à lui, situé à l'intérieur du moyeu. La vitesse de rotation du rotor est d'environ 8,5 tours par minutes. Il entre en rotation lorsque la vitesse du vent est comprise entre 11 km/h et 108 km/h.
Au-delà de cette vitesse de vent, les pales de l'éolienne sont mises « en drapeau », c'est-à-dire orientées de façon à limiter la prise au vent, et le rotor est automatiquement bloqué par un système de freins. D'après la répartition des vents sur la zone du projet, l'éolienne devrait tourner 90 % du temps, et fonctionner à pleine puissance 40 % de l'année.
- La nacelle
La nacelle supporte le rotor et abrite le multiplicateur et le générateur. L'assemblage nacelle-rotor pèse 575 tonnes.
La mise en mouvement, sous l'effet du vent, des pales et du rotor, entraîne l'action d'un multiplicateur dont le rôle est d'augmenter la vitesse de rotation de la génératrice - dispositif intégré dans la nacelle qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique.
- Le mât
Le mât (appelé aussi tour) repose sur la fondation et supporte la nacelle de l'éolienne. Il est métallique et conique, et mesure 88 m. Il comprend 2 sections cylindriques et une section conique d'acier roulé et soudé. La section située à la base abrite l'essentiel des composants nécessaires à la transformation électrique. Le mât pèse 550 tonnes.
- Autres caractéristiques techniques
La longueur approximative des câbles électriques pour chaque l'éolienne Adwen de 8MW est d'environ 12,4 km (2,4 km de câbles moyenne tension et 10 km de câbles basse tension) pour un poids total de cuivre d'environ 6 400 kg. Le poids total d'isolants plastique et de blindages électromagnétiques est d'environ 3 850 kg.
La masse de peinture, appliquée sur l'éolienne au-dessus du niveau de la mer, y compris sur les pales, s'élève à environ 3 600 kg. Les peintures et sous-couches sont choisies pour protéger de la corrosion pendant les 25 ans de durée de vie de la turbine. Les résistances à la corrosion sont différenciées suivant les niveaux d'exposition : à l'eau salée, au vent et aux intempéries, à la position (en hauteur, à l'intérieur et à l'extérieur), à la nature du substrat. Par ailleurs, la turbine contient de l’ordre de 2500 litres d’huile de lubrification. Les huiles contenues dans les machines peuvent également être recyclées dans les filières traditionnelles de recyclage des lubrifiants.
- Terres rares
Une éolienne Adwen 8 MW contient 330 kg de Neodym, et 100 kg de dysprosium, soit un total de 430 kg de terres rares.
Pour tout complément d'information sur les caractéristiques techniques de l'éolienne Adwen 8MW, vous pouvez consulter la fiche thématique complémentaire D : « L'éolienne Adwen 8MW », disponible sur le site internet du débat public :
Maintenance des éoliennes :
Le maître d'ouvrage a conclu un accord avec Adwen pour la maintenance des éoliennes sur les cinq premières années d'exploitation.
On distingue 3 types de maintenance des éoliennes, qui sont coordonnées par un centre de surveillance qui contrôle à distance le fonctionnement de chaque éolienne du parc, 24h/24 et 7 jours/7.
- La maintenance préventive comprend des interventions permettant d'éliminer ou de diminuer les risques de pannes des systèmes de production. Elle consiste à contrôler à échéances régulières les éléments du parc pour optimiser leur disponibilité. Les interventions de maintenance préventives sont programmées pour avoir lieu une fois par an sur chaque éolienne (sur une période de plusieurs jours).
- La maintenance prédictive permet de suivre l'évolution d'une dérive de fonctionnement ou de l'anticiper statistiquement en vue de planifier une intervention avant la défaillance totale ou partielle de l'élément.
- La maintenance corrective intervient après une défaillance partielle ou totale des équipements.
Pour plus d'informations, vous pouvez vous reporter à la fiche thématique complémentaire G : « Exploitation et maintenance », disponible sur le site internet du débat public.
Bonjour,
Vous avez fait plein d'études et identifié plein d'impacts et de mesures.
Il y a sur le terrain plein d'associations, d'acteurs, qui connaissent le milieu : comment les avez-vous associés et comment les associerez-vous pour les prochaines étapes du projet ?
Le parc naturel marin collabore-t-il avec vous ?
Vous parlez d'un groupement d'intérêt scientifique : qui en fera partie ?
Merci de vos réponses.
Bonjour,
Les acteurs locaux, dont le Parc naturel marin (PNM) et les associations, qui connaissent bien le milieu ont été et seront associés aux études. En effet, le projet de parc éolien de Dieppe – Le Tréport fait l’objet d’une instance de concertation et de suivi, placée sous l’égide des Préfets de région et du Préfet maritime. Cette instance de concertation est organisée en plusieurs groupes de travail dont notamment les groupes « Environnement » et « Ressources halieutiques ». Ces groupes de travail sont composés de représentants des services de l’Etat, de collectivités locales, du PNM et d’associations. Ils ont été en charge de la validation des protocoles d’études environnementales présentés par le maître d’ouvrage. Certaines associations, comme la Ligue de Protection des Oiseaux Haute-Normandie (LPO HN) ont également été chargées de mener directement des études in situ. (i.e : Observations depuis la côte). Le maître d’ouvrage veillera à continuer d’associer les acteurs environnementaux, en particulier les associations locales en intégrant leur connaissance du milieu et en les faisant participer, le cas échéant, à la réalisation des études et des suivis.
Quelques associations présentes aux GT Environnement :
· Haute-Normandie Nature Environnement (HNNE)
· Ecologie Pour Le Havre (EPLH)
· Groupe Ornithologique Normand (GONm)
· Picardie Nature
· Groupe d’Etudes des Milieux Estuariens et Littoraux (GEMEL)
· Le Centre d'Hébergement et d'Etudes sur la Nature et l'Environnement (CHENE)
Certains établissements publics sont également présents, comme Agence des Aires Marines Protégées (AAMP).
A noter également la présence du Parc Naturel Marin des estuaires picards et de la mer d’Opale. L’objectif d’un PNM est de connaitre et protéger le milieu marin tout en développant de façon raisonnée les activités humaines.
La zone propice retenue par l’Etat en 2011 est en partie située à l'intérieur du périmètre du Parc Naturel Marin (PNM) des estuaires Picards et Mer d’Opale créé le 11 décembre 2012. Après discussion avec l’Agence des Aires Marines Protégées et de nombreux membres du conseil de gestion du PNM, le consortium propose d’implanter son projet dans cette partie de la zone propice.
En effet, un parc naturel marin n'interdit aucun usage, mais vise à promouvoir l'excellence environnementale et le développement durable sur son territoire. Les activités pouvant avoir un effet notable sur l’environnement du parc naturel marin peuvent être soumises à l’avis conforme du conseil de gestion. Les autorisations de projet de développement d’énergies renouvelables en mer y seront soumises.
Dans cette étape d’étude, de débat et d’élaboration du projet, le maître d’ouvrage s’emploie à respecter les orientations du plan de gestion du Parc National Marin (comme par exemple : connaissance et suivi du milieu naturel, protection des écosystèmes et du patrimoine sous-marin avec l’évitement des milieux d’intérêt et des épaves et de nombreuses mesures mises en place, gestion partenariale avec la création du Groupement d’Intérêt Scientifique,…).
Le maître d’ouvrage a proposé la création d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS) éolien en mer. Réunissant des acteurs du monde maritime, des associations environnementales et des experts scientifiques, sa vocation serait de coordonner le suivi des études, améliorer la connaissance socio-économique des sites, étudier la pertinence et la faisabilité de certaines mesures de compensation, constituer le support de diffusion et de vulgarisation des travaux et participer à la réalisation des projets de recherche et développement liés aux impacts potentiels sur l’environnement.
La composition du GIS sera précisée à sa création, prévue fin 2018, avant le début de la construction du parc et aura vocation à durer jusqu’au démantèlement du parc.
Nous restons à votre disposition pour tout complément d'information.
Bonjour,
Je suis pour un mix énergétique et suis persuadée que l'impact de ces éoliennes en mer sera dans tous les cas bien moindre par rapport à une centrale nucléaire (au moins, vous pouvez les démanteler en sachant quoi faire des déchets).
Néanmoins pourriez-vous m'apporter quelques éléments de réponses aux questions suivantes :
1) Comment mesurez-vous les impacts avant d'implanter votre parc ?
2) Comment anticipez-vous les impacts cumulés (avec d'autres activités et sur la chaîne alimentaire dans son intégralité) ?
3) Vous dites que pour les effets des champs électromagnétiques vous respecterez l'état de l'art. Or, il me semble que ce qu'on sait, c'est qu'on ne sait pas... Qu'allez-vous faire concrètement ?
4) Vous parlez de technique de réduction de bruit : qu'allez-vous mettre en place ?
Merci de vos réponses.
Cordialement,
Bonjour,
Pour évaluer les impacts du projet de parc, avant son implantation, conformément aux articles L.12261 du code de l’environnement, le maître d’ouvrage mène actuellement une étude d’impact environnementale. Cette étude est préalable à la réalisation de travaux, d’aménagements et d’ouvrages, qui par l’importance de leur dimension ou leurs incidences sur l’environnement, peuvent porter atteinte à ce dernier.
L’étude d’impact sur l’environnement répond à plusieurs objectifs :
- Aider le maître d’ouvrage à concevoir un projet plus respectueux de l’environnement ;
- Permettre à l’administration technique chargée du contrôle du projet de décider en connaissance de cause ;
- Informer le public lorsque le projet est susceptible d’affecter son environnement et faciliter sa participation à la prise de décision.
L’étude d’impact traite des thématiques suivantes : paysages, air, eau, sol, milieux naturels, faune, flore, et aussi populations concernées et santé publique. Ces thèmes environnementaux sont présentés à l’état initial sur une aire d’étude appropriée. Les effets du projet sont évalués et les raisons du choix du projet sont explicitées afin de s’assurer que toutes les mesures possibles ont été envisagées dans les évolutions du projet afin d’éviter, réduire ou compenser les conséquences dommageables sur l’environnement.
Le maître d’ouvrage a adopté pour cette étude d’impact une approche écosystémique, de façon à prendre en compte les éventuels impacts cumulés du projet avec d’autres activités existantes sur la zone.
Cette étude d’impact sera remise aux services de l’Etat au plus tard en décembre 2016. Ceux-ci saisiront l’Autorité environnementale qui émettra un avis sur cette étude d’impact.
Des champs magnétiques et électriques sont en effet susceptibles d’être émis par les câbles sous-marins. Toutefois le maître d’ouvrage prévoit d’ensouiller ces câbles à une profondeur d’1m50 (+/-0,5m), pour en limiter le risque de croche. Cet ensouillage limitera également la portée des champs.
Le champ magnétique émis par les câbles décroit rapidement de telle sorte qu’à une dizaine de mètres du câble, il est quasiment nul (trop faible pour être mesuré).
La très grande majorité des espèces n’a aucune sensibilité au champ magnétique, en témoignent les nombreux cas de colonisation par des mollusques et crustacées de câbles électriques non ensouillés. Des études américaines ont ainsi confirmé l’absence d’influence du champ magnétique sur le comportement des crustacés, et ce jusqu’à des niveaux 100 fois supérieurs à ce qui est attendu ici.
Les mêmes études menées sur les espèces bentho-démersales (flétan principalement) ne permettent pas de conclure à un effet du champ magnétique sur la croissance et le développement des individus (malgré une exposition à des champs magnétiques plus de 100 fois supérieurs à ce qui est attendu ici).
Enfin, les expériences in situ menées au Danemark suite à l’installation du parc éolien en mer de Nysted (DONG Energy et al., 2006) ont conclu que le champ magnétique émis par des câbles à très haute tension en milieu marin ne constituait pas un obstacle au déplacement des espèces de poissons migratoires. Cela est cohérent avec les faibles valeurs de champ attendues. Ce d’autant plus que les espèces migratoires sont en général des espèces pélagiques, vivant éloignées du fond où seront ensouillés les câbles.
D’autre part, les câbles émettent indirectement (par induction) un champ électrique d’un niveau très faible. Certaines espèces d’élasmobranches (requins et raies) sont sensibles à des micro-variations de champ électrique, qu’elles utilisent, entre autres signaux, pour s’aider à repérer leurs proies. Une étude (Gill et al. 2009) menée dans une nasse de ferme aquacole a confirmé la capacité de ces animaux à percevoir ce champ, sans qu’il ne soit pour autant constaté de modification comportementale.
Afin de réduire l’impact acoustique des travaux en mer sur les mammifères marins, et par extension aux autres espèces qui sont sensibles aux bruits et aux vibrations, le maître d’ouvrage envisage plusieurs mesures :
- mettre en place des avertisseurs sonores pour éloigner ces espèces de la zone
- consacrer au moins 30 minutes à l’observation pour s'assurer qu'aucun mammifère marin n’est présent au sein de la zone de travaux avant de commencer toute émission sonore ;
- procéder à un battage progressif ou à un forage progressif des pieux;
- mettre en place, si nécessaire, des rideaux de bulles autour des fondations pour absorber les vibrations (technologie innovante devant encore faire l’objet de tests conclusifs).
- valider le protocole de protection des mammifères marins avec les acteurs locaux, les gestionnaires du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale en particulier.
Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.
Quel est l'impact sur la pêche aux abords de cette zone ?
Pour les plaisanciers, c'est une zone de pêche importante.
Pourrons-nous continuer d'accéder à cette zone appelée "Ridins du Tréport" ?
Quels avantages en énergie pour les habitants de ces villes situées face à ce parc éolien ?
Va-t-il y avoir des retombées financières pour les communes ?
Bonjour,
La décision concernant l’autorisation des activités de pêche (arts trainants et dormants) au sein de la zone retenue pour le parc éolien au large de Dieppe – le Tréport relève de la Préfecture maritime Manche-Mer du Nord.
Dans la conception de son projet, le maître d’ouvrage a optimisé la configuration du parc de façon à réduire au maximum son impact sur les activités existantes, dont la pêche. Le maître d'ouvrage a donc tenté de réunir les conditions nécessaires pour favoriser l'autorisation par la Préfecture maritime, de la pratique de tous les métiers et de toutes les activités exercés aujourd’hui sur la zone (dont le chalutage et le dragage) pendant la phase d'exploitation. La décision finale du maintien ou non de la navigation sur le site fera suite à la tenue d’une grande commission nautique qui réunira les représentants de l’Etat et des usagers de la mer. Celle-ci devra donner un avis sur les propositions qui seront faites par le maître d’ouvrage à l’issue des discussions du groupe de travail "Sécurité maritime" de l'instance de suivi et de concertation préfectorale, et sur les dispositions qu’il s’engage à mettre en œuvre pour assurer la sécurité maritime. Cette grande commission nautique se tiendra au cours de la période d'instruction du dossier de demande d'autorisation pour la construction et l'exploitation du parc éolien en mer, qui débutera mi-2017.
Plusieurs mesures ont ainsi été adoptées pour favoriser les conditions de navigabilité au sein du parc éolien :
- la réduction du nombre d’éoliennes grâce au choix d’une éolienne de grande puissance (8 MW) ;
- l’aménagement des couloirs de pêche d’une largeur de 950 m au sein du parc ;
- l’alignement des éoliennes dans le sens des courants dominants qui sont également ceux de la pêche ;
- l’évitement de la zone des Ridens de Dieppe, conformément aux demandes des pêcheurs afin de pouvoir continuer à pêcher ;
- l’évitement de la zone centrale dite du « Creux », particulièrement riche en ressource halieutique ;
- l’ensouillage autant que possible des câbles inter-éoliennes pour limiter le risque de croche des navires de pêche au sein du parc (à une profondeur d’1,5m (+/- 0,5m).
La concertation engagée par le maître d’ouvrage avec les acteurs de la mer vise à mettre au point un projet qui apporte à la Préfecture Maritime les garanties de sécurité des biens et des personnes dans un objectif de coexistence entre l’exploitation du parc éolien et les activités maritime.
L’évaluation de la réduction de la zone de pêche et de l'impact socio-économique sera réalisée au cours de l'étude socio-économique dédiée à la filière Pêche, telle que prévue dans le cahier des charges de l’appel d'offres. Cette étude est réalisée en collaboration avec les Comités Régionaux des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) de Haute Normandie et de Picardie / Nord-Pas de Calais et le Réseau d'Informations et de Conseil en Économie des Pêches (RICEP). Elle sera remise au service de l’état au plus tard en décembre 2016.
A titre d'information, la Grande Commission Nautique réunie pour le projet de parc éolien en mer « Côte d'Albâtre » au large de Veulettes-sur-Mer avait pris en 2007 la décision d’autoriser la navigation au sein du parc des bateaux de moins de 30m. Le procès-verbal des travaux de cette Commission est disponible sur le site internet du SHOM (l'opérateur public pour l'information géographique maritime et littorale de référence).
Si ce parc éolien en mer est construit, il viendra diversifier la production électrique de la région en permettant de fournir annuellement l’équivalent de la consommation électrique de près de 850 000 personnes (plus de 2 000 gigawattheures par an), soit environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime.
Le parc sera également source de retombées économiques locales, que ce soit en termes d’emplois ou de développement d’une filière industrielle. Ainsi, il mobilisera 125 emplois directs et locaux, liés à l’exploitation et la maintenance des éoliennes, pour une durée de 20 à 25 ans, et ses activités généreront des emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité…), créant une dynamique positive sur la vie locale. Ces 125 emplois représentent près de 50% des heures de travail prévues sur la durée de vie du projet.
Enfin l’implication des PME locales fait partie intégrante du projet, avec un impact prévisible positif sur la création d’emplois et le développement de nouvelles expertises au sein des entreprises locales.
Adwen, le partenaire industriel du maître d’ouvrage, a identifié en Normandie et Picardie 196 entreprises qui pourraient avoir un rôle dans la fabrication de ses éoliennes. Les premières consultations ont été lancées auprès de certaines d’entre elles et seront poursuivies, tant pour les projets français que pour les champs européens.
Enfin, les communes littorales impactées par le projet bénéficieront du versement de la taxe spécifique à l’éolien en mer. Cette taxe, assise sur la puissance installée du parc, est versée par l’exploitant. Les communes éligibles à la taxe spécifique à l’éolien en mer ainsi que le montant exact qui leur sera alloué seront déterminés par le représentant de l’Etat dans le département.
Le montant de la taxe pour le projet de parc des îles d’Yeu et Noirmoutier est estimé à 7,35 M euros par an, soit 183.75 M€ brut sur 25 ans d’exploitation. Cette estimation repose sur le montant 2014 de la taxe, fixé à 14 813 €/MW installé. Il sera versé après la mise en service de chacune des tranches.
La répartition de la taxe sur les éoliennes en mer est fixée par le Code général des impôts :
- 50 % du produit de cette taxe est affecté aux communes littorales d’où les installations sont visibles dans un rayon de 12 miles nautiques soit près de 22 kilomètres, autour de l’unité de production.
- 35% du produit de la taxe est attribué au Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CNPMEM), pour le financement de « projets concourant à l'exploitation durable des ressources halieutiques ».
- 15% est dédié au financement de projets locaux concourant au développement durable des autres activités maritimes.
Pour plus d’informations sur la taxe spécifique à l’éolien en mer, veuillez consulter le dossier du maître d’ouvrage p.23.
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Bonjour,
Est-il possible d'installer un balisage de type cardinal plutôt que de mettre une balise sur chaque éolienne ?
Bonjour Monsieur,
Pour ce qui concerne le balisage maritime qui fait l’objet de votre question, l’organisation internationale émettrice de recommandations est l’Association Internationale de Signalisation Maritime (AISM). Depuis le 1er décembre 2008, la recommandation AISM O-139 portant sur la signalisation des structures artificielles en mer synthétise les éléments à prendre en compte pour le balisage des installations en mer, et notamment les éoliennes.
Plutôt qu’un balisage de type cardinal, la réglementation en vigueur actuellement impose ainsi, en phase d’exploitation du parc éolien, que le tronçon de mât de chaque éolienne soit peint de couleur jaune, à partir du niveau des plus hautes mers jusqu’au niveau +15m ou jusqu’au niveau des feux d’aide à la navigation s’ils se trouvent plus haut. Elle impose également que certaines éoliennes périphériques soient équipées de feux à éclat de couleur jaune, visibles de jour comme de nuit à 360°. Leur rythme et leur portée seront différents selon la localisation de l’éolienne (selon qu’elle soit de coin ou intermédiaire notamment). La portée des feux sera de 5 miles nautiques pour les éoliennes de coin et de 2 miles nautiques pour les éoliennes intermédiaires. Le rythme des feux sera défini en fonction du rythme des feux déjà existants à proximité.
Le balisage du parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport devra respecter la réglementation en vigueur, tant pour ce qui concerne le balisage maritime que le balisage aéronautique.
Il convient de préciser néanmoins que, pour ce qui concerne la phase d’installation (et de démantèlement) du parc éolien, un balisage à l’aide de bouées cardinales pourrait être déployé de manière à matérialiser la zone de travaux. Des recommandations en ce sens pourraient être formulées par les Commissions Nautiques Locales et Grandes Commissions Nautiques qui se tiendront pendant la phase d’instruction des demandes d’autorisations administratives relatives au projet.
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Comment est-il possible de confier un projet de 2 milliards (soit 2000 millions d'euros) à une entreprise qui n'est pas en mesure de réaliser son coeur de métier, à savoir le gaz ?
Car GDF Suez (Engie) a sous-traité son chantier de gaz de ville du Treport à une entreprise du Luxembourg, les rues du quartier des Cordiers sont un vrai champs de bataille.
Je me demande s'ils ne sont pas en train d'installer une usine de méthanisation en cachette. Ou s'agit il de leur prochain projet ? Ou peut-être une décharge à ciel ouvert en centre ville ?
Avez-vous besoin de ce projet pour payer la retraite chapeau de Mestrallet de 800 000 euros par an ?
GDF Suez sous-traite à des sociétés luxembourgeoises et réalise du dumping social et fiscal : est-ce que vous croyez vraiment qu'ils vont créer des emplois au Tréport?
Je rigole, jaune, mais je rigole, les yeux remplis de larmes.
Bonjour,
Les travaux de renouvellement du réseau de distribution de gaz de la ville du Tréport que vous évoquez sont menés par GrDF, filière à 100% de Engie (anciennement GDF SUEZ). Ils ont pris fin au début du mois de juin 2015. Les travaux de remise en état de la voirie (réffection des chaussées et trottoirs) se poursuivront dans les prochaines semaines pour achever ce chantier.
GrDF met tout en œuvre pour limiter les risques de nuisances pendant et après les travaux.
A noter que l'entreprise ATMI (ex TPL) qui intervient en Picardie est une entreprise française , même si elle dispose de certains camions immatriculés au Luxembourg . Elle est basée à Presles-et-Thierny, en Picardie.
Le projet éolien de Dieppe – Le Tréport est porté par la société Eoliennes en Mer de Dieppe – Le Tréport. L'actionnariat de cette société est partagé entre Engie (47%), EDP Renewables Europe (43%) et Neoen Marine (10%), qui justifient tous trois, de par la variété de leurs activités, d'expériences complémentaires essentielles à la mise en œuvre d'un projet d'éolien en mer.
En terme de retombées locales, le projet prévoit des installations portuaires pour l'exploitation et la maintenance du parc au niveau local: le port de Dieppe accueillerait le centre principal d'exploitation et de maintenance et le port du Tréport une base secondaire. Ces deux sites totaliseraient environ 125 emplois sur la durée d'exploitation du parc (20 à 25 ans). En termes d'heures de travail, la phase d'exploitation et maintenance représente près de la moitié des 10,5 millions d'heures mobilisées par l'ensemble des phases du projet.
Les emplois mobilisés, spécialisés pour la majorité d'entre eux, concerneront des techniciens de maintenance (éoliennes, fondations, câbles et poste électrique), des marins (pour transporter le personnel de maintenance et le matériel) et des superviseurs (suivi de production, suivi technique, suivi environnemental, exploitation du parc et télésurveillance, poste électrique de livraison). Ces activités seraient également source d'emplois indirects (prestations, emplois induits, logements, services de proximité...), créant une dynamique positive sur la vie locale.
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