Le Grand Lyon joue à loisir sur les chiffres de 65000 vehicules/jour ou 200 000 vehicules/jour. Quand il s'agit de démontrer que l'Anneau des sciences aura un impact faible sur les secteurs traversés, il ne convoierait QUE 65000 vehicules/jour. Quand on fait remarquer au Grand Lyon qu'il coûte aussi cher à construire que le Métro D et ses 300 000 voyageur/jour, il répond que 200000 véhicules/jour circuleront sur les divers tronçons de cette autoroute. (Ce à quoi on peut d'ailleurs répondre qu'une même place dans le métro D sert aussi successivement à plusieurs voyageurs, que les 300000 ne font pas le trajet d'un bout à l'autre).
Question : Comment le Grand Lyon peut il GARANTIR que 200000 véhicules/jour sur l'ensemble des tronçons (mais jamais plus de 65000 sur un tronçon quelconque) ne vont pas, en conséquence, générer d'importants mouvements sur certains échangeurs, et donc provoquer de très fortes hausses de trafic sur les voies servant de sortie ou d'accès ?
Monsieur,
Il existe en effet deux chiffres caractéristiques de fréquentation journalière d'une infrastructure routière ou de transports collectifs : la fréquentation en un point donné, et celle du nombre total de véhicules ou usagers différents empruntant l'infrastructure.
La fréquentation routière d’un axe se définit par le nombre total de véhicules différents empruntant tout ou partie de l’axe. En effet, les usagers empruntant par exemple la section Alaï-Beaunant de l'Anneau des Sciences ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux se trouvant sur la section Hôpitaux sud-La Saulaie. Seule une petite partie des usagers emprunte de bout en bout la nouvelle infrastructure.
Le document explicitant ces calculs est disponible sur le site : http://www.debatpublic-anneau-top.org/docs/audition-publique-5-fevrier/analyse-trafic-grand-lyon-050213.pdf
L’analyse des trafics avec et sans nouvelle infrastructure montre de légères augmentations de trafic à proximité immédiate de certaines portes (à quelques centaines de mètres) mais seulement de l’ordre de +100 ou 200 véhicules par heure. Cette hausse de trafic est limitée car les trafics captés par l’Anneau des Sciences ne sont pas des véhicules circulant en plus sur le territoire ouest, mais des véhicules circulant déjà sur ces voiries.
Prenons comme exemple la porte d’Alaï. Les usagers qui vont rejoindre cette porte depuis Craponne et les communes plus à l’ouest circuleront déjà sur l’avenue de la Table de Pierre (RD489). L’Anneau des Sciences permet simplement de capter une part importante de ce trafic (85%) avant qu’il ne traverse les communes de Tassin la Demi-Lune, Francheville, Lyon 5e, … Il soulage ainsi considérablement le trafic sur ces communes. A proximité immédiate de cette porte, on note une hausse de trafics de 200 véhicules par heure/h par rapport à une situation fil de l’eau car les trafics qui, sans infrastructure majeure, se dispersaient sur plusieurs voiries en accès au centre (rue François Mermet, RD75, etc.), se concentrent alors légèrement en accès à la porte. Ce même constat peut être fait sur l’ensemble des portes de l’Anneau des Sciences.
Les hausses de trafics sur les voiries d’accès ne dépassent pas l’ordre de grandeur de 200 véhicules par heure et se dissipent à quelques centaines de mètres des portes.