Les questions et leurs réponses

Monsieur, 

Le projet Anneau des Sciences n'est plus le TOP étudié en 2000. Il s'agit d'un projet global alliant des projets de transport en commun, modes doux, de suppression de capacités routières en plus de la création d'une infrastructure nouvelle.
La capacité totale viaire n'est pas modifiée par le projet car la capacité sur l'axe A6/A7 requalifié est divisée par 2 et de nombreuses voiries de l'ouest lyonnais sont également requalifiées avec une diminution de la capacité routière.
A contrario, les offres en transport public et en modes doux sont, elles, grandement améliorées. C'est pour toutes ces raisons que les flux de véhicules particuliers n'augmentent pas dans le cadre du projet Anneau des Sciences, mais diminuent au contraire.
Les flux de véhicules particuliers qui circuleront sur l'infrastructure nouvelle sont des flux préexistants sur le réseau local : le changement induit par le projet ne sera pas la création de nouveaux flux mais la relocalisation de flux existants des voiries locales vers l'infrastructure nouvelle enterrée.
Des requalifications de voiries sont prévues et chiffrées à hauteur d'environ 150 M? dans le cadre du projet. 
Pour se rendre vers le centre de l'agglomération, l'itinéraire le plus avantageux est celui qui emprunte l'Anneau des Sciences pour accéder au centre par des boulevards urbains au plus près de sa destination finale. 

Monsieur,

Avec le projet Anneau des Sciences, le chemin du Grand Revoyet, situé sur la commune de Saint Genis Laval, au Nord de la rue des Collonges, connaît une diminution de trafic de l'ordre de 13% par rapport à la situation fil de l'eau, (soit un trafic avec le projet Anneau des sciences de l'ordre de 700 véhicules à l'heure pour les 2 sens de circulation confondus). En effet, les usagers préfèreront utiliser l'Anneau des Sciences et / ou les transports en commun plus attractifs que d'emprunter cette voirie locale. Le Projet Anneau des Sciences contribuera ainsi à apaiser les voiries locales de leur trafic automobile.

Lors de la présentation des « solutions alternatives » le 18 décembre 2012, il a été précisé que le chemin du grand Revoyet, avec le tracé proposé par la Ville d'Oullins, supporterait une hausse de trafic de l'ordre de 6% par rapport à la situation fil de l'eau. Cette hausse s'explique par le fait que le tracé de la ville d'Oullins préconise l'accès au site des Hôpitaux - site métropolitain en développement - par cette même voirie locale : le chemin du grand Revoyet.

Monsieur, 

Il existe en effet deux chiffres caractéristiques de fréquentation journalière d'une infrastructure routière ou de transports collectifs : la fréquentation en un point donné, et celle du nombre total de véhicules ou usagers différents empruntant l'infrastructure.

La fréquentation routière d'un axe se définit par le nombre total de véhicules différents empruntant tout ou partie de l'axe. En effet, les usagers empruntant par exemple la section Alaï-Beaunant de l'Anneau des Sciences ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux se trouvant sur la section Hôpitaux sud-La Saulaie. Seule une petite partie des usagers emprunte de bout en bout la nouvelle infrastructure.

Le document explicitant ces calculs est disponible sur le site : /docs/audition-publique-5-fevrier/analyse-trafic-grand-lyon-050213.pdf

L'analyse des trafics avec et sans nouvelle infrastructure montre de légères augmentations de trafic à proximité immédiate de certaines portes (à quelques centaines de mètres) mais seulement de l'ordre de +100 ou 200 véhicules par heure. Cette hausse de trafic est limitée car les trafics captés par l'Anneau des Sciences ne sont pas des véhicules circulant en plus sur le territoire ouest, mais des véhicules circulant déjà sur ces voiries. 

Prenons comme exemple la porte d'Alaï. Les usagers qui vont rejoindre cette porte depuis Craponne et les communes plus à l'ouest circuleront déjà sur l'avenue de la Table de Pierre (RD489). L'Anneau des Sciences permet simplement de capter une part importante de ce trafic (85%) avant qu'il ne traverse les communes de Tassin la Demi-Lune, Francheville, Lyon 5e, . Il soulage ainsi considérablement le trafic sur ces communes. A proximité immédiate de cette porte, on note une hausse de trafics de 200 véhicules par heure/h par rapport à une situation fil de l'eau car les trafics qui, sans infrastructure majeure, se dispersaient sur plusieurs voiries en accès au centre (rue  François Mermet, RD75, etc.), se concentrent alors légèrement en accès à la porte. Ce même constat peut être fait sur l'ensemble des portes de l'Anneau des Sciences. 
Les hausses de trafics sur les voiries d'accès ne dépassent pas l'ordre de grandeur de 200 véhicules par heure et se dissipent à quelques centaines de mètres des portes.

Monsieur,

Le projet d'Anneau des Sciences privilégie l'accès au centre de l'agglomération par les transports collectifs, qui seront plus attractifs du fait de la meilleure organisation du trafic dans l'Ouest et de l'amélioration de leur performance.

Néanmoins, pour un habitant de Saint-Genis-Laval qui doit se rendre au centre de l'agglomération en voiture, l'itinéraire le plus avantageux est celui qui emprunte l'Anneau des Sciences depuis la porte des Hôpitaux pour accéder au centre par des boulevards urbains au plus près de sa destination finale. L'Anneau des Sciences offre ainsi une liaison directe avec le centre de l'agglomération.

Monsieur,

Le projet d'Anneau des Sciences est un projet global, qui favorisera une meilleure organisation et une meilleure hiérarchisation du réseau routier (voir réponse à la question 132).
Pour la gestion du trafic de grand transit, le Grand Lyon a posé comme préalable à l'Anneau des Sciences la réalisation par l'Etat d'un grand contournement.
Sur la nouvelle infrastructure prévue dans le projet d'Anneau des Sciences, destinée aux trafics d'agglomération, la circulation sera limitée à une vitesse de l'ordre 70 km/h. Cette vitesse réduite et la fréquence des échanges sont dissuasives pour le trafic de transit. 
Quant à l'A6/A7 déclassée et transformée en boulevard urbain, sa vitesse maximale réduite à 50 km/h sera également dissuasive pour le trafic de transit.

Monsieur,

Effectivement, le réseau routier de l'agglomération lyonnaise est aujourd'hui mal hiérarchisé. Ceci signifie que les voies mélangent les flux correspondant à des usages differents. En particulier, les autoroutes A6/A7 traversant le coeur de l'agglomération mêlent les trafics longue distance et les circulations locales. Les voies traversant les centres villes et les centres bourgs de l'Ouest lyonnais sont encombrées par des véhicules à destination ou en provenance du centre de l'agglomération. 
Cette mauvaise organisation des flux entraîne des congestions, génère des nuisances dégradant la qualité de vie des habitants, et bloque le développement des transports collectifs.

La hiérarchisation de la voirie est un moyen d'organiser les voies selon une typologie liée aux usages et aux fonctions urbaines. Il ne s'agit pas d'obliger les usagers à emprunter telle ou telle voie selon son origine ou sa destination. Il s'agit au contraire d'organiser le réseau viaire pour le mettre en adéquation avec les besoins de déplacements. Un réseau bien hiérarchisé est alors plus lisible par l'usager, lui permet d'adopter un comportement adapté à la nature de la voie, et améliore la sécurité pour tous les modes de déplacements.
Cette hiérarchie est mise en place sur le terrain par :
- le jalonnement qui guide les usagers justement en fonction de leur destination et permet d'orienter différemment les flux locaux et grande distance,
- l'aménagement des voiries (autoroutes, VRU, boulevards urbains ou rues), qui est aussi un instrument pour guider les usagers vers des voiries adaptées à leurs besoins et aux territoires traversés.

L'Anneau des Sciences, par la création d'une nouvelle voie destinée aux trafics d'échanges avec l'agglomération et de distribution locale, contribuera à une meilleure hiérarchisation du réseau, permettant la requalification de certaines voies et laissant plus de place aux transports en commun.

Monsieur,

Les cartes de la page 75 et 103 ont été obtenues selon la même méthodologie et en utilisant les mêmes outils prospectifs d'évaluation des déplacements.

Ces cartes présentent, sur des points remarquables, des évolutions de volumes de trafics en fonction des scénarios : situation sans projet, scénario avec Anneau des Sciences, scénario Rocade. Les « points » présentés page 103 permettent de montrer que le scénario Rocade est moins pertinent pour apaiser les voiries locales des communes de l'Ouest Lyonnais

Sur l'avenue Foch et sur la RD50 il n'y a pas de différence notable sur les niveaux de trafics entre le projet Anneau des Sciences et le scénario Rocade.

Tous les points  qui ont été étudiés, sont mentionnés, pour chaque scénario, dans le rapport « Les déplacements dans le projet Anneau des Sciences : Analyse des scénarios » consultable dans les locaux de la CPDP.

Au stade de l'opportunité du projet, les aménagements de voiries pour faciliter la circulation des autobus ne sont pas encore précisés. Différentes mesures font néanmoins l'objet de réflexion comme par exemple: des couloirs d'approche et une priorité des bus aux feux et intersection. Les requalifications envisagées chercheront également à faire la part belle aux cheminements piétons et voies cyclables.

Enfin, les portes d'échanges de l'Anneau des Sciences diffèrent des échangeurs autoroutiers par la diversité de leurs fonctions et de leurs usages. Là où un échangeur autoroutier ne permet que des échanges entre plusieurs axes routiers, le projet de l'Anneau des Sciences prévoit des portes urbaines autour desquelles se concentreront des moyens de transport, des équipements publics, des bureaux, des espaces verts. Les portes de l'Anneau des Sciences s'inscrivent pleinement dans la stratégie multimodale mise en oeuvre par le Grand Lyon. La configuration détaillée de ces portes sera élaborée en concertation avec le public.

Monsieur,

En réponse à votre 1ere question concernant la prise en compte des retours d'expérience sur le Péripéhrique Nord lyonnais (BPNL), le volume et la structure des trafics de l'Anneau des Sciences et du BPNL sont proches mais ne sont pas parfaitement comparables.

En effet, les prévisions de trafics sur l'Anneau des Sciences (en moyenne de 65 000 veh/j comme précisé p76 du dossier de débat) sont proches des prévision de trafic du BPNL (60 000 veh/j).

Comme vous le notez, le franchissement de la Sâone et du plateau de Caluire permise par le BPNL est moins utilisé que les autres sections du BPNL, tout comme le franchissement du Rhône permis par l'Anneau des Sciences qui serait moins utilisé que les autres sections de l'Anneau des Sciences. La différence se situe dans le fait que le franchissement de la Saône par le BPNL est à péage alors que le franchissement du Rhône par l'Anneau des Sciences est gratuit. Malgré cette gratuité sur le franchissement du Rhône permise par l'Anneau des Sciences, c'est la section la moins empruntée par les usagers (45 000 à 60 000 veh/j), qui utilisent d'autres modes de transports comme par exemple le métro B. Néanmoins, le niveau de véhicules franchissant le Rhône reste élevé et justifie la création d'un projet global.

Concernant le report des flux empruntant le tunnel de Fourviere  vers l'Anneau des sciences, il n'est pas possible de connaître précisément pour chaque déplacement véhicule par véhicule les reports d'une infrastructure à l'autre. L'Anneau des Sciences permet de requalifier l'axe A6-A7 en un boulevard urbain d'environ 50 000 veh/j et de pacifier les voiries locales de l'ouest lyonnais, en accueillant un trafic moyen de 65 000 veh/j.

Monsieur,

L'Anneau des Sciences n'oppose pas les véhicules particuliers aux Transports en Commun. La logique qui prévaut dans ce projet est de favoriser l'utilisation des transports collectifs, notamment pour les trajets entre périphérie et hypercentre.

L'Anneau des Sciences permet d'éviter la traversée du centre dense de l'agglomération aux voitures, et encourage le rabattement des automobilistes en direction du centre vers les lignes de transport en commun, dont la performance sera améliorée par la meilleure organisation des flux de déplacements.

Bonjour,

Nous avons transmis votre question à la DREAL qui nous a communiqué la réponse suivante :

"La circulation des PL de plus de 7,5t dans le tunnel de Fourvière et ses accès est réglementée par l'arrêté du 24 décembre 2009, modifié par celui du 15 décembre 2011. L'interdiction s'applique avec deux exceptions :

- d'une part les PL chargeant ou livrant des marchandises sur le territoire de 135 communes autour du centre ou de l'ouest lyonnais

- d'autre part lorsque les conditions de circulation conduisent à les autoriser temporairement, en cas d'accident ou de travaux sur la rocade Est par exemple, ce qui arrive assez fréquemment la nuit.

En dehors de ces périodes autorisées, la présence de PL immatriculés à l'étranger n'implique pas qu'ils sont en infraction, du fait qu'ils pourraient en théorie desservir les communes autorisées. Pour effectuer des contrôles, les forces de l'ordre doivent arrêter le véhicule et contrôler les documents de livraison attestant de la provenance et de la destination des marchandises. De tels contrôles nécessitent un dispositif important pour faire sortir les PL de l'autoroute et les faire stationner le temps du contrôle. Ils ont été faits, quelques infractions ont été relevées et sanctionnées, et ils continueront à l'être de façon ponctuelle."

Cordialement,

La CPDP Anneau des sciences - TOP de Lyon

Monsieur,

Les informations de comptage qui sont à disposition sur le site internet de la DDT du Rhône (http://www.rhone.equipement.gouv.fr) pour Fourvière Nord en 2011 sont rappelées ci-dessous :

Les chiffres que vous citez sont des chiffres annuels (TMJA : Trafic Journalier Moyen Annuel) soit la moyenne des 365 jours de l'année. Dans les études de mobilité, les valeurs utilisées sont plutôt les Trafic Moyen Jours Ouvrés (TMJO) soit la moyenne des jours ouvrés de l'année (donc hors samedi, dimanche, jours fériés et vacances scolaires). Nos valeurs TMJO présentes dans le dossier de l'Anneau des Sciences sont donc cohérentes avec la valeur cumulées des 2 sens de circulation (sens 3) en jours ouvrés du tableau ci-dessus : 113 974.

Les écarts entre les sens que vous notez sont dus au positionnement des postes de comptages utilisés. Les postes sont un peu au Nord par rapport au Tunnel de Fourvière. Les valeurs Paris -> Lyon (sens 1) et Lyon -> Paris (sens 2) affichées correspondent strictement aux comptages en ce point (donc le trafic en section courante un peu au Nord du tunnel). La valeur sens 3 correspond au trafic tous sens confondus dans le tunnel donc la somme des sens 1 et 2 mais aussi du trafic sur la bretelle (échange avec Gorge de Loup) qui se situe entre ces postes et le tunnel.

Le trafic dans le tunnel de Fourvière est plutôt stable. La part de poids lourds a baissé suite à la mise en place d'une restriction des poids lourds sous le tunnel de Fourvière en 2008 et se situe maintenant autour de 6 à 7%.

Complément de la réponse de la CPDP :

La CPDP a par ailleurs reçu de la DREAL le complément de réponse suivant :

« Cette particularité vient du fait que le comptage de Fourvière Nord porte sur les deux sections courantes (sens 1 et sens 2) et sur les deux bretelles situées juste à l'entrée du tunnel, dont les trafics sont ajoutés à ceux des sections courantes pour obtenir le total sous l'appellation "sens 3". Ceci explique également un pourcentage PL inférieur pour le total, les bretelles ayant moins de PL. Il y a donc bien 6,61% de PL sous le tunnel.
Quant au chiffre de 113 000 Véhicules/jour en 2010, repris page 39 du dossier, il provient de Coraly et constitue une moyenne par jour ouvrable, un peu plus élevée que la moyenne annuelle qui était de 105 641 véhicules /jour en 2010.
La tendance d'évolution est plutôt une légère hausse, de l'ordre de 1% par an, mais avec des fluctuations d'une année sur l'autre, qui peuvent être dues par exemple à des périodes de travaux. »

Monsieur,

Effectivement le quartier de Gerland connait des difficultés quotidiennes en terme de saturation, ce qui rend également l'accès à Confluence difficile en véhicules particuliers.

L'Anneau des Sciences est un projet global qui va permettre de :

- apaiser les voiries locales en terme de trafic automobile ; l'accent est mis dans le Dossier du maître d'ouvrage sur l'apaisement de l'axe A6/A7 et des voiries de l'ouest lyonnais. Mais des effets seront aussi visibles côté Gerland. En effet, aujourd'hui l'axe A6-A7, le pont Pasteur, l'Avenue Tony Garnier, le boulevard Chambost de la Bruyère jouent un rôle de « périphérique par défaut » en se connectant au nord au périphérique Nord de Lyon (BPNL) et au sud au Périphérique Laurent Bonnevay. Demain, avec le projet Anneau des Sciences ces voiries ne seront plus utilisées comme un  boulevard périphérique mais bien pour des usages locaux, et ainsi, bénéficieront d'une baisse de trafic (ex : bd Chambaud de la Bruyère -2% de flux VP, pont Pasteur environ -35% de flux VP)

- mettre en ouvre des aménagements pour les Transports en commun actuels et à venir, notamment en améliorant le desserte en transport en commun au niveau du boulevard urbain requalifié (A6/A7 déclassée),

L'axe A6/A7 transformé en boulevard urbain permettra donc un accès plus lisible et performant pour tous les modes de transport. Au-delà d'une meilleure desserte par les transports collectifs via A6/A7 (permettant notamment un meilleur maillage avec le quartier de Gerland), il convient de noter que le boulevard urbain offrira plus de points de connexion avec le réseau viaire de la Confluence que ne le fait l'autoroute A6/A7, et donc permettra d'améliorer l'accessibilité routière de la Confluence.

Monsieur,

1) Plusieurs enquêtes ont été réalisées en 2010 spécifiquement sur les points nécessitant une meilleure connaissance, comme une campagne de comptages et de temps de parcours sur le territoire ouest pour mieux identifier ses spécificités, ainsi qu'une enquête origine-destination sur la RD342 afin de mieux définir les pratiques, les motifs de déplacements et les structures de trafic sur cet axe. Un rapport présentant l'ensemble des enquêtes réalisées dans le cadre des études est disponible dans les locaux de la CPDP (Rapport sur les campagnes de comptages et d'enquêtes routières).
Ces enquêtes nous ont notamment permis d'identifier un flux important de véhicules en provenance du Grand Ouest, franchissant la coupure de la RD342 (depuis Tassin la Demi-Lune jusqu'à Saint-Genis-Laval). Ce flux est d'environ 170 000 véhicules par jour :

• près de 2/3 de ces déplacements sont en lien avec les communes de l'Ouest (Tassin la Demi-Lune, Sainte-Foy-lès-Lyon, Francheville, Saint-Genis-Laval, Pierre-Bénite et Oullins) et pourraient bénéficier d'une voirie structurante sur ce territoire ;
• 1/3 de ces déplacements sont en lien avec le Centre (Lyon-Villeurbanne) et passe pour plus de la moitié en traversée de communes de l'ouest pour rejoindre le Centre (traversée d'Oullins via la RD50, traversée de Lyon 5e via la RD75, .). Ce phénomène est susceptible de s'aggraver avec la congestion accrue du réseau de voiries structurantes en situation future (A6/A7, A450, .).

2) Il y a bien une corrélation entre pôles d'emplois et déplacements (notamment pour répondre aux besoins de déplacements domicile-travail des salariés). Ces déplacements peuvent ensuite se réaliser sur différents modes (en voiture, en transport en commun, en deux-roues ou à pied).

3) Le Boulevard Urbain Est est bien pris en compte dans les études réalisées. Néanmoins, le Boulevard Urbain Est est une voirie partagée par les différents modes de transport (voitures, transports en commun, vélos, piétons, .)
et dont les objectifs sont d'assurer les fonctions suivantes :

- assurer la desserte du centre-est de l'agglomération lyonnaise ;
- être un axe clé du futur réseau de modes doux ;
- devenir un possible maillon du futur système de transport collectif ;
- améliorer la desserte des différentes villes de l'est lyonnais ;
- faciliter la mutation urbaine en permettant l'urbanisation des abords du BUE.

Le Boulevard Urbain Est sera une voie urbaine avec des aménagements pour les modes doux et les Transports Collectifs Urbains et des échanges à niveaux (carrefours à feux) avec les voies de desserte locale des quartiers. Il ne viendra pas s'intégrer au réseau des voies d'accès métropolitaines de l'agglomération lyonnaise dont fait partie la RD301, aussi appelée Boulevard Urbain Sud, mais dont le gabarit et la fonction sont celles d'une voie rapide.

Monsieur,

La carte présentée à la page 9 de la synthèse et en page 60 du dossier du maître d'ouvrage traite de l'origine et de la destination des déplacements sur l'axe A6/A7. Vous pouvez remarquer sur cette carte p. 9 que certains usagers qui empruntent l'A6/A7 circulent également sur le périphérique Nord. Cette carte ne représente donc pas les trafics actuels du réseau routier d'agglomération.

Les circulations sur le Boulevard Périphérique Nord sont représentées dans la carte des trafics et des points de congestion présentée en page 39 du dossier du maître d'ouvrage (carte ci-dessous). Cette carte comporte également des indications chiffrées sur les circulations actuelles.

La synthèse est toutefois un résumé sommaire du dossier du maître d'ouvrage pour permettre une information rapide sur le projet. Pour plus de précisions, il est nécessaire de consulter le dossier du maître d'ouvrage, disponible sur le site internet de la CPDP.

Monsieur,

La construction de l'Anneau des Sciences permettra en particulier de soulager les centres villes de l'Ouest du trafic automobile et de supprimer l'autoroute en coeur de ville. Ce projet multimodal réorganise également les flux de circulation à l 'échelle de l'agglomération sans créer de capacités routières supplémentaires. Cette réorganisation des flux permettra de requalifier des voiries au profit des modes doux et des transports collectifs.

Les projets de périphériques ou de voies expresses de contournement provoquent souvent un phénomène d'appel d'air pour le trafic automobile ce qui a pour conséquence de voir ces infrastructures saturées quelque temps après leur ouverture comme vous l'évoquez. Cet effet d'appel d'air, souvent appelé "aspirateur à voiture", a lieu lorsque la nouvelle infrastructure routière offre une capacité de trafic supérieure à la capacité existante.
L'infrastructure routière du projet de l'Anneau des Sciences ne sera pas un "aspirateur à voiture" puisqu'il ne créé pas de capacité de trafic supplémentaire. Il ne fait que reporter une partie du trafic passant sur l'axe A6/A7 sur la nouvelle infrastructure. Le tableau présenté en page 76 du dossier du maître d'ouvrage le montre bien :

Les sections aériennes à proximité des Hôpitaux sont limitées : entre la porte de Beaunant et celle des Hôpitaux environ 400 mètres ne sont pas enterrés et entre la porte des Hôpitaux et le demi échangeur de La Saulaie, environ 200 mètres. On estime à 100 m, le seuil de dispersion des polluants en proximité d'une infrastructure.

Afin de limiter les nuisances environnementales, la porte des hôpitaux Sud sera implantée à plus de 100 mètres des bâtiments accueillant des patients.
De plus, les dispositifs de traitement d'air en sortie de tunnel existent et sont en cours de développement. Le Grand Lyon souhaite faire de l'Anneau des Sciences un projet exemplaire en matière d'innovation, en particulier sur les questions de traitement des particules polluantes.

Monsieur,

Bonjour, vous trouverez ci-après les éléments de réponse à vos 3 questions :

1- Environ 45 000 véhicules/jour passeront depuis l'Anneau des Sciences par la Porte de Saint-Fons pour atteindre le périphérique Laurent Bonnevay, soit 27% des usagers empruntant un ou plusieurs tronçons de l'Anneau des Sciences.

2- Le trafic sur le périphérique Laurent Bonnevay sera d'environ 140 000 véhicules/jour sur sa partie Sud et 150 000 véhicules/jour sur sa partie Est. Entre la porte de St Fons et le boulevard des Etats-Unis, le trafic augmentera d'environ 10% par rapport à la situation en 2030 sans le projet, puis de 5% entre le boulevard des Etats-Unis et la porte de Parilly. Ces flux se situent actuellement en traversée du centre de Lyon via l'A7 et des voiries urbaines comme l'avenue Tony Garnier ou le boulevard Chambaud de la Bruyère. Sur les autres sections, le trafic sur le périphérique Laurent Bonnevay sera constant par rapport au scénario 2030 sans le projet.

3- Le gabarit du périphérique Laurent Bonnevay est variable : entre 2x2 voies et 2x4 voies de circulation suivant les sections. Il s'agit de voies en section courante mais aussi de voies servant aux entrecroisements générés par les échanges avec les voiries locales. Ces entrecroisements jouent un rôle important dans la capacité de l'infrastructure. De plus, la capacité est généralement exprimée en véhicules/heure car les phénomènes de saturations apparaissent principalement à ces périodes (sur le périphérique Laurent Bonnevay elle varie de 8000 véhicules/heure à 14 000 véhicules/heure pour les deux sens confondus).
Les flux sur le périphérique sont acceptables par rapport à la capacité d'une infrastructure à 2x4 voies. Dans le cadre de la réalisation de l'Anneau des Sciences, la gestion des entrecroisements sera reprise au niveau du périphérique Laurent Bonnevay afin de faciliter la circulation et d'éviter la saturation.

Monsieur,

Le projet d'Anneau des Sciences comprend un projet de territoire, une stratégie multimodale ainsi qu'une infrastructure routière enterrée à 80%. Global et intégré, ce projet répond aux objectifs suivants: Soulager les quartiers de la circulation et requalifier l'autoroute en ville ; Relier les sites de développement et les pôles d'innovation ; Rendre accessibles les bassins de vie et les polarités urbaines et Développer les sites de projets urbains et économiques de l'Ouest.

Au titre de l'objectif "Soulager de la circulation automobile", le projet intégre la requalification des voiries de l'Ouest et de l'autoroute A6/A7. La requalification de l'A6/A7 est conditionnée à la réalisation du Grand Contournement de Lyon par l'Etat, préalable indispensable à son déclassement et à sa requalification effective en boulevard urbain. Dans le cadre du projet, les problèmes environnementaux posés actuellement par l'autoroute A6/A7 en cour de ville seront résolus et non pas déplacés à l'Ouest comme vous le pensez. En effet, l'enterrement à 80% de l'infrastructure permettra de préserver les espaces urbains de l'Ouest (limitation au maximum du bruit, vibrations et pollution de l'air au niveau des portes) comme les espaces naturels et les corridors écologiques.  

Vous dites également que cette solution n'est pas rationnelle compte tenu de la densification. Au titre des objectifs cités ci dessus, le projet de l'Anneau des Sciences permettra au contraire aux territoires traversés de se développer grace à l'amélioration de leur cadre de vie, au renforcement de leur accessibilité (en voiture et en transport collectif), à la mise en synergie des pôles économiques et de recherche et au développement de projets urbains et économiques.

Vous demandez également si le projet ne déplacerait pas les problèmes de congestion du trafic de Lyon à Francheville. Le volume moyen de véhicules sur l'axe A6/A7 est aujourd'hui d'environ 115 000 véhicules/jour. Le projet ne prévoit pas de reporter intégralement ce trafic vers l'Anneau des Sciences. En effet, l'Anneau des Sciences est un projet multimodal qui assure une meilleure organisation des déplacements et un meilleur report modal vers les transports collectifs. Sur l'Anneau des sciences, le trafic prévu est estimé entre 55 000 et 70 000 véhicules/jour (cf. p.9 de la synthèse du dossier du maître d'ouvrage).

Enfin, pour ce qui est du transport des matières dangereuses, les itinéraires détaillés en lien avec l'agglomération lyonnaise seront précisés ultérieurement. En effet, le débat public se situe à une phase très amont des études, portant principalement sur l'opportunité du projet.

Monsieur,

Les projets d'aménagement publics nécessitent un temps d'étude et de travaux importants et sont contraints par des procédures et délais règlementaires ; il est donc nécessaire d'anticiper ces temps d'études et de procédures. Le Grand Lyon ouvre en faveur d'une prise de décision rapide sur les projets qu'il estime nécessaires pour résoudre les problèmes de gestion de trafic dans l'agglomération.

Les barreaux autoroutiers Nord et Sud ainsi que le grand contournement de l'agglomération ne sont pas du ressort du Grand Lyon mais relèvent d'une décision de l'Etat.

L'agglomération lyonnaise désigne le territoire qui s'étend du val d'Yzeron à l'Ouest à la plateforme multimodale de Lyon-Saint Exupéry à l'Est et du val de Saône au Nord au bassin de l'Ozon au Sud. Il recoupe le périmètre du Schéma de cohérence territoriale (SCoT).

Le coeur de l'agglomération lyonnaise correspond au centre dense - en termes de démographie et de services - constitué par les communes de Lyon et Villeurbanne.

Enfin, les flux nationaux (ou de transit) désignent tous les déplacements qui traversent ou contournent l'agglomération et qui ne sont ni "en origine" ni "en destination" de l'agglomération.

Monsieur,

Dimensionnement
Les études de déplacements réalisées - intégrant une part de transit Nord-Sud - montrent que le dimensionnement de l'infrastructure nouvelle de l'Anneau des Sciences à 2x2 voies est suffisant (entre 55 000 et 70 000 véhicules/jours attendus ; une 2x2 voies peut accueillir environ 100 000 véhicules/jour).
De plus, l'Anneau des Sciences s'accompagne d'une stratégie multimodale qui vise à développer les transports collectifs tout en maîtrisant l'évolution des flux routiers.
Rappelons également que l'Anneau des sciences n'est pas prévu pour supporter le trafic de transit qui doit être reporté sur le grand contournement à la charge de l'Etat.

Financement
Les premières estimations de coûts du projet d'Anneau des sciences sont les suivants :

Ces estimations tiennent compte d'une marge d'incertitude normale à ce stade très amont des études.

Les analyses financières effectuées montrent qu'en fonction des hypothèses de trafic le projet nécessite, pour chacune des deux collectivités (Conseil général du Rhône et Grand Lyon), une contribution financière moyenne de l'ordre de 60 à 75 M?/an (TTC, valeurs 2011) sur une durée de 30 ans.
Ce montant est compatible avec la capacité d'investissement des collectivités, sans créer davantage de trafic.
En effet, le Grand Lyon dispose d'une capacité d'investissement qui s'élève dans les années à venir à environ 300 à 350 M? par an.

Monsieur,

Les chiffres indiqués dans les cercles représentent les flux en véhicules à l'Heure de Pointe du Soir (17h-18h) circulant sur l'axe A6-A7 et dont l'origine ou la destination est le secteur Ouest. Les cercles sont positionnés sur la commune à l'autre extrémité du déplacement. Les couleurs identifient les grands secteurs en lien avec l'ouest de l'agglomération :
- En rouge : les déplacements entre l'Ouest et le centre passant par l'A6/A7
- En orange : les déplacements entre l'Ouest et la première couronne passant par l'A6/A7
- En gris : les déplacements entre l'Ouest et la deuxième couronne passant par l'A6/A7

Vous notez avec raison que les flux en rouge empruntant l'A6/A7 et desservant le centre sont majoritaires. En effet, près de 50% du trafic routier en lien avec l'Ouest et circulant sur l'axe A6/A7 en heure de pointe sont à destination du centre de l'agglomération.

En reprenant votre exemple de la flèche grise pointée sur la commune de Satolas, le nombre "150" indique qu'il y a 150 véhicules qui circulent sur l'axe A6/A7 en heure de pointe qui sont en lien avec l'Ouest et le site de Satolas.

L'Anneau des Sciences est un projet global et intégré qui comprend une infrastructure, une stratégie multimodale et un projet de territoire. Il répond aux problématiques et enjeux de l'agglomération et n'a pas pour vocation d'accueillir le trafic de transit. Ce dernier doit emprunter le grand contournement Nord/Sud de l'agglomération lyonnaise dont la réalisation relève d'une décision de l'Etat.

Sous-question n°1 : L'échangeur auquel vous faites référence est celui du Valvert. Il sera réaménagé à la mise en service de l'Anneau des Sciences. L'échangeur du Tronchon (N°34) a, quant à lui, été finalisé en 2008 et permet la desserte du Pôle Economique de l'Ouest (Techlid). 

Sous-question n°2 : Les études de déplacements réalisées montrent que le dimensionnement de l'infrastructure nouvelle de l'Anneau des Sciences à 2x2 voies est suffisant (entre 55 000 et 70 000 véhicules/jours attendus ; une 2x2 voies peut accueillir environ 100 000 véhicules/jour).
De plus, l'Anneau des Sciences s'accompagne d'une stratégie multimodale qui vise à développer les transports collectifs tout en maîtrisant l'évolution des flux routiers.

Sous-question n°3 : Les poids lourds à destination de l'agglomération lyonnaise seront autorisés dans l'Anneau des Sciences. Les itinéraires détaillés du transport des matières dangereuses en lien avec l'agglomération lyonnaise seront précisés ultérieurement.

Sous-question n°4 : Le péage en flux libre (free-flow) n'est pas encore applicable en France. Il n'existe donc pas de retour d'expérience français pour le fonctionnement du péage en flux libre avec les immatriculations étrangères.
Les applications de ce type de péage à l'étranger (au portugal par exemple) montrent que la gestion des immatriculations étrangères peut être envisagée par un système de badge temporaire acheté par l'utilisateur.