Les besoins agricolesCet espace de discussion rassemble les avis, questions et documents qui portent sur les questions suivantes :
Le projet Aqua Domitia répond-il aux besoins agricoles ? Faut-il irriguer la vigne languedocienne?
A ce jour : 8 questions dans cet espace
Le débat s'est terminé le 29 décembre 2011, cette fonctionnalité n'est plus active
Q7 • Eric VINDIMIAN [CEMAGREF], (MONTPELLIER ), le 19/09/2011
La plaquette Aqua Domitia fait état de 10 000 à 15 000 hectares agricoles supplémentaires qui seront équipés pour l’irrigation. Or, dans Aqua 2020, il est fait état « d’une baisse tendancielle comprise entre 1 et 2 % par an en volumes utilisés par l’irrigation » depuis 1979 dans les zones déjà équipées. Cette baisse serait liée notamment à la consommation des terres par l’urbanisation sur les périmètres irrigués en plaine notamment :
Le Maître d'ouvrage, le 25/10/2011,
Bonjour M. Vindimian, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Le RGA 2010, paru fin septembre 2011, confirme la tendance à la baisse des surfaces irrigables en Languedoc Roussillon, qui sont passées de 86 000 ha en 2000 à 75 000 ha en 2010. Cette diminution moyenne de 1% par an est à rapprocher de la progression de l'urbanisation dans la région. Une récente étude de l’AIRMF (Association des Irrigants des Régions Méditerranéennes Françaises) a montré qu'une majorité des surfaces irrigables perdues résultait de la compétition avec l'urbanisation. L’équipement à l’irrigation de nouvelles surfaces irriguées pourrait donc permettre de compenser partiellement les pertes de surfaces observées du fait de l’urbanisation. Pour limiter cette baisse des surfaces irrigables et ainsi conforter l’usage agricole des zones équipées à l’irrigation, deux mesures sont envisagées par la Région LR et BRL :
La préoccupation de sauvegarde des espaces agricoles émerge également dans les documents d'urbanisme. Par exemple, dans le SCOT de la Communauté d'Agglomération de Montpellier, on peut lire que ce schéma "renverse la perspective habituelle des documents de planification en considérant d'abord les espaces non bâtis naturels et agricoles pour définir ensuite les espaces potentiellement disponibles pour l'urbanisation. La nature et l'agriculture ne sont plus des variables d'ajustement de l'extension urbaine mais des enjeux de préservation et de valorisation qui conditionnent l'attractivité du territoire à long terme". En outre, les deux décrets de 2006 autorisant l'irrigation de la vigne (principale culture de la région) dans certaines conditions, vont probablement contribuer à l’inversion des tendances d’évolution des surfaces irriguées. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q8 • Eric VINDIMIAN [CEMAGREF], (MONTPELLIER ), le 19/09/2011
La plaquette Aqua Domitia cite Michel Bataille, indiquant que 80 % du vignoble régional ne survivra pas sans irrigation :
Le Maître d'ouvrage, le 13/10/2011,
Bonjour M. Vindimian, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Est-ce à dire que les superficies équipées sont destinées principalement à l’irrigation de la vigne ? Aujourd'hui la demande en irrigation agricole est majoritairement viticole. En effet, la vigne constitue la principale culture de la région. Pour la viticulture, dans un contexte de changement climatique et de concurrence mondiale, l’irrigation est devenue un atout indispensable afin de garantir une production en quantité et en qualité en cas de sécheresse prolongée. Depuis 10 ans, la succession d’épisodes marqués de sécheresse a conduit les organisations viticoles à prendre conscience de l’intérêt de l’irrigation et à se mobiliser pour modifier récemment la réglementation (en 2006). Toutefois, bien que la durée de vie des vignobles permette de penser que la vocation viticole de ces réseaux perdurera sur des années, l’accès à l’eau d’irrigation offrira aux exploitations une possibilité de diversification vers d’autres cultures irriguées. Une partie des zones qui seront équipées, notamment celles situées à proximité des centres de consommation verront très certainement un développement progressif d’agriculture de proximité, fruits et légumes dans le contexte actuel où la population recherche de plus en plus à consommer une production locale. Quels sont les mécanismes prévus (institutionnels, tarifaires, techniques) pour réduire les risques de dérives d’une irrigation intensive, la vigne répondant par un accroissement rapide de son rendement à tout apport d’eau ? 1. D'un point de vue technique: L'irrigation raisonnée de la vigne permet de respecter le rationnement hydrique favorable à une production de qualité, et d’éviter l'apparition du stress générateur de perte de production et de qualité, sans tomber dans un excès d’eau qui aurait d’autres conséquences néfastes. Les besoins en eau d’irrigation sont variables en fonction des objectifs de production, des cépages, des sols et de l’année climatique. Il est donc nécessaire que les viticulteurs adaptent les doses et les fréquences d’apport d’eau à ces facteurs. Des outils de pilotage de l'irrigation permettent de mesurer le niveau de stress de la vigne et donc de définir précisément les apports d’eau à réaliser. Les principales techniques sont :
2. D'un point de vue institutionnel: Les services de la Chambre d’Agricultures, de certaine coopératives et groupements de producteurs, ainsi que ceux de BRL Exploitation apportent un appui aux agriculteurs désireux de mettre en place ces techniques. Sur les périmètres irrigués par BRL par exemple, un avertissement collectif (diffusion d’une information hebdomadaire sur les besoins en irrigation) est mis en place pour permettre aux agriculteurs ne disposant pas de leurs propres mesures de raisonner les irrigations. 3. D'un point de vue économique: De façon plus pragmatique, même si l’eau est disponible, plusieurs facteurs économiques incitent les agriculteurs à rationnaliser l'irrigation:
Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q44 • Jean SABENCH [CONFÉDÉRATION PAYSANNE], (RIOLS), le 25/10/2011
Le projet en question ne risque-t-il pas d'augmenter la demande en eau en permettant l'installation de cultures fortement consommatrices d'eau ? Présenté comme répondant à un besoin à venir, lié à l'évolution du climat, ce projet ne risque-t-il pas d'augmenter ce besoin? Quant aux besoins à venir pour la viticulture liés au réchauffement climatique, n'y a-t-il pas d'autres solutions possibles ? Par exemple : arrêter le désherbage chimique, enherber, reconstituer des sols riches en humus qui fixent bien mieux l'eau, favoriser l'enracinement profond de la vigne... mais bien sûr tout cela est plus compliqué que d'ouvrir le robinet de l'eau ! > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Bonjour M. Sabench, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Le projet en question ne risque-t-il pas d'augmenter la demande en eau en permettant l'installation de cultures fortement consommatrices d'eau ? Présenté comme répondant à un besoin à venir, lié à l'évolution du climat, ce projet ne risque-t-il pas d'augmenter ce besoin ? D’une façon générale, nous ne pensons pas que le besoin en irrigation soit induit par l’arrivée d’un projet tel qu’Aqua Domitia, mais plutôt par un besoin économique des agriculteurs de s’adapter aux modes de consommation (produits, circuits courts…) ou à la concurrence mondiale (viticulture), pour lequel l’irrigation est un facteur important de production. En l’absence du projet Aqua Domitia, cette nécessité de recourir à l’irrigation pourrait conduire à prélever de l’eau dans les ressources locales (nappes ou rivières). Il faut également rappeler que les volumes utilisés par l’agriculture en Languedoc-Roussillon sont en baisse depuis 30 ans, du fait d’une baisse des surfaces irriguées et d’une pratique plus économe des agriculteurs. A titre d’illustration, le prélèvement de BRL dans le Rhône a baissé de 30 Mm3 depuis la fin des années 80. Les nouveaux volumes prévus au titre du projet Aqua Domitia ne compenseraient même pas cette baisse du prélèvement de BRL. Enfin, la capacité du projet Aqua Domitia devrait être en mesure de vous rassurer. Le dimensionnement a été pensé pour répondre majoritairement aux besoins de la vigne (très peu consommatrice d’eau), et à ceux du maraichage ou de l’arboriculture pour des surfaces très limitées. Ce dimensionnement ne permettra pas l’installation de cultures fortement consommatrices en eau sur de grandes surfaces.
Quant au besoin à venir pour la viticulture lié au réchauffement climatique, n'y a-t-il pas d'autres solutions possibles ? Certaines pratiques culturales, comme l’enherbement que vous citez, contribuent effectivement à maintenir un niveau d’humidité du sol plus élevé. La recherche scientifique sur ce sujet montre que, si le niveau d’humidité d’un sol enherbé est plus élevé, il évolue de la même façon et au même rythme que celui d’un sol nu face aux évolutions climatiques annuelles. Ainsi, malgré l’enherbement, lors de longues périodes le sol peut atteindre des niveaux d’humidité insuffisants pour les besoins de la vigne (cf. la présentation de l’INRA pour la réunion thématique 5 de Capestang, disponible en ligne sur le site du débat). Ces pratiques culturales sont donc de bons outils de prévention de la sécheresse et d’économie d’eau, mais ils ne peuvent pas être des garanties contre les sécheresses prolongées. Ce sont donc des mesures complémentaires, mais non substituables, à l’irrigation qui doivent être pensées en fonction de nombreux paramètres (tels que les conditions pédoclimatiques, les cépages, les itinéraires de production, les objectifs de rendement) et pas seulement en fonction ou à la place de l’irrigation. D’autre part, sans eau d’irrigation, l’évolution vers un climat plus aride réduira fortement l’éventail des cultures possibles dans la région. Il en va alors de la viabilité économique des exploitations agricoles et de leur possibilité de positionner leurs produits sur le marché. L’accès à l’eau d’irrigation apportera à l’agriculture une meilleure capacité d’adaptation pour l’avenir, aussi bien en termes d’évolution du climat que d’évolution du marché. La réflexion scientifique travaille également sur le développement d’espèces végétales plus adaptées à la sécheresse. La recherche variétale en cours devrait amener quelques améliorations mais ces avancées ne se profilent qu’à moyen ou long terme. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q45 • Cathy VIGNON [Paillade Mosson Coulée Verte], (MONTPELLIER), le 26/10/2011
Réduire de 10 % le débit d'étiage du Rhône favorise une salinisation des sols de Camargue. Du fait des flux tendus des réserves de nourriture au plan mondial, Aqua Domitia ne contribuera-t-il pas à réduire la production du grenier à riz de la France et augmenter cette tension ? (question envoyée par internet lors de la 4ème réunion thématique, à Béziers, le 20 octobre) > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 17/11/2011,
Bonjour Mme Vignon, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Tout d’abord, le projet Aqua Domitia ne doit pas réduire les étiages du Rhône de 10%, mais de moins de 1% (2,5 m3/s pour un étiage de 380 m3/s). Lors des études qui avaient été menées à l’époque où était envisagée la création d’un aqueduc vers Barcelone, une étude scientifique avait conclu qu’un prélèvement supplémentaire de 15 m3/s n’aurait pas d’impact sur le biseau salé du Rhône. Le prélèvement prévu par Aqua Domitia n’étant que de 2,5 m3/s, il n’aura donc pas, lui non plus, d’impact sur cette problématique de la salinisation de la Camargue. D’autant plus que sur les 20 dernières années, les prélèvements annuels de BRL ont diminués de 30 Mm3, notamment du fait des économies en eau réalisées par l’agriculture. Les nouveaux volumes prévus au titre du projet Aqua Domitia ne compenseraient même pas cette baisse du prélèvement de BRL. La remontée du sel dans le Rhône et dans les sols de Camargue est un vrai problème, qui risque d’être aggravé par le changement climatique. Mais il n’est pas lié à BRL ni à Aqua Domitia. Il doit faire l’objet de réflexions d’aménagement qui pourraient être menées au niveau des Régions ou du bassin du Rhône. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q54 • josé TORREMOCHA, (LIGNAN SUR ORB), le 04/11/2011
La réunion de capestang ne m'a pas apporté de l'eau dans le moulin, beaucoup d'intervenants agricoles ... Le représentant de BRL nous a signalé que quelques communes autour de Montpellier étaient arrivées en rupture d'eau ... normal quand on voit la frénésie de l'urbanisme galopant de certains villages, on comprend, résultat du bétonnage, du goudronnage : hier encore, inondations dans la périphérie de Montpellier. Construire, oui, mais autrement. Pour l'agriculture, quels sont les besoins réels ? Quand on voit les champs de tournesols même pas récoltés, les cerises même pas cueuillies, le maïs trop gourmand, la crise des P.O. avec la pêche et l'abricot avec l'excédent espagnol, le trop de cultures de pommes, quand on voit les caves coopératives qui ferment, certaines au mois de juillet ont encore les cuves pleines de l'année d'avant, pas d'acquéreurs, ensuite recours à l'Europe ... Je trouve qu'il va falloir que les agriculteurs pensent autrement, retravailler un peu plus les sols ect ... Est-ce que l'on pourrait dresser une carte, maillon par maillon, avec les besoins réels et les prévisions de culture ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 21/11/2011,
Bonjour M. Torremocha, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Vous semblez avoir une vision très pessimiste de l’agriculture régionale. Certes, certaines filières sont actuellement en crise comme les fruits et légumes. La viticulture rencontre aussi des difficultés liées à son positionnement sur le marché et à la baisse des rendements moyens, mais l’écoulement des produits ainsi que les prix se sont nettement améliorés en 2011. Les acteurs agricoles ont conscience de cette situation et chaque filière réfléchit aux solutions à mettre en œuvre. Parmi celles-ci, le développement de l’irrigation devrait justement aider l’agriculture régionale à faire face aux défis actuels, même si ce ne sera pas le seul facteur nécessaire. L’accès à l’eau devrait permettre de redévelopper une agriculture de proximité, et répondre ainsi à des préoccupations largement exprimées. L’irrigation permettra aussi de sécuriser la production viticole, tant au niveau qualitatif que quantitatif. Et le développement des réseaux collectifs d’arrosage va donner à l’agriculture un outil indispensable pour s’adapter aux évolutions à venir, économiques ou climatiques. Cela contribuera à la préservation de cette activité considérée comme l’un des piliers de la vie économique de la région. En ce qui concerne votre question sur l’évaluation des besoins agricoles pris en compte dans le projet Aqua Domitia, leur localisation et leur quantification ont été présentés par BRL au début de la réunion du débat public à Capestang (le document de présentation est consultable sur le site du débat public, à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-aquadomitia.org/docs/reunions-publiques/rp-111103/111103-presentation-brl.pdf, et la vidéo de cette présentation est visible à l’adresse suivante : http://www.dailymotion.com/video/xm645u_presentation-de-eric-belluau-brl_newsundefined) Ces besoins sont également repris maillon par maillon dans le dossier du maître d’ouvrage que vous pouvez consulter sur le site du débat (à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-aquadomitia.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html). Si vous cherchez des informations encore plus précises, alors vous pourrez vous référer au volet B3 des études d’opportunité d’Aqua Domitia, également accessible sur le site du débat (à l’adresse suivante : http://www.debatpublic-aquadomitia.org/documents/etudes-complementaires.html). Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q55 • Stéphane DEFOS, (CARCASSONNE), le 04/11/2011
Lors de la réunion thématique du 3 novembre, un intervenant a évoqué l’intérêt, en complément de l'irrigation, de techniques d'entretien des sols (comme l'enherbement) et des paysages (haies, ...) afin de diminuer les besoins en eau. Peut-on envisager un système qui engagerait chaque bénéficiaire de l'eau d'Aqua Domitia à mettre en œuvre ces méthodes complémentaires afin de diminuer ses consommations en eau et ainsi de valoriser au mieux l'utilisation de cette eau ? (question posée par un internaute lors de la réunion thématique n°5, consacrée aux besoins agricole, le 3 novembre 2011 à Capestang) > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 05/12/2011,
Bonjour Mme Defos, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. La pratique de l’enherbement ou d’autres techniques d’entretien des sols influence les itinéraires techniques de culture de manière trop complexe pour être généralisée et rendue obligatoire. De plus, il n’existe aucun moyen de contraindre les agriculteurs sur leurs méthodes de culture en dehors de certains cahiers des charges appliqués sur des zones très sensibles comme les périmètres de protection de captage. Par exemple, l’enherbement d’une parcelle agricole n’impacte pas seulement et pas uniformément la disponibilité en eau dans le sol. Le ruissellement et l’érosion, la structure du sol et l’assèchement de ses couches superficielles, le risque de gelée printanière, le développement du système racinaire de la culture principale, la concurrence entre la culture principale et l’herbe introduite, la vigueur et le rendement de la culture principale, l’état sanitaire et la qualité de la production : tous ces paramètres sont influencés par l’enherbement et de manière différente selon les caractéristiques des sols, le type de culture pratiquée, les espèces choisies pour l’enherbement, la durée de l’enherbement, etc. L’enherbement est donc complexe à mettre en place et doit être raisonné à la parcelle en fonction des objectifs de production. De plus, si ces techniques d’entretien des sols contribuent à maintenir un niveau d’humidité du sol plus élevé à certaines périodes de l’année, la recherche scientifique sur ce sujet montre qu’elles n’assurent pas une protection contre les sécheresses prolongées, durant lesquelles le sol peut tout de même atteindre des niveaux de sècheresse trop importants pour les besoins de la culture (cf. la présentation de l’INRA pour la réunion thématique 5 de Capestang, disponible en ligne sur le site du débat). Ces pratiques culturales sont de bons outils de prévention de la sécheresse et d’économie d’eau qui doivent être promus dans certaines conditions, mais elles ne peuvent pas être substituées à l’irrigation. Elles doivent être pensées en complémentarité de l’irrigation. Si vous souhaitez approfondir le sujet pour le cas de la vigne, vous pouvez consulter une publication de l’ITV (centre technique interprofessionnel de la vigne et du vin) accessible sur internet en deux parties, aux adresses suivantes : http://www.vignevin.com/fileadmin/users/ifv/publications/A_telecharger/Itin4_partie1.pdf et http://www.vignevin.com/fileadmin/users/ifv/publications/A_telecharger/Itin4_partie2.pdf. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q57 • Julie COUHET-GUICHOT, (MONTPELLIER), le 04/11/2011
En quoi l'irrigation de la vigne permet-elle de s'adapter aux attentes du marché ? Question posée par un internaute lors de la réunion thématique n°5, consacrée aux besoins agricole, le 3 novembre 2011 à Capestang. > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 05/12/2011,
Bonjour Mme Couhet-Guichot, Voici le réponse apportée par la Région et BRL à votre question. Une qualité et quantité constante La grande majorité de la viticulture régionale produit des vins de pays (80% dans l’Hérault) qui constituent le segment de marché le plus concurrencé par les nouveaux pays producteurs de vin (Australie, Afrique du Sud, Nouvelle Zélande, Chili, Argentine, USA…). Or tous ces pays bénéficient d’une législation plus souple pour la viticulture et notamment l’irrigation et les rendements. La grande majorité de la production là-bas est irriguée, ce qui permet d’obtenir des rendements stables et plus élevés qu’en France. A contrario, le vignoble Languedocien voit ses rendements viticoles fortement diminuer : non seulement du fait de la récurrence et de l’intensité des périodes de sécheresse, mais également en conséquence de la politique volontariste d’amélioration qualitative engagée en Languedoc-Roussillon pour résoudre ses problèmes de surproduction et de mauvaise réputation de ses vins. A titre de comparaison, le rendement moyen dans l’Hérault diminue et se situe actuellement autour de 60 hl/ha, alors qu’il est de 87 hl/ha en Australie, 110 en Afrique du Sud, 140 aux Etats-Unis ou 112 en Argentine. La difficulté de la diminution des rendements réside dans la baisse de revenu des agriculteurs, et dans la perte de parts de marché : avec une production très variable, certains vins régionaux n’arrivent pas, certaines années, à répondre à la demande de leurs clients qui se tournent alors vers d’autres producteurs. On constate d’ailleurs que les productions françaises qui représentaient la majorité des linéaires vins dans les magasins anglo-saxons il y a 15 ou 20 ans, ne représentent plus qu’une faible part de ces rayons. La viticulture régionale n’entend pas retrouver les niveaux de rendements excessifs du passé, mais les stabiliser à un niveau garantissant à la fois viabilité économique et qualité du produit. Pour ce qui est de la stabilité de la qualité, elle revêt aujourd’hui une importance commerciale forte sur un marché mondial où les goûts ont largement tendance à se standardiser. Les viticulteurs régionaux doivent donc faire face à cette double exigence du marché, stabilité qualitative et quantitative, et l’irrigation les y aidera. En effet, un stress hydrique intense intervenant pendant la période de véraison (du 10 juillet au 10 août) entraîne une diminution du rendement mais peut aussi dégrader la qualité. Celle-ci peut être pénalisée au niveau du taux de sucre, de la couleur ou des caractéristiques organoleptiques du vin. NB. Les Chambres d’Agriculture 30 et 34 ainsi que l’IFV ont rédigé une synthèse intéressante relative à l’effet de l’irrigation sur la qualité des vins en complément des enseignements sur les rendements, à paraître pour la fin d’année. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat.
Q70 • Marcel BARIOU [CITOYEN EUROPÉEN], (MILLAS), le 18/11/2011
Aqua Domitia et ses défenseurs mettent en avant son apport positif en terme d'agriculture. La couverture d'Aqua Domitia reste modeste par rapport aux surfaces agricoles. Quelles initiatives autres BRL est-il prêt à soutenir dans le domaine agricole pour les zones non desservies, notamment dans le massif des Corbières et les PO ? > Voir la réponse
Le Maître d'ouvrage, le 20/12/2011,
Bonjour M. Bariou, Voici la réponse apportée par la Région et BRL à votre question. En effet, il n’est pas question de couvrir l’intégralité de la surface agricole de la région par des réseaux d’irrigation. Aqua Domitia permettra de desservir environ 10 000 ha supplémentaires à l’intérieur de son périmètre d’influence. Au-delà, des initiatives doivent être prises en partenariat avec les ASA existantes, ainsi que par la création de nouvelles infrastructures. Il pourrait s’agir notamment de retenues collinaires, d’actions d’amélioration des rendements de réseau d’irrigation ou de soutien pour l’adoption de pratiques ou de cultures pertinentes face à la rareté de l’eau. Ces initiatives ne sont pas du ressort de BRL, mais des collectivités locales, notamment de la Région et des Départements, dans le cadre de leur mission d’aménagement du territoire et de leur politique agricole, et elles devront être appuyées par les organismes consulaires. Dans les PO, par exemple, la Région, le Département et l’Agence de l’eau agissent pour l’amélioration du fonctionnement des ASA. Cordialement, en vous remerciant de votre participation à ce débat. |
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Le débat s'est terminé le 29 décembre. Les derniers avis et contributions reçus avant cette date sont progressivement mis en ligne. Le compte-rendu et le bilan du débat seront publiés avant la fin février.
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